Auteur Sujet: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache  (Lu 13600 fois)

Héraut Saskia

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Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
« Réponse #15 le: 12 mai 2014, 20:41:34 »
[justify:ujymxptv]Danser...

Saskia n'aurait jamais imaginé que la danse puisse lui servir dans un combat. Elle fut prise de nombreuses sueurs et frissons en voyant Fitz "danser" avec sa hache. Un instant, elle se demanda s'il était devenu fou, suicidaire... Où s'il se contentait de faire le beau pour impressionner Feuillemalice - il fallait être aveugle pour ne pas voir la gêne et les sourires complices entre ces deux là...

*Et pourtant, quand tu y réfléchis bien...*

Antéa ne dit rien de plus, poussant Saskia à réfléchir par elle-même. Sans doute était-il possible, effectivement, d'éviter quelques coups avec certains pas de danse... Mais attaquer... ? La princesse consort inspira profondément : sans doute verrait-elle sur le terrain, durant l'entraînement. Pour le moment, elle se demanda comment les danses ennuyeuses de la noblesse pourraient lui être d'une quelconque utilité, et ce malgré la démonstration du lieutenant. Son regard se posa sur les armes présentées, écoutant d'une oreille distraite ce qu'il disait. De part sa fonction, sans doute devrait-elle commencer par des armes qu'elle pourrait dissimuler : couteaux de lancer, dague, ce genre de chose... Le bâton semblait simple d'accès, aussi, et très disponible, n'importe où. Pourtant, quand Fitz parla d'armes lourdes et de la possibilité de combiner ce genre d'arme avec son Don...

Saskia regarda ses mains : elle ne se voyait décidément pas sur un champ de bataille, à côtoyer la mort ou le danger. Pourtant, il fallait se rendre à l'évidence : avec la guerre de plus en plus grondante, même elle risquait de se trouver, à un moment, sur le terrain. Et si elle se devait de protéger ses enfants... Bref, elle devait apprendre à se battre, avec des tas d'armes.

*Ne sois pas trop gourmande, Saskia. Tu ne pourras pas soulever une hache comme celle de ton professeur, même avec toute la volonté du monde. Et apprendre les bases de plusieurs styles de combat différents... *
"... ne fera que m'embrouiller quand il faudra vraiment se battre. Tu as raison."


Une vague de chaleur lui provint de son Compagnon, tirant à Saskia un sourire. Carrant les épaules, elle s'approcha des armes disposées - par pur esprit de contradiction, elle tenta de soulever une hache. En vain, bien entendu. - avant de se diriger vers Fitz, un peu gênée :

- J'aimerai bien avoir votre avis... Je suppose que, de part mon rang, il me faut savoir utiliser des armes de petite taille afin d'en avoir constamment dissimulées sur moi. Mais ensuite ? J'ignore si j'aurai à me battre à dos de Compagnon, où sur un champ de bataille... Mais il se peut que j'ai affaire à des assassins, ou des envahisseurs, dans le pire des cas... Et que dois-je préférer, dans ce genre de situation ? Une épée ? Autre chose ?[/justify:ujymxptv]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Tallulah

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Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
« Réponse #16 le: 19 mai 2014, 15:55:07 »
[justify:e06v3a8k]Tal écoutait, avec l'attention vacillante dont elle disposait. Pour l'heure pourtant, ils avaient réussi à la capter et elle tournait la tête vers chacune des participantes comme elles prenaient la parole, avant de faire de même. La grise a l'air malade fut la dernière à se présenter, et elle tâcha de retenir son nom comme celui des autres... mais il y avait de fortes chances pour qu'elle en eût oblié les trois quarts dans cinq minutes. Elle retenait plus facilement certains détails plus ou moins inutiles, cependant. La grise était Hold, et la petite ne gardait pas un souvenir particulièrement agréable de son passage par leurs terres - bien qu'il ne fût pas particulièrement négatif non plus, juste... froid. Elle ne retint clairement pas tout ce que la jeune femme évoquait, juste qu'elle faisait du feu, ce qui la fascinait déjà alors même qu'elle n'en avait pas - encore - été témoin.

Leur professeur reprenait la parole, et son regard insistant sur elle l'embarrassa quelque peu - comme assez souvent, elle craignit d'avoir loupé quelque chose et d'avoir donc droit à quelque remontrance - mais le sourire qu'il lui adressa presque aussitôt dissipa une bonne part de ses craintes, et ses propos ne firent qu'accentuer cela. Danser et se battre, elle n'avait jamais imaginé que ce pût être des choses compatibles. Chanter encore moins. Elle ouvrit de grands yeux, manifestement toute concentrée sur ce qu'il disait, et plus particulièrement sur les gestes précis et fluides qu'il effectuait avec son arme imposante. Sa façon de parler d'elle la fascinait, cette « danse » qu'il exécutait plus encore. Et qu'on pût voir le combat comme autre chose qu'un acte de violence aussi. Au fond, c'était sans doute ce qui lui manquait. Associer ce qu'elle était censée pouvoir faire à ce qu'elle aimait faire, c'était sans doute ce qui avait manqué à ses premiers apprentissages...

Elle vit l'homme fermer les yeux et fredonner, se mordillant la lèvre pour ne pas associer sa propre voix de soprane à celle, de basse peut-être, du Lieutenant. La chorégraphie qu'il imposait à son arme l'émerveillait complètement. Et lorsqu'il récupéra après une sorte de roulade, sa hache bien en main pour rouvrir finalement ses paupières et la fixer, elle, directement, elle ne résista pas à l'envie d'applaudir. Quelques coups dans ses mains, avant qu'elle ne réalisât qu'elle était seule dans cette démarche, sans doute hors de propos, donc. Hum... Les lèvres pincées, les mains nouées subitement derrière son dos, elle garda le silence, tandis qu'il sifflait un jeune garçon, tout juste un peu plus âgé qu'elle, lui semblait-il. Soldat, déjà ? Elle ignorait qu'ici aussi, ils fussent capable de commencer à se battre si tôt...

Le choix de l'arme, malgré tout, la laissait perplexe. Avec quoi pourrait-elle danser, donc ? Elle ne risquait pas d'imiter la grise malade - mince c'était quoi déjà son nom ? - presque sûre de ne pas savoir viser correctement avec les armes qui semblaient lui convenir, à elle. Et ce que leur professeur disait sur le bâton et les lames courtes l'interpelaient - d'autant plus qu'elle fût à nouveau directement visée. Un grand sourire éclaira son visage comme il la désignait comme danseuse. Elle n'était certainement pas parfaite, mais elle aimait ça, et qu'on la qualifiât ainsi était le plus beau compliment qu'on pût lui faire.

Et puis les autres lui souriaient, et c'était un peu rassurant aussi.

Chacun semblait avoir plus ou moins trouvé son arme, quoi que la « reine » - elle ne s'était toujours pas faite à l'idée qu'il pût y avoir tellement de nuances de titres à son sujet - et elle partageaient leur indécision. Finalement, la petite fille laissa ses mains courir sur deux petites lames courbes qu'elle trouvait jolies. On ne se refait pas...

« Je crois je peux essayer 'danser' avec ça... C'est bien ? »

Il ne fallait pas lui demander d'être sûr d'elle sur ce point, tout de même...[/justify:e06v3a8k]
« Modifié: 01 juin 2014, 11:53:23 par Tallulah »
UC

Héraut Irmingarde

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Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
« Réponse #17 le: 19 mai 2014, 23:40:39 »
Il fallait bien admettre une chose: l'arme de Fitz était tout bonnement terrifiante. C'était simple, Mina n'avait tout simplement aucune envie d'imaginer le genre de dégât que le Lieutenant pouvait faire avec.
Puis elle vit danser avec et son petit numéro lui arracha un soupir. D'abord un soupir de regret, parce qu'il lui faisait penser à Elryk, l'espion meurtrier jongleur, avec qui elle se trouvait quand elle l'avait rencontré pour la première fois pour lui remonter les bretelles. Une seconde, elle eut un doute. Est-ce que Fitz avait été un complice d'Elryk? La seconde suivante, elle se morigéna, se disant que Beltran n'aurait pas fait confiance à Fitz s'il avait été soupçonnable de quoique ce soit, pas après avoir failli mourir à cause d'Elryk.
Mais son soupir était aussi amusé. Parce qu'à le voir faire sa star avec sa hache, il lui faisait définitivement penser à un enfant! Un enfant qui en amusait une autre, et la scène était adorable.

Puis il siffla et Mina eut l'impression que son cerveau allait exploser. Elle en gémit de douleur et lui lança un regard meurtrier.

"Je ne suis pas une dame, mais si vous tenez à faire amende honorable et vous comporter comme un homme bien élevée, pourriez-vous me rendre le service de ne plus siffler... plus jamais?"

Fitz continua son cours et Irmingarde grimaça. Elle n'aimait pas tellement être qualifiée de "pratique". Elle préférait nettement qu'on lui dise que son aide était précieuse. Et puis, elle n'appréciait pas non plus l'habitude qu'avaient pris les gens ces derniers temps de lui rappeler ô combien elle ne connaissait pas son don destructeur.
Finalement, elle s'approcha des armes et fit son choix en écoutant son intuition, attrapant une arbalète légère mais de taille honorable. Elle chercha quelques minutes comment la caler sur son bras droit dans une position qui lui semblait logique. Et avec un amusement et une impatience dont elle ne se serait jamais pensé capable, elle fit des tests, visant - tout sauf en direction des autres - des cibles imaginaires, adaptant sa vue comme elle le faisait avec un arc.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Fitz

Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
« Réponse #18 le: 20 mai 2014, 14:50:08 »
La hache sur l’épaule, le lieutenant se rendait compte que les sentiments de ses élèves étaient aussi différents que ce qu’il pouvait prévoir. Il regarda en premier Enora qui ayant déjà sa propre arme, forcément n’alla pas en chercher une autre. Cela lui semblait logique, lui-même n’arrivait pas à se séparer de son arme de lourdaud.
Toutes les autres faisaient visiblement leur choix excepté… Excepté la reine qui semblait bizarrement hésiter sur ce qui pourrait lui convenir. Quand elle posa sa question le lieutenant s’approcha d’elle.

« Vous permettez ? »

La question était rhétorique, le fait de participer au cours de Fitz impliquait une seule et unique chose : Laisser le lieutenant agir comme bon lui semblait. Il commença son inspection. Il fit le tour de la jeune femme, la regardant des pieds à la tête. Elle était menue, trop pour porter une arme à deux mains elle avait vu juste après son test, pourtant…

« Bien sûr de par votre rang vous devez apprendre à manier des armes dissimulables. Mais sur le champ de bataille ou face à une force d’envahisseur, ces armes ne vous seront d’aucune utilité. Je pense que nous devrions faire un mélange. Premièrement vous entraîner à ce que nous appelons les aiguilles. C’est l’équipement de prédilection des femmes de la noblesse, avec le poison. Facilement dissimulables dans une manche, ou même dans une coiffure, et particulièrement mortelles à courte et moyenne portée. Une aiguille bien lancée peut être aussi redoutable qu’un arc car bien plus précise. Et je ne vous parle pas des dégâts monstrueux que l’on peut rapidement infliger sur l’artère d’un ennemi qui serait déjà sur vous. Il est bien plus facile et rapide de dégainer et planter une aiguille dans le cou d’un ennemi, que de tenter de sortir une dague ou pire une épée de son fourreau. »

Il s’approcha encore un peu plus de Saskia, une idée folle venait de germer dans l’esprit du mercenaire.

« Pour ce qui est du combat sur un champ de bataille ou à dos de compagnon votre don me donne une idée légèrement… Vous allez comprendre. »

Il partit presque en courant derrière un râtelier d’arme, et en ramena une épée et un bouclier. Ce dernier posé à terre arrivait au niveau du cou de la jeune femme, de forme triangulaire, arrondi à son extrémité la plus fine, il était dans un métal extrêmement léger poli en son centre pour donner une forme de soleil décorative. Il le tendit à Saskia accompagné de l’épée une arme dont la lame longue semblait forgée pour trancher.

« Votre don, si vous parvenez à le maîtriser sur le champ de bataille, vous donne un avantage sans précédent face à l’ennemi, sans compter que votre rang fait que vous serez très vite la cible de nombreuses attaques.  Cette combinaison vous permettra de vous protéger, mais aussi de protéger vos sujets. Vous pourrez sans aucune difficulté bloquer une attaque venant d’un côté, et répondre de l’autre main. Vous pourrez même réussir à dévier des flèches et des projectiles. A dos de compagnon la longueur du bouclier permettra de protéger votre lié qui sera la cible prioritaire de l’ennemi. Et puis… »

Il adressa un grand sourire à la reine.

« … Franchement au niveau symbolique, une reine juchée sur le dos de son compagnon, levant bien haut son bouclier et son épée, avouez que ça en jette ! Ne vous inquiétez pas il est nettement plus léger qu’il ne semble, et d’une résistance à tout épreuve.»

Faire de Saskia un symbole protecteur aux yeux de son peuple. Voilà bien une idée à la Fitz. Mais le lieutenant était persuadé que les dons de la jeune femme lui permettraient de faire un fabuleux usage de ce duo d’arme.
Quand Tal fit son choix le lieutenant lui adressa un clin d’œil.

« Parfait ! L’agilité et la vitesse de vos capacités naturelles fera de vous une excellente combattante ambidextre ! Le combat en à deux mains demande une capacité à faire bouger chaque bras de façon indépendante, ce qui tout le monde le sait, est bien plus aisé pour des personnes sportives ou des danseuses. Ces armes vous iront comme un gant.»

Il était heureux, la plus jeune de ses élèves semblait avoir compris ce qu’elle voulait dire. Et l’enthousiasme dont elle avait fait preuve après sa démonstration prouvait qu’elle était aussi motivée que les autres. Il faudrait qu’il lui fasse faire des armes à elle, plus jolies que ces lames d’entrainement, mais il allait de toute façon devoir passer une commande d’armes assez importante pour convenir à chacune de ses élèves. Quitte à utiliser la cagnotte qu'il réservait pour les coup durs, et qu'il conservait bien à l'abris dans... Un pot dans sa chambre.

« Feuille le bâton est une arme parfaite pour toi. Tu dois te familiariser avec sa taille, apprendre à composer avec. Cela te permettra de rester à portée de tes ennemis tout en gardant une distance qui les empêchera de te toucher. »

Il s’approcha de la jeune femme, passant dans son dos, il mit le bâton sur le côté de feuille desserrant légèrement les mains de la guérisseuse sur l’arme.

« Tu vois quand tu le tiens ainsi chaque partie de l’arme est à distance égale tu peux donc sans difficulté tenir à distance des ennemis qui t’encerclent. En ne serrant pas trop fort l’arme tu peux la faire glisser vers l’avant ou l’arrière, et tu peux porter un coup sur un ennemi en le forçant à reculer. De plus pour une guérisseuse cette arme est idéale. C’est une arme défensive qui peut permettre de tenir, et sécuriser, une position où se trouvent des hommes blessés et incapables de se battre avec une facilité déconcertante.»

Quant à Irmingarde s’amusant à viser des ennemis hypothétiques le lieutenant se mit à rire de bon cœur, sans méchanceté. Autant de motivation faisait plaisir à voir.

« Faites attention avec ça Dam.. Pardon… Irmingarde, vous risqueriez de blesser quelqu’un.»

Il regarda un instant l’arbalète qu’elle avait choisie, et s’approcha d’elle. Il déplaça légèrement la position de l’arme sur le bras de la jeune femme, alignant le corps de l’arbalète avec les épaules d’Irmingarde. Il tira la corde enclenchant le mécanisme. Il désigna ensuite la partie de l’arme posée sur le bras de la grise.

« Cette partie s’appelle le Fût, vous devez faire en sorte qu’il soit toujours dans l’alignement de votre épaule pour être certaine de ne pas dévier votre tir. Celle que vous avez prise est de taille moyenne, mais je pense que l’on vous trouvera des arbalètes plus compactes afin de pouvoir vous battre avec facilité à dos de compagnon. Voir même en avoir une dans chaque main quand vous serez assez à l’aise avec l’arme. Apprenez à bien la garder dans l’alignement de votre bras. Regardez la cible là-bas, contrairement à un arc, l’alignement de votre bras doit être le prolongement de votre œil, et au bout de tout cela se trouve votre arme. Une simple pression sur la détente et le carreau la transpercera comme si elle était faite de papier. »

Le lieutenant s’éloigna un instant, et regarda la troupe. Leurs talents étaient étrangement complémentaires. Il avait face à lui la compagnie la plus improbable mais aussi la plus efficace possible. C’était un sentiment étrange de voir ces bouts de femme équipées comme si elles partaient à la guerre. Mais chacune pouvait sans difficulté combler les faiblesses de l’autre. Voilà qui s’annonçait finalement plutôt pas mal pour la suite.

Le lieutenant posa sa hache un instant.

« Mes dames vous voilà équipé comme à la guerre. Mais voilà la première question. Si un ennemi vous attaque par derrière, et vous enserre. Que faites-vous ? Quelle tactique ? Avec toutes vos belles armes, comment vous défendre de cette homme, ou femme, qui vous serre dans ses bras comme si il voulait vous briser contre lui ? »

Fitz s’assit sur le sol, le dos contre son tronc d’entrainement attendant la réponse à sa première question. Pendant ce temps-là un gamin apportait un drôle de plat couvert d’une cloche qu’il déposa sur une des tables d’entrainement.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
"Ça marchait vachement moins bien, un cerveau avec une hache au milieu." -Isabeau-

Héraut Saskia

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Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
« Réponse #19 le: 23 mai 2014, 23:23:38 »
[justify:cxc8phfq]"Vous permettez ?" Comme si Saskia avait le choix ! Droite, tendue, elle se demandait ce que son professeur observait ainsi, et le suivait du regard chaque fois qu'il passait devant elle. Dire qu'elle était inquiète était bien loin de la réalité. Antéa eut un petit rire dans son esprit.

*Tu t'angoisses pour rien, mon Élue. Il ne fait que t'évaluer.*

Et c'était bien le problème. Qu'allait-il voir, hein ? Il s'arrêta devant elle, et Saskia recula légèrement les épaules. Pour un peu, elle se serait mise au garde à vous... Des aiguilles et du poison... Effectivement, c'était l'arme favorite des Dames de la Cour. Quoi de plus plaisant que de voir quelqu'un se tordre de douleur et partir vomir tripes et boyaux sur une robe trop somptueuse ? A une époque, Saskia l'avait fait... Mais aujourd'hui, cette idée la révulsa. Des aiguilles ? Du poison ?! Alors qu'elle avait deux enfants à charge, deux enfants qui ne contrôlaient pas forcément tous leurs gestes - des gestes qu'elle ne pouvait pas prévoir ? Elle secoua la tête négativement, incapable de prononcer un mot. De toute façon, Fitz était déjà parti sur une autre idée, qui remplit Saskia d'effroi. Ses yeux exorbités regardèrent tour à tour le bouclier et la hache qu'elle n'avait pas réussi à soulever plus tôt.

Et pourtant, son petit discours fit son petit effet, au point qu'elle en hocha la tête, doucement, pour souligner certains points... Et sourit même quand il parla de la symbolique d'une reine sur son blanc destrier, protégée d'un immense bouclier et... et... et, sans doute, tranchant des ennemis de son épée. Cette dernière partie lui plaisait beaucoup moins... Le lieutenant interpréta correctement son regard, car il la rassura aussitôt sur le poids du bouclier. Avec une légère appréhension, Saskia prit finalement le duo d'armes, avec une pensée pour Irmingarde dont elle venait de voler l'idée, un peu honteuse. Tandis qu'il s'occupa des autres filles, Saskia commença donc à tenter à s'habituer à son équipement encombrant, à tenter des coups dans le vide avec son arme.

*Tu t'en sors plutôt bien...*
"Je vous sens moqueuse, Dame Compagnon."
*Non non. Je veux dire, pour quelqu'un qui n'a jamais touché à une arme, tu commences bien. Vraiment, Saskia. Et puis ça me plairait, de jouer au Compagnon de légende. Imagine-nous, telles que Fitz nous a décrites : ça ferait un superbe tableau, tu ne crois pas ?*


L'idée fit sourire la jeune femme, qui pouffa - et tenta de cacher son amusement derrière son bouclier, chose plutôt aisée...

C'est alors que Fitz s'assit contre un arbre et posa une question. Les bras ballants, la jeune femme tenta de s'imaginer dans cette situation. Les yeux fermés, elle imagina un ennemi derrière elle, sa poigne autour d'elle. Pour qu'une telle situation se produise, il fallait donc qu'elle ne soit pas à dos de Compagnon, et elle se mit donc en position, bras contre elle, bouclier presque planté au sol, épée au poing. L'instinct lui criait de se débattre, mais comme elle avait le temps de réfléchir, elle sut que ça ne servirait pas à grand chose. Donner un coup d'épée en travers de son buste, histoire de couper son ennemi sur les deux avants bras ? Un peu risqué, et pas sûr qu'elle puisse avoir assez d'élan - ni la possibilité de tourner son épée du côté tranchant...

Saskia ouvrit les yeux, et observa l'endroit où elle s'était arrêtée. Puis elle se pencha en avant pour planter son bouclier dans la terre, et pivota sur elle-même pour ramener son épaule droite contre le bouclier - elle dégagea son bras gauche, du coup -  et se colla si bien contre son bouclier qu'elle imaginait difficile que la personne la tienne encore. Et comme son épée était libre, elle pouvait attaquer, profitant même de l'élan de sa pirouette pour donner un coup plus fort. Un coup qu'elle mima avec une certaine retenue et appréhension.

- Comme ça, ça pourrait marcher ?[/justify:cxc8phfq]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Tallulah

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Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
« Réponse #20 le: 01 juin 2014, 15:34:23 »
Etrangement, l'enfant, elle, n'était pas terrifiée par l'arme du Lieutenant, ni par sa dextérité avec elle et les dommages qu'il fût sans doute capable d'infliger avec. Elle trouvait ça beau, sans se doutait qu'on pouvait la trouver adorable, ainsi admirative devant les prouesses de leur professeur. Comme elle était la seule à ainsi s'enthousiasmer, elle s'était sentie un peu fautive, et réfrénée aussitôt.

La grise malade avait vraiment l'air très mal en point, et le bruit semblait l'incommoder. Ok, elle allait éviter de chanter, alors... Et de parler trop fort avec trop d'enthousiasme. Enfin elle allait essayer. Mais c'était la première fois qu'on arrivait à l'intéresser quand il s'agissait de se battre alors c'était un peu difficile pour elle de rester calme.

Et puis il fallait bien avouer que c'était très intriguant tout ça. Surtout quand leur professeur se mit à tourner autour de la reine - hum - l'air pensif, puis qu'il voisa ses réflexions. Les aiguilles et le poison. Aiguille n'était pas forcément le terme qu'elle eût utilisé - mais à vrai dire, ce n'était pas un terme valdemaran qui lui venait à l'esprit - mais le concept lui parlait et elle hocha la tête, dans son coin, en se disant que ce serait sans doute bien pour la reine - comme si elle pouvait vraiment se permettre d'avoir un avis critique, hum - parce que ce serait plus facile à manier - si tant était qu'on faisait attention à ce qu'on faisait, ce qui n'était pas toujours son cas à elle, mais passons. Ce que Fitz disait, il lui semblait en avoir déjà entendu des bribes par le passé, mais comme elle n'était jamais très concentrée, elle ne s'attarda pas à cette impression fugace de déjà vu.

Ce qui marqua bien davantage son esprit, cependant, fut l'image décrite par le Lieutenant de la souveraine sur son Compagnon, armée comme il venait de les amener de son épée et de son bouclier. Dans son esprit, c'était comme une gravure dans un livre, avec la longue chevelure blonde de la reine au vent et le cheval blanc ruant.

« Waouh… »

Ca n'était pas très difficile de trouver des choses, finalement, pour rendre la fillette admirative, et clairement, le soldat y arrivait parfaitement. Elle sursauta presque, perdue dans sa petite imagerie personnelle, quand son « Parfait ! » sonore retentit. Pour un peu, elle eût pu lâcher les petites lames qu'elle tenait en main.

« Amb… euh… C'est quoi ? »

Elle n'avait pas trop compris, que le mot qu'elle cherchait avait explicité dans la suite de la phrase, finalement. Mais ça n'avait pas d'importance, les armes en question semblaient être bien pour elle, c'était ce qui lui importait, et tandis qu'il continuait à commenter les choix de chacun, elle inspectait les deux objets dans ses mains.

Et puis vint la question. Tal n'avait jamais eu à défendre sa vie ainsi, et elle resta songeuse un long moment. Elle était encore jeune, donc plus petite qu'un adulte moyen, et toute fine. Clairement, elle ne comptait pas sur la force pour se libérer de quelconque étreinte. Un instant, ses réflexions furent coupées par le garçon qui ramenait le plat couvert d'une cloche opaque, comme elle s'interrogeait sur ce qui pouvait se trouver en dessous. C'est quand Saskia reprit la parole, mimant la façon dont elle pensait pouvoir se dégager que la fillette reprit le fil de ses réflexions. Et puis comme personne ne reprenait après la dame blonde, elle prit la parole à son tour, un peu hésitante.

« Moi je suis trop petite pour me sortir des bras comme ça. Pas assez force. »

Elle avait fait tourner les lames dans ses mains, de sorte que les tranchants pointaient vers le bas, et non comme on tient une épée d'escrime ou un couteau de cuisine, signe assez clair que comme elle l'évoquait au début du cours, on avait déjà tenté de la former à l'usage de quelque dague - quand bien même ça n'avait pas été concluant à l'époque.

« Mais si j'arrive bouger un peu les bras, peut-être je peux utiliser ça derrière. »

Ou plus exactement, frapper vers l'arrière pour blesser son assaillant et le forcer à desserrer son étreinte sous le coup des lames qu'elle tenait en main, ce qu'elle mima à son tour, de façon plus ou moins convaincante. Elle appréhendait mal comment elle pût être entravée par les bras d'un agresseur quel qu'il fût. Et puis bon, l'étape suivante, elle ne savait pas trop, mais c'était toujours un début, non ?
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Héraut Irmingarde

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Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
« Réponse #21 le: 01 juin 2014, 22:49:41 »
Alors qu'elle s'essayait à l'arbalète, Mina entendait, dans son dos, le Lieutenant dispenser ordres et conseils. Il fallait bien reconnaître qu'il semblait parfaitement savoir de quoi il parlait.
Quand il vint vers elle et la mis en garde contre sa dangerosité potentielle, elle lui lança un regard surpris et provocateur:

"Ce n'est pas le but? Blesser quelqu'un?"

Bien entendu, elle avait compris le sens de sa remarque, mais avoir une arme dans les mains l'angoissait beaucoup, même si cela lui plaisait, surtout parce que ça lui plaisait, du coup, son angoisse rejaillissait sous forme d'humour noir et pince sans rire.
Elle écouta avec beaucoup d'attention ses conseils, ajustant sa position comme il le lui disait. L'arme était légère mais finirait par peser, à n'en pas douter. Et puissante. Tellement puissante que ça en était vertigineux. Et imaginer DEUX arbalète, oh nom d'un Kyree!
Alors qu'ils s'éloignait, elle continua à prendre en main son arbalète, appréciant les possibilités qu s'offraient à elle maintenant qu'elle savait comment la tenir correctement. Elle pourrait faire du dégât, tellement de dégâts... C'était écœurant et exaltant à la fois, plein de perspectives effrayantes et de promesses. Équipée ainsi, elle avait moins peur, un tout petit peu moins peur.

Quand Fitz leur demanda comment réagit au cas ou quelqu'un les ceinturerai par derrière, Mina dut d'abord calmer ses sueurs froides rien qu'à cette idée. Puis elle repassa dans son esprit les conseils que lui avait donné Beltran il y a très longtemps, mais aucun n'allait, car ceux-ci s'appliquaient dans le cas ou son adversaire la prendrait de front, par par derrière.
Elle finit par proposer:

"Un coup de tête en arrière, pour lui casser le nez?"

Elle avait bien conscience que cette technique ne marcherait que si l'assaillant  faisait sa taille, ce qui dans son cas était possible, mais dans celui de Tal assez improbable.

"Ou on recule, pour ne pas lui donner la possibilité de serrer plus fort, ce qu'il ferait si on essayait de fuir, non?"

Cette solution là lui semblait logique, même si l'idée de se coller plus à son agresseur n'était pas franchement pour lui plaire. Elle désamorça son stress en plaisantant:

"Ou bien je met le feu à ses chausses. Rapide, efficace..."
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Enora

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Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
« Réponse #22 le: 02 juin 2014, 01:46:04 »
Enora ne put s'empêcher de remarquer la grimace de Saskia quand Fitz énonça les aiguilles. La grise avait une petite idée de la raison de cette grimace. Il n'était pas si loin que ça le temps où Saskia était encore la noble peste. Et les nobles dames, pour beaucoup, affectionnaient énormément ce genre d'arme de serpent.

Enora admirait aussi un peu la manière dont le soldat leur montrait l'efficacité des armes. Il se foutait de blesser leur égo, de leur enseigner des trucs nobles ou fleurit. Il était efficace et Enora aimait ça. Il lui rappelait le vieux maitre d'armes du domaine De Lolryn. Celui qui avait accepté de l'entrainer un peu après que son frère lui a montré les bases.

Et alors il monta dans son estime bien plus encore. L'idée qu'il proposa à Saskia était fabuleuse. L'albinos était une incorrigible romantique et cette vision de sa "reine" sur son destrier blanc, c'était magique, fort. C'était exactement ce dont le pays avait besoin. Les autres filles la complimentèrent et Enora ne fut pas en reste.

"Saskia, tu as vraiment la classe comme ça !"

Enora était heureuse de voir son amie si bien entourée. Oui, il était loin le temps de la peste. Saskia semblait heureusement maintenant, même si débordé. Elle était enfin elle-même et ça faisait plaisir à Enora chaque fois qu'elle y était confrontée.

Le cours se poursuivit cependant et le professeur posa une question, une colle. Enora se mit à y réfléchir sérieusement. Elle se fit plusieurs scénarios dans sa tête, écoutant ce que les autres disaient. Une idée lui vint et elle rougit.

"Eu.. On lui attrape les bourses et on sert fort ? Enfin, si c'est un homme je veux dire."

On lui avait toujours dit que c'était la partie sensible des hommes. Et accrocheur par le coup, ses mains étaient libres et normalement à la bonne place vu la différence de taille entre homme et femme.

"Sinon, je pense que je lui pile sur le pied que je me renverse vers l'avant. Normalement, il devrait se retrouver sur le sol, entrainé par son poids."

C'était en tout cas ce que lui avait enseigné Ann'dra.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Feuillemalice

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Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
« Réponse #23 le: 02 juin 2014, 22:33:44 »
[justify:2wmm70p3]Feuille regarda avec fascination le Lieutenant évaluer d'un simple regard les forces et les faiblesses de la Reine et d'en déduire ni une, ni deux ce qu'il lui faudrait sur le terrain. Vraiment, il était fort dans ce qu'il faisait. Le poison, en tant que Guérisseuse, elle savait comment l'utiliser, quelle plante pouvait tuer. Par contre les aiguilles... elle nota ça dans un coin de sa tête, c'était intéressant. Elle écouta avec attention le reste de son discours, épatée par ses idées novatrices et loin du protocole stricte habituel qu'on pouvait sentir chez les soldats. On sentait son passé de mercenaire. C'était plus que simplement obéir aux ordres.

Il passa ensuite à Tal, avant d'arriver vers elle et de la conforter sur son choix. La jeune femme écouta ses conseils et hocha la tête. Elle apprécia le contact discret de son corps contre le sien, mais resta concentrée sur les consignes, se laissant aller à une poignée plus souple sur le bâton. Un petit sourire penaud s'afficha sur son visage :

-Merci... Mais avant d'arriver à me battre "avec une facilité déconcertante", je crois qu'il y a du travail.

Et la Guérisseuse comptait bien s'entraîner dur avant la guerre ! Comme tout le monde ici apparemment. Irmingarde avait déjà pris son arme en main et semblait assez à l'aise avec. De son côté elle commença à faire des mouvements avec son arme en imaginant des ennemis autour d'elle. Mais déjà son amant reprenait la paroles, les mettant en situation. Feuillemalice regarda Saskia faire sa démonstration qu'elle trouvait ingénieuse. Ce fut ensuite au tour de Tal, puis de Mina. Les réponses de cette dernière la firent sourire et elle s'imagina le soldat les pieds en feu et le nez cassé tout sanguinolent... Elle ne faisait pas dans la dentelle !

Bon en même temps elles n'étaient pas là pour ça. La première réponse de Enora aussi la fit sourire, c'est sûr que c'était le point faible de l'homme... Après il fallait que ça soit atteignable et si l'homme était en armure... La suite était plus intéressante et la jeune femme tenta de visualiser la figure. Puis ce fut à son tour. Tout le monde avait déjà émis des hypothèses et elle ne savait pas trop quoi rajouter de plus. Elle réfléchit donc un instant :

-Hmmm... Si le gars n'a pas d'armure, je lance mon coude en arrière fort pour lui couper la respiration et me dégager. Si la personne est en armure... Je lance mon bâton en arrière en poussant la tête pour qu'il soit atteint à la tête, en espérant l'assommer ?

Moui, y avait sûrement plus efficace, mais pour l'instant rien d'autre ne lui venait. Elle attendit donc la suite.[/justify:2wmm70p3]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Fitz

Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
« Réponse #24 le: 03 juin 2014, 10:00:53 »
Toutes semblaient s'amuser avec leur nouvel équipement, et c'était finalement le principal dans l'affaire. Le lieutenant quand à lui écoutait patiemment les réponses qu'on lui donnait, allant de la plus complexe à la plus simple. Elles avaient l'air motivé, et cela plaisait à l'ancien mercenaire.

Une fois que toutes les proposition furent faites, le lieutenant se leva, et décida qu'il était temps de mettre fin au suspense.

"Vous avez toute de l'idée, et c'est assez plaisant à entendre. Mais une seule d'entre vous dispose de la réponse"

Il s'approcha de Saskia.

"Vous êtes particulièrement à l'aise avec votre nouvel équipement, cela me fait plaisir. Et votre tactique peut parfaitement marcher, si l'homme a été assez idiot pour vous ceinturer avant de vous désarmer."

Adressant un clin d'oeil à sa reine, il passa ensuite à Tal

"Toi aussi ton idée est bonne, mais justement au vu de ta taille, il t'est difficile de te tirer de l'étreinte d'un homme bien plus costaud que toi, et encore plus de libérer assez tes mains pour t'en servir!"

Il effleura l'épaule de Feuille avant de répondre à la jeune femme.

"Le problème de ta technique est la même que les précédentes. Imaginez toute un instant, que c'est un homme comme moi qui vous ceinture. Si je sers réellement de toute la force dont je suis capable, pensez-vous pouvoir bouger les bras ne serait-ce qu'un instant?"

Quant à Mina.

"Le feu à ses chausses, tu t'approchais de la réponse, car c'est bien dans cette zone qu'il faut viser, et Enora a la bonne réponse"

Il adressa un sourire amicale à l'adolescente avant de continuer.

"Il y a trois détails important dans cette tactique: N'importe qui peut la faire, vos pieds atteignent toujours le sol et cela ne dépend donc jamais de votre taille. Votre talon est une des parties de votre corps les plus dures et solide possible, et surtout la vitesse que vous pouvez donnez à un coup de talon est absolument étonnante. Pour finir, une des parties les plus douloureuse et fragile du corps humain se trouve entre les orteils et le reste du pied, souvenez-vous de la douleur lorsque votre orteil se prend dans le coin d'une table... Imaginez cela multiplié par 100 si votre orteil se brise en mille morceaux à l'impact. Si jamais vous frappez de toutes vos force avec votre talon pile à cette endroit, vous avez toutes les chances de casser un os. Et croyez-moi quelque soit votre agresseur il n'aura d'autre choix que de desserrer son étreinte. C'est un réflexe humain. Et alors vous pourrez enchaîner avec les techniques que vous aviez toutes prévues à la base. Ce coup à l'avantage d'être extrêmement facile à mettre en place, et à exécuter. Il ne demande en rien une connaissance ou une tactique particulière. Juste une jambe et un talon au bout."

Il se rapprocha d'une table, et continua son enseignement.

"Dans l'idée vous devez toujours vous dire que vous devez "casser" ou "broyer" quelque chose de fragile, et pour cela vous devez connaitre les zones les plus douloureuses qui forcent un assaillant à vous laisser. Nous venons de voir le pied. Une de vos camarades a proposé les bourses, zone douloureuse si il en est, mais il y en a d'autres. Avez-vous une idée d'autres zones qui peuvent être viser pour infliger des dégâts directs, rapidement, et efficacement ?"

Et alors qu'il posait sa question, l'homme présenta ce que le jeune garçon avait emmené un peu plus tôt. Plusieurs cadavres de lapins, 1 par personne présente à son cours, étaient déposés sous la cloche.


"Autre question. Supposons que vous ayez chassé ces bêtes afin de vous nourrir. Vous êtes seules perdues en mission, ou tentant de survivre en campagne, voire même ici cachées dans le palais, à tenter d'éviter l'ennemi. Que pouvez-vous récupérer du cadavre des ces animaux qui peut vous être utile?'

Il se pencha un instant, et déposa sur la table plusieurs couteaux de grande taille, un par cadavre, un par élève.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
"Ça marchait vachement moins bien, un cerveau avec une hache au milieu." -Isabeau-

Héraut Saskia

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Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
« Réponse #25 le: 06 juin 2014, 15:33:20 »
Saskia n'aurait jamais pensé que frapper le pied d'un adversaire serait réellement efficace en temps de guerre. L'explication de Fitz se tenait, bien entendu, et en y réfléchissant...

*Tu cherches trop compliqué, Saskia. Va au plus simple, comme il le dit, et pense à des situations quotidiennes qui te gênent.*

Grâce aux lumières de son Compagnons, et aux paroles de Fitz, Saskia chercha des endroits qu'elle pourrait facilement attaquer pour gêner un assaillant. Le fait de "casser" ou "broyer" une partie de l'anatomie de son adversaire la gênait profondément, aussi proposa-t-elle des solutions moins expéditive :

- Les yeux ou la gorge ? Un coup sur le devant de la gorge, pour couper le souffle, pourrait sans doute le faire suffoquer, et jeter de la poussière, terre ou sable dans les yeux est profondément gênant.

Elle s'apprêtait à faire d'autres propositions, mais fut stoppée net par ce qui apparut sous la cloche. Saskia détourna aussitôt le regard et plaça une main devant sa bouche, luttant contre son estomac révolté pour ne pas vomir. Plusieurs fois, elle osa une oeillade, mais rien à faire, la vue et l'odeur de ses cadavres la révulsait. Elle secoua la main :

- Désolée... Je crois qu'en territoire hostile, je deviendrai végétarienne... Et à choisir, si je devais me servir de ces animaux pour perturber mes ennemis, j'utiliserai les pièges qui visent à les capturer, eux... Ou bien je m'en servirai vivants contre des soldats affamés pour les attirer vers un piège...
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Tallulah

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Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
« Réponse #26 le: 22 juin 2014, 22:36:35 »
Tallulah ne pouvait qu'acquiescer à la remarque de la jeune femme blanche. La « reine » en jetait ainsi, c'était indéniable. Et en plus, elle avait de bonnes idées, ça aussi, c'était indéniable, bien que l'enfant ne se sentît pas vraiment prête à toucher un homme ainsi. La moue de dégoût qui déforma son visage en attestait.

Elle hocha simplement la tête comme le Lieutenant confirmait ce dont elle doutait avant de répondre à sa question, à savoir si elle pouvait éventuellement bouger les bras. Ce n'était pas le cas et son idée tombait donc complètement à l'eau. Songeuse, elle réfléchit à sa question, non pas pour savoir si elle pouvait bouger, mais ce qu'elle pouvait faire d'autre, quoi que ça ne lui apparût pas directement. Et quand il évoqua la douleur que le pied de n'importe quoi rencontrant un coin de table pouvait provoquer, elle grimaça à nouveau. Ca oui, elle voyait bien, ses maladresses - ou faute d'attention plutôt - lui en donnaient une certaine expérience.

Quant à connaître les zones les plus vulnérables... Mince... Les anciens l'engueuleraient sans doute, s'ils savaient qu'elle n'avait absolument rien retenu de leurs cours. Elle n'avait jamais voulu faire du mal à qui que ce fût, mais elle devait bien admettre que les bruits de couloir n'étaient guère engageant et qu'elle n'avait pas vraiment envie de se retrouver six pieds sous terre faute d'avoir pu sauver sa peau. Elle était bien trop jeune pour mourir, n'est-ce pas ?

Bon, bon, bon. Est-ce qu'il y avait vaguement quelque chose qui pourrait éventuellement lui revenir ? La reine prenait la parole en premier pour répondre à la question de leur prof du jour, et elle hocha la tête, appréciant sa réponse. Elle avait sans doute raison. Brouiller la vue, c'était sans le moindre doute une tactique non négligeable. Couper le souffle, aussi. La gorge donnait aussi un point de chute pour une lame assez intéressante, si tant était qu'on pût l'atteindre, mais vu sa propre stature, et vu que l'idée de faire couler le sang ne lui plaisait pas plus que ça, elle n'était pas très certaine de vouloir s'en servir.

Ils venaient d'évoquer les orteils, à l'instant, et l'enfant regarda ses mains. Ses doigts plus exactement. Et haussa les épaules, pas certaine de donner une réponse acceptable, mais le ridicule ne tuait pas, et elle avait déjà bien souvent été la cible de moqueries pour les bêtises qu'elle pouvait sortir, les choses qu'elle disait et qui tombaient à côté de la plaque, elle avait l'habitude, si on voulait.

« Les doigts ? Le nez peut-être ? »

Ca l'embêterait qu'on la prive de l'usage de ses doigts, elle ne pourrait plus essayer les instruments du Collegium, elle... Mais elle doutait fort que cette pensée-là fût pertinente, alors elle garda le silence à ce sujet. Et grimaça à nouveau devant les cadavres de lapins. Elle en avait vus d'autres, évidemment, mais a n'empêchait pas qu'elle n'aimait toujours pas vraiment ça. Quant à sa question... elle entendit la princesse répondre, et hocha la tête. Elle ne comprenait pas tous les mots - végé-quoi ? - mais préférait tout autant ne pas toucher à l'intégrité de ces bestioles et utiliser, comme elle le disait, les pièges... Quoi qu'elle préférât ne rien utiliser du tout, toujours, sauf qu'elle n'aurait peut-être pas trop le choix.

« Ca je sais pas. La fourrure, ça doit pouvoir servir s'il fait froid, mais je sais pas faire. Et je sais pas si autre chose on peut utiliser... »

Elle s'approcha pourtant, avisant l'état de révulsion assez visible de la « reine » et posant une main qui se voulait compréhensive sur son bras avant de retourner observer les cadavres, toujours songeuse. Mais non, rien à faire, elle ne voyait pas en quoi les os ou les organes à l'intérieur pouvaient être utiles.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
« Réponse #27 le: 23 juin 2014, 22:49:55 »
Bon, au moins, une personne du groupe avait eu la bonne réponse, sauvant l'honneur. Mina nota dans son crâne le conseil du pied, car c'était un excellent conseil, qui lui sauverai peut-être la vie.
Fitz posa une autre question, et après avoir écouté les propositions de ses camarades du jour, la jeune femme proposa:

"Le nez, ça casse vite et bien. Les yeux, si on a un objet pointu, on peut essayer de les crever."

Elle avait dit ça sur le ton de la conversation et c'était étrange de la part de quelqu'un qui n'aimait pas la violence. Mais elle aimait encore moins l'idée d'être agressée, voire tuée, alors, face au danger, elle savait qu'elle ne reculerai devant rien pour se sortir des ennuis. Au contraire de Saskia qui semblait d'une sensibilité extrême. La suite le prouva quand des cadavres de lapins furent amenés devant elle et que la Princesse Consort déclara qu'elle n'y toucherai pas. Saskia ne saurait jamais se protéger seule si elle raisonnait ainsi. Il faudrait qu'elle conseille à Beltran de la faire accompagner par un garde du corps.

Bon, des lapins morts, ça ne l'enchantait pas non plus. Mina fronça le nez en s'approchant, et essaya de réfléchir à l'utilité de l'animal.

"La fourrure, on en ferait pas un manteau mais je suppose que ça peut sauver quelques doigts de pieds des engelures, en plein hiver. La graisse peut servir à faire un feu. Les os de lapins sont fin et facilement cassable, on peut en faire des projectiles, des armes. Est-ce que les boyaux peuvent servir de corde pour faire un arc, je ne sais pas... Je suppose que les yeux peuvent être récupérés pour les lancer sous les pieds d'un adversaire pour lui faire perdre l'équilibre?"


Pouah, l'idée n'était pas vraiment ragoûtante!
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Feuillemalice

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Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
« Réponse #28 le: 01 juillet 2014, 15:13:59 »
Une seule avait la bonne réponse ? Ah… Feuille regarda son amant démonter tour à tour leurs hypothèses, démontrant leurs failles. Effectivement, elles avaient encore à apprendre. Elle frissonna imperceptiblement alors qu’il lui effleurait l’épaule. Elle était sûre qu’il l’avait fait exprès… Un petit sourire naquit sur ses lèvres alors qu’il lui expliquait pourquoi sa technique ne pouvait fonctionner que difficilement. En effet, en s’imaginant bien ceinturée, il devenait alors compliqué de bouger le haut du corps. Restait le bas. Ce que confirma leur professeur du jour, en citant Enora comme « bonne réponse ».

Le coup de talon. Comme quoi hein, les orteils, ce n’était pas le premier endroit  que l’on pensait frapper alors que l’on se faisait attraper. Mais la Guérisseuse imaginait bien la douleur qui pouvait alors irradier du pied jusqu’au bout des doigts. Fitz leur posa une nouvelle question, enchaînant logiquement sur ce qu’on pouvait casser facilement et qui pouvait faire mal au point de pouvoir se sortir d’une attaque. Elle aurait dit les parties intimes de l’homme déjà en premier lieu… Mais Enora l’avait déjà évoqué auparavant. Puis les autres la prirent de vitesse et elle écouta les réponses. La Princesse consort évoqua les yeux ou la gorge, la petite apprentie barde, le nez et les doigts… Et Irmingarde surenchérit à son tour. Elle grimaça en réfléchissant alors que venait son tour.

-D’instinct, j’aurais dit aussi les yeux et le nez. Euh… je ne sais pas trop quoi rajouter en fait… La rotule, les poignets ? Mais il faut être plus euh libre de ses mouvements.

Subjuguée par le cours, elle n’avait pas vu l’aller-retour du jeune garçon et découvrit les cadavres de lapins sur la table. Elle eut une très légère moue, mais des cadavres, elle en avait déjà vu et des pire que ça… C’était des lapins là au moins, pas un enfant… Mais elle comprenait que lorsqu’on n’avait pas « l’habitude » on pouvait être dégoûtée. Même si on ne s’habituait jamais vraiment à la mort. L’idée de Saskia n’était pas bête, même si l’apport en protéine pouvait être important en temps difficile. Quand on avait vraiment faim, on mangeait. Tallulah avança l’idée d’utiliser la fourrure mais sans préciser plus. Mina développa et Feuille apprécia la possibilité d’utiliser la fourrure pour les doigts. Avoir des mains en état de fonctionnement c’était important, surtout en milieu hostile. La parole arriva à elle.

-La viande pour récupérer des forces… Mais il faut la consommer rapidement, sinon elle pourrit et peut nous rendre malade. J’aurai aussi pris les petits os pointus pour en faire soit des projectiles, soit des armes de proximités… Pour crever les yeux par exemple. En fait Irmingarde a dit le principal je crois. J’aurai aussi évoqué la graisse s’il y en a.

Quant aux yeux… Outre l’effet glissant, elle imaginait le choc que ça pouvait avoir sur des assaillants de voir des yeux rouler vers eux. Après tout, des yeux tous seuls, on ne voyait pas directement que c’était des yeux de lapins… Elle regarda alors les lapins morts. Puis les couteaux. Hum. Ils allaient apprendre à dépecer ?
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Fitz

Re: [RP Libre] Le cercle du poete à la hache
« Réponse #29 le: 01 juillet 2014, 21:00:41 »
Bien, les filles restaient concentrées, et malgré quelques moues à la vue des lapins, la plupart semblaient quand même vouloir continuer à apprendre. Il commença à fouiller  sous le meuble en acquiesçant à chaque réponse donnée.

 « Bien, viser le nez est une excellent idée. Tal vous avez particulièrement raison pour les doigts, un doigt qui traîne est très facilement cassable surtout si il est plaqué contre une surface dure.  »

Le professeur continuait à fouiller en continuant son exposé.

« Irmingarde, vos doigts sont assez pointus pour des yeux, pour peu que vous ayez le courage de les mettre à l’intérieur. Mais oui les yeux sont une cible facile, et comme dit Saskia, si vous n’avez pas d’objets pointus, des pierres ou du sable fera parfaitement l’affaire, vous laissant le temps de vous redresser et d’adopter une nouvelle stratégie. »

Il se redressa ayant visiblement fini sa fouille archéologique dans le fond de son établi.

« Feuille tu as raison aussi, les articulations en général font une cible de choix. Elles sont indispensables au bon fonctionnement de tout être humain. Un coup bien placé dans un coude qui se retourne, ou un genoux, rendra la poursuite de votre adversaire nettement plus difficile. Mais il faudra pour cela pouvoir frapper avec suffisamment de forces »

Il prit un des couteaux, attrapa un lapin par les pattes arrières, le tendit devant lui, et d’un coup sec l’ouvrit en deux, du cou jusqu'aux pattes arrières. Le geste était sur, mais il avait pris le temps pour que ses élèves puissent bien voir le mouvement. Il n’avait pas appuyé trop profondément, juste assez pour que l’animal s’ouvre sans endommager l’intérieur.

« Pour ce qui est de l’animal, je me doute que cela sera difficile pour beaucoup d’entre vous. Mais être végétarien est un luxe que vous ne pouvez-vous permettre en temps de guerre j’en ai bien peur. Et un collet pour lapin ne sera jamais assez important pour piéger un ennemi, mais je vous enseignerai aussi à poser des collets cela sera utile. »

Il plongea rapidement sa main à l’intérieur du cadavre de l’animal, en sortant avec dextérité toutes les parties molles. Montrant à chaque fois le geste et ce qui sortait de l’animal à ses élèves d’un jour. Et vérifiant aussi à chaque fois qu’aucune d’entre elles n’étaient en train de tourner de l’œil.

« Vous devez apprendre avant tout à les vider, Feuille a mentionné l’âge de la viande qui pourrie vite, elle a raison, mais il y a aussi le fait que tout n’est pas mangeable dans l’animal, et il serait idiot d’avoir survécu à l’ennemi, et de mourir car vous avez attrapé une saloperie en mangeant un truc avarié vous ne trouvez pas. Vous devez apprendre à vider son estomac, ne pas manger les abats, savoir n’en laisser aucune trace pour ne prendre aucun risque. Je sais que c’est assez dégoûtant, mais autant commencer par cette partie de la survie, comme ça on n’y reviendra pas.»

Il avait vu des soldats bloqués par la courante car ils avaient bouffé des animaux crus sans préparation, il préférait épargner cette image à ses jeunes recrues.
D’un geste précis, il étala les boyaux sur la table, et sorti quelques petits os qu’il mit à son tour devant lui. Puis il déposa le reste du lapin juste à côté. Parfois Fitz se disait qu’il aurait pu être chasseur de papillon à son compte, ou compteur de nuage, au lieu de ça il dépeçait des animaux devant des jeunes femmes, certaines n’ayant même pas encore vu le loup…. Et cette fois il ne pensait pas aux animaux.

Et alors qu’il continuait de parler, sa lame se glissait avec précision écartant la peau et la fourrure de la carcasse.

« Vous avez toute raison. Les os font une superbe arme de secours, petits, que l’on peut facilement taillés, utilisés comme projectiles,  dans les yeux de votre victime comme suggéré par Irmingarde tout à l’heure, ou simplement comme pièges, ils peuvent vous sauver de situations délicates quand vous n’avez aucune arme à portée de la main. La fourrure et la peau comme vous dites, peuvent protéger certaines de vos extrémités du froid. On ne pense que rarement à protéger ses doigts et ses orteils, c’est l’erreur principal des gens acculés et seuls en forêt. Et entre vous et moi, il est plus évident de vider et dépecer un lapin, que de devoir vous découper vous-même un bout d’orteil à cause d’une engelure mal ou pas soignée. Enfin après c'est votre choix... Si vous préférez les lapins à vos extrémités je ne peux pas vous en empêcher. »

Du bout de son couteau il désigna les boyaux.

« Mais vous avez oublié l’élasticité et l’intérêt de ces restes. On ne pourra pas en faire un arc avec, il faudrait tuer un animal bien plus gros que ça Irmingarde, pour l'instant on se contentera de chasser le lapin, mais des boyaux bien vidés, peuvent vous servir pour nouer des pièges, poser des nouveaux collets, remplacer de la corde dans certains cas, vous pouvez même justement les utiliser pour vous aider à projeter les os de l’animal. La seule limite reste et restera toujours votre imagination. Par exemple, prenez le crâne du lapin, et quelques petits os, accrochez les à un boyau à l’entrée de l’endroit où vous vous cachez, assez proche pour en entendre le bruit, si vous préparez bien votre piège, le bruit des os qui s’entrechoquent vous permettront de savoir quand une personne tente de s’introduire.»

joignant le geste à la parole, il noua avec dextérité plusieurs petis os à l'estomac de l'animal, les faisant teinter joyeusement.

 « Des boyaux peuvent vous servir à pendre et cacher certains objets en hauteur à l’abri de certains animaux. Ou même de vos ennemis. Autre exemple, un lapin que vous venez juste de tuer, encore chaud, peut réchauffer rapidement vos mains pour peu que vous les mettiez dans son cadavre. La graisse quant à elle… Et bien oui en théorie cela peut alimenter un feu, mais cela lui donnera une couleur facilement reconnaissable, et provoquera une fumée que l’on préfère généralement éviter en territoire ennemi, par contre la graisse est très pratique, en l’appliquant sur une brûlure, ou une blessure suintante, elle calme la douleur, et facilite aussi la cicatrisation.. Et si vous avez un peu de courage, vous pouvez même l’enflammer à même votre peau pour vous permettre de cicatriser une plaie béante. »

Il déposa le couteau, et la peau devant les jeunes femmes. Récupéra un chiffon sous l’établi, et commença à se laver les mains.

« Bien vous avez chacun le vôtre, montrez-moi donc comment vous ouvrez cet animal. Ne vous inquiétez pas, vu leur état ils ne devraient pas vous mordre. Par contre les cuisines étaient censé les servir au repas de ce soir, donc si vous pouvez ne pas trop les massacrer, sinon les cuisinières vont me tomber sur le râble, et j’ai peur que ce ne soit moi le menu de ce soir. Pendant ce temps-là je vais préparer les éléments pour apprendre à faire un feu. »

Et alors qu’il se penchait pour récupérer des éléments sous sa table, il se redressa subitement jetant un regard à Irmingarde.

« Et je préviens que pour l’atelier suivant on ne triche pas »
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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