Auteur Sujet: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]  (Lu 9485 fois)

Feuillemalice

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Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
« le: 22 avril 2014, 10:51:57 »
[center:dfoy6h4f]4ème décade de printemps 1481[/center:dfoy6h4f]

[justify:dfoy6h4f]Un sourire se dessina sur les lèvres de la Guérisseuse. Tout était fin prêt. Dans son petit salon, un feu de cheminée crépitait, diffusant une douce chaleur, par cette soirée de printemps encore fraîche. De ça, de là, des bougies flambaient et répandaient une lumière tamisée. Cela donnait à la pièce une atmosphère intime et chaleureuse. Elle avait également allumé un peu d’encens d’ambre, pour rajouter un parfum agréable et détendu à l’ambiance générale.

Sur sa table trônait un dîner encore fumant. Mais sur ce coup, Feuillemalice avait fait appel aux mains magiques des cuisiniers, ses dons en cuisine restant assez limités. L’odeur du carré de porc au curry embaumait la pièce. Sous cloche attendaient deux magnifiques mousses au chocolat. Le tout accompagné d’une bonne bouteille de vin, d’un cépage du coin. Non vraiment, ils étaient fortiches ces cuisiniers. Elle espérait que cela plairait à l’homme invité ce soir.

Cela était tout nouveau pour la jeune femme, qui n’avait guère l’habitude de préparer ce genre de choses pour un homme. Mais depuis qu’elle était avec Fitz, elle avait souvent envie de lui faire plaisir et ce genre de soirée revenait assez régulièrement. Bon, il leur arrivait aussi de manger au réfectoire, avec d’autres personnes, ou de se rejoindre plus simplement pour la nuit. S’ils ne faisaient pas forcément étal de leur relation en public, ils ne s’en cachaient plus non plus. Cela faisait maintenant deux semaines qu’ils avaient passé leur première soirée ensemble et Feuille n’avait jamais eu l’impression d’être aussi heureuse. Elle se sentait légère, tous les jours de bonne humeur. Parfois, tout ce bonheur lui faisait un peu peur… Parce que s’il disparaissait d’un coup, cela créerait un tel vide que ce serait sûrement très, très dur à vivre.

Mais pour l’heure, elle chassa ces sombres pensées de son esprit, attendant que son Lieutenant toque à sa porte. Sur le lit, dans l’autre pièce, elle avait étalé quelques pétales de roses. Elle-même avait revêtu pour l’occasion une robe qui mettait en valeur ses formes, robes qu’elle ne serait sans doute pas permise de porter en public. Ses cheveux étaient lâchés, un peu en bataille, indisciplinés. Mais ça lui donnait un petit air sauvage, qui ne serait sans doute pas pour déplaire.

Faisant le tour de la pièce des yeux, elle soupira d’aise, contente de ce qu’elle avait fait de son chez elle. Soudain, elle entendit qu’on frappait à la porte. Elle sourit et lança un :

-Entre !

Enthousiaste et enjoué. Euh. En espérant que ce soit bien Fitz. Mais bon, elle n’attendait personne d’autre et n’était pas de garde ce soir. Elle ajusta donc sa tenue dans un dernier mouvement, alors que la porte s’ouvrait…[/justify:dfoy6h4f]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Fitz

Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
« Réponse #1 le: 22 avril 2014, 18:56:21 »
Depuis sa première nuit avec Feuillemalice, ses journées semblaient longues, très longues… Chaque minute, il espérait pouvoir revenir dans ses bras le plus rapidement possible.
Ce soir il était invité à rejoindre la jeune femme dans sa chambre, et après la journée qu’il venait de passer, il en avait bien besoin. Mais avant cela il avait pris le temps de se changer, troquer sa tenue de lieutenant contre quelque chose de plus… Civile. Mais surtout quelque chose de neuf. Pour elle il avait passé une commande, une chemise fine, blanche et semi transparente, d’une merveilleuse facture (et qui lui avait coûté un bras) ouverte jusqu’à la naissance de ses pectoraux, par-dessus une veste longue noire et ouverte.
Le lieutenant avait ses cheveux attachés encore humides en queue de cheval, et sa boucle d’oreille en place luisante comme si elle venaient d’être nettoyée.
Plus il approchait de la porte de la guérisseuse, plus son cœur s’emballait. Pourtant ce n’était pas nouveau, cela faisait deux semaines, de façon plus ou moins officiel, et pourtant comme à chaque fois qu’il la rejoignait, son cœur semblait vouloir sortir de sa poitrine pour courir vers elle plus vite.
Une fois devant la porte, il vérifia rapidement que sa tenue était parfaite, qu’il n’y avait rien qui dépassait, lissant des plis imaginaires, avant de frapper à la porte. Et quand la voix de la jeune femme lui parvint enfin, le lieutenant entra dans la chambre, les mains légèrement tremblantes, fébrile le lieutenant? Peut être.
Lorsque Feuille lui apparut, Fitz sembla défaillir un instant. La terre s’était mise à tourner si vite, que le lieutenant du s’appuyer contre le chambranle de la porte pour être certain de ne pas tomber (bien sûr dans une pose presque étudiée), elle était belle, tout simplement belle, au-delà des mots, des pensées, elle était…. Il se racla la gorge

-Bonsoir ! Feuille tu es d’une beauté époustouflante. Je crois bien que dans tout le royaume, aucun homme n’a autant de chance que moi.

Reprenant son équilibre, il s’approcha de la jeune femme, la prenant dans ses bras, il déposa sur ses lèvres un tendre baiser.

-Chaque jour j’ai l’impression que tu me manques un peu plus que le précèdent. Comment s’est passée ta journée ?
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
"Ça marchait vachement moins bien, un cerveau avec une hache au milieu." -Isabeau-

Feuillemalice

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Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
« Réponse #2 le: 23 avril 2014, 11:19:53 »
[justify:smbudtzu]Alors que la porte s’ouvrait lentement, Feuille découvrait avec joie l’homme qui lui avait ravi son cœur. Elle se retint de lui sauter au cou tout de suite, optant plutôt pour une pause autant languissante que taquine. Celui-ci s’appuya sur le chambranle, faisant mine d’être ébahi. Et le premier compliment de la soirée fusa, faisant rougir légèrement la jeune femme, qui était la plus heureuse du monde. Décidément, cet homme avait un don.

-Pfff tu racontes des bêtises, je suis sûre que chaque homme amoureux dit cela à la femme qu’il aime.

Elle lui sourit en lui tirant gentiment la langue, avant du continuer :

-Cependant, tu es particulièrement magnifique ce soir, ta tenue te met parfaitement en valeur. C'est moi qui ai de la chance en fait !

Enfin, il s’avança vers elle, n’oubliant pas, bien sûr, de refermer la porte derrière lui et la prit dans ses bras. Elle se laissa volontiers aller à son étreinte, profitant de la chaleur de son corps, de son parfum envoûtant, qui occultait même celui du bon repas qui les attendait sur la table. Elle répondit avec ardeur et tendresse à son baiser avant de se détacher de lui à regret, en soupirant :

-Oui, chaque journée me paraît un peu plus longue que la précédente et chaque soir j’ai un peu plus hâte de te voir franchir le seuil de ma porte.

Oui, ils avaient décidé de se voir le plus souvent chez la Guérisseuse. Parce que pour Fitz, c’était mieux que ses hommes ne la voient pas déambuler tous les soirs dans la caserne. Et puis, c’était un peu plus confortable chez elle. Après, ça leur arriver de s’échapper du Palais aussi, de temps en temps. Elle sourit au Lieutenant, tout en restant dans ses bras. Puis haussa les épaules en grimaçant légèrement :

-Depuis que vous êtes rentrés, il y a beaucoup de travail en fait. Vos soldats blessés ont besoin de pas mal de soins et surtout de repos. Et puis il y a ceux qui s’entraînent en attendant, ou qui entraîne les autres, ce qui peut faire quelques blessés par accident… Enfin, heureusement avec l’arrivée du printemps, les mauvais rhumes se font plus rares. Donc bien remplie mais rien d’exceptionnel. Et toi ?

Avant qu’il ne puisse répondre, Feuille lui donna un nouveau baiser et lui montra la table de la main :

-J’ai fait préparer quelques petites choses en cuisine pour nos estomacs affamés…[/justify:smbudtzu]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Fitz

Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
« Réponse #3 le: 23 avril 2014, 15:05:47 »
Fitz jetta un coup d’œil à la table, puis à Feuille, puis à la table, puis à Feuille, puis…  

"Hummm tu as raison, mieux vaut manger avant!"

Déposant un baiser à la naissance de la nuque de la jeune femme il ajouta.

"Même si là tout de suite, j’avoue que ce n’est pas ce que je désire le plus"

Il s’approcha des mets, comme toujours Feuille avait sorti le grand jeu, et Fitz se sentait minable d’être venu les mains vides. Il écarta une chaise de la table, et la désigna à son hôtesse.

"Moi ? J’ai l’impression d’être la cause des accidents que tu dois réparer ensuite. Les entraînements se suivent et se ressemblent, et j’ai de plus en plus horreur d’inculquer à ses gens non pas comment se battre, mais comment espérer survivre quelques minutes de plus. Je t’avoue que je suis parfois découragé, je me dis que si l’armée n’arrive pas à contenir ce qui va arriver, alors, beaucoup de nos concitoyens n’arriveront pas à s’en sortir."

Il pensait régulièrement à cette éventualité. Il savait qu’avec ses hommes, sous le commandement du capitaine, Kalaïd à ses côtés, ils étaient l’une des seules chances de Haven. Et cela le laissait perplexe. Que se passerait-il pour le palais s’ils n’arrivaient pas à vaincre ?

"Je suis légèrement perdu face à tout ça Feuille. Si nous n’y arrivons pas… Je veux dire… Certains Hérauts s’en sortiront surement. Et ceux qui ont un don auront plus de chance que les autres. Mais malheureusement tout Haven ne dispose pas d’un don, ou d’un élément qui pourrait leur permettre de survivre. Et parmi ceux qui ont un don, tous ne sont pas utiles au combat, ou ne savent pas forcément ensuite comment se défendre avec une simple arme. Combien de jeunes femmes ou jeunes hommes que l’on peut croiser dans ces couloirs seraient incapables de se cacher ? Combien resteraient tétanisés sans avoir eu le temps d’utiliser ne serait-ce qu’une infime parti de leur véritable puissance ?"

Il sembla songeur un instant en contemplant sa main. Il avait parlé très tôt à Feuillemalice de ce qu’il appelait ironiquement sa malédiction divine, ce marquage fait par la déesse.

"Regarde-moi. J’ai l’avantage de savoir me débrouiller au combat, et d’être plutôt résistant, mais en ce qui concerne le cadeau qui m’a été fait, j’arrive à peine à le comprendre complètement. Et nombreuses sont les personnes dotées de capacités par ici qui n’auront pas le temps d’en effleurer la moitié des possibilités avant que les combats ne commencent, et eux ne sauront jamais se défendre comme moi."

Il poussa un profond soupir.

"Et je ne parle là que de ceux restés à Haven. Je n’imagine même pas pour ceux que nous allons devoir emmener sur le champ de bataille… Guérisseurs et Apprentis Hérauts à peine sortis de l’enfance, qui ne connaissent de la guerre que ce qu’ils ont lu dans les livres d’histoire, et les contes chevaleresques et romantiques."

Lui d’habitude si enjoué, semblait pessimiste ces derniers temps, il ne savait pas où tout cela les menait mais il savait déjà que pour beaucoup ce seraient leur dernier voyage. Peut-être même pour lui. Il se souvint un instant des visions qu’il avait eu, il ne les avait pas mentionnées à Feuille, ce n’était pas une question de confiance, mais ce n’était pas la peine de l’alarmer plus, et puis il avait encore beaucoup de chose à voir avec Maya avant de savoir exactement où lui-même allait. Si cela devait être son dernier voyage, vu le caractère obligatoire de celui-ci, il ne voulait surtout pas qu’elle tente de l’en empêcher ou d’intervenir.

"Alors bien sur l’armée sera là pour les protéger, c’est là notre rôle, protéger le peuple de Haven et ses Hérauts. Mais dans l’armée aussi nous avons de plus en plus de jeunes hommes inexpérimentés qui veulent défendre leurs terres du plus profond de leur être, mais qui n’ont aucune conscience de ce qu’est de combattre lorsque l’homme en face de vous ne cherche qu’à vous détruire. Alors je les défendrai aussi, je les défendrai tous, comme je l’ai toujours fait… Mais jusqu’à quand ? J’ai beau être résistant, je n’en reste pas moins mortel."

Depuis qu’ils avaient officialisé leur relation Fitz pensait de plus en plus à ce genre de risques. Jusqu’à présent il se moquait de savoir si il allait mourir ou pas, cela n’avait aucune importance, mais maintenant… Pourrait-il s'engager au cœur de la mêlée comme par le passé ?
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
« Réponse #4 le: 25 avril 2014, 11:22:13 »
[justify:3quo7a98]L’hésitation de Fitz fit sourire la jeune femme. Elle aurait dû savoir qu’un dîner ne serait pas tellement utile ce soir… Mais son repas de midi était rendu loin ! Et puis, il faudrait qu’ils prennent l’habitude de se nourrir lorsqu’ils étaient dans la même pièce tout de même, sinon ça allait finir par devenir… problématique. Elle répliqua, amusée :

-Oui, c’est mieux avant… Parce que après ça sera tout froid et ça serait dommage…

Elle ferma les yeux alors qu’il l’embrassait dans la nuque, résistant à l’envie d’aller plus loin. Elle se contenta de murmurer à son oreille :

-Dis-toi que ce repas me fera être au top de mes capacités physiques après…

S’éloignant de lui pour aller vers la table, elle lui fit un clin d’œil. Elle s’assit sur la chaise que l’homme lui avait galamment tirée, attendant qu’il fasse de même. Mais alors qu’il lui répondait sur l’état de sa journée à lui, l’ambiance devint plus lourde, plus sombre. Sa mine à elle se fit plus grave et elle lui prit la main dans un geste tendre alors qu’il parlait :

-Fitz, ce que tu fais n’est pas facile, admirable. La guerre est là, malheureusement, on ne peut pas y échapper, c’est une réalité. Des guerres, il y en a eu avant et il y en aura sûrement d’autres, c’est le propre de l’Homme je crois. Donc de toute façon, si l’armée échoue aux frontières, les gens devront se défendre. Et toi, tu donnes la possibilité à ces gens d’avoir une chance de s’en tirer. C’est sûr que face à des combattants expérimentés, cette chance est réduite, mais grâce à ton travail, elle existe.

Effectivement, la perspective que l’armée valdemaranne ne suffise pas à arrêter à la guerre à la frontière devait être un peu effrayante. Elle ne connaissait pas la teneur des forces ennemies, mais elle savait celles du pays assez puissantes. Après peut-être auraient-ils le temps de faire appel à leur pays alliés ? D’avoir plus de combattants, plus de Mages ? Elle n’était pas experte en la matière, mais savait que la magie jouait un rôle important dans tout ça.

-Je comprends que tu sois perdu et que ça doit difficile à envisager cette situation. De toute façon, c’est horrible à dire, mais des gens mourront. Des innocents, des enfoirés, des gentils, des méchants… Une guerre est rarement juste. Le plus important est que les gens restent soudés entre eux. Et face à l’ennemi… L’instinct de survie peut jour pour beaucoup. On pourrait être surpris.

Eh bien, la soirée prenait un tournant plutôt… Inattendu. Mais elle n’en voulait pas à son amant. En vérité, elle comprenait qu’il eût besoin de vider son sac à quelqu’un avec qui il pouvait parler en toute sincérité. Parce que ce genre de propos, il ne pourrait sûrement pas les avoir avec ses supérieurs et encore moins avec ses hommes ou les personnes qu’il entrainait. Feuille comprenait ses craintes et les partageait. Mais son but était de rassurer l’homme qui partageait sa vie depuis deux dizaines.

-Tous ceux qui partent au front reçoivent un entraînement un peu plus poussé. Plus rapide que la normale cependant, je te l’accorde. Mais ce n’est pas eux qu’on enverra en première ligne. Le but n’est pas d’en faire des appâts pour l’armée d’en face. Les plus jeunes, les moins expérimentés, ils seront là en soutien. Et puis ça va être pareil de l’autre côté. Leur armée ne sera pas composée que de combattants expérimentés.

Il lui faisait de la peine à être si tourmenté. Aussi la jeune femme se leva-t-elle, se plaça derrière lui et entreprit de lui masser les épaules, histoire de l’aider à se détendre un peu. Tout en laissant faire ses mains, elle l’écoutait toujours parler. Elle grimaça alors qu’il finissait sa tirade, mais heureusement, cela ne se vit pas. Elle réfléchit un instant à quoi répondre à tout cela :

-Le rapport de force est comment entre les deux armées ? Quelle est votre chance de réussir à limiter les combats aux frontières ? Je comprends que tu veuilles te donner à fond pour tes hommes et réussir à en ramener le maximum vivant. Les plus jeunes s’endurciront sur le terrain, après avoir essuyé une blessure ou deux, ils comprendront qu’ils n’ont pas le choix : tuer ou être tué. C’est moche la guerre, et ça le restera toujours. Après on fait ce qu’on peut, chacun fait ce qu’il peut, pour protéger les siens. Je sais que je change la donne dans ta façon d’être au combat,  je suis désolée si ça devient un poids pour toi. Mais si ça te permet de faire autant attention à ta vie qu’à celle des autres, alors je ne regrette pas d’être entrée dans ta vie.

Stoppant son massage, Feuille se pencha pour enserrer les bras du Lieutenant, posant la tête sur son épaule et lui embrassa la joue tendrement. Ce qu’elle s’apprêtait à dire, elle ne l’avait jamais dit à personne encore, mais avec la menace qui pesait à présent sur eux, elle ne voulait pas perdre de temps en chichis, elle avait l’impression qu’il était urgent qu’elle lui dise :

-Je t’aime. Je t’aime et je ne veux pas te perdre.

Sa gorgée était nouée par l’émotion et elle continua d’une voix rauque :

-Alors fais attention à toi, s’il te plaît. Je sais que la vie de tes hommes compte plus que tout pour toi. Mais la tienne m’est précieuse, et je ne voudrais pas ne pas te voir revenir.

Toujours derrière lui, penchée sur sa chaise, elle avait à présent enfouie sa tête dans son cou, le serrant un peu plus fort dans ses bras.[/justify:3quo7a98]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Fitz

Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
« Réponse #5 le: 27 avril 2014, 11:50:21 »
Fitz soupira profondément.

 "Le rapport de force ? Je ne suis même pas certains qu’on puisse parler de rapport de force. Il y a des éléments, des magies en jeu qu’on ne peut et qu’on ne sait contrôler. La moindre information devient d’un seul coup capital car elle est la seule que nous avons."

Les yeux fermés il profita un instant du massage de sa belle.

"Et j’ai peur que si nous ne les envoyons pas en première ligne, la première ligne ne vienne à eux. J’ai vu ce que certaines de leurs créatures sont capable de faire, je t’avoue que je ne sais même pas comment je pourrai les arrêter. Pour la première fois depuis longtemps j’ai l’impression d’être impuissant."

Le reste de la conversation laissa le lieutenant démuni. On aurait dit un animal devant une situation qui lui échappait complétement. Il serra les bras de la jeune femme qui l’entourait.

"Feuille… Je t’aime aussi."

C’était la réalité la plus pure, mais pourrait-il lui promettre de revenir quoiqu’il arrive ? Sa main, le glaive, l’épée, le sombre…. Il entraîna Feuille face à lui, posant ses mains sur le visage de la jeune femme.

"Feuille. Je t’aime, mais… Je t’ai parlé de ce don que je ne contrôle pas, ce don qui m’est étranger, ceci m’entrainera surement bien plus loin que je ne le voudrai, bien trop loin de toi. J’ai un rôle à jouer, dont je ne peux pas te parler plus, tout simplement car même moi je ne le comprends pas. Mais le plus important, c’est que ce rôle que l’on m’a donné me fait courir des risques, que je ne souhaite à personne. Ce que l’avenir me réserve est tellement aléatoire que je ne saurai te promettre quoique ce soit."

Le lieutenant déposa un baiser sur les lèvres de feuille, avant de reprendre une grande inspiration, et continuer d’une voix posée et grave.

"Nous avons tous un rôle à jouer. Le mien me mènera peut être à une fin des plus héroïques et des plus tragique. Pour Valdemar je ne suis rien, je ne suis qu’un soldat parmi tant d’autre, et mourir au champ d’honneur fait partie des risques. Le risque est juste plus élevé pour moi que pour d’autre. Je t’aime, et quoiqu’il arrive, au-delà du temps, de la vie et de la mort, je t’aime, et le futur peut bien arriver et me réserver le pire des sorts, mon âme aujourd’hui t’appartient, tout comme mon cœur depuis que je t’ai vu apparaitre à l’entrée de Valdemar."

Dans son esprit les images du sombre, de l’épée, de sa guerre à lui différente de celle des autres. Bien sûr on lui avait parlé de ceux qui l’accompagneraient, de ceux qui partageaient sa quête, mais il n’oubliait pas ce qu’on avait fait de lui.

"Dans cette guerre qui se profile, dans ce combat qui arrive, je suis Le Glaive, je suis une arme maniée par des puissances que je ne comprends pas, et je ne suis rien que cela, une arme. Et si c’est ainsi que mon corps doit servir, alors il servira, et peu importe où cela me mènera. Mais jamais au grand jamais ils n’auront mon âme, mon être, qu’aujourd’hui je te donne et ce jusqu’à ce que l’éternité engloutisse Valdemar dans une nuit sans fin."

Il embrassa une fois de plus la jeune femme, laissant sur sa joue couler une seule et unique larme. Le contact de ce liquide sur sa peau le laissa dubitatif un instant. Il n’avait plus pleuré depuis la mort d’Aed, et il pensait ne plus jamais le faire. Et pourtant aujourd’hui il laissait couler sa douleur.

"Mais Feuille. Si jamais je ne devais pas revenir, si jamais… Si jamais cela se passait de la façon la plus définitive qui soit. Je t’en prie, pour moi : Vis. Vis comme jamais tu n’auras vécu auparavant, vis pour tout ce que moi je n’aurai pas eu le temps de faire. Vis car c’est comme cela que je t’aime. "

 Il l’embrassa de nouveau bien plus intensément cette fois.

"Car je t’aime aussi mon envoûtante guérisseuse."
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
« Réponse #6 le: 27 avril 2014, 17:13:42 »
[justify:36u6mdfg]La jeune femme grimaça. Effectivement, avec la Magie, surtout si elle était divine... tout devenait plus compliqué. On n'était plus à un simple combat du fer contre le fer. Des choses plus importantes se tramaient alors. Elle frissonna et repensa un instant à sa vallée, bien tranquille... Avant de se morigéner. Elle ne regrettait pas un instant d'être ici. Elle avait appris à apprécier ce pays et ses habitants, et se sentait elle-même comme en faisant partie. Et puis maintenant, il y avait Fitz.

Qui resta un instant silencieux après sa déclaration. Si bien qu'elle craignit de lui avoir fait peur. Mais non. Il lui répondit qu'il l'aimait aussi. Feuille ferma les yeux de soulagement. Soulagement qui fut de courte durée quant à ce qui suivit. Dans un mouvement, elle se retrouva face à lui, à genoux, les mains de l'homme sur son visage, dont elle apprécia la contact. Ce qu'il lui dit ensuite la laissa effrayée, songeuse.

-Ce don ? C'est quoi ce don ? Comment il est apparu ce don ? Pourquoi il doit t'entraîner loin et te mettre en danger ? Si il est  apparu en toi, c'est que tu dois être capable d'accomplir ce pourquoi il est là non ? Tu n'aurais pas reçu un don pour mourir... Je refuse de le croire en tout cas.

Elle ferma les yeux un instant, tentant de contenir les larmes qui montaient. Le baiser de Fitz l'apaisa un peu, mais pas totalement.

-Je ne te demande pas de me promettre quoique ce soit, juste de faire le maximum pour rester en vie. Pour que nous ayons une chance de vivre notre histoire hors de ce contexte oppressant de la guerre.  

Elle respira un coup, sa voix devenait tremblante :

-Mais pourquoi ta fin devrait-elle être pendant cette guerre ? Pourquoi tu ne pourrais pas réussir simplement ? Et je suis sûre que pour Beltran et Kalaïd, tu es bien plus qu'une arme. Tu es un homme, un ami. Pour certains de tes soldats aussi. Et si le risque est plus élevé, ça ne veut pas dire qu'il est obligatoirement mortel  ? Tu peux revenir de cette épreuve vivant ?

Oh Déesse, c'était si dur de devoir penser à de telles choses si tôt. Ils étaient tellement jeunes, pourraient vivre encore tellement de choses. Non, cela ne s'arrêterait à pas à cette fichue guerre, elle s'en faisait le serment, ça n'était pas possible autrement. Ce qu'il lui annonça ensuite lui fit froid dans le dos :

-Tu es tout seul ? C'est quoi le Glaive ? C'est pour ça que tu es en première ligne ? Pour ça que tu mènes les hommes au combat ? Je... Je comprends que tu sois prêt à te sacrifier pour ce pays, je... j'accepte ton être, ton âme, ton amour... Mais par les Dieux, je te veux entier Fitz, toi au complet. Pourquoi l'avenir serait-il si sombre ?

Bon ben voilà, elle pleurait. Décidément, ils avaient le chic tous les deux. Elle se laissa embrasser une fois encore, essuyant par la même occasion la larme qui coulait de l’œil de son Lieutenant. Cela la toucha profondément et elle sut instantanément que leur relation serait plus forte que tout. Qu'ils s'en sortiraient, que Valdemar serait vainqueur. Il ne POUVAIT en être autrement. Ce n'était pas possible. Elle pleurait toujours et répondit :

-Je te promets, je vivrai. Dans la douleur de ton absence. En pensant à toi chaque matin quand je me lèverai et chaque soir quand je me coucherai. Mais je vivrai. Et si jamais... si jamais il m'arrivait quoi que ce soit, on ne sait jamais, je veux également que tu continues, que ta vie ne s'arrête pas en même temps que la mienne. Je t'aime.

Elle répondit à son baiser, ses lèvres sans doutes humides et salées. Puis elle le serra fort contre elle, lui murmurant tout un tas de "Je t'aime...", laissant ses larmes et sa peur s'apaiser. Au bout d'un moment, elle eut une pensée qui la fit pouffer :

-Dis... tu crois qu'on arrivera à manger chaud, un jour ?

C'était tellement... en décalage avec ce qu'ils venaient d'échanger, qu'elle éclata de rire. Oh c'était nerveux sans doute, mais ils avaient tous les deux besoin de quelque chose de plus léger, de se changer les idées, rien qu'un moment, s'échapper de toute cette dure réalité.[/justify:36u6mdfg]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Fitz

Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
« Réponse #7 le: 28 avril 2014, 08:43:47 »
Le lieutenant semblait réfléchir. Elle avait tellement de questions, mais avait-il seulement les réponses. Oui quelques-unes c’était certains, mais en avait-il assez ?

" La guerre va démarrer, deux armées qui s’affrontent je sais le gérer, et cela ne m’inquiète pas le moins du monde. Non. Il y a autre chose que je dois t’expliquer."

Lui expliquer certes, mais par où commencer?
Il enleva le gant qui couvrait sa main droite quasiment en permanence depuis son retour du front, fixant un instant sa paume, avant de la présenter à Feuille. Sa marque en forme de spirale enfermée dans son cercle bien visible.

"Il y a de cela quelques temps j’ai été marqué. Une nuit plutôt étrange, une rafale de vent a fait de moi un élu…"

Il repensa aux morts qu’il avait croisés, aux gens qu’il avait touchés, à cette douleur à proximité du danger, et à ce bien être quand ce dernier est passé. Dans ses narines l’odeur de l’homme qui avait cramé à son contact.

"… La première fois que j’ai touché une personne avec cette main, j’ai eu une vision, c’était un Kal’enedral, et je l’ai alors vu avec une femme aux yeux étoilés. J’ai à chaque fois l’impression de pouvoir « voir » ce qui est lié au gens. Ce qui les attend, ce qui fait leurs âmes."

Tout lui revint aussi nettement que le premier jour. Ann’dra, Matisa, le vent étrange, les images d’Aed, et le chat… Tiens faudrait qu’il trouve ce qui était arrivé au chat… En se remémorant tout cela une vérité apparue alors à Fitz : L’épée qu’il devait récupérer, l’épée dont Ludmilla et Maya parlaient… Il devait trouver un Kal’enedral, et il devait le trouver vite.

"Depuis tout est parti de travers. J’ai croisé des mages de sang, des cadavres qui ne devraient pas bouger et qui pourtant maniaient des armes, des morts sont revenus me parler, j’ai eu des visions, plusieurs, et quand j’ai voulu utiliser ce don pour quelque chose d’utile, j’ai failli tuer ma victime au contact de ma main. "

Plus il racontait son histoire à Feuille plus cela lui semblait improbable. Il avait toujours cette question qu’il avait posée à Maya : Pourquoi lui ?

"Lorsque nous sommes revenus de mission, j’ai pu avoir une discussion avec Maya, et l’envoyée du peuple d’Aanor, Ludmilla, je ne sais si tu as eu l’occasion de les croiser. Il semblerait que La déesse Aanor ait fait de moi son glaive. Je ne suis pas l’arme de l’armée de Valdemar, je suis l’arme d’une puissance dont je doutais de l’existence il y a de cela quelques mois. Je suis censé être celui qui tuera le sombre, qui a dérobé un bien appartenant à la déesse. J’ai toujours su comment réagir, et ce qui allait m’arriver dans les guerres entre humains. Mais que l’on me désigne pour devenir l’arme d’une guerre entre dieux est déjà nettement plus étrange."

Il soupira longuement, avant de sourire à son aimée.

"Tuer un homme c’est quelque chose de simple, un coup de hache, on découpe, plus ou moins proprement, et on en parle plus. Mais tuer un mage ? Lutter contre ou avec des dieux ? Je ne suis qu’un homme… Alors voilà, mon destin maintenant est de trouver une épée, aux mains du peuple de la dame aux yeux étoilés, pour aller tuer le sombre, et franchement, c’est le genre de mission que je qualifierai moi-même de suicidaire. Et lorsque je demande pourquoi moi ? On me répond souvent « c’est qu’il y a surement une raison »"

L’ancien mercenaire partit d’un rire nerveux.

"Je t’en ficherai moi des raisons…. Enfin voilà tu sais à peu près tout ce que je sais moi-même. Je dispose d’un don que je n’ai pas demandé, et qui m’handicape finalement plus qu’il ne m’aide. Et d’une mission que je n’ai pas plus désiré. Je suis l’arme forgée par une déesse, censé sauver ce monde de la destruction du Sombre, lors d’un combat dont je n’ai pas vu l’issue. Tu avoueras qu’il est normal que je me pose pas de mal de questions sur mon futur plus ou moins proche ? Et maintenant, étant donné que tu es mon futur, je suis bien dans l’obligation de trouver un moyen de te protéger."

Oui si futur il avait, il l’envisageait bien avec elle. Quant à sa main qui était toujours à l’air libre, il la regardait comme un animal regarde un objet qu’il ne comprend pas. Apprendre à contrôler ses émotions, pour apprendre à contrôler son pouvoir ? En avait-il seulement le temps ?
Le lieutenant pris le temps de réfléchir un instant avant de reprendre.

"Imagine, moi qui ne comprends rien aux divinités et autres pouvoirs mystiques, dans quel état mon cerveau peut bien se trouver. Jusqu’à présent ma vie était simple : tu protèges, tu tapes, tu récupères l’argent. Aujourd’hui j’ai l’impression que tout cela est définitivement fini. Je ne saurai te dire le nombre de fois où j’ai juste voulu me découper cette maudite main pour la refiler à quelqu’un d’autre. Que tout cela ne soit plus mon problème. Non mais vraiment… Dès que je reviens de patrouille ou de mission, il faut que j’explique dans un rapport combien de morts sont venus me parler, qui j’ai failli cramer en le touchant, ou encore quels mages de sang j’ai rencontré, et quel cadavre j'ai découvert… La dernière fois la douleur à l’approche d’un ennemi a été si grande que j’en ai lâché mon arme. A quoi peut bien servir un guerrier qui ne peut pas tenir son arme ? "

Puis jetant un coup d’œil à la table.

"Désolé, j’ai l’impression qu’à chaque fois je gâche notre dîner. Veux-tu que je fasse apporter quelque chose d’autre ? "
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Feuillemalice

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Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
« Réponse #8 le: 28 avril 2014, 20:56:02 »
[justify:1qlu2v8v]Feuille s'était bien rendue compte qu'elle posait beaucoup de questions les unes à la suite des autres... Mais tout ça semblait si... invraisemblable, incompréhensible. Elle voulait l'aider. Et pour cela, elle devait comprendre ce qu'il traversait. Et il lui montra sa main. Main qu'elle avait déjà vu, bien sûr. Mais jamais elle n'avait remarqué cette marque. Pour une Guérisseuse, elle avait un bien mauvais sens de l'observation ! Elle lui prit alors la main et la regarda de plus près. Et fronça les sourcils, sceptique :

-Une rafale de vent fit de toi un élu...

Euh... il n'avait pas goûté encore au vin pourtant. Non parce que dit comme ça... La suite des explications n'étaient pas beaucoup plus claire, mais au moins, elle comprenait un peu plus :

-La Déesse aux Yeux Étoilés.

Toujours à genoux devant lui (décidément), elle l'écoutait lui raconter ce qui lui était arrivé. C'était un peu brouillon, elle ne saisissait pas tout, mais ce qu'elle en retenait, c'était qu'il avait vécu des trucs pas faciles, même déstabilisant et ceci expliquait qu'il se sente perdu aujourd'hui. A nouveau elle sembla songeuse :

-Mais si tu me touches avec cette main, sans intention aucune, ça ne fera rien, si ? Et tu peux l'utiliser pour quoi en fait ? Soigner ? Tuer ? Lancer des sorts ? Manier la hache comme un Dieu ? Tout ça à la fois ?

Hum, ça faisait un peu beaucoup là peut être... Elle hocha la tête à l'évocation d'Aanor and Co, elle en avait entendu parler, mais sans plus. Elle était restée au Palais durant les missions et n'avait guère eut l'occasion de se mêler de ces affaires là.  Du coup, elle n'en savait pas grand chose.

-La Déesse Aanor, c'est celle qui vient du Nord, c'est ça ? Ludmilla, c'est elle qui est revenue avec la dernière mission, si je me souviens bien. Mais le Sombre, c'est lui qui est à la source de tout ce qu'on vit aujourd'hui ? La Pierre-Cœur malade ? La guerre ? C'est un mage noir puissant non ? Et c'est toi qui doit le tuer...

Elle réfléchit un instant à la suite de ses paroles. C'est vrai que présenté comme ça... ça faisait un peu désespéré dans le genre. Mais...

-Mais si Elle t'a Choisi toi, c'est qu'il doit y avoir une raison j'imagine. Elle a pas dit "Ah tiens 'lui, il est craquant et puis il manie bien la hache ?!". C'est une puissance divine. Donc, elle te donnera tous les pouvoirs et la force nécessaire pour parvenir au bout de ta mission non ? Je ne dis pas qu'elle va tout faire pour toi, sinon elle ne serait pas passée par un intermédiaire j'imagine. Mais elle ne va pas te laisser te débrouiller tout seul... Enfin j'espère...

La jeune femme posa sa tête sur les genoux de son aimé en fermant un instant les yeux, avant de se relever et de le regarder :

-Je sais que tu veux me protéger... Mais ta mission prime sur tout, y compris sur moi. Je saurai me protéger seule, je suis une grande fille, ne t'inquiètes pas pour moi.

Elle l'écouta parler et partagea son angoisse un instant. Mais, Feuille finit par se remettre debout, se pencher vers Fitz, lui tenir les joues entre ses mains et l'embrassa longuement. Pour lui donner plein de courage, d'amour et de force. Elle souffla :

-Moi j'ai confiance en toi. Je sais que tu y arriveras. J'en ai l'intime conviction. Et je serai là pour toi, à chaque fois que tu auras besoin de moi. Je t'aime.

Puis, elle se redressa, lui tira la langue et lui pinça le bout du nez :

-N'importe quoi ! Tu gâches rien du tout namého !

Un petit sourire coquin apparut sur son visage et elle découvrit les deux coupes de mousse au chocolat. Elle se saisit du plateau et dans une pause langoureuse, lança à son amant :

-Il serait dommage de gâcher ces si délicieuses mousses... Mais j'ai bien envie de les déguster ailleurs qu'à table... Qu'en penses-tu ?[/justify:1qlu2v8v]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Fitz

Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
« Réponse #9 le: 30 avril 2014, 09:53:19 »
Il fut pris légèrement au dépourvu. Que se passerait-il s’il la touchait, elle là maintenant ? Sans intention aucune. Il évitait toujours, même dans les instants les plus intimes, de toucher une personne de la paume de sa main droite. C’était devenu une habitude sans même qu’il ne s’en rende compte. Il était soldat, pas mage, et gérer un truc qui venait d’ailleurs ce n’était pas sa tasse de thé. Par contre savoir vivre et effectuer des tâches simples avec une main occupée, ça il savait le faire. Et c’était bien plus simple de rester sur un truc qu’on savait gérer, plutôt que d’apprendre à gérer quelque chose de neuf.

"Tu me poses une colle Feuille, je n’ai jamais pensé à cette éventualité. Mais je ne suis pas forcément prêt à faire le test. Pour tout te dire ces contacts me provoquent la plupart du temps des migraines absolument atroces, et si je pouvais profiter de la soirée avec toi, sans avoir l’impression qu’on construit une nouvelle aile au palais dans mon crâne ça m’arrangerait."

Par contre il faudrait qu’il se renseigne correctement sur ce genre de chose, une raison de plus de revoir Maya. La petite fille lui manquait, et il s’était promis d’essayer de trouver du temps à passer avec elle.

"Pour ce que je peux en faire, visiblement cela me permet de « savoir » ce qu’est une personne. Je peux au contact savoir si elle est un ennemi ou un allié, pour le reste c’est encore très vague, j’ai parfois des visions, parfois juste des douleurs quand un danger est proche, ou une douce chaleur quand le danger n’est plus. Il y a surement d’autres applications, mais j’avoue ne pas avoir poussé le vice jusqu’à essayer à grande échelle. Je suis Soldat, la magie, les dons, tout ça… Je dois en demander plus à Maya, cette petite fille en sait beaucoup sur le sujet, elle m'aide, et puis... Je me suis attaché à cette gamine."

Il savait qu’il devait apprendre à contrôler ce don, découvrir les diverses façons de l’utiliser. Finalement cela ne serait pas différent d’un entrainement à l’épée. Si on ne compte pas les migraines, les visions, et la sensation d'impuissance à chaque fois qu'il l'utilisait.

"Quand à pourquoi moi, je me suis souvent posé la question… Et l’on ne m’a jamais vraiment donné de réponse. Certains ont même été surpris que ce soit moi, ne comprenant pas pourquoi elle n’avait pas choisi un de ses fidèles, à la place elle a choisi un soldat. Finalement pour tuer une personne et manier une arme c’était peut être le meilleur choix. Et non je ne serai pas seul dans cette quête, nous sommes plusieurs à avoir un rôle à jouer, plusieurs à être choisis de cette façon. Mais nous restons des humains, perdus dans une guerre entre dieux. J’ai l’impression que les cartes ne sont pas du tout équilibrées."

Il écouta la jeune femme, perdu dans ses pensées. Bien sûr qu’elle saurait se protéger, il avait veillé à ce qu’elle sache tout ce qu’il fallait. Mais en savait-elle assez ? N’avait-il pas oublié quelque chose ? Un détail qui pourrait un jour faire la différence ?  Quand la jeune femme passa à sa proposition, Fitz lui adressa un énorme sourire, avant de se lever. Il s’approcha d’elle, déposa une main sur sa hanche, et l’attira à lui avant de déposer un baiser sur ses lèvres.

"Si ça continue, on va finir par croire que nous ne sommes pas capable de sortir d’une chambre à coucher tu sais ?"

Il sembla se rappeler de quelque chose, quelque chose d’important. Il s’éloigna légèrement d’elle, un sourire malicieux sur ses lèvres :

"Mais j’ai bien noté que tu venais de spécifier que la déesse m’avait choisi car j’étais « craquant ». N’est-ce donc que pour cela que tu m’as choisi toi ? "

Il lui fit une mine boudeuse, avant de déclamer sur le ton d’un noble récitant un poème à une femme de haute naissance dont il voudrait voler la vertu :

"Mon cœur saigne de savoir qu’il n’y a que cela, que je suis juste craquant. Mon âme t’a choisie, mon cœur hurle ton nom, ton éclat fait ombrage à l’astre lunaire, ton esprit à lui seul donne l’impression que les érudits du collégium sont une bande de rustres mal dégrossis, quelques mots de ta douce voix, pourraient renverser des gouvernements, et faire de toi une reine, que dis-je une déesse parmi les hommes ."

Il revint près de son amante, la serrant de nouveau contre lui, déposant dans son cou un tendre baiser, sa main glissant le long des courbes de la belle, il rajouta à son oreille.

"Et tout cela sans parler de ton corps qui est capable à son apparition de faire chavirer même le plus solide des soldats. Et je ne te parle même pas des pensées qu’il peut provoquer !"

Il s’éloigna d’elle, ôtant sa veste qu’il n’avait toujours pas déposée, s’assit à table un sourire taquin collé à son visage.

"Mais n’avions-nous pas parlé de manger ? Ce n’était pas cela le plus important lorsque je suis rentré, si mes souvenirs sont exacts je te cite : «après ce sera tout froid ce serait dommage » "

Il lui adressa un clin d’œil.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Feuillemalice

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Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
« Réponse #10 le: 30 avril 2014, 16:10:16 »
[justify:zv5ujrqz]C’est vrai qu’en réfléchissant, Feuillemalice ne se souvenait pas avoir vu l’homme sans son gant la nuit dernière. A vrai dire, elle ne s’en était pas formalisée plus que ça. Mais pouvait-ce être dangereux pour elle ? Ou pour lui ? Il avait dit qu’il avait failli tuer quelqu’un en tentant de le sauver. Oui, mais il y avait une intention « magique » derrière. Là, dans un contexte différent, sans chercher à utiliser la magie, serait-ce la même chose ?

-Oups, désolée pour la colle. Et pour ta main, en effet, on va éviter de déclencher une guerre de plus dans ta tête. Mais peut-être qu’avant de repartir, ça vaudrait le coup de demander à un Mage ? Ou à cette Ludmilla ? Enfin à quelqu’un qui pourrait répondre.

Elle avait pas du bien suivre avant, parce que elle ne voyait pas qui était Maya, bien qu’il ait déjà mentionné son nom, elle se rappelait. Elle écouta attentivement ses explications en hochant la tête. C’est vrai qu’il y avait de multiples facettes et lorsqu’on n’était pas habitué à la magie, ça devait faire tout drôle. Il lui faudrait sûrement du temps et de l’entraînement avant de maîtriser tout ça.

-Pardon, qui est Maya exactement ? Tu l’as rencontrée pendant ta mission ? Je ne la situe pas bien encore. Et, tu crois que… une fois que tu auras accompli ta mission, que le Sombre sera… mort, tes pouvoirs disparaîtront ? Enfin je veux dire, ils sont apparus dans un contexte précis, peut être qu’une fois tout ça terminé, la Déesse ne jugera pas utile de te laisser ces pouvoirs ? Je sais pas en fait…

Parce que ça avait l’air de tellement lui peser. Après peut-être qu’en sachant les manipuler, ses pouvoirs, il serait alors plus à l’aise et s’y habituerai pour peut-être même y prendre goût, sait-on jamais ? Mais bon, cela supposait qu’il réussisse sa quête et que la guerre se termine bien pour eux. Situations purement hypothétiques pour l’instant, vu l’état d’avancée de la guerre et l’optimisme de son amoureux. Elle grimaça à sa réponse suivant :

-C’est vrai qu’une guerre entre Dieux… Bah on a l’impression d’être des pions, des jouets. Oh mon chéri… J’aimerai pouvoir t’aider. Tu me diras hein, si tu vois que je peux faire quoi que ce soit pour te soulager un peu, te décharger de toute cette pression.

L’homme se leva à son tour, se rapprochant d’elle. Ohlalala, plus ça allait, plus elle se disait que le dîner pourrait attendre encore un peu. Il la fit rire, encore et elle répliqua en lui tirant la langue.

-Genre, on nous surveille ! Et euh… bah… si on sait sortir d’une chambre à coucher… Mais la vraie question, c’est est-ce qu’on en a envie. Moi, tant que j’ai un bon lit et de l’intimité, je compte bien en profiter avec toi, tu sais ?

Malicieuse, elle le regarda s’éloigner, faisant mine d’être faussement vexée et outrée qu’il puisse penser ça. Elle ne put s’empêcher de rire à son poème et faillit craquer et lui sauter dans les bras, mais elle rentra plutôt dans son jeu :

-Quoi ?! Mais non !! Justement, elle t’a pas Choisi parce que t’étais QUE craquant, parce que bon, tu l’es aussi, il faut bien l’avouer hein. Mais aussi parce que tu es drôle, intelligent, loyal, gentleman, valeureux, courageux, parce que tu as le sens de l’honneur et du sacrifice, parce que tu es humble et généreux, tu as le cœur sur la main, tu donnes à moi sans crainte et sans compter, sans rien demander en retour… Enfin euh, je ne sais pas si elle savait tout ça quand elle t’a choisi, mais moi je le sais et c’est pour ça que je veux rester avec toi, et elle n’a pas le droit de t’enlever à moi, sinon je fais ma jalouse et j’irai te chercher moi-même. NA.

Bon OUI d'accord, c'était moins poétique, et alors ? Ses nouvelles paroles la firent rougir et elle frissonna se serrant un peu plus contre lui, cherchant ses lèvres pour un nouveau baiser passionné, laissant ses mains se promener sur son torse par-dessus cette très belle chemise qu’elle mourrait d’envie d’arracher. … Mais, mais, MAIS il faisait QUOI ? Monsieur allait s’assoir à table comme si de rien n’était tout guilleret, la laissant là, le souffle court et les joues rouges. Un sourire amusé répondit à son air taquin et elle secoua la tête. Au moins, il avait retrouvé sa bonne humeur, mission réussie ! Elle vint donc s’assoir à son tour, remettant un peu d’ordre dans ses vêtements, agitant ostensiblement ses courbes devant le nez de son amant, histoire de lui faire regretter un peu sa patience, avant de se mettre aussi à table, malicieuse.

-Tu as eu raison de me le rappeler, je m’égarais… Le cuisinier nous en voudrait sûrement de lui renvoyer son repas intouché. En plus ça a l’air délicieux !

Elle commença par servir le vin et prit délicatement une fourchette de porc au curry avec un peu de semoule qui accompagnait la viande et la porta à sa bouche.

-C’est délicieux ! Crois-moi, ton corps de rêve peut bien attendre un peu finalement, bon appétit !

Elle finit par un clin d’œil malicieux à l’homme qu’elle aimait. Aha ![/justify:zv5ujrqz]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Fitz

Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
« Réponse #11 le: 30 avril 2014, 19:51:21 »
Ha elle voulait jouer avec lui ? Bon d’accord il avait commencé mais quand même ! Il espérait qu’elle lui saute dessus, pas être pris à son propre jeu. Pas grave il jouerait aussi. Et cela le faisait sourire comme un gamin. Il prit à son tour une fourchette du délicieux repas qui les avait attendus.

"Tu as raison, c’est délicieux, le reste peut bien attendre... Enfin pas trop longtemps quand même. Et pour répondre à ta question, Maya est une sorte d’envoyée de la déesse, une Karsite, la porteuse de parole d'Aanor, elle se promène régulièrement avec un chat de feu, Indra, dans les mains, un félin qui serait la voix de Vykaendis, et arrive souvent quand on ne l’attend pas."

Le cuistot s’était surpassé, et franchement il est vrai que le repas valait largement le coup. Mais Fitz n’en oubliait pas pour autant le jeu qu’ils venaient de commencer, il déboutonna donc le premier bouton de sa chemise, laissant apparaître un peu plus de sa peau.

"Cette gamine est vraiment attachante, et le fait d’être « le glaive » me donne une sorte de responsabilité auprès d’elle que je ne comprends pas."

Quant aux autres questions il ne se les était jamais posées, il avait vu sa marque comme une malébénédiction définitive, pas comme une chose passagère qui serait finie un jour..

"Logiquement j’ai été « forgé » selon les termes de sa prêtresse, uniquement dans le but de finir cette quête. Je suppose donc que je serai libéré de tout cela ensuite. Il semblerait qu’il y ait eu d’autres glaives avant moi envoyés par la déesse, par contre je ne sais pas combien de temps ils le sont restés."

Il continuait de manger, non sans oublier de jeter des regards à la belle. Tiens pour la peine il déboutonna un cran de plus.

"Je sais pas si c’est les épices du plat, mais j’ai étrangement chaud. Enfin la grande question que je me pose surtout actuellement, c’est où trouver un représentant du peuple de la déesse étoilée, afin de pouvoir récupérer l’arme qui me permettra de mener à bien cette mission. Sans cela être le glaive me servira autant que d’avoir une hache et pas de mains pour la manier."

On a les références qu’on peut. Surtout quand on est soldat. Fitz décida qu’il était temps de boire, il porta donc son lèvre à ses verres, et alors qu’il allait le reposer… Au mince alors voilà-t-y pas qu’il renverse une partie de son contenue sur sa belle chemise toute neuve.

"Mais quel maladroit je fais !"

Le voilà donc déboutonnant le reste, essuyant le vin dégoulinant le long de son torse.

"Vraiment je ne suis pas sortable. Au passage merci pour les compliments, j’ai bien noté qu’il faudra que je trouve un moyen de prévenir la déesse. Je pense que même elle ne voudrait risquer se trouver face à ta jalousie."

Il prit le temps de finir son verre de vin, du moins ce qu’il n’avait pas étalé sur lui, sa chemise maintenant complétement ouverte.

"Mais c’est charmant de savoir que tu pourrais être jalouse. Cela te rend encore plus attirante. Ca a même quelque chose de flatteur ! Mais il ne faudrait pas que ta jalousie te déconcentre dans ton travail je m’en voudrai !"

Tout de suite son seul but était de la déconcentrer sur l'instant, on verrait plus tard pour le reste.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
« Réponse #12 le: 01 mai 2014, 19:34:26 »
[justify:1jzfshff]"Pas trop longtemps quand même". La phrase fit sourire la guérisseuse qui s'amusait grandement de la situation. Elle continuer de savourer ce plat préparé avec soin en cuisine, remerciant intérieurement les personnes chargées du repas d'être aussi douées. Il aurait vraiment été dommage de laisser tout ça refroidir, pour de vrai. C'était un pur régal. Elle hocha la tête aux explications de son amant :

-D'accord. Je ne crois pas l'avoir croisée en fait. Mais je note. Remarque, elle ne doit pas passer inaperçue.

Elle le regarda alors déboutonner le premier bouton de sa chemise. Miam. Héhé, ils allaient voir qui était le plus fort à ce jeu là. Feuillemalice pouvait être d'une patience extrême. Surtout dans ces moments là. Elle baissa donc l'épaule, laissant tomber accidentellement sa bretelle de robe, dénudant totalement son épaule droite, et laissant la courbe de son sein apparaître un peu plus. Oups... Elle ajouta à cela un regard coquin, tout en continuant de manger d'une façon très... sensuelle.

-Peut être qu'elle a un lien avec tout ça, sans doute même... Et c'est une enfant, j'imagine que ça rajoute à ton sentiment de responsabilité.

Ah le gredin ! Il ôtait un bouton de plus ! Ah ça non, elle ne se laisserait pas faire. Dans un malencontreux geste maladroit totalement involontaire, la jeune femme laissa tomber sa fourchette au sol.

-Oh ! Mince... Excuse-moi.

Et elle se pencha, toujours l'épaule dénudée, pour ramasser sa fourchette, laissant par hasard traîner l'intérieur de son décolleté presque sous le nez du Lieutenant. MOUAHAHA ! Elle était DIABOLIQUE. Owi et elle aimait ça, héhéhé. Enfin bref, oui il faisait un peu chaud. La question de l'homme la fit légèrement grimacer et elle réfléchit un instant :

-Je crois qu'il y en avait un au Collegia... Mais peut-être pourrais-tu aller te renseigner à la Bibliothèque, je crois que le bibliothécaire est un Kyree du nom de Barrn. Je pense qu'il pourrait t'aider assez efficacement.

Mais voilà que le jeu reprenait et que son amant renverser aussi maladroitement son verre de vin sur son haut. Décidément, ils en formaient une paire de maladroits ce soir ! Il était en train de se mettre torse nu ! Ah le fourbe ! Pour un peu, elle aurait craqué, mais non. Elle tint bon.

-De rien... Et elle aurait bien raison de ne pas vouloir se risquer à une Feuillemalice jalouse, je peux avoir de la ressource quand je veux...

En fait non, sa chemise était ouverte, mais pas enlevée. Elle prit donc le temps de finir son assiette et de boire quelques gorgées de vin... Avant de se lever...

-Hé, c'est que je tiens à toi, je n'aimerai pas qu'une autre femme, fut-elle une Déesse, ne vole ton cœur... ! Enfin ne t'inquiètes pas pour mon travail, je devrais m'en sortir... Mais tu as raison. Il fait chaud.

Et sur ses trois derniers mots, elle enleva sa robe. Totalement. Et se retrouva nue devant lui. Puis elle alla se rasseoir, comme si de rien n'était, et souleva le couvercle des desserts, laissant apparaître les mousses au chocolat, alors qu'un sourire des plus sexy naissait sur ses lèvres :

-Alors, on l'attaque, ce dessert ?

Et c'est qui le LION maintenant  ?[/justify:1jzfshff]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Fitz

Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
« Réponse #13 le: 03 mai 2014, 17:13:50 »
Lorsque la première bretelle tomba, Fitz sut garder son sang froid, levant sa fourchette à rythme régulier en mangeant tranquilement le magnifique repas.
« Ho c’est sur qu’elle a un lien, c’est elle qui m’a donné le nom de glaive, et elle sait sur la déesse, tout ce que je ne sais pas. Mais elle est touchante cette gamine. Mais ce n’est qu’une enfant… Tu sais je suis avec elle comme je pourrai être avec ma propre fille.

Il n’avait jamais pensé au fait d’avoir des enfants, sa vie ne le lui permettait pas. C’était son choix. D’autres prenaient le risque, mais lui non, il avait vécu sans père (même si il se doutait que le sien l’avait vendu aux marchand d’esclave), et il ne voulait pas imposer ca à un gosse. Mais Maya…. Maya était comme sa fille, et demain il la protégerait comme un père de famille protégé sa progéniture.
Lorsque le décolleté de Feuille vient se balader sous le nez de Fitz, le sang-froid commença petit à petit à se faire la malle, mais le lieutenant restait impassible, plus car il avait du mal à construire des idées raisonnées qu’autre chose d’ailleurs, il prit parti de continuer la discussion comme si de rien n’était.

« Le bibliothécaire, c’est une bonne idée. De toute façon je dois avoir une discussion avec Maya et Ludmilla maintenant que je suis rentré, et je pense que le capitaine m’aidera dans la quête de l’arme.

Lorsque la robe de Feuille s’écrasa sur le sol, le sang-froid de Fitz s’était complétement fait la malle en lui laissant une note du genre « parti voir ailleurs, si il y est », et il était en train de perdre à ce petit jeu. Réussir à faire autre chose, penser à autre chose, penser au capitai… Ha non il l’avait déjà fait, et il avait fini dans une chambre avec aussi peu de vêtement que ce qui recouvrait actuellement Feuille. Penser à Kalaïd ? Penser à Arthon ?? Arthon avec le capitaine peut être ? Non là franchement son cerveau partait en vrille, et il fallait rapidement qu’il trouve une solution pour gagner à ce petit jeu. Et là tout de suite, il était plutôt mal barré. Changer de conversation, regarder les mousses.


« Personne ne volera mon cœur, il est à toi, tout comme mon corps tu le sais très bien. »

Quitte à avoir une chemise déboutonnée autant ne pas en avoir du tout. Se levant, il lança donc l’étoffe de tissu au loin, se retrouvant ainsi torse nu devant la jeune femme. Les mousses lui faisaient de l’œil. Il plongea un doigt dans l’une d’entre elle, déposa un peu de chocolat sur les lèvres de Feuille, et l’embrassa, en mordillant sa lèvre inférieure.

 « Ce dessert est particulièrement délicieux. »

Et alors qu’il s’éloignait, il laissa sa main glisser le long des hanches nues de sa compagne, bien plus que de raison, dans un contact aussi léger qu’une étoffe de soie sur la peau. Il voulait la sentir frissonner légèrement, il voulait la sentir trembler au contact de sa main, il voulait gagner un peu aussi, mais il voulait surtout faire durer le plaisir de ce désir qui les envahissait petit à petit. Quoique pour le lieutenant il était à son avis déjà complètement envahi.


 « Tu as raison, je pense qu’il est temps de l’attaquer »

Il lui tournait le dos, faisant mine de retourner à sa chaise, il ne voulait pas se retourner, car là tout de suite, tout ce qu’il voulait c’était renverser ce qu’il y avait sur la table, enlacer la jeune femme, et la garder contre lui. Mais cela aurait été une offense pour le superbe diner, et en plus de ca il aurait surement détruit le tapis.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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  • Langues: Karsite (M), Valdemaran (Bi)
Re: Confidences au coin du feu [Fitz/Feuillemalice]
« Réponse #14 le: 06 mai 2014, 15:04:18 »
[justify:e2h1tach]La jeune femme hocha la tête alors qu'il lui expliquait qui était Maya. Il était touchant à en parler ainsi, on voyait qu'il y était attaché. En même temps, elle avait été signe de son nouveau destin, elle devait aussi être un peu comme une bouée à laquelle s'accrocher avec tout ce qui lui était tombé dessus depuis ces derniers temps.

-Il faudra que tu me la présentes, je serai heureuse de faire sa connaissance.

Et elle le pensait sincèrement. Au delà de leur jeu de ce soir, elle avait vraiment envie de faire partie intégrante de la vie de Fitz et donc de partager les choses importantes pour lui. Elle songea qu'elle-même n'avait jamais eu d'affinités particulières avec les enfants et ne s'était jamais posée la question d'en avoir ou pas. Et ne se la posait pas plus maintenant. Avec le contexte actuel, même si elle en avait eu envie, s'ils avaient été prêts, si le moment avait été propice... ça n'était pas imaginable. Avec la guerre qui arrivait et la quête de son amant... Ils verraient cela plus tard. Un jour peut être. Pour l'heure, Feuillemalice désespérait de voir une réaction à ses provocations toujours un peu plus osées.

-Oui, tu me diras si tu avances, si tu as besoin de voyager pour trouver cette arme, j'aimerai t'accompagner si c'est possible. Et puis t'aider du mieux que je peux aussi.

Un sourire doux naquit sur ses lèvres. Et puis elle se dévêtit. Mais cela n'eut pas l'effet escompté. Enfin, elle voyait bien que le Lieutenant perdait un peu ses moyens, mais elle-même commençait à avoir sérieusement envie de lui sauter dessus. Mais en fait, c'était agréable de faire ainsi durer les choses. Ça pimentait la soirée d'une façon imprévue et c'était amusant. Elle prit alors une voix sensuelle :

-Oh oui je le sais. Et je compte bien en profiter.

Aïe, le voilà qui se prenait au jeu et enlevait totalement sa chemise. Dieux qu'il était beau. Feuille aurait bien été se coller à lui tout de suite pour le dévorer, mais non, elle resta stoïque et droit, digne, enfin, autant qu'on pouvait l'être assis nu à une table. Mais il faisait quoi là ? Aaaah ! Résiste. Prouve que tu existes. Elle se mordilla elle-même la lèvre, histoire de goûter la mousse et de savourer encore un peu le baiser que venait de lui donner son amant.

-Effectivement.

Ils étaient debout. La main de l'homme sur sa hanche. Il lui fallu un grand effort de volonté pour ne pas l'enlacer sur le champ, mais elle ne put s'empêcher de frissonner de désir, alors qu'il s'attardait un peu. Cependant le voilà qui se détournait d'elle pour aller se rasseoir. Hein ? Quoi ? Mais non ! La Guérisseuse tendit une main vers son épaule, pour qu'il se retourne, qu'il revienne près d'elle. Elle entreprit alors de poser un peu de mousse à la base de son cou, avant d'aller la manger délicatement en suçant légèrement la peau, qui avait un goût... chocolaté.

-Ce dessert est parfait.

Elle avait soufflé ces quelques mots à l'oreille de Fitz, toute proche de lui sans pour autant le toucher. Il ne fallait plus grand chose pour qu'elle ne craque là. Au moins, cette fois, ils avaient mangé ![/justify:e2h1tach]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »