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Sujets - Béryl Allirel

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Présentation des joueurs / Béryl
« le: 14 janvier 2014, 20:29:05 »
size=150]MON PROFIL DE GEEK[/size]

Prénom ou pseudo: Macka ou Elfie
Age: vieille x)
Ville/Pays: France, L'Arbresle
Boulot/Etudes : Pigiste et en études d'herboristerie

Si j'étais...

une fleur je serais : un myosotis
un animal je serais : un chat
une couleur je serais : le bleu
une pierre précieuse je serais : une pierre de lune
une race du seigneur des anneaux je serais : un hobbit!
un objet je serais : un livre
un livre je serais : Un roman d'aventures! (et s'il faut en nommer un, au risque de faire des infidélités à Mercedes Lackey, l'Empire Ultime de Sanderson)
un plat je serais : une fondue savoyarde (fromaaaaaage )

Pour tous ceux qui ont trouvé ça cucul, la suite n'est pas triste non plus !

Fromage ou dessert ? les deux! (on peut se resservir?)
Votre blague préférée : Les citations du Chat de Geluck (mais en choisir une, dur dur!)

Quel mot trouvez vous absolument irrésistible ? "délicatesse"

Définissez vous en 3 mots : Originale/timbrée/... stressée?

Comment avez vous connu le forum ? Par une amie ^_^
Quels livres de Mercedes Lackey avez-vous lu ? La trilogie des Flèches et Par le Fer (et je continuuuue ^^ )

Allez j'arrête là la torture. Vous en redemandez ? N'hésitez pas à répondre à vos propres questions. Toutes les bonnes questions seront ajoutées à cette fiche et feront la joie des prochains inscrits.  :P

2
Fiches des personnages disparus / Béryl Allirel
« le: 14 janvier 2014, 20:18:40 »
RECENSEMENT DU ROYAUME
[Au choix :] Valdemar

[Photo] Karen Gillan

Nom : Allirel
Prénom :
 Béryl

Age : 23 ans

Région d’origine : Valdemar, le quartier marchand de Haven
Métier/Vocation: Ménestrelle

Description physique :
Béryl est de ces jeunes filles qui se contentent d'être jolies en compensant l'étincelle de beauté par le charme. Ce que l'on voit en premier de son visage clair, ce sont ces grands yeux d'un brun tirant sur le vert selon la lumière. Le dessin de son visage est plutôt rond, plein, empreint de douceur et le moindre sourire la fait rayonner. Sa chevelure abondante retombe en mèches fauves et torsadées jusqu'au milieu de son dos. De stature moyenne, elle possède une silhouette harmonieuse aux formes assez rondes et aux courbes marquées. Rien en l'image qu'elle renvoie ne trahit les passages parfois tourmentés d'une vie chaotique, l'ensemble laissant plutôt entrevoir une éternelle optimiste débonnaire.
Une façade longuement travaillée.

Cheveux :Longue chevelure rousse
Yeux : brun-vert
Teint : pâle
Taille : moyenne
Corpulence : équilibrée
Attitude : plutôt simple

Description comportementale :Béryl est un savant mélange entre calme et passion. Benjamine d'une famille nombreuse, elle s'efface volontiers au profit du groupe. Mais cette discrétion apparente cache une soif idéaliste et presque aveugle de justice, d'équité, et un besoin instinctif de se rendre utile.
Depuis son plus jeune âge, Béryl a développé un véritable amour pour la musique à laquelle elle s'adonne dès qu'elle en trouve l'occasion, qu'il s'agisse du chant ou de la lyre. Cette vocation lui a du reste rendu de nombreux services, lui permettant de subsister comme de se retrouver dans un univers bien à elle.
D'une curiosité presque maladive, elle ne peut pas s'empêcher de s'intéresser à tout, et souvent au détriment du bon sens. Malgré un talent réel pour les arts, elle a une piètre estime d'elle-même, et centre la plupart de ses espérances sur ce qu'elle estime être sa seule qualité.
Confrontée jeune à des situations plutôt tortueuse, elle peine à accorder sa confiance, et garde un retrait prudent envers ceux qu'elle considère comme des étrangers. Bien qu'elle tente souvent de le dissimuler, les difficultés l'ont rendue assez cynique et elle accorde un regard très critique à ses frères humains, n'accordant de crédit qu'aux Hérauts, qui représentent à ses yeux une élire véritablement incorruptible, et aux mages qui dans une moindre mesure ont su gagner son estime. Cette déception envers ses pairs s'équilibre d'une soif de changer les choses, de mener campagne à son échelle pour un monde un peu plus juste.


Qualité principale :Générosité[/b]
Défaut principal : Curiosité

Don ordinaire : Une bonne intuition
Don spécifique : Don de Créativité

Animal de compagnie : Un chat gris "éduqué" nommé Méadren

Description Historique :

Elle n'était que la troisième fille. Béryl Allirel, cinquième enfant de la famille Allirel, cadette de deux sœurs et trois frères, une valeur presque insignifiante pour une famille de petite noblesse qui tente de se faire une place au soleil.
Ce statut aurait pu lui valoir une heureuse indifférence qui lui aurait laissé la possibilité d'écrire elle-même sa propre histoire avec la bénédiction des siens. Cela aurait dû être le cas...
Si les plans de sa famille avaient pu suivre leurs cours.

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L'hiver avait été particulièrement rude et s'était attardé sur les premières semaines de ce qui aurait dû être le printemps. Un mauvais présage pour qui avait des intérêts dans le commerce: les récoltes seraient tardives cette année, probablement moins bonnes que l'an passé et le prix du grain allait s'envoler.
La concurrence aussi.
Et la Maison Allirel avait basé la plupart de ses accords commerciaux à Valdemar. Même si le printemps éclatait rapidement, il y avait fort à parier qu'il y aurait de grosses pertes à compenser sur d'autres marchés.
Tels étaient les estimations de Talaen Allirel, debout à l'aube, établissant de nombreux calculs installé au bureau de ses appartements ce fameux matin. Ce même jour où le destin entier de la Maison sembla se révolter contre les plans établis et tracés pour chacun.
La nouvelle arriva avec l'entrée de l'épouse de Talaen, Liza. Cette dernière semblait encore sous le choc d'un événement qui l'avait jetée entre la joie et l'effroi.

- Mon ami... C'est Elea... Notre fille... Elle a été Élue.

Talaen laissa tomber son cahier de compte et fit répéter son épouse afin de s'assurer de ce qu'il avait comprit. Leur foyer allait donc accueillir un Héraut?
La fierté qui le transporta se nuança cependant d'une note d'inquiétude. Elea, l'aînée de ses filles avait quinze ans et était en passe de devenir un parti convoité par de nombreux jeunes gens dans les années à venir.
Ce n'était hélas plus le cas de Menia, sa benjamine, qui au printemps dernier avait été victime d'un accident, la laissant défigurée. La malheureuse s'était alors recluse dans la dévotion pour se destiner à servir la Dame en tant que prêtresse...
Cela ne laissait plus que Béryl dans la liste des filles à marier...
Comme cette dernière n'avait encore que dix ans, l'hypothèse n'était pas à l'ordre du jour, mais le couple Allirel sentit, à juste titre que former la cadette au mariage d'intérêt ne serait pas chose aisée...

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Tous les enfants Allirel, exception faite d'Elea nouvellement Élue et de Menia qui suivait l'école du Temple, fréquentaient les Collegia en tant que non-affiliés. Une éducation accueillie avec plus ou moins d'enthousiasme selon les membres de la fratrie. Tolrik, l'aîné jalousait sa sœur choisie pour devenir Héraut, et Dan, son jeune frère ne s'intéressait qu'au maniement de l'épée. Quant à Béryl, elle traînait dès qu'elle en avait l'occasion du côté du Collegium des Bardes avec le désir plus qu'évident d'en faire parti. Il semblait du reste que l'enfant ait les dons pré-requis pour ce genre d'ambitions. Sa voix était claire et juste, mais son esprit et sa plume encore plus, et elle composait pour son plaisir des complaintes et des odes qui touchaient parfois jusqu'à l'âme.
Une particularité qui, si elle fut remarquée ne fut pas encouragée, sur ordre de la Maison Allirel.
Tous leurs enfants étant déjà appelés à d'autres destinées que celle de leur lignage, ils ne pouvaient se permettre de laisser partir la dernière...
Inconsciente des desseins de sa famille à son propos, elle traversa l'enfance accrochée à son rêve, jusqu'à son dix-septième anniversaire.
Ce fut à l'aube de ses dix-sept ans que tout bascula.

Béryl avait grandi non seulement en âge mais aussi en beauté, et commençait à s'attirer les regards plus qu’approbateurs de nombreux jeunes gens, sans qu'elle n'y prête une grande attention, toute obnubilée qu'elle était par la musique et les rêves d'une vie au grand air. A son grand désarroi, elle n'avait pas réussi à éveiller l'intérêt de ses parents pour son orientation dans le domaine des arts, malgré une obstination des plus louables. On s'acharnait à ne pas y prêter attention...
Elle comprit pourquoi ce jour là.

Cela faisait déjà plusieurs mois qu'elle soupçonnait ses parents de préparer quelque chose. Ils ne cachaient rien de leur désir d'installer le nom des Allirel dans la bonne société par le biais d'alliances de raison, mais ces tâche échoyaient aux aînés. Certes, Elea et Menia n'étaient plus des partis à marier, mais Tolrik et Dan restaient deux jeunes gens plutôt convoités. Cela ne la concernait donc en rien.
Du moins le croyait-elle...

Liza entra dans sa chambre pour tirer les rideaux, laissant la lumière achever de réveiller sa fille, avant de déposer une robe d’apparat sur le dossier d'un fauteuil.

- Debout! Aujourd'hui est un grand jour!

Béryl se frotta les yeux en grognant, se demandant pourquoi l'on faisait tant de manières pour un simple anniversaire. Elle allait avoir dix-sept ans, elle ne venait pas d'être Élue!
Cette pensée lui tira du reste une légère amertume. Pourquoi n'était-on pas "élu" aux tâches pour lesquels on se sentait prédestiné? Elle aurait été appelée elle aussi comme Elea un beau jour pour intégrer le Collegium des bardes et devenir l'une d'entre eux...
Au lieu de quoi on lui imposait de fastidieux cours de protocole, de gestion, d'intendance, tout ce qu'une noble dame était supposée connaître à la perfection...
Mais Béryl ne voulait pas être une noble dame, enfermée dans sa fonction d'aristocrate et de commerçante, jouant à récolter les intérêts les plus juteux d'une quelconque association.
Ce genre de vie serait pour Tolrik.
Elle, elle comptait voyager, apprendre, découvrir au delà des frontières de Valdemar, découvrir, et chanter! Oh oui, chanter et danser, jouer de la lyre, vivre de la douceur des jours...

Avec un soupir bienheureux, elle s'imaginait cette vie rêvée à laquelle on ne lui donnait pas encore accès. Sa mère, manifestement très excitée revint lui ôter son duvet, voyant qu'elle tardait à mettre le nez hors du lit.

- Allez Béryl, ne lambine pas! Il y a beaucoup à faire pour que tout soit parfait aujourd'hui!

Au bout d'une heure, habillée et apprêtée d'une manière qui lui semblait excessive, Béryl se présenta a salon où ses parents l'avaient fait appelé plusieurs fois.
La pièce était bondée d'une manière peu commune et la jeune fille ralentit immédiatement lorsque le tumulte la submergea, prête à faire demi-tour.

Même pour Tolrik, l'enfant prodigue de la famille, l'on avait jamais organisé une telle fête d'anniversaire...

Avant qu'elle n'eut le temps de tourner les talons, Talaen vint à sa rencontre, le visage rayonnant et la menant par le bras, l'entraîna au cœur du groupe, la présentant très solennellement à chaque personne.
Rapidement, Béryl remarqua que tous les convives avaient un lien de parenté et appartenaient de près ou de loin à la maison Dariel.
Ce fut alors qu'on lui présenta Aldan, l'aîné de la lignée directe. Le jeune homme était plus âgé qu'elle, mais ne semblait guère plus à l'aise des aspects de cette rencontre.
Tout prenait un aspect effroyablement clair dans l'esprit de Béryl: cette rencontre n'était qu'une officialisation d'une alliance conclue entre les deux familles. Et à en juger par l'éclat de détresse dans le regard de son "promis", il était à peine plus heureux qu'elle de ce choix!
Cette perspective lui offrit un réconfort bien maigre.

La journée lui paru interminable, et elle attendit le soir et le départ des invités pour se confronter à sa famille. Manifestement Talaen devait s'y attendre car il l’accueillit promptement.
La jeune fille explosa, planquant violemment ses mains sur le bureau.

- POURQUOI? Ce n'est pas à moi de me marier! Tolrik est l'aîné et le premier héritier! Les filles se battent déjà pour lui plaire, alors pourquoi moi?

Talaen voulu réprimer son insolence, mais Liza un peu en retrait s'avança pour tempérer la discussion.

- Chérie, ton frère a été malade... Tolrik n'aura jamais d'enfant.
Béryl resta un moment bouche bée sous le coup de la nouvelle, avant de bégayer.
- Mais... Et Dan?
- Dan est en garnison pour un an à la frontière dans le but d'être promu à la garde royale! C'est une fonction noble mais dangereuse... répondit Talaen un peu radouci Tu connais les situations de tes sœurs, Béryl. Tu comprends donc pourquoi nous comptons sur toi. Le fils Dariel est quelqu'un de très bien, tu apprendras à l'aimer.
Le regard patient de Liza vint soutenir les propos de son mari, son pâle sourire témoignant de sa propre expérience du mariage d'intérêt.
Deux perles cristallines dévalèrent sur les joues de Béryl. Croisant le regard de sa mère, la pensée de vivre la même vie qu'elle la fit frémir d'effroi: être enfermée dans un rôle qui n'était pas le sien sans pouvoir sans évader.
Sans jamais voir le vaste monde...

- Non... souffla t-elle en reculant. NON!
- BÉRYL!

Mais la voix de son père se perdit dans le vide, car déjà la jeune fille courait à en perdre le souffle à travers les couloirs de la résidence familiale pour finir par s'enfermer dans sa chambre et s'écrouler sur son lit.
La fatigue finit par l'arracher aux sanglots quelques heures, et elle se réveilla tard dans la nuit.
Une résolution avait conquit son esprit: rester équivaudrait à renoncer à toutes ses espérances. Sans doutes ne serait-elle jamais barde, mais hors des murs de la Maison Allirel, elle serait toujours libre de devenir quelque chose.
Tirant un sac de ses affaires, elle rassembla quelques biens et se changea pour passer une tenue plus pratique, avant de nouer son balluchon. Elle n'emportait pas grand chose, sinon sa lyre, quelques vêtements et un peu d'argent.
Sortant par la fenêtre, elle se laissa glisser du balcon au muret du jardin avant d'atteindre souplement le sol pour se faufiler à travers un trou de la haie qu'elle utilisait certains soirs pour sortir discrètement écouter les ballades des musiciens en ville.
Sans un regard pour son foyer, elle s'enfonça dans les rues sombres...

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La vie extérieur et le vaste monde se révélèrent bientôt d'une âpre dureté pour la naïve musicienne en fuite qui n'avait jamais vécu la liberté autrement qu'en esprit. Sa priorité fut de quitter Haven où elle savait que sa famille la chercherait en premier. Cependant, mal préparée à affronter les dangers de l'extérieur, elle ne tarda pas à faire une victime de choix...
L'expérience du vaste monde vint rapidement lui faire comprendre qu'il lui faudrait acquérir très vite un grand instinct de survie si elle espérait subsister longtemps seule.

Cela faisait trois jours qu'elle voyageait. Elle avait laissé Haven derrière elle et s'était arrêtée au crépuscule dans une petite ville de taille respectable, espérant y prendre du repos.
Elle n'oublierait jamais ce tout premier voyage...
Sa traversée d'un faubourg peu engageant se termina au sol, lorsqu'on l'eut brutalement désarçonnée. En dépit de ses cris et de ses supplications, personne ne vint à son aide lorsque cinq hommes entreprirent de la dépouiller du peu de possessions qu'elle avait.
Elle savait à leur seuls regards qu'ils ne s'en tiendraient pas au vol et la terreur la saisit bien avant que l'un des hommes ne l'immobilise sous son poids en lui arrachant ses vêtements. Elle eut beau se débattre et hurler, elle ne parvint ni à se défaire de son étreinte, ni à attirer l'attention d'une aide potentielle.
Il la prit brutalement, elle rua, frappa et griffa furieusement, entre rage et sanglots. Ses protestations furent plus faibles lorsque le suivant la posséda sans plus de douceur. Au cinquième viol, elle ne réagissait plus, inerte, lointaine, brisée.

Ils l'abandonnèrent sans plus de cérémonie leurs besoins assouvis, ne prenant pas la peine de la tuer. Dans l'état où elle se trouvait, elle ne représentait pas une bien grande menace!
Combien de temps resta t-elle nue sur le pavé froid, elle ne le sut jamais. Pendant une éternité, il lui sembla que plus rien n'avait d'importance, qu'elle pourrait tout aussi bien mourir là...
Dire que son pire cauchemar avant cette histoire était un mariage de raison! Lorsque le fil de ses pensées lui revint, cette perspective lui sembla amèrement dérisoire et le fils Dariel un bien moindre mal...
Il lui était cependant impossible de faire machine arrière, plus maintenant en tout cas. Comment aurait-elle pu se présenter à nouveau face aux siens à présent? Comment affronter leurs regards?
Elle resta longtemps à sangloter, recroquevillée sur elle-même, rassemblant les lambeaux de ses vêtements sur son corps meurtri.
Elle ne pouvait pas rentrer chez elle. Et elle n'avait plus rien...
Pourtant, le désespoir céda le pas à quelque chose de plus fort au fil des heures: la détermination. Ne serait-ce que pour avoir sa revanche, elle devait se relever...
Et avancer. Un pas après l'autre.
Commander à son corps lui parut incroyablement difficile, mais elle parvint à se redresser et à fouiller la ruelle déserte du regard. Trouver de quoi s'habiller pour commencer...

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Malgré la violence de son apprentissage des dangers de l'extérieur, Béryl s'adapta rapidement pour une noble qui avait connu une existence protégée de tout. Suite à son agression, elle évita les lieux peu fréquentés et apprit à laisser traîner une oreille dans les tavernes pour s'informer sur les gangs locaux. Dépouillée de tout, elle avait eut recourt à de menus larcins pour se procurer l'essentiel et mendiait ou marchandait un repas contre des travaux simples. En moins de deux semaines, la noble jeune fille à l'allure proprette avait laissé la place à une gamine déguenillée et aux mains meurtries. Elle erra un peu au hasard des villes, sans but précis pendant quelques mois, avant de rencontrer un Héraut qu'elle connaissait bien...

Chantant une ballade connue sur la place d'une petite ville agricole, elle contempla le contenu de son châle avec dépit. La générosité n'était pas le fort des gens de la région... Pourtant la jeune fille poursuivait patiemment, narrant avec emphase les tourments d'une histoire d'amour d'une voix claire et mélodieuse. Après tout, malgré la misère, il lui restait le réconfort du chant... Paupières closes, elle se livrait toute entière à la mélodie lorsqu'une voix familière l'interpella.

- Béryl?
Son cœur marqua une pause et sembla se figer dans sa poitrine alors qu'elle ouvrit les yeux sur le Héraut Elea. Sa sœur.
Le visage de son aînée marquait un mélange de joie et d'inquiétude, et avant qu'elle n'ait le temps de réagir, Béryl sentit Elea l'étreindre doucement.

- Oh Béryl... Si tu savais... Nos parents t'ont cru morte...
La jeune femme cru bon de ne pas aller plus loin en sentant sa cadette se raidir dans ses bras. Avec douceur, elle l'emmena dans une auberge proche pour lui permettre de se restaurer, et attendit, silencieuse que Béryl lui livre son histoire. Ce que l'intéressée fit partiellement, passant sous silence l'agression à sa première escale. Cependant, elle se doutait qu'il serait difficile de cacher quelque chose à une personne dont le don était de lire les esprits...
Pourtant, Elea eut la délicatesse de lui épargner cela. Devant l'insistance presque nerveuse de sa cadette à ne pas vouloir reprendre le chemin de la maison, le Héraut capitula.
Mais abandonner Béryl n'était pas une option pour Elea. Sentant qu'elle serait plus utile à l'aider qu'à la traîner contre son gré à Haven, elle lui procura de quoi s'équiper de nouveaux vêtements, une monture et assez d'argent pour couvrir les dépenses courantes pendant deux semaines.
Ce fut ce qui permit à Béryl de reprendre pied.

Soutenue par Elea et ayant rompu d'avec la solitude, la jeune fille retrouva un semblant de but et de stabilité. Se procurant une nouvelle lyre, elle se forma à tous les chants qui venaient à sa connaissance, pour les retranscrire de son mieux, et commença à en écrire de nouveaux contre le gîte et le couvert. Avec le temps elle parvint à s’octroyer une place et un nom de ménestrel. Son talent ravivé par l'étincelle d'une assurance jusque là perdue lui valait souvent un certain succès. Et son Don jusque là délaissé lui revint avec d'autant plus d'acuité. Béryl écrivait avec une verve rare et une intensité fascinante, et ses chants transmettaient joies et peines à ses auditeurs, les menant dans son monde.

Pour tromper l'isolement durant les absences d'Elea, elle entreprit d’éduquer un chat errant qui semblait l'avoir prise en sympathie lors d'une de ses escales.
Les années passèrent, lui apportant maturité, expérience, pour faire d'elle un ménestrel confirmé. Fidèle à ses ambitions, Béryl écuma les terres, traversant Valdemar, parcourant Rethwellan, passant brièvement en Karse avant de revenir dans son pays natal, puis en Haven. L'âge et les événements lui avaient donné la force nécessaire pour surmonter l'essentiel de ses craintes, même si en dehors d'Elea, elle ne chercha pas à prendre contact avec les siens.
Les années lui avaient en outre apportées une certitude: elle n'avait peut-être pas grand chose pour elle, mais elle devait mettre ce qu'elle avait au service de ses idéaux pour changer les choses, pour faire avancer le monde, au moins à son échelle...

Hors-jeu :
Que désirez vous faire de votre personnage ?
J'aimerais beaucoup faire de Béryl une apprentie barde assez zélée envers la Couronne et les Hérauts et nouer un lien entre les deux groupes (peut-être en la faisant jouer les informatrices pour le Collegium des Hérauts à terme)

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