Auteur Sujet: [Beltran/Irmingarde] Le feu aux poudres  (Lu 9933 fois)

Beltran

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Re: [Beltran/Irmingarde] Le feu aux poudres
« Réponse #15 le: 28 juin 2014, 19:06:14 »
Le mot venait d'être lâché, tel une bombe sur le champ de bataille. Sexe. Ils allaient (tenter de) faire du sexe. Entre deux adultes consentants. Beltran était aussi intimidé qu'Irmingarde en fait - comme s'il allait lui aussi faire ce genre de chose pour la première fois. En quelque sorte, c'était vrai. Jamais Beltran n'avait pris la virginité de qui que ce soit et la charge pesait lourdement sur ses épaules. Il se rendit compte que c'était une des choses qui le mettait mal à l'aise depuis si longtemps et qui accentuait son envie de faire attention à Irmingarde: il avait le devoir sacré de ne pas tout gâcher pour cette demoiselle qui n'avait vu que les mauvais côtés de l'intimité. Incapable d'exprimer ce qu'il ressentait, Beltran se contenta d'une caresse sur la joue de Mina et hocha la tête:

"Je voulais juste... être sûr. Parce que je ne suis pas... très doué en cachette."

Le mot d'enfant résonna bizarrement dans le bureau étouffant mais paradoxalement il fit sourire le Capitaine et cela le détendit un peu. Irmingarde semblait également un peu moins tendue et il s'autorisa à répartir leurs tâches. Il aurait bien voulu lui éviter de faire quoi que ce soit mais il avait peur que s'il lui disait d'attendre sans rien faire, il revienne dans une salle vide avec une apprentie Héraut partie en courrant au dernier moment. La main qu'elle posa sur son visage n'avait rien d'une gifle et son audace, adoucie par la promesse de romantisme, ne semblait pas être sa préoccupation première. Gravement, le blond hocha la tête.

"Je sais."

Il la laissa partir sans bouger. Dieux qu'il aimait cette femme. Si fragile et si forte. Il bouillait d'impatiente et mourrait d'angoisse de ne pas être à la hauteur. Il se stressait tellement qu'il était incapable d'être sûr qu'il pourrait tout mener à bien dans cet état. Evitant de regarder ses propres mains trembler, le Capitaine fit le tour du bureau. Il ramassa deux chandeliers, de quoi faire du feu, et se rendit dans la salle de stockage qui lui servait autant d'armoire que d'armurerie et de placard. Il y trouva deux grands draps de bain bien pliés qu'il empila dans ses bras, mettant les autres objets dessus. Il réfléchit une seconde. Il n'avait pas de quoi faire un lit de pétales de roses ou ce genre de choses qu'on lisait ou entendait dans les romances (ne demandez pas d'où Beltran le savait...). Comment rendre romantique une salle de bain de gradé? C'était tâche quasi impossible. Il hésita. S'il prenait une couverture et des coussins, cela risquait de mettre Irmingarde très mal à l'aise... mais d'être pratique vu la taille de la baignoire. En bon soldat, il opta pour la praticité: ne pas faire peur à Mina. Il pourrait sans difficulté la porter au lit si le besoin s'en faisait sentir.

Beltran retourna dans la chambre. Elle méritait d'être aménagée également. Il posa son chargement sur le lit et hésita. Ensuite il alla allumer quelques chandelles trouvées dans la réserve pour donner une ambiance chaleureuse à la chambre à coucher (porterait-elle enfin bien son nom?) qu'il dissémina dans la pièce. Il récupéra également un tapis venant de l'ancienne colocataire et le déroula au pied du lit. La scène tissée était un entrelas de roses et autres fleurs, cela ferait très romantique, décida-t-il. Il se dépêcha de ramener la bouteille de vin et les deux verres qu'il posa près du lit. Ensuite, il prépara de l'eau dans une carafe et des verres, quelques fruits et du pain qu'il posa sur la table de nuit qu'il avait fait venir quelques temps après la première nuit de Mina chez lui. Enfin, entendant le bruit du bain finissant de se remplir, il reprit ses serviettes et son barda, le vin et les bouteilles et rejoignit son aimée dans la salle de bain.

Lorsqu'il poussa la porte de l'épaule, Irmingarde était toujours assise à côté de la baignoire.

"Ne bouge pas, j'ai presque fini..." lui souffla-t-il en refermant la porte du pied.

Il se dépêcha de poser les verres et le vin sur le tabouret près du miroir, qu'il rapprocha de la baignoire. Aux pieds de Mina, il déposa les serviettes soigneusement pliées, prêtes à l'emploi. Il les débarrassa des chandeliers qu'il alla allumer dans deux coins de la pièce. Les ombres furent amplifiée, la lumière à peine augmentée. Le bruit de l'eau était la seule chose d'audible. Tout était calme. Beltran était physiquement très calme également, mais son coeur et son esprit s'ébattaient follement dans tous les sens à l'idée de ce qu'il se passait.

La scène enfin installée comme il le pouvait il se dirigea vers Irmingarde et lui offrit sa main pour se relever.

"Tu me fais confiance?" demanda-t-il, connaissant la réponse mais voulant lui donner une chance de plus de se rétracter si elle le souhaitait.

De l'autre main, il ouvrit son col et déboutonna le haut de sa chemise.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Irmingarde

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Re: [Beltran/Irmingarde] Le feu aux poudres
« Réponse #16 le: 29 juin 2014, 00:31:08 »
Beltran était doué avec les mots, mais parfois, il en utilisait des curieux. Comme à cet instant, avec le terme cachette. C'était finalement elle qui se montrait la plus claire, comme si les rôles étaient inversés.
C'était elle qui le réconfortait aussi, parce qu'il avait l'air d'être angoissé, elle le voyait dans ses yeux. Le monde à l'envers! Le voir si prévenant accentuait son désir de lui.

Il ne se montra pas dans la salle de bain le temps que la baignoire se remplisse. Le bruit de l'eau l'empêchait d'entendre ce qu'il préparait, mais tel qu'elle le connaissait, son obsession du détail, son obsession pour elle tout court d’ailleurs, le résultat allait encore être embarrassant. Mais vu la tournure que prenait cette soirée, un peu plus gênant ou un peu moins, finalement, était-ce important?

La baignoire était presque assez pleine pour ne pas déborder quand ils... s’installeraient dedans - oh bon sang voilà qu'elle en avait des sueurs froides -  et Mina réduisait le débit de l'eau quand elle entendit Beltran la rejoindre. Il lui demanda de ne pas bouger, ce qu'elle fit, tendue, curieuse, à l'affut.
Elle entendit le bruit de verre qui tintent, puis le tabouret qui se trouvait près du miroir se trouva soudain non loin d'elle. Elle loucha pour voir ce qui se trouvait dessus et reconnut le vin. Oh du vin, bonne idée! Peut-être qu'en buvant assez, elle serait plus sereine?
A ses pieds, Beltran déposa des serviettes. Oui parce que quand on sort d'un bain, on est s'enroule dans une serviette, parce qu'on est... nu. Comme elle l'avait si bien dit quelques minutes plus tôt. Entièrement nu.
"Partouslesdieuxdumondedevelgarth... Dans quoi je m'embarque..."

Puis la lumière chancela, et elle devina qu'il avait allumé des bougies. Elle sourit, ne bougeant toujours pas d'un pouce. La position n'était d'ailleurs pas très confortable pour ses muscles refroidis après l'entraînement, ils commençaient à tirer. Elle ferma le robinet au moment où il lui tendit la main, l'invitant à le rejoindre.
Elle l'attrapa et se releva, pour lui faire face.
Dans la pénombre, elle distinguait mal les traits de son visage, plutôt les contours. C'était rassurant dans un sens, c'était moins angoissant de se dire qu'ils n'allaient pas se dévisager en pleine lumière, surtout elle. Elle ne voulait pas qu'il lise dans ses yeux la panique sourde qui dilatait ses pupilles. Et puis, et surtout, personne ne l'avait jamais vu nue, en tout cas depuis qu'elle avait eu l'âge d'y faire attention. C'était triste mais Thalyana avait raison, même elle-même n'avait jamais vraiment pris le temps de se regarder. Dans un sens, Beltran allait vraiment, vraiment être le premier, dans tout un tas de chose.
Il lui demanda si elle avait confiance. Bien sûr qu'elle avait confiance! C'était même au delà de ça, c'était de l'inconscience si elle y réfléchissait, étant donné leur position actuelle.

Ses yeux s'habituant à l'obscurité, elle distingua les siens qu'elle fixa quand elle prononça doucement mais avec certitude:

"Bien sûr."

Puis son regard suivit le trajet de son autre main et elle déglutit quand elle le vit déboutonner sa chemise. Sa respiration s’accéléra.
Qu'est-ce qu'elle devait faire maintenant? Le regarder se déshabiller, sans rien faire? Se déshabiller elle aussi? Toute seule? De son propre chef? Devant lui?
Elle se balança légèrement d'un pied sur l'autre, le regard fuyant. Sauf que si elle continuait ce petit manège, Beltran n'allait pas aimer, pas du tout, il allait imaginer qu'elle ne voulait pas, il allait lui dire que ce n'était pas grave, qu'il allait la laisser prendre son bain seule, et aller gentiment se coucher.
Et elle n'en avait aucune envie!
Il fallait juste qu'elle arrête d'avoir peur, le temps de se lancer. Il arriverait certainement à lui faire oublier ses angoisses. Si elle donnait foi à ce qu'elle avait entendu dans la bouche de ses camardes de Collegium, on était capable de tout oublier dans les bras d'un bon amant. Il n'y avait plus qu'à espérer que c'était la vérité! Que ce serait tellement bien qu'elle ne penserait pas à d'autres mains que les siennes quand il les poserait sur elle. Du plaisir jusqu'à l’amnésie.

"Attend..." murmura-t-elle, comme un écho à cette même phrase qu'elle lui avait dit avant de le prendre pour la première fois dans ses bras.

Elle retira sa main de la sienne, chassa l'autre de son col, et, après avoir respirée profondément, s'attela elle-même à déboutonner sa chemise. Ses doigts tremblaient un peu et elle se concentra sur sa tâche avec application, le visage sérieux. Au fur et à mesure qu'elle descendait ses mains, ses doigts effleuraient sa peau.
Elle l'avait déjà vu nu, entièrement. Et elle s'en souvenait très précisément. Mais il s'agissait alors de ses yeux.
Ce soir, elle le découvrait avec ses autres sens. Le toucher d'abord.
Rapidement, la chemise fut ouverte. Mina hésita quelques secondes puis, timidement, posa ses mains sur ses épaules pour dégager le vêtement, afin qu'il l'enlève complètement, s'il le voulait. Elle n'alla pas au bout du geste et préféra se baisser, pour délasser ses bottes. Puis elle se releva, et d'un coup de pied, les retira pour les envoyer valser un peu plus loin dans un bruit sourd. Celui de sa respiration résonnait dans la pièce, amplifié par le silence.
Et maintenant?
« Modifié: 04 août 2016, 09:33:26 par Thalyana »

Beltran

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Re: [Beltran/Irmingarde] Le feu aux poudres
« Réponse #17 le: 30 juin 2014, 09:32:30 »
La salle de bain était étrangement silencieuse maintenant que le robinet était éteint. De temps en temps, une dernière goutte se laissait tomber dans le bain rempli, et le "ploc" retentissait bizarrement dans la petite salle. A part ce petit bruit, le silence n'était rompu que par leurs deux respirations et les bruits de vêtements qu'ils faisaient en bougeant un peu.
Irmingarde accepta la main de Beltran pour se redresser. Ils se tinrent l'un devant l'autre quelques secondes sans bouger, peut-être aussi intimidés l'un que l'autre, avant que le Capitaine ne brise l'attente en se rassurant une dernière fois. Le ton de Mina était très doux mais elle réitéra sa confiance en lui, et Beltran prit une grande respiration soulagée. Il tentait de ne pas trop la dévisager mais il cherchait sur ses traits le moindre signe de peur ou d'angoisse, prêt à cesser ses gestes s'il en captait un. D'une main, il commença le travail et déboutonna le haut de sa chemise. Il sentit bien que l'apprentie Héraut eut un moment de flottement. Il pouvait le comprendre. C'est pour ça qu'il ne cessa pas de la regarder et ralentit son mouvement pour ne pas l'effrayer - ou pour faire durer ce moment encore un peu? Cependant Mina se reprit toute seule et d'un mot arrêta le geste du Capitaine. Elle prit la relève pour les boutons et Beltran lui sourit en se laissant faire. C'était agréable de sentir ses gestes, pas très précis mais tout doux. Il l'aida quand elle arriva aux épaules et quand elle le lâcha, il fit tomber la chemise à terre. Son amie enlevait ses bottes. Elle s'en débarrassa rapidement et se retrouva face à Beltran qui souriait toujours tendrement.

"Viens par là..." souffla-t-il encore plus doucement en la prenant par une épaule.

Avec des gestes précis, il délaça les lacets à sa portée et entrouvrit la robe d'Irmingarde. Elle pouvait désormais la faire passer par-dessus sa tête si elle le souhaitait. Beltran se décida à la laisser faire à sa guise. Tant qu'elle aurait la tête dans le tissu, il aurait le temps d'enlever son pantalon - dont les lacets étaient déjà défaits- et se glisser dans l'eau pour lui éviter le spectacle sans pudeur de sa nudité soudaine. Il savait bien qu'elle n'ignorait rien de son intimité mais il ne venait pas d'offrir ses poils au feu cette fois-ci. Pour initier le mouvement cependant, Beltran se pencha sur Irmingarde, effleura ses lèvres d'un baiser, et de sa main le cou dévoilé en descendant vers la poitrine pour ouvrir plus encore le vêtement. D'un pied, il tira sur son propre pantalon qui finit par céder et descendre au sol. Il s'en débarrassa, vêtu à ce moment uniquement du caleçon long réglementaire.

"A cette allure, je vais finir par te voler ton bain tout seul..." plaisanta-t-il, chuchotant sans trop savoir pourquoi.

Puis soudain, décidant qu'il en avait assez d'être trop lent, il se pencha, attrappa la robe et l'enleva à sa propriétaire en essayant de ne pas coincer aux épaules. Pour adoucir son geste, il repartit à la conquête de son cou de quelques bécots légers et d'une caresse sur la joue. Ils avaient (enfin) atteint le stade des sous-vêtements. Wylan avait tord. Liane ne serait pas majeure avant qu'il n'ait vu Irmingarde en petite tenue.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Irmingarde

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Re: [Beltran/Irmingarde] Le feu aux poudres
« Réponse #18 le: 30 juin 2014, 23:59:33 »
Dans le silence de la salle de bain, Mina entendit plus qu'elle ne vit le sourire de Beltran alors qu'elle déboutonnait sa chemise. Il restait bravement immobile alors qu'elle se battait un peu avec ses boutons. C'était admirable de sa part, parce que la jeune femme se doutait bien qu'il avait juste envie de se jeter sur elle.
Alors qu'elle délaçait ses bottes, elle vit sa chemise tomber à ses pieds, et une fois debout, elle ne put s'empêcher de le détailler, en essayant d'être discrète. Ah ça, il fallait reconnaître que Beltran était très bien fait de sa personne, même dans l'obscurité. Son métier l'obligeait à entretenir sa forme et son corps, et Irmingarde elle-même pouvait apprécier sa musculature avec une certaine satisfaction, et de l'orgueil. Parce que cet homme qui se déshabillait devant elle, et bien c'était elle qu'il avait choisi.
Elle n'avait pas énormément de points de comparaison, mais elle en avait quelques uns tout de même. Difficile en effet de vivre au Collegium des Hérauts sans croiser un jour un apprenti, ou un étudiant d'une autre couleur, sortir d'une chambre à moitié habillé. De plus les beaux jours attiraient inévitablement du monde sur les berges de la rivière Terilee pour se baigner. Du coup, elle avait conscience que ce qu'elle avait sous les yeux, c'était autre chose que certains nobliaux blafards!

Finalement, le Capitaine reprit les choses en main et Mina ne songea même pas à refuser de le rejoindre tant sa demande était formulée avec délicatesse. Elle fit un pas en avant, suivant le mouvement de son bras qui l'attirait vers lui. Son souffle se bloqua dans sa gorge quand il s'attela à délacer sa robe. Loin d'être aussi maladroit qu'elle, il s'y entendait en la matière, c'en était intimidant, et un peu excitant, même si elle ne comprenait pas pourquoi. Sentir ses mains si proches de sa poitrine sans la toucher était également perturbant, son corps lui faisant comprendre que même si elle n'avait jamais expérimenté ce genre de caresse, cela promettait d'être agréable.

Comme elle, il lui laissa la possibilité de retirer son vêtement seule, mais ses bras ne voulaient pas suivre les ordres - plutôt timides - de son cerveau. Du coup, elle se retrouva, encore, plantée devant Beltran comme une idiote. Mais celui-ci fit des efforts pour l'amadouer en l'embrassant très légèrement, sa main caressant son décolleté puis continuant d'ouvrir sa robe. La caresse lui fit assez d'effet pour ne pas reculer alors qu'il enlevait d'un coup sec son pantalon.
Puis il finit par laisser son impatience le gagner. Sans trop réagir, elle le vit s'approcher pour lui retirer sa robe. Aucun de ces gestes n'étant violent ou irrespectueux, elle n'eut pas aussi peur qu'elle avait imaginé. Elle oublia dans quelle position elle se trouvait quand il l'embrassa. C'était terrible ce que ces lèvres arrivaient à faire naître au fond d'elle. Sous ses mains, elle s'enflammait littéralement. Cela partait de son bas ventre et du creux de ses hanches pour remonter le long de sa colonne vertébrale dans un millier de fourmillement qu'elle trouvait délicieusement agréable. Elle pencha la tête pour récupérer ses lèvres sur les siennes et échanger un baiser passionné, entourant son visage de ses mains. Celles-ci descendirent dans son cou puis sur ses épaules et alors elle se souvint qu'il ne portait plus qu'une caleçon et qu'elle était en sous-vêtement.
Elle arrêta de remuer ses lèvres, tétanisée. Puis elle se donna un coup de pied mental. Elle allait se retrouver nue dans le même bain que lui, ce n'était pas le moment de baisser les bras. Elle reprit son baiser, laissa son bras droit descendre le long de son torse pour finir dans son dos, et elle se colla à lui. Dans cette position, elle n'ignorait vraiment rien du corps de Beltran tant elle en sentait tous les détails le long du sien. Avoir sa peau contre la sienne se révéla électrifiant et lui arracha un soupir. Elle détacha ses lèvres des siennes et posa son front contre son épaule, essayant d'apprivoiser ce lot de sensations nouvelles.

Il serait peut-être temps qu'ils se plongent dans le bain avant que celui-ci ne refroidisse non? Mais c'était le début d'une série de questions pratique assez embarrassantes pour la jeune femme. En toute logique, c'était Beltran qui devait rentrer le premier dans la baignoire, pour qu'elle s'installe entre ses bras. Enfin, c'est ainsi qu'elle imaginait les choses, elle n'allait pas se glisser en face de lui et se mettre à se laver bêtement les cheveux, ce n'était pas tellement le but de la chose. Mais cela voulait dire qu'il la verrait réellement nue, malgré la pénombre, se glisser dans ses bras. Sans compter le fait qu'il n'y avait, selon elle, rien de moins élégant et distingué que les acrobaties à faire pour rentrer dans une baignoire sans se casser la figure. Enfin, en même temps, ils n'avaient pas tellement le choix.

Elle s'écarta de lui et désigna la baignoire de la main en essayant de plaisanter, même si le ton humoristique mourut un peu dans sa gorge:

"Après toi."

Elle s'éloigna un peu, pour se fondre dans une zone où l'obscurité était plus épaisse, lui tournant le dos. Les ombres avaient aussi l'avantage de cacher ses sous-vêtements tout sauf... affriolant. Elle n'avait pas tellement prévu en se levant que la journée se terminerait ainsi. Cela dit, elle n'avait pas vraiment beaucoup mieux que ce qu'elle portait, à savoir une brassière blanche et une culotte assortie. Oh, la commerçante de la boutique où Isabeau avait emmené Mina pour l'achat d'une chemise de nuit avait bien essayé de lui vendre des ensembles très curieux et bien trop osé pour elle, avant de comprendre que même si elle était étudiante Héraut, elle ne partageait pas l'esprit plutôt libéré de son cercle. Ca avait été d'ailleurs un moment épique.

Revenant au présent, elle passa ses mains dans son dos pour défaire les attaches de sa brassière. Dieux qu'elle aurait aimé pouvoir débrancher son cerveau. Ses mains tremblaient et rendaient ses gestes désordonnés rien qu'à l'idée de ce qu'elle était en train de faire. Elle finit par réussir à enlever les vêtements qui lui restaient au prix d'un effort considérable. Piégée dans ses angoisses et ses pensées, elle restait plantée dans son coin. Commençant à avoir froid, elle croisa les bras autour d'elle, dans une tentative dérisoire de se réchauffer un peu, ou de se rassurer. Trop réfléchir n'était pas bon pour elle en ce moment, elle allait avoir besoin d'aide.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Beltran

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Re: [Beltran/Irmingarde] Le feu aux poudres
« Réponse #19 le: 02 juillet 2014, 19:01:18 »
Inconscient de l'effet que son corps entretenu pouvait susciter chez une fraîche jeune fille habituée à des maigrelets nobliaux, Beltran était tout de même tout à fait conscient qu'il suscitait quelque chose, ne serait-ce que de la gêne. Il n'avait aucun problème avec la nudité en elle-même. Il était soldat et la joyeuse camaderie entre collègues avait, depuis qu'il était tout jeune, effacé chez lui tout trait timide concernant un peu de peau en vue. Cependant, il était très à cheval sur l'honneur et les principes et se montrer dans son plus simple appareil à une femme était pour lui un acte avec une importance majeure. Elle le savait. Leur petit intermède "flammèche" ne comptait pas. Seul le moment présent voulait dire quelque chose, et il espérait que ça changerait un peu sa vision de lui et qu'elle ne penserait pas trop à ce jour où il avait perdu toute sa pilosité d'un coup.

Le déshabillage était une partie compliquée du sexe, pensa-t-il soudain. C'était vraiment le moment où la gêne était la plus présente quand le feu de la passion ne les faisait pas arracher chaque couche de vêtements. L'un comme l'autre ignorait s'il allait trop vite, trop lentement, on s'emmêlait les pinceaux, allait du mauvais côté, hésitait à enlever une manche, à se baisser pour un pantalon trop serré... Maladresse et gêne, c'était exactement ça. C'est cette réflexion qui finit par faire pencher la balance pour un peu d'aide pour Irmingarde. Il l'aida à enlever sa robe et adoucit son geste de caresses et baisers légers comme des plumes.
Une seconde il eut peur d'avoir été trop loin malgré la situation bien engagée. Mais une seconde plus tard, Mina était contre lui, non seulement consentante mais appuyant d'elle-même son corps - brûlant - contre celui de l'homme qui la tenait comme si elle était la chose la plus précieuse du monde. Il soupira de concert et lui caressa les cheveux tendrement alors qu'elle posait sa tête sur son épaule.

Irmingarde prit les devants et lui "ordonna" de passer avant elle au bain.

"Oui ma dame..." souffla Beltran doucement en réponse.

La jeune femme s'éloigna un peu et... Beltran ne bougea pas. Il regardait le dos de son aimée avec l'impression d'avoir de nouveau quatorze ans. Il rêvait de la toucher et elle était là, si près, si brûlante... si timide. Il la laissa se débarrasser de sa brassière avec un peu de difficultés puis s'attaquer au bas. Beltran dévorait son corps des yeux et en oublia presque son propre caleçon. En un tour de main, il s'en défit et d'une enjambée se retrouva derrière Mina.

"On va y aller à deux." lui chuchota-t-il à l'oreille.

Il la prit par les épaules, et toujours derrière elle, la guida jusqu'au bain. Il tendit le bras pour qu'elle puisse prendre appui dessus et de l'autre main lui soutint les hanches. D'un mouvement, il l'aida à grimper dans la baignoire, et la fit tourner légèrement de côté en montant à son tour, toujours derrière elle. Avec des gestes sûrs - en priant pour ne pas glisser - il s'assit dans l'eau bouillante en appuyant légèrement sur Irmingarde pour qu'elle suive le mouvement avec lui. Ainsi la lumière n'avait pas eu trop d'importance puisque les regards s'étaient évités.

Une fois tous les deux enfin dans l'eau, qui avait failli refroidir avec toutes leurs tergiversations, Beltran prit tout naturellement un pain de savon et une lavette et... commença à laver le dos de son amie avec douceur avant de lui masser les épaules:

"On se détend. C'est un bain, c'est chaud, c'est détendant, nous sommes entre nous... " murmura-t-il en posant un baiser au creux supérieur des omoplates.

Il n'en revenait pas. Il était nu, elle était nue, ils se touchaient, ils prenaient un bain, et elle n'était pas encore à l'autre bout du Collegium en hurlant! Le Capitaine en vint à la conclusion qu'il ne se débrouillait pas si mal que ça finalement.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Irmingarde

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Re: [Beltran/Irmingarde] Le feu aux poudres
« Réponse #20 le: 03 juillet 2014, 01:08:22 »
C'était... bouleversant de sentir avec quel ferveur Beltran la tenait dans ses bras. Irmingarde s'y sentait importante, précieuse. Et l'entendre soupirer était mieux encore. Elle aurait pu y rester des heures. Mais ce n'était pas raisonnable. Pas quand le bain refroidissait et que leurs températures internes grimpaient dangereusement.

Elle s'éloigna pour lui laisser le temps de se glisser dans le bain et se laisser celui de se remettre de ses émotions et se décider à le rejoindre. Sauf qu'une fois nue, elle s'éternisait.
Beltran ne s'en offusqua pas le moins du monde, et avec sa patience coutumière quand il s'agissait d'elle, il vint la chercher. Elle accepta sa suggestion sans un mot et le suivit docilement. C'était une bonne tactique de se laisser guider, ainsi, elle évitait de trop réfléchir, et de trop angoisser.
Il se débrouilla habilement pour éviter qu'ils se retrouvent face à face, et à peine sentit-elle la pression de sa main sur ses hanches nues que Mina se retrouva les pieds dans l'eau chaude. Encore quelques secondes et elle suivit le mouvement de Beltran et se plongea dans le bain en soupirant de bonheur, oubliant le reste quelques instants. L'eau brûlante sur ses muscles endoloris était un vrai plaisir.

Et alors elle sentit Beltran... la laver. Tout simplement. Il la lavait. Ce geste la laissa interdite. C'était quelque chose de si intime, et fait avec tant de douceur qu'elle failli se dissoudre dans le bain. Jamais elle n'aurait imaginé que le fait de se laver pouvait être érotique, alors même que la proposition venait d'elle. Pour elle, jusque-là, prendre un bain était purement une habitude quotidienne et primordiale. A son arrivé à Haven, elle avait apprécié de pouvoir profiter d'une eau propre tous les jours, chaude quand elle le désirait, surtout après des entraînement rigoureux. Mais ça s'arrêtait là. Elle avait été bien inspirée de proposer de partager ce moment ce soir, et elle se doutait, avec une impatience qui la surprenait, que les découvertes ne faisaient que commencer.

Puis il se mit à la masser! Et c'était tellement bon qu'elle se laissa aller à gémir, qu'elle oublia d'avoir peur qu'il la touche. Ca n'avait rigoureusement rien à voir avec le massage que lui avait fait Pluiechantante. Peut-être parce que c'était Beltran? Elle ne savait pas trop, et elle s'en moquait royalement. Elle vivait juste l'instant présent.
Ses mains sur elle, sa voix rassurante, ses paroles qui la berçaient...
Ils étaient entre eux, oui.
Quand il posa ses lèvres dans le haut de son dos, il déclencha des frissons qui lui firent bouger les épaules et la nuque de plaisir. Puis elle pencha lentement la tête en arrière pour faire reposer l'arrière de son crâne contre son épaule droite sans toutefois trop coller le reste de son corps au sien, lui laissant assez d'espace pour... apprécier leur proximité à sa manière disons, sans que cela ne la paralyse. Cela lui prit quelques secondes pour trouver une position correcte, sous-entendu une position qui l'empêche de glisser bêtement et se retrouver les jambes en l'air et la tête sous l'eau. Et encore, il n'était pas exclu que cela n'arrive pas.

"Je suis détendue... Ta voix... elle me rassure" souffla la jeune-femme.

De plus, l'obscurité et l'eau enveloppaient son corps et ne l'exposait pas totalement aux yeux du Capitaine.

"J'ai vu que tu avais amené du vin..." continua Mina avec un sourire entendu.

Elle sorti sa main gauche de l'eau et caressa lentement la joue de Beltran, descendant sur sa mâchoire. Elle essayait de rendre cette caresse douce et... engageante? Elle ne savait pas trop si elle y arrivait.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Beltran

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Re: [Beltran/Irmingarde] Le feu aux poudres
« Réponse #21 le: 06 juillet 2014, 18:53:39 »
Réussir à mener Irmingarde dans le bain se déroula étrangement facilement. Ils se retrouvèrent dans l'eau brûlante tous les deux sans avoir eu à s'observer sous toutes les coutures - ce que la jeune femme n'aurait sûrement pas apprécié et ce que le moins jeune homme préférait éviter pour le moment. Ils auraient le temps de faire connaissance visuelle quand elle serait plus à l'aise avec la nudité - même si lui avait bien profité de la vue sur ses courbes.
Tentant de faire passer son geste pour naturel, Beltran débloqua complètement la situation en commençant à laver le dos à sa dulcinée puis en la massant légèrement pour qu'elle arrête de se raidir trop. Elle devait se détendre. Lui-même restait focalisé sur ses gestes pour tenter de continuer à contrôler son corps qui commençait à s'affoler avec la proximité de la demoiselle. Doucement, apprivoisant Mina avec chaque geste, il l'embrassa dans le haut du dos et savoura les frissons qu'il déclencha. Il se retrouva avec son amie appuyée contre lui, abandonnée, consentante. C'était la première fois qu'ils étaient aussi abandonnés l'un à l'autre. Elle n'était pas de tout son poids contre lui mais sa position lui disait "j'ai confiance" et il s'en satisfaisait largement. Elle lui souffla qu'elle se sentait détendue et qu'elle aimait l'entendre parler. Suivant la demande implicite, Beltran sourit et souffla:

"Le bain est fait pour se détendre. Tu es en sécurité ici. C'est toi qui gère..."

D'un bras il servit un verre de vin à son amie et le lui fit passer sur le côté.

"Mademoiselle est servie..."

Il n'avait pas rempli le verre en entier, comprenant qu'elle avait besoin d'un peu d'aide mais refusant de la saoûler complètement. Lui-même se dispensa d'alcool, ayant besoin de tout son contrôle pour ne rien faire d'affolant ou irrémédiable.
La main mouillée qui rejoignit la joue puis la machoire de Beltran récolta un baiser au passage et fut comme un signal pour Beltran. Il récupéra sa lavette et son savon et entreprit de nettoyer avec douceur ce qui passait à sa portée: les bras, avant-bras de Mina, ses côtes en descendant jusqu'à ses hanches, son ventre, doucement, puis il remonta aux épaules et descendit lentement sur les os au dessus de la poitrine... jusqu'aux seins, appuyant à peine le tissu savonneux... Puis il abandonna la lavette et prit de l'eau pour rincer le savon, en profitant pour carresser la nuque de la jeune femme. Puis il se pencha vers elle, achevant de coller leurs corps et posa sa tête dans le creux de son épaule:

"Bonne idée ce bain... Ca va, toi?" chuchota-t-il.

D'une main, il dessinait des arabesques sur le bras qui tenait le verre de vin. De l'autre, il quitta la nuque pour descendre vers la poitrine et finalement d'une main calme, sûre mais doucement, il emprisonna un sein dans sa paume après en avoir fait le tour en l'effleurant. La main sur le bras quitta le sec pour rejoindre l'eau et se poser simplement sur le ventre de sa conquête, avant de glisser vers sa hanche. Du bout des doigts, il rampa alors vers l'os illiaque puis le haut de la cuisse... sombra lentement vers l'aine et vers la chaleur qu'Irmingarde avait entre les jambes. Il y alla doucement, caressant la poitrine d'une main, changeant ensuite de sein, pendant que du bout des doigts il allait faire connaissance avec l'intimité de sa compagne, près à remonter en vitesse si elle ne le sentait pas.
Dans le même temps, il lui chuchotait tout et n'importe quoi à l'oreille.

"Tu es douce... Détends toi... dis moi quand je vais trop loin... dis moi ce que tu veux... Je suis là pour te faire plaisir à toi, et rien qu'à toi... Je suis à toi, Mina-Ashke... Rien qu'à toi..."

Certaines réactions de son propre corps devaient être bien sensibles dans ce bain et cette proximité, et il espéra qu'elle n'aurait pas la même peur que la fois précédente.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

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Re: [Beltran/Irmingarde] Le feu aux poudres
« Réponse #22 le: 09 juillet 2014, 00:56:45 »
"Tu es en sécurité ici."
Mina était reconnaissante à Beltran de le lui répéter. Pas qu'elle en doute, elle avait confiance en lui, mais la confiance ne chassait jamais totalement la peur. La peur à cause des mauvais souvenirs, mais aussi la peur de l'inconnu, cet inconnu vertigineux qu'il lui faisait découvrir.
Elle réclama du vin, parce que c'était aussi une bonne façon d'occuper ses mains et son temps. Il répondit volontiers à sa demande et lui tendit un verre, sans s'en servir pour lui. Tient donc, le Capitaine serait-il si angoissé qu'il ne voudrai pas embrouiller ses pensées et ses gestes? C'était rassurant de se dire qu'elle n'était pas seule à crever de trouille et d'envie.
Pour sa part, Irmingarde apprécia tremper ses lèvres dans la boisson, ne serait-ce que pour calmer sa gorge sèche.

"Merci."

Sentir les lèvres de Beltran se poser sur sa main la fit frissonner de plaisir. C'était pourtant une caresse innocente et cela laisser présager à quel point Mina pouvait être réceptive, pour peu qu'elle soit un minimum sereine.
Beltran reprit ses caresses et ses découvertes de son corps. Un corps qu'ils découvraient ensemble. Armé de sa lavette, il continua, en douceur, à la laver. Mina avait une conscience aiguë du moindre centimètre carré de peau qu'il effleurait au travers du tissus humide. Elle appréciait terriblement ça, et elle espérait qu'il le sentait, à défaut qu'elle le lui dise. En même temps, elle avait aussi beaucoup de mal à comprendre les réactions de son corps, submergée par les sensations qui ne cessaient d'affluer.
Quand Beltran effleura sa poitrine, elle eut l'impression d'être traversée par une décharge électrique qui la fit légèrement sursauter. Ce fut très rapide et le contact lui manqua presque instantanément.
Puis il la rinça à grand renfort d'eau, refroidissant sa peau brûlante,et  Irmingarde reprit son souffle pour essayer de relâcher la pression, se concentrant sur les légères caresses qu'il faisait sur sa nuque.
Mais ses efforts se révélèrent vains quand il réduisit à rien l'espace de sécurité qu'elle avait laissé entre eux, se coulant contre elle. La jeune femme eut un hoquet de surprise.

"On ne panique pas, on. ne. panique. pas." se répéta-t-elle.
Et en fait, elle n'en eut pas le temps, car Beltran lui demanda comment elle allait, monopolisant ses pensées sur sa question plutôt que sa peur. C'était habile de sa part, même si pas entièrement efficace.

"Ca... va, oui" croassa-t-elle, tendue.

Avant de plonger dans ce bain, alors qu'elle était contre lui en sous-vêtement, elle avait aimé que leurs peaux se touchent. C'était toujours le cas, mais là, il n'y avait vraiment plus aucune barrière pour l'empêcher de sentir parfaitement combien les choses devenaient sérieuses. Mina aimait bien les barrières, c'était rassurant. Là, elle n'était pas rassurée, pas du tout.
Quand il caressa son bras, elle se rendit compte que le verre qu'elle tenait dans la main s'était légèrement fêlé, sans toutefois la blesser. Lentement, elle contorsionna son bras pour le reposer sur le tabouret, dans un tintement léger. Au même moment, de l'autre main, Beltran effleurait un de ses seins sans le toucher vraiment, et elle mordit sa lèvre inférieure d'anticipation. Sa main droite à nouveau libre agrippa le rebord de la baignoire et les flammes des bougies environnantes gagnèrent un centimètre de hauteur en plus, l'espace d'une seconde, sans qu'elle s'en rende compte. Et enfin, il caressa sa poitrine entièrement et là, il fut impossible à Mina de retenir un râle de plaisir autant que de soulagement, qui la surprit et la fit rougir de honte.

"Désolée..." s'excusa-t-elle.

Mais elle avait beau se sentir mortifiée d'être aussi... démonstrative, elle se sentait incapable de se taire. Les mouvement de son corps lui échappaient et elle accentua de ce fait la pression qu'elle exerçait contre Beltran. Son souffle bruyant rebondissait comme un écho entre les murs de la salle de bain, et toute au plaisir nouveau qu'elle découvrait, elle ne se rendit compte que tard jusqu'où s'était aventurée l'autre main de son amant. Paniquée, sa main gauche plongea sous l'eau pour l'arrêter, mais au dernier moment, elle dévia la trajectoire de son bras et sa main se posa alors sur la cuisse de Beltran.
Elle se répéta qu'elle avait confiance en lui, et que jamais il ne chercherait à lui faire de mal, ou à l'obliger. Il voulait juste son bien. Il lui avait promis. Promis des bons souvenirs. Et Beltran de Greenhaven ne faisait pas de promesse à la légère. Il savait de quoi il parlait, il ne s'aventurait pas avec cette assurance tranquille dans quelque chose qu'il ne maîtrisait pas.

Cette confiance totale en lui ne l'empêchait pas d'être déchirée entre plusieurs choses. Le plaisir de ses caresses sur sa poitrine, son angoisse, ses paroles, sa gêne d'être aussi expressive, la sensibilité de l'endroit où il la touchait à présent, et son désir à lui, qu'elle sentait contre son dos.
Résultat, pendant une très longue minute, elle ne sentit plus rien, comme si les sensations s'étaient éteintes, que son corps s'était bloqué.
Puis lentement, ses sens se réveillèrent. Elle entendit de nouveau sa voix. Il lui disait de se détendre, de profiter, de prendre du plaisir, qu'il lui appartenait.
Lui.
Lui appartenir.
Lui qui appartenait en premier lieu à son pays.  
Comme elle.
Ce soir, cette nuit, les priorités changeraient parce qu'il l'aimait.

Elle essaya de reprendre le contrôle d'elle-même, de s'ancrer quelque part et, tournant légèrement la tête, elle trouva ses yeux. Elle y puisa un peu de tranquillité, et assez de certitude pour respirer profondément, se laisser aller lentement.
C'était... surprenant.
Mina était tout simplement abasourdie de ce que Beltran arrivait à lui faire ressentir avec de telles caresses. Jamais elle n'aurait imaginé qu'elle puisse apprécier, et pourtant... pourtant c'était diablement agréable. Ça courrait sous sa peau, remontait le long de sa colonne vertébrale, emballait son cœur mais ça la détendait aussi. Elle se félicitait d'avoir rétorqué à Thalyana qu'elle refusait de découvrir ça seule. C'était intense de le vivre entre ses bras. Et elle refusait de savoir ce que ça pourrait être sans lui. Elle essaya de lui faire comprendre en souriant timidement.
Elle finit par fermer les yeux, bougea un peu contre lui pour enfouir son visage dans son cou. Elle préférait être ainsi, pour étouffer contre sa peau son souffle erratique qui se transformait en légers gémissements. Sa main gauche, toujours sur sa cuisse, s'ouvrait et se refermait presque en griffant sa peau, cherchant à s’accrocher quelque part. Ses pieds semblaient avoir déclarés leur indépendance, agités de spasmes.
Sous les mains expérimentées mais douces de Beltran, Mina perdit la notion du temps, tout absorbée par ce qu'elle ressentait. Elle commençait à se sentir à l'étroit dans son propre corps, qui se montrait impatient d'une chose qu'elle ignorait, mais qui se trouvait à sa portée, elle le savait. Une chose qui montait progressivement sans qu'elle sache comment l'arrêter. Elle avait conscience que le but était justement de lâcher prise, totalement. Elle savait qu'elle pouvait devenir vulnérable entre ses bras sans que rien de dangereux ne lui arrive, elle savait, elle sentait même que ce serait tout le contraire. Mais ce n'était pas à sa sécurité qu'elle pensait, c'était à celle de Beltran. A cet instant, Irmingarde se sentait incapable de différencier son plaisir ou son don.
C'était dangereux.
Mais c'était incontrôlable.

"Beltran je..."

Trop tard. La violence de ce qui la traversa fit arcbouter son corps contre celui de Beltran et si elle resta silencieuse, ce ne fut que parce que son souffle se bloqua sans sa gorge. Tremblante, elle se laissa choir contre le Capitaine, essayant de redescendre sur terre. Quand sa tête arrêta de tourner, elle se rendit compte que l'obscurité était plus marquée, et vit que les chandelles avaient tout simplement fondues.
Oups.
Son corps fut secoué par un léger rire puis elle s'inquiéta:

"Ca va? Je ne t'ai pas... fait mal?"

Les bougies n'avaient pas résisté à l'intensité des flammes qu'elle avait amplifiées, et elle espérait ne pas l’avoir brûlé par inadvertance.
Wow.
Elle ne savait pas trop ce qu'elle venait de ressentir, mais c'était... elle n'avait même pas de mot pour le définir.

Le corps sensible à l'extrême, presque trop, Mina se décolla de lui, glissant à moitié, se rattrapant aux parois de la baignoire. Elle se tourna, face à lui, en équilibre sur ses genoux. Gênée, elle n'osait pas le regarder dans les yeux. Son regard rencontra le tissus mouillé avec lequel il avait commencé à la toucher, et elle l'attrapa, ainsi que le pain de savon qu'elle frotta dessus avec application, toujours sans le regarder.
Et puis, précautionneusement, elle tendit le bras pour frotter ses épaules, puis son torse. Elle ne savait pas si elle s'y prenait bien. Elle n'osait pas aller plus bas.
Elle reposa la lavette et se mit à le rincer. Quand les dernières traces de savon eurent disparues, elle fit courir le bout de ses doigts sur ses pectoraux, comme il l'avait fait sur son bras.
Le bain était tiède à présent.
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Beltran

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Re: [Beltran/Irmingarde] Le feu aux poudres
« Réponse #23 le: 13 juillet 2014, 18:52:17 »
Comme Beltran n'avait pas l'avantage de parler par l'esprit ou de lire dans les pensées des autres, il se concentra intensément sur les réactions physiques d'Irmingarde pour s'astreindre à des limites. Elle avait beau s'être laissée aller contre lui, et, avec l'aide d'un peu d'alcool, d'avoir lâché prise un moment, il savait que les peurs les plus profondes pouvaient ressurgir à n'importe quel moment. Or, il lui avait promis des beaux souvenirs et non des angoisses. Beltran alla d'étape en étape. D'abord le tissu mouillé puis la main, peau à nu. D'abord les zones sensibles mais non-érogènes, puis les recoins plus intimes et réactifs. Il respirait calmement, sachant que Mina sentait son propre corps contre le sien, essayant d'avoir un comportement apaisant et serein - alors même qu'intérieurement la tête du blondinet frissonnait de questions sans réponse. A chaque souffle retenu, à chaque hoquet de surprise, à chaque accélération de la respiration de la jeune femme, Beltran répondait par un geste sûr mais calme et continuait son exploration. De temps en temps, il lui chuchotait des phrases sans queue ni tête à l'oreille, juste pour qu'elle sache qu'il restait avec elle. Entre les "Mina-Ashke" et les "Doucement... là...", il intercalait quelques compliments, quelques questions ("là ça va? et ici?") pour qu'elle participe le plus possible au mouvement. La jeune femme semblait avoir quelque peu du mal à formuler à haute voix ses émotions et ses souhaits, mais Beltran ne pouvait se passer de son avis éternellement. Il prit son "ça va" étranglé pour une invitation à continuer.

Beltran détestait la magie. Et il était totalement aux aguets pour capter le moindre frisson de son amie. Il se rendit tout de suite compte que sa température corporelle était montée - et que du coin de l'oeil les flammes des bougies avaient étincelé trop fortement pour que ce soit naturel. Il serra les dents mais se força à continuer ses caresses en gardant une respiration sereine. Le feu redevint normal et Irmingarde s'excusa. Beltran ne savait pas de quoi.

"Rien à excuser, Mina-Ashke..." la reprit-il doucement dans un souffle.

Une seconde, il faillit s'arrêter. Mais finalement, Irmingarde, qui avait semblé vouloir arrêter, le laissa à la place où il avait choisi d'être. Il continua à la rassurer de la voix, de la respiration, de ses caresses. Il s'abandonna lui-même vocalement à la demoiselle qu'il tenait dans ses bras. Il était bien plus prisonnier qu'elle dans cette relation étrange. Il lui sourit quand il croisa son regard - et il y mit tout ce qu'il ressentait pour elle. Mina se laissa de nouveau aller. Beltran eut des gestes de plus en plus précis. Il la serrait contre lui comme si le monde pouvait s'écrouler sans les déranger. Il semblait avoir atteint l'endroit précis dont elle ignorait l'existence jusque là. Il espéra mentalement qu'elle avait déjà au moins expérimenté ça toute seule et qu'elle n'allait pas s'affoler s'il allumait dans son ventre des sensations étrangères. Irmingarde commença à se crisper. Beltran ralentit mais n'arrêta rien. Accéléra de nouveau les cercles de ses doigts contre son amie. Elle voulut parler puis se tendit brusquement avant de s'effondrer à moitié sur le Capitaine. Celui-ci continua quelques secondes à bouger puis doucement transforma sa caresse intime en caresse plus générale et alla caler sa main contre la hanche de la demoiselle. Il déglutit, autant ému par ce qu'elle venait de vivre que d'angoisse parce qu'elle avait fait fondre les bougies. Il s'était tendu en même temps qu'elle et il se força à se redétendre dans l'eau tiède pour qu'elle ait un dossier plus confortable.

"A moi? Non." s'étonna-t-il à voix basse. "Mais toi? Ca va...?"

Beltran n'avait pas envie qu'elle sorte de son étreinte. Pourtant il ne réagit pas quand elle s'écarta et il rangea ses mains pour la laisser bouger à son aise. Elle lui fit face, ombre parmi les ombres. Il n'y voyait pas grand chose mais ce n'était guère important. Ils réagissaient physiquement, et non visuellement désormais. Puis Mina s'empara à son tour de la lavette et se décida à le laver lui. Immédiatement, Beltran se demanda à quel point elle allait avoir besoin d'être guidée, et jusqu'où elle oserait aller. Quand elle commença à lui caresser les bras, Beltran lui effleura le visage, descendit le long du cou, entre les seins jusqu'à son ventre, puis lui saisit la hanche.

"Tout va bien?" s'inquiéta-t-il une fois de plus. "Tu n'as pas froid?"

Pour sa part il était tout à fait pour sortir du bain et rejoindre la chaleur du lit. Mais c'est Mina qui décidait jusqu'où elle désirait aller.
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Re: [Beltran/Irmingarde] Le feu aux poudres
« Réponse #24 le: 14 juillet 2014, 00:56:44 »
Mina ne se rendit jamais compte, quand il la caressait, que Beltran était si angoissé à l'idée qu'elle le brûle. L'aurait-elle su qu'elle ne serait jamais abandonnée ainsi, aussi, c'était une bonne chose que le Capitaine soit capable d'un tel contrôle.
Sa voix, ses yeux, ses gestes, il faisait tout et elle, elle n'avait qu'à profiter du moment présent, autant qu'elle le pouvait.
L'issue plutôt... intense de cette étreinte qui la laissa pantelante ne l'empêcha toutefois pas de comprendre, quand ses facultés mentales daignèrent faire leur retour, que son bien-être à elle n'était pas entièrement partagé.
Elle s’inquiéta et il la rassura, lui retournant sa question. Mais elle ne savait pas trop quoi lui répondre, gênée de parler tout court après s'être montré si bavarde. Et que lui répondre? C'était trop embarrassant d'en discuter. Sur le moment, elle n'avait pas vraiment su ce qu'elle avait ressenti, mais avec un peu de recul, la réponse lui était évidente. Et il était inimaginable qu'elle explique à Beltran qu'il lui avait offert son tout premier orgasme. Vu la franche surprise qu'avait provoqué ses confidences privées à Thalyana, il était probable que le Capitaine ne se doute pas d'à quel point Mina était innocente, malgré tout ce qu'il avait pu deviner seul, et ce qu'elle lui avait confié.
Alors sa réponse fut d'une platitude totale:

"Ca va. Ca va même très bien."


Et ça allait d'autant mieux quand il la tenait ainsi.
Si elle s'éloigna de lui, c'est qu'elle voulait lui offrir aussi sa part de plaisir, même si elle ne savait pas du tout comment s'y prendre. Enfin, ce n'était pas tout à fait juste, elle avait bien une idée mais... elle préféra plutôt calquer une partie de ses gestes sur ce qu'il lui avait fait.
Mais Beltran, contrairement à elle, ne laissait pas ses mains sagement le long de son corps alors qu'elle le touchait. Elle se demanda sérieusement si ses caresses lui faisaient le moindre effet, et se sentit un peu découragée d'être aussi gauche et maladroite. A quoi ça rimait, si elle était incapable de lui rendre ne serait-ce qu'une dixième des sensations qu'il lui faisait vivre?
Puis elle comprit qu'au lieu de profiter de ses gestes, il s'inquiétait pour elle, se posait beaucoup de question, tellement attentif à son confort à elle qu'il en oubliait le sien, peut-être? C'était touchant et ce constat fit fondre encore un peu de sa réserve.

Elle réfléchit à sa question. Est-ce qu'elle avait froid?
Oui, elle commençait à frissonner et la chair de poule marquait ses bras. Sa peau était très sensible, elle avait l'impression que le plaisir avait fragilisé son corps. Même si ce n'était pas désagréable, bien sûr.

Avant de répondre, elle récupéra sa main droite et se mit à la lui masser lentement. Enfin elle le rassura:

"Je vais bien, cesse de t'inquiéter autant pour moi. Tu me connais, tu sais que je te le dirais si ça n'allait pas, ou... que je te le ferais comprendre, non?"

L'obscurité l'empêchait de lire une quelconque réponse dans ses yeux.

"Pour l'instant, c'est parfait. Mais j'ai un peu froid oui."


Elle déposa un baiser timide sur la paume de la main de Beltran.
Elle savait qu'il attendait qu'elle donne le signal pour une éventuelle suite. Elle savait que ce serait sa décision.
Elle pouvait lui dire qu'elle préférait rentrer dans sa chambre au Collegium, par exemple. Il ne la retiendrait pas. Mais elle n'en avait pas envie.
Et si elle partageait son lit, elle savait pertinemment qu'ils ne feraient pas qu'y dormir. Pas après ce bain. Oh, bien sûr elle pourrait l'exiger, mais ce serait cruel. Et elle n'en avait pas envie non plus. D'être cruelle autant que d'être sage.
Elle n'était pas allée jusque-là pour s'arrêter maintenant. Il avait allumé en elle quelque chose ce soir qui ne s'éteignait pas. Et elle voulait aussi désespérément lui faire plaisir, enfin, pas exactement, plutôt lui en donner.
Alors elle avait peur, bien sûr, que ses angoisses la bloquent, d'avoir mal, de pas être à la hauteur... mais la somme de ces peurs n'était pas plus forte que ses envies. C'était ce soir, ou jamais.
Il fallait juste qu'elle le lui dise.

"On sort?" murmura-t-elle. "Il fera plus chaud... dans ta chambre."

Elle trouva le courage de se lever, en s'aidant de la main de Beltran qui joua naturellement le rôle de contre-poids pour ne pas que Mina glisse. Ce serait quand même dommage qu'elle se fasse une entorse maintenant. Elle imagina la scène. Beltran l'amenant au Collegium des guérisseurs, tombant sur Thalyana et devant lui expliquer dans quelles circonstances Irmingarde s'était blessée. Ahah...
 
Les jambes flageolantes, elle chercha à tâtons les serviettes de bain.  Elle s'enroula dans la sienne, dos à la baignoire, au même endroit où elle s'était dévêtue plus tôt.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Beltran

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Re: [Beltran/Irmingarde] Le feu aux poudres
« Réponse #25 le: 20 juillet 2014, 17:20:29 »
Encore incertain de l'effet qu'il avait eu sur Irmingarde, sachant qu'un orgasme - surtout le premier - pouvait également angoisser, Beltran ne se départit pas de son comportement rassurant et tendre. Mina passait en premier. Lui ne comptait pas, et faire plaisir à son ami le comblait déjà d'une manière telle qu'il aurait pu aller dormir à ce moment sans (trop) de regrets. Cependant, il n'eut rien à redire au fait qu'elle se décide à le caresser à sa manière en retour. Elle découvrait le corps de l'homme avec timidité, évitant les endroits stratégiques, mais plus audacieuse qu'elle ne l'avait jamais été. Alors pour participer encore, Beltran continua à entretenir lui-même le contact, peau avec peau. Ce qui lui permit de sentir que la chaleur baissait assez rapidement. Lui-même n'avait pas froid mais il était conscient que l'eau du bain avait bien refroidi. Et bien que cela ait un effet positif sur son anatomie, il était d'avis de ne pas trop traîner dans l'eau fraîche - s'ils tardaient trop, il ne résisterait plus, ou il attrapperait un rhume. Les deux résultats ne l'enthousiasmaient guère.
Puis Irmingarde aborda un sujet qu'il ne pensait pas si visible, tout en lui massant la main. Beltran se laissa faire, laissant ses muscles se détendre après l'effort. Il hocha la tête:

"Il y acertains choses plus difficiles à dire que d'autres. Mais d'accord." souffla-t-il avec tendresse avant de continuer: "On va sortir de ce bain si tu as froid."

Il fut tout ému par le baiser tendre sur sa main, presque plus que par leur premier baiser sur les lèvres. C'état timide et léger, et lui alla droit au coeur. Il saisit sa main avec douceur et acquiesça à sa demande. Elle voulait aller dans la chambre. Dans la poitrine de Beltran, l'adolescent s'exclama "OUI! ENFIN!" avec violence alors que le reste de la conscience de Beltran s'inquiéta d'y aller doucement, de ne pas presser son amie, et de se retenir assez.
Beltran aida Mina à se lever et à enjamber le rebord de la baignoire avant de la rejoindre lui même à l'extérieur. Il s'enroula les hanches d'une des serviettes et ouvrit la bonde du bain pour que l'eau s'écoule. Pendant ce temps, l'apprentie Héraut s'était dissimulée dans sa grande serviette et lui tournait le dos.

Beltran se dépêcha de se sécher mieux, remit la serviette autour de ses hanches et s'approcha d'Irmingarde. Debout dans son dos, il l'enlaça comme dans le bain et lui fit un baiser au creux du coup.

"Allons rejoindre la cheminée et les couvertures..." proposa-t-il doucement avant de prendre la main de Mina et la guider physiquement vers l'autre pièce.

Avec les bougies allumées dans la chambre, Beltran dut cligner des yeux deux fois pour y voir clair. Les ombres étaient au rendez-vous mais on y voyait mieux que dans la salle de bain. D'un regard, le Capitaine vérifia que même si Mina se laissait emporter, rien n'était à portée des flammes. Une fois rassuré, il approcha son amante du lit.

"Tu me dis stop quand tu veux." précisa-t-il de nouveau avant de se pencher pour l'embrasser.

Il la fit asseoir sur les couvertures doucement, puis après un long baiser et des caresses se glissant parfois sous la serviette, il la fit glisser jusqu'à ce qu'elle soit allongée sur le dos sur le lit. Il défit sa serviette d'un geste doux avant d'enlever la sienne d'une main, continuant à la caresser. Tant qu'il la sentit d'accord, il guida les caresses timides de sa partenaire jusqu'à ce qu'elle aille plus loin qu'elle n'avait jamais été jusque là.
Beltran se forçait à respirer calmement mais objectivement il savait qu'il ne tiendrait pas tellement plus longtemps et s'en voulait déjà d'avance.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Irmingarde

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Re: [Beltran/Irmingarde] Le feu aux poudres
« Réponse #26 le: 21 juillet 2014, 13:00:00 »
Irmingarde fut rassurée d'entendre que Beltran acceptait d'arrêter de trop angoisser pour elle. Elle angoissait déjà assez pour deux, et si il faisait la même chose, ils n'allaient pas vraiment profiter de ce moment ni l'un, ni l'autre.

Il la suivit alors qu'elle sortait s'enrouler soigneusement dans sa serviette. Le bruit de l'eau qui s'écoule lui fit comprendre que le bain était définitivement fini et qu'ils allaient passer aux choses sérieuses, vraiment sérieuses. Et elle envisageait les choses avec autant d'anxiété que d'impatience.
Elle soupira alors qu'il enroulait ses bras autour de son corps. Jamais elle n'aurait imaginé aimer être prisonnière des bras d'un homme. Mais c'étaient ses bras. Et elle savait que c'était elle qui avait les clefs pour s'en libérer. Elle décidait, elle avait le choix, jusqu'au bout.
Comme il était venu la guider pour le bain, il le fit pour la chambre. Elle referma ses doigts autour des siens et se laissa emmener sans opposer de résistance.
Elle eut un léger temps d'arrêt quand elle se rendit compte de la luminosité de la pièce. Ca restait assez sombre, cependant ils pourraient sans difficulté se voir l'un l'autre. D'un seul coup d'oeil, elle vit aussi tous les détails qu'il avait mis en place avant de la rejoindre dans la salle de bain. Les bougies, les fruits, le tapis...  Il avait travaillé la mise en scène. Ca rendait les choses tellement réelles. Tellement proches et palpables...
Mina déglutit puis:

"Tu... tu as le soucis du détail."

Le lit lui fit le même effet que la première fois qu'elle avait rejoint cette chambre. Il était immense.
Beltran la rassura en lui rappelant qu'elle avait le contrôle total des évènements. Elle répéta ses derniers mots lentement, comme pour s'en imprégner:

"Quand je veux..."

Il l'embrassa et elle répondit passionnément à son baiser, s'y accrochant comme une noyée à une bouée. Se cramponnant aux sensations délicieuses qui la parcouraient quand il posait ses lèvres sur les siennes, à chaque fois. Elle se laissa faire quand il la fit s'assoir, se concentrant sur ses mains qu'elle sentait partout sur son corps. Il était doux, précautionneux, alors qu'elle sentait à travers ses doigts la faim qu'il avait d'elle. Elle ne savait pas comment son corps arrivait à interpréter les choses ainsi, mais c'était limpide. Toute cette retenue, juste pour elle. Toute cette patience...

Mina sentit son corps glisser plus en arrière sur le lit, et elle se retint de s'accrocher au drap, tout juste. Le dos sur les couvertures, elle fixa ses yeux dans ceux du Capitaine. L'intensité de son regard était difficile à supporter, elle n'était pas très clairvoyante naturellement, pourtant, cette nuit, il était un livre ouvert. Quand il ouvrit sa serviette, elle eut froid et plia légèrement ses jambes, sa cuisse gauche sur la droite, pour ne pas se dévoiler entièrement. La tension qui l'habitait faisait légèrement cambrer son dos, sous l'impulsion de ses épaules qui s'enfonçaient dans le matelas et de ses hanches.
Elle ne savait pas exactement de quoi elle avait peur, de ne pas lui plaire? Elle se connaissait mal mais elle savait que son corps de gamine ne valait pas celui... celui de qui d'ailleurs? Oui en fait c'était ça, elle avait peur de ne pas lui plaire, ne pas lui faire envie.

Mais visiblement, ce ne fut pas le cas. Il se débarrassa de sa propre serviette, une bouffée de panique l'envahit, et sa respiration se bloqua dans sa gorge. Elle ne put pas vraiment empêcher son regard de faire un bref aller retour entre le visage de Beltran et le reste de son corps. Le voir, comment avait dit la guérisseuse déjà?, ah oui, dans toute sa splendeur, la fit rougir.
Elle préféra fermer les yeux.
Il la caressait encore, et la jeune femme n'arrivait tout simplement pas à y croire. Est-ce que c'était lui, est-ce que c'était elle, elle l'ignorait, toujours est-il qu'à sa grande surprise, et il fallait bien l'avouer, avec grand plaisir, son corps répondait aux caresses de Beltran avec la même intensité que dans le bain. Son désir ne s'était pas émoussé alors qu’elle pensait que leur étreinte dans le bain l’aurait mis en sourdine au moins quelques heures. Son corps se cambrait un peu plus sous ses mains, irrémédiablement attiré vers elles, et elle serrait les lèvres pour essayer de ne pas faire trop de bruit, autre que celui de sa respiration erratique. Malgré ses efforts, son souffle se changeait parfois en gémissements incontrôlés plus aigus que la tonalité habituelle de sa voix.  Quant au feu, celui qui ronflait dans la cheminée était bien plus puissant, et les chandelles se creusaient beaucoup plus vite. Elle en avait conscience mais savait qu’il n’y aurait pour le moment rien de plus qu’un manteau de cheminée noir de suie à nettoyer et toutes les bougies à changer le lendemain (et qui laisserai certainement les domestiques songeurs). Elle arrivait parfaitement à faire la distinction entre son don et le reste pour le moment, et elle le gérait au mieux de ses capacités. *

Elle n'oubliait toutefois pas qu'elle n'était pas seule, et elle voulait lui donner du plaisir aussi. Dans le bain, elle n'avait pas vraiment osé aller très loin. Elle avait peur de mal faire. D'être ridicule, maladroite.
Elle rouvrit les yeux. La lumière vacillante des bougies éclairait certaines parties du corps musclé de Beltran, en gardait d'autres dans l'ombre. Le tout dégageait une virilité perturbante pour Mina.
Elle commença par poser sa main gauche sur son torse, mais pas entièrement, juste ses doigts. Les sourcils un peu froncés, elle s'attarda à découvrir sa peau. Attentive, ses yeux ne lâchaient presque pas son visage où elle essayait de décrypter des signes afin de savoir si elle s'y prenait bien. Le résultat devait lui donner un air un peu absent et bizarre mais elle ne pouvait pas tout contrôler.
Pas un centimètre de son torse n'échappa à ses doigts. C'était facile de le caresser ici, sa peau était douce, elle sentait ses muscles en dessous, légèrement tendus. Il posait quelques fois sa main sur la sienne pour lui apprendre quel geste faire. Parfois, quand son plaisir à elle était difficile à supporter avec calme, sa main se crispait et ses ongles le griffaient légèrement, sans le blesser.

Elle savait bien pourtant que l'essentiel se trouvait ailleurs. Elle s'approchait toujours plus bas sans oser le toucher plus intimement. Elle se trouvait ridicule, ça n'allait pas la manger, ni lui exploser à la figure, pas plus que le toucher là entraînerait une réaction en chaîne catastrophique qu'elle soit incapable d'arrêter. Elle avait le droit de dire stop.
Finalement, alors qu'elle remontait sa main le long de l'intérieur de sa cuisse, elle effleura la partie la plus intime de son corps timidement, à peine. C'était vraiment étrange de voir quel effet ça pouvait lui faire. Mise en confiance puisque évidemment aucun drame n'avait eu lieu par sa hardiesse, elle redescendit sa main, approfondissant le contact. Elle se retrouva un instant ennuyée, dépassée. Elle se racla doucement la gorge, embarrassée. Et maintenant, qu'est-ce qu'elle était censée faire? Et comment? Certains hommes auraient soupirer devant une godiche dans son genre. Et Irmingarde savait que Beltran n'était pas comme ça, raison pour laquelle elle se trouvait nue dans le même lit que lui. Cela ne l'empêcha d'espérer furtivement qu'il se moque d'elle, afin qu'elle en profite pour s'enfuir en courant. Mais Beltran n'était pas prêt à lui donner cette excuse. Est-ce qu'il se doutait de tout ça? Elle l’ignorait, toujours est-il qu'avec sa patience inépuisable, encore une fois, il la guida pour qu'elle sache comment placer ses doigts, quels mouvements faire. Elle ne savait pas si elle était bonne élève, mais lui était bon professeur. Un pédagogue d’exception qui arrivait à conjuguer tout son respect pour elle et son propre plaisir.  

Mina découvrit alors l’autre genre de pouvoir qu’une femme pouvait avoir sur un homme. C’était grisant et elle en aurait sourit largement si elle n’était pas si intensément gênée par ce qu’elle était précisément en train de faire. Ou si elle ne s’affolait pas en se rendant compte que la nature, dans sa grande bonté, avait généreusement doté le Capitaine.
Mais c’était juste assez pour qu’elle veuille lui offrir le reste de son corps. Savoir à quel point il se maîtrisait, pour elle... Par les cieux, c'était incroyablement déroutant, et excitant. Il fallait seulement qu’elle dépasse son appréhension.

Elle retira sa main lentement et attrapa la sienne. Elle l’observa quelques secondes, émerveillée. Ces mains étaient celles du Général Capitaine de l’armée de Valdemar, il avait tué avec elles, sans aucun doute, et pourtant, quand il les posait sur elle, elles étaient sans danger.
Elle passa son bras derrière son dos, entraînant celui de Beltran avec elle pour qu’il pose sa main dans le creux de ses hanches. Elle l’y laissa et posa la sienne dans son dos à lui.

Mina considérait qu’elle avait déjà pris quelques risques dans sa vie, vécu des situations assez périlleuses. Pourtant, il lui sembla qu’elle n’avait jamais quelque chose d’aussi dangereux que de s’attirer vers lui à ce moment-là, collant son corps au sien. Elle s’accorda quelques secondes pour apprivoiser cette étreinte si rapprochée. Puis elle dégagea son bras droit pour caresser la joue de Beltran, et passa sa main dans ses cheveux. Très légèrement, elle posa ses lèvres sur son épaule, puis dans le creux de son cou. Elle releva enfin le visage en face du sien, lui adressant un courageux sourire, bien que timide. Elle avait le souffle court.
Elle ramena sa main gauche vers le visage de Beltran qu’elle prit en coupe, puis, très doucement, elle l’embrassa, appuyant à peine ses lèvres sur les siennes.
Elle frotta son pied gauche le long de sa cheville, comme une invitation tacite à poursuivre. C'est tout ce qu'elle pouvait faire pour qu'il comprenne, elle ne pouvait pas parler.
Elle n’avait pas froid, comment aurait-elle pu avec un feu pareil, et pourtant, ses mains tremblaient un peu, et elle espérait qu’il ne le sentait pas.


*D10: 10
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Beltran

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Re: [Beltran/Irmingarde] Le feu aux poudres
« Réponse #27 le: 03 août 2014, 17:03:29 »
Beltran se sentait l'âme d'un preux chevalier guidant la belle vers ... et bien vers la récompense du chevalier. Après tout, qui sauvait les belles pour le simple plaisir d'un "merci bonsoir."? Beltran allait voir sa patience et son amour (oui, son amour) enfin avoir une conclusion de conte de fée. De vrai conte de fée.
Il sourit:

"Les détails font gagner des batailles." souffla-t-il, professionnel malgré lui.

Il laissa Irmingarde s'imprégner du lieu, de l'ambiance et de sa présence, et s'intéressa de près à toutes ses réactions avant de décider qu'elle était prête à rejoindre le lit. Quand elle fut bien installée, il recommença l'exploration de son corps, le redécouvrant une deuxième fois. Il n'avait pas besoin de ses yeux, il avait le bout de ses doigts. Il déploya toutes ses stratégies amoureuses pour garder Mina dans ses filets. Quand elle se détendit et commença à lui rendre ses caresses, d'un mot ou d'une caresse déviée, il lui apprit où poser ses mains, où oser aller... Il continua à jouer son rôle de professeur jusqu'au moment où Irmingarde pouvait dire qu'elle avait perdu une bonne moitié de son innocence. Toujours de sa voix profonde et de quelques mouvements, Beltran aida son amante à s'aventurer loin des chemins de la pureté. Il lui apprit les gestes de base et lui exprima son contentement en lui rendant caresse pour caresse.

Beltran abandonna sa main à Irmingarde, la gardant contre lui de l'autre. Puis la jeune femme se colla à lui, et sa position ne laissa plus d'équivoque. Cette fois, Beltran en était sûr: Mina était prête.

Mais il restait un point à éclaircir.

"Ma douce, est-ce que tu prends la poudre... que je sache jusqu'où j'ai le droit d'aller...?" souffla-t-il avant d'ajouter: "Si tu veux, tu peux dire non... Je serai le plus doux possible." promit-il.

Et là, une seconde, il pensa que Thalyana serait fière de lui.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Irmingarde

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Re: [Beltran/Irmingarde] Le feu aux poudres
« Réponse #28 le: 03 août 2014, 23:01:23 »
La réponse de Beltran à sa remarque sur les détails arracha à Mina un sourire amusé et elle essaya de plaisanter:

"Tu me vois comme une bataille à remporter? C'est charmant... Très romantique..."

Comme elle ne voulait pas qu'il prenne sa réponse au premier degré, elle rajouta:

"Fort bien, négocions-donc un traité de paix... Capitaine."

Comme sa gorge était serrée, elle ne savait pas si le ton qu'elle employait traduisait correctement sa tentative d'humour teinté de séduction. Elle n'en revenait déjà pas elle-même d'oser dire une chose si osée. Enfin osée, pour elle.

De toute façon, la suite des évènements fut telle qu'il 'y avait plus vraiment de question à se poser sur la décence de son comportement ou pas. Irmingarde y repenserai certainement plus tard avec une gêne immense, mais pour le moment, il y avait trop à penser, à ressentir, à vivre. Les minutes, ou les heures pour ce qu'elle en savait, qui suivirent ne furent que découverte, caresses et soupirs.
Elle fronça un peu les sourcils quand elle se rendit compte que Beltran, tout comme dans le bain, était incapable de garder ses mains le long de son corps, même si il semblait apprécier ses caresses maladroites. Mais c'était trop agréable de sentir ses mains sur elle pour qu'elle l'en dissuade. Une autre fois, peut-être, s'il y en avait d'autres, s'il revenait du front.

Le Capitaine comprit assez vite le message qu'elle fit passer en se coulant contre lui. Mais sa question la prit totalement au dépourvu et la fit rougir - un exploit vu l'état dans lequel elle était déjà.

"Qu... pardon?"

Sérieusement, il lui posait cette question, comme ça? Elle aurait juste voulu qu'il poursuive son étreinte, pas qu'il l'oblige à prendre la parole, pas maintenant...
Elle réussi à marmonner un vague:

"Oui bien sûr j'ai pris mes... précautions, y'a quelques temps déjà..."

Rien que de repenser à son entretien avec Thalyana, oh par les dieux... Elle était vraiment en train de parler de contraception avec Beltran? Elle avait juste envie de se cacher sous les draps.
Mais sa promesse d'être doux avec elle balaya le reste, et elle caressa légèrement sa joue:

"Je sais. J'ai confiance."

Mina avait confiance, et les efforts de Beltran pour ne pas l'effrayer l'atteignaient en plein coeur. Mais elle savait aussi que s'il était doux, tendre, précautionneux, il n'existait en réalité aucune façon de lui faire l'amour pour la première fois sans que ce soit un minimum douloureux. Elle le connaissait assez pour savoir à quel point la faire souffrir, même un peu, devait le torturer. Et elle-même avait peur.

Alors elle fit la seule chose qui la rassurait assez pour se calmer. Elle l'embrassa à nouveau.
« Modifié: 04 août 2016, 09:33:58 par Thalyana »

Beltran

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Re: [Beltran/Irmingarde] Le feu aux poudres
« Réponse #29 le: 11 août 2014, 20:23:21 »
Bien qu'Irmingarde réponde favorablement à ses lamentables tentatives d'humour, Beltran se bloqua une seconde devant le mot "capitaine". Il lui rappelait la mission dont il s'était lui-même investi: mener la bataille avec Mina jusqu'à ce qu'ils soient deux à succomber. Sauf qu'entre ce moment et la victoire, il y avait encore tant à traverser. Mina venait de réitérer son intérêt pour le traité de paix, et Beltran s'apaisa, conscient que son hésitation n'avait sans doute pas pu être perçue dans le moment. En tout cas, il ne répondit que d'un baiser.

Le capitaine défit haut la main les premiers obstacles. Il finit par se retrouver devant une barrière qu'il dût franchir par une question orale. Beltran devina que cette intervention vocale n'était guère la bienvenue, mais puisqu'il n'avait pas eu l'occasion de se renseigner avant, il devait être sûr avant d'aller plus loin. Irmingarde sembla prise très au dépourvu et mit un certain temps avant de répondre. Dans la tête de Beltran les rouages tournaient. Il ne voulait pas la mettre enceinte, elle semblait avoir pris ses précautions... prendrait-il le risque d'en reparler à tête reposée ou le risque était-il trop grand et devait-il s'arrêter là? Il savait qu'une femme ne tombait pas forcément enceinte en une seule fois... Le corps de Mina contre lui l'appelait irrésistiblement... Alors il continua, promit d'être doux et de s'y prendre du mieux possible. Quant à elle, la jeune femme lui rappela sa confiance en lui.

Beltran rendit son baiser à Irmingarde.
Spoiler: montrer
Puis il aventura ses mains de nouveau dans la chaleur intime de la jeune femme pour préparer le terrain. Il suivit le rythme de la respiration de Mina pour se frayer un chemin en elle, d'abord manuellement, avec une douceur presque exagérée. Quand il fut sûr qu'elle s'était détendue assez pour ne pas trop souffrir, il l'installa confortablement sur le dos et tout en l'embrassant se glissa entre ses jambes. Quand il fut pour la première fois en elle, il y alla doucement. Il ne se faisait aucune illusion. Même si elle montait beaucoup à cheval et que son hymen n'était pas très tendu, il y avait peu de chance qu'elle apprécie particulièrement cette première fois. Quand il sentit une petite résistance, il insista avec patience et douceur, avant de se retirer, surveillant chaque réaction de son amante. Puis il revint à la charge, se forçant à être doux pour lui épargner le plus de douleur. Puis le plaisir - le sien - monta à son tour à son apogée, comme si l'attente avait rendu ce moment meilleur, délicieux. D'un doigt, il continuait à stimuler le bourgeon d'Irmingarde tout en la pénétrant avec volupté. Il lui murmurait des mots d'amour dans le creux de l'oreille, et tentait de lui communiquer l'élan qui l'emportait. Il mit du temps à céder mais quand l'orgasme monta et l'envahit comme une vague emportant tout, c'est bien son nom qu'il gémit dans son cou.

Essayant d'être toujours tout en douceur, haletant, Beltran resta un moment en Irmingarde avant de décaller son poids sur le côté et s'affaisser un peu, gardant la demoiselle dans ses bras.


Une fois Mina bien callée contre lui, Beltran remonta les couvertures sur eux, et enlaça la demoiselle avant de s'enquérir:

"Je ne t'ai pas fait trop mal?"

Oui, rappelons-le: Irmingarde était la première femme que le Capitaine dépucelait.
« Modifié: 04 août 2016, 09:31:30 par Thalyana »