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Sujets - Sou

Pages: [1]
1
Caserne / Ça ne coûte rien de demander ~ Sou/Méra
« le: 23 avril 2021, 21:04:19 »
2ème jour 8ème décade de l'hiver 1486

Sou pénètre dans la salle d'entraînement. Normalement, si ses calculs et ses observations étaient bonnes la Héraut serait présente. Avec l'un ou l'autre de ses élèves mais il n'y en aurait plus pour très longtemps. La fillette se glisse dans un coin et attend le départ de ce dernier. Réfléchissant encore à ses options. Méra était un Héraut certes, cela était un très mauvais point pour elle. Mais elles avait été l'élève de Wylan et restait son amie. Il en avait fait l'une des personne de confiance qu'elle devait rejoindre en cas de danger. Elle savait se battre et elle savait enseigner. Sou avait souspesé les autres candidats à son projet et avait finit par tout de même la retenir.

La jeune page s'approcha de la jeune femme. Elle avait délaissé sa livrée officielle pour une tenue plus simple et pratique impliquant une chemise, un vieux pull en laine et un pantalon.

"Bonjour Maitresse d'arme et Heraut Méra - dit-elle d'une voix assurée. - Je m'appelle Sou. J'aimerais vous prendre quelques instants. Je souhaiterais apprendre à me battre, à l'épée entre autre. Accepteriez-vous de m'enseigner ou de m'indiquer un maître qui le ferrait. J'ai de quoi payer pourvu que ce ne soit pas trop cher ou je peux rendre des services."

Sou afficha un sourire calme. Satisfaite de sa présentation autant que de sa décision.

2
Collegium des Bardes / Une petite pause ~ Yvelin-Sou
« le: 27 août 2020, 18:37:44 »
Début de la 7e décade d'été 1484

Sou entre dans la salle de musique. Un petit panier en main. La fillette en ces heures désoeuvrées était aller quémander une tartelette ou une friandise en cuisine. Une aide cuisine lui avait refiler un beau morceau de pain et de la confiture. Elle devait trouver la fillette encore trop mince, vu que c'etait beaucoup trop pour l'oiselle qui mangeait comme le moineau qu'elle était. Pourtant Sou, à force de repas réguliers était passée de maigre à mince. Serena semblait souvent s'en agacer d'ailleurs. La jalousie rongeait sa mère même si Sou ne s'en rendait pas compte. Cela et le fait qu'elle ne puisse plus utiliser sa fille à sa guise la rendait amère et vindicative. Sans tenir compte le moins du monde que la fillette l'aimait pourtant sans réserve.

Mais il n'est pas l'heure de s'en préoccuper. Le minois de Sou passe la porte afin d'y vérifier qu'il n'y avait personne dans les environs. Le désordre de la pièce lui fait froncer le nez. Ce n'est pas très soigneux de laisser tous ces papiers éparpillés un peu partout. Un maître en pleine composition sûrement. Sou est incapable de lire la musique. Et puis ce n'est pas ses affaires après tout. Par contre elle emporterait le reste de pique-nique laissé à l'abandon. Ça, ce n'était pas très propre.

La petite se déplace sans bruit jusqu'à la fenêtre. Elle pose son panier sur le sol et entreprend de sortir son propre goûter. Assise a même le parquet elle étale soigneusement une large serviette sur laquelle elle depose le pain et le pot de confiture et bien sur, son couteau. Il y avait decidement beaucoup trop pour elle. Elle en garderai pour demain ou partagerai avec les filles du dortoir ce soir avant le coucher. Oui ça leur ferra surement plaisir.

Sou croque à pleine dent une large tartine largement agrémentée de confiture de framboises lorsque la porte se rouvre. Les yeux de la fillette observe la silhouette du Barde s'avancer non sans une pointe d'inquiétude ordinaire. La bouche pleine et bien en peine de la finir rapidement pour s'excuser avant de filer la petite fait la première chose qui lui vient à l'esprit pour ne pas paraître apeurée. Elle prend une tranche de pain et la tend au Barde.

3
Mini-Vallée / On est pas toujours seul ! ~ Dya [Terminé]
« le: 07 août 2020, 13:58:01 »
début de soirée été 1485

Il avait fait chaud en ce jour d'été. Sou avait entendu nombre de gens en parler toooouuuute la journée. Ces beaux messieurs et ces belles dames souffraient de la chaleur sous leurs beaux atours. Son propre uniforme fait de tissus léger et respirant était au moins bien plus adapté en cette saison. La noblesse la fatiguait avec ses jérémiades. Les membres de la maisonnée (pages comprit) ou de l'administration n'étaient pas mieux dès qu'ils étaient dans leurs coins. Seul les gardes pouvaient encore passer pour silencieux tant qu'on n'allait pas à la caserne ou qu'on ne tombait pas sur une de leur pause. Du coup Sou n'en pouvait plus de supporter les mêmes récriminations dites sur tous les tons. La fillette, elle, aimait la chaleur.

Maintenant qu'elle avait finit son service elle ne savait pas trop bien ou aller pour échapper aux milles bruits du palais. D'autant qu'avec la relative fraîcheur du soir tout le monde allait vouloir s'agiter de nouveau après l'apathie relative de la journée. Hors elle avait des devoirs à faire. Les jardins lui avaient semblé une option. Mais même là les promeneurs se faisaient de plus en plus nombreux. Sou soupira et avisa le dôme de la mini-vallée. C'était un coup à tenter. Croisant les doigts.

La chance est avec elle. Les bassins étant fermés à cette heure, il n'y a pas âme qui vive.  La jeune page sait comment accédé au petit bassin plus ou moins privés que certains couples utilisent. Vide lui aussi. Sou se déleste de ses chaussures et de son pantalon et plonge ses jambes dans l'eau avant de caler son livre de mathématique sur ses cuisses, assise sur une pierre du rebord. Il ne lui faut pas trois secondes de plus pour refermer d'un geste assuré son livre et aller le poser assez loin du bassin avec ses affaires. Elle se retrouve vite en culotte et maillot de corps et en courant saute dans le bassin en faisant la "bombe". Ravie, elle retourne sur le bord et recommence. Et recommence... S'encourageant parfois à voix haute comme si elle était sous les vivats de quelque foule. Ou se lançant des défis, comme d'arriver à mouiller telle ou telle plante.

4
Palais / Un drôle de petit soldat (one-shot ou libre)
« le: 18 mai 2020, 10:33:19 »
1er jour de la 3ème décade d'Automne 1485
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Sou s'avance avec prudence dans les couloirs désertés. La fillette avait entendu parler de ce jour. Après tout il lui suffisait souvent de ne plus bouger et de rester dans un coin assez longtemps pour que les adultes ne fassent plus attention à elle. Et les discussions de ces derniers temps l'avait terrifiées. L'annonce de l’évacuation du palais la plongea dans les affres de l’inquiétude plus encore. Le palais bruissait de milles rumeurs. Inquiétantes. Les hérauts se préparaient visiblement à la bataille tout comme les gardes. Les nobles songeaient à fuir ou l'avait déjà fait. Depuis plusieurs jours il lui était bien difficile de dormir tranquille. La guerre était aux portes de la ville. Ou dans la ville. Cela n’était pas toujours très clair. Et Sou n'avait qu'une peur. Pas celle de mourir. Non celle d’être chassée du palais. Chassée de ce lieux où elle avait su se faire quelques connaissances qui étaient presque des amis. Ou les adultes lui parlaient gentiment. Que ferrait ces gens s'ils tuaient ses bienfaiteurs ? Elle devrait retourner en ville. Auprès de sa mère. La fillette aimait sa mère de tout son cœur mais vivre avec elle c’était revenir à une vie de violence et de peine. C’était retourner à l'ignorance. Wylan ne pourrait plus la protéger. Elle ne jouerait plus avec Rinnerl. Et tant d'autres qu'elle avait apprit apprécier. Et si Antoine était libéré ? Chaque nuit Sou adressait des prières à tous les dieux qu'elle connaissait en pleurant silencieusement dans son oreiller.

Alors maintenant que ce jour qui pourrait être fatal à son avenir était venu, la fillette n'avait plus qu'une chose en tête : Protéger sa vie actuelle, son palais, son royaume à elle. Elle avait bien réfléchi. Elle avait fabriqué une sorte de pochette fermée par un sceau falsifié et y avait caché un grand couteau. Vain efforts anéanti quand il avait fallut se préparer à partir pour un lieu jugé plus sur. Mais il n'y avait pas de lieu plus sur à ses yeux. Il lui faudrait rusé pour ne pas être vue de la garde. Elle avait délaissée la pochette et accrocher le couteau à sa taille. Ses poches étaient bourrées de cailloux ronds récoltés dans les jardins, sa fronde bien cachée sous sa veste de page. Une fine et solide corde enroulée autours de sa taille. Dans ses cheveux qui lui arrivaient maintenant à mi-épaule, et qu'elle avait attaché, était planté un peigne dissimulant une fine lame.  Ainsi parée Sou était bien décidée à se battre contre le premier ennemi venu.

Décidée, farouche et terrifiée la fillette avait entreprit d’échapper à la vigilance de l’intendante et de ses aides dès la veille. Elle avait demandé la permission de partir retrouver sa mère et sa sœur. Dans le brouhaha du déménagement du personnel non-essentiel, elle s’était glissée sans bruit jusqu'aux greniers. Elle avait toujours préféré les hauteurs aux sombres caves. Bien cachée sous un large guérison, silencieuse et immobile, elle avait attendu que le jour fatidique arrive. Et désormais, utilisant tous les raccourcis qu'elle connaissait, jouant à cache-cache avec les patrouille des gardes elle faisait consciencieusement sa ronde à elle. N'oubliant pas de regarder aux fenêtres régulièrement afin de vérifier si un ennemi se trouvait dans les jardins. Sou y passera la journée et les jours d'après s'il le faut mais elle vérifiera tous les lieux qu'elle connaît. Une tâche titanesque pour une seule fillette. Mais sa détermination est telle qu'elle n'en a cure.

A une des plus hautes fenêtres elle peut apercevoir au loin un point étrange volant dans le ciel. Le Griffon qu'elle a pu apercevoir dans les cours d’entraînement ces derniers temps. L'ennemi est encore loin et Sou prie pour qu'ils ne puissent s'approcher. Dans le cas contraire elle est prête se dit-elle en redescendant l'escalier pour aller vérifier un autre point.

5
Jardins / En selle !
« le: 25 septembre 2017, 21:08:31 »
5e décade de printemps 1485 - Paddock

- Aller ! A Sou maintenant."

La fillette blêmit. Mais Jacer insiste. Les autres filles gloussent devant le mutisme et la tête de trois pieds de long de la gamine.

- Hé t'inquiètes ! T'as bien vu, comme je la tiens."

Sou secoue négativement la tête faisant voler ses boucles noires devant sa figure.

Jacer, fils de palefrenier, voulait impressionner les filles. Bon peut-être pas Sou qui avec ses deux ans de moins que lui faisait presque figure de "bébé" à côté des autres. Il avait organisé une séance d'entrainement avec une jeune pouliche ombrageuse. Avec sa robe noire tachetée de gris, ses crins soyeux d'un beau gris argent et son caractère fougueux, la pouliche a en tout cas conquit les autres filles. S'il fallait comparer la jument avec Kyra (pourtant soi-disant petite), elle était petite mais pas docile pour autant. Pour impressionnée, Sou l'est. Les Compagnons lui fichent une trouille de tous les diables, mais les chevaux aussi. Sans arriver à décider si le pire était de faire face à une bête intelligente capable de vous tuer en toute connaissance de cause ou de faire face à une bête idiote qui vous tuait par accident. Et il est heureux qu'elle n'ai pas encore entendu parlé des chevaux de bataille et notamment Shin'a'in, capable de tuer pour protéger leurs cavaliers ou elle aurait été encore plus terrifiée.

Jacer peut bien se pavaner à dompter la bête, Sou n'a, elle, aucune envie de le faire.

Poussée par l'un et les autres, la fillette finit par accepter de monter sur le dos de la jument. Sou n'est pas rassurée et le regard que lui jette la pouliche l'informe que la bête est tout à fait au courant. Jacer tient la longe et commence à faire faire le tour de l'enclos à la monture et sa cavalière. Le tour est presque terminé quand une remarque d'une des filles déconcentre l'adolescent qui en oubli l'ombrageuse jument. Celle-ci ne perd pas un instant et se cabrant arrache la longe des main du jeune homme. Sou agrippe la crinière de toute ses forces alors que ses pieds vident les étriers. Elle ne tient son assise qu'à son adresse. Surtout quand sa monture part au galop.

Jacer ne trouve rien de mieux pour calmer la jument que de la menacer de son fouet de dressage. Dans le petit enclos c'est une très mauvaise idée. La jument fonce sur le jeune homme qui l'évite de peu. Bandant ses muscles elle s’apprête à tenter un saut par dessus la petite barrière quand Sou lui prend une oreille à pleine main pour éviter de tomber et la lui tord. Jument et enfant percutent la barrière violemment. Sou est désarçonnée pour de bon et se retrouve au sol. La jument elle se blesse l'antérieur et boite un peu plus loin.

Les fillettes ont désertées les lieux à toutes jambes et Jacer, épouvanté et paniqué, a filé de son côté. 

Allongée sur le sol de terre battue, Sou observe d'un œil trouble la jument un peu plus loin. Tout son côté droit la brule. Immobile et silencieuse la petite attend sans savoir quoi. La douleur l’empêche de réfléchir. Elle en sera quitte pour de belles et larges égratignures, mais pas d'os fracturés. Une silhouette se penche sur l'enfant surement inquiet de son immobilité.

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Espaces communs / Petite Souris ne rit pas. -Libre-
« le: 23 août 2017, 12:07:05 »
6ème décade du printemps

Depuis presque une saison qu'elle vit au palais, Sou a eu le temps de se familiariser avec les lieux. Elle a aussi eu le temps de se créer une vie sociale. Elle étudie consciencieusement et parle avec ses professeurs avec une soif visible d'apprendre. La fillette a aussi tenté de se rapprocher de ses camarades, en intervenant dans de petits groupes ou en s'intégrant dans leur jeu. Les adultes et Wylan peuvent ainsi croire qu'elle tente de se faire des amis malgré sa réserve. Mais ce n'est qu'une façade. Sou ne se préoccupe pas des amourettes des ados et les plus petits l’ennuies profondément. Quand à ceux proches de son âge elle ne leur trouve aucun intérêt. Dans son ancienne vie elle n'était déjà pas connue pour être très sociable avec les autres enfants. Suiveuse par instinct de groupe et solitaire par goût. Et son arrivée au palais ne change pas vraiment les choses. Elle simule juste assez pour que les adultes ne s'inquiète pas de sa solitude et ne se questionne pas sur ce qu'elle fait le reste du temps.

Et Sou en fait des choses ! Elle s'est mise en tête de connaitre par cœur le territoire ou elle vit, donc le palais. D'en découvrir tous les recoins et les passages dérobés. Ravie, elle a déjà découvert un ancien escalier de service dont la porte au rez-de-chaussé et du premier ont été condamnées mais pas ceux des étages. Et si des traces dans la poussière prouvent que l'escalier est encore utilisé de temps en temps mais pas régulièrement, la fillette a quand même été enchantée de sa découverte.

Et quand elle en aura terminée avec le palais elle passera aux autres bâtiments et puis ferra des cercles de plus en plus grand.

Présentement elle a décider de compter le nombre de pas d'une galerie bordée de portes menant à divers petits salons d'un côté et de larges fenêtre de l'autre. Partant du mur du fond la fillette pose un pied juste devant l'autre et avance. Afin de corser les choses, elle a fait valser ses chaussures dans un coin et doit maintenant sentir la ligne de séparation des dalles sous l'épais tapis, avec seulement la plante de ses pieds. Bras largement écartés pour garder l'équilibre. Parce qu'elle a les paupières bien closes. L'exercice est difficile. Il faut garder l'équilibre, garder la ligne droite et compter en même temps.

Dans le noir tous ses autres sens sont en alerte (l'exercice lui permettant aussi de tester si elle n'a rien perdu à ce niveau-là). Et le froissement d'un tissus est reconnaissable. Sou est certaine que les fenêtres sont fermées et que les lourds voilages ne peuvent pas voler et claquer. Il doit y avoir quelqu'un à l'entrée de la galerie. En une seconde Sou a prit sa décision. Ouvrir simplement les yeux serait révéler qu'elle est plus attentive et méfiante qu'une fille de son âge jouant les funambules. Elle simule une perte de l'équilibre et tombe lourdement. Forcément le jeu est alors terminé et elle rouvre les yeux.

"Sacrée pute !"

La fillette fait celle qui se parle à elle-même. Elle ne s'est pas fait mal avec une chute prévue et contrôlée. Elle tend les jambes devant elle et tourne alors le visage vers... Qui ?

7
[Aube - 3ème décade du printemps 1485 - A la lisière du champ des compagnons]

Sou souffle sur ses doigts. Il fait encore frais en ce petit matin de printemps. Blottie à l'ombre d'un buisson, les genoux remontés au menton sous son manteau de page la petiote observe le réveil des chevaux dans le champs et attend. Sou fait toujours bien attention à se trouver à l'écart des compagnons. Antoine n'ayant pas vraiment une bonne opinion des montures des Hérauts. A l'en croire ce serait des cheveux de guerre, aux sabots tueurs, des mangeurs de chair presque. Son père a horreur des Hérauts et de tout ce qui les entoure. Il ne rate pas une occasion de les conspuer. Conspuer. Sou a lu difficilement le mot dans un livre. Il lui a fallu se le faire expliquer par un camarade. Mais depuis elle aime en faire usage. Dans sa tête du moins. Les beaux mots ont bien du mal à passer sa bouche. Ce sont des mots de Dame. Et Sou se sait très loin d'être une Dame. Le vocabulaire de la rue lui sort plus facilement que celui dans ses pensées.

Sou est tellement immobile qu'un passereau se pose pas très loin d'elle avec une confiance qui l'étonne. La fillette essaye même de respirer le moins possible pour ne pas l'effrayer. Sous le manteau ses doigts tâtent délicatement la terre à côté d'elle à la recherche d'un bon caillou. Elle n'est pas mauvaise en jet et à cette distance elle serait capable de tuer le petit oiseau. Ça ne ferra pas beaucoup de chair à manger. Sou a faim. Au loin un compagnon fait du bruit. Et soudain elle se souvient que c'est parce qu'elle n'a pas encore été prendre son petit déjeuner au réfectoire. Pas parce qu'elle n'a eu qu'une mauvaise soupe pleine d'eau pour le diner. Elle sursaute, coupable. Ses doigts voudrait lâcher la pierre mais se resserrent au contraire. Le passereau s'enfuit à tire d'aile.

Sou se sent bien seule sans l'oiseau. Elle a dans le cœur le regard mauvais d'un homme. Ce genre de regard qui ne vous annoncent que des ennuis et des coups. La fillette ne cesse de se dire qu'elle devrait tout dire à Wylan. N'est-ce pas pour ça qu'elle le guette depuis quelques jours. Espérant le voir venir au champ. Seul de préférence. Aller le trouver dans sa chambre serait plus simple. Mais la biche craintive croit voir des yeux la suivre partout ou elle va. Et non elle ne dira rien. Mais si elle doit tout dire. Un cafard on l'écrase ! dirait son père. Et sa mère aurait tôt fait de lui refiler deux ou trois paires de claques pour avoir eu seulement l'idée de moucharder. Ce n'est pas juste. On lui a dit qu'elle n'aurait plus rien à craindre au palais. Qu'elle serait bien. Et Sou se sent bien. Mais plus maintenant. Pas juste ! Pas juste ! Pas juste !

Prise dans ses réflexions l'enfant manque de repérer la silhouette qu'elle espère de ses vœux. Elle attend et explore des yeux les alentours afin d'être certaine que personne d'autre que lui ne vienne si tôt. La fillette se redresse vivement dans un bruissement de feuilles qui font s'envoler les oiseaux matinaux et court vers son Héraut. Parce que le fillette a parfois l'impression d'avoir voler l'homme et qu'il est son trésor. Elle ne sait pas pourquoi. Elle calme sa course à son approche et à peine essoufflée lui fait un petit salut protocolaire qu'elle a apprit la semaine passée. Parce que montrer qu'elle sait faire ce genre de chose la rend très fière d'elle.

"Bonjour Wylan."

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Espaces communs / Un bon chien ? {Barrn}
« le: 23 août 2012, 21:37:02 »
[les cuisines puis les appartements de Barrn - Le lendemain de la mort du roi - 3 jours après le rp d'intro de Sou.]

Les yeux encore gonflés de sommeil, Sou baillait ostensiblement à l'entrée de la cuisine. Sa nuit avait été peuplée de cauchemar plus vilains les uns que les autres. Elle serait bien restée à paresser au lit histoire de récupérer un peu. Et puis aussi parce qu'elle aimait bien rester blottie au chaud en écoutant les bruits de la maisonnée, enfin du palais maintenant. Mais pas ce matin, sa corvée l'attendait. Sou s'empara distraitement d'une tartine de pain beurrée. Elle allait bientôt devoir amener les plateaux couverts de brioches et de douceurs matinales des cuisines vers la grande salle. L'esprit encore embrumé et la langue occupée à savourer le gout du beurre, elle ne vit pas arriver les trois grandes filles. Des bleues. La première, une jolie blonde aux grands yeux - Sou lui trouva des yeux de chouette - fourra, avec une moue de dédain - un grand bol de porcelaine dans la main libre de la fillette.

"C'est pour Barrn. Dépêche toi de lui amener."

Sou en train de se débattre pour ne pas laisser tomber le lourd bol à terre n'eu pas le temps de répliquer que les filles avaient fait demi tour. Ayant rétabli l'équilibre entre sa tartine et le bol, la fillette, regarda en direction des bleues. Elles pouffaient de rire, semblant partager quelque farce. Hypothèse plus que probable, étant donné le contenu du récipient : de la viande crue. Qui demanderait de la viande crue au petit déjeuner ? Peut-être que les bleues avaient décidé de s'amuser au dépend de la petite nouvelle. Mais Sou n'était pas prête à se laisser faire comme ça. Elle accosta un jeune garçon, un petit page de corvée comme elle. Après quelques explications, elle apprit que "maitre Barrn" vivait dans le quartier des ambassadeurs et que la viande était bien pour lui.

Armée de quelques renseignements la jeune page se rendit jusqu'aux appartements du dénommé Barrn. Tout de même - pensait-elle - pourquoi vouloir de la viande au petit matin? Ça n'était pas ragoutant. Même si il y a peu de temps, elle-même n'aurait pas cracher contre ces quelques morceaux. Cuits bien sur. Avisant en chemin une noble suivie de son petit chien, elle comprit : C'était pour son animal de compagnie. Sou trouvait que c'était d'un luxe presque intolérable. Elle songeait qu'elle pourrait substituer quelques bas morceaux à la place de cette belle viande . Sa mère et sa sœur seraient ravies de ce petit luxe. Il faudrait qu'elle y réfléchisse. Du moins quand elle aurait vu comment se passait le repas de l'animal.

Arrivant devant la porte de maitre Barrn elle frappa respectueusement, attendant qu'on lui dise d'entrer pour le faire.

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Présentation des joueurs / Sou
« le: 22 juin 2012, 22:36:22 »
MON PROFIL DE GEEK

Prénom ou pseudo: Sou ça ira bien ^_^
Age: ma foi un age j'en ai un c'est certain, mais je ne sais plus très bien ou je l'ai rangé  :P
Ville/Pays: Une ville au bord de la mer
Boulot/Etudes : maman à temps plein pour l'instant  :D

Si j'étais...

une fleur je serais : un bleuet
un animal je serais : un chat pour pouvoir paresser toute la journée.
une couleur je serais : celles de l'arc en ciel  ;)
une pierre précieuse je serais : le basalt, brut de chez brut, mais avec des petits cristaux brillant incrusté dedans ^_^
une race du seigneur des anneaux je serais : humaine ou à la limite une Ent
un objet je serais : un doudou
un livre je serais : Cyrano de bergerac
un plat je serais : exotique

Pour tous ceux qui ont trouvé ça cucul, la suite n'est pas triste non plus !

Fromage ou dessert ? les deux mon capitaine
Votre blague préférée : vous voulez en connaitre une bonne ? Je me souviens jamais des blagues.  :lol:

Quel mot trouvez vous absolument irrésistible ? bébé

Définissez vous en 3 mots : chieuse, paresseuse, facétieuse

Comment avez vous connu le forum ? tour de jeu
Quels livres de Mercedes Lackey avez-vous lu ? tous mais il y a un bail !

Allez j'arrête là la torture. Vous en redemandez ? N'hésitez pas à répondre à vos propres questions. Toutes les bonnes questions seront ajoutées à cette fiche et feront la joie des prochains inscrits.  :P

Voili, voilou, rien à rajouter à cette heure tardive. Vais peut-etre aller me coucher moi. Oui je suis une mamie à me coucher si tôt, mais j'assume.  :P

10
Autres / Sou
« le: 22 juin 2012, 22:22:59 »
RECENSEMENT DU ROYAUME

Valdemar



Nom :
Prénom : Sou
Age : 11 ans (naissance 9ème jour 3ème décade de l'hiver 1475)

Région d’origine : Haven
Clan : /
Métier/Vocation: Voleuse et nouvellement page

Description physique :

Cheveux : noir
Yeux : noir
Teint : pâle
Taille : 1m45
Corpulence : maigre / hiver 1486 : svelte mais plus malingre.
Attitude : discrète

Sou est une enfant qui semble avoir manqué de beaucoup de chose, avec ses joues creuses et pâles, les cicatrices des coups reçus et ses yeux craintifs, elle fait pitié.
Au premier regard elle semble gauche et maladroite. Mais un observateur avisé pourra s'apercevoir de la vitesse de certains de ses mouvements et de son agilité naturelle.

Description comportementale :

Sou est une enfant triste et esseulée. Restée longtemps sous le joug d'un père tyrannique et manipulateur, elle est très craintive. Ayant apprit à voler depuis le berceau ou presque cela ne lui pose aucun cas de conscience. Éduquée qu'elle a été dans l'idée qu'il faut prendre aux riches tout ce qu'on peut. L'exemple de son père, lui a laisser croire qu'en étant suffisamment intelligent et méchant on pouvait "devenir quelqu'un". Et pour ce dernier cela signifiait "quelqu'un dans le monde de la truande".
De par sa "profession", Sou a apprit à être vigilante et observatrice. Mais aussi à être silencieuse. A ne pas attirer l'attention.
Sou n'a pas un mauvais fond pour autant, mais il lui sera pourtant difficile de se défaire de ses anciennes habitudes.
Elle est profondément reconnaissante envers un Héraut, qui l'a tirée des griffes de son père et essaye de la remettre sur le droit chemin. D’où sa présence au palais en tant que page.

Hiver 1486 : Sou s'est ouverte et n'est plus une petite ombre grise rasant les murs. Sa curiosité prend le pas sur ses peurs initiales et la soif de connaissance, de savoir et de culture devient très importantes. Par contre si elle n'hésite pas à se montrer franche elle n'hésite pas non plus à se faire manipulatrice, jouant de son âge et de son physique. Elle peut se montrer extrêmement têtue aussi, autant que colérique. Elle alterne entre une volonté de plaire et de ne pas déplaire et la peur de perdre tout ce qu'elle a acquit de bien et de bon dans sa vie.

Qualité principale : Observatrice
Défaut principal : A une vision tronquée du bien et du mal.

Don ordinaire : Agilité et vivacité

Animal de compagnie : Minet : Un vieux chat roux, gras et paresseux en diable.

Description Historique :

Troisième fille d'une prostituée du nom de Séléna, Sou est née sous une mauvaise étoile. Son père putatif, Antoine, accessoirement le souteneur de sa mère, est un truant de bas étage, n'hésitant pas à tremper dans le chantage ou le meurtre. Sa mère lui a souvent répété qu'elle n'était qu'un poids mort et que Sou n'était que le diminutif de "souillon". Elle lui reprochait aussi de s'être "accrochée" quand elle avait voulu la "faire passer" (avorter quoi). Sa sœur ainée, déjà prostituée, elle aussi, ne se prive pas de secouer ses deux jeunes sœurs.
Sous la houlette de leur père, Sou et Criss, apprennent rapidement à voler, profitant de leur petites tailles pour passer dans les soupirais ou les fenêtres laissées négligemment ouvertes.
Métier dangereux, que Criss paya de sa vie en tombant une nuit de cambriole, d'un toit. Sou en fut affectée et pleura toutes les larmes de son corps durant plusieurs mois.
Le quotidien n'est pas très rose pour la fillette. Pourtant l'argent ne manque pas vraiment, mais Antoine est un homme avide et radin, ses enfants sont vêtus de vieux vêtements, la nourriture est chiche et les coups pleuvent plus souvent que la tendresse.
Sou n'en aime pas moins sa famille, n'en ayant pas connu d'autres jusqu'à présent.

Tout changea le jour ou son père eu les yeux plus gros que le ventre. Ayant réunit une petite bande, il se mit à cambrioler plusieurs riches marchants. Ceux-ci firent appel à la garde. Un Héraut se joignit à elle pour enquêter. Après plusieurs mois, la bande fut arrêtée. Sou terrifiée fut aussi emprisonnée en même temps que son père et ses acolytes. Heureusement pour elle, le Héraut s’intéressa a elle. Il commença par venir la voir, lui offrant des friandises et tentant d'ouvrir le dialogue. Petit à petit Sou en vint à lui faire confiance. Un jour il lui dit qu'elle allait sortir de prison et qu'au lieu d'aller dans un orphelinat ou de retourner auprès de sa mère, il l'emmenait au palais. Il tint parole et installa l'enfant en tant que page.

Désormais installée au palais, le fillette entend essayer de s'amender pour ne pas décevoir son Héraut. Malheureusement on n’efface pas dix ans d'éducation malhonnête d'un coup de baguette. Et si Sou espère revoir un jour Séléna et Mali (sa grande soeur), elle croise très fort les doigts pour ne jamais retourner vivre auprès d'elles.

Hors-jeu : Si quelqu'un me lit et se sent d'être le Héraut/Héros de Sou n'hésitez pas à me contacter.
Édit : Wylan se dévoue.  :)

Que désirez vous faire de votre personnage ? La jeune page est ouverte à nombre d'influence, à voir donc.

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