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Messages - Thalyana

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Ailes des Hérauts / Re : Par les couilles du Dieu Soleil!
« le: 10 juin 2021, 11:12:22 »
«Tu me sembles aussi tout à fait normal, Isabeau, si ça peut te rassurer. Après tout, la jalousie, ça n'est pas obligatoire. C'est même mieux sans.»

Sans doute Thalyana avait-elle plus l'occasion que les deux autres de parler d'histoires de cœur et de couple. Et même si elle s'estimait mauvaise conseillère, les gens insistaient pour se confier à elle.

«On en est au concours de celle qui a le Don le plus chiant? Je vous ai parlé des problèmes d'une mère quand elle ressent, au milieu de la nuit, de l'humidité sur ses fesses, et qu'en fait, c'est la couche de son bébé? C'est un peu perturbant. Et je parle même pas de la gêne quand ça vous prend au milieu de certaines activités.
»

Elle aimait bien baisser ses boucliers quand elle profitait de son mari. Malheureusement, pour faire ça, elle devait s'assurer que ses deux enfants soient profondément endormis, voire absents de la pièce. Sinon, le moindre changement d'humeur de leur côté la sortait totalement de son activité du moment.

Si Thalyana comprenait les craintes d'Isabeau, elle voyait très mal Raimon tout plaquer pour une autre. Si vraiment il désirait mettre fin à leur union, il ferait les choses proprement. C'était un Héraut, après tout. Il était censé posséder une morale supérieure. Et si celle-ci lui faisait défaut, son Compagnon se chargerait de le rappeler à l'ordre.

«Et avec Enora, aussi, peut-être? La pauvre doit être mortifiée, si elle est amoureuse de Raimon. Même si je me doute que ça ne doit pas être ton soucis principal, là.»

Thalyana ne pouvait s'empêcher de penser à la pauvre jeune femme. Vu son caractère, ça devait être difficile pour elle. Elle était tellement honorable.

«Veux-tu que je prenne Montaro pour la soirée? Ça sera plus simple pour... mettre les choses à plat.»

S'engueuler avec un petit enfant n'était pas la meilleure des idées. Ni pour les parents, ni pour l'enfant.

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Collegium des Guérisseurs / Re : Broyer du noir
« le: 22 mai 2021, 10:59:35 »
«À Grand-Père? Non, bien sûr que non. Ça ne le regarde pas. Tout ce que te dis ici, tout ce qui se passe ici reste entre nous.»

Thalyana se demanda qui pouvait bien être cet homme, mais il était certain qu'il terrifiait Dyalwen, en tout cas à cet instant. Elle s'efforça de sourire manière rassurante, avant de revenir sur le sujet précédent.

«Tu reprocherais à l'homme avec la jambe cassée d'arrêter l'entraînement plus que deux décades?» Thalyana sourit. «Dyalwen, tu as vécu quelque chose d'extrêmement dur et traumatisant. Il te faudra du temps pour t'en remettre. Comme n'importe pour quelle blessure, pour n'importe quelle maladie, l'important est de respecter ton corps. T'entraîner risque de raviver brutalement des souvenirs que tu n'es pas en mesure de gérer. De la même manière que de courir sur une cheville blessée allongerait une convalescence, te battre tant que tu n'es pas prête ne fera que retarder le moment où tu pourras réellement reprendre du service.»

Pour Thalyana, cette discussion avait un air certain de déjà-vu. Pourquoi fallait-il que les Hérauts soient aussi têtus et absurdement dévoués? Ne pouvaient-ils pas entendre raison? Pensaient-ils vraiment que les Guérisseurs appréciaient de devoir se battre pour chaque médicament, pour chaque jour de repos?

En dernier recourt, Thalyana pourrait évidemment utiliser son autorité pour forcer la jeune femme à se faire soigner. Mais elle préférait éviter d'en arriver-là. Si la force pouvait se montrer utile pour quelques têtes de mule, dans le cas de Dyalwen, cela compromettait sans doute sérieux le lien thérapeutique.

«Dans l'idéal, j'aimerais aussi que tu passes quelques nuits ici, en observation. Changer de cadre peut parfois se révéler bénéfique. Nous en profiterons pour t'observer et décider s'il est nécessaire de te soumettre à des sessions de Guérison, ou pas.»

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Ailes des Hérauts / Re : Par les couilles du Dieu Soleil!
« le: 10 mai 2021, 06:23:22 »
«Je pense plutôt que chaque mariage est régi par des règles qui lui sont propres. Car la notion de fidélité, 'c'est assez flou. Pour certains, ce sera une fidélité du corps, d'autres du cœur, pour les derniers, de l'esprit. Du moment que personne ne se sent lésé... ce qui n'est évidemment pas le cas ici. Même si visiblement, Isa se sent plus flouée par le fait que Raimon ne l'ait pas avertie, plutôt que par le fait qu'il aille possiblement voir ailleurs.»

D'une certaine manière, la stupéfaction de Mina amusait Thalyana. Était-elle aveugle au point de ne jamais avoir compris la situation d'Isabeau? Visiblement oui. Pourtant, malgré sa propre inexpérience en la matière, il avait toujours été clair pour la Guérisseuse qu'Isa et Raimon s'étaient mariés avant tout pour des raisons familiales. Et que s'il y avait de l'amour dans cette histoire, ce n'était assurément pas de la passion. Mais évidemment, Thalyana n'avait jamais pu confirmer ses pressentiments. Et son manque de connaissances et surtout d'expérience sur les questions d'amour la rendait plutôt inapte à juger et aider les autres.

Thalyana manqua de s'étrangler avec son thé quand Mina, choquée, s'interrogea sur l'absence de désir d'Isa. Elle la dévisagea, mi-hilare mi-choquée. On n'avait pas idée de poser ce genre de questions! Pourtant, elle s'empressa de donner une réponse toute médicale pour éviter l'embarras à Isa.

«Tu sais, Mina, des gens qui n'ont pas envie, il y a en a plein. Le nombre de femmes, mais aussi d'hommes, qui viennent tout penauds trouver un Guérisseur pour lui demander de l'aide là-dessus... Ou juste pour être rassuré d'ailleurs. Si chez certains cette absence de désir est due des causes extérieures, chez beaucoup, c'est simplement leur manière d'être.»

D'ailleurs, Thalyana ne voyait guère le problème. On ne forçait pas à chanter des gens qui n'en avaient pas envie. Alors pourquoi en irait-il différemment avec le sexe?

Après cette réflexion interne pleine de bon sens, Thalyana tenta de revenir au sujet initiale de la conversation.

«Après, je comprends que tu le vives comme une trahison, mais une balade en amoureux, c'est... pas tout à fait te mettre des cornes, non? Et d'ailleurs, si ça se trouve - et bouché comme il est - il n'a aucune idée de ses propres sentiments, et dans sa tête, il passait simplement un moment avec une sœur de Cercle?»

C'était peu probable, mais certains étaient suffisamment bouchés pour ne pas réaliser leurs propres sentiments. Et ça arrivait bien plus souvent qu'on ne le pense d'être amoureux et de ne s'en rendre compte que trop tard.

Mina, par contre, ne semblait pas devoir se remettre des révélations du jour et posa une question qui amusa autant qu'elle gêna Thalyana. Et même si elle connaissait déjà la réponse à cette question, elle ne put s'empêcher de se demander ce qu'Isa répondrait.

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Ailes des Hérauts / Re : Par les couilles du Dieu Soleil!
« le: 06 mai 2021, 14:40:06 »
Thalyana était presque désolée de ne pas pouvoir soutenir Mina dans son effarement. Mais elle-même avait une vision assez pragmatique des choses. Elle avait entendu bien trop d'histoires aux issues toutes très différentes pour croire qu'il existait une vérité unique. Elle-même ne pouvait imaginer ce qu'elle ressentirait si Kalaid la trompait…ce qui était quasiment impossible, vu leur Lien. Et même s'il le faisait, leur relation ne pourrait guère en souffrir, tant elle était absolue et parfaite.

«Il me semble que le problème en général dans ce genre d'histoires, c'est surtout la rupture de confiance. Et en plus… Mina, je sais que c'est pas ton cas, mais en général, les Hérauts sont plutôt à l'aise avec ses choses là et ils ne s'embarrassent pas trop de morale rigide. Et ils ne sont pas les seuls. Tu sais qu'en moyenne, un enfant sur dix n'est pas de son père déclaré?»

Elle avait sorti ce nombre sans réfléchir à l'impact qu'il pourrait avoir sur la très puritaine Mina ou la très digne Isa. Dans les classes populaires, pourtant, c'était un secret de polichinelle.

Thalyana profita pour boire une gorgée de thé et grignotter un biscuit. Elle était toute prête à soutenir Isa, mais encore fallait-il que cette dernière soit au clair sur ses sentiments à elle. Or on en était loin.

Quand elle obtint par contre la réponse à sa question précédente, ce fut Mina à nouveau qui manifesta la plus grande indignation. Mais par contre, cette fois, elle était d'accord avec la boutefeu.

«Par contre je rejoins Mina concerant Enora. Elle était forcément au courant. Ce qui me fait me questionner sur ce que tu as vu. Car je connais mal Enora, mais assez pour savoir qu'elle est bien trop honorable pour son propre bien. J'ai cru que ta vision était assez graphique pour ne pas te laisser de doutes. Mais t'a-t-il "trompé"…» Elle mima les guillemets.«Ou ne parle-t-on ici que d'émotions et non d'actes? Que ce soit des tiennes ou les siennes, d'ailleurs.»

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Ailes des Hérauts / Re : Par les couilles du Dieu Soleil!
« le: 06 mai 2021, 11:26:32 »
Contrairement à Irmingarde, Thalyana prenait la situation avec flegme. Des gens qui en trompaient d'autres, c'était assez fréquent. Elle s'assit calmement, lissa soigneusement sa jupe et se servit une tasse. Elle attendit ensuite que Mina ait fini de s'indigner pour prendre la parole.

«Je vois...» Thalyana jeta un coup d'oeil à Mina puis à Isa. «Je ne sais pas trop comment dire ça, mais... Est-ce que c'est un problème? Je veux dire...» Elle se sentit rougir. «Tu es Héraut... et lui aussi. Enfin...je ne parle évidemment pas du fait qu'il l'ait caché. Mais...»

Comment dire à une amie qu'on s'était toujours interrogée sur sa relation avec son époux? Thalyana avait toujours eu l'impression qu'Isabeau n'était pas réellement amoureuse de Raimon. Certes, elle avait conscience de sa propre expérience faussait sans doute ses perceptions. Mais Mina, par exemple, malgré sa pudeur, montrait des signes assez clairs de son affection pour Beltran. Isa, par contre...

«Et on peut savoir qui est la malheureuse demoiselle qui va subir tes foudres?»

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Ailes des Hérauts / Re : Par les couilles du Dieu Soleil!
« le: 06 mai 2021, 09:50:54 »
Pour Thalyana, venir au Palais, et plus précisément dans l'aile des Hérauts, ça avait toujours quelque chose d'un peu exceptionnel. Elle n'y avait pour ainsi dire jamais mis les pieds du temps de ses études, et elle ne le faisait guère plus maintenant qu'elle était pleinement formée. Ses patients à elle n'étaient pas du genre qu'il fallait aller cajôler dans leur lit. Et avec deux enfants, elle n'avait que rarement le temps de prendre le thé avec des gens bien nés ou bien mariés.

Arrivée devant les appartements d'Isabeau, elle croisa Mina. Celle-ci n'avait pas changé, malgré son mariage avec un des meilleurs partis de la ville. Et d'après ce qu'elle voyait, la jeune femme n'était pas enceinte. Voulait-elle des enfants, d'ailleurs? Thalyana en doutait, sans trop savoir sur quoi se basait cette intuition.

Elle salua Irmingarde d'un signe de tête, puis un cri d'enfant se fit entendre. Blasée comme tous les parents, elle n'afficha aucune surprise et pénétra dans l'appartement, comme Isa les avait invité à le faire.

Un second cri, un juron plutôt, succéda bien vite au premier. Mais celui-ci émanait d'Isabeau. Et d'après son expression, elle l'avait lâché sous le coup d'une intense surprise. Qu'avait-elle trouvé dans la chemise de son époux?

«Plus qu'un fantôme, on dirait que…» Thalyana hésita un instant. «Est-ce du sang ou du rouge?»

Autant se montrer pragmatique dès le début. Ça n'en serait que plus simple pour Isabeau, non?

«Assied-toi. On dirait que tu vas t'effondrer.» Thalyana se dirigea vers la table basse et servit une tasse de thé qu'elle sucra généreusement. Elle la tendit à Isabeau. «Bois. Et raconte.»

Prendre les choses en main, elle savait faire.


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Collegium des Guérisseurs / Re : Broyer du noir
« le: 29 avril 2021, 15:21:10 »
Thalyana laissa à la jeune fille le temps d'assimiler ses paroles et d'en tirer les conclusions qui s'imposaient. Et sans nulle doute bénéficiait-elle des conseils avisés de son Compagnon, qui n'avait très certainement pas résisté à l'idée de participer, à sa manière, à cette échange.

Thalyana comprenait très bien l'envie de Dyalwen de refuser l'idée même qu'elle puisse être malade. Personne n'appréciait ce genre d'étiquette, personne n'avait envie d'être un patient. Mais refuser la réalité n'était pas option, quand on était Héraut. Trop de choses réposaient sur leurs épaules.

Enfin, Dyalwen sembla se résigner. Sa voix ne semblait pas très ferme et ses yeux brillaient.

«Faire? Il n'y a rien à faire, à part écouter ton corps, parler, pleurer et peut-être prendre la potion somnifère que je vais te préparer. Mais comprends bien qu'elle ne te sera d'aucun secours si tu ne fais pas ce qui vient avant.» Elle sourit doucement avant de tendre à Dyalwen un mouchoir propre - elle en avait une pile à disposition dans son bureau. «De mon côté, je vais demander qu'on t'exempte d'entraînement au combat pour le moment. Et je vais m'assurer à ce que tu sois entourée, par des gens conscients de ta situation. J'écrirai un rapport à Alemdar, évidemment. Pas sur ce que tu m'as raconté, mais sur les mesures que je pense nécessaires.»

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Collegium des Guérisseurs / Re : Broyer du noir
« le: 02 avril 2021, 07:39:47 »
Thalyana écouta attentivement le récit de Dyalwen. Il confirmait ses premiers doutes. Non, il allait bien au-delà. Il n'était guère étonnant que la jeune femme fasse de cauchemars, qu'elle panique, qu'elle soit dans un tel état de fragilité mentale. Mais d'une certaine manière, elle avait eu de la chance. Quiconque avait pris possession d'elle était doué, car il aurait tout aussi bien pu détruire son esprit en le faisant. Thalyana était encore prise de nausées quand elle repensait à la femme possédée qu'elle avait tenté de sauver, quelques années plus tôt. Ce qui restait de son esprit... mieux valait ne pas y penser.

«Je vois... Ça a dû être dur de vivre ça. Perdre le contrôle de son corps, de ses pensées, alors que normalement, c'est la seule chose qui nous appartient vraiment. Quand on est enchaîné, on peut au moins essayer de se débattre. Mais quand c'est par l'esprit qu'on nous tient, alors plus rien n'est possible. C'est l'impuissance la plus totale qui soit. Et ça n'a rien de honteux d'en faire des cauchemars. Ce qui tu as vécu était d'une extrême violence.»

La Guérisseuse avait l'impression - ou plutôt, c'était ce qu'elle percevait - que Dyalwen s'en voulait. Était-ce parce qu'elle s'était laissée prendre? Parce qu'elle faisait des cauchemars?

«Tu sais, ici, je vois passer toutes sortes de gens. Même si je suis spécialisée dans la Guérison de l'Esprit, j'ai passé bien assez d'heures à soigner les blessures et les bobos de tout le monde. Et s'il y a une chose que j'ai apprise, c'est que les blessures de l'esprit sont pires que celles du corps. Quand tu te casses une jambe, personne, pas même toi, ne peut douter de la réalité de la chose. Tout dépend de sa gravité, tu auras abondamment saigné, on t'aura recousu, tu auras une attelle, des pansements, des cannes. En te regardant dans la glace chaque matin, tu verras les preuves de cette blessure et tout le monde autour de toi aussi. Personne ne doutera de ta douleur, et personne - pas même toi - ne donnera de conseil stupide du genre: "essaie de courir, tu verras, ça ira mieux" ou encore "je suis sûr que si tu te forces un peu, ça guérira tout seul".» Elle sourit doucement. «Quand les blessures ne se voient pas, alors tout d'un coup, ce bon sens s'évanouit. Tout le monde - et surtout toi - doute continuellement de la réalité de cette blessure. À chaque instant où tu te sens mieux, tu te demandes: "et si j'avais tout imaginé? Et si j'exagérais?". Autour de toi, les gens, incapables de voir dans ton esprit, partiront du principe que tu vas bien. Et même si tu affiches plus clairement les marques de ta souffrance, ils t'arroseront alors de leurs bons conseils totalement idiots. Et peut-être le feras-tu toi aussi.» Elle se tut un instant, le temps d'accrocher le regard de Dyalwen. «Est-ce que tu irais dire à quelqu'un qui n'arrive pas à dormir à cause de sa jambe cassée qu'il a tort d'en parler à un Guérisseur?»

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Collegium des Guérisseurs / Re : Broyer du noir
« le: 02 mars 2021, 11:55:25 »
«Lorsqu'il a pris le contrôle?»

Thalyana avait parlé d'une voix très douce. Elle n'était pas certaine qu'on parlait bien ici de possession, mais dans le doute, elle préféra agir en fonction. Elle avait vu les séquelles que cela pouvait laisser sur un esprit, et ce n'était pas quelque chose à prendre à la légère.

«Donc, si je comprends bien, tu revis ce moment d'impuissance, quand...un homme en noir t'a maîtrisée? Physiquement? Mentalement?» Elle fronça les légèrement les sourcils. «Serais-tu d'accord de me raconter ce qu'il t'est arrivé pendant l'attaque, si bien sûr tu te sens prête? Sinon, peut-être pourrais-tu me raconter de manière un peu plus détaillée un de tes cauchemars? Parce que je dois avouer que je ne suis pas sûre de bien comprendre comment ça se passe.»

En fait, Thalyana avait de la peine à se représenter concrètement la situation. Et contrairement à la plupart de ses autres patients, elle n'avait pas pu entendre leur histoire de la bouche d'une tiers personne. Évidemment, si la jeune fille ne parvenait pas à s'ouvrir, elle irait interroger le Héraut du Roi, ou quiconque capable de la renseigner.

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Collegium des Guérisseurs / Re : Broyer du noir
« le: 04 janvier 2021, 14:58:05 »
«Enchantée, Dyalwen.»

Thalyana prit quelques instants pour observer la jeune femme. Tout en elle criait son malaise d'être ici. Sans doute ne rêvait-elle que de partir loin de cette pièce. Pourtant, si on l'avait envoyé voir les Guérisseurs, c'était que le problème était réel, car les Hérauts n'avaient pas la réputation d'être hypocondriaques.

Elle écouta attentivement les indications de la jeune femme, espérant pouvoir en tirer un premier diagnostique. Au moins, on ne parlait pas de chagrin d'amour ou autre drame habituel chez les adolescents du Palais.

«Tu attaques Tisia? Comment? Physiquement? Cela me semble compliqué. Mentalement? Et c'est assez fréquent d'avoir des sursauts de violence quand on est réveillé en sursaut. Ça n'a rien de surprenant.» Mais c'était rarement agréable, en effet. «Comme tu es une jeune fille intelligente et que tu as à tes côtés un Compagnon, je suis certaine que tu connais la cause de tes cauchemars. J'imagine que c'est lié à l'attaque du Palais?» Elle sourit doucement. «Tu n'es pas obligé de tout me raconter, mais peut-être cela te ferait-il du bien de t'ouvrir.»

Elle tenait le même discours avec tous les traumatisés. Elle savait à quel point parler était indispensable à la guérison, mais il était contre-productif de forcer les gens. Ils finissaient tous par s'ouvrir, avec le temps.

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Collegium des Guérisseurs / Re : Broyer du noir
« le: 26 octobre 2020, 10:00:46 »
La gêne de la jeune fille était palpable. Thalyana se demandait pourquoi une telle honte? Être malade n'avait rien d'honteux. Faire des cauchemars encore moins. Pensait-elle que devenir Héraut impliquait d'être surhumaine? Quelle idiote! C'était de cette manière qu'on se retrouvait avec des Hérauts au bout du rouleau, malades, blessés et incapables de continuer leur mission pour plusieurs décades.

«Ce sont des choses qui arrivent, quand on souffre de troubles du sommeil. Le Héraut Alemdar a bien fait de t'inciter à venir nous voir. C'est important de prendre soin de sa santé, et je suis ravie de voir enfin un Héraut qui l'a compris.»

Et tous les Guérisseurs le bénissaient pour cela.

«Tu disais donc: des cauchemars? Très bien. Ont-ils un thème récurrent ou bien sont-ils tous différents? Et est-ce qu'ils te réveillent, ce qui cause ton manque de sommeil, ou c'est parce que tu crains d'en faire que tu ne dors pas?» Elle sourit. «Tu ne m'as pas dit ton nom, d'ailleurs. Et notre différence d'âge n'est pas assez marquée pour que je t'appelle "jeune fille".»

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Collegium des Guérisseurs / Re : Broyer du noir
« le: 05 octobre 2020, 08:43:21 »
Thalyana classait la plupart der patients en deux catégories: ceux qui n'éprouvaient jamais aucune scrupule à déranger un Guérisseur, même pour une blessure mineur ou un simple rhume et ceux qui continuaient à s'excuser de déranger alors même qu'ils se vidaient de leur sang sur la table. Et contre toute attente, elle préférait les premiers. Au moins ceux-là ne tentaient-ils pas de cacher leurs problèmes à tout prix.

«Il n'y a aucune raison de s'excuser. C'est mon travail.»

S'excusait-on d'acheter du pain à son boulanger?

Thalyana récapitula le peu que la Grise lui avait dit.

«Tu as parlé d'un "on"… quel "'on"?» Elle sourit. «Tu ne dors pas assez, donc? Si c'est un problème d'insomnie, je peux évidemment te prescrire des tisanes calmantes. Mais je soupçonne que si on t'a envoyé à moi, c'est qu'il ne s'agit pas de cela. Alors dis-moi, pourquoi ne dors-tu pas assez?»

Thalyana soupçonnait que c'était lié à l'attaque sur Haven. Quoi d'autre, ces jours? Mais vu l'âge de la jeune fille, un chagrin d'amour était tout aussi probable, ou même un chagrin d'amitié. Elle avait vu des Bardes dépérir pour moins.

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Collegium des Guérisseurs / Re : Broyer du noir
« le: 28 septembre 2020, 09:36:01 »
La Guérisseuse Clara était une petite brune potelée et énergique, dont l'efficacité n'était plus à démontrer. Elle pouvait estimer l'état d'un patient d'un seul coup d'œil et c'était pour cette raison qu'elle était souvent celle sur qui on tombait en entrant dans la Maison de Guérison. Personne ne l'avait réellement assignée à l'accueil des malades, mais tout le monde appréciait qu'elle le fasse.

Quand elle vit Dyalwen entrer, son œil redoutable ne manqua pas de repérer les réticences de la jeune Grise à se trouver là. Une brève observation lui apprit que la jeune fille ne présentait aucune blessure ou maladie et le nom qu'elle demanda confirma ses soupçons. Elle acquiesça avec conviction, faisant danser sa lourde tresse brune.

«Bien sûr! Thalyana est dans la partie sud-est et il faut prendre le couloir là, puis sur votre doite puis...» Elle s'interrompit. «Vous savez quoi? J'ai quelque chose à aller chercher là-bas, du coup, je vais vous y emmener, ce sera plus simple! Cet endroit peut être un vrai dédale quand on ne le connait pas.»

Évidemment, Clara n'avait rien à faire dans le département de Charwin, mais elle avait le pressentiment que la jeune Grise en profiterait pour se "perdre" si personne ne l'amenait directement à la bonne soigneuse.


En théorie, Thalyana aurait dû être chez elle à s'occuper de son nouveau-né et à se reposer. En théorie, seulement, car l'attaque sur Haven avait mobilisé tous les Guérisseurs disponibles et continuait d'occuper tout le service de Charwin. D'habitude légèrement sur-occupé, celui débordait maintenant de patients atteints de cauchemars, d'angoisse et de crises de panique. Et Charwin n'avait eu d'autre choix que de rappeler toutes les personnes disponibles, y compris Thalyana. Celle-ci ne s'en plaignait pas. Bien qu'elle apprécie de rester chez elle avec Aldwin et Amalia, elle avouait sans peine que ses patients étaient moins prenants. Et Amalia adorait passer du temps chez sa marraine, laquelle avait mis à disposition sa nourrice pour Aldwin, les Dieux la bénissent.

La Maison de Guérison s'était vidée lentement au fil de la décade précédente, mais les patients continuaient d'affluer auprès des Guérisseurs de l'Esprit. Une fois leur corps réparé, il était plus que temps de guérir leurs peurs et les traumatismes. Cela renvoyait Thalyana à sa période sur le front. Elle n'aurait pas pensé revivre un jour pareille situation.

L'humeur plutôt sombre, elle referma la porte d'une chambre d'isolement. Son patient s'était enfin calmé et elle avait bon espoir qu'il puisse enfin dormir. Si tout se passait bien, on pourrait le détacher d'ici un ou deux jours et lui faire rejoindre une chambre commune dans une décade au plus.

Dans le couloir, Clara l'interpella.

«Ta patiente suivante est arrivée. Comme elle semblait un peu perdue, je l'ai guidée jusqu'ici... Bon. J'y retourne. Encore un bras cassé chez les commis de cuisine. J'aimerais bien que quelqu'un mette fin à leur défis à la noix! C'est mon troisième cette décade!»

Elle repartit dans l'autre sens, dans un froissement de tissus. Thalyana avisa enfin l'apprentie Héraut qu'on lui avait amenée.

«Je suis à peu près certaine que je n'avais pas rendez-vous avec toi.» Elle sourit avec douceur. «Mais ce n'est pas bien grave. J'ai fini ma tournée du matin, je suis donc libre. Suis-moi.»

Elle la guida jusqu'à une petite pièce aux murs d'un vert très doux, illuminée par une petite fenêtre donnant directement sur un buisson de lilas. Outre un bureau qui ne semblait pas énormément servir - à part peut-être à accueillir plusieurs gobelets vides et une théière à demi-pleine - une méridienne couverte d'une couverture en crochet et un fauteuil occupaient l'espace. Sur les petits guéridons on avait placé des bouquets de fleurs qui embaumaient la pièce. La pièce avait été refaite durant son absence et c'était avec plaisir que Thalyana avait investi les lieux, à son retour.

«Je t'en prie, assieds-toi.» Elle désigna la méridienne. Elle même prit place dans le fauteuil. «Alors... que puis-je faire pour toi?»

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Collegia / Re : Tirer les oreilles
« le: 29 août 2020, 16:21:03 »
RP CLOS

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Collegia / Re : Tirer les oreilles
« le: 29 août 2020, 16:20:41 »
- Allister -

Il arrêta la main de la Guérisseuse en lui saisissant le poignet et la regarda dans les yeux.

«Tu es triste pour moi ? C'est tout ? C'est que ton imagination n'a pas suffit à comprendre le monde que je te décris. Ton cher mari sera dépassé et pourra être tué par le premier venu. Tous ceux qui sauront qu'à présent, ils n'ont plus rien à craindre de l'élite et de leurs combattants, tu crois vraiment qu'ils continueront de courber l'échine pendant que vous les exploitez ?»


- Thalyana -
«Vous les exploitez? Allister, je vois mal comment je pourrais exploiter qui que ce soit. Je vis dans un petit appartement, que je n'arrive à payer que parce qu'il se trouve au-dessus d'un atelier. Je passe mes journées à soigner les gens. Gratuitement. C'est la couronne qui me paie, pas les gens qui viennent me consulter. N'importe qui se rendant chez nous sera soigné aussi bien qu'un membre de la noblesse. Nous ne faisons aucune différence.» Elle soupira. «Ici, à Valdemar, les gens ont confiance en l'armée, car elle n'a jamais été utilisée contre le peuple. J'aurais peur si je vivais dans un autre pays, sans doute. Mais ici...» Elle sourit tristement. «Personne ne fera de mal à l'homme que j'aime.»


- Allister -
Il dit d'un ton sarcastique : «J'admire ta confiance et je me réjouis que la réalité la mette à l'épreuve.»


- Thalyana -
Elle sourit.
«La réalité nous a déjà beaucoup mis à l'épreuve. Je ne m'inquiète pas tellement pour l'avenir.»

Elle soupira et le regarda d'un air doux.

«Tu dis que tu n'en as "rien à foutre" des gens qui t'ont blessé. Mais ta colère me dit le contraire. Si vraiment tu t'étais détaché de ce passé douloureux, ton ambition ne serait pas toute entière dédiée à leur faire payer, à les ridiculiser. Peut-être n'espères-tu plus voir de la fierté dans leur regard, mais tu te réjouis d'y lire de la peur. Et j'ai l'impression que cette colère te fait voir un ennemi en chaque personne que tu croises.» Elle baissa les yeux. «Je ne comprends pas ce sentiment. La vengeance... je ne comprends pas.»


- Allister -
Allister sentit sa colère grandir. Il ne savait pas exactement pourquoi. Probablement parce qu'elle osait remettre en doute ses certitudes ce qui, selon Allister, signifiait qu'elle n'avait rien compris. Il prit une voie douce et lui caressa le visage pour lui relever les yeux et que leurs regards se croisent.

«Tu as de la chance, Thalyana. Tu as su sauvegarder ta candeur et ta naïveté et ce sans payer le prix de cette innocence... Ne change pas, s'il-te-plait. Reste cette preuve vivante qu'on peut faire confiance aux autres et que nos seuls ennemis sont ceux qu'on se crée.» Sa voix changea alors et devint grinçante et ses doigts se refermèrent sur son menton comme les serres d'un rapace, maintenant son visage face au sourire malsain d'Allister «Mais surtout reste bien à l'abri dans ton petit écrin doré. Il serait regrettable que tu réalises que partager ta candeur stupide, c'est baisser sa garde et attendre l'arrivée inéluctable des coups de poignard, avec un sourire imbécile sur le visage.»

Il lâcha le visage de la Guérisseuse. «Ne me donne pas de leçons, tout ce que tu fais c'est montrer que tu ne comprends rien !»

Il dit cette dernière phrase avec un certain calme. Sa colère avait été dissipé partiellement par le fait d'agresser la Guérisseuse.


- Thalyana -
Thalyana n'avait pas peur d'Allister. Elle n'en aurait plus jamais peur, réalisa-t-elle. Pas maintenant qu'elle avait vu celui qui se cachait derrière le cynisme et les commentaires sarcastiques. Un enfant terrorisé, voilà ce qu'il était.

«Je ne vois pas ce que ma vision du monde vient faire dans tout ça, Allister. Je m'interroge, je te questionne, et toi, tu m'agresses. Je ne pense pas que j'essaie de te donner des leçons. J'aurais bien de la peine, après tout, je ne suis pas vraiment plus âgée que toi.» Elle eut un sourire triste. «J'ai l'impression que tu cherches à tout prix à me faire fuir. Tu veux me blesser pour que je m'en aille et que je te laisse tranquille.» Elle soupira. «J'aimerais juste parvenir à te comprendre, au moins un tout petit peu...»


- Allister -
«Et si je ne veux pas que tu me comprennes ? Tu m'as amené à manger, très bien, ton utilité à mes yeux a été remplie. Tes questions ne me servent à rien, tes interrogations me font perdre de l'énergie et du temps... pour être très explicite : Tu m'emmerdes, Thalyana.»

Sa voix était calme et grave. Il était épuisé.


- Thalyana -
«Pourtant...» Elle le dévisagea. «Pourtant, j'ai l'impression qu'au contraire, tu en as envie. Quelque part au fond de toi, tu en meurs d'envie, que quelqu'un te comprenne. Sinon, tu n'essaierais pas de "m'ouvrir les yeux".» Elle tendit une main, hésitante. «J'ai l'impression que tu as honte... Et que maintenant, tu essaies de me faire fuir parce que tu ne supportes pas de t'être laissé aller.»


- Allister -
Il se mit à pleurer d'épuisement.

«Putain mais qu'est-ce que tu me veux ? Pourquoi c'est essentiel dans ta vie de t'acharner sur ma carcasse. Pourquoi tu tiens tant à me retourner le cerveau ?»


- Thalyana -
Elle tendit une main pour lui caresser la joue.

«J'aimerais être ton amie, Allister. Je ne sais quel sens tu donnes à ce mot. Ni même si... enfin. Je ne peux pas te promettre de toujours tout comprendre, ni même d'être d'accord. Mais je te promets de t'écouter sans te juger et de taire tes secrets. J'apprendrai à lire la peur et la souffrance sous tes remarques caustiques, pour n'en garder que l'essentiel. Des fois, je te prendrai dans mes bras. Tu t'en plaindras, tu tenteras de me faire fuir, mais je tiendrai bon, parce que je sais que tu en as toi aussi besoin, parfois.» Elle s'interrompit et rougit. «Dieux! Ça ressemble à une demande en mariage.» Elle éclata de rire. «Je suis désolée. On me reproche toujours d'être trop sérieuse, et je réalise qu'ils n'ont pas tort!»


- Allister -
Allister ricana mollement.
«Pourtant, je trouve que tu as beaucoup d'humour...» Il reprit sa respiration un peu difficilement. «Ce que tu proposes était sans doute la plus honnête des absurdités que j'aie entendu de ma vie...»


- Thalyana -
Thalyana eut un sourire attendri.

«Au fond, tu es beaucoup moins méchant que ce tu penses, Allister.» Elle lui tendit un mouchoir. «Désolée, de t'avoir fait pleurer. Même si je sais, que, dans ton cas, c'était nécessaire.»


- Allister -
«Je ne suis pas méchant et ne pense pas l'être. Et tu n'es pas excusée.»


- Thalyana -
«Alors tu fais beaucoup d'efforts pour l'être, Allister. En tout cas avec moi. Et tu sais... je suis désolée, parce que je n'aime pas faire du mal. Mais je ne t'ai pas demandé de m'excuser.» Elle sourit avant de prendre le jeune homme dans ses bras. «Vas-y... là tu peux râler.»


- Allister -
Allister essaya vaguement de se débattre mais sa force était ridicule, il était tellement faible qu'un enfant aurai été capable de le maîtriser.
«Comme amie, tu es nulle.»
Sa voix était effectivement boudeuse.


- Thalyana -
Elle éclata de rire.

«Je sais... après tout, j'en viens à réclamer l'amitié d'un ingénieur irascible, c'est te dire à quel point je suis nulle.»

Elle le libéra et lui tendit la main.

«Il va falloir que tu m'aides à me relever, par contre.»


- Allister -
«À ce stade, c'est plus réclamer, c'est exiger.»Il soupira. «Je sais pas si je vais y arriver.  Je suis à bout.»


- Thalyana -
Thalyana prit appui sur la chaise derrière elle pour se redresser. Il lui fallut plusieurs essais pour parvenir à se remettre debout.

«Mhhh... ton repas est froid... J'imagine que ta machine peut pas réchauffer ton assiette?»

Le ton était sérieux, mais le grand sourire qu'elle affichait montrait bien qu'elle plaisantait.


- Allister -
Allister se remit également, à grand peine, sur une chaise. Il essaya de se relever et capitula rapidement. Il répondit faiblement à la boutade de la Guérisseuse.

«Si tu veux que je le fasse fondre, oui, je peux utiliser ma machine... mais ça sera plus mangeable.»

Il mangea un morceau du premier truc qu'il trouva sur le plateau et sentit qu'il n'avait même plus suffisamment de force pour ça.

«Bon... ben il y a plus qu'à espérer qu'un autre Guérisseur viendra s'inquiéter de ma santé... ou de ta disparition... parce que sinon, on va rester là jusqu'à ce que tu accouches... et j'ai aucune intention de jouer les sage-femmes.»

Allister rigola doucement à sa blague. Son rire n'était pas un des ricanements cyniques dont l'ingénieur avait le secret. C'était un rire différent, on aurait presque pu le qualifier d'enjoué et d'enfantin.

Allister reprit son souffle... et chuchota dans un sifflement : «Mal calcul...» puis il s'écroula sur la table de l'atelier, inconscient. Quelques instants plus tard, il se mit à gémir dans un sommeil agité.


- Thalyana -
Thalyana rit à la plaisanterie d'Allister. Il était très différent, maintenant. Était-ce toujours un masque? Se moquait-il toujours d'elle? Elle n'en avait pas l'impression.

Puis il s'effondra.

«Allister!»

Elle tendit la main pour le sonder. Et sourit. Il s'était endormi. Il était simplement épuisé. Elle le regarda dormir, veillant calmement sur son sommeil.

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