Valdemar RPG

Palais - Collegia => Caserne => Discussion démarrée par: Fitz le 19 avril 2014, 23:56:47

Titre: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
Posté par: Fitz le 19 avril 2014, 23:56:47
[center:2qn7sj9e]3ème décade de printemps 1481.[/center:2qn7sj9e]


Les gradés de l’armée avaient reçu plusieurs affectations : Vérifications des armes, entretient des écuries, contrôle des troupes, mise à niveau de certains trouffions, tour de garde et parfois un peu de représentation. Au vu du caractère de Fitz on préférait visiblement lui retirer la dernière partie le plus souvent possible, par contre on lui en avait rajouté une :
Donner des cours.

Il était persuadé qu’au fond de lui le Capitaine et le Roi avaient dû se marrer comme des déments quand ils avaient eu cette idée, il imaginait même le dialogue :

-Bon il nous reste les cours à attribuer, qui voyez-vous pour ce rôle Capitaine ?
-J’ai une idée folle : et si on les donnait à Fitz?
-Mais il va devenir complétement timbré !
-On se cachera dans un coin pour le regarder
-ho oui, je sens déjà que ce sera drôle ! Allons-y, je note : cours de survie en milieu hostile, enseignant Lieutenant Fitz.

Bon ce n’était surement pas tout à fait comme ça que cela s’était passé, mais Fitz aimait à le penser, ça radoucissait son humeur. Il se retrouvait donc à devoir éduquer une bande de pucelle du combat, à la survie en milieu inhospitalier, leur enseigner alors que lui n'avait qu'une seule et unique maxime:

"Si c'est pas mort tape dessus, si c'est mort tape encore."

Il savait déjà que le début du cours serait simple : leur apprendre par quel côté la tenir (il exagérait un peu comme toujours, et il parlait de l’arme bien sûr). Il avait tenté de prévenir le Capitaine, en lui disant qu’il ne serait pas responsable des blessures infligées aux étudiants. On lui avait juste rétorqué qu’ils n’étaient pas censés sortir blessés… Si en plus il ne pouvait pas leur taper dessus, il ferait comment lui ? Il avait déjà du mal avec certains soldats, mais eux au moins il pouvait les punir. Là finalement il aurait presque les mains liées.

Enfin il avait tout prévu, devant lui divers types d’armes, un râtelier comportant des épées, des dagues, quelques masses pour les plus téméraires. Pour les plus costauds et inconscients, il avait même emmené quelques armes à deux mains, haches, épées bâtardes, armes d’hasts et bâtons. Et pour finir une rangée de cibles éloignées avec à une bonne distance plusieurs arcs disposés. Dans un coin du champ, deux tables avec divers objets : pierres, bois, cordes, etc etc etc. Ses hommes avaient bien tout installé dans la matinée comme il leur avait demandé, midi était passé, l’après-midi commencée, et maintenant qu’il avait fini ses autres tâches il attendait les premiers élèves. Il fallait juste qu’ils viennent. Il savait que ces cours étaient loin d’être une priorité pour une majorité du Collégium, mais ils étaient dorénavant une nécessité. Bien sûr comme tout le monde il espérait qu’ils n’aient jamais à utiliser ce qu’il allait leur apprendre. Mais beaucoup seraient amenés à côtoyer le champ de bataille, et même si certains avaient des dons, ou des Compagnons, on ne peut parfois compter que sur soit, son arme, et ses dix doigts.

En attendant qu’ils arrivent le lieutenant s’entrainait aussi contre un énorme tronc d’arbre planté là par ses soins. Bon il s’entrainait à la Fitz, sa hache à deux mains dans une main, et une épée bâtarde dans l’autre main, effectuant quelques passes contre ce tronc qui franchement à la base n’avait rien demandé. Alors certes la finesse n’était pas de mise dans ce genre d’attaque, mais vu la violence des chocs, la finesse était bien la dernière de ses préoccupations, et encore plus, la dernière préoccupation du tronc qui se demandait bien ce qu’il avait fait pour mériter cela.
Titre: Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
Posté par: Héraut Enora le 20 avril 2014, 21:23:16
Enora avait entendu dire qu'un des lieutenant de Beltran avait été chargé de donner des leçons de combat aux dames. Quand elle avait posé la question si c'était uniquement pour les dames de la cour on lui avait fait réponse que tout "femmes" pouvait y aller. D'aileurs la personne qu'elle avait interrogée était un ancien page devenue serviteur et il lui avait répondu avec beaucoup d'humour. Ce gredin savait qu'Enora était considéré comme très doué avec une épée. La jeune fille s'était contenté de secouer la tête avec fatalisme, elle avait ensuite soupirée et finalement accepté de bonne grâce l'humour de son ami.

Elle se savait excellente à l'épée, Ann et le maitre d'arme l'avais très bien formé. Cependant, une guerre se profilait et être excellente à l'épée ne serais sans doute pas suffisant. Elle pouvait être amenée a devoir utiliser d'autres armes pour un myriade de raisons. Elle devait donc s'entrainer avec des armes qu'elle maîtrisait moins. Et puis, elle s'était rendu compte avec ses différents entrainement qu'avoir plus d'un professeur lui réussissait.

Au pire on lui demanderait de quitter, ou bien de servir d'aide. On apprenait aussi beaucoup à assister et a enseigné. Jorel semblait d'accord avec la direction de ses pensées.

Elle avait donc pris la direction de la caserne, endroit qu'elle n'avait plus visités depuis le départ de son amie Lamétoile, juché sur le dos de Jorel. Elle y serait bien allée à pied, mais le compagnon avait voulu venir et tous d'eux appréciait trop une balade commune pour que la jeune albinos refuse.

Elle arriva donc en avance, comme à son habitude et se retrouva la première arrivée. Elle ne connaissait Fitz que de vue, mais comme toujours, elle pilla sur sa timidité et son "orgueil" et son entre-gens prirent le dessus. Elle s'avança vers le soldat et tendit la main.

"Bonjour, je suis Enora, élève-héraut de troisième année."

Elle lui sourit et ses yeux décoloré le regardait avec franchise et politesse. Sa nature amicale et sinceret crier par chaque fibre de son corps. À son côté sa vielle et fidèle épée, lègue de son arrière-grand-mère.
Titre: Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
Posté par: Feuillemalice le 21 avril 2014, 11:18:26
[justify:2yy7qpy1]Feuillemalice courrait. Elle espérait arriver la première. Mais là, c'était euh comment dire... mal barré ? Oui parce que là, elle était un peu en retard quand même. Déjà, elle était arrivée à la Maison de la Guérison avec une heure de retard... Conséquence d'une soirée encore bien remplie, dirons-nous. Certains de ses collègues lui avaient lancé des sourires entendus un peu toute la matinée, lui faisant comprendre que c'était pas la première fois que ça arrivait et donc que les rumeurs allaient sûrement bon train. Merci les commérages.

Bon, il faut dire que ça lui était un peu égal à la Guérisseuse que ça se sache ou pas. Elle espérait surtout que le Lieutenant n'avait pas trop d'ennuis à cause de tout ça, parce que du coup, il était aussi en retard un matin sur deux. Pas très motivée, la jeune femme s'était mise au travail, les pensées encore plongée dans la soirée magique qu'elle avait passée avec lui, encore. Autant dire qu'elle avait enchaîné les boulettes les deux premières heures, avant de se prendre un regard réprobateur par Oesope. Feuille avait rougi -tiens c'était nouveau ça, il ne faudrait pas que ça devienne une habitude tout de même- avant de se sermonner mentalement et de se mettre vraiment au travail.

Du coup le temps était passé vite, il y avait du boulot aujourd'hui et puis, elle avait accumulé un peu de retard. Elle avait mangé sur le pouce, avant de s'y remettre. Mais une annonce finit de la déconcentrer totalement du travail. Un Lieutenant donnait des cours d'armes pour toutes les personnes voulant apprendre à se battre un minimum. Oui, ça n'était pas tombé dans l'oreille d'une sourde. Elle prit ses renseignements et appris en plus que c'était son amant qui donnait le cours. Cependant, elle hésita à y aller. Est-ce qu'il voudrait la voir dans ce contexte officiel ? Est-ce que ça ne serait pas trop gênant pour lui ? Elle pourrait tout aussi bien attendre le soir pour le voir...

Finalement, elle décida de s'y rendre et puis si elle voyait qu'il préférait ne pas la voir à son cours, elle repartirait discrètement. Du coup, elle termina vite ce qu'elle avait à faire, demanda la permission à Oesope, en expliquant qu'elle comptait se porter volontaire pour aller au front et que donc, apprendre à se défendre pourrait lui être utile. Celui-ci, quoique pas dupe, l'autorisa à aller assister au cours, un sourire en coin sur les lèvres.

Et voilà que ni une, ni deux, notre Guérisseuse parcourait le Palais à toute allure, d'abord aller se changer, puis trouver le lieu, portée par l'envie pressante de serrer l'homme dans ses bras. Elle ne pensait pas que quelqu'un pouvait vous manquer autant et compris mieux Thalyana. Elle arriva donc, toute rouge (ça, ça changeait pas beaucoup depuis hier) et toute essoufflée... Et mer...mince ! Il y avait déjà quelqu'un. Du coup, elle ne sut pas comment se comporter. Elle salua la Grise de la tête avec un sourire :

-Bonjour ! Je suis Feuillemalice, Guérisseuse.

Puis elle regarda Fitz, interrogatrice. Devait-elle se comporter normalement avec lui ? Ou le saluer en officiel ? Rah c'était compliqué ! Elle allait le laisser décider en fait, c'était plus simple comme ça. Un peu désespérée, elle pria pour qu'il ait compris le message et ne prenne pas ça pour du snobisme ou de la peur ou du rejet. De toute façon, vu comment elle le regardait, il ne pouvait QUE comprendre. Bref, Bonjour ! Moi c'est Feuillemalice, boulette de mon état, bienvenue ![/justify:2yy7qpy1]
Titre: Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
Posté par: Héraut Saskia le 26 avril 2014, 23:06:06
[justify:1imdrd38]Cela pouvait paraître un peu fou, mais Saskia n'avait jamais réellement combattu. Il lui était arrivé, forcément, de se défendre et d'utiliser vaguement une arme, mais en dehors de ça...

Aussi, quand elle entendit la rumeur d'un cours de "survie en milieu hostile" par un soldat, elle sacrifia un énième cours d'étiquette pour s'y rendre. Tant pis si elle froissait telle ou telle personne à la Cours au prochain repas ! Face au miroir de la salle de bain, un morceau de fromage entre les lèvres, elle coiffa ses épais cheveux en un chignon solide tout en mangeant. La princesse consort devait optimiser son temps autant que possible, et les cernes sous ses yeux trahissaient son manque de sommeil. Elle avait bien ri en entendant la rumeur qu'un nouvel héritier était en route : pour qu'un tel exploit arrive, il aurait encore fallu qu'elle et Arthon ait le temps de coucher ensemble ! Enfournant un morceau de pain dans sa bouche, qu'elle mâchonna lentement mais sûrement, elle finit sa coiffure et de démaquilla, avant d'oser la coquetterie de mettre un peu de parfum. Elle finit son repas en se dirigeant vers les appartements royaux, prit le temps d'embrasser rapidement ses fils, avant de traverser le palais dans le sens inverse d'un pas pressé.

*Tu es sûre de pouvoir tenir le coup, mon Élue ?*
"Il le faut, Antéa. J'aurai même du m'y mettre avant ! Je ne peux pas toujours compter sur les gardes ou les Hérauts pour me protéger. Il y a toujours des moments où je suis vulnérable."

Antéa ne pouvait, hélas, qu'approuver. Elle lui apporta son soutien avant de se retirer de son esprit. Saskia quitta la marche pour rejoindre à petites foulées le terrain d'entrainement où étaient déjà Enora et une Guérisseuse qu'elle ne connaissait pas. Saskia sourit Enora avant d'attendre quelques secondes pour saluer tout le monde. Devait-elle vraiment se présenter... ?

- Bonjour, je suis Saskia. Je n'ai jamais vraiment eu à me battre, mais je pense que les occasions ne vont pas manquer, à l'avenir.

Elle eut un sourire triste. Elle imaginait bien que les gens fidèles à son père finiraient par agir, sans parler d'espions de leurs ennemis qui tenteraient d'attenter au pouvoir en place. C'était la plus grande peur de Saskia : qu'on cherche à atteindre Arthon au travers de leur Lien pour la Vie. C'était tiré par les cheveux, et son Compagnon le lui rappelait souvent. Mais il était temps qu'elle se mette à l'entrainement. Son regard se promena sur le terrain, ses yeux s'agrandissant parfois face à certaines armes.

- On ne va pas utiliser tout ça, quand même... ?", glissa-t-elle dans un murmure à Enora.

Elle savait que son amie avait déjà eu des cours avec le Kal'Enedral Ann'Dra, et s'y connaissait donc bien plus qu'elle...[/justify:1imdrd38]
Titre: Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
Posté par: Tallulah le 28 avril 2014, 13:18:32
[justify:iix0dmab]3ème décade de printemps 1781.

Elle était arrivée en hiver, avec son petit monde complètement chamboulé et assez peu de perspectives d'amélioration. Elle ne connaissait rien à la vie valdemarane, guère plus en ce qui concernait le fonctionnement des Collegia et du Palais en lui-même, et tentait de se familiariser avec son nouveau poste de page... et voilà que tout changeait encore, ou plutôt, que des portes qu'elle croyait inaccessibles s'ouvraient devant elle, lui offrant des perspectives d'avenir qu'elle n'eût jamais imaginées à sa portée. Il n'en restait pas moins que c'était de nouvelles incertitudes, et qu'à l'excitation toute naturelle que sa curiosité débordante impliquait, s'ajoutait quelques angoisses. Elle dormait peu, mais s'en fichait pas mal, et le grand sourire qu'elle affichait démontrait sans le moindre doute son euphorie à la découverte de tant de nouveautés.

Quand bien même elle n'était pas toujours très à l'aise, loin s'en faut. Mais c'était de belles choses, alors tant pis si elle se plantait, ou avait l'air gauche - ça ne changeait pas beaucoup de d'habitude - elle était ravie. Et quand elle avait entendu parler du cours de survie, elle avait un peu hésité, mais s'était dit qu'au pire, elle baisserait les bras... tout en espérant ne pas en arriver là. Les rumeurs qui traînaient dans les couloirs, quand elle les comprenait, lui faisaient un peu peur, elle devait bien l'admettre. Et survivre, donc, ça n'était pas vraiment accessoire...

Quand elle arriva sur place, elle se trouva face à plusieurs personnes et hésita à s'approcher. Un homme moustachu au teint qui lui rappelait un peu son propre peuple et qu'elle détailla un moment à l'instar d'une femme aux cheveux châtains - bien que pour des raisons complètement différentes donc - une jeune fille un peu plus âgée qu'elle aussi pâle et musclée qu'elle était sombre et tout en longueur, et une blonde dont il lui semblait connaître le visage... Jusqu'à ce qu'elle comprît qu'il s'agissait purement et simplement de la reine. Les yeux ronds, bouche bée, elle vit les deux grises entamer la conversation entre elles et elle hésita à les rejoindre. Si elle n'avait pas eu autant de peine avec la langue valdemarane, elle eût sans aucun doute approché et tenté de se joindre à elles, mais elle connaissait ses lacunes et resta pour le coup en retrait, observant tour à tour chacune des élèves et le professeur du jour, puis les armes et divers objets présents autour d'eux. Et elle craignait fort d'être piètre élève, ses souvenirs des diverses tentatives de maîtrises de l'une ou l'autre des armes à sa portée ne résultant qu'en échecs cuisants. Ca n'empêchait qu'elle se promettait de faire le maximum d'efforts pour apprendre - même si elle espérait ne pas avoir besoin de mettre quoi que ce fût en application...[/justify:iix0dmab]
Titre: Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
Posté par: Héraut Irmingarde le 28 avril 2014, 22:33:25
Irmingarde était une femme d'honneur. C'était même un des principes qui régissait sa vie. Quand elle s'engageait, elle ne le faisait pas à la légère, quel que soit l'importance de l'engagement.
Mais ce matin, par tous les Dieux ce matin, elle n'avait jamais eu autant de mal à tenir une promesse.
Chaque pas lui semblait être le dernier tant il demandait d'effort, et le soleil matinal lui brûlait les rétines comme au travers d'une loupe.

"On appelle ça la gueule de bois mon élue..." ricana son Compagnon.
"Je sais que la situation t'amuse énormément, mais c'est la dixième fois que tu me répète de quoi je souffre, j'ai trop bu hier - encore, je sais! - mais je ne suis pas idiote" [/color]ronchonna Mina.
"Oh, quelle belle humeur! Un vrai plaisir!"
"N'en rajoute pas..."
"Allons, ça te fais tellement de bien ces soirées. Tu devenais vieille avant l'heure!"
"Dit le Compagnon qui donne des leçons comme une grand-mère..."
répondit-elle avec humeur.

Sérieusement, un cours de combat, dans cet état? Elle n'allait jamais survivre!
Oh, finalement, ce serait peut-être pas une mauvaise chose, elle n'aurait plus à s'inquiéter de la guerre...

Roh, Mina! La jeune femme se donna une claque mentale et finit la route qui le menait vers les autres en pensant à sa promesse. Elle avait promis à Beltran de mettre toutes les chances de son cotés. Elle avait le faire, même si elle risquait de se ridiculiser.
Elle était venue avec l'épée que le Capitaine lui avait offert, même si elle se doutait qu'elle n'allait pas pouvoir s'en servir.

Elle fut heureuse de trouver des personnes connues, dont la Princesse Consort en personne, Saskia. Elle parlait avec Enora et Irmingarde s'approcha d'elles en essayant de se donner un visage avenant.

"B'jour..."

Moui, ce n'était pas encore ça, mais avec un peu de chance, elle pourrait faire croire qu'elle n'était juste pas réveillée.
Il y avait aussi une Guérisseuse qu'elle ne connaissait pas, et une petite apprentie Barde qui semblait perdue.
D'un oeil torve, elle observa Fitz en se demandant à quelle sauce elle allait être mangée.
Titre: Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
Posté par: Fitz le 29 avril 2014, 00:10:19
Une partie des étudiants étaient arrivés, moins qu’il ne s’y attendait, mais connaissant la ponctualité de mise au collégium, il ne doutait pas que certains débarqueraient en retard.

Premièrement une jeune grise de troisième année, qui ne devait pas être encore complètement sortie de l’adolescence. Visiblement la jeune femme avait apporté sa propre arme. Tant mieux elle devait déjà savoir s’en servir, il pourrait pousser le vice un peu plus loin avec celle-là. Et alors que le lieutenant aller lui répondre (tout en prenant soin de poser ses propres armes), la deuxième apparition le laissa légèrement dépourvu.

Feuillemalice débarquait dans son cours, et là tout de suite tout ce que le lieutenant voyait c’était les courbes de son corps qu’il avait pu caresser il y a peu, la douceur de ses baisers, la chaleur de sa peau…. Le lieutenant fut pris d’un rouge aux joues aussi improbable que si une pucelle venait de croiser un terrain d’entrainement rempli de soldats torses nus.

"Dame Enora ravi de vous rencontrer, je vois que vous avez emmené votre arme avec vous ! Et dame.. heu.. Et Feuille… Humm…. Je ne pensais pas te… Vous… Te revoir si vite ! C’est une très agréable surprise."

Il ne savait même pas comment l’appeler, pour la discrétion ça tombait à plat. Fitz se reconcentra un instant, non sans avoir lancé un clin d’œil à son amante, et alors qu’il allait engager la conversation, une autre apparition le laissa légèrement sur le… Bha sur le cul en fait, il n’y a pas vraiment d’autres termes, il n’eut le temps que de penser à une chose : la princesse consort était de sortie (oui la blague était facile, mais nous parlons de Fitz, vous ne vous attendiez pas à mieux quand même ?).
Quand elle eut fini de se présenter (était-ce vraiment nécessaire, nul ne le sait) Fitz lui adressa un grand sourire. C’était donc à cause d’elle qu’il avait une nuit de garde croisé le roi en vadrouille, et eu une discussion des plus enrichissantes sur l’amour et le reste, comme deux vieux copains de chambrée autour d’un verre. Il faut dire qu’elle méritait amplement les risques qu’Arthon prenait pour elle. Par contre il espérait réellement que le roi ne lui tomberait pas sur le râble, car princesse ou pas, elle n’aurait aucun traitement de faveur. D’ailleurs il regarda Feuille une fois de plus…. Il faudrait qu’il arrive à lui faire comprendre qu’aussi dure qu’il soit lors du cours, cela ne l’empêcherait pas d’être d’autant plus tendre après.

Il était là pour leur apprendre à survivre. Et survivre n’était pas une chose aisée. Le lieutenant surprit le regard un peu interloqué de Saskia, et le sourire de Fitz fut deux fois plus grand. Au moins cela avait l’impact attendu.

"Dame Saskia c’est un honneur de vous avoir parmi nous. Mais promettez-moi de ne jamais raconter au capitaine ou au roi quel horrible professeur je suis, cela m’embêterait de devoir m’échapper des cachots du palais !"

Le professeur du jour souriait de toutes ces dents (et contrairement à beaucoup de soldat, il ne lui en manquait pas une seule). Non Fitz n’était pas doué pour le protocole. Pour lui Saskia était une femme qui cherchait à apprendre à se défendre, et vu comment le monde tournait, c’était la meilleure chose qu’on pouvait lui enseigner !

Alors qu’il allait commencer deux nouveaux élèves se présentaient. Une jeune demoiselle qui semblait pouvoir se plier en deux au premier coup de vent, et la galante qui avait provoqué chez son capitaine la désertion soudaine de son poste lors de l’accueil des troupes. Il se souvenait l’avoir déjà rencontré, mais il dut chercher un instant dans sa mémoire son nom… Humm…

"Dame Irmingarde, ravi de vous revoir, j’espère que vous n’êtes pas ici cette fois pour « botter mes fesses » ? Quoique cela pourrait donner un cours intéressant !"

Il lui adressa un franc sourire, et avisa l’épée qu’elle avait emmené avec elle.

"Je vois que vous disposez de votre propre arme, tout comme dame Enora ici présente. C’est une bonne chose il est important d’avoir une arme avec laquelle on se sent bien !"

Puis se tournant vers la jeune femme qui était arrivé juste avant.

"Ravi de vous avoir parmi nous aussi ma chère, même si par contre je suis désolé je n’ai pas la politesse de me souvenir vous avoir déjà rencontré. "

Il lui adressa un semblant de révérence, plus singé que réel, étant donné qu’en fait... Bha il donnait des cours de défense, mais n’avait jamais pris de cours de bonnes manières. Il avait déjà dit que lui et le protocole c’était comme mettre une chemise à un âne et espérer qu’il soit élégant lors d'un bal de la haute société ?

"Mesdames, pour commencer, permettez-moi de m’excuser par avance pour le cours que vous allez subir. L’ennemi ne vous fera pas de cadeau dans le futur, et souffrez donc d’apprendre que je ne vous en ferai pas non plus. Je me présente pour celles qui ignorent encore mon nom : Lieutenant Fitz, de l’armée de Valdemar. Que vous soyez Héraut, apprentie, princesse, ou compa… Guérisseuse, les choses seront les mêmes. Il y a un instant dans vos vies où vous serez égales les unes aux autres quel que soit votre rang :
lorsque la décision que vous êtes sur le point de prendre, fait à elle seule la différence entre votre vie et votre mort. A cet instant, plus rien d’autre ne compte."

Oui sa langue avait fourché encore. Mais il se disait que si il faisait comme si de rien n’était personne ne remarquerait quoique ce soit. Il savait pertinemment que c’était faux, mais comme on dit l’espoir fait vivre, et finalement nous étions dans un cours de survie non ?

"En ces temps troublés, nos vies tiennent toutes à une seule chose : ce que nous savons, et ce que nous sommes capable d’appliquer pour survivre. Il y aura dans ce cours plusieurs types d’ateliers. Bien sûr le maniement des armes est obligatoire, votre arme sera votre première défense. Mais il y a une autre réalité. Une fois que vous aurez frappé votre ennemi, que vous l’aurez tué, et puis frappé encore pour être sûr qu’il est bien mort, que vous aurez survécu, si vous êtes loin de chez vous, perdu dans un lieu que vous ne connaissez pas, ou pire qu’il n’y a plus de chez vous, quelle qu’en soit la raison. Une fois que vous serez seul, votre arme aussi affutée soit elle, ne vous permettra pas de survivre. Il faudra apprendre à placer des collets, à cuire votre viande, à dépecer votre nourriture, reconnaitre les plantes comestibles et les autres, les lieux pour vous réchauffer, savoir vous déplacer de nuit, et cela sans vous perdre. La survie en milieu hostile ce n’est pas que l’ennemi, on peut tuer l’ennemi, on peut s’en débarrasser, on peut le faire fuir, mais il est difficile de se séparer de la faim, de la fatigue, et du froid, par le fil de votre épée."

Le lieutenant se déplaça vers les armes.

"Vous aurez forcément des affinités avec certains domaines. Certaines s’y connaissent en plantes …"

Il désigna la belle, l’envoûtante, la magnifique, guérisseuse... Il s’égarait encore… Cela allait être plus compliqué que prévu…

"… De par vos métiers, vos passions, ou votre culture, votre première force sera le partage de ces informations. Mon métier est de vous protéger, il l’a toujours été, et aujourd’hui je donnerai volontiers ma vie pour chacune d’entre vous, sans même hésiter un instant, comme tout soldat de l’armée, mais une fois que cela sera fait, que nous aurons donné nos vies…. Alors vous devrez survivre, et survivre à tout prix. Cela doit rester, et devra toujours rester, votre seule et unique préoccupation. Les cimetières sont pleins de bonnes âmes qui ont voulu devenir des héros."

Il laissa un instant à ces apprentis du jour pour méditer cette dernière phrase.

"Avant toute chose, je voudrai que chacune d’entre vous se présente aux autres, et surtout donne son point fort.
Même quelque chose qui peut vous paraître infime peut avoir une importance. Par exemple, une couturière, saura facilement créer une nasse pour pouvoir pêcher et survivre quelque temps au bord d’une rivière.
Vos lieux de vies, vos coutumes, vos croyances, pourraient un jour vous sauver la vie, sans même que vous en ayez conscience. Durant cette présentation, je voudrai que vous me parliez de l’arme avec laquelle vous ressentez une affinité. N’ayez pas honte surtout, j’ai connu des femmes qui maniaient des haches bien plus énormes que la mienne. Ensuite seulement nous commencerons les ateliers, et je tacherai de vous apprendre quelques prises, techniques de combat, mais aussi des pièges, comment faire du feu, se repérer dans des bois, trouver de l’eau, et tout cela pourrait, du moins je l’espère, vous sauver la vie un jour. "

Il avait réussi à dire tout cela d’une traite. C’était long, c’était douloureux (surtout pour lui) et il imaginait très bien Aed en train de se moquer de lui… Fitz professeur ? Franchement la personne qui lui aurait dit ça il y a quelques mois se serait retrouvée avec une hache en travers du visage, balancé par un gars plié en deux de rire. En même temps le même sort été réservé à une personne qui lui aurait parlé d’une déesse choisissant des élus grâce à un vent…. Alors franchement, au point où il en était, il pouvait bien leur enseigner quelques trucs.
Titre: Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
Posté par: Héraut Enora le 29 avril 2014, 22:05:48
Alors que le soldat allait la saluer en retour, une autre élève entra dans la salle, elle le sut au changement radical d'attitude de l'homme en face d'elle. Le regard avec lequel l'homme semblait détaillé la nouvelle venue, comme un amant ou un homme fou amoureux, la fit se retourner par curiosité. Une shin'a'in, Kaled'a'in ou thayledras venait de passer la porte. Sans l'avoir entendu parlé au préalable, Enora était incapable de déterminer auquel de ses trois peuples frère la femme appartenait et ce malgré tout ce qu'elle savait des Shin'a'in en particulier. Il était tout simplement physiquement trop semblable au premier abord. Le cours allait sans doute devenir ce que certain qualifierait d'intéressant, Enora cependant, plaignait un peu les deux protagoniste. Il n'allait certainement pas être facile pour l'un de donner le cours avec son amante et la seconde de suivre son amant comme un professeur. Néanmoins, cela ne la regardait pas et elle se fit simplement une note mentale de faire de son mieux pour ne pas envenimer la situation. Elle se passa donc de commentaire quand il la salua et qu'en se retourna elle remarqua la rougeur au joues du berseker.

La confusion ne semblait pas avoir quitter le pauvre fitz quand il vint temps de saluer sa belle car il bégaya plus qu'autre chose, mais fidèle à elle-même et à sa résolution, Enora ignora tout simplement le trouble de son professeur et se mit à étudier les armes autour de la salle pour donner un semblant d'intimité aux deux amants. C'est à ce moment que Enora fut surprise, mais heureuse, de voir Saskia entré. Depuis son couronnement, les deux jeunes filles ne s'étaient presque plus vues, et avec l'arrivée de son fils, c'était devenu encore plus rare. La grise n'en tenait pas rigueur à la princesse consort cependant, toutes deux avait des obligations et celle de Saskia était encore plus prenante que les cours d'une simple élève-héraut. Elle était donc heureuse d'avoir une occasion de revoir son amie dans un cadre où elles seraient quand même en train de faire quelque chose de vitale. Elle fut d'autant plus joyeuse quand Saskia se dirigea vers elle après s'être présenter comme si de rien n'était. La cadette retourna son sourire à son aîné avec sincérité et elle promena un regard scrutateur et pensif sur les armes assemblé avant de répondre à la question.

"Je ne crois pas Saskia, je pense surtout qu'elles sont là pour nous permettre de trouver ou de nous exercer avec celles qui nous seront le plus adaptées. Cependant, je crois que le mieux serait de poser la question directement à celui qui est sensée nous donner le cours."

Ce n'était aucunement une manière de mettre fin à la conversation, mais simplement une manière diplomatique, et oui, la jeune idéaliste avait appris à tourner ses phrases et concédé au bienfait de ne pas toujours être complètement directe, qu'elle ne savait pas la réponse à la question posée.

Une autre jeune fille qui était inconnue à la grise entra alors et comme elle ne semblait pas à l'aise de venir les rejoindre, Saskia et elle, Enora se contenta de lui sourire amicalement.

La prochaine à entrée fut Mina et son teint vert inquiéta Enora. Dès qu'elle s'approcha et tenta d'avoir l'air avenante, l'albinos lui demanda tout bas.

"Tu vas bien ? Tu as l'air malade..."

Elle n'eut cependant pas le temps d'avoir une réponse que déjà le professeur prenait la parole et le cours sembla sur le point de commencer. Elle rangea donc son inquiétude dans un coin de son esprit, mais se promi de conserver un oeil sur la boute-feu. Fitz salua chacune des dernières arrivés et se lança dans les explications de son cours. C'était le discours habituel des bons maître d'armes et Enora en fut satisfaite. Il n'allait pas les traités comme des bibelot et laissé de mauvaise habitude prendre. Beaucoup de maître d'arme servant des nobles préférait apprendre des trucs fleurit et parfaitement inutile en combat pour satisfaire l'ego de leurs protégées, ce dont Enora s'était d'ailleurs rendu compte lors de ses premiers entrainement avec Ann'dra. Elle fut aussi heureuse qu'il parle d'autre situation de survie qu'uniquement le combat. Elle en connaitrait sans doute beaucoup, étant donné qu'elle avait commencée à aborder le sujet au collégium, certains professeurs ayant même laissé entendre qu'elle serait bientôt prête pour sa probation. Néanmoins avoir un professeur différent lui apporterait certainement des idées et des points de vue nouveau sur ce qu'elle savait déjà et très certainement de nouveau apprentissage aussi.

Finalement, il demanda à ce que chacune parle un peu de son parcourt, de ses forces et de l'arme qu'il maniait. Enora se lança donc, autant en finir tout de suite. Et peut-être que cela allait donner confiance à certaine qui semblait mal à l'aise. Elle savait qu'elle n'était pas la seule à avoir une expérience des combats, ou à tout le moins du terrain.

"Pour ceux qui l'ignore je m'appelle Enora, je suis en troisième année au collégium des hérauts. Je ne saurais sans doute dire un "véritable" point fort me concernant. Comme tout élève héraut approchant sa probation, j'ai été formé au maniement des armes, ma favorite est une épée longue et fine" Elle tapota celle qui était à sa taille " je sais aussi tiré à l'arc acceptablement et survivre en milieu sauvage, mais ce n'est pas ma force, et je sais qu'il y a toujours quelque choses que l'on peu apprendre.  Je suis donc certaine que j'en apprendrai certainement tout autant que tout un chacun" Elle enchaîna alors avec une partie que seule elle, Ann'dra, Jorel et quelque professeur au collégium savait. "Je dirais que ce qui me caractérise le plus, c'est que je sais ce que c'est que de défendre sa vie ET sa vertue face à un ennemi plus fort et sans honneur. Je sais ce que c'est que de faire face à des pillards qui ne veulent pas seulement ta bourse... mais qui veulent aussi prendre leur plaisir avec toi. C'est en me sauver d'un tel homme que Jorel m'a élu. Je sais aussi ce qu'est la vision du sang et de la mort. Premièrement parce que Jorel à piétiné le-dit individu jusqu'à une bouillis informe, ensuite parce que j'ai moi-même blessé certain des autres brigands de cette bande et finalement parce que lors de mon retour des plaines il y a un an, nous avons rencontré un bande de pillards et seul quelques uns ont réussi à fuir, les autres sont morts sous les lames de notre troupe."

Elle avait fait la paix avec ce qui s'était passé à ce moment-là. Elle n'était plus la jeune fille trop naïve et idéaliste de l'époque. Les brigands choisissait leur destins et lorsqu'il était possible de les amener à la justice c'était bien, mais tenter de capturer quelqu'un te rendait beaucoup plus vulnérable et mettait en danger ta vie plus grandement que de simplement tenter de le tuer. Elle ne pouvait pas sauver tout le monde, et ses brigands avait surement tué, pillé et provoquer bien des souffrances, ils avaient combattu et donc sceller leur destins. Elle n'aimerait sans doute jamais le sang et la mort, mais elle avait compris qu'il était parfois nécessaire de le faire, et ses derniers mois, plus souvent qu'autrement.

Elle préféra cependant ne pas parler de son "expertise" à l'épée plus que nécessaire. Ses professeurs la disait douée, mais elle aurait eu l'impression de se vanter que de le verbaliser devant tout un chacun.
Titre: Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
Posté par: Feuillemalice le 30 avril 2014, 11:31:49
[justify:1tgz86aa]Un rire mental explosa dans la tête de Feuille quant au trouble de son amant et un sourire moqueur apparut sur ses lèvres, qu’elle tenta tant bien que mal de dissimuler sous un sourire poli… C’est vrai que pour la discrétion c’était hum… à revoir. Elle répondit alors :

-Surprise agréable partagée cher Lieutenant.

C’est alors qu’une personne fit son apparition pour le moins inattendue. La princesse (ou la reine ?  Elle ne savait pas quel terme était juste), se présentait au cours. Eh bien, déjà deux apprenties-hérauts, le niveau allait être assez haut finalement. Elle se fendit donc d’une révérence pour saluer la nouvelle-venue copiant le titre de Fitz :

-Bonjour Dame Saskia, je suis Feuillemalice, enchantée.

Une petite grimace déforma ses lèvres à la réflexion de cette dernière sur l’utilisation des armes. Il est vrai que certaines armes pouvaient… faire peur. A la fois de se retrouver face et de les utiliser contre… Heureusement Fitz détendit l’atmosphère et elle l’imagina enfermé dans un cachot pour mauvais traitement sur la reine… Il aurait l’air malin ! Bref, si ce début de cours se voulait léger, le contexte pesant se rappelait à eux sans cesse, histoire qu’on l’oublie pas, des fois que… Une nouvelle jeune (très jeune !) fille se présenta à son tour. Elle avait l’air timide et restait en retrait. La jeune femme l’invita donc d’un geste et d’un sourire avenant à les rejoindre. Elle n’avait pas l’air d’être du coin, sa peau hâlée pouvait laisser deviner qu’elle était étrangère aussi.

Enfin une autre femme arriva, apprentie héraut également, une épée à son côté. L’air un peu fatiguée. HAN ! Mais oui ! C’était elle que le Capitaine Beltran était allé voir avant même la délégation venu l’accueillir, la veille ! Elle la salua et se présenta rapidement avant que Fitz ne prenne à nouveau la parole. Il était marrant à tenter de faire preuve de protocole, elle aimait bien. Sa présentation de cours était presque parfaite… Mais elle ne put cacher son sourire alors qu’il avait failli dire compagne à la plage de Guérisseuse… Hum. Ben ça allait donner une fois sur le front. Il faudrait qu’elle se rende invisible histoire de ne pas le déconcentrer. Elle irait voir un mage à l’occasion…

Ce qu’il dit ensuite était dur, mais vrai. L’ennemi ne se résumait pas seulement à l’armée d’en face. Beaucoup d’autres choses pouvaient constituer un danger, parfois plus grand que l’homme. Elle apprécia le fait qu’il ne les materne pas. Elle espérait également qu’il serait aussi dur avec elle qu’avec les autres, car c’était comme ça qu’elle apprendrait le mieux.  Il proposa alors à chacune de prendre la parole sur ce qu’elles pouvaient apporter au groupe. Encore un bon point pour lui, il ferait sans aucun doute, un excellent professeur. OUI elle était parfaitement objective.

La première apprentie héraut, Enora prit alors la parole. Son histoire toucha Feuille, qui se dit qu’elle avait dû s’endurcir d’une manière douloureuse. Ce n’était sûrement pas la meilleure des façons de se former au combat… Car le débat de conscience ensuite devait être difficile. Enfin, elle avait l’air d’être en paix avec cette histoire aujourd’hui, si on pouvait l’être un jour avec ce genre d’événement.  La jeune femme décida alors de prendre la suite et se présenta :

-Je suis Feuillemalice, Guérisseuse au Palais depuis quelques années à présent. Comme l’a souligné tout à l’heure Fitz… euh… le Lieutenant, j’ai des connaissances dans tout ce qui est plantes et compagnie, mais également soins d’urgences, les premiers gestes qu’on peut faire soi-même pour éviter de se vider soi ou une tierce personne, de son sang par exemple. Sinon, j’ai voyagé de ma vallée, jusqu’à Valdemar, ce qui a été un long trajet. Je sais les bases de la survie dans la nature, genre faire du feu, quelles plantes on peut manger. Et j’ai appris un peu à chasser à l’arc, même si je ne suis pas une excellente tireuse. Voilà. Par contre je n’ai jamais manié d’épée et je ne sais pas ce que c’est que de tuer une autre personne. Alors honnêtement, je ne sais pas comment je réagirai la première fois que ça arrivera… si ça doit arriver.

Parce qu’elle préférait largement que ça n’arrive pas. S’il fallait se défendre, elle savait qu’elle le ferait. Surtout maintenant que Fitz était entré dans sa vie. Elle aurait sans doute moins de scrupules à tenter de garder la vie sauve. Mais tout de même, devoir ôter la vie à une personne qui pensait sûrement comme vous, à sauver sa peau, voir ses yeux devenir froids et son corps tomber… Cela lui faisait peur. Un frisson lui parcouru l’échine et elle revint à l’instant présent pour voir qui allait prendre la parole à présent…[/justify:1tgz86aa]
Titre: Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
Posté par: Héraut Saskia le 01 mai 2014, 23:45:52
[justify:3pi6iwsm]Saskia sourit à Fitz à sa remarque, et eut un sourire en coin :

- Je ne peux, hélas, rien vous promettre ! A vous de ne pas me frapper trop fort afin que je n'ai pas trop de bleus, ou qu'ils soient invisibles à l'oeil de mon royal époux ! (Elle redevint sérieuse et haussa les épaules) Je suis une élève parmi les autres, Lieutenant. Essayez de voir les choses ainsi.

Et c'était tout ce qu'elle demandait, en réalité : qu'on arrête de ne voir en elle uniquement la princesse consort. Si cela pouvait présenter de nombreux avantages, elle aurait aimé parfois n'être qu'une apprentie Héraut parmi les autres.

*Il faut savoir ce que tu veux, mon Élue...*, murmura Antéa dans son esprit.

Saskia fronça le nez à cette remarque, avant de saluer Feuillemalice d'un sourire et d'un hochement de tête : qu'elle était belle ! Pas étonnant que le Lieutenant ait bafouillé en la voyant ! Puis elle se tourna vers Enora qui répondait à sa question. Hochant la tête, elle avisa Irmingarde qui les approchait et murmura à son tour :

- Tu sais, ce n'est pas parce que Aranel essaye d'imposer les cernes comme nouvelle mode qu'il faut rivaliser avec elle... Tu as une tête de déterrée : tu es sûre que ça va aller ?

Après cela, leur instructeur du jour se lança dans un long discours. Saskia grimaça plusieurs fois alors que le souvenir douloureux de la mission du nord lui remontait à l'esprit. Aah, la survie en milieu hostile ! Quand Saskia devait troquer un bain chaud contre un brin de toilette dans une eau glaciale ! Quand elle avait vomi tripes et boyaux quand on lui avait demandé  de dépecer un lapin ! Quand elle avait été incapable d'allumer un feu, et que monter une tente lui avait pris deux fois plus de temps que les autres !

*Tu n'étais pas préparée à tout cela, Saskia.*
"Certes... Mais même en y étant préparée, j'espère sincèrement ne jamais avoir à recommencer. Je suis la future reine, je dois rester au palais, et défendre les installations qui me fournissent vêtements propres et eau chaude !"

Antéa eut un rire mental.

*Tu t'en es quand même sortie, Saskia.*
"Oui, parce que j'avais des tas de choses qui me motivaient à mettre un pied devant l'autre. J'étais persuadée de te trouver au bout du chemin, au début. Puis il y a eu Adrian, ma grossesse... J'avais toujours l'esprit occupé, finalement.
*Il n'y a pas que ça. Je suis sûre qu'on te lâcherait dans la nature, tu arriverais à survivre au moins quelques jours.*

Antéa était optimiste ! Saskia leva les yeux et soupira, pas du tout convaincue par ce que disait son Compagnon. Ecoutant les autres se présenter, elle attendit son tour :

- Je suis Saskia, apprentie héraut de deuxième année. J'ai... beaucoup de défauts, je pense, pour oser prétendre pouvoir survivre en milieu hostile, même si on l'a plus ou moins fait en allant à Sironis... Cependant, je sais coudre, et plutôt bien je crois, et vite. Et j'ai un don de Prémonition qui m'a déjà permis de voir des choses qui allaient se passer très rapidement. Je ne le maîtrise pas complètement, mais je m'améliore. Je me suis déjà retrouvée avec une épée dans les mains, mais... Mais je ne sais pas m'en servir. J'ai déjà eu à me défendre face à des nobles éméchés, et de faux bandits.

Elle pouffa à se souvenir : aah ! La mise en scène de sa fausse élection avec Guerren ! Elle avait eu peur, et avait vraiment du se défendre au début... Bref. Le regard de Saskia se dirigea vers Irmingarde, espérant que celle-ci arriverait à survivre si elle devait parler longtemps...[/justify:3pi6iwsm]
Titre: Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
Posté par: Tallulah le 02 mai 2014, 19:30:13
[justify:kmq15w0x]Tal observait les gens, et les choses autour d'elle. Les femmes présentes avaient pour une bonne part leurs propres armes, et si elle n'en eût pas été surprise concernant les siens, elle restait quelque peu étonnée parce qu'ici, elle avait tout de même plutôt l'habitude d'imaginer les femmes comme les dames qu'elle aidait parfois à se vêtir. Elle se doutait bien, quelque part, que cette vision était sans doute assez édulcorée, mais il n'empêchait que, donc, voir la dame blanche avec cette épée au côté, par exemple, c'était étrange à ses yeux.

Ce qui l'était encore plus, c'était la relation bizarre entre l'homme qui serait leur professeur et la femme brune, et la petite les dévisagea tour à tour, avant de rester tout aussi coite en présence de celle qui dans sa tête était nommée « reine » quand bien même ce n'était pas tout à fait son titre exact. Peut-être qu'elle n'eût pas dû venir, après tout, c'étaient toutes des Hérauts, ou connaissances du professeur, et elle... elle n'était qu'une étrangère ici. Même si elle avait quelque peu changé de « poste » entre temps, à son plus grand bonheur. Etre page lui avait plu, elle était proche des belles dames, dont elle n'aurait sans doute jamais les belles toilettes et les beaux bijoux, mais ce qu'elle avait le droit de vivre maintenant, c'était mille fois mieux ! Enfin en tout état de cause, elle ne risquait pas de se sentir à l'aise auprès de toutes les autres « élèves » du jour, et restait donc en retrait, s'étant juste un tout petit peu rapproché de la Guérisseuse qui lui avait fait signe gentiment. Elle n'était pas une « Dame », elle. Ma chère, c'était même déjà beaucoup trop et elle ouvrit des yeux ronds comme le soldat s'adressait à elle.

« C'est rien ! » s'exclama-t-elle vivement, sous le coup de la surprise. « Je suis que page, alors on me voit pas. Enfin j'étais... »  

Son accent à couper au couteau et sa syntaxe souvent approchante révélaient très certainement ses origines étrangères, tout autant que sa carnation et ses cheveux et yeux sombres. Mais comme on entrait dans le vif du sujet, elle ne put s'empêcher de faire le parallèle avec certains « cours » auxquels elle avait eu droit chez elle... et qui confirmaient que ce n'était, définitivement, pas son truc, tout ça. Elle nota le nom du lieutenant dans un petit coin de sa tête, se promettant de s'en souvenir, et se concentra sur ce qu'il expliquait - autant que possible, parce qu'à vrai dire, la peau et les cheveux si clairs de celle qu'il avait nommée Enora et qui lui avait souri à son arrivée l'intriguaient beaucoup.

Pas autant, pourtant que certains mots du lieutenant, donc, qui trouvaient un écho particulier dans son histoire personnelle. « Si vous êtes loin de chez vous, perdue dans un lieu que vous ne connaissez pas »... C'était le cas pour elle, sauf qu'ici, elle n'était pas vraiment en milieu hostile. L'idée de devoir chasser et dépecer un animal pour le manger - et donc survivre - amena une grimace de dégoût sur son visage. Elle n'était vraiment pas certaine d'être capable de faire ça, elle. Quant au reste de ce qu'ils savaient faire... Euh... Joker ? Et ça n'était encore rien à côté du choix des armes... On lui en avait fait tester quelques-unes, déjà, chez elle, mais elle savait très bien qu'elle n'aimait pas du tout ça, et qu'elle n'était vraiment pas douée - on le lui avait bien assez répété.

Chacun commençait donc à se présenter, et la brunette laissa les plus grandes ouvrir le bal. C'était un peu compliqué pour elle de suivre tout le discours d'un coup, comme ça, et elle fronça les sourcils, cherchant à comprendre ce que chacun disait. Enora, donc, c'était une Héraut, qui maniait déjà l'épée, et si elle ne comprenait pas tout ce qu'elle disait de sa mésaventure, ce qu'elle imaginait d'une rencontre avec des pillards lui faisait froid dans le dos. Et sans doute que son imagination était un peu trop débordante et qu'elle visualisait un peu trop bien ce qu'elle arrivait à comprendre, comme si la scène se déroulait sous ses yeux... Elle secoua doucement la tête, pour chasser ces pensées quand la Guérisseuse qui lui avait fait signe de les rejoindre prit la parole. Ah ! Au moins, il y avait une personne qui ne savait pas trop se battre à part elle, elle se sentirait moins seule. Même si en contrepartie, elle, elle ne savait pas soigner... ni coudre comme la princesse, donc, qui ne savait pas non plus manier l'épée. Le regard de celle-ci se posa sur l'autre grise, celle qui n'avait pas encore parlé, et celui de la fillette fit de même. Elle hésitait un peu entre prendre la parole en premier ou laisser son aînée le faire... Aînée qui n'avait effectivement pas l'air dans son assiette comme le soulignaient plusieurs des personnes présentes.

« Je suis Tallulah, mais Tal, c'est plus court », résolut-elle finalement de dire, histoire de laisser peut-être un peu de temps à l'autre brune de se regrouper, et aussi parce qu'elle n'était pas trop sûre de ne pas trop réfléchir si elle ne se lançait pas tout de suite - voire de partir en courant. « Je suis pas Valdemar, mais je crois ça s'entend beaucoup... Je suis... j'étais page, mais je suis chez les Bardes maintenant. »

Elle grimaça un peu, ensuite, cherchant certains mots, à l'évidence.

« Je viens loin, mais j'étais pas toute seule, sur la route... »

Ce qui en soi, était sans doute plutôt rassurant, mais elle était trop concentrée sur ce qu'elle pouvait dire qu'elle ne se rendait pas trop compte qu'elle énonçait de telles évidences.

« ...alors je sais pas trop comment c'est survivre tout seul. Et j'ai déjà essayé combattre, mais... je suis pas très douée avec ça. Ni ça. »

Elle désigna une dague, puis un arc, et secoua un peu la tête.

« Je sais pas comment on dit, ici. Je crois seule chose que je sais faire, c'est la musique. La danse, j'aime bien aussi. Mais je crois pas c'est très utile ici... »

Heureusement que le ridicule ne tuait pas, parce qu'elle ne voyait pas très bien comment elle eût survécu sinon.[/justify:kmq15w0x]
Titre: Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
Posté par: Héraut Irmingarde le 03 mai 2014, 00:03:41
"Tu vas bien, tu as l'air malade?"
C'était gentil à Enora de s’inquiéter de son état de santé, tout comme Saskia qui en plus ajoutait à sa sollicitude une touche d'humour. Mina essaya de répondre en utilisant le moins de mots. Elle avait fait la grossière erreur de manger un fruit avant de venir, et son estomac ne semblait absolument pas apprécier l’arrivée de nourriture solide dans son organisme fragilisé. Mieux valait garder sa bouche fermé.

"Il faudra bien que ça aille..."

On pouvait peut-être vivre d'amour et d'eau fraîche selon les poètes mais certainement pas d'amour et d'alcool! Il fallait croire que la première soirée en compagnie de Beltran ne lui avait pas tellement servie de leçon!  

Fitz la reconnut assez rapidement et se permit un boutade sur l'échange musclé qu'ils avaient eu à cette époque. Pour toute réponse, elle fit la grimage, ce qui voulait dire à peu de chose près "je crois que c'est moi qui vais m'en prendre plein la tête aujourd'hui".
Puis la jeune femme essaya de se concentrer sur le discours du Lieutenant. C'était difficile, ça donnait mal au crâne, mais c'était important. Et puis, ce qu'il disait était parfaitement juste même si il avait une façon bien à lui de présenter les choses. Il ne l'effrayait pas outre mesure pour un homme. Sûrement à cause de leur première rencontre d'ailleurs. Il était exalté, impatient, impulsif, comme un enfant, et c'est un peu ainsi qu'elle le voyait. Bon, comme un enfant avec une hache qui pouvait la trancher en deux avant qu'elle ait le temps de cligner des yeux, certes, ce qui était un peu effrayant.

Quand il leur demanda de se présenter, elle fit la moue. C'était vraiment pas le bon moment. Et puis, elle détestait parler d'elle en public.
Elle écouta avec le plus d'attention possible les présentations des autres. Enora était une personne qui semblait se connaître plutôt bien. Elle enviait cette capacité à connaître sa valeur. En revanche, elle fut très surprise que la jeune femme parle de son agression sur le ton de la conversation. Elle semblait en avoir fait une force. Curieux caractère qu'elle n'avait pas encore parfaitement cerné, en dépit des nombreuses occasions de se retrouver ensemble.
Le cas de Feuillemalice l’intéressa plus, pour la simple et bonne raison qu'elle était Guérisseuse. Peut-être qu'en lui faisant les yeux doux elle accepterai de lui concocter quelque chose contre ses nausées? Genre tout de suite? Elles avaient en commun de n'avoir jamais tué quelqu'un et en avoir la même appréhension. Certainement plus marqué chez une personne dont la vocation et le don était de soulager la douleur, pas la provoquer.
La présentation de Saskia ne lui apprit pas grand chose de plus qu'elle ne savait déjà et confirma à quel point l'ancienne peste était une personne humble. Coudre plutôt bien? Elle faisait des merveilles, une aiguille dans les mains!
La petite barde était une très jeune adolescente touchante. Pleine de bonne volonté mais perdue. Le genre de page dont elle aurait adoré s'occuper quand elle était encore responsable des pages. C'était une bonne chose qu'elle vienne ici, elle apprendrait à se connaître.

Quant vint son tour, Irmingarde se trouva quelques secondes muette. Qu'est-ce qu'elle pourrait bien leur dire?

"Je m'appelle Irmingarde, élue d'Ezarell, élève Héraut en seconde année."

Qu'est-ce qu'elle pouvait bien rajouter? "J'ai la gueule de bois et si ça continue je vais vous vomir dessus."? Non, tout de même!
Elle repensa à ce que Beltran avait dit d'elle, quelle était: "une jeune femme intelligente, indépendante, débrouillarde, courageuse, charmante et attirante". Mais elle n'allait pas se présenter ainsi n'est-ce pas? Qu'est-ce qu'il lui avait conseillé d'autre déjà?
Ah oui, de reconnaître sa propre valeur. Bien, puisqu'il fallait s'y entraîner...

"Je n'ai pas grand chose à raconter à mon sujet. J'ai appris depuis peu à tenir une épée dans le bon sens et ne pas me tuer avec. Je suis en revanche bien plus à l'aise avec un arc, car comme tout Hold depuis les guerres Tedrelles, j'y ai été formée et je suis plutôt douée. C'est avec cet arme que je me sens le mieux. Le... on m'a conseillé d'essayer l'arbalète et je suis curieuse de le tester. On a du vous faire passer le message d'ailleurs, Lieutenant. Je suis parfaitement à l'aise à dos de Compagnon, comme mes frères et sœurs de cercle, ce qui est je crois un atout précieux en combat.
Dans la nature... je saurai chasser si j'ai un arc, mais pas faire de pièges. J'ai déjà mené des troupeaux, me suis occupée des champs, mais je n'ai aucune connaissance en animaux sauvages ou en plante comestibles. Alors à part si je me perds au milieu d'une exploitation agricole...
Habituellement (c'est à dire quand elle n'avait pas la gueule de bois), je suis quelqu'un de résistant physiquement et d'endurant. Je ne suis pas taillée pour les combats au corps à corps mais on m'a appris à taper là où ça fait mal. J'ai la fâcheuse tendance à foncer tête baissé dans l'urgence. J'ai un très bon sens de l'orientation. Je sais coudre très correctement, d'un point de vue technique.
Ah, et je suis une Bouttefeu, du coup, en règle générale, le feu n'est pas un soucis pour moi."

Voilà, elle en avait assez dit, étonnée d'ailleurs de tout ce qu'elle avait réussi à dire sur elle-même. Ezarell lui envoya d'ailleurs une vague de fierté.
A présent, elle se concentra sur quelque chose de plus urgent. Ne pas s'allonger par terre pour s'endormir.
Titre: Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
Posté par: Fitz le 03 mai 2014, 16:46:09
En parfait professeur, Fitz écouta chacune de ses élèves avec autant de passion que si on était en train de lui faire un compte rendu sur une mission d’importance capitale. Même si au fond de lui il était toujours étrange de penser qu’il avait des élèves. Une fois les présentation faites, Fitz ramassa sa hache. Il en posa le bout du manche sur le sol, et s’appuya sur la lame alors à hauteur de son visage.
 
  « Bien. Ravi de toute vous rencontrer. Mais d’abord… »

Son regard se fixa un instant sur Tal, à qui il adressa son plus franc sourire.

 « Sachez que si vous savez danser, vous savez donc déjà vous battre. Et encore plus si vous savez chanter »

Il lança un coup de pied dans le manche de sa hache, qui effectua immédiatement une rotation autour de son bras, avant de se retrouver en équilibre sur ses épaules. Il avait longtemps réfléchi à comment leur parler des armes. Ce n'étaient pas des soldats habitués depuis leur plus jeune âge.

 « Prenez cette hache. Cette arme ne m’a jamais quitté depuis que j’ai embrassé ma carrière de mercenaire. J’ai tué mes premiers hommes avec elle. J’aurai pu la remplacer cent fois, et j’utilise régulièrement d’autres armes. Mais je reviens à elle, comme l’on revient à une, ou un, aimé. Quand je me bats avec elle ce n’est rien d’autre qu’une danse, une chorégraphie, vous devez sentir un rythme dans votre tête, et vous imaginez danser avec votre arme. Elle doit devenir votre partenaire, votre amour, votre seconde moitié. »

A ses mots il lança sa hache en l’air, qui retomba dans son autre main, il lui fit effectuer alors une rotation autour de ses épaules afin qu’elle revienne dans la main précèdente.

 « J’aimerai que vous oubliez un instant tout ce qu’on vous a appris, tout ce qu’on a pu vous dire sur les armes et le combat. Le combat ce n’est pas de taper vite, ou de taper fort. Le combat est une affaire de rythme. Oubliez que vous devez sauver votre vie, oubliez que vous allez devoir tuer. »

Le guerrier fredonnait doucement, de sa voix grave et puissante, les yeux clos. Sa hache se mit à tournoyer autour de sa main gauche, avant de remonter le long de son bras. A chaque temps la hache effectuée une rotation supplémentaire gagnant en vitesse. Et puis le rythme accéléra, encore et encore, la rotation de l’arme, la fit changer de direction, elle passa derrière les épaules du mercenaire, restait les yeux clos, avant d’atterrir dans sa main droite, le guerrier et la hache n’étaient plus qu’un, chaque mouvement qu’il effectuait, se répercutait sur le mouvement à venir de son arme. Dans une impulsion sur le manche, l’arme descendit au sol dans une synchronisation parfaite avec son porteur, avant qu'elle n'atteigne le sol il rattrapa le manche. La hache se mit à balayer à hauteur de jambes virtuelles, le guerrier poussa un cri sourd et grave, et elle s’envola, tournoyant dans les airs comme si elle ne pesait rien, le lieutenant effectua alors une roulade en arrière, atterrissant avec une jambe et un bras tendu, la hache retomba exactement au creux de sa paume. Il rouvrit les yeux, se redressa et se mit à sourire à Tal.

 « Au lieu de vous battre, dansez. Dansez, créez-vous un rythme, une mélodie, quelque chose qui vous touche qui vous captive, et alors vous verrez que vous ne vous poserez même plus la question de savoir si vous tenez votre arme dans le bon sens.

Il s’interrompit le temps de siffler si fort que les fenêtres les plus proches se mirent à trembler. Un jeune soldat accouru alors. Il lui murmura quelque chose à l’oreille, et le jeune homme se mit à courir comme si il avait le diable au corps.

 « Vous voyez dame Irmingarde, maintenant je ne terrorise plus vos pages ! J’utilise mes propres hommes. »  

Fitz lui adressa un clin d’œil, bien sûr il n’y avait aucune méchanceté dans les propos du lieutenant, était-il seulement capable de penser avec méchanceté ?

 « Premièrement vous devez trouver une affinité. Une arme qui vous plait, comme ça, à première vue, que voulez-vous manier?  Si elle n’est pas là je demanderai à quelqu’un de la ramener. Dame Irmingarde l'on m'a précisé pour votre envie de tester un nouveau type d'arme, j'ai prévu des arbalètes pour vous justement, cela vous permettra de vous familiariser avec cet outil. C'est une arme qui fera des merveilles à dos de compagnon d’ailleurs, vous laissant une main libre, si c’est une arbalète légère, pour pouvoir vous défendre et repousser les assaillants.  L’arc convient à une personne dotée d’une très grande précision, et surtout de vivacité, vous pouvez avec faire des ravages dans les rangs ennemis, bien avant qu’ils ne vous atteignent. Le bâton si simple d’apparence, est celle que vous trouverez partout. Un manche à balais, un râteau, une fourche de ferme, une branche d’arbre. Elle permet de désarmer, d’assommer, mais aussi de tuer, et tout cela en conservant une bonne distance, son maniement est intimement lié à l’agilité de son porteur. Bien sûr une lame courte est facilement dissimulable, les dégâts qu’elle peut causer sur les points vitaux sont considérables, et convient parfaitement à une personne menue capable d’agir avec rapidité et grâce comme… Une danseuse par exemple. »

Il adressa un clin d’œil à Tal avant de continuer.

 « Une arme longue, telle que la mienne, convient à une personne dotée d’une certaine endurance physique, capable d’infliger de très lourd dégâts à un très grand nombre d’ennemis, dans un temps record. Son maniement est bien plus complexe à cause de sa taille, mais convient parfaitement à une personne apte à utiliser l’énergie cinétique, ou à prévoir le déplacement d’un ennemi. Trancher avec une arme lourde vers l’endroit où un ennemi va se trouver, et vous avez toutes les chances de le découper en deux lorsqu’il y sera. »

Il désigna les armes.

 « Choisissez une arme.  Pour vous Tal qui semblez indécise, je vous conseillerai le bâton ou les dagues et épée courtes. Je pense qu’une danseuse et musicienne pourrait en tirer avantage. Pendant ce temps je vais préparer la table pour apprendre les pièges et les feux. Car avoir une bouttefeu c’est pratique, mais le but d’un feu de camp est qu’il ne soit pas repérable, que la fumée ne s’élève pas, que vous deveniez des ombres dans la nuit, il ne s’agit pas de mettre le feu de façon aléatoire, mais il faut bien choisir ce que l’on brûle, et surtout à quel hauteur on le brûle. Si vous avez des doutes sur le choix de vos armes, demandez-moi. Par contre je vous préviens que je devrai m’approcher de vous assez prêt pour pouvoir analyser ce qui physiquement vous conviendrez le mieux. Ensuite je m’amuserai à vous poser des questions sur des situations hostiles hypothétiques, vous me direz comme vous y réagiriez, et je vous montrerai alors ce qui aurait pu vous sauver la vie. »

Il avait bien compris que certaines avaient eu des expériences passées difficiles, et il ne voulait surtout pas les mettre dans une situation inconfortable.
Titre: Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
Posté par: Héraut Enora le 08 mai 2014, 04:01:21
Enora était heureuse que, cette fois, sa voix n'avait pas tremblé et, grâce à Aaron ainsi que Ann'dra, elle avait fait la paix avec les événements, mais juste avant d'en parler, elle n'avait pas été certaine qu'elle n'aurait pas de difficulté à parler de son agression. Elle remercia silencieusement son compagnon, ainsi qu'en pensée le Héraut du sénéchal. Elle fut encore plus soulagée que personne ne lui témoigne de pitié, elle ne voulait pas qu'elles la prennent pour une faible, ou qu'elle croies qu'elle voulait de l'attention. Elle avait décidé d'enterrer l'événement et d'aller de l'avant.

Elle sourit ensuite quand Fitz compara le combat à une danse, elle ne l'avait jamais vu ainsi, mais en y repensant, c'était logique. Elle avait appris toute petite à danser, comme bien de noble jeune fille et elle avait aimé. Elle ne pratiquait plus désormais cependant, le temps lui manquait, mais elle, semble-t-il conserver un très bon sens du rythme, puisqu'on la disait douée au combat. Elle remercia mentalement Ann'dra cette fois et eu un léger pincement au coeur, son ami lui manquait et il y avait longtemps qu'il était parti désormais. Elle était contente de voir aussi que leur professeur, qui que se disant peu pédagogue rassure la jeune barde. Elle semblait si mal à l'aise au milieu d'elle toute, Enora lui sourit de nouveau.

Par contre, le reste de la tirade la laissa quelque peu confuse quant à ce qu'elle devait faire. Elle avait déjà de l'expérience au combat, elle savait quelle arme lui convenait le mieux et elle n'avait pas trop envie de se donner en spectacle en se battant contre un adversaire invisible. De même elle doutait de trouver une partenaire qu'elle n'aurait pas peur de blessé. À moins qu'elle ne serve d'assistante au professeur ? Valait mieux voir si Fitz le lui offrait ou en avait besoin, elle ne voulait pas outrepasser.

Elle se tourna finalement vers les autres élèves, en particulier Saskia, pour voir si elle pouvait leur être d'une quelconque utilité.
Titre: Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
Posté par: Feuillemalice le 09 mai 2014, 12:58:44
[justify:eneldi3h]La réponse de la reine avait fait sourire Feuillemalice. Elle imaginait bien le roi Arthon débouler en colère, cherchant Fitz partout en hurlant : "Il est OU celui qui bat ma FEMME ?" ! Et elle sourit à nouveau à sa remarque sur les cernes de la pauvre Grise qui semblait avoir passé sa nuit agitée... La petite rouge, quant à elle, semblait vraiment toute timide. Puis il y eut le long discours d'entrée de Fitz, Enora se présenta, puis elle-même.

Elle prêta une oreille attentive à ce que chacun avait à dire. Le Don de Prémonition de Saskia pouvait être une bénédiction dans certains cas, mais ça devait être tout de même une grosse pression. Quant au fait qu'elle sache coudre, c'était intéressant, il faudrait qu'elle lui demande quelques conseils, ça pouvait être pratique et c'était pas son fort. La jeune apprentie Barde prit ensuite la parole, avec un accent encore bien présent qui fit sourire la Guérisseuse. Effectivement, son expérience avait l'air limitée, mais elle était tellement jeune encore, elle eut du mal à l'imaginer en train de se battre, petite chose toute innocente, ça lui faisait mal au cœur en fait... Elle devrait sans doute grandir plus vite qu'il ne faudrait. Saloperie de guerre tiens.

Enfin, vint le tour de Irmingarde, une autre Grise. Qui savait se battre un peu et tirer à l'arc ! Ah, elles pourraient échanger sur leurs pratiques, c'était toujours intéressant. En revanche, lorsqu'elle parla d'arbalète, elle fronça les sourcils. Cette arme ne lui disait rien et elle serait curieuse de voir à quoi cela ressemblait. Quand à son Don, effectivement ça pouvait être pratique. Feuille aussi était à l'aise à cheval, elle avait du y passer de longues heures lors de son voyage vers Valdemar, mais elle n'avait jamais du combattre sur une monture. Elle ne savait donc pas si elle en serait capable. Tiens, ça pourrait être intéressant d'essayer ? Elle demanderait à Fitz, peut être plus tard.

Ce dernier reprit d'ailleurs la parole et elle fut subjuguée par sa démonstration avec la hache, en lien avec les talents de Tal. Il parlait de son arme avec tellement de passion... On aurait dit un artiste en fait. N'eût été le contexte. Mais elle le découvrait sous un nouveau jour, elle n'avait pas encore eu l'occasion de le voir vraiment avec une arme à la main. Et encore, ils n'étaient pas sur le terrain. Mais là, ce qu'il leur disait, ce qu'il leur montrait, c'était beau. Elle ne pouvait plus détacher son regard du Lieutenant qui leur faisait une démonstration dans les règles de l'art. Elle se demanda cependant s'il était vraiment comme ça sur le champ de bataille ?

Puis il appela un de ses hommes, qui avait l'air de vouloir obéir à son supérieur avec empressement et la boutade lancée à Irmingarde la fit sourire. Geôre il faisait peur ! Bon d'accord, peut être que si elle se trouvait à la place de ses hommes ou ses ennemis, elle tremblerait un peu plus. Il leur présenta les armes. Intéressant tout cela. Il faisait vraiment un bon professeur. La jeune femme se leva alors pour aller voir de plus prêt. Elle leva la tête vers Fitz et demanda :

-J'hésite entre l'arc, que je connais mais que je n'ai pas touché depuis longtemps et le bâton, parce que ça a l'air pratique. Et, je... j'aimerai bien voir aussi comment est faite une arbalète et comment on s'en sert ?

Hum. On avait dit UNE arme Feuille. Les pièges, les feux, la survie, on verrait après. Pour l'instant, il fallait qu'elle se décide. L'arc, elle pouvait s'entraîner seule. L'arbalète... elle voulait essayer, mais il l'avait convaincue sur l'utilisation du bâton. Elle s'en saisit donc d'un et sourit :

-Je crois que je vais prendre le bâton.[/justify:eneldi3h]
Titre: Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
Posté par: Héraut Saskia le 12 mai 2014, 20:41:34
[justify:ujymxptv]Danser...

Saskia n'aurait jamais imaginé que la danse puisse lui servir dans un combat. Elle fut prise de nombreuses sueurs et frissons en voyant Fitz "danser" avec sa hache. Un instant, elle se demanda s'il était devenu fou, suicidaire... Où s'il se contentait de faire le beau pour impressionner Feuillemalice - il fallait être aveugle pour ne pas voir la gêne et les sourires complices entre ces deux là...

*Et pourtant, quand tu y réfléchis bien...*

Antéa ne dit rien de plus, poussant Saskia à réfléchir par elle-même. Sans doute était-il possible, effectivement, d'éviter quelques coups avec certains pas de danse... Mais attaquer... ? La princesse consort inspira profondément : sans doute verrait-elle sur le terrain, durant l'entraînement. Pour le moment, elle se demanda comment les danses ennuyeuses de la noblesse pourraient lui être d'une quelconque utilité, et ce malgré la démonstration du lieutenant. Son regard se posa sur les armes présentées, écoutant d'une oreille distraite ce qu'il disait. De part sa fonction, sans doute devrait-elle commencer par des armes qu'elle pourrait dissimuler : couteaux de lancer, dague, ce genre de chose... Le bâton semblait simple d'accès, aussi, et très disponible, n'importe où. Pourtant, quand Fitz parla d'armes lourdes et de la possibilité de combiner ce genre d'arme avec son Don...

Saskia regarda ses mains : elle ne se voyait décidément pas sur un champ de bataille, à côtoyer la mort ou le danger. Pourtant, il fallait se rendre à l'évidence : avec la guerre de plus en plus grondante, même elle risquait de se trouver, à un moment, sur le terrain. Et si elle se devait de protéger ses enfants... Bref, elle devait apprendre à se battre, avec des tas d'armes.

*Ne sois pas trop gourmande, Saskia. Tu ne pourras pas soulever une hache comme celle de ton professeur, même avec toute la volonté du monde. Et apprendre les bases de plusieurs styles de combat différents... *
"... ne fera que m'embrouiller quand il faudra vraiment se battre. Tu as raison."


Une vague de chaleur lui provint de son Compagnon, tirant à Saskia un sourire. Carrant les épaules, elle s'approcha des armes disposées - par pur esprit de contradiction, elle tenta de soulever une hache. En vain, bien entendu. - avant de se diriger vers Fitz, un peu gênée :

 - J'aimerai bien avoir votre avis... Je suppose que, de part mon rang, il me faut savoir utiliser des armes de petite taille afin d'en avoir constamment dissimulées sur moi. Mais ensuite ? J'ignore si j'aurai à me battre à dos de Compagnon, où sur un champ de bataille... Mais il se peut que j'ai affaire à des assassins, ou des envahisseurs, dans le pire des cas... Et que dois-je préférer, dans ce genre de situation ? Une épée ? Autre chose ?[/justify:ujymxptv]
Titre: Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
Posté par: Tallulah le 19 mai 2014, 15:55:07
[justify:e06v3a8k]Tal écoutait, avec l'attention vacillante dont elle disposait. Pour l'heure pourtant, ils avaient réussi à la capter et elle tournait la tête vers chacune des participantes comme elles prenaient la parole, avant de faire de même. La grise a l'air malade fut la dernière à se présenter, et elle tâcha de retenir son nom comme celui des autres... mais il y avait de fortes chances pour qu'elle en eût oblié les trois quarts dans cinq minutes. Elle retenait plus facilement certains détails plus ou moins inutiles, cependant. La grise était Hold, et la petite ne gardait pas un souvenir particulièrement agréable de son passage par leurs terres - bien qu'il ne fût pas particulièrement négatif non plus, juste... froid. Elle ne retint clairement pas tout ce que la jeune femme évoquait, juste qu'elle faisait du feu, ce qui la fascinait déjà alors même qu'elle n'en avait pas - encore - été témoin.

Leur professeur reprenait la parole, et son regard insistant sur elle l'embarrassa quelque peu - comme assez souvent, elle craignit d'avoir loupé quelque chose et d'avoir donc droit à quelque remontrance - mais le sourire qu'il lui adressa presque aussitôt dissipa une bonne part de ses craintes, et ses propos ne firent qu'accentuer cela. Danser et se battre, elle n'avait jamais imaginé que ce pût être des choses compatibles. Chanter encore moins. Elle ouvrit de grands yeux, manifestement toute concentrée sur ce qu'il disait, et plus particulièrement sur les gestes précis et fluides qu'il effectuait avec son arme imposante. Sa façon de parler d'elle la fascinait, cette « danse » qu'il exécutait plus encore. Et qu'on pût voir le combat comme autre chose qu'un acte de violence aussi. Au fond, c'était sans doute ce qui lui manquait. Associer ce qu'elle était censée pouvoir faire à ce qu'elle aimait faire, c'était sans doute ce qui avait manqué à ses premiers apprentissages...

Elle vit l'homme fermer les yeux et fredonner, se mordillant la lèvre pour ne pas associer sa propre voix de soprane à celle, de basse peut-être, du Lieutenant. La chorégraphie qu'il imposait à son arme l'émerveillait complètement. Et lorsqu'il récupéra après une sorte de roulade, sa hache bien en main pour rouvrir finalement ses paupières et la fixer, elle, directement, elle ne résista pas à l'envie d'applaudir. Quelques coups dans ses mains, avant qu'elle ne réalisât qu'elle était seule dans cette démarche, sans doute hors de propos, donc. Hum... Les lèvres pincées, les mains nouées subitement derrière son dos, elle garda le silence, tandis qu'il sifflait un jeune garçon, tout juste un peu plus âgé qu'elle, lui semblait-il. Soldat, déjà ? Elle ignorait qu'ici aussi, ils fussent capable de commencer à se battre si tôt...

Le choix de l'arme, malgré tout, la laissait perplexe. Avec quoi pourrait-elle danser, donc ? Elle ne risquait pas d'imiter la grise malade - mince c'était quoi déjà son nom ? - presque sûre de ne pas savoir viser correctement avec les armes qui semblaient lui convenir, à elle. Et ce que leur professeur disait sur le bâton et les lames courtes l'interpelaient - d'autant plus qu'elle fût à nouveau directement visée. Un grand sourire éclaira son visage comme il la désignait comme danseuse. Elle n'était certainement pas parfaite, mais elle aimait ça, et qu'on la qualifiât ainsi était le plus beau compliment qu'on pût lui faire.

Et puis les autres lui souriaient, et c'était un peu rassurant aussi.

Chacun semblait avoir plus ou moins trouvé son arme, quoi que la « reine » - elle ne s'était toujours pas faite à l'idée qu'il pût y avoir tellement de nuances de titres à son sujet - et elle partageaient leur indécision. Finalement, la petite fille laissa ses mains courir sur deux petites lames courbes qu'elle trouvait jolies. On ne se refait pas...

« Je crois je peux essayer 'danser' avec ça... C'est bien ? »

Il ne fallait pas lui demander d'être sûr d'elle sur ce point, tout de même...[/justify:e06v3a8k]
Titre: Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
Posté par: Héraut Irmingarde le 19 mai 2014, 23:40:39
Il fallait bien admettre une chose: l'arme de Fitz était tout bonnement terrifiante. C'était simple, Mina n'avait tout simplement aucune envie d'imaginer le genre de dégât que le Lieutenant pouvait faire avec.
Puis elle vit danser avec et son petit numéro lui arracha un soupir. D'abord un soupir de regret, parce qu'il lui faisait penser à Elryk, l'espion meurtrier jongleur, avec qui elle se trouvait quand elle l'avait rencontré pour la première fois pour lui remonter les bretelles. Une seconde, elle eut un doute. Est-ce que Fitz avait été un complice d'Elryk? La seconde suivante, elle se morigéna, se disant que Beltran n'aurait pas fait confiance à Fitz s'il avait été soupçonnable de quoique ce soit, pas après avoir failli mourir à cause d'Elryk.
Mais son soupir était aussi amusé. Parce qu'à le voir faire sa star avec sa hache, il lui faisait définitivement penser à un enfant! Un enfant qui en amusait une autre, et la scène était adorable.

Puis il siffla et Mina eut l'impression que son cerveau allait exploser. Elle en gémit de douleur et lui lança un regard meurtrier.

"Je ne suis pas une dame, mais si vous tenez à faire amende honorable et vous comporter comme un homme bien élevée, pourriez-vous me rendre le service de ne plus siffler... plus jamais?"

Fitz continua son cours et Irmingarde grimaça. Elle n'aimait pas tellement être qualifiée de "pratique". Elle préférait nettement qu'on lui dise que son aide était précieuse. Et puis, elle n'appréciait pas non plus l'habitude qu'avaient pris les gens ces derniers temps de lui rappeler ô combien elle ne connaissait pas son don destructeur.
Finalement, elle s'approcha des armes et fit son choix en écoutant son intuition, attrapant une arbalète légère mais de taille honorable. Elle chercha quelques minutes comment la caler sur son bras droit dans une position qui lui semblait logique. Et avec un amusement et une impatience dont elle ne se serait jamais pensé capable, elle fit des tests, visant - tout sauf en direction des autres - des cibles imaginaires, adaptant sa vue comme elle le faisait avec un arc.
Titre: Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
Posté par: Fitz le 20 mai 2014, 14:50:08
La hache sur l’épaule, le lieutenant se rendait compte que les sentiments de ses élèves étaient aussi différents que ce qu’il pouvait prévoir. Il regarda en premier Enora qui ayant déjà sa propre arme, forcément n’alla pas en chercher une autre. Cela lui semblait logique, lui-même n’arrivait pas à se séparer de son arme de lourdaud.
Toutes les autres faisaient visiblement leur choix excepté… Excepté la reine qui semblait bizarrement hésiter sur ce qui pourrait lui convenir. Quand elle posa sa question le lieutenant s’approcha d’elle.

 « Vous permettez ? »

La question était rhétorique, le fait de participer au cours de Fitz impliquait une seule et unique chose : Laisser le lieutenant agir comme bon lui semblait. Il commença son inspection. Il fit le tour de la jeune femme, la regardant des pieds à la tête. Elle était menue, trop pour porter une arme à deux mains elle avait vu juste après son test, pourtant…

 « Bien sûr de par votre rang vous devez apprendre à manier des armes dissimulables. Mais sur le champ de bataille ou face à une force d’envahisseur, ces armes ne vous seront d’aucune utilité. Je pense que nous devrions faire un mélange. Premièrement vous entraîner à ce que nous appelons les aiguilles. C’est l’équipement de prédilection des femmes de la noblesse, avec le poison. Facilement dissimulables dans une manche, ou même dans une coiffure, et particulièrement mortelles à courte et moyenne portée. Une aiguille bien lancée peut être aussi redoutable qu’un arc car bien plus précise. Et je ne vous parle pas des dégâts monstrueux que l’on peut rapidement infliger sur l’artère d’un ennemi qui serait déjà sur vous. Il est bien plus facile et rapide de dégainer et planter une aiguille dans le cou d’un ennemi, que de tenter de sortir une dague ou pire une épée de son fourreau. »

Il s’approcha encore un peu plus de Saskia, une idée folle venait de germer dans l’esprit du mercenaire.

 « Pour ce qui est du combat sur un champ de bataille ou à dos de compagnon votre don me donne une idée légèrement… Vous allez comprendre. »

Il partit presque en courant derrière un râtelier d’arme, et en ramena une épée et un bouclier. Ce dernier posé à terre arrivait au niveau du cou de la jeune femme, de forme triangulaire, arrondi à son extrémité la plus fine, il était dans un métal extrêmement léger poli en son centre pour donner une forme de soleil décorative. Il le tendit à Saskia accompagné de l’épée une arme dont la lame longue semblait forgée pour trancher.

 « Votre don, si vous parvenez à le maîtriser sur le champ de bataille, vous donne un avantage sans précédent face à l’ennemi, sans compter que votre rang fait que vous serez très vite la cible de nombreuses attaques.  Cette combinaison vous permettra de vous protéger, mais aussi de protéger vos sujets. Vous pourrez sans aucune difficulté bloquer une attaque venant d’un côté, et répondre de l’autre main. Vous pourrez même réussir à dévier des flèches et des projectiles. A dos de compagnon la longueur du bouclier permettra de protéger votre lié qui sera la cible prioritaire de l’ennemi. Et puis… »

Il adressa un grand sourire à la reine.

 « … Franchement au niveau symbolique, une reine juchée sur le dos de son compagnon, levant bien haut son bouclier et son épée, avouez que ça en jette ! Ne vous inquiétez pas il est nettement plus léger qu’il ne semble, et d’une résistance à tout épreuve.»

Faire de Saskia un symbole protecteur aux yeux de son peuple. Voilà bien une idée à la Fitz. Mais le lieutenant était persuadé que les dons de la jeune femme lui permettraient de faire un fabuleux usage de ce duo d’arme.
Quand Tal fit son choix le lieutenant lui adressa un clin d’œil.

 « Parfait ! L’agilité et la vitesse de vos capacités naturelles fera de vous une excellente combattante ambidextre ! Le combat en à deux mains demande une capacité à faire bouger chaque bras de façon indépendante, ce qui tout le monde le sait, est bien plus aisé pour des personnes sportives ou des danseuses. Ces armes vous iront comme un gant.»

Il était heureux, la plus jeune de ses élèves semblait avoir compris ce qu’elle voulait dire. Et l’enthousiasme dont elle avait fait preuve après sa démonstration prouvait qu’elle était aussi motivée que les autres. Il faudrait qu’il lui fasse faire des armes à elle, plus jolies que ces lames d’entrainement, mais il allait de toute façon devoir passer une commande d’armes assez importante pour convenir à chacune de ses élèves. Quitte à utiliser la cagnotte qu'il réservait pour les coup durs, et qu'il conservait bien à l'abris dans... Un pot dans sa chambre.

 « Feuille le bâton est une arme parfaite pour toi. Tu dois te familiariser avec sa taille, apprendre à composer avec. Cela te permettra de rester à portée de tes ennemis tout en gardant une distance qui les empêchera de te toucher. »

Il s’approcha de la jeune femme, passant dans son dos, il mit le bâton sur le côté de feuille desserrant légèrement les mains de la guérisseuse sur l’arme.

 « Tu vois quand tu le tiens ainsi chaque partie de l’arme est à distance égale tu peux donc sans difficulté tenir à distance des ennemis qui t’encerclent. En ne serrant pas trop fort l’arme tu peux la faire glisser vers l’avant ou l’arrière, et tu peux porter un coup sur un ennemi en le forçant à reculer. De plus pour une guérisseuse cette arme est idéale. C’est une arme défensive qui peut permettre de tenir, et sécuriser, une position où se trouvent des hommes blessés et incapables de se battre avec une facilité déconcertante.»

Quant à Irmingarde s’amusant à viser des ennemis hypothétiques le lieutenant se mit à rire de bon cœur, sans méchanceté. Autant de motivation faisait plaisir à voir.

 « Faites attention avec ça Dam.. Pardon… Irmingarde, vous risqueriez de blesser quelqu’un.»

Il regarda un instant l’arbalète qu’elle avait choisie, et s’approcha d’elle. Il déplaça légèrement la position de l’arme sur le bras de la jeune femme, alignant le corps de l’arbalète avec les épaules d’Irmingarde. Il tira la corde enclenchant le mécanisme. Il désigna ensuite la partie de l’arme posée sur le bras de la grise.

 « Cette partie s’appelle le Fût, vous devez faire en sorte qu’il soit toujours dans l’alignement de votre épaule pour être certaine de ne pas dévier votre tir. Celle que vous avez prise est de taille moyenne, mais je pense que l’on vous trouvera des arbalètes plus compactes afin de pouvoir vous battre avec facilité à dos de compagnon. Voir même en avoir une dans chaque main quand vous serez assez à l’aise avec l’arme. Apprenez à bien la garder dans l’alignement de votre bras. Regardez la cible là-bas, contrairement à un arc, l’alignement de votre bras doit être le prolongement de votre œil, et au bout de tout cela se trouve votre arme. Une simple pression sur la détente et le carreau la transpercera comme si elle était faite de papier. »

Le lieutenant s’éloigna un instant, et regarda la troupe. Leurs talents étaient étrangement complémentaires. Il avait face à lui la compagnie la plus improbable mais aussi la plus efficace possible. C’était un sentiment étrange de voir ces bouts de femme équipées comme si elles partaient à la guerre. Mais chacune pouvait sans difficulté combler les faiblesses de l’autre. Voilà qui s’annonçait finalement plutôt pas mal pour la suite.

Le lieutenant posa sa hache un instant.

 « Mes dames vous voilà équipé comme à la guerre. Mais voilà la première question. Si un ennemi vous attaque par derrière, et vous enserre. Que faites-vous ? Quelle tactique ? Avec toutes vos belles armes, comment vous défendre de cette homme, ou femme, qui vous serre dans ses bras comme si il voulait vous briser contre lui ? »

Fitz s’assit sur le sol, le dos contre son tronc d’entrainement attendant la réponse à sa première question. Pendant ce temps-là un gamin apportait un drôle de plat couvert d’une cloche qu’il déposa sur une des tables d’entrainement.
Titre: Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
Posté par: Héraut Saskia le 23 mai 2014, 23:23:38
[justify:cxc8phfq]"Vous permettez ?" Comme si Saskia avait le choix ! Droite, tendue, elle se demandait ce que son professeur observait ainsi, et le suivait du regard chaque fois qu'il passait devant elle. Dire qu'elle était inquiète était bien loin de la réalité. Antéa eut un petit rire dans son esprit.

*Tu t'angoisses pour rien, mon Élue. Il ne fait que t'évaluer.*

Et c'était bien le problème. Qu'allait-il voir, hein ? Il s'arrêta devant elle, et Saskia recula légèrement les épaules. Pour un peu, elle se serait mise au garde à vous... Des aiguilles et du poison... Effectivement, c'était l'arme favorite des Dames de la Cour. Quoi de plus plaisant que de voir quelqu'un se tordre de douleur et partir vomir tripes et boyaux sur une robe trop somptueuse ? A une époque, Saskia l'avait fait... Mais aujourd'hui, cette idée la révulsa. Des aiguilles ? Du poison ?! Alors qu'elle avait deux enfants à charge, deux enfants qui ne contrôlaient pas forcément tous leurs gestes - des gestes qu'elle ne pouvait pas prévoir ? Elle secoua la tête négativement, incapable de prononcer un mot. De toute façon, Fitz était déjà parti sur une autre idée, qui remplit Saskia d'effroi. Ses yeux exorbités regardèrent tour à tour le bouclier et la hache qu'elle n'avait pas réussi à soulever plus tôt.

Et pourtant, son petit discours fit son petit effet, au point qu'elle en hocha la tête, doucement, pour souligner certains points... Et sourit même quand il parla de la symbolique d'une reine sur son blanc destrier, protégée d'un immense bouclier et... et... et, sans doute, tranchant des ennemis de son épée. Cette dernière partie lui plaisait beaucoup moins... Le lieutenant interpréta correctement son regard, car il la rassura aussitôt sur le poids du bouclier. Avec une légère appréhension, Saskia prit finalement le duo d'armes, avec une pensée pour Irmingarde dont elle venait de voler l'idée, un peu honteuse. Tandis qu'il s'occupa des autres filles, Saskia commença donc à tenter à s'habituer à son équipement encombrant, à tenter des coups dans le vide avec son arme.

*Tu t'en sors plutôt bien...*
"Je vous sens moqueuse, Dame Compagnon."
*Non non. Je veux dire, pour quelqu'un qui n'a jamais touché à une arme, tu commences bien. Vraiment, Saskia. Et puis ça me plairait, de jouer au Compagnon de légende. Imagine-nous, telles que Fitz nous a décrites : ça ferait un superbe tableau, tu ne crois pas ?*


L'idée fit sourire la jeune femme, qui pouffa - et tenta de cacher son amusement derrière son bouclier, chose plutôt aisée...

C'est alors que Fitz s'assit contre un arbre et posa une question. Les bras ballants, la jeune femme tenta de s'imaginer dans cette situation. Les yeux fermés, elle imagina un ennemi derrière elle, sa poigne autour d'elle. Pour qu'une telle situation se produise, il fallait donc qu'elle ne soit pas à dos de Compagnon, et elle se mit donc en position, bras contre elle, bouclier presque planté au sol, épée au poing. L'instinct lui criait de se débattre, mais comme elle avait le temps de réfléchir, elle sut que ça ne servirait pas à grand chose. Donner un coup d'épée en travers de son buste, histoire de couper son ennemi sur les deux avants bras ? Un peu risqué, et pas sûr qu'elle puisse avoir assez d'élan - ni la possibilité de tourner son épée du côté tranchant...

Saskia ouvrit les yeux, et observa l'endroit où elle s'était arrêtée. Puis elle se pencha en avant pour planter son bouclier dans la terre, et pivota sur elle-même pour ramener son épaule droite contre le bouclier - elle dégagea son bras gauche, du coup -  et se colla si bien contre son bouclier qu'elle imaginait difficile que la personne la tienne encore. Et comme son épée était libre, elle pouvait attaquer, profitant même de l'élan de sa pirouette pour donner un coup plus fort. Un coup qu'elle mima avec une certaine retenue et appréhension.

 - Comme ça, ça pourrait marcher ?[/justify:cxc8phfq]
Titre: Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
Posté par: Tallulah le 01 juin 2014, 15:34:23
Etrangement, l'enfant, elle, n'était pas terrifiée par l'arme du Lieutenant, ni par sa dextérité avec elle et les dommages qu'il fût sans doute capable d'infliger avec. Elle trouvait ça beau, sans se doutait qu'on pouvait la trouver adorable, ainsi admirative devant les prouesses de leur professeur. Comme elle était la seule à ainsi s'enthousiasmer, elle s'était sentie un peu fautive, et réfrénée aussitôt.

La grise malade avait vraiment l'air très mal en point, et le bruit semblait l'incommoder. Ok, elle allait éviter de chanter, alors... Et de parler trop fort avec trop d'enthousiasme. Enfin elle allait essayer. Mais c'était la première fois qu'on arrivait à l'intéresser quand il s'agissait de se battre alors c'était un peu difficile pour elle de rester calme.

Et puis il fallait bien avouer que c'était très intriguant tout ça. Surtout quand leur professeur se mit à tourner autour de la reine - hum - l'air pensif, puis qu'il voisa ses réflexions. Les aiguilles et le poison. Aiguille n'était pas forcément le terme qu'elle eût utilisé - mais à vrai dire, ce n'était pas un terme valdemaran qui lui venait à l'esprit - mais le concept lui parlait et elle hocha la tête, dans son coin, en se disant que ce serait sans doute bien pour la reine - comme si elle pouvait vraiment se permettre d'avoir un avis critique, hum - parce que ce serait plus facile à manier - si tant était qu'on faisait attention à ce qu'on faisait, ce qui n'était pas toujours son cas à elle, mais passons. Ce que Fitz disait, il lui semblait en avoir déjà entendu des bribes par le passé, mais comme elle n'était jamais très concentrée, elle ne s'attarda pas à cette impression fugace de déjà vu.

Ce qui marqua bien davantage son esprit, cependant, fut l'image décrite par le Lieutenant de la souveraine sur son Compagnon, armée comme il venait de les amener de son épée et de son bouclier. Dans son esprit, c'était comme une gravure dans un livre, avec la longue chevelure blonde de la reine au vent et le cheval blanc ruant.

« Waouh… »

Ca n'était pas très difficile de trouver des choses, finalement, pour rendre la fillette admirative, et clairement, le soldat y arrivait parfaitement. Elle sursauta presque, perdue dans sa petite imagerie personnelle, quand son « Parfait ! » sonore retentit. Pour un peu, elle eût pu lâcher les petites lames qu'elle tenait en main.

« Amb… euh… C'est quoi ? »

Elle n'avait pas trop compris, que le mot qu'elle cherchait avait explicité dans la suite de la phrase, finalement. Mais ça n'avait pas d'importance, les armes en question semblaient être bien pour elle, c'était ce qui lui importait, et tandis qu'il continuait à commenter les choix de chacun, elle inspectait les deux objets dans ses mains.

Et puis vint la question. Tal n'avait jamais eu à défendre sa vie ainsi, et elle resta songeuse un long moment. Elle était encore jeune, donc plus petite qu'un adulte moyen, et toute fine. Clairement, elle ne comptait pas sur la force pour se libérer de quelconque étreinte. Un instant, ses réflexions furent coupées par le garçon qui ramenait le plat couvert d'une cloche opaque, comme elle s'interrogeait sur ce qui pouvait se trouver en dessous. C'est quand Saskia reprit la parole, mimant la façon dont elle pensait pouvoir se dégager que la fillette reprit le fil de ses réflexions. Et puis comme personne ne reprenait après la dame blonde, elle prit la parole à son tour, un peu hésitante.

« Moi je suis trop petite pour me sortir des bras comme ça. Pas assez force. »

Elle avait fait tourner les lames dans ses mains, de sorte que les tranchants pointaient vers le bas, et non comme on tient une épée d'escrime ou un couteau de cuisine, signe assez clair que comme elle l'évoquait au début du cours, on avait déjà tenté de la former à l'usage de quelque dague - quand bien même ça n'avait pas été concluant à l'époque.

« Mais si j'arrive bouger un peu les bras, peut-être je peux utiliser ça derrière. »

Ou plus exactement, frapper vers l'arrière pour blesser son assaillant et le forcer à desserrer son étreinte sous le coup des lames qu'elle tenait en main, ce qu'elle mima à son tour, de façon plus ou moins convaincante. Elle appréhendait mal comment elle pût être entravée par les bras d'un agresseur quel qu'il fût. Et puis bon, l'étape suivante, elle ne savait pas trop, mais c'était toujours un début, non ?
Titre: Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
Posté par: Héraut Irmingarde le 01 juin 2014, 22:49:41
Alors qu'elle s'essayait à l'arbalète, Mina entendait, dans son dos, le Lieutenant dispenser ordres et conseils. Il fallait bien reconnaître qu'il semblait parfaitement savoir de quoi il parlait.
Quand il vint vers elle et la mis en garde contre sa dangerosité potentielle, elle lui lança un regard surpris et provocateur:

"Ce n'est pas le but? Blesser quelqu'un?"

Bien entendu, elle avait compris le sens de sa remarque, mais avoir une arme dans les mains l'angoissait beaucoup, même si cela lui plaisait, surtout parce que ça lui plaisait, du coup, son angoisse rejaillissait sous forme d'humour noir et pince sans rire.
Elle écouta avec beaucoup d'attention ses conseils, ajustant sa position comme il le lui disait. L'arme était légère mais finirait par peser, à n'en pas douter. Et puissante. Tellement puissante que ça en était vertigineux. Et imaginer DEUX arbalète, oh nom d'un Kyree!
Alors qu'ils s'éloignait, elle continua à prendre en main son arbalète, appréciant les possibilités qu s'offraient à elle maintenant qu'elle savait comment la tenir correctement. Elle pourrait faire du dégât, tellement de dégâts... C'était écœurant et exaltant à la fois, plein de perspectives effrayantes et de promesses. Équipée ainsi, elle avait moins peur, un tout petit peu moins peur.

Quand Fitz leur demanda comment réagit au cas ou quelqu'un les ceinturerai par derrière, Mina dut d'abord calmer ses sueurs froides rien qu'à cette idée. Puis elle repassa dans son esprit les conseils que lui avait donné Beltran il y a très longtemps, mais aucun n'allait, car ceux-ci s'appliquaient dans le cas ou son adversaire la prendrait de front, par par derrière.
Elle finit par proposer:

"Un coup de tête en arrière, pour lui casser le nez?"

Elle avait bien conscience que cette technique ne marcherait que si l'assaillant  faisait sa taille, ce qui dans son cas était possible, mais dans celui de Tal assez improbable.

"Ou on recule, pour ne pas lui donner la possibilité de serrer plus fort, ce qu'il ferait si on essayait de fuir, non?"

Cette solution là lui semblait logique, même si l'idée de se coller plus à son agresseur n'était pas franchement pour lui plaire. Elle désamorça son stress en plaisantant:

"Ou bien je met le feu à ses chausses. Rapide, efficace..."
Titre: Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
Posté par: Héraut Enora le 02 juin 2014, 01:46:04
Enora ne put s'empêcher de remarquer la grimace de Saskia quand Fitz énonça les aiguilles. La grise avait une petite idée de la raison de cette grimace. Il n'était pas si loin que ça le temps où Saskia était encore la noble peste. Et les nobles dames, pour beaucoup, affectionnaient énormément ce genre d'arme de serpent.

Enora admirait aussi un peu la manière dont le soldat leur montrait l'efficacité des armes. Il se foutait de blesser leur égo, de leur enseigner des trucs nobles ou fleurit. Il était efficace et Enora aimait ça. Il lui rappelait le vieux maitre d'armes du domaine De Lolryn. Celui qui avait accepté de l'entrainer un peu après que son frère lui a montré les bases.

Et alors il monta dans son estime bien plus encore. L'idée qu'il proposa à Saskia était fabuleuse. L'albinos était une incorrigible romantique et cette vision de sa "reine" sur son destrier blanc, c'était magique, fort. C'était exactement ce dont le pays avait besoin. Les autres filles la complimentèrent et Enora ne fut pas en reste.

"Saskia, tu as vraiment la classe comme ça !"

Enora était heureuse de voir son amie si bien entourée. Oui, il était loin le temps de la peste. Saskia semblait heureusement maintenant, même si débordé. Elle était enfin elle-même et ça faisait plaisir à Enora chaque fois qu'elle y était confrontée.

Le cours se poursuivit cependant et le professeur posa une question, une colle. Enora se mit à y réfléchir sérieusement. Elle se fit plusieurs scénarios dans sa tête, écoutant ce que les autres disaient. Une idée lui vint et elle rougit.

"Eu.. On lui attrape les bourses et on sert fort ? Enfin, si c'est un homme je veux dire."

On lui avait toujours dit que c'était la partie sensible des hommes. Et accrocheur par le coup, ses mains étaient libres et normalement à la bonne place vu la différence de taille entre homme et femme.

"Sinon, je pense que je lui pile sur le pied que je me renverse vers l'avant. Normalement, il devrait se retrouver sur le sol, entrainé par son poids."

C'était en tout cas ce que lui avait enseigné Ann'dra.
Titre: Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
Posté par: Feuillemalice le 02 juin 2014, 22:33:44
[justify:2wmm70p3]Feuille regarda avec fascination le Lieutenant évaluer d'un simple regard les forces et les faiblesses de la Reine et d'en déduire ni une, ni deux ce qu'il lui faudrait sur le terrain. Vraiment, il était fort dans ce qu'il faisait. Le poison, en tant que Guérisseuse, elle savait comment l'utiliser, quelle plante pouvait tuer. Par contre les aiguilles... elle nota ça dans un coin de sa tête, c'était intéressant. Elle écouta avec attention le reste de son discours, épatée par ses idées novatrices et loin du protocole stricte habituel qu'on pouvait sentir chez les soldats. On sentait son passé de mercenaire. C'était plus que simplement obéir aux ordres.

Il passa ensuite à Tal, avant d'arriver vers elle et de la conforter sur son choix. La jeune femme écouta ses conseils et hocha la tête. Elle apprécia le contact discret de son corps contre le sien, mais resta concentrée sur les consignes, se laissant aller à une poignée plus souple sur le bâton. Un petit sourire penaud s'afficha sur son visage :

-Merci... Mais avant d'arriver à me battre "avec une facilité déconcertante", je crois qu'il y a du travail.

Et la Guérisseuse comptait bien s'entraîner dur avant la guerre ! Comme tout le monde ici apparemment. Irmingarde avait déjà pris son arme en main et semblait assez à l'aise avec. De son côté elle commença à faire des mouvements avec son arme en imaginant des ennemis autour d'elle. Mais déjà son amant reprenait la paroles, les mettant en situation. Feuillemalice regarda Saskia faire sa démonstration qu'elle trouvait ingénieuse. Ce fut ensuite au tour de Tal, puis de Mina. Les réponses de cette dernière la firent sourire et elle s'imagina le soldat les pieds en feu et le nez cassé tout sanguinolent... Elle ne faisait pas dans la dentelle !

Bon en même temps elles n'étaient pas là pour ça. La première réponse de Enora aussi la fit sourire, c'est sûr que c'était le point faible de l'homme... Après il fallait que ça soit atteignable et si l'homme était en armure... La suite était plus intéressante et la jeune femme tenta de visualiser la figure. Puis ce fut à son tour. Tout le monde avait déjà émis des hypothèses et elle ne savait pas trop quoi rajouter de plus. Elle réfléchit donc un instant :

-Hmmm... Si le gars n'a pas d'armure, je lance mon coude en arrière fort pour lui couper la respiration et me dégager. Si la personne est en armure... Je lance mon bâton en arrière en poussant la tête pour qu'il soit atteint à la tête, en espérant l'assommer ?

Moui, y avait sûrement plus efficace, mais pour l'instant rien d'autre ne lui venait. Elle attendit donc la suite.[/justify:2wmm70p3]
Titre: Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
Posté par: Fitz le 03 juin 2014, 10:00:53
Toutes semblaient s'amuser avec leur nouvel équipement, et c'était finalement le principal dans l'affaire. Le lieutenant quand à lui écoutait patiemment les réponses qu'on lui donnait, allant de la plus complexe à la plus simple. Elles avaient l'air motivé, et cela plaisait à l'ancien mercenaire.

Une fois que toutes les proposition furent faites, le lieutenant se leva, et décida qu'il était temps de mettre fin au suspense.

 "Vous avez toute de l'idée, et c'est assez plaisant à entendre. Mais une seule d'entre vous dispose de la réponse"

Il s'approcha de Saskia.

 "Vous êtes particulièrement à l'aise avec votre nouvel équipement, cela me fait plaisir. Et votre tactique peut parfaitement marcher, si l'homme a été assez idiot pour vous ceinturer avant de vous désarmer."

Adressant un clin d'oeil à sa reine, il passa ensuite à Tal

 "Toi aussi ton idée est bonne, mais justement au vu de ta taille, il t'est difficile de te tirer de l'étreinte d'un homme bien plus costaud que toi, et encore plus de libérer assez tes mains pour t'en servir!"

Il effleura l'épaule de Feuille avant de répondre à la jeune femme.

 "Le problème de ta technique est la même que les précédentes. Imaginez toute un instant, que c'est un homme comme moi qui vous ceinture. Si je sers réellement de toute la force dont je suis capable, pensez-vous pouvoir bouger les bras ne serait-ce qu'un instant?"

Quant à Mina.

 "Le feu à ses chausses, tu t'approchais de la réponse, car c'est bien dans cette zone qu'il faut viser, et Enora a la bonne réponse"

Il adressa un sourire amicale à l'adolescente avant de continuer.

 "Il y a trois détails important dans cette tactique: N'importe qui peut la faire, vos pieds atteignent toujours le sol et cela ne dépend donc jamais de votre taille. Votre talon est une des parties de votre corps les plus dures et solide possible, et surtout la vitesse que vous pouvez donnez à un coup de talon est absolument étonnante. Pour finir, une des parties les plus douloureuse et fragile du corps humain se trouve entre les orteils et le reste du pied, souvenez-vous de la douleur lorsque votre orteil se prend dans le coin d'une table... Imaginez cela multiplié par 100 si votre orteil se brise en mille morceaux à l'impact. Si jamais vous frappez de toutes vos force avec votre talon pile à cette endroit, vous avez toutes les chances de casser un os. Et croyez-moi quelque soit votre agresseur il n'aura d'autre choix que de desserrer son étreinte. C'est un réflexe humain. Et alors vous pourrez enchaîner avec les techniques que vous aviez toutes prévues à la base. Ce coup à l'avantage d'être extrêmement facile à mettre en place, et à exécuter. Il ne demande en rien une connaissance ou une tactique particulière. Juste une jambe et un talon au bout."

Il se rapprocha d'une table, et continua son enseignement.

 "Dans l'idée vous devez toujours vous dire que vous devez "casser" ou "broyer" quelque chose de fragile, et pour cela vous devez connaitre les zones les plus douloureuses qui forcent un assaillant à vous laisser. Nous venons de voir le pied. Une de vos camarades a proposé les bourses, zone douloureuse si il en est, mais il y en a d'autres. Avez-vous une idée d'autres zones qui peuvent être viser pour infliger des dégâts directs, rapidement, et efficacement ?"

Et alors qu'il posait sa question, l'homme présenta ce que le jeune garçon avait emmené un peu plus tôt. Plusieurs cadavres de lapins, 1 par personne présente à son cours, étaient déposés sous la cloche.


 "Autre question. Supposons que vous ayez chassé ces bêtes afin de vous nourrir. Vous êtes seules perdues en mission, ou tentant de survivre en campagne, voire même ici cachées dans le palais, à tenter d'éviter l'ennemi. Que pouvez-vous récupérer du cadavre des ces animaux qui peut vous être utile?'

Il se pencha un instant, et déposa sur la table plusieurs couteaux de grande taille, un par cadavre, un par élève.
Titre: Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
Posté par: Héraut Saskia le 06 juin 2014, 15:33:20
Saskia n'aurait jamais pensé que frapper le pied d'un adversaire serait réellement efficace en temps de guerre. L'explication de Fitz se tenait, bien entendu, et en y réfléchissant...

*Tu cherches trop compliqué, Saskia. Va au plus simple, comme il le dit, et pense à des situations quotidiennes qui te gênent.*

Grâce aux lumières de son Compagnons, et aux paroles de Fitz, Saskia chercha des endroits qu'elle pourrait facilement attaquer pour gêner un assaillant. Le fait de "casser" ou "broyer" une partie de l'anatomie de son adversaire la gênait profondément, aussi proposa-t-elle des solutions moins expéditive :

 - Les yeux ou la gorge ? Un coup sur le devant de la gorge, pour couper le souffle, pourrait sans doute le faire suffoquer, et jeter de la poussière, terre ou sable dans les yeux est profondément gênant.

Elle s'apprêtait à faire d'autres propositions, mais fut stoppée net par ce qui apparut sous la cloche. Saskia détourna aussitôt le regard et plaça une main devant sa bouche, luttant contre son estomac révolté pour ne pas vomir. Plusieurs fois, elle osa une oeillade, mais rien à faire, la vue et l'odeur de ses cadavres la révulsait. Elle secoua la main :

 - Désolée... Je crois qu'en territoire hostile, je deviendrai végétarienne... Et à choisir, si je devais me servir de ces animaux pour perturber mes ennemis, j'utiliserai les pièges qui visent à les capturer, eux... Ou bien je m'en servirai vivants contre des soldats affamés pour les attirer vers un piège...
Titre: Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
Posté par: Tallulah le 22 juin 2014, 22:36:35
Tallulah ne pouvait qu'acquiescer à la remarque de la jeune femme blanche. La « reine » en jetait ainsi, c'était indéniable. Et en plus, elle avait de bonnes idées, ça aussi, c'était indéniable, bien que l'enfant ne se sentît pas vraiment prête à toucher un homme ainsi. La moue de dégoût qui déforma son visage en attestait.

Elle hocha simplement la tête comme le Lieutenant confirmait ce dont elle doutait avant de répondre à sa question, à savoir si elle pouvait éventuellement bouger les bras. Ce n'était pas le cas et son idée tombait donc complètement à l'eau. Songeuse, elle réfléchit à sa question, non pas pour savoir si elle pouvait bouger, mais ce qu'elle pouvait faire d'autre, quoi que ça ne lui apparût pas directement. Et quand il évoqua la douleur que le pied de n'importe quoi rencontrant un coin de table pouvait provoquer, elle grimaça à nouveau. Ca oui, elle voyait bien, ses maladresses - ou faute d'attention plutôt - lui en donnaient une certaine expérience.

Quant à connaître les zones les plus vulnérables... Mince... Les anciens l'engueuleraient sans doute, s'ils savaient qu'elle n'avait absolument rien retenu de leurs cours. Elle n'avait jamais voulu faire du mal à qui que ce fût, mais elle devait bien admettre que les bruits de couloir n'étaient guère engageant et qu'elle n'avait pas vraiment envie de se retrouver six pieds sous terre faute d'avoir pu sauver sa peau. Elle était bien trop jeune pour mourir, n'est-ce pas ?

Bon, bon, bon. Est-ce qu'il y avait vaguement quelque chose qui pourrait éventuellement lui revenir ? La reine prenait la parole en premier pour répondre à la question de leur prof du jour, et elle hocha la tête, appréciant sa réponse. Elle avait sans doute raison. Brouiller la vue, c'était sans le moindre doute une tactique non négligeable. Couper le souffle, aussi. La gorge donnait aussi un point de chute pour une lame assez intéressante, si tant était qu'on pût l'atteindre, mais vu sa propre stature, et vu que l'idée de faire couler le sang ne lui plaisait pas plus que ça, elle n'était pas très certaine de vouloir s'en servir.

Ils venaient d'évoquer les orteils, à l'instant, et l'enfant regarda ses mains. Ses doigts plus exactement. Et haussa les épaules, pas certaine de donner une réponse acceptable, mais le ridicule ne tuait pas, et elle avait déjà bien souvent été la cible de moqueries pour les bêtises qu'elle pouvait sortir, les choses qu'elle disait et qui tombaient à côté de la plaque, elle avait l'habitude, si on voulait.

« Les doigts ? Le nez peut-être ? »

Ca l'embêterait qu'on la prive de l'usage de ses doigts, elle ne pourrait plus essayer les instruments du Collegium, elle... Mais elle doutait fort que cette pensée-là fût pertinente, alors elle garda le silence à ce sujet. Et grimaça à nouveau devant les cadavres de lapins. Elle en avait vus d'autres, évidemment, mais a n'empêchait pas qu'elle n'aimait toujours pas vraiment ça. Quant à sa question... elle entendit la princesse répondre, et hocha la tête. Elle ne comprenait pas tous les mots - végé-quoi ? - mais préférait tout autant ne pas toucher à l'intégrité de ces bestioles et utiliser, comme elle le disait, les pièges... Quoi qu'elle préférât ne rien utiliser du tout, toujours, sauf qu'elle n'aurait peut-être pas trop le choix.

« Ca je sais pas. La fourrure, ça doit pouvoir servir s'il fait froid, mais je sais pas faire. Et je sais pas si autre chose on peut utiliser... »

Elle s'approcha pourtant, avisant l'état de révulsion assez visible de la « reine » et posant une main qui se voulait compréhensive sur son bras avant de retourner observer les cadavres, toujours songeuse. Mais non, rien à faire, elle ne voyait pas en quoi les os ou les organes à l'intérieur pouvaient être utiles.
Titre: Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
Posté par: Héraut Irmingarde le 23 juin 2014, 22:49:55
Bon, au moins, une personne du groupe avait eu la bonne réponse, sauvant l'honneur. Mina nota dans son crâne le conseil du pied, car c'était un excellent conseil, qui lui sauverai peut-être la vie.
Fitz posa une autre question, et après avoir écouté les propositions de ses camarades du jour, la jeune femme proposa:

"Le nez, ça casse vite et bien. Les yeux, si on a un objet pointu, on peut essayer de les crever."

Elle avait dit ça sur le ton de la conversation et c'était étrange de la part de quelqu'un qui n'aimait pas la violence. Mais elle aimait encore moins l'idée d'être agressée, voire tuée, alors, face au danger, elle savait qu'elle ne reculerai devant rien pour se sortir des ennuis. Au contraire de Saskia qui semblait d'une sensibilité extrême. La suite le prouva quand des cadavres de lapins furent amenés devant elle et que la Princesse Consort déclara qu'elle n'y toucherai pas. Saskia ne saurait jamais se protéger seule si elle raisonnait ainsi. Il faudrait qu'elle conseille à Beltran de la faire accompagner par un garde du corps.

Bon, des lapins morts, ça ne l'enchantait pas non plus. Mina fronça le nez en s'approchant, et essaya de réfléchir à l'utilité de l'animal.

"La fourrure, on en ferait pas un manteau mais je suppose que ça peut sauver quelques doigts de pieds des engelures, en plein hiver. La graisse peut servir à faire un feu. Les os de lapins sont fin et facilement cassable, on peut en faire des projectiles, des armes. Est-ce que les boyaux peuvent servir de corde pour faire un arc, je ne sais pas... Je suppose que les yeux peuvent être récupérés pour les lancer sous les pieds d'un adversaire pour lui faire perdre l'équilibre?"

Pouah, l'idée n'était pas vraiment ragoûtante!
Titre: Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
Posté par: Feuillemalice le 01 juillet 2014, 15:13:59
Une seule avait la bonne réponse ? Ah… Feuille regarda son amant démonter tour à tour leurs hypothèses, démontrant leurs failles. Effectivement, elles avaient encore à apprendre. Elle frissonna imperceptiblement alors qu’il lui effleurait l’épaule. Elle était sûre qu’il l’avait fait exprès… Un petit sourire naquit sur ses lèvres alors qu’il lui expliquait pourquoi sa technique ne pouvait fonctionner que difficilement. En effet, en s’imaginant bien ceinturée, il devenait alors compliqué de bouger le haut du corps. Restait le bas. Ce que confirma leur professeur du jour, en citant Enora comme « bonne réponse ».

Le coup de talon. Comme quoi hein, les orteils, ce n’était pas le premier endroit  que l’on pensait frapper alors que l’on se faisait attraper. Mais la Guérisseuse imaginait bien la douleur qui pouvait alors irradier du pied jusqu’au bout des doigts. Fitz leur posa une nouvelle question, enchaînant logiquement sur ce qu’on pouvait casser facilement et qui pouvait faire mal au point de pouvoir se sortir d’une attaque. Elle aurait dit les parties intimes de l’homme déjà en premier lieu… Mais Enora l’avait déjà évoqué auparavant. Puis les autres la prirent de vitesse et elle écouta les réponses. La Princesse consort évoqua les yeux ou la gorge, la petite apprentie barde, le nez et les doigts… Et Irmingarde surenchérit à son tour. Elle grimaça en réfléchissant alors que venait son tour.

-D’instinct, j’aurais dit aussi les yeux et le nez. Euh… je ne sais pas trop quoi rajouter en fait… La rotule, les poignets ? Mais il faut être plus euh libre de ses mouvements.

Subjuguée par le cours, elle n’avait pas vu l’aller-retour du jeune garçon et découvrit les cadavres de lapins sur la table. Elle eut une très légère moue, mais des cadavres, elle en avait déjà vu et des pire que ça… C’était des lapins là au moins, pas un enfant… Mais elle comprenait que lorsqu’on n’avait pas « l’habitude » on pouvait être dégoûtée. Même si on ne s’habituait jamais vraiment à la mort. L’idée de Saskia n’était pas bête, même si l’apport en protéine pouvait être important en temps difficile. Quand on avait vraiment faim, on mangeait. Tallulah avança l’idée d’utiliser la fourrure mais sans préciser plus. Mina développa et Feuille apprécia la possibilité d’utiliser la fourrure pour les doigts. Avoir des mains en état de fonctionnement c’était important, surtout en milieu hostile. La parole arriva à elle.

-La viande pour récupérer des forces… Mais il faut la consommer rapidement, sinon elle pourrit et peut nous rendre malade. J’aurai aussi pris les petits os pointus pour en faire soit des projectiles, soit des armes de proximités… Pour crever les yeux par exemple. En fait Irmingarde a dit le principal je crois. J’aurai aussi évoqué la graisse s’il y en a.

Quant aux yeux… Outre l’effet glissant, elle imaginait le choc que ça pouvait avoir sur des assaillants de voir des yeux rouler vers eux. Après tout, des yeux tous seuls, on ne voyait pas directement que c’était des yeux de lapins… Elle regarda alors les lapins morts. Puis les couteaux. Hum. Ils allaient apprendre à dépecer ?
Titre: Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
Posté par: Fitz le 01 juillet 2014, 21:00:41
Bien, les filles restaient concentrées, et malgré quelques moues à la vue des lapins, la plupart semblaient quand même vouloir continuer à apprendre. Il commença à fouiller  sous le meuble en acquiesçant à chaque réponse donnée.

  « Bien, viser le nez est une excellent idée. Tal vous avez particulièrement raison pour les doigts, un doigt qui traîne est très facilement cassable surtout si il est plaqué contre une surface dure.  »

Le professeur continuait à fouiller en continuant son exposé.

 « Irmingarde, vos doigts sont assez pointus pour des yeux, pour peu que vous ayez le courage de les mettre à l’intérieur. Mais oui les yeux sont une cible facile, et comme dit Saskia, si vous n’avez pas d’objets pointus, des pierres ou du sable fera parfaitement l’affaire, vous laissant le temps de vous redresser et d’adopter une nouvelle stratégie. »

Il se redressa ayant visiblement fini sa fouille archéologique dans le fond de son établi.

 « Feuille tu as raison aussi, les articulations en général font une cible de choix. Elles sont indispensables au bon fonctionnement de tout être humain. Un coup bien placé dans un coude qui se retourne, ou un genoux, rendra la poursuite de votre adversaire nettement plus difficile. Mais il faudra pour cela pouvoir frapper avec suffisamment de forces »

Il prit un des couteaux, attrapa un lapin par les pattes arrières, le tendit devant lui, et d’un coup sec l’ouvrit en deux, du cou jusqu'aux pattes arrières. Le geste était sur, mais il avait pris le temps pour que ses élèves puissent bien voir le mouvement. Il n’avait pas appuyé trop profondément, juste assez pour que l’animal s’ouvre sans endommager l’intérieur.

 « Pour ce qui est de l’animal, je me doute que cela sera difficile pour beaucoup d’entre vous. Mais être végétarien est un luxe que vous ne pouvez-vous permettre en temps de guerre j’en ai bien peur. Et un collet pour lapin ne sera jamais assez important pour piéger un ennemi, mais je vous enseignerai aussi à poser des collets cela sera utile. »

Il plongea rapidement sa main à l’intérieur du cadavre de l’animal, en sortant avec dextérité toutes les parties molles. Montrant à chaque fois le geste et ce qui sortait de l’animal à ses élèves d’un jour. Et vérifiant aussi à chaque fois qu’aucune d’entre elles n’étaient en train de tourner de l’œil.

 « Vous devez apprendre avant tout à les vider, Feuille a mentionné l’âge de la viande qui pourrie vite, elle a raison, mais il y a aussi le fait que tout n’est pas mangeable dans l’animal, et il serait idiot d’avoir survécu à l’ennemi, et de mourir car vous avez attrapé une saloperie en mangeant un truc avarié vous ne trouvez pas. Vous devez apprendre à vider son estomac, ne pas manger les abats, savoir n’en laisser aucune trace pour ne prendre aucun risque. Je sais que c’est assez dégoûtant, mais autant commencer par cette partie de la survie, comme ça on n’y reviendra pas.»

Il avait vu des soldats bloqués par la courante car ils avaient bouffé des animaux crus sans préparation, il préférait épargner cette image à ses jeunes recrues.
D’un geste précis, il étala les boyaux sur la table, et sorti quelques petits os qu’il mit à son tour devant lui. Puis il déposa le reste du lapin juste à côté. Parfois Fitz se disait qu’il aurait pu être chasseur de papillon à son compte, ou compteur de nuage, au lieu de ça il dépeçait des animaux devant des jeunes femmes, certaines n’ayant même pas encore vu le loup…. Et cette fois il ne pensait pas aux animaux.

Et alors qu’il continuait de parler, sa lame se glissait avec précision écartant la peau et la fourrure de la carcasse.

 « Vous avez toute raison. Les os font une superbe arme de secours, petits, que l’on peut facilement taillés, utilisés comme projectiles,  dans les yeux de votre victime comme suggéré par Irmingarde tout à l’heure, ou simplement comme pièges, ils peuvent vous sauver de situations délicates quand vous n’avez aucune arme à portée de la main. La fourrure et la peau comme vous dites, peuvent protéger certaines de vos extrémités du froid. On ne pense que rarement à protéger ses doigts et ses orteils, c’est l’erreur principal des gens acculés et seuls en forêt. Et entre vous et moi, il est plus évident de vider et dépecer un lapin, que de devoir vous découper vous-même un bout d’orteil à cause d’une engelure mal ou pas soignée. Enfin après c'est votre choix... Si vous préférez les lapins à vos extrémités je ne peux pas vous en empêcher. »

Du bout de son couteau il désigna les boyaux.

 « Mais vous avez oublié l’élasticité et l’intérêt de ces restes. On ne pourra pas en faire un arc avec, il faudrait tuer un animal bien plus gros que ça Irmingarde, pour l'instant on se contentera de chasser le lapin, mais des boyaux bien vidés, peuvent vous servir pour nouer des pièges, poser des nouveaux collets, remplacer de la corde dans certains cas, vous pouvez même justement les utiliser pour vous aider à projeter les os de l’animal. La seule limite reste et restera toujours votre imagination. Par exemple, prenez le crâne du lapin, et quelques petits os, accrochez les à un boyau à l’entrée de l’endroit où vous vous cachez, assez proche pour en entendre le bruit, si vous préparez bien votre piège, le bruit des os qui s’entrechoquent vous permettront de savoir quand une personne tente de s’introduire.»

joignant le geste à la parole, il noua avec dextérité plusieurs petis os à l'estomac de l'animal, les faisant teinter joyeusement.

  « Des boyaux peuvent vous servir à pendre et cacher certains objets en hauteur à l’abri de certains animaux. Ou même de vos ennemis. Autre exemple, un lapin que vous venez juste de tuer, encore chaud, peut réchauffer rapidement vos mains pour peu que vous les mettiez dans son cadavre. La graisse quant à elle… Et bien oui en théorie cela peut alimenter un feu, mais cela lui donnera une couleur facilement reconnaissable, et provoquera une fumée que l’on préfère généralement éviter en territoire ennemi, par contre la graisse est très pratique, en l’appliquant sur une brûlure, ou une blessure suintante, elle calme la douleur, et facilite aussi la cicatrisation.. Et si vous avez un peu de courage, vous pouvez même l’enflammer à même votre peau pour vous permettre de cicatriser une plaie béante. »

Il déposa le couteau, et la peau devant les jeunes femmes. Récupéra un chiffon sous l’établi, et commença à se laver les mains.

 « Bien vous avez chacun le vôtre, montrez-moi donc comment vous ouvrez cet animal. Ne vous inquiétez pas, vu leur état ils ne devraient pas vous mordre. Par contre les cuisines étaient censé les servir au repas de ce soir, donc si vous pouvez ne pas trop les massacrer, sinon les cuisinières vont me tomber sur le râble, et j’ai peur que ce ne soit moi le menu de ce soir. Pendant ce temps-là je vais préparer les éléments pour apprendre à faire un feu. »

Et alors qu’il se penchait pour récupérer des éléments sous sa table, il se redressa subitement jetant un regard à Irmingarde.

 « Et je préviens que pour l’atelier suivant on ne triche pas »
Titre: Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
Posté par: Héraut Saskia le 06 juillet 2014, 00:30:30
*Ce n'est rien, Saskia. Tu as déjà vu pire, à Sironis.*
"Ce n'est pas parce que j'ai vu les restes d'un carnage que je dois être prête à éventrer... un lapin."


Plusieurs fois, Saskia ferma les yeux, les lèvres tremblantes, son estomac dansant quelque chose de trop endiablé pour être humainement tolérable. Ses épaules se secouèrent de quelques frissons de dégoûts, mais promis, elle tentait d'être attentive au moins à la théorie.

*La théorie ne suffira pas sur le terrain, Saskia. Concentre-toi !*
"Je ne te connaissais pas un tel sens de l'humour, Antéa ! C'est facile de n'avoir que du grain ou du foin à manger... Je devrais m'y mettre, tiens, c'est pas bête..."

*Saskia ! Ne dis pas de bêtises ! Allez, écoute Fitz ! Tu vas devoir appliquer ses cours, à un moment ou un autre.*

Et cette idée répugna un peu plus la jeune fille. Voir le cadavre être remué en tous sens était déjà difficile. Quand Fitz prit un couteau et parla de vider la bête, son estomac se figea. Et quand il plongea la main dans les entrailles du lapin pour en sortir des tas de choses trop sanguinolentes, Saskia se détourna pour cracher la bile qu'elle n'avait pas réussi à retenir, et toussa.

"Tu es sûre que je vais devoir faire la même chose ?"

Quand elle reprit position pour observer ce qui se passait près de la table, et écouter les explications complémentaires de Fitz, de nouvelles nausées lui tordirent le ventre. Saskia tourna les yeux, légèrement de biais, pour n'avoir qu'un bref aperçu de ce qui était désigné, et tenter ainsi de calmer son ventre. Même si tout ce qui se disait était loin de la réjouir. Saskia ne s'imaginait pas du tout disséquer un lapin, plonger ses mains dans un cadavre pour se réchauffer les mains, extraire des os pour en faire des projectile, et se servir de boyaux pour faire peu lui importait quoi. La reine coula un regard vers les carcasses encore intactes...

*Tu vas y arriver, mon Élue...*

Elle aimerait que son Compagnon ait raison... Saskia regarda chacune des autres filles présentes, leur laissant la priorité bien volontiers. Elle s'approche la dernière, son nez se fronçant à l'odeur du cadavre qui lui fait face. La main aussi tremblante que sa lèvre inférieure, elle prend le couteau, et tente de se donner du courage. Antéa essaye aussi de l'encourager, de la convaincre que ce n'est qu'un mauvais moment à passer. Finalement, Saskia pose le couteau sur la table et s'éloigne de quelques pas en secouant la tête :

 - Je suis désolée. C'est au-dessus de mes forces. Peut-être une prochaine fois. Je suis navrée, Lieutenant.

Saskia sent la déception d'Antéa en plus de la sienne. Et elle préfère détourner le regard pour ne pas affronter celui de Fitz. "Quel bel exemple tu offres à tes sujets, Saskia !", se morigène-t-elle intérieurement. Alors, au lieu de rester les bras ballants, elle se dirige vers Fitz et lui propose un coup de main pour préparer l'atelier suivant, essayant de cacher sa colère et sa frustration qui humidifient ses yeux.
Titre: Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
Posté par: Héraut Irmingarde le 10 juillet 2014, 20:49:36
Crever les yeux de son agresseur avec ses propres doigts? Eeeerk...
Irmingarde eut cette fois-ci la nausée rien qu'à l'imaginer.
Et la suite du cours n'allait pas arranger les choses. Tandis qu'il vidait un lapin avec un certain savoir-faire, Fitz déblatérait sur ce qu'il était possible de faire ou non avec les entrailles de l'animal. Et c'était plus ces explications qui la dégoutait que l'intérieur du lapin. Des lapins, elle en avait déjà vidé, ça, ça ne lui faisait pas peur. Mais la façon dont Fitz parlait des horreurs de la guerre et de la survie, sur le ton de la conversation, ça faisait froid dans le dos. Parce que s'il en parlait avec cet air dégagé, c'est qu'il avait déjà vécu ce dont il parlait et avait eu le temps de se faire à ces souvenirs.

Néanmoins, elle essaya de se souvenir de tous les conseils qu'il donnait. C'est sûr, si ça devait arriver, et cela arriverait, elle préférerai survivre en chassant la menace par une utilisation fabuleuse de son don plutôt que grâce à un crâne de lapin, mais quand sa vie est dans la balance, on ne fait pas la fine bouche non?

Sauf que de toute évidence, Saskia ne pensait pas la même chose. Elle vit sa royale amie blanchir dangereusement puis vomir. Et quand celle-ci prit sur elle en s'approchant de la table, elle était presque transparente.
Alors que Mina ouvrait son lapin comme on le ferait en cuisine, c'est à dire en essayant juste de le faire bien et surtout ne pas en mettre partout, Saskia recula devant le lapin mort et s'excusa, n'ayant pas l'air fière de fuir.
Sans trop réfléchir, Irmingarde posa son lapin et on couteau, puis rattrapa Saskia, l'attrapant par le bras:

"Saskia! Majesté!"

Elle avait utilisé son titre à dessin, pour la faire réagir, capter son attention.

"Saskia, tu ne peux pas refuser d'apprendre ça! Parce que, je te connais, avec la guerre qui arrive, tu seras un jour au devant du danger, tu voudras te battre pour ton pays. Mais tu as le devoir de rester en vie! Pour ton pays, dont tu seras un jour la Reine Consort, pour ton mari, qui a besoin de toi, pour ton Compagnon, qui t'a élu, et surtout pour tes enfants, qui ont besoin d'une mère!"

Elle savait que ses paroles étaient dures, mais il fallait qu'elle l'entende non?

"Ne prive pas tout ce monde de toi parce que tu n'as pas envie de dépecer un lapin" continua-t-elle plus doucement. "Ne réduit pas tes chances par délicatesse. Ca ne m'amuse pas plus que toi, pourtant, ca pourrait nous sauver la vie un jour. Et moi, je ne compte pas mourir sans m'être battu pour survivre, sans avoir essayé. Et je n'en attend pas moins de toi. Tu est une future Héraut Saskia, prouve-le! Prend conscience qu'un jour, ce ne sera pas du sang de lapin que tu auras sur les mains mais celui d'un homme!"

Elle appuya sur son bras pour l'emmener avec elle, sans l'obliger.

"Je te guide si tu veux, c'est pas difficile."

Elle récupéra son couteau, plus le lapin de Saskia et les lui tendit.
Titre: Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
Posté par: Feuillemalice le 17 juillet 2014, 15:15:44
Feuille écoutait avec attention ce que racontait Fitz. Elle nota chaque idée de défense dans un coin de sa tête, espérant que cela ressurgisse au bon moment. Par contre, elle grimaça à l’idée d’enfoncer ses doigts dans les yeux de quelqu’un, qui que ce soit. Elle n’avait fort heureusement jamais eu à le faire et pria pour que ça n’arrive pas. Un os, une flèche, une fourchette… Elle pourrait y arriver, mais directement avec les doigts ? Brrr.

A ce moment leur professeur se redressa et tout en continuant de parler, leur montra comment ouvrir le lapin. Sa façon de faire était intéressante, puisqu’ainsi on se concentrait aussi sur ses paroles et moins sur son geste. Elle le regarda sortir chaque partie intérieure de l’animal tandis qu’il expliquait ce qu’il leur fallait retenir. Puis il entreprit de dépecer le lapin. A la fois elle l’admirait de réussir à faire ça avec autant d’assurance, mais en même temps, elle savait qu’il avait vu / fait bien pire. Elle ne put s’empêcher de sourire alors qu’il expliquait l’intérêt de la fourrure. Il avait une manière de voir les choses bien à lui.

De ses yeux ronds, elle le vit réaliser en deux ou trois mouvement un genre de mobile macabre, qui effectivement pouvait avertir d’une présence… ou du vent ? Enfin, lorsqu’il parla de la graisse et de son utilité, elle se frappa le front mentalement de ne pas y avoir pensé. Elle était tellement obnubilée par la survie qu’elle en avait oublié sa formation initiale. Aaaah qu’elle se sentait cruche parfois ! La pauvre Saskia elle, n’avait pas survécu à la démonstration sanguinolente de son amant et avait le teint livide.

Voyant Mina et elle s’approcher de la table où étaient disposés les cadavres, Feuille vint également ouvrir le sien. Pour le coup, elle n’eut pas trop de mal à accomplir la tâche, elle l’avait déjà fait lors de son long voyage jusqu’à Valdemar et ouvrir un lapin ne lui posait pas tellement de problème. Cependant ce n’était pas non plus quelque chose qu’elle appréciait faire et si elle était contente que son geste eût été net et précis, elle fut soulagée d’en avoir fini avec ça et espéra passer vite à l’apprentissage du feu.

A ce moment, elle entendit Saskia s’excuser et Mina la rappeler. S’approchant des filles, tout en gardant un œil sur la petite apprentie barde, elle écouta la boutefeu lui rappeler son devoir de Héraut et elle espéra que ses paroles dures mais sages aideraient à faire passer le cap à la Grise. Elle posa également une main sur son épaule et lui dit :

-En tant qu’apprentie Héraut, vous devez faire des corvées, y compris en cuisine ? Et bien dites-vous que c’est simplement cela, de la cuisine, une corvée.

Certes, ça ne changeait pas le geste, mais l’image et le contexte seraient quand même plus doux. Elle chercha alors leur professeur des yeux, pour voir s’il viendrait à la rescousse. Même si Irmingarde semblait déjà avoir bien pris les choses en main.
Titre: Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
Posté par: Fitz le 31 juillet 2014, 08:22:11
Les réactions ne se firent pas attendre, comme Fitz s'en doutait. La plus virulente émana de Saskia, et Irmingarde prit les choses en main. Mais Fitz devait intervenir.

  "Saskia?"

Quand il fut certain que la jeune femme le regardait, le soldat empoigna son couteau de la main droite, et d'un geste vif entailla la paume de sa main gauche de part en part.

Des gouttes rouges s'écrasaient sur le sol vert et herbeux de leur zone d'entrainement. Il s'approcha de la jeune femme.

  " Je verserai mon sang aujourd'hui, et chaque jour qui me sépare de ma mort pour vous, pour ce que vous représentez....."

Il dépassa la jeune femme lui présentant son dos, et dans un geste rapide retira sa chemise. Devant les yeux de ses élèves s'étalaient ses entailles. Coup de fouets bien sûrs, mais aussi trace de poignards, impacts d'épée, trous de flèches (4 ou 5 il avait arrêté de les compter), il devait même y avoir des cicatrices de morsures, et bien sur la trace d'un couteau de cuisine, mais cela fait partie d'une autre histoire. Son dos était orné de ces horreurs, et la seule chose à laquelle il pensait, c'était qu'il espérait qu'il ne restait pas de traces des griffures de sa nuit précédente au collégium des guérisseurs....


  "...... Tout comme je l'ai toujours fait. Les idées que vous représentez, les préceptes auquel vous croyez, c'est pour eux que nous pauvres soldats nous versons notre sang."

Il revint vers la jeune femme, présentant un torse dans un état presque aussi triste que son dos. Attrapant son menton de sa main encore entière, il la força doucement à le regarder dans les yeux.

  "Le poids sur vos épaules, et sur celles d'Arthon est trop lourd, et je me sacrifierai ici et maintenant si cela pouvait l'alléger, mais ce n'est pas le cas. Chaque homme ici présent, donnera jusqu'à la dernière parcelle de son âme pour protéger votre famille, vos enfants, votre époux, et vous même. Vous incarnez notre combat, vous êtes le symbole des croyances pour lesquels on se bat. On se bat pour Valdemar, mais on se bat avant tout pour ceux qui représentent notre nation et ses principes: Vous. Alors...."

L'homme s'agenouilla chose qu'il n'avait pas faite depuis des années, et baisa la main de la jeune femme. Tel un chevalier prononçant ses vœux à son suzerain.

  ".... Ma reine, je n'ai aucun droit de vous supplier, et pourtant.... Ma reine... Je vous en supplie.... Faites en sorte de ne pas gâcher nos morts. Pour moi, pour  mes hommes, pour vos sujets. Pour chaque être qui aujourd'hui et demain, verra son sang versé sur la plaine... Ma reine.... Survivez."

Le soldat se redressa, tournant de nouveau le dos à la jeune femme, il remit sa chemise, avant de lui lancer un dernier sourire.

  "Et puis croyez-moi, si vous devez finir par manger le lapin, mieux vaut avoir enlevé les poils avant, sa gratte méchamment au fond de la gorge quand on les laisse. Et ca peut y rester pendant des jours, un véritable calvaire."

Il se frotta un instant le front, comme si il réfléchissait intensément puis se tourna vers ses élèves.

  "Ce sera tout pour aujourd'hui, vous avez toute vécu des choses difficiles, et le cours a été éprouvant pour certaines. J'aimerai pour le prochain que vous réfléchissiez au meilleur moyen de faire un feu avec le moins de fumée possible, et surtout une méthode pour qu'on puisse l'éteindre très rapidement. J'aimerai aussi si vous avez du temps que vous vous entraîniez à porter vos armes, il est important de s'habituer à leur poids, leur longueur, et leur maniement dans des espaces confinés. Enfin Feuille si vous pouvez procurer à chacune de ses dames des croquis d'un corps humains avec l'emplacement des principales artères cela sera vraiment d'une grande aide... On pourra vérifier si les croquis conviennent ce soir dans.. Enfin on pourra vérifier quoi."

Le guerrier rougissait comme une pucelle... Au départ de sa proposition il n'y avait aucune idée hors propos, mais ça c'était au départ....

  "Bien je vous libère pour la journée, rentrez vous reposer."

Il adressa un signe de tête à chaque élève, et un clin d'oeil à Saskia, avant de se retourner et de fuir les lieux de son crime.


[H.J: Je vous laisse répondre une fois chacun pour la cloture du RP. Merci à toute d'avoir participé, ce fut un plaisir :) ]
Titre: Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
Posté par: Héraut Saskia le 10 août 2014, 22:17:48
Raté... Saskia aurait aimé en vouloir à Irmingarde de lui faire un tel sermon. Pourtant, elle savait que son amie avait raison, au fond, de même que Feuillemalice. Elle devait le faire, ce serait sans doute vital, un jour. Pourtant, l'idée la révulsait trop, aujourd'hui. Elle était prête à le faire le lendemain, ou même ce soir s'il le fallait. Mais elle pensait avoir besoin d'un temps pour se faire à cette idée. Elle devait se préparer mentalement, sinon, nul doute qu'ils auraient à rendre un lapin fourré à la bile - et elle doutait que ce soit mangeable...

Elle hésita encore un peu, essayant de se convaincre que c'était une corvée de cuisine - où elle avait été une fois avant d'être gentiment mise à la porte - et qu'elle pourrait le faire avec l'aide d'Irmingarde. Elle pouvait bien lui faire confiance, non ?

Antéa s'apprêtait à dire quelque chose dans l'esprit de son Elue, et Saskia la sentit hésitante. Pas étonnant, puisque Fitz prit la parole, et fit à Saskia un discours qui lui donna des frissons - et les larmes aux yeux. Combien de fois eut-elle envie de se dérober, de fuir, de détourner le regard ? Jamais elle n'aurait imaginé que ce cours de survie ne vire de cette manière.

Jamais elle n'avait imaginé être une Reine aux yeux de certaines personnes, et surtout pas aux yeux des soldats qui étaient, dans leur grande majorité, bien plus âgés qu'elle.
Jamais elle n'aurait pu croire qu'on donne sa vie pour elle.
Qu'on ait oublié qu'elle avait été La Grande Peste.
Qu'elle était la fille de celui qui s'était tant battu contre les Hérauts et la Couronne.

Elle se pinça les lèvres pour réprimer ses larmes, mais pas une seule fois, Saskia ne détourna le regard ni ne rata le moindre mot prononcé par Fitz, Feuille ou Irmingarde. Elle en resta sans voix, tout du long, s'autorisant à peine un demi sourire quand Fitz conclut en lui conseillant de ne pas manger les poils du lapin.

*Alors, mon Elue... ?*
"Je crois que j'ai matière à réfléchir... Et à méditer.
*Et tu vas faire quoi, de ce lapin, après tous ces beaux discours... ?*
"Je suppose... qu'il ne pourra pas attendre ce soir ou demain pour être dépecé..."


Ils avaient tous joué avec une corde sensible, sans vraiment le savoir. Saskia doutait encore beaucoup d'elle - bien plus que ses détracteurs, sans nul doute. Elle regarda Fitz s'éloigner, lui adressant un simple hochement de tête pour le remercier. La boule qui s'était formée dans sa gorge était encore trop gênante pour qu'elle ne puisse parler. Alors elle se tourna vers Irmingarde, et inspira profondément.

 - Je... (elle se racla la gorge) Je veux bien que tu m'aides. Autant finir cette corvée, n'est-ce pas ?

Saskia devait se faire à l'idée qu'elle pouvait compter sur les autres. Elle avait beaucoup de gens dignes de confiance qui l'entouraient, et elle ne devait pas refuser leur aide. Et qu'il n'y avait aucune honte, même pour une future reine, à se faire parfois épauler.


[ HJ : merci aussi beaucoup =) ce fut un plaisir partagé ^^]
(PS : j'ai écrit cette réponse de tête dans le train, si quoi que ce soit ne va pas, n'hésitez pas à m'envoyer un MP pour que je corrige >< )
Titre: Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
Posté par: Héraut Irmingarde le 12 août 2014, 09:52:01
Convaincre Saskia d'apprendre à dépecer un lapin provoqua une certaine synergie entre les participants de ce cours. La réaction de Feuille fut normale, mais rien n'avait préparé Mina à celle de Fitz, qui arrivait encore à la surprendre.
Pudiquement, elle tourna la tête quand il retira sa chemise. Mais aussi rapide que fut son geste, elle vit tout de même combien son dos était lacéré.

Quoiqu'il en soit, cela fit son effet, Saskia finit par accepter l'aide de la jeune femme, et Irmingarde se fit un plaisir de décomposer un à un ses gestes, pour lui montrer. Elle ne la traita plus comme une reine, mais comme une simple élève à qui elle avait quelque chose à apprendre et l'ancienne DeFeriel fut capable de comprendre ce qu'elle lui expliqua.

Et d'un ton aussi naturel que celui qu'il avait prit pour se mettre à moitié nu, Fitz annonça la fin de son cours.
Mina salua les autres élèves et prit la direction du Collegium en priant pour que personne n'apprenne que le lieutenant de Beltran s'était déshabillé devant la Princesse Consort.
Titre: Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
Posté par: Feuillemalice le 27 août 2014, 16:24:12
La réaction de Fitz ne se fit pas attendre. Et ce dernier aurait pu être un grand acteur dramaturge en fait. Un vrai spectacle sur pattes à lui tout seul. Mais c'est ce qui plaisait à Feuille. Parce qu'en fait, il l'était malgré lui et devenait touchant dans sa démonstration de loyauté sincère. D'ailleurs cela eut l'air d'avoir l'effet escompté. Elle allait répondre à la positive à sa proposition de faire des croquis pour les autres femmes quand il sembla s'empêtrer et se mettre à rougir. Cela fit naître un sourire à la Guérisseuse qui acquiesça tout de même :

-Je dois en avoir en réserve dans mon bureau, j'y regarderai tout à l'heure et vous les aurez demain.

Bon faut avouer que l'allusion à peine déguisée avait fait monter le rose aux joues de la Verte, mais heureusement personne ne le releva, fort délicatement. Saskia décida finalement d'affronter ce qui lui faisait horreur. Un petit sourire naquit sur les lèvres de Feuillemalice qui admira la Princesse consort passer au-dessus de ses peurs. Une fois qu'elle fut sûre que la jeune femme allait pouvoir accomplir sa tâche, elle tourna à son tour les talons, se dirigeant d'abord vers son bureau pour ensuite aller les montrer et les faire approuver par un certain Lieutenant...
Titre: Re : [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
Posté par: Thalyana le 06 juillet 2016, 10:42:21
-RP CLOS-