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[Isabeau] Diplomatie horticole

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Fiersaule:
Milieu de la 4e décade d'été 1481 - Jardins du Palais

« On m'a dit que Prercion, le chef de la délégation Tyrill, se promenait souvent dans les jardins chaque jour à la même heure. C'est l'occasion idéale d'engager la conversation sans donner l'impression qu'on lui court après!»

Étonnamment, ces mots avaient convaincu Aénor qui avait accepté que Fiersaule et Isabeau se "promènent" par hasard dans les jardins en même temps que le chef des Tyrills. Ils ne manqueraient pas de le rencontrer, puis d'engager la conversation, avec pour but de la diriger vers un sujet bien précis, la politique extérieur d'Iftel. Et si on leur demandait ce qu'ils faisaient tous les deux dans les jardins à une heure où ils devraient servir leur ambassadeur, Fiersaule expliquerait que Rinnerl avait grand besoin de se dégourdir les pattes et que c'était l'occasion idéal pour lui de vérifier qu'elle grandissait bien.

Fiersaule avait déjà le sujet tout trouvé pour engager la conversation avec le Tyrill. Il avait entendu parler de ses articulations douloureuses et avait dans l'idée de discuter des différents traitements. Isabeau, assistante d'un kyree arthritiques, serait elle aussi de très bon conseil.

Au milieu de la matinée, Isabeau, Fiersaule et Rinnerl descendirent dans les jardins. On envoya vite la jeune kyree s'amuser et les deux humains déambulèrent en discutant jusqu'à tomber - par hasard évidemment - sur Prercion.

« Conseiller Prercion, bonjour! J'espère que vous allez bien! C'est une belle journée pour se promener, n'est-ce-pas?»

Isabeau d'Armentières:
Isabeau avait intérieurement grincé des dents en apprenant qu'elle devrait discuter de tout et de rien avec Fiersaule. Pas qu'elle l'aime pas, mais... Si, totalement, elle l'aimait pas du tout, le crétin que personne lui avait indiqué comme aide lors de la petite enfance de Rinnerl. Mais bon. Ravalant son mécontentement, elle s'était soumise au plan du Trond'irn qui, bien que basique, était sensé.

Ils discutaient donc depuis un moment, attendant que le chef de la délégation non-humaine se montre. Isabeau tout en discutant gardait un oeil machinal sur Rinnerl et son léger boitillement, du a une épine plantée dans sa patte la veille. Rien de grave ou qui nécessite une guérison magique, mais bon, Isabeau était quelqu'un d'anxieux par nature.

Finalement, Ils croisèrent enfin le vieux lézard et l’exubérant Fiersaule engagea immédiatement la conversation tandis qu'Isabeau exécutait un petit salut à l'attention du parlementaire.

"Conseiller."

Fiersaule:
Le conseiller Prercion n'eut l'air surpris, ni dérangé par la présence des deux représentants de Valdemar. S'il se promenait chaque jour,  c'était à la fois pour sa santé, et pour donner l'occasion ceux qui voudraient lui parler de pouvoir le faire en dehors des occasions officielles. La stratégie idéale pour être mis au courant de tout sans avoir à faire d'efforts.

«Très bien, mersssi. Il est agréable de profiter d'un sssi beau sssoleil quand il fait encore frais.» Il fit une petite pause. « Je ne crois pas connaître vos noms, vous êtes de la délégation de Valdemar, n'est-ssse-pas? »

« Tout à fait. Je suis le trondi'irn Fiersaule. Et voilà Isabeau de Girier.»

« Un trondi'irn dans une délégation diplomatique? Comment sss'est amusant! Et vous, jeune fille, qu'est-ssse qu'une jeune apprenti Héraut vient faire ici? »

Fiersaule aurait parié que le vieux Tyrill savait parfaitement qui ils étaient. Alors pourquoi demander? Pour l'entendre de leur bouche?

Isabeau d'Armentières:
Avec un petit sourire Isabeau agita ses mains aux ongles legerement bleuis par l'encre, marque courante des scribes dans un monde ou l'on ecrit à la plume.

"Je suis les mains de Messire Barrn, Conseiller. Je fais partie des valises de l'ambassadeur."

Ca y est, elle avait le sourire diplomate vissé au visage.

"Par ailleurs, il est toujours passionnant de decouvrir de nouvelles choses autrement que dans les livres et j'étais ravie de decouvrir votre beau pays. Votre systeme politique me fascine, il me semble a la fois tellement distant du notre et proche en meme temps. Mais je m'emporte! Vous avez autre chose a faire que de discuter de cela avec une petite secretaire."

Fiersaule:
« Mais les secrétaires ont sssouvent de très bons avis, jeune fille.» Il sourit. «Oui, nous vivons dans une sssystème égalitaire où chacun a la posssibilité de sss'exprimer par la voix de ssses représentants à la Chambre des peuples. À Valdemar, sssi je ne me trompe pas, sss'est le roi qui décide de tout en fonction de ssses conssseillers. Or un homme ssseul peut parfois ssse tromper... »

« Un groupe de personnes aussi... si elles sont induites en erreur par des gens dont les intérêts vont à l'encontre de ceux du pays...»

« C'est en effet posssible. Mais sssi la majorité prend une désssision, même si elle est mauvaise, on peut essstimer qu'elle représente l'avis de la population. »

« La population aussi peut être induite en erreur...»

Fiersaule jeta un coup d'œil un peu désespéré à Isabeau, comme pour lui demander de l'aider.

Fiersaule n'était pas certain d'être vraiment la personne idéale pour parler de la sorte par sous-entendus. Et il n'avait pas prévu que la conversation viendrait sur un sujet aussi délicat aussi rapidement. Il tenta donc de la diriger sur le sujet qu'il avait prévu. Heureusement pour Fiersaule, le Tyrill se tenait de manière tellement raide qu'il n'était pas nécessaire d'être un Guérisseur pour comprendre qu'il souffrait.

« Mais, Conseiller Prercion, votre dos a l'air de vous faire énormément souffrir. Serait-ce l'orage de cette nuit qui aurait nu à vos articulations. Peut-être pourrais-je vous conseiller un remède ou l'autre? Isabeau, aurais-tu par hasard sur toi les huiles pour maître Barrn? »

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