Auteur Sujet: Patrouille [ Kalaïd et Fitz ]  (Lu 5906 fois)

Beltran

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Patrouille [ Kalaïd et Fitz ]
« le: 25 septembre 2010, 12:31:05 »
Le soleil venait tout juste de se lever sur les alentours de Haven. La rosée n'avait pas disparue - et elle resterait encore un petit moment, le froid ambiant n'aidant pas à s'évaporer. L'automne commençait à rougir les feuilles de la forêt proche, et des quelques arbres qui poussaient non loin de la ville.

La Foire était finie, et la tranquilité était revenue. En tout cas, c'est ce qu'il semblait - les soldats et les dirigeants n'avaient pas parlé des corps découverts, mutilés et utilisés comme donneurs d'énergie pour la magie du sang.
En tout cas, si la population ignorait tout, l'armée et les mercenaires étaient réquisitionnés pour patrouiller régulièrement dans Haven et ses alentours proches, mais aussi à proximité de chaque village et ville de Valdemar.

Fitz avait finalement reçu la confiance de Beltran après l'incident avec Ysaline. Il l'avait convoqué un jour dans son bureau et lui avait donné le commandement d'une petite escouade de gardes. Le jeune homme était payé, et s'il n'avait pas le statut de soldat de Valdemar, il en avait en tout cas reçu le respect des autres. Son équipe le tenait pour compétent et obéissait sans rechigner. Les hommes le renseignaient sur ce qu'il ignorait de Haven et la coopération marchait bien.

Ce matin-là, ils étaient sortis de Haven et patrouillaient depuis une heure avant le lever du soleil. Deux heures qu'ils étaient en route donc.

Et Fitz ressentit soudain un certain malaise. Quelque chose n'allait pas. Quelqu'un avait besoin d'aide. Et c'était leur travail et leur devoir d'aider.

---

A proximité de l'escorte, sans savoir qu'elle était si proche, un jeune homme à cheval avait des ennuis. Il chevauchait vers Haven et n'avait eu aucun problème pendant ses jours de voyage ... et voilà qu'une tripotée d'hommes en noir lui sautaient dessus, venant des arbres et de derrières les troncs, presque invisibles, très silencieux, et tentaient de s'emparer de lui.
Il n'avait rien fait! Il fallait qu'il se défende, évidemment, mais face à dix hommes qui semblaient dangereux, avait-il une réelle chance?

Son cheval se cabra.

[ Kalaïd, tu peux décrire ton voyage, et la manière dont tu t'es fait attaquer. Que fais-tu quand on te saute dessus? Arrive tu à en tuer un ou plusieurs ( tu as le droit à 3 maxi et 3 blessés maxi) ou es-tu débordé immédiatement à cause de la surprise et du cheval? Tente-tu de fuir ou fais-tu face?

Fitz, tu peux décrire le début de ta patrouille. Puis tu te sens étrange... un peu comme dans les cuisines ou en traduction (puisque le sujet n'est pas fini, interdiction de l'évoquer, à part très vaguement si tu en as réellement besoin ). Tu te secoue et tu diriges ton équipe vers l'endroit où tu as ton instinct qui te conduit. Bientôt un hennissement affolé vous guide. Tu n'arrives pas tout de suite. ]


Ordre de jeu : MJ- Kalaïd - Fitz
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Kalaïd

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Re: Patrouille [ Kalaïd et Fitz ]
« Réponse #1 le: 25 septembre 2010, 20:27:35 »
- Ça s'annonce dur... maugréa le jeune homme pour lui-même...

La journée avait pourtant si bien débutée... Debout avant même le milieu de la nuit, il avait calmement quitté la petite clairière où il campait en compagnie d'Elazur. Le tenant en bride, il avait traversé le bois en direction des plaines, saluant la nature vivante et luxuriante qui l'entourait. Certes il pleuvait, mais le son des goutes lourdes qui battaient les feuilles tout autour de lui était particulièrement apaisant... Il emplissait sa tête d'un crépitement qu'on eu cru digne de certaines fêtes de villages, entre les tambours et les artifices... Mais avec la douceur et la mesure propre à cette belle dame nature... Le jeune homme et sa monture ne goutaient à la liberté civile que depuis quelques semaines seulement, et ils ne se lassaient pas de ces moments de calme...
Enfourchant son ami équidé, il avait traversé au clair de lune les plaines en direction de Haven, qui serait leur premier contact avec la civilisation depuis des mois déjà. Ils venaient tout juste de quitter les fronts du Nord de Shonar, et leurs glaciales montagnes qui gèlent jusqu'à l'âme des guerriers les plus valeureux...
C'est donc dans le soleil levant que Kalaïd et son destrier pour seul compagnon arrivèrent près de la noble citée.
C'est à la traversée d'un simple bois que les choses se corsèrent.
Alors qu'il trottait calmement, Elazur marqua un brutal arrêt. Se redressant sur sa selle pour éviter la chute, le jeune homme jeta un rapide coup d'oeil alentour, mais ne vit rien.

- Qu'est-ce que tu nous fais mon grand ? chuchota-t-il en caressant le flanc de son ami. Qu'est-ce que tu as senti ?

Kalaïd le savait, il connaissait sa monture depuis des années déjà. Il sentait le danger qui lui faisait frissonner la crinière et tourner la tête à droite et à gauche. Il n'avait pas attendu plus longtemps pour que sa main glisse discrètement sur le manche de son épée.
Mais rien ne se présentait à lui. Pas un son, pas de mouvement...
Pas un son... Voilà qui était étrange... Pas un son ne lui parvenait, pas même celui du vent dans les arbre... L'air était lourd, l'atmosphère semblait presque chargée d'électricité...
Ne voulant pas rester plus longtemps immobile, il activa sa monture. Il n'eut pas beaucoup de chemin à faire malheureusement. Semblant sortir de nulle part, une dizaine de silhouettes encapuchonnées, vêtues de vêtements amples et noir de la tête aux pieds se retrouvèrent sur le chemin. Ils étaient partout autour de lui brandissant leurs lames et se précipitant vers lui.
Elazur avait vécu un précédent de ce type quelques années auparavant sur un champ de bataille, qui lui avait laissé une balafre d'une vingtaine de centimètres en travers de la mâchoire, et une autre plus discrète sur la partie droite du poitrail. Probablement avait-il ressenti la même oppression que ce jour là... Toujours est-il que la panique s'emparant de lui, il se cabra d'une manière magistrale en poussant un hennissement violent, mélange brutal de peur et de colère. Le premier effet fut de stopper nette la charge des assaillants face aux sabots de l'animal fouaillant l'air.
Cela aurait put être très secourable à Kalaïd, s'il n'avait pas été en train de brandir son épée de la main droite et de sortir sa dague longue de la gauche. Ne pouvant se retenir, le jeune homme roula le long de sa selle, et se retrouva à genoux derrière sa monture qui galopait déjà quelques mètres plus loin...
Se relevant lentement, il toisa ses ennemis du regard, et évalua très brièvement la situation tandis que les hommes en noirs se repositionnaient autour de lui, prêts à faire usage de leurs lames. Ce qui l'amena à une évidente conclusion...

- Ça s'annonce dur... maugréa le jeune homme pour lui-même...

Il n'eut guère le loisir de faire plus d'humour. Deux de ses nouveaux amis se décidant à passer à l'assault, ils se précipitèrent vers lui, assénant chacun un coup de leurs côtés respectifs, l'un en revers et l'autre en coup droit. Agissant par instinct, Kalaïd para avec chacune de ses deux armes, sa dague pointe vers le ciel, et son épée pointe vers le bas. Il n'eut qu'à laisser glisser l'attaque portée contre son épée le long du fil de lame et d'un geste du poignet redresser son arme pour qu'elle vienne se placer dans le creux du cou de son adversaire. La tête encapuchonnée roula rapidement sur le sol... Mais Kalaïd ne la regardait pas. De sa dague, il avait déjà abaissé la lame de l'autre homme, et la coinçait dans la garde de son arme. Dégageant ainsi son flanc gauche, enfonça la pointe de son épée en travers de ses cottes. La silhouette encapuchonnée tomba à genoux tandis que le jeune guerrier laissait sa lame sortir de son corps, et lui assénait un violent coup du tranchant sur le sommet du crâne. Un immonde bruit de craquement se fit entendre, tandis que le sang jaillissait... Avant que le corps n'ait touché le sol, le jeune homme était déjà en garde, la dague en avant, l'épée haute au-dessus de sa tête...

- Ça s'annonce très dur même...
« Modifié: 26 septembre 2010, 14:28:55 par Kalaïd »
«Personnellement je ne pense pas que le Commandant Beltran m'ait recruté en fonction de ma capacité à manier un rasoir.»
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Fitz

Re: Patrouille [ Kalaïd et Fitz ]
« Réponse #2 le: 25 septembre 2010, 21:00:57 »
Le gamin qui courrait dans les plaines, le jeune homme qui avait fui la mort de son tuteur, ils étaient loin depuis longtemps.

Droit sur ses étriers dressé sur Mephisto, Fitz regarda les hommes qui le suivaient. Tous de solides gaillards avec qui il aimait à patrouiller. Des hommes obéissants, et obstinés, des guerriers comme il les aimait.

Quand le capitaine Beltran l'avait fait venir dans son bureau, le mercenaire avait d'abord pensé que ses services n'étaient plus requis. La surprise fut instantanée quand il lui proposa de commander une petite escouade d'homme. Lui à la tête d'un groupe ? Il n'aurait jamais pensé à cela, Aed aurait été fier de lui.

La première fois qu'il l'amena voir ses hommes, Fitz craignait que son autorité ne soit pas reconnu. Finalement après deux ou trois patrouilles où il avait su montrer sa valeur, leur confiance lui était acquise, et depuis ils patrouillaient régulièrement de façon à rendre Haven plus sur.

Cette journée était comme les autres. Quelques blagues potaches avaient rythmé leur pas. Ils étaient sorti il y a 2 heures de Haven pour leur  patrouille habituel. Tout s'était plutôt bien passé, les hommes étaient détendus et attentifs, le calme plat.

Du moins c'est ce qu'il pensait. Une sensation étrange le reprit au ventre, il tira doucement sur les rênes de Mephisto pour l'arrêter et fit un signe de main à ses hommes pour qu'ils l'imitent. Il connaissait ce sentiment, quelque chose se produisait pas loin, et ce n'était pas quelque chose de bien, il pouvait le parier. Il sortit la hache qui était attachée à l'arrière de la selle de sa monture, et respira calmement.

Il devait se calmer, prendre son temps pour respirer, analyser ce qu'il ressentait. Il savait d'où cela venait, et ils devaient y aller.

"Soldats, quelqu'un à besoin de nous"

Il désigna un endroit et partit au galop dans cette direction, il savait que ses hommes le suivaient, ils le suivaient toujours.
Bientôt un hennissement, il comprit qu'il n'était pas loin.

Se retournant vers ses hommes il lança un ordre:

"Dégainez vos armes, et tenez vous prêt"

Puis continuant à avancer vers le bruit il annonça d'une voix forte:

"Ici la garde de Haven ! "
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
"Ça marchait vachement moins bien, un cerveau avec une hache au milieu." -Isabeau-

Beltran

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Re: Patrouille [ Kalaïd et Fitz ]
« Réponse #3 le: 27 septembre 2010, 16:45:15 »
Galvanisés par la résistance de l'homme, les attaquants resserrèrent les rangs et restèrent une longue minute sans bouger. Puis les yeux se plissèrent et ils avancèrent d'un même pas décidé sur Kalaïd. Les regards paraissaient trop fixes, les lèvres trop serrées, et les coups trop fluides et automates à la fois pour que cette attaque soit le fruit du pur hasard. Les blessées ne semblaient même pas être gênés par le sang qui coulait - mais cela les ralentirait bientôt, il fallait l'espérer.

Ils avancèrent, déterminés, une lueur mortelle dans leurs regards glauques. Le bruit des sabots d'un cheval qui s'éloigne résonna dans le soudain silence. Seuls quelques râles sortaient des gorges mais tout autre bruit attendait la fin du combat pour recommencer.
Et voilà que les sabots semblèrent se rapprocher au lieu de s'éloigner. Et en quelques minutes une troupe apparut.

Fitz, ton instinct ne t'avait pas trompé. Vous voyez bientôt débouler un cheval sellé et portant des affaires, mais sans cavalier, écume au naseau à cause de la peur. Quelques tâches de sang maculent son chanfrein - tu t'en rends compte car il frôle ta propre monture pour fuir plus vite. Un de tes hommes le rattrape presque immédiatement, et tous les regards se tournent vers toi, attendant tes ordres.
Quand vous avancez, vous n'entendez rien - et comme pour Kalaïd c'est ce qui vous inquiète le plus. Le cheval a laissé des traces bien visibles et vous pouvez remonter sa piste très rapidement... pour tomber, à peine sous le couvert des arbres, une scène peu engageante.
Fitz, tu te sens de plus en plus mal à l'aise et malgré toi tu vois le corps mutilé d'Ysaline derrière tes paupières, une seconde. Quelque chose te dit que la magie ou les fantômes ont un rapport avec ce qu'il se passe ici. En tout cas tu sais qui tu dois défendre.

Kalaïd, quand arrivent les soldats, tu reconnais l'uniforme (soit par description interposée soit parce que tu en as déjà rencontré mais avec ton BG j'en doute). Tu sais que tu n'es plus tout seul face aux agresseurs et tu reprends de l'énergie.

Mais alors que les soldats et toi vous mettez en position de combat, un des blessés s'écroule. L'air tremblote une seconde, et les attaquants ont l'air déboussolés. Leurs yeux fixent désormais Fitz. Reviennent sur toi. Ils semblent hésiter sur qui ils doivent se jeter.
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Kalaïd

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Re: Patrouille [ Kalaïd et Fitz ]
« Réponse #4 le: 28 septembre 2010, 23:02:59 »
*Des uniformes et une hiérarchie perceptible à l'oeil nu... Ce ne peut être qu'une milice locale...*

- Alors le dicton est vrai, la cavalerie est toujours à l'heure, murmura Kalaïd en recentrant son attention sur les individus qui lui faisaient face.

Ils semblaient plus déterminés que jamais à en découdre. Le jeune homme pensait que la première passe aurait calmée plus d'un téméraire. En tout cas un téméraire humain... Il ne savait pas pourquoi, mais quelque chose lui disait que ceux qui lui faisaient face l'avaient sûrement été un jour... Mais c'était visiblement un autre jour...

Tandis qu'il reculait lentement pour éviter tout contact, Kalaïd opérait une très légère rotation qui vint le placer dos aux cavaliers.
Sans pour autant quitter ses ennemis des yeux, il s'adressa à la troupe.

- Kalaïd, pour vous servir. Je n'ai pas de nom de famille, mais j'ai une arme que je mettrai volontiers à votre service, si vous me sortez la tête du sable...

Sa requête fut interrompue par un phénomène étrange. Il y eut comme un instant de flottement puis tous les sons semblèrent se faire aspirer en un seul point indéterminé. Puis il y eu comme une déflagration, mais sans explosion. Tout ce que Kalaïd ressentit était un genre de souffle brusque dans l'air. Puis plus rien...

Les hommes en noirs s'étaient stoppés. Ils ne progressaient plus vers lui. Leur attention semblait... dissociée. Comme s'ils ne savaient plus quoi faire. Leurs yeux semblaient vides de sens. Ils allaient de Kalaïd à un point situé derrière lui et légèrement surélevé...
Le jeune homme se risqua à un rapide coup d'oeil par dessus son épaule et son regard croisa celui d'un cavalier aux yeux aussi noirs que sa chevelure, armé d'une hâche...
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Fitz

Re: Patrouille [ Kalaïd et Fitz ]
« Réponse #5 le: 29 septembre 2010, 10:58:06 »
La monture affolée qui galopait vers lui ne laissait aucun doute. Le conflit se passait juste en face, et visiblement le sang avait commencé à couler, à en croire les tâches sur l'animal. Un de ses hommes attrapa sans soucis la bride du cheval alors qu'il passait à coté. Les hommes regardèrent Fitz, et ce dernier savait ce qu'ils attendaient.

"On y va. Restez sur vos gardes, et ne vous prenez pas pour des héros, vos vies valent plus pour moi que tout le reste".

Il engagea sa propre monture sur le chemin d'où venait le pauvre cheval effrayé. La piste était facile à suivre, ils arriveraient bientôt. Au bout tout se précisa. Un homme visiblement en voyage, était au prise avec plusieurs personnes habillées de noirs. Visiblement il en avait déjà descendu quelques un mais cela ne suffisait pas à faire fuir les autres. Alors que le mercenaire s'engageait vers le combat, le corps d'Ysaline lui réapparut, le malaise aussi. Quelque chose n'allait pas bien ici ? La magie était en cause, surement. Comme là bas, comma la dernière fois. Sa colère s'emplifiait, cela se reproduisait donc ?

Il craignait auparavant avoir à choisir un camp, maintenant les choses étaient clairs, il n'était certainement pas dans le camp des hommes en noirs.

D'un geste de la main, Fitz fit signe à sa troupe de s'éparpiller autour des attaquants. Finalement les attaquer de plusieurs cotés était la meilleur solution.

L'homme qui était en mauvaise posture s'était rapproché de lui, et se présenta. Mettant pied à terre, il adressa un sourire franc au jeune homme et se plaça à ses cotés.

"Enchanté Kalaïd, je suis Fitz, actuellement au service de la garde de Haven, et ce sera avec plaisir que je vous aiderai à sortir de ce faux pas".

Alors qu'il posait le bout de sa hache sur le sol, l'air sembla tremblait un moment, comme si le monde devenait un instant, instable. Un des hommes blessé surement par Kalaïd s'écroula.
Puis les agresseurs semblèrent perdus... Visiblement, ils ne savaient pas si ils devaient attaquer Kalaïd ou lui même. Tant mieux pensa Fitz, des adversaires divisés c'était la clé du succès.

Il reprit alors son arme, il devait passer à l'action tant qu'ils étaient déboussolés c'était maintenant ou jamais. D'un moulinet, il remis sa hache en position latéral, et courut vers l'homme le plus proche: c'était décidé il devait en trancher un ou deux avant de continuer, cela pourrait toujours servir.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Re: Patrouille [ Kalaïd et Fitz ]
« Réponse #6 le: 01 octobre 2010, 21:51:48 »
Les assaillants, voyant leurs deux cibles ensemble, oublièrent les autres soldats et chargèrent l'étrange couple de mercenaires. Ils eurent à peine le temps d'arriver que déjà les hommes de Fitz avaient déjà pris la défense de leur chef et tué la plupart des hommes.

[ Vous avez à peine le temps de réagir, vous pouvez en avoir tué un chacun, que déjà tout est fini, et à part un ou deux râlaient de douleur par terre, tous sont morts. Bizarrement la scène semble s'éclairer, et l'atmosphère être moins pesante.
Un des blessés essaye vainement de se relever, tenant à peine son épée, pour se ruer sur vous. Sans force, il retombe à terre et vous fixe avec des yeux vides, encore vivant, pendant que les derniers gémissements de ses collègues meurent en même temps qu'eux.]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Kalaïd

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Re: Patrouille [ Kalaïd et Fitz ]
« Réponse #7 le: 03 octobre 2010, 23:32:25 »
Kalaïd vit le jeune mercenaire passer à côté de lui en courant, la hache prête à l'emploi.
Comprenant que l'heure n'était pas aux palabres, il retourna sa dague et la lança à pleine vitesse en direction de l'ennemi le plus proche de lui. L'arme fendit l'air en effectuant une rapide rotation et vint se ficher dans le cou de sa victime qui s'écroula subitement à genoux, les yeux exorbités.
Les autres hommes en noir semblaient s'être réveillés, et tandis que la victime de Kalaïd allait embrasser le sol, ils se mirent brusquement à courir dans leur direction en hurlant, comme en proie à une violente démence.
Les seuls cris qu'ils purent pousser par la suite furent des gémissements de douleur et d'imploration... Les hommes de la garde de Haven firent irruption au coeur de leur groupe, éparpillant les attaquants un peu partout. S'en suivit un carnage qui fut de courte durée tant il fut intense. Les hommes en noirs furent littéralement taillés en pièce, et le silence retomba bientôt sur les bois. Un vent léger se leva, semblant vouloir laver ce lieu des atrocités dont il venait d'être le silencieux témoin. De puissants rayons de soleil réussirent à percer la voûte sylvestre et vinrent bercer la scène d'une douce clarté orangée, apportant un peu de couleur au tableau jusqu'alors monochromatique.
L'un des assaillants tenta vainement de se redresser en s'agrippant à la garde de son épée plantée en terre, mais ses genoux n'avaient visiblement plus la force de soutenir son corps en fin de vie... Il retomba rapidement face contre terre, ses yeux grands ouverts fixant toujours les deux cibles qu'il ne pouvait plus atteindre que par l'esprit, mais qu'il visait pourtant encore...

- Celui-ci est encore en vie..., fit remarquer Kalaïd en voyant les bulles de sang se former dans la bouche de l'homme bientôt mort.

Il remit alors son arme au fourreau, et entreprit d'aller récupérer sa dague. Se tournant face aux corps de ses défunts adversaires, il ferma les yeux et salua leur courage en s'inclinant légèrement.

- Je ne sais pas ce que vous en pensez Fitz, commença-t-il en se dirigeant vers le dernier survivant de la troupe d'hommes en noir. Mais moi, j'aime bien savoir qui essaie de me faire passer de vie à trépas, et pourquoi il en a l'intention...

Il attrapa l'homme par le col, et le traîna sans ménagement jusqu'à l'arbre le plus proche sans tenir compte de ses gémissements. L'asseyant dos au tronc, il sortit sa dague en se redressant et lui plaça la lame juste sous le menton afin d'éviter qu'il ne baisse la tête. Le regardant ainsi droit dans les yeux, il s'adressa calmement à lui.

- Écoutes moi attentivement l'ami, dit-il à voix basse comme s'il avait peur qu'une divinité ne l'entende et ne désapprouve sa façon d'agir. Je n'ai pas de bonnes nouvelles pour toi, car j'ai particulièrement envie de savoir pourquoi toi et tes amis m'avez attaqué, et ce dans le détail... Je suppose que vu l'étendue de tes blessures, tu as mal... Et que tu penses que tu as déjà enduré tout ce qu'il y avait de pire à vivre dans cette existence. Mais laisse moi te faire remarquer que tu n'es pas encore mort... Et tant que je ne saurai pas ce que je veux savoir, je m'arrangerai pour que tu restes en vie malgré ce que je vais te faire subir. Tu peux parler maintenant et j'abrégerai tes souffrances rapidement et sans cruauté... Ou tu peux choisir la voix de la douleur, et passer tes derniers instants à appeler désespérément au secours une mère qui ne viendra plus jamais te sauver...
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Fitz

Re: Patrouille [ Kalaïd et Fitz ]
« Réponse #8 le: 04 octobre 2010, 06:34:13 »
Le geste devait être rapide, précis, et vif. Le couteau de Kalaïd passa au dessus de l'épaule de Fitz et se plantant dans le cou d'un assaillant, laissa une seconde de flottement dans les rangs ennemis, ce qui permis au mercenaire de s'approchait encore plus.

Avisant un des mages, Fitz trancha dans le sujet d'un mouvement vif de sa hache, il parait qu'on marche nettement moins bien lorsque le haut du corps est séparé du bas... Mais Fitz n'avait jamais essayé cette position pour le savoir. Le geste était certes précis, mais ça restait salissant, heureusement que depuis le temps il savait comment éviter les tâches... Et si il arrivait pas à les éviter comment les nettoyer.

Le reste du combat n'en fut pas vraiment un. Ses hommes étaient entrainés, et les assaillants n'eurent pas vraiment le temps de réfléchir trop longtemps.  Vraiment c'était une bonne troupe qu'il avait là. Se redressant il leur adressa un sourire et un signe de tête. Le massacre semblait avoir allégé l'atmosphère, Fitz se sentait de nouveau bien, comme si rien ne s'était produit, comme bien avant durant leur patrouille.

Kalaïd s'était approché d'un survivant, et avait commencé son interrogatoire. Musclé visiblement, cette homme ne semblait pas vouloir faire dans la dentelle, ni prendre de gant. Fitz l'aimait bien.

Il s'approcha à son tour des deux hommes, tout en s'adressant à ses compagnons:

"Fouillez les corps, voyez si vous pouvez trouvez des ordres de missions, ou tout autre élément qui pourraient aider le capitaine Beltran pour des investigations futures"

Puis se tournant vers le blessé à terre, il le regarda la tête penché sur le coté.

"Je sais que tu vas refuser de parler, l'honneur, les dieux, la mission, tout ca tout ca.... Tu sais aussi qu'ici nous ne pourrons rien te faire de plus douloureux sans risquer de te tuer . Ce que tu ignores c'est que l'on va tout faire pour te garder en vie assez longtemps pour te conduire aux geôles d'Haven. Et alors à cette endroit je laisserai le seigneur Kalaïd ici présent jouer avec toi et honorer la promesse qu'il vient de te faire, car après tout nous sommes des hommes d'honneur, puis je viendrai moi même jouer à mon tour, et puis si je suis de bonne humeur....

Il se pencha sur l'homme et murmura

... Et je suis souvent de bonne humeur, je laisserai tout homme qui ont eu affaire à toi et tes camarades jouer à leur tour."

Se redressant, il continua:

"Et sache que, certes, Sir Kalaïd aimerait obtenir des informations, et moi aussi. Mais beaucoup des hommes qui viendront à leur tour, eux, n'en auront absolument rien à faire, et tu pourras parler autant que tu veux cela ne changera rien au fait qu'ils voudront te faire mal. Très mal."

Il leva les yeux au ciel un instant, semblant chercher ses mots, alors qu'il savait très bien ce qu'il allait dire.

"Maintenant tu peux aussi saisir la proposition que l'on vient de te faire. Parler, nous dire pourquoi tu es là, pourquoi cette embuscade... Et me donner d'autres détails plus tard dans Haven, plus précis, notamment sur vos forces dans la région. Et alors je pourrai faire un effort pour que ton emprisonnement se passe au mieux."

Il s'adossa à l'arbre où se trouvait l'homme nonchalamment mais pas sans au préalable sortir une des lames qu'il tenait dissimulé dans ses manches et en appuyer la pointe sur l'épaule du pauvre homme.

"C'est à toi de voir l'ami. "

Il doutait réellement que l'homme se mettrait à table. Mais il ne doutait pas de pouvoir le garder en vie assez longtemps pour le ramener au capitaine. Et une fois au collégium, peut être toucherait il l'homme. Il pourrait en apprendre beaucoup par un simple contact de sa main droite, mais il ne désirait pas le faire maintenant face à Kalaïd.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Re: Patrouille [ Kalaïd et Fitz ]
« Réponse #9 le: 07 octobre 2010, 20:17:49 »
L'homme avait la respiration sifflante, mais il était toujours conscient, malgré le sang qui le maculait et quelques bulles rouges aux coins des lèvres. Il ne réagit pas aux menaces, le regard fixe comme si son âme était partie. Cependant, encore vivant, car il faisait porter son regard de Fitz à Kalaïd pour revenir à Fitz puis à Kalaïd, sans prêter aucune attention aux autres soldats qui "rangeaient" le champs de bataille.

Il ne semblait pas avoir peur. Il tendit une main vers le mercenaire sans sembler éprouver de douleur face à la pointe de métal contre lui.
Par contre Fitz, ta main recommençait à te faire mal, terriblement mal, dès qu'il te touche. Tu as l'impression qu'on t'enfonce des aiguilles au fer rouge dans ta cicatrice, au point d'avoir des vertiges de douleur.

Kalaïd, tu ne peux pas comprendre ce qui arrive. Cependant tu comprends rapidement que votre prisonnier n'est pas sujet aux mêmes contraintes que des soldats normaux et qu'il risque de mourir sans donner le nom de ses chefs.

La voix de l'homme semble étrangement creuse et sombre quand il finit par répondre en cessant de toucher Fitz:

"Je n'ai pas de mère à appeler. Mon maître vous soumettra tous bientôt, et Cerath avec l'Orbe contraindra même les dieux à le saluer comme un egal. Dites le aux Hérauts. Dites le aux Mages. Dites le vous. Vous ne serez que des serviteurs sans âme."

Le prisonnier n'a pas bougé un seul muscle de son visage et n'a pas d'expression en disant cela. Il a cessé de respirer presque avant le dernier mot, et son corps commence immédiatement à se racornir.
Tous les autres corps font de même et ressemblent en quelques secondes à de vieilles momies pourrissantes. Les soldats sont horrifiés, mais l'un d'eux qui était en train de fouiller un corps s'exclame:

"Ils ont l'air mort depuis plusieurs décades!"
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Kalaïd

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Re: Patrouille [ Kalaïd et Fitz ]
« Réponse #10 le: 07 octobre 2010, 23:34:33 »
Pendant que Fitz s'adressait à l'homme, Kalaïd s'accroupit légèrement et observa ce dernier...

Il semblait agar, comme s'il ne savait pas où il se trouvait. Mais on sentait également que ce n'était pas ce qui le préoccupait le plus. L'absence totale de réaction au discours des deux guerriers qui l'encadraient fermement ne faisait que renforcer le sentiment que Kalaïd avait depuis quelques instants. Cet homme qui baignait dans son sang, n'en était sûrement pas réellement un... Ou s'il avait été un homme, cela faisait longtemps qu'il était passé à autre chose...

*Qu'est-ce qui peut transformer quelqu'un à ce point ?* se demanda le jeune homme en détaillant les yeux de l'homme, vides de toute expression, et d'une noirceur des plus opaques.

Il eut un léger mouvement de recul et la pression de la pointe de sa dague se fit plus forte lorsque l'être tendit la main en direction de Fitz.
Quelque chose le frappa... La lame de sa dague commença à entailler la peau sous la gorge de sa cible, ce qui chez n'importe qui de normalement constitué aurait déclenché un mouvement de protection pour cette zone très sensible du corps humain. Mais l'homme n'eut pas l'ombre d'une réaction face à l'acier qui lui ouvrait lentement mais profondément le derme...
C'est alors que l'évidence frappa Kalaïd d'une grande claque en plein milieu du front... Cet homme qui leur faisait face ne restait en vie que parce qu'une force mystérieuse lui accordait un sursis. Il ne leur dirait pas ce qu'ils voulaient savoir... Jamais.

Cependant quelque chose d'étrange se produisit alors que sa main entrait en contact avec celle de Fitz. Kalaïd ne perçut rien d'autre qu'un mouvement de recul de la part du mercenaire, mais il vit bien à son expression qu'il y avait quelque chose de disproportionné dans sa réaction. Quelque chose d'anormal... Il fit le choix de n'en rien dire. Pour l'instant...

L'homme ramena sa main à lui. Il tourna la tête légèrement de côté, et posa son regard vide sur quelque chose qu'il était apparemment le seul à voir. Sa voix s'éleva soudainement. Rocailleuse et ténébreuse, elle résonna dans l'air, semblant se propager d'une manière inhabituelle, sans qu'on ne pu dire pourquoi elle semblait l'être...

Son sombre discours était à la hauteur de sa sinistre voix...

Kalaïd eut un nouveau mouvement de recul lorsqu'il vit les yeux de l'homme blanchir. Sa peau se flétrie, et se teinta d'une couleur brune tandis que ses lèvres se retroussaient pour laisser apparaître une dentition qui jaunissait à vue d'œil. Ses mains se recroquevillèrent, bientôt suivies par ses jambes et sa tête qui se rapprochèrent en position presque fœtal. Sa peau sembla rétrécir de manière significative alors que, toute plissée, elle venait épouser le contour de ses articulations. Ses cheveux devinrent aussi fins que de la soie et se mirent à tomber au sol subitement, tandis que ceux restant sur son crâne se teintaient d'une couleur jaune très clair, presque blanche. La peau du corps finit par devenir marron foncée presque noire, tandis qu'une odeur nauséabonde se dégageait déjà de ce qui n'était plus qu'un cadavre...

Se relevant, Kalaïd adressa un regard interrogateur à Fitz, mais il lui sembla que pour lui aussi cette expérience était une première. Jetant un oeil par-dessus son épaule, il ne put que constater que tous les hommes en noirs qui avaient été rassemblés en tas par les hommes de la garde avaient subis le même sort que leur prisonnier.
Il se releva calmement et repoussa du pieds le corps sans vie de ce qui était encore quelques instants auparavant sa première source d'information sur l'attaque qu'il venait de subir...

- Dites-moi Fitz, commença-t-il en rangeant sa dague, connaissez-vous personnellement des Hérauts ? Il semblerait qu'on ai hérité d'un message qui leur soit destiné...
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
«Personnellement je ne pense pas que le Commandant Beltran m'ait recruté en fonction de ma capacité à manier un rasoir.»
Kalaïd, 7e décade de printemps 1481

Fitz

Re: Patrouille [ Kalaïd et Fitz ]
« Réponse #11 le: 08 octobre 2010, 07:28:30 »
C'était agaçant. Dés qu'il était de sortie, des êtres complètements surnaturels, surgissaient et commençaient à faire un travail de sagouin qu'il devait réparer ensuite comme il pouvait. Et Fitz était vraiment exaspéré. Il aurait apprécié écraser la tête de l'homme par terre d'un simple coup de pied, mais il savait aussi qu'on lui demanderait pourquoi il ne l'avait pas rapporté en vie, et cela il ne pouvait pas se le permettre.... La paperasse ce n'était définitivement pas son truc, et vraiment si il pouvait éviter de la faire....

Lorsque le prisonnier eu un mouvement vers lui, il ne broncha pas. Ce n'était pas cet homme qui le ferait souffrir... Enfin du moins il n'en semblait pas capable au premier abord... Après quelque seconde il s'avéra que le mercenaire n'était vraiment pas futé d'avoir oublié que même le contact d'une plume avait le risque actuellement de le faire souffrir le martyr.

La douleur l'envahit par le bras, comme toujours, et remonta sur l'intégralité de son membre comme si de la lave se mettait à couler dans ses veines. Elle s'arrêta plus particulièrement à l'intérieur de sa cicatrice, et c'était comme si elle se marquait à nouveau creusé au fer chauffé à blanc au creux de sa main. Il revit ses anciennes blessures, les coup de fouets de son enfance, les coup de hache de son adolescence, et les fléches dans le dos du début de sa vie d'adulte. Il revit tout cela et plus encore, et toutes les douleurs associées s'étaient concentrées en un seul point: Sa main.

Le mercenaire eu un mouvement de recul, mais le monde entier semblait tourner, instable, comme si tout s'écroulait autour de lui.

Et puis il y eu le discours du prisonnier, suivi de sa mort rapide. Enfin mort..... De sa remort si on pouvait dire.
La douleur disparaissait petit à petit, et Fitz eu le temps de se reprendre, avant que Kalaïd et ses hommes ne s'adressent à lui.

Se tournant vers sa troupe il ordonna alors:

"Brulez tout. Si vous n'avez rien trouvé d'intéressant, ce n'est pas la peine de les garder. Ces corps pourrissant pourraient amener maladies et charognards sur la ville."


Se tournant alors vers Kalaïd il adressa un sourire au jeune homme.

"J'ai surtout l'impression qu'à chaque fois que je sors de la ville, on m'envoie rammener un message aux hérauts et au capitaine de la garde. J'ai bien peur que d'ici quelques jours on me surnomme oiseau de mauvaise augures...."

Dans un élan de colère qu'il devait faire sortir le mercenaire écrasa son poing sur le visage de l'ancien prisonnier, transformant en cendre la tête de ce pauvre corps, son poing finissant sa course dans l'arbre.
Puis se redressant.

"Ma foi. Dites moi Kalaïd un petit tour au collégium cela vous dirait ? "
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Héraut Arthon

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Re: Patrouille [ Kalaïd et Fitz ]
« Réponse #12 le: 11 octobre 2010, 22:10:14 »
[Beltran étant absent je prends une mini relève]

Les corps finirent totalement en cendre, brûlés selon les ordres. Une fois cela fait, les soldats se remirent à cheval, en formation.
Vous rentrez à Haven. Vous pouvez encore poster comme vous voulez tous les deux, histoire de faire connaissance, et dès que c'est fait, vous pouvez ouvrir un sujet pour prévenir le Capitaine Beltran. Sûr qu'il va apprécier ce que vous allez lui annoncer ^^
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Kalaïd

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Re: Patrouille [ Kalaïd et Fitz ]
« Réponse #13 le: 13 octobre 2010, 23:05:33 »
- D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours entendu parler des Hérauts comme des êtres d'honneur et de sagesse, répondit Kalaïd avec une étincelle dans le regard. Si vous me proposez de les rencontrer, comment pourrais-je refuser...

Kalaïd ne montrait que rarement aux autres ce qu'il ressentait vraiment. Les relations humaines ne faisaient pas partie de ses points forts, et s'il avait une large marge de progression, c'était bien dans ce domaine, et dans celui des émotions. Il y avait bien eu des moments de fête auxquels il avait participé avec une certaine joie, mais ses vrais sentiments étaient alors assez éloignés de tout ce que ses compagnons d'armes avaient pu observer dans ces moments là. Certains passages de sa vie l'empêchaient de pouvoir exprimer librement ce qu'il ressentait... Certains de ses souvenirs qu'il avait enfoui si profondément qu'il s'était finalement convaincu qu'ils n'avaient jamais existé... Mais ce n'était malheureusement pas le cas...

Cependant ce jour là, et malgré la retenue qui le caractérisait, il ne put empêcher l'arrivée d'un léger sourire qui naquit à la commissure de ses lèvres et s'en fût aussi vite qu'il était venu. Ce sourire, si fugace soit-il, était pour une fois et depuis longtemps l'expression extérieure de son sentiment le plus profond...

Se détournant de Fitz, il s'approcha doucement d'Elazur. L'animal était tenu par un homme en armes et paraissait agité.
Avec ce qu'il venait de vivre, il ne fallait pas le brusquer...
Il saisit la bride tendue dans sa direction par le garde, et marcha lentement avec son compagnon. Passant son bras sous son encolure, il le fit tourner doucement autour de lui quelques instants, à pas très lents. Il n'arrêta que lorsque l'animal vint poser sa longue tête dans le creux de son cou, lui signifiant qu'il était calmé... Il saisit alors la selle et se hissa doucement sur le dos de son ami. Enfilant ses étriers, il jeta un oeil autour de lui.
Si on exceptait le bûcher où les corps de ses attaquants brûlaient presque en silence, le bois était à présent calme, bercé de la douce luminosité du jour naissant. Les arbres venaient d'être les immobiles témoins de scènes de violence et d'occultisme qui en disaient long sur la cruauté du monde... Mais aussi curieux que cela puisse paraître, l'endroit respirait le calme et la sérénité à présent...

Kalaïd passa la main le long de la crinière d'Elazur avant de se retourner sur sa selle, attendant Fitz...
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
«Personnellement je ne pense pas que le Commandant Beltran m'ait recruté en fonction de ma capacité à manier un rasoir.»
Kalaïd, 7e décade de printemps 1481

Fitz

Re: Patrouille [ Kalaïd et Fitz ]
« Réponse #14 le: 16 octobre 2010, 10:21:18 »
Les ordres avaient été suivi, et Fitz s'en félicitait. Pas vraiment qu'il y soit pour grand chose, mais avoir une troupe obéissante et calme avec lui le rassurait.

Quand il parla de la visite à Haven, Kalaïd esquissa un léger sourire, visiblement cela lui plaisait d'y aller, tant mieux. Il voulait voir des hérauts ? Après ce qu'ils venaient de vivre, il en verrait.

Une fois que le mercenaire se mit à cheval, Fitz appela d'un coup de langue Mephisto à ses cotés. L'animal fidèle à ses habitudes n'avaient pas bougé et attendait calmement pas très loin.

Le cheval s'approcha de Fitz, baissa l'encolure, et le mercenaire d'un mouvement vif se mit en selle. Il rejoignit Kalaïd et se mettant à ses cotés.

"Hé bien suivez moi. Vous êtes officiellement invité à rentrer dans la cité, et dans le collégium. Nous devrons en premier lieu rencontrer le capitaine Beltran, afin de lui parler de ce que nous venons de voir, et vivre. Sachez qu'il risque de vous poser pas mal de question, et vous demandez de rester à notre disposition. Une fois qu'il sera averti il avisera de la nécessité d'en parler au Héraut du roi, ou à toute autre personne haut placé. Bref sachez que vos aventures parmis nous ne font commencer."

Il mit en marche Mephisto, ses hommes démarrant exactement au même moment, comme si il n'y avait qu'une seule entité. Il regarda de nouveau Kalaïd et en souriant ajouta:

"J'ai peur que Beltran finisse par me chasser de la ville.... Chaque fois que je reviens d'une promenade un peu prolongé je lui ramène une mauvais nouvelle. "


Il éclata de rire, avant de continuer son chemin.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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