Valdemar RPG

Palais - Collegia => Palais => Aile des Ambassadeurs => Discussion démarrée par: Conteur le 15 janvier 2014, 12:42:26

Titre: [Scénario] Le prince et son épée
Posté par: Conteur le 15 janvier 2014, 12:42:26
Fin de la 8ème décade d'été 1480 - Salon de réception

(http://www.valdemar.fr/forum/images/avatars/Valdemar/rafael.png)
Nom du PNJ: Rafael (Rafalentha) Jadrevalyn
Âge: 19 ans

Le Prince Rafael n’était encore jamais venu à Valdemar. Enfant, il avait écouté avec émerveillement les histoires de Hérauts, avec leurs Compagnons immaculés. Il avait rêvé d’être un jour Élu, bien qu’il sache que sa place était à Rethwellan, auprès de son peuple. Un jour, l’Épée-qui-chante l’élirait. Ça ne valait pas un magnifique cheval blanc, mais c’était bien aussi.

Mais quand son père était mort, deux années auparavant, les choses avaient tournées différemment. Il avait 17 ans, et tout ce qui l’intéressait alors, c’était la chasse et la forêt. Il était d’ailleurs loin de la capitale lorsque son père mourut, occupé à débarrasser des paysans de quelques sangliers qui ravageaient leurs terres. Alors quand son oncle avait pris le pouvoir - provisoirement, d’après ses dires - il lui en avait été très reconnaissant. Mais rapidement, il déchanta. D’abord l’Épée refusa d’émettre de serait-ce qu’un seul son dans les mains de son oncle Thelarson. Puis celui-ci se mit à exécuter tous ceux qui élevaient la voix contre lui, ou contre ses décisions.

Rafael avait alors réalisé qu’il était de son devoir de reprendre le Trône. Il avait abandonné la chasse et troqué son épée contre des livres. Il s’était informé discrètement de l’état du monde, convoquant les émissaires et informateurs dans ses appartements afin d’écouter leurs rapports. Mais très vite son oncle remarqua le changement qui s’était opéré chez lui, et il se fit plus menaçant. Rafael organisa alors soigneusement sa fuite. Ses deux parents étant morts, ses deux jeunes frères l'ayant accompagnés, il ne laissait aucun otage à son oncle. Les Guérisseurs de Valdemar parviendraient-ils peut-être à soigner Jerem, qui était devenu fou. Trois mois plus tôt, alors que son oncle donnait une grande réception, Rafael avait tenté sa chance et s’était enfui, emportant avec lui l’Épée-qui-chante. Il avait ainsi donné raison aux rumeurs qui affirmaient qu’elle avait été volée. En réalité, son oncle l’avait cachée car elle refusait de chanter pour lui, et avait fait courir le bruit de sa disparition.

Se sachant en danger à Rethwellan, il avait traversé le pays, restant loin des chemins, avec une troupe d’hommes qui lui étaient fidèles. Il avait emprunté le Peigne, malgré la dangerosité de cette route. Une fois la frontière passée, il s’était directement rendu au Relais le plus proche pour demander l’asile politique. Il savait que sa cousine se trouvait actuellement à Haven. Il ne l’avait jamais particulièrement aimée, mais dans des situations de crises, il fallait se soutenir dans une famille.

Dans le Relais, qui était toujours occupée car proche d’une frontière, il fit la connaissance de deux Hérauts, Aénor et Elea. La première l’escorta jusqu’à la capitale, la seconde restant au Relais jusqu’à l’arrivée de la relève. Ils furent très vite rejoints par un second Héraut, le Héraut Tristan, responsable des régions de l’Ouest.

Aénor et Tristan le conduisirent lui et ses plus proches officiers jusqu’à un petit salon du Palais, tandis que le reste de ses hommes se voyaient attribués des quartiers à la caserne.

Rafael se sentit enfin en sécurité, après des semaines sur les routes à se cacher, puis des jours d’une course effrénée vers Haven. Il n’avait qu’une seule envie, dormir. Mais il savait que son devoir lui imposait de se présenter au Roi, aux Hérauts, et à toute personne qu’on lui enverrait. La nouvelle de son arrivée ne resterait pas longtemps secrète. D’ailleurs, deux Hérauts, non, une Héraut et une apprentie Héraut se firent introduire dans le salon.

Le Prince se leva et esquissa un salut un peu raide. Aenor fit les présentations

« Je vous présente le prince Rafael, l’Héritier du trône de Rethwellan. Et à sa droite Gabriel, son bras droit et ami d’enfance. »

Gabriel était un beau brun au sourire facile. Ses vêtements, moins riches que ceux du Prince, étaient dans un état tout aussi lamentable.

« Je vous donne le bonjour, mes dames. Je suis honorée de rencontrer de si nobles dames. »

Son Valdemaran était un peu désuet, il le savait, mais c’était ainsi qu’on le lui avait enseigné.

« Est-ce vous qui avez la tâche de me conduire auprès de votre Roi? Ou est-ce à vous de conduire mon interrogatoire? »


Aénor lança un coup d’œil à Jalena. Sa présence l’arrangeait. En effet, elle ne pouvait soumettre le Prince à un enchantement de Vérité, au risque de le froisser. Elle comptait donc sur la jeune femme pour discuter avec lui avant qu’Arthon vienne le voir. Il n’était pas possible de mentir d’esprit à esprit, et s’il essayait, la jeune femme le saurait. Quant à la jeune Héraut qui l’accompagnait, elle pourrait être mise à la disposition du Prince pendant son séjour au Palais, et renseigner les Hérauts sur le comportement et les projets de l’homme. Aenor savait qu’elle parlait admirablement bien les langues, ce qui en faisait un intermédiaire idéal.

Jalena, pourriez-vous vous occuper de « prendre des nouvelles » du Prince?

"Shandara, votre présence tombe à pic. Vous parlez très bien la langue de Rethwellan, il me semble, vous serez donc son Héraut particulier pendant son séjour…"

[Shandara, je te laisse commenter ton arrivée, le prince, et te présenter. Jalena, je te laisse commencer ton interrogatoire. Tu sais quelles questions poser, je pense.]
Titre: Re: [Salon privé] Le prince et son épée
Posté par: Héraut Shandara le 18 janvier 2014, 19:35:54
Shandara roula les yeux tandis qu'elle regardait Jalena arriver, un pouce levé et une grimace sur la visage, malgré tout l'apprentie-héraut répondit par un sourire amusé avant de revenir à l'affaire présente. L'autre côté de cette porte se trouvait le groupe qu'elle avait été la seule à voir venir et apparemment ils étaient toujours protégés d'un bouclier à travers lequel Jalena n'arrivait pas à passer. Shan' n'avait même pas essayé de le sonder, tenter d'utiliser son esprit et ses dons était tellement difficile qu'elle se retrouvait plus frustrée qu'autre chose et ça ne serait pas très utile si elle était pour les rencontrer dans quelques instants. C'est pourquoi à la demande de la héraut, l'élève prit une moue incertaine, elle se rappelait encore de sa migraine de la vieille et puis de toute façon son don faisait bien ce qui lui tentait quand il voulait... Ce n'était pas faute d'avoir essayé de le contrôler. Heureusement la porte s'ouvrit avant que l'adolescente ait à essayer quoique ce soit. Immédiatement à l'apparition d'une nouvelle personne, Shandara reprit son sérieux et se tourna bien droite vers le héraut qui se tenait dans le cadre de porte, malgré son amusement à son commentaire dirigé vers Jalena.

Shan' ne fit pas prier pour entrer dans la salle deux fois, même si elle voulait rester sérieuse et attentive, il y avait une pointe de curiosité face à ses nouveaux venus qui étaient-il? Que faisaient-ils ici? Pourquoi étaient-ils venu de la sorte jusqu'ici avec un bouclier si puissant? D'un regard rapide, elle fit le tour de la pièce, des soldats, mais entre autre l'homme et le héraut de sa vision. L'épuisement était lisible dans leur visage et dans leurs mouvements ou dans leur absence de mouvements. Ils auraient tous probablement préférés un lit à cette pièce et ces formalités. D'après l'état de leur vêtement, ils ne s'étaient pas arrêtés depuis la vieille, si ce n'était pas depuis plus longtemps encore... Shandara écouta attentivement les présentations, prenant le temps de bien marqué dans sa mémoire les noms, les rangs et les liens des hommes présents.

L'Héritier au Trône de Rethwellan? Dans son petit cocon d'étude, l'apprentie-héraut ne portait que très peu d'attention à ce qui se passait hors de Valdemar, mais elle faisait tout de même un effort, elle ne se voyait pas avoir affaire avec avant la fin de sa probation, qui semblait assez loin pour elle, vu tous les troubles que ses dons lui donnaient, bien sûr ça lui permettait d’approfondir beaucoup plus ses sujets d'études et d'aller chercher des cours supplémentaires. Ou d'améliorer les langues qu'elle avait apprises plus jeune. Apparemment elle aurait dû porter plus d'attention à ce qui se passait ailleurs, Shan' se fit la promesse de se renseigner davantage sur ce qui se passait à Rethwellan quand elle aurait un moment de libre, en attendant, elle devrait se contenter de ce qui lui était parvenu aux oreilles, qu'à la mort du Roi, son frère était devenu Régent pendant que l'héritier était au loin. Enfin, pour que l'héritier se retrouve à Valdemar dans cet état, il n'était pas difficile de deviner que les choses ne se déroulaient pas comme elles auraient dues.

Plus ou moins à l'aise face à des étrangers de si haut rang, Shandara essaya quand même de paraître affable et afficha un sourire. Bien sûr, elle avait reçu les cours d'étiquette et côtoyait des nobles parmi les élèves, mais c'était différent dans le Collegium, quand tout le monde portait le même linge et que tous se retrouvaient sur le même pied d'égalité. Elle salua le Prince et son ami d'un signe d'une petite révérence respectueuse, ne sachant pas trop à quel point se conformer à ses cours d'étiquette vu les circonstances présentes. Aux questions du Prince, l'adolescente préféra rester silencieuse, ce n'était pas à elle de répondre à ce genre de question. D'ailleurs, elle ne parlerait pas sauf si on lui adressait directement la parole, elle connaissait bien sa place. Ce ne fut pas très long par contre, Aénor ignora les questions du Prince pour la présenter, Shan le prit comme un signal pour se présenter à son tour. Elle fit un signe de tête au Héraut pour montrer qu'elle avait bien compris avant de se présenter.

« Bienvenue à Valdemar. Je suis l'apprentie-héraut Shandara et je vais être à votre service tant que vous resterez ici, » dit-elle dans un rethwellan accompagné de son léger accent, mais peu importe langue qu'elle parlait Shan' gardait son accent bien à elle. Une partie d'elle espérait que son rethwellan ne soit pas trop coupé au couteau, elle n'avait encore jamais eu la chance de le parler avec une personne originaire du pays.« Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas à me le demander. »

Elle termina ses phrases avec un sourire qu'elle voulait accueillant pour tenter de les mettre plus à l'aise qu'elle même se sentait. Depuis son arrivée, c'était sa première tâches réellement importante et en dehors du cadre de ses études. L'apprentie-héraut croisa ses mains devant elle afin d'éviter un quelconque tic nerveux. Shandara ne pensait pas être la mieux placée pour évoluer au milieu des gens de haut rangs, d'autres élèves auraient probablement été mieux placé, des fils ou filles de nobles, voir même proche de la royauté ou même un vrai héraut. Par contre si c'était elle qu'ils avaient choisis, elle ferait de son mieux.


Valdemaran
Rethwellan
Titre: Re: [Salon privé] Le prince et son épée
Posté par: Héraut Jalena le 21 janvier 2014, 21:48:26
[justify:3dp7kzss]*Aénor a du prendre un coup sur la tête !*

Jalena se mordit la lèvre tout en souriant au Prince, amusée par la remarque de son Compagnon.

*Il va croire que tu lui fais du charme...*
"Bonjour Prince Rafael ! Je suis Jalena, ravie de faire votre connaissance."

La héraut fit une courbette polie et son sourire était toujours trop grand pour être honnête. D'ailleurs, elle dut se rendre compte qu'elle ne faisait pas très crédible, avec cette tête, alors elle se força à reprendre son sérieux, quoiqu'un sourire léger flottait toujours sur ses lèvres.

"J'espère ne pas trop vous surprendre ? Je suis muette, alors la parole par l'esprit, c'est mon seul moyen de communication. Ca a été, vous avez fait bon voyage ?"

Une question anodine, pour commencer et le mettre à l'aise. Jalena ouvrit une nouvelle conversation, vers un apprenti héraut qui était au cuisine, et lui demanda une collation chaude à amener devant la salle du trône. Cela n'aurait rien d'étrange, c'était quelque chose qui arrivait régulièrement.

"Venez, on va s'asseoir là. Je viens de nous demander une collation chaude - vous verrez, on va nous amener du thé di-vin. Et à cette heure-ci, peut-être même des miches chaudes. Hmmm, bref, passons. Bon, je me dois de vous le demander : avez-vous été suivi par quelqu'un d'indésirable - et avez-vous confiance en ceux qui vous ont accompagnés - 300% confiance - et ça inclut vos soldats..."

Là, Jalena avait un air sérieux. Elle craignait la réponse bien entendu, car Valdemar était sa patrie, et elle était prête à tout pour la protéger, elle et tous ses habitants.

"J'ai une autre question fâcheuses... Qu'est-ce qui vous a poussé à quitter Rethwellan maintenant ? Je veux dire, ça fait un moment que des nouvelles assez mauvaises de là-bas, alors pourquoi maintenant, et pas avant ? "[/justify:3dp7kzss]
Titre: Re: [Salon privé] Le prince et son épée
Posté par: Héraut Alemdar le 23 janvier 2014, 11:48:31
Vraiment, Alem aurait aimé pouvoir dire que tandis que son crétin de frère était une loque imbibée de fatigue, le vaillant guerrier qu'il était était encore vaillant et fort, mais... Ce n'était pas vrai, soyons totalement honnête. Il était aussi épuisé que les autre, peut-être un peu plus présentable, vu que ses vêtements dataient de Firyndge et pas de Petras, mais en toute honnêteté, il n'y avait guère d'autre différence entre lui et les autres compagnons du prince.

Ah si, bien sûr. Lui était appuyé nonchalamment contre le mur, dans une posture manifestement hostile et observait avec un léger mépris ses compagnons de route s'installer dans les sièges offerts par Valdemar. Idiot! En cas d'attaque, chacun sait qu'un adversaire confortablement assis est un adversaire ralentit! Bon sang, même ces modelés de droiture qu'étaient (supposé être) les hérauts utilisaient ce genre de basse manœuvres! (Et rien à voir avec le fait qu'il n’aurait pas hésité une seconde à en faire autant. Lui, c'était pas pareil.)

Et l'autre con qui proposait quasiment de se soumettre à un interrogatoire... Pourquoi pas l'enchantement de vérité, tant qu'on y était! Mais POURQUOI Alem avait-il abreuvé Raf d'histoires de hérauts pendant son enfance! Mais quelle idiotie!

Oh! Et un héraut particulier! Comme c'était mignon! Une péronnelle prête à espionner tous leurs faits et gestes! Mais maintenant qu’ils étaient là, comment refuser ? Heureusement qu'il restait quelques hommes fiables dans le groupe. Alem avait encore des cartes à jouer.

La blonde blanche semblait s'amuser à faire des grimaces. Nan mais sérieux, c'était quoi ce truc? Un leurre?

"Bon, Damo..." Sa mère le tuerais s'il appelait un héraut Damoiselle "Dame héraut, vous comptez desserrer les lèvres ou continuer vos simagrées?"
Titre: Re: [Salon privé] Le prince et son épée
Posté par: Conteur le 23 janvier 2014, 12:47:22
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Nom du PNJ: Rafael (Rafalentha) Jadrevalyn
Âge: 19 ans

Rafael sourit à l’apprenti Héraut. Il avait d’abord été surpris qu’on mette un Héraut à sa disposition, et non pas un valet de pied ou un quelconque assistant, mais il s’était souvenu que les apprentis étaient tenus durant leur formation de servir parmi la noblesse. Et la jeune fille était sans doute plus à même de lui apporter son aide qu’un domestique.

Le Prince sursauta quand il entendit la jeune femme blonde souriante s’adresser à lui, dans sa tête. A peine était-il à Valdemar qu’il était le témoin direct d’un usage de la magie héraldique. Il savait que les Hérauts pouvaient parler d’esprit à esprit, mais il ne savait pas que certains d’entre eux pouvaient parler à des gens qui ne possédaient pas leurs pouvoirs.

Alors qu’il ouvrait la bouche pour lui répondre, la jeune femme enchaîna sur une série de question et lui proposa de s’assoir. Rafael se laissa entraîner, jetant un regard légèrement paniqué à ses frères. Stef était assis dans un fauteuil près de la fenêtre, Alem debout contre un mur, et Jerem… Jerem était assis sur une banquette, les yeux dans le vague.

Rafael allait enfin répondre aux nombreuses questions posées par la Héraut muette, mais Alem lui coupa la parole. Le Prince lui jeta un coup d’oeil étonné.

"Tu n’entends pas?"

Il se tourna vers Jalena.

"Ah, vous pouvez choisir à qui vous parlez! Merci d’inclure Alem, mon demi-frère du côté paternel. Si Gab a été le complice de tous mes mauvais coups, Alem lui s’est révélé un tuteur et un grand frère irremplaçable."

Il sourit à son demi-frère et commença enfin à répondre aux nombreuses questions qui lui avaient été posées.

"Le voyage n’a pas été des plus aisés, surtout le passage de la frontière. Nous avons dû aller vite, et nous avions Jerem, qui n’est pas en état de faire de tels voyages. Et près de votre frontière, nous avons aussi accueilli parmi nous la mère de Alem. Et je crois que vous êtes au courant pour la crise dont nous avons été victimes, mes frères et moi, un peu après la frontière…"

Le souvenir seul de ces crises suffisait à faire trembler les mains de Rafael, ce qu’il chercha à dissimuler en serrant les accoudoirs de son fauteuil.

"Oui, nous avons été suivi… A Firyngde, Alem - que ses insomnies soient louées - nous a permis de nous échapper à temps, avant que les soldats fidèles à mon oncle ne soient parvenus à atteindre le château. Mais ils n’ont sans doute pas pu nous suivre dans le Peigne. Ils n’étaient pas équipés pour."

Rafael n’était peut-être pas encore très affirmé, mais il avait été élevé pour gouverner et pour inspirer confiance et courage à ses hommes. Aussi, ce fut d’une voix fort et vibrante qu’il affirma:

"Quant à la confiance...Je confierais ma vie sans arrière pensée à chacun de mes hommes, du plus simple écuyer à Alem ici présent, ancien général de la garde de Rethwellan."

Puis il répondit aux questions suivantes, qu'il trouvait surprenantes et déconcertantes.

"Je suis parti parce que j’en avais la possibilité. J’ai saisi l’occasion qui se présentait à moi… mais cela faisait plusieurs mois que je préparais ma fuite, malgré les réticences d’Alem, qui lui aurait préféré que je m’emparasse du trône en organisant un coup d’État. Ce ne fut pas évident, car je devais emmener avec moi mon plus jeune frère qui semble avoir perdu la raison suite aux nombreuses crises dont nous avons tous souffert. Mais son Don est aussi de loin le plus puissant."

Il lança un regard à Jerem. Son frère se balançait maintenant d’avant en arrière, les yeux fixés dans le vide.

"Peut-être nous a-t-on laissé fuir. Ce n’est pas impossible. Notre présence ici apporte sans doute une justification supplémentaire à la guerre que mon oncle prévoit… Alem, qu’en penses-tu? De toute façon, je ne pouvais pas mener une guerre avec Jerem dans cet état. Et Stef est trop jeune aussi. J’aurais peut-être pu les envoyer ici sans moi… mais…"

Rafael chercha le regard de son grand frère, comme pour y trouver de l’assurance.

[Je précise juste que j’ai du changé des éléments dans mon premier post parce que je ne respectais pas des éléments donnés plus tôt dans l’intrigue… c’est le problème de reprendre après tant de temps… Si jamais, Stef a l’air d’avoir environ 14 ans, il est blond (comme toute la famille royale), il est très grand, mais très maigre. Jerem a l’air d’avoir 11-12 ans, il est plutôt petit pour son âge. Son regard est vide, angoissant.
Shandara: tu es relativement libre. Tu peux participer à la conversation, poser des questions. Tu peux aussi simplement observer. Tu peux aussi te balader dans la pièce, parler avec les deux autres frères par exemple, ou les soldats. Le cas échéant, je te donnerai des infos supplémentaire pour le tour suivant.
Jalena: à toi de décider si tu continues ton interrogatoire, si tu interroges Alem aussi.
Alem: Tu te sens irrité depuis que tu es arrivé, mais tu réalises que tu l’es moins que d’habitude. Certes, ce sont tous des crétins finis, mais tu as moins envie d’étrangler tout le monde, même Raf te semble un peu moins stupide. Pour le reste, tu es libre de pourrir la vie de Shan ou de Jalena… ou d’être un brave soldat, à toi de voir. ]
Titre: Re: [Salon privé] Le prince et son épée
Posté par: Héraut Shandara le 24 janvier 2014, 06:20:04
Après s'être présentée, Shandara resta silencieuse à observer les étrangers dans la pièce. Il y avait quelques soldats en plus des princes. La plupart étaient assis, en fait, ils l'étaient tous à l'exception d'un très grand homme et très mince, appuyé contre le mur et d'apparence assez hostile. Il lui avait d'ailleurs lancé un regard assez mauvais quand elle s'était présentée. Avait-elle dit quelque chose de travers avec son rethwellan? Pas à sa connaissance, il se pouvait que cet homme soit simplement méfiant, et considérant leur état et les raisons de leur présence à Haven, c'était assez logique... Mais le voyage de la frontière jusqu'à la capitale en compagnie de deux hérauts auraient dû lui prouver leur bonne foi. Valdemar et Rethwellan était des alliés de longues, il était normal si les choses allaient mal pour le véritable héritier du trône de leur allié qu'ils lui viennent en aide. Enfin, si le voyage ne l'avait pas convaincu, peut-être que le fait de vivre au palais, au sein des Collegiums y ferait, sinon, il n'y aurait plus grand chose à faire. Shandara lui jeta à son tour un regard un peu plus sombre quand il s'adressa à Jalena, même si ses mots restaient polis c'était bien la seule chose polie, son comportement et son ton impliquait tout autre chose. L'apprentie-héraut sentait qu'elle aurait bien du mal avec cette homme, mais elle ne dit mot et laissa les autres s'occuper de lui. Ce n'était pas tout à fait sa place.

En revanche, le prince était beaucoup plus affable. Plus souriant de un et plus ouvert de deux, puis il semblait authentique dans ses réactions, peut-être la fatigue faisait qu'il ne tentait pas de les cacher. Ses paroles étaient emprunte de fatigue et d'émotion, d'ailleurs Shan' ne manqua pas le léger tremblement de ses mains quand il parla des évènements de la frontière, qui, pour sa part, elle ignorait. Gardant son oreille attentive à ce que le Prince racontait et aux questions de Jalena, la grise promena son regard sur les autres personnes présentent dans la pièces. Les deux plus jeunes, de par leur ressemblance à Rafael, était sans aucun doute Jeremahiam et Stefanson, ses frères, comme l'héritier l'avait dit, Jerem ne semblait pas du tout en état de faire un quelconque voyage, son regard paraissait perdu, vide comme si son esprit avait quitté son corps pourtant ce dernier bougeait encore. Et il y avait les soldats qui les avaient accompagné depuis le tout début. Le Prince s'était prononcé de manière assez sur leur loyauté envers lui, mais Shan' décida de se garder quand même un doute raisonnable. Rien n'était garant de leur probité et elle se souvenait de certaines personnes qui avaient marqué son enfance grâce à leur jeu d'acteur, quand une personne faisait des faux-semblants sa profession, sa vie même, il était difficile de discerner le vrai du faux.

L'adolescente se sentait un peu perdue à travers tout ses évènements soudains qui se déroulaient. Elle était habituée au Collegium, les cours qui se succèdent, les autres apprenties qui recevaient leurs Blancs et partaient en mission de probation alors qu'elle restait encore et toujours à Haven pour tenter de maîtriser un don récalcitrant et voilà qu'elle se trouvait au beau d'une délégation rethwellan en fuite, interrogé par Jalena, dans laquelle il y avait les trois princes du pays voisin. C'était... inattendu. Pas qu'elle s'en plaigne. La nouveauté lui faisait extrêmement plaisir et sa tâche serait assez intéressante. D'ailleurs, elle sentait Abdias la pousser à prendre des initiatives, mais que pouvait-elle faire? Elle aurait bien amener les deux plus jeunes princes à une chambre pour qu'ils se reposent, surtout le jeune Jerem, mais ils faudraient qu'ils rencontre le Roi et ils faisaient autant partie de l'interrogatoire que l'héritier. Jalena avait déjà demandé pour qu'on leur apporte de quoi à boire et de la nourriture si possible. À l'exception de plusieurs endroits où s'asseoir, la pièce présente n'offrait pas énormément d'autres commodités. Si Shan' aurait bien aimé approcher les deux autres princes pour s'enquérir de leur bien-être, mais elle ne voulait pas non plus risquer de déranger la conversation en court entre les hérauts et Rafael, ah, et 'Alem'. Ça ne devait sûrement pas être son prénom complet connaissant les habitudes des rethwellans à prendre des noms inutilement long pour se donner des surnoms par après.

Se trouvant finalement complètement inutile à rester immobile et silencieuse, elle décida finalement de s'approcher de Stefanson et Jeremahiam. Les deux semblaient plus jeune qu'elle, sans aucun doute pour Jerem,  Stef était assez grand pour laisser penser à un âge plus avancé, mais ses traits trahissaient sa jeune. Affichant un sourire accueillant et déposant un genou au sol pour être plus à leur hauteur, eux qui étaient assis, elle s'adressa à eux d'une voix douce et plus discrète pour ne pas risquer de déranger la conversation qui se déroulait à côté et à laquelle elle voulait continuer à tendre une oreille attentive.

« Comme j'ai dit, je suis à votre service, le voyage jusqu'à Haven n'a pas dû être facile et j'ai peur que vous ne pouvions-pouviez, » petit erreur d'accord de verbe, elle ne parlait pas le rethwellan aussi souvent que le valdemaran après tout, « pas vous reposer avant un certains temps, mais je peux peut-être vous aider en attendant. Voulez-vous quelque chose? »

Bon, en espérant ne pas avoir fait de grosses gaffes.


Valdemaran
Rethwellan
Titre: Re: [Salon privé] Le prince et son épée
Posté par: Héraut Jalena le 26 janvier 2014, 22:49:15
Jalena fut surprise quand Alem prit la parole. Comment ça, arrêter de gesticuler ?

*Tu as beau être très connue à la Cour, Jal', je te rappelle que tu as affaire à des étrangers.*
"..."
*Tu sais, des gens qui ne savent pas que tu es... Disons, une grande gueule mentale.*

Jalena leva les yeux au ciel, tenta de faire la héraut blasée et vexée par son stupide canasson, alors qu'elle était clairement amusée par cet échange. Mais cela ne l'empêcha pas de se concentrer sur tout ce que disait Rafael, tentant de démasquer ses mensonges dans ses paroles. Mais rien, visiblement, ce qui était une bonne nouvelle en soi. Jalena considérait que l'honnêteté était le meilleur atout d'un souverain - même si elle ne s'y connaissait pas tant que ça en protocole et autres qualités requises pour occuper un poste royal. Comme toujours, la Héraut était attentive à plusieurs choses en même temps, gardant un oeil sur son élève, sur l'apprenti Héraut des cuisines, sur les autres gens de la pièce.

Tandis que Rafael parlait, donc, Jalena parla à Alem seul, sans le regarder.

"Désolée, je ne peux pas m'empêcher de gesticuler et de faire des gestes bizarres... Ah, au passage, je suis muette, techniquement, d'où mes mimiques."

Elle lui jeta un coup d'oeil et fronça le nez, tira le bout de la langue, avant de reprendre son sérieux, le regard rivé sur Rafael - en espérant qu'il ne se soit pas formalisé de ce court interlude. Jalena ouvrit une nouvelle communication indépendante ver le héraut Aéla :

"J'aurai tendance à croire qu'on peut lui faire confiance, tu sais. Il me semble honnête jusqu'au bout des cheveux."

Puis elle s'adressa à Alem et Rafael ensemble :

"Ce serait judicieux, stratégiquement parlant, de vous avoir laissé fuir : le temps de nous méfier de vous est du temps que votre oncle a pour affiner sa stratégie. Et les minutes que nous gaspillons à vous tester, vous et tous ceux que vous avez amenés, sont autant de minutes gâchées à ne pas nous battre contre lui. Enfin, ce n'est que mon point de vue. Je pense surtout que nous n'avons pas trop d'hommes pour nous battre sur plusieurs fronts. Puis vous connaissez l'ennemi, c'est forcément un avantage tactique pour nous. En tout cas, je vous crois honnête."
*Ta franchise te perdra, Jalena. Reste sur tes gardes malgré tout.*

Une chose avait interpelé Jalena durant l'interrogatoire du véritable héritier de Rethwellan. Elle jeta un coup d'oeil vers Jerem.

"Dites-moi, quand vous parliez d'un Don Puissant, vous parliez de qui ? De votre frère, là-bas ? Qu'est-ce qu'il a ?"

Elle se mordit la lèvre. Bien qu'elle ne soit pas du tout douée d'empathie, Jalena était douée pour communiquer avec les gens - bon, sa capacité à avoir un Don qui pouvait briser des boucliers aidait, fatalement... Et le plus jeune des frères l'intrigait, pour être honnête.
Titre: Re: [Salon privé] Le prince et son épée
Posté par: Héraut Alemdar le 28 janvier 2014, 00:04:57
Si Alem avait entendu le monologue intérieur de Shandara, il aurait sans doute supplié la Déesse de lui accorder patience et courage.

Bien sûr qu'il savait que les hérauts étaient des gens bien et intègre! Il était à moitié Valdemaran! Sa mère lui avait raconté d'innombrables histoires de héros en habits de lune. Histoire qu'il avait à son tour narré à Rafael (il n’aurait pas dû. Clairement). Bien sûr que les hérauts étaient des gens honnêtes et bons. Et d'une probité exceptionnelle. Envers leur Pays. Et les princes de Rethwellan, par définition, n'étaient pas de Valdemar. (Quoi qu'à voir la direction que ça prenait, Raf était capable d'offrir Rethwellan à Valdemar...) Donc évidement qu'Alem s'attendait à un coup fourré! Par ailleurs, voyager avec trente soldat sous ses ordres en compagnie de deux héraut seulement ne présentait pas la même menace pour les protégés d'Alem que d'être au cœur de la foutue Forteresse des hérauts! Comment aurait-il pu ne pas être sur ses gardes?!

Mais revenons-en à ce qu'Alem savait et voyait. Partir dans des digressions, c'est mal.

Alem secoua un peu sèchement la tête quand son frère lui demanda s'il entendait. Entendre quoi, bon sang! Et puis il s'avéra que la demoiselle était muette et communiquait par esprit. Comment il aurait pu savoir, lui! Elle s'adressa justement à lui, tentant de se justifier puérilement:

"Jeune Dame, je ne suis pas devin, votre mutisme n'est pas inscrit sur votre front. A l'avenir, si vous souhaiter éviter ce genre de remarque, expliquez donc les choses aux gens, au lieu de les snober."

Un éclat dans le regard d'un des officiers du groupe fit réaliser à Alem qu'il avait réagi... très calmement, en fait. Ca faisait bien longtemps qu'il était aussi calme. Oh, bien sûr, il était méchant et agressif, mais il n'avait plus vraiment envie de tuer quelqu'un, son frère en particulier. Serait-il... détendu? Non. Mais un peu moins à cran. L’effet d'être dans une forteresse pas trop ennemie, sans doute.

A ce moment-là, Rafael évoqua ses "insomnies" et Alem ne put s'empêcher de tousser. Oui oui oui... Des insomnies, parfaitement. C'est cela c'est cela.

Alem, par contre, pensait parfaitement que leurs poursuivants auraient pu les suivre dans les montagnes. Moins vite qu'eux, oui, mais tout de même. Devait-il le mentionner? Il réfléchit une minute avant de décider que tout de même, ils étaient ainsi en demande. Amener des soldats ennemis dans leur sillage risquait d'être mal pris, surtout s'ils ne prévenaient pas.

"Je n'en suis pas si sûr, " Alem fit une pause imperceptible: devait-il se poser en subordonné ou en mentor du prince? Hum... Mentor. Il était déjà intervenu une fois sans sollicitation, et Raf le présentait comme un tuteur. "Rafael. Nous étions nombreux, avec des femmes et des enfants pour nous ralentir. Nous étions peut être mieux équipés mais ils étaient un groupe de soldat homogène. Avec peut être même un mage, qui sait. Non, je pense qu'on ne peut pas exclure avoir été suivit. De plus notre destination était évidente. La capitale, que ce soit pour des raisons diplomatiques ou familiales."

Alem arrêta là son intervention, avant de se rappeler qu'ici, au contraire de la cour Rethwellan, personne ne connaissait son pédigrée. Aussi ajouta-t-il pour le héraut

"Je suis le seul à avoir de la famille dans ce pays et la famille de ma mère est de Haven."

La Colère d'Alem repartit de plus belle quand Raf évoqua le fait qu'il l'avait poussé à prendre le pouvoir.

"Rafael, je te l'ai expliqué milles fois! Plus tu tardes à reprendre ta place, plus il assoit son pouvoir! Sans compter la misère qu'il installe dans TON Royaume!"

Alem observa quelques instants ce jeune homme, bien trop jeune pour ce qui lui tombait dessus. Ce n'était qu'un gamin! Un enfant perdu au milieu de ses contes de hérauts! Et c'est ça qui devait diriger le pays...L'agacement d'Alem ne pouvait que se mâtiner de pitié pour ce jeune homme à qui l'on demandait de grandir trop vite. Il se revit lui, au même Age. Aurait-il pu remplir ses fonctions, malgré une tragédie telle que celle que vivait Rafael?

Mais il n'était pas prince lui! Et avec le titre venaient les responsabilités! Que Rafael les assume ou laisse la place!

"Oui, tu aurais dû les envoyer ici, seuls. Tu sais que nous avions des gens dignes de confiance pour les escorter, ils auraient pu voyager en été... Et pendant ce temps, nous aurions incarné une opposition franche à l'Usurpateur."

Le ton d'Alem était inhabituellement froid, par rapport à celui qu'il réservait habituellement à son frère. Il reprit en Rethwellan:

"Maintenant, comme le dit la Dame, nous somme une patate chaude diplomatique, au milieu du palais d'un pays en guerre avec le nôtre. Ils pourraient nous aider, oui, mais aussi nous livrer, en échange d'un traité de paix! Nous sommes à la merci de gens dont la mission première leur dit de protéger les leurs! Les protéger d'une guerre, par exemple! Tu es supposé être Roi, Rafalentha Jadrevalyn! Tu ne peux pas te réfugier dans des contes d'enfants quand tu as peur de faire ton devoir!"

Pendant sa tirade, Alem s'était décollé du mur pour se rapprocher progressivement de Rafael. Oui, Rafael était un idiot. Mais c'était un idiot instruit, éduqué. Il avait même étudié sérieusement ces deux dernières années. Il y avait quelque chose à en faire, s'il se bougeait un peu Finalement, il lui attrapa le col pour le secouer fermement, mais sans lui faire de mal.

"Bouge-toi! Agit comme un homme!"
Titre: Re: [Salon privé] Le prince et son épée
Posté par: Conteur le 28 janvier 2014, 20:24:19
(http://www.valdemar.fr/forum/images/avatars/Valdemar/rafael.png)
Nom du PNJ: Rafael (Rafalentha) Jadrevalyn
Âge: 19 ans

Rafael tenta de garder un visage à peu près digne, ce qui n'était pas évident quand on était suspendu par le col. Il répondit à Alemdar à voix basse, en rethwellan.

"Arrête Alem, tu me fous la honte…"

Le jeune homme se dégagea vivement.

"Et on aurait fait comment pour prendre le pouvoir? On est à peine cinquante… et si toi et moi avions été pris d'une crise en plein combat? Je suis quasi certain qu'elles sont provoquées par quelqu'un ou quelque chose… Tant qu'on aura pas réglé ce problème, c'est totalement irresponsable de se lancer dans une prise de pouvoir. Et les mages, on les aurait combattu comment? Ils sont du côté de mon oncle… Elle fout la trouille, cette Bronwyn… C'est toujours quand elle est en colère qu'on a des crises."

Il se tourna vers la Héraut muette, retournant au valdemaran.

"Jerem est celui de la famille qui a le Don de la Terre le plus puissant. Les crises dont nous souffrons tous sont tellement violentes chez lui qu'elles ont fini par lui faire perdre l'esprit. Cela fait plusieurs mois qu'il est dans cet état. Il mange si on lui met de la nourriture sous les yeux, il dort si on le couche, mais il est absent… il a été examiné par des soigneurs du palais, mais ils n'ont rien pu ou voulu faire. Normalement le Don de la Terre ne devrait pas provoquer de telles crises. Quand le pays va mal, c'est un malaise diffus que l'on ressent, comme une maladie qui couve. Mais là… C'est d'autant plus surprenant qu'aucun de nous quatre n'a accompli le rituel. "

Le prince n'aimait cependant pas qu'on puisse douter de son honnêteté. Certes, on le pensait honnête, mais il aurait aimé leur apporter la preuve de ses dires. Soudain, il eut une idée. Il se leva pour aller chercher dans un coin de la pièce un objet allongé emballé à la va-vite dans un drap

"Je sais pas si je suis honnête… mais je suis en tout cas le souverain légitime de Rethwellan, nation alliée à la vôtre depuis des années par des traités, mais aussi des liens de sang puissants."

En disant cela, il découvrit l'Épée-qui-chante et la prit dans sa main. Celle-ci émit une douce mélodie. Rafael se sentit terriblement royal. C'était idéal pour soigner sa fierté blessée. Il savait que c'était terriblement puéril aussi, mais en même temps, quel meilleur moyen de prouver la véracité de ses dires?


****

Stefenson avait l'habitude de voir ses deux grands frères se disputer à propos du Royaume. Il avait tendance à penser comme Rafael… mais surtout parce que Alem était bien moins proche de lui que de son grand frère.

Quand l'apprentie Héraut s'approcha d'eux pour leur parler, Stef se leva pour la saluer en s'inclinant poliment. Il se sentit stupide debout, alors que la jeune fille s'était agenouillée devant eux. Il se rassit vivement et lui répondit à voix basse.

"Si vous aviez une couverture pour Jerem… il est glacé. Comme il ne bouge pas, il a tout le temps froid. Et du thé… je le ferai boire, ne vous inquiétez pas. Je vous remercie de votre sollicitude, mademoiselle."



[Shan: alors que tu es toujours agenouillée, tu effleures par mégarde le genou de Jerem. Tu as une vision: tu vois une dame aux cheveux foncés et aux yeux très noirs. Tu as l'impression qu'elle te regarde à travers à travers les yeux du garçon. Comment réagis-tu?
Jalena: Si tu tentes de parler à Jerem, tu ressens quelque chose d'étrange, comme si tu criais dans un puit ou dans une grotte… mais rien, pas de réponse. Visiblement, c'est comme si son esprit avait été déserté.
Alem: Brusquement, tu te sens très irrité, mais vraiment. Tu ne sais pas si c'est parce que Rafael te tient tête et fait l'imbécile avec l'épée, ou si c'est l'endroit, mais tu as envie d'aller taper dans un mur, ou mieux, sur Rafael. Mais tu as assez de bon sens (enfin, j'espère) pour préférer le mur.]
Titre: Re: [Salon privé] Le prince et son épée
Posté par: Héraut Shandara le 29 janvier 2014, 06:17:46
[justify:3lreivby]Shandara tentait de son mieux pour être attentive à ce qui se passait entre les hérauts et les deux frères aînés, tout en donnant son attention aux plus jeunes frères, mais elle n'avait pas le même talent que Jalena pour séparer son attention et presque aucune pratique en fait. La jeune fille aimait bien donner toute son attention à une tâche spécifique, autant pour assimiler au mieux et que pour donner le meilleur résultat possible. Elle pouvait être rapide dans l'exécution d'une seule tâche et les enchaîner une après l'autre assez vite, mais elle devenait clairement moins habile lorsqu'elle devait diviser son attention... La grise réussit quand même a suivre l'essentiel de la conversation qui se déroulait à côté. Écoutant attentivement les dires de Jalena quant aux stratégies possibles de l'ennemi.

Son impression d'Alemdar n'allait pas en s'améliorant et quand il changea pour parler en rethwellan, elle tandis un peu plus l'oreille. Bon, malgré tout elle entendait quand même une personne qui devait sincèrement aimer son pays, c'était tout ce dont il parlait, mais quand même. Il ne connaissait pas son histoire ou quoi? Rethwellan et Valdemar était allié depuis longtemps déjà, Rethwellan avait même prêté main forte à Valdemar dans la guerre contre Hardorn et c'est durant cette guerre que la Reine Selenay a rencontré le Prince Darenthallis, qui est devenu le Roi-Consort par la suite. Donc l'arrière grand-oncle de Rafael était l'arrière grand-père du Roi présent et puis Valdemar ne laisserait pas des innocents souffrirent sans rien faire. Sans parler que la guerre viendrait, qu'ils abritent ou non les princes. Peut-être que le raisonnement de Shan' était simplet, voir utopique, mais elle voyait ainsi le pays qui l'avait recueillie.

Tandis que Rafael répondait à frère, Shan' ne prit pas vraiment la peine d'écouter, de un parce que les chuchotements de l'héritier ne se rendait pas totalement jusqu'à elle et de deux parce que Stefenson lui répondait.

« Pas besoin de me saluer, je ne suis pas plus élevée qu'un servant ou un écuyer, » dit-elle discrètement pour le mettre un peu plus à son aise, accompagné d'un sourire sympathique. « Pour le thé, Jal-heu, Héraut Jalena en a demandé, il ne devrait pas être long. Je vais voir pour une couverture. »

Un coup d'oeil en direction du plus jeune ne lui révéla pas grand-chose, sauf ce qu'elle avait déjà observé, le regard absent, un corps immobile, présent de corps, mais pas d'esprit. Comment Stef faisait pour savoir qu'il avait froid devait vraiment dépendre de leur relation de frères et qu'ils aient grandis ensemble, parce que la grise n'aurait jamais pu le savoir. Les explications fournis par l'héritier lui dirent le pourquoi, mais elle ne comprenait pas non plus comment la crise dans leur pays pouvait les affecter de cette façon. Enfin, elle devait aller demander un couverture pour le jeune Jerem, ça ne lui ferait sûrement pas tort au moins.

Comme elle s'apprêtait à se relever, Shandara déplaça ses mains pour les déposer sur ses genoux pour s'aider, mais dans le mouvement, elle effleura le plus jeune prince. D'un coup, elle se sentit disparaître de la pièce, dans son esprit, Abdias qui avait discrètement suivi tous les échanges qui se faisait dans la pièce fit sentir sa présence un peu plus, elle le sentait intrigué.

Où était-elle? Aucune idée, mais il y avait une femme devant elle. Shan' ne se souvenait pas l'avoir déjà rencontrée, un parfaite étrangère, pourquoi la voyait-elle alors? Et cette femme la regardait? À travers le regard de Jerem? Comment?

L'apprentie-héraut était en plein mouvement de se relever quand la vision la prise par surprise. Résultat? La jeune fille perdit l'équilibre et retomba disgracieusement au sol, directement sur les fesses, accompagné d'un 'ouf' étouffée. Elle ne s'était pas fait mal, mais son orgueil en prit tout un coup et les dieux savaient qu'elle était orgueilleuse, elle n'était pas non plus du genre à tomber ou perdre l'équilibre. Par contre, elle s'en rendrait compte plus tard, pour le moment, elle était un peu hébétée et ses sourcils étaient froncés de questionnement.

« Qu'est-ce que, » commença-t-elle un peu perdue, de retour au valdemaran.

Pendant le temps de la vision et sa surprise subséquente, Shandara avait tout manqué de la déclaration de Rafael. Elle continua même à ignorer la mélodie que jouait l'épée et le prince qui l'avait sortie, mal à l'aise comme d'habitude en ce qui concernait la magie, peu importe sa forme. Par réflexe, avec tout ce qui concernait le 'pas normal' et peut-être son don, elle tourna la tête vers son professeur.

« Eum, Jalena, j'ai, » une pause, que pouvait-elle dire exactement? « vu quelque chose, enfin quelqu'un, heu, je crois, » elle sonnait incertaine tandis que mille et une questions continuait à se bousculer dans sa tête.

Est-ce que c'était en touchant le garçon? Ou simplement son don qui faisait à sa tête comme hier? Peut-être les deux? Ou avait-elle simplement halluciné la femme? Non, ça serait impossible...


Valdemaran
Rethwellan[/justify:3lreivby]
Titre: Re: [Salon privé] Le prince et son épée
Posté par: Héraut Jalena le 29 janvier 2014, 11:12:33
[justify:2xty1xwz]Jalena n'osa pas intervenir quand un semblant de dispute éclata entre Alem et Rafael. Ce n'était pas son rôle de s'en mêler, même si elle en avait très envie. Elle ne s'était pas formalisée de la remarque du premier, mais décida à ce moment là qu'il était décidément trop dur envers son jeune frère. Pourquoi tant de colère envers lui ? Parce qu'il aurait voulu être prince à la place du prince ? Drôle d'idée. Jalena avait été élevée - et conditionnée, enfant - en croyant que chacun avait une place et ne pouvait en changer. On ne pouvait être Héraut sans Compagnon, ou Prince de Rethwellan sans chant de l'Epée qui chante. Puis, général d'une armée, ce n'était pas si mal, non ?

En tout cas, même si elle ne prêtait pas attention aux chuchotements qu'ils s'échangeaient - et ne parlant pas le rethwellan, elle ne comprendrait rien de toute manière - elle perçut cependant le nom de Bronwyn. Elle était à la Cour celle-là, non ? Elle faisait en tout cas partie de la suite de la princesse Mélarianne... Sourcils froncés, elle interrogea le héraut Aénor à ce propos ; Rafael répondit en même temps à ses interrogations précédentes :  

"Aénor, dis-moi... Le nom de Bronwyn, ça te parle, non ? Elle était avec la Princesse de Garsenc il me semble... Je ne sais pas pourquoi, j'ai entendu son nom se glisser dans leurs messes basses... "

Ah, et en parlant d'Épée qui chante, le voilà qui la brandit. Une superbe arme en vérité, quoique ce n'était pas le genre de Jalena - elle était un Héraut d'intérieur après tout... Elle reconnait pourtant la beauté de la lame avant de laisser son regard couler vers le jeune homme mentalement absent. Un coup d'oeil vers Rafael et Alem, puis à nouveau vers lui. Elle tend une main mentale, ne rencontre pas de barrière mentale...

Elle cligne plusieurs fois les yeux, surprise, puis fronce les sourcils. Elle tend même le cou en avant, comme si ça pouvait l'aider dans la manoeuvre. Elle recommença, tenta d'ouvrir une communication vers Jerem, mais n'entendit que l'écho de sa propre voix. Elle adressa un geste à Alem et Rafael - ça pouvait signifier "Taisez-vous", "attendez-la", "au revoir"... - et s'approcha du cadet. C'était trop bizarre, un cas comme elle n'en avait jamais vu ! Sa curiosité maladive la poussa à essayer, jusqu'à parvenir à lui parler, mais elle se fit arrêter par Shandara. Une vision à distance ? Jalena prit le bras de Shandara et la regarda droit dans les yeux :

"Dis moi tout, Shan. Tu as un don de Vision à Distance. Qui as-tu vu ? Comment la Vision s'est déclenchée ? Je crois que ça peut être important. Est-ce que tu peux l'écrire ? Je crois qu'il faut faire attention à ce que l'on dit à voix haute..."

"Aénor, faut qu'on parle. Continue à agir normalement, mais fais attention à ce que tu dis à voix haute. Le môme, Jerem - il n'est pas là. Je ne peux pas lui parler, il n'y a rien ni personne à qui parler, dans son esprit ! C'est très étrange, tu ne crois pas ? Et Shandara a vu quelque chose : ce n'est pas une prémonition, j'en suis sûre, elle n'a qu'un don de Vision à Distance - récalcitrant, certes, mais Vision quand même... Tu crois que tout ça pourrait être lié ?"[/justify:2xty1xwz]
Titre: Re: [Salon privé] Le prince et son épée
Posté par: Héraut Alemdar le 30 janvier 2014, 00:09:43
Si Alem ne répondit rien à la remontrance de son royal frère, c'est pour une raison très simple. L'ancien général des armées Rethwelliennes était, très littéralement, en train de s'étouffer de rage. Il le laissa se défaire de sa prise et s'éloigner de lui, certain qu'il était de devenir violent dans un avenir proche.

Cet abrutit congénital! Il ne voyait donc pas que les crises étaient le seul fait de son inactivité? Qu'elles étaient le cri de détresse d'un pays à l'agonie. Putain! Il avait pourtant montré à Raf les rapports de brutalité, de meurtre et d'expropriation! Il avait bien du voir, sur le chemin entre Petras et Firyndge, les champs abandonnés, les paysans brisés sous le poids des impôts et des mauvaises récoltes...

Quel putain de besoin le royaume avait-il de cet foutu rituel! Il souffrait! Souffrait et appelait chaque personne disposée à l'entendre! Jerem... Jerem était un faible, a peine bon à ralentir toute opération. Quand a Stef, ce gamin n'était qu'un ennui monté en graine. Ils étaient bien à mettre dans le même sac, les fils de Lyria. Cette vielle pute cruelle et retorse. Elle n'avait jamais réussi à chasser Alem de la cour de son vivant? Sa volonté était accomplie de son gisant. Tout ça parce qu'elle n'avait jamais laissé assez de place à Raf pour s'épanouir et devenir un homme. Ce n'était un crétin d'adolescent attardé, irresponsable et faible. Emotif. Douillet.

Alem observa Rafael sortir l’Epée-Qui-Chante avec des yeux débordant de haine. Comment pouvait-elle se méprendre à ce point? La progéniture toute entière de la chienne royale n'était que déception et faiblesse. Jerem, a peine capable de se souvenir de boire de temps en temps, Stef, gauche et maladroite. Rafael, la lâcheté incarnée.

Mais pourquoi avait-il retenu sa main? Ce n'était qu'un rejeton maudit de plus de la sorcière qui avait servi de reine à ce pauvre Rethwellan.

Alors que l'attention générale se portait sur le boulet de service, Alem se re-rapprocha de Rafalethan et lui décocha une gifle monumentale qui l'envoya très certainement, si ce n'est par terre, du moins quelques pas en arrière. Pas une gentille gifle de dame offusquée. Non. Un grand revers, asséné avec le dos de la main, un de ceux qui vous font voir des étoiles et vous dévisse la tête au passage.
Titre: Re: [Salon privé] Le prince et son épée
Posté par: Conteur le 30 janvier 2014, 13:05:17
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Héraut Aénor, cheffe de la diplomatie

La Héraut Aénor avait aussi entendu le nom de Bronwyn, mais ce n'était pas la première fois que les princes en discutaient entre eux.

: Oui… c'était la dame de compagnie de Mélarianne de Garsenc. Mais il s'est avéré qu'elle était une espionne, et une mage qui plus est, et qu'elle avait profité de sa présence ici pour perpétrer quelques horreurs. Elle est retournée à Rethwellan, d'après nos sources.:

Quand le Prince sortir l'épée, Aénor ne put s'empêcher de siffler. Quelle belle arme, elle devait l'admettre. Mais elle trouvait aussi le geste de Rafael un peu puéril.

Puis les événements s'enchaînèrent étrangement. Shandara annonça avoir eu une vision. Jalena affirma que le benjamin des princes était "absent". [Shandara:  tu écris rapidement ta vision puis fait passer le papier aux trois Hérauts. Jalena: tu reconnais Bronwyn dans la femme de la vision.]

: Je ne m'y connais pas assez pour être catégorique… mais ça me rappelle quelque chose, ce que tu dis, Jalena. Je pense qu'il faudrait…:[/i]

Elle fut interrompue - fort à propos - par le geste violent d'Alem envers son frère. Elle n'en fut guère choquée. Elle avait décelée une certaine violence chez le bâtard. Mais cet geste purement gratuit n'en était pas moins scandaleux. Heureusement, c'était une diversion idéale pour tirer les choses au clair.

«Je crois que tout le monde est sur les nerfs. Ce n'est pas le moment idéal pour aller voir le Roi, il me semble. Cela attendra demain. En attendant, nous allons vous montrer vos appartements. Jalena, occupez-vous de Jeremahiam.»

: Amène-le chez les Guérisseurs… discrètement. Les esprits vides, c'est plus leur rayon que le nôtre. Raconte-leur ce qu'ils nous ont dit, sur leur crise, le lien présumé avec leur Don… parle de Bronwyn aussi…:

«Shandara, comme convenu, occupez-vous du Prince et Stefenson, et escortez-les jusqu'aux appartements bleus. Restez à leur disposition jusqu'à ce que quelqu'un vienne vous relever.»

: Transmets à Shandara qu'elle doit continuer l'interrogatoire du Prince… même si je pense que c'est sans doute le plus normal du lot. Ah, et préviens-la pour le petit, qu'elle puisse informer le Prince.:

Elle appela un serviteur.

«Veuillez conduire ces messieurs dans les chambres qu'on a fait préparer pour eux.»

Les officiers se dirigèrent à la suite du serviteur vers la porte de la pièce. Aénor s'approcha d'Alemdar.

«Sieur Alemdar, veuillez s'il-vous-plaît rester un instant avec moi. J'ai besoin d'information sur les troupes que vous nous avez amené. Un serviteur vous conduira par la suite à votre chambre.»

Elle n'avait nullement l'attention de parler personnel militaire. Elle comptait tirer au clair le comportement de cet homme. Elle fit un geste en direction du garde en faction à côté de la porte. S'il tentait de partir, celui-ci le retiendrait.

[Shandara et Jalena: postez encore une fois ici pour raconter votre départ.
Shan: la suite ici (http://www.valdemar.fr/forum/index.php?topic=1063.0).
Jalena: la suite ici (http://www.valdemar.fr/forum/index.php?topic=1062.0)
Alem: Ton acte a choqué les officiers présents dans la pièce. Ils sont habitués à ton caractère difficile, mais là, il semblerait que tu sois allé plus loin que d'habitude. S'il t'es arrivé de corriger ton frère, jamais tu ne l'as fait en public. Le Héraut Aénor par contre ne semble pas spécialement choquée, un bon point en sa faveur. ]
Titre: Re: [Salon privé] Le prince et son épée
Posté par: Héraut Alemdar le 30 janvier 2014, 14:40:03
Le regard choqué, médusé, trahis de Rafael redescendit brutalement son frère sur terre. Ô Déesse. Il... Oh non... Raf. Il... Mais qu'est ce qui lui arrivait! Bordel, qu'est ce qui n'allait pas avec lui! Il avait... Il avait... Il avait violemment frappé son frère. En public. Devant une délégation étrangère. (D'aucun dirait que c'était eux, la délégation étrangère, mais bref). Il l'avait déjà frappé, oui, pour lui faire rentrer quelque chose dans le crane, toujours en privé, bien sûr, il ne fallait pas déprécier le prince héritier aux yeux de la Cour (et, par ailleurs, si elle l'avait appris, Lyria l'aurait fait pendre par les couilles au sommet des murailles de Petras). Il l'avait aussi roué de coup à l'entrainement, évidemment. Parfois même, quand il était vraiment fâché contre lui, il l'embauchait dans un entrainement surprise, histoire d'avoir une bonne excuse pour le frapper.

Mais ça? Rien à voir. Il avait juste été envahi d'une haine si intense qu'elle dépassait même celle qu'il avait portée à la Reine Lyria. Il avait frappé dans le pur but de lui faire mal, de le voir souffrir. Il n'avait pas retenu un seul gramme de sa force et s'il avait pu lui briser la nuque au passage, il n'aurait pas été désolé du tout. Et même... Non. Il ne voulait pas penser à ça. Hors de question.

Quand il reprit attention à ce qui se passait autour de lui, les hérauts faisaient évacuer la salle, à son exception. Alem parcourut le visage de ses officiers. Choqués. Déstabilisés. Le doute dans les yeux de ses hommes de confiances renforça l'horreur d'Alem. Et il prit une décision. Avant que son second ne quitte la pièce, à la suite de Raf, il l'interpella:

"Capitaine Jarhindel, prenez le commandement. Vous êtes responsable de la troupe et de la sécurité des princes. Vous en répondrez devant le prince Rafalethan et devant vos Dieux."

Il ne voulait pas lire plus de déception dans le regard de son second, il détourna le regard pour s'intéresser à la héraut qui souhaitait s'entretenir avec lui. Il tomba alors sur le seul regard non choqué de l'assistance. Il ne sut pas s'il devait en être soulagé (qu'elle ne regarde pas comme un monstre) ou agacé (qu'elle considère normal qu'il balance des torgnoles à son petit frère). Une fois que tout le monde fut partit, il s'asseye dans le fauteuil qu'avait laissé Raf. Le fauteuil à portée de main de l'épée qui chante, oublié sur la table basse qui aurait du accueillir le thé. Cette lame coupait à peine le beurre, mais ça restait un intéressant objet contondant.

"Bien, Héraut Aénor, que puis-je pour vous? Pas vous parler de mes troupes, je pense, vous avez voyagé avec nous, vous les connaissez."
Titre: Re: [Salon privé] Le prince et son épée
Posté par: Héraut Shandara le 31 janvier 2014, 17:27:36
Shandara garda son attention sur Jalena essentiellement, mais elle entendit le coup donné par Alem sur son frère, un coup d'oeil dans leur direction confirma ce qu'elle avait entendu et si elle voyait Alem comme une personne agressive, elle n'aurait pas pensé qu'il aurait frappé son propre frère. Tout aussi choquée que les autres, elle se concentra toutefois pour répondre aux questions de son professeur. Heureusement, il y avait dans la pièce feuille et encre, alors elle se dirigea vers une table pour pouvoir écrire tout en gardant un œil sur Jerem. Elle n'avait pas vraiment aimé la sensation de cette Vision. Cette femme qui avait semblé la regarder à travers, toutes les fois qu'elle avait utilisé son don (et qu'il avait fonctionnné, c'est-à-dire rarement), jamais personne n'avait semblé la regarder elle. La grise avait toujours pensé qu'elle n'était qu'une spectatrice invisible de ce qu'elle voyait. Bon, peut-être que ce qu'elle avait vu n'était aussi qu'une sensation et que la femme regardait au travers de elle, au travers du jeune prince. Peu importe, elle poserait ses questions à Jalena plus tard.

Sur le papier, elle pris la peine de bien écrire en détail ce qu'elle avait Vu de la dame, ses long cheveux noirs, ses yeux foncés et tout ce qui lui revenait d'autres. La jeune fille s'assura particulièrement de noté qu'elle avait eu l'impression de se faire regarder par l'étrangère ou peut-être que l'étrangère regardait à travers elle, vers quelque chose derrière, elle ne savait pas. En dernier, elle précisa que c'était en accrochant le genou de Jerem que la Vision avait semblé se déclencher.

Quand Aénor lui dit d'amener les princes à leur appartement, elle répondit d'un signe de tête accompagné d'un « Bien ». Puis elle se dirigea vers Rafalentha et Stefenson et les invita poliment à la suivre en rethwellanais.  L'héritier semblait particulièrement sous le choc et son frère effrayé... Elle retint attentivement les informations que Jalena lui passa et elle sortit de la pièce avec ses deux charges en queue.


Valdemaran
Rethwellan
Titre: Re: [Salon privé] Le prince et son épée
Posté par: Héraut Jalena le 31 janvier 2014, 17:50:21
Jalena adressa un clin d'oeil à Aénor :

"Ca marche, je me charge de lui. Je resterai avec les Guérisseurs, au cas où... Sait-on jamais, mes boucliers pourront peut-être servir ?"

Elle haussa les épaules, et toucha l'esprit de Rafael, sans le regarder - elle se dirigeait vers Jeremahiam et d'une impulsion sur le bras, le fit se lever.

"J'emmène votre plus jeune frère chez les Guérisseurs - mais c'est un secret. Je resterai avec lui, ne vous en faites pas. Quant à vous... Vous pouvez faire confiance à Shandara. Et si vous ne souhaitez pas qu'Alem vous approche à nouveau... N'hésitez pas à le lui signifier, et il en sera fait selon votre volonté. Non pas parce que vous êtes prince - bon un peu quand même... - mais parce qu'ici, à Valdemar, personne n'est battu de la sorte. D'accord ?"

Ce n'était pas son truc, ce genre de discours. Mais pourtant, Jalena répugnait à voir quelqu'un être si gratuitement frappé, comme elle avait pu l'être dans son enfance. Elle était prête à hurler dans l'esprit d'Alem pour l'arrêter, la prochaine fois - même si, une fois de plus, ça n'était pas ses affaires, et elle ne devait pas s'en mêler.

Jeremahiam se leva, et elle lui prit le bras pour le diriger. Il la suivit docilement, le regard toujours dans le vide. Au début, elle prit le chemin normal des appartements qui était réservés à la délégation, et après avoir sondé autour d'elle pour être sûre que personne ne les espionnait, elle prit une bifurcation et l'entraîna à l'autre bout du Collegium pour sortir par une porte dérobée, discrète, jusqu'à la maison de Guérison la plus proche.
Titre: Re: [Salon privé] Le prince et son épée
Posté par: Conteur le 31 janvier 2014, 21:06:00
(http://www.valdemar.fr/forum/images/avatars/Valdemar/Aenor.png)
Héraut Aénor, cheffe de la diplomatie

Aénor fit signe au Héraut Tristan qu'il pouvait s'en aller… et arrêter de protéger l'endroit contre les intrusions mentales. Quand celui-ci eut refermé la porte derrière lui, elle se tourna vers Alemdar.

«Il semblerait que vous vous soyez repris quelque peu… ça me rassure. Ça me semble plus que raisonnable d'avoir délégué la sécurité de vos frères…»

Le Héraut Aénor s'assit en face d'Alemdar. Elle avait l'air calme et posé. Ses cheveux châtains tirés en un chignon impeccable et ses yeux intelligents lui donnaient l'air d'une préceptrice sévère, mais juste.

«J'en étais à me demander si j'allais devoir vous mettre aux fers… Je connais la relation particulière que vous avez avec votre jeune frère. Mais ici, il est plus que choquant de voir un simple bâtard corriger son Roi… ou futur roi dans votre cas.»

Ses paroles étaient sévères, mais dites sur un ton léger.

«Plus sérieusement… que vous arrive-t-il? D'après vos hommes, vous êtes sévère, mais juste. Prompt à vous emporter, mais jamais de manière injuste, et encore moins à perdre le sens des réalités. Serait-ce la pression qui vous fait craquer, ou autre chose?»

Aénor sentait que quelque chose clochait. En plus de la Parole par l'Esprit, elle possédait une très légère touche d'Empathie qui la rendait apte à remplir de délicates missions diplomatiques. Or elle sentait que quelque chose d'étrange se passait à l'intérieur du Rethwellanais. La faiblesse de son Don l'empêchait d'être plus précise.
Titre: Re: [Salon privé] Le prince et son épée
Posté par: Héraut Alemdar le 03 février 2014, 11:46:16
Alem se redressa de tous ses (nombreux) petits centimètres quand le héraut le "félicita" d'avoir délégué son autorité.

"Sachez, ma Dame que je ne laisse simplement jamais mon frère sans une surveillance attentive. Vous me recevez ici, je me vois donc forcé de délégué mon autorité."

La suite ne fut pas non plus pour plaire au fils ainé de Gedric, tout léger que fut le ton de l'espece de vielle fille face a lui:

"Un... bâtard, vraiment?"

S'il avait jusque-là affiché clairement des signes de colères ou de rage, Alem se ferma brusquement, devenant froids, lisse et hostile.

"Héraut Aénor. J'attendais plus du cercle héraldique que des insultes sur une situation familiale et politique à laquelle je ne peux rien. Rafael vous l'a dis-lui même, je joue un rôle de tuteur pour lui et me dois, dans ce but, de le corriger si nécessaire."

Le visage imperturbable du Valdemaran ne trahis ni le frisson de dégout ni le frisson d'envie qu'il avait à l'idée de ce terme de "corriger son frère". Ouais, il avait envie de le frapper, de le tabasser pour évacuer sa colère. Mais en même temps... Enfin, il fallait bien transformer le petit prince en futur roi, comme disait la demoiselle (vielle fille).

"Peut-être ce moment n'était-il pas le mieux choisis pour éduquer mon frère." Ouais, éduquer, c'était mieux. "Mais je me permet de vous rappeler que je ne suis pas épargné par l'épuisement qui touche toute la troupe."
Titre: Re: [Salon privé] Le prince et son épée
Posté par: Conteur le 08 février 2014, 08:52:08
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Héraut Aénor, cheffe de la diplomatie

Aénor ne se départit pas de son attitude posée. Elle n'avait aucune intention de se laisser provoquer.

«Il ne s'agit nullement d'une insulte. C'est la réalité. Et si vous ne pouvez pas l'accepter dans la bouche de quelqu'un qui vous a aidé, comment le supporterez vous dans la bouche de ceux qui murmureront sur votre passage? Et certes, je ne vous renie pas le droit d'éduquer votre jeune frère. Veillez cependant à le faire en privé, à l'avenir… Je comprends votre fatigue, aussi ne vous tiendrais-je pas rigueur de votre comportement d'aujourd'hui. Mais prenez garde. Tout le monde est à cran, or s'il arrivait que l'on vous trouvât dans une position… disons menaçante envers votre frère, vous risqueriez de vous retrouver au cachot…ou ailleurs.»

Mais Aénor ne croyait pas une seconde que c'était la fatigue qui faisait réagir ainsi Alemdar. Elle était persuadée que le problème se trouvait ailleurs. Elle imaginait qu'il existait une rivalité toute naturelle entre l'aîné du roi et son héritier légitime. Cependant, il lui avait semblé que les deux jeunes hommes avaient bâti une solide relation. Rafalentha admirait visiblement son aîné, le considérant comme un mentor, voire un père.

Aénor considéra un instant Alemdar, l'air interrogateur.

«Je ne vais pas vous retenir beaucoup plus long…»

Soudain, elle ressentit comme une vague de douleur la traverser. Elle avait baissé ses barrières pour mieux cerner son interlocuteur, et c'était visiblement lui qui souffrait. Elle se redressa vivement, l'air alarmé.

«Alemdar, que se passe-t-il?»

Le Héraut se précipita pour soutenir le jeune homme qui s'agitait sur son siège, pris de convulsion.

[Tu as une crise. Ça commence par une douleur immense, puis tes jambes te lâchent, et tu te mets à ta débattre, à convulser. Et brusquement, plus rien…]
Titre: Re: [Salon privé] Le prince et son épée
Posté par: Héraut Alemdar le 08 février 2014, 22:34:29
Nooooon, traiter Alem de batard n'était pas une insulte. Evidemment que non. Bien sur qu'il l'était, batard, mais ce n'était surement pas une raison pour lui balancer a la gueule au premier conflit. C'était une attitude infantile et oui, insultante. Alem n'était pas idiot. Il savait pertinemment qu'il aurait été différemment s'il avait été un cousin ou un autre noble de plus bas rang. Si cette péronnelle considérait qu'il avait agressé son Roi, c'était un geste plus grave de la part d'un général que d'un frère. En le traitant de batard, non seulement elle jetait volontairement du sel sur une plaie compliquée à porter, mais en plus, elle rabaissait son éclat a une simple querelle fraternelle, rehaussée d'une jalousie stupide. Il devenait le batard de conte. Le personnage maléfique uniquement désireux de s'emparer du trône par amour du pouvoir.

"Batard" avait ce pouvoir avilissant. On ne disait jamais "Le frère batard de Truc a sauvé le pays du gouvernent désastreux et des taxes absurdes que lui imposaient l'héritier légitime" Jamais. Dans l'imaginaire collectif, un batard ne pouvait avoir d'ambitions politique que par envie et malveillance. Un batard n'était pas patriote, n'était pas bon, n'était pas généreux. Un batard ne cherchait pas à être un bon leader. Il cherchait juste le pouvoir. Voila quel était le pouvoir du mot "batard"

Evidement qu'Alem récoltait le terme trop souvent. Et évidemment qu'il ne réagissait pas a chaque fois. Mais franchement, se faire rabaisser au rang de batard envieux par une héraut de Valdemar, Oui, ca touchait le jeune homme. Parce que s'il n'était pas aussi évaporé que l'héritier, ces histoires de hérauts, il les connaissait. Il les aimait. Il avait grandis en entendant sa mère les lui narrer. Bien avant Raf, il s'était imaginé héraut, a vivre nombre d'aventure et a sauver la veuve et l'orphelin. Simplement, lui avait eu le temps de grandir, contrairement à l'adolescent théoriquement à la tète de son pays.

Mais tout le cynisme du monde. Toute la conscience politique des enjeux présents ne pouvaient consoler le petit garçon qui venait de se prendre le terme honni en pleine tète, négligemment jeté par un de ses héros d'enfance. Il avait envie de hurler. De frapper cette femme en lui hurlant qu'elle n'avait pas le droit. Qu'elle n'avait pas le droit de dire ca. Qu’elle était méchante et qu'il la détestait!

Mais plus calmement, il restait d'une immobilité de statue, un regard meurtrier fiché dans celui du Héraut Aenor.

Mais soudain, toute sa colère fut balayée par une douleur bien connue qui ravagea tout sur son passage. Colère, irritation, peine...

Il n'était plus rien. Rien

Juste une boule de douleur, un animal traqué, acculé.

Bon sang, mais COMMENT Raf ne pouvais pas comprendre que c'était Rethwellan qui se vengeait des princes qui le laissait aux mains de l'Usurpateur?

Son seul reste d'humanité était une partie de lui qui se refusais à hurler. Par fierté? Par peur d'attirer l'attention sur sa vulnérabilité? Il ne saurait dire.

La douleur redoubla et ses muscles échappèrent à son contrôle. Il commença à convulser sur le fauteuil. Il serait tombé si une forme claire ne l'avait pas retenu.

Cette fois, il hurla:

"Noooooooooooooooooon, noooooooooooooooon, Pardoooooooooooooooooooooooon, je juuuuuuuuuuure, nooooooooooooooon, Je... JeeaaaaaaaaaaaaaaaAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA..."

En même temps, il se débattait autant que les convulsions le lui permettait, contre l'emprise de la forme fantomatique, forcement une émanation de Rethwellan ou de son père, mécontent de ses agissement.

Le cri du valeureux ex-général des armées Rethwellanes monta crescendo, proportionnellement à sa terreur, jusqu'a ce que tout d'un coup, ses yeux se révulsent et qu'il tombe dans le bienheureux néant de l'oubli.
Titre: Re: [Salon privé] Le prince et son épée
Posté par: Conteur le 13 février 2014, 21:38:47
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Héraut Aénor, cheffe de la diplomatie


Le Héraut Aénor ne savait pas quoi faire. Elle était paralysée par le souvenir de la douleur qui l'avait elle aussi traversée et parvenait à peine à supporter le noble qui s'était effondré sur elle.

: Gaelian, j'ai besoin d'aide. Envoie-moi quelqu'un… et fait prévenir la mère du gamin. Elle est parmi la délégation, je crois. Je doute qu'il soit très heureux d'être bordé par moi, donc il faudrait qu'elle soit prête à le rejoindre dans sa chambre. :


Elle entendit Jalena l'appeler pour lui demander des nouvelles des Princes. Aenor chargea Gaelian de la mettre au courant. Elle-même n'aurait aucune chance de l'atteindre. Elle faisait partie de ces Hérauts qui possédaient de multiples Dons, mais aucun pleinement. De plus, la pièce dans laquelle elle se trouvait possédait ses propres boucliers, lui empêchant par exemple de sentir l'humeur du garde de l'autre côté de la porte.

Aénor commençait à avoir sérieusement mal au dos. Heureusement pour elle, un apprenti Héraut bâti comme un ours entra dans la pièce et vint la décharger de son fardeau. Il l'aida à l'installer l'homme sur la banquette occupée plus tôt par les deux jeunes princes. Puis il repartit, probablement pour suivre la fin du cours duquel on l'avait tiré en catastrophe.

: Merci… le Gris Matt est juste parfait pour ce genre de choses.:

Elle essaya de réveiller Alemdar, en lui pinçant l'intérieur du bras. Elle dut s'y reprendre à trois fois pour qu'il réagisse enfin, ouvre les yeux et la regarde d'un air hagard.

«Ça va aller? Vous m'avez fait une de ces peurs. Décidément, quelque cloche vraiment avec vous quatre. Je trouve cela très inquiétant. De plus, vous avez pulvérisé mes Barrières et j'ai partagé votre crise… Je ne sais pas comment vous avez fait. Je veux dire, les Barrières d'un Héraut sont normalement quasiment inviolables, surtout les miennes. »

Aénor pensait que l'homme possédait sans doute un Don ou l'autre. Elle n'aurait su dire lequel. Mais c'était la seule explication plausible.

"N'essayez pas de vous lever. Vous êtes encore tout blanc, et je n'ai pas envie de déranger une fois encore l'apprenti Matt."

Elle alla chercher une chaise qu'elle approcha de la banquette.

"Elle était particulièrement violente cette crise-là… avez-vous une idée pourquoi?"
Titre: Re: [Salon privé] Le prince et son épée
Posté par: Héraut Alemdar le 16 février 2014, 15:08:24
Le vide...
































Un pincement...


Aie!

Quelque chose venais de pincer Alem juste sur un point sensible, le ramenant brutalement à la conscience. Il était allongé sur quelque chose de... Boh, de plutôt confortable. Il... Il avait l’impression que chaque pouce de son cœur et de son corps avaient étés tabassé avec soin par une armée de maitre d'armes en fureur. Il n'était plus qu'une immense courbature des pieds à la tête.

Bouger le petit doigt le désespérait. Il n'était qu'un infirme, son pays et feu son père le haïssaient, il était incapable de renverser l'Usurpateur... Il n'était rien, il n'était bon à rien... Il n'avait qu'une seule envie: se rouler en boule et fondre en larme. Trouver sa Maman et pleurer dans ses jupons. Il ne servait à rien...

Il n'écouta même pas le héraut babiller sur ses boucliers et la force de ses crises. Que la petite chose ai découvert que oui, ces crises sont atroces, il en avait rien à foutre. Il voulait juste qu'on le laisse. Qu'on l'oublie

Par contre, quand elle lui interdit de se lever... Ce fut comme un coup de fouet qui réveilla l'homme vaincu qu'il avait été quelques instants. Non mais elle se prenait pour qui? Il n'y avait que lui pour avoir le droit de le traiter en infirme. Et il avait plus envie du coup.

Il repoussa la blanche et s'assis sur le bord de la banquette. Il avait dû perdre conscience un moment, tiens. Il était sur le fauteuil là-bas, tout à l'heure...  Ouah la vache, il avait de ces paillettes devant les yeux...Et v’là qu'elle lui demandait pourquoi la crise était si forte...

"Mais j'en sais foutrement rien, moi...  Probablement que Rethwellan n'aime pas nous voir nous livrer à Valdemar!"

Le batard du Roi se massa les orbites, espérant dissiper le malaise vagal qui lui obscurcissait presque totalement la vue. Bon... Il devait juste tenir une minute ou deux. Son cœur allait soutenir l'effort, son cerveau serait correctement irrigué et ça allait passer très vite. Il allait très vite retrouver ses capacités.

"Bon, héraut..." Putain, la vache, il avait l'impression que le sol bougeait sous lui... Il sortit une barre  de céréales et de miel d'une poche et commença à la manger. Le sucre devrait l'aider. "Je ne pense pas que qui que ce soit soit en état de continuer une quelconque activité diplomatique aujourd'hui. J'aimerais me retirer dans mes quartiers. Ou mon cachot, si vous préférez, naturellement..."

Il n’avait pu s’empêcher de lâcher cette provocation, accompagnée d’une mimique moqueuse. Il ne regardait pas la héraut pour la simple et bonne raison que sa vue yoyotait encore. Il reprit une grosse bouchée de sa barre énergétique, mâcha consciencieusement. La vue revenait doucement, même si ses oreilles bourdonnaient méchamment. Puis, son visage redevint sérieux

"Ne laisser pas Gab ou les autres essayer de parler au nom de Reth… de la couronne légitime. Ce sont tous des amis de Raf encore moins au fait que lui en politique. Un ou deux ont même probablement été reniés par leurs seigneurs de parent quand ils ont fui avec nous."
Titre: Re: [Salon privé] Le prince et son épée
Posté par: Conteur le 18 février 2014, 20:58:53
(http://www.valdemar.fr/forum/images/avatars/Valdemar/Aenor.png)
Héraut Aénor, cheffe de la diplomatie

Les voir se livrer à Valdemar? Était-ce vraiment ce qu'il pensait? Ne connaissait-il pas le statut de réfugié politique? Et qui était ce on? Et comment pouvait-il être au courant de la situation? Aénor ne savait que penser de tout cela.

Quoi qu'il en soit, Alemdar avait raison. Rien ne serait négocié, ni même discuté aujourd'hui. Quant à sa provocation, elle l'ignora simplement.

«Évidemment. Je vais vous accompagner. Votre chambre se trouve dans le même appartement que celles de vos frères.»

Elle se leva et remit la chaise à sa place.

«Et ne vous inquiétez pas, nous ne reconnaissons que votre frère comme porte-parole de votre pays. Après tout, l'Épée chante pour lui.»

Elle lui fit signe de la suivre, le surveillant du coin de l'oeil. Elle ne voulait pas qu'il s'effondre à nouveau. Elle ouvrit la porte, attendit qu'il la sorte devant elle, et quitta la pièce. Elle s'engagea ensuite d'un pas ferme dans le couloir.

«Pour ce soir votre présence ne sera pas requise au repas de la cours. Nous vous ferons servir le souper dans votre appartement. Demain par contre, le conseil se réunira et vous y serez attendus, votre frère et vous. Quant à Stefenson, nous pourrons l'intégrer à une classe durant son séjour ici, comme il l'a demandé. Je pense que cela lui serait bénéfique, ne serait-ce que pour rester occupé.»

Le reste du trajet se fit en silence. Arrivée en vue de la porte de l'appartement bleu, elle l'arrêta.

«Personne ici n'est votre ennemi. Personne ne convoite votre pays. Malgré tout ce que vous pouvez penser, nous aidons votre pays sans arrière-pensée, sans agenda caché. Ce qui nous motive, c'est la justice… Je ne vous mentirai pas en vous disant qu'elle seule nous motive. Nous voulons mettre en échec ces mages noirs qui ont pris le pouvoir un peu partout… car nous sommes la prochaine cible. Mais voilà tout ce qui nous pousse à vous aider… je suis là pour vous aider aussi.»

*Même si je dois vous aider contre votre volonté.*

Elle se tut quelques instants, puis elle lui indiqua la porte située quelques mètres devant eux.

«Vos frères sont dans le salon… ou préférez-vous vous rendre directement dans votre chambre? Celle de Rafalentha et la vôtre possèdent toutes deux des accès directs au couloir, contrairement à celle de Stefenson. Cela vous permettra plus d'indépendance. Vous pouvez circuler partout dans cette aile du Palais. Vous pouvez aussi vous rendre dans la salle d'arme, sur le terrain d'entraînement et dans les écuries. Éviter d'aller vous balader du côté des Collegia… je ne crains pas que corrompiez la jeunesse.» Elle sourit. «Mais si vous êtes pris d'une crise, vous risquez de blesser involontairement des jeunes dont les boucliers ne sont pas encore parfaitement performants. Par contre vous êtes vivement encouragé à aller vous soumettre à un examen approfondi chez les Guérisseurs… Peut-être qu'en vous auscultant tous, nous parviendrons à comprendre comment fonctionnent vos crises.»

Aénor attendit qu'il l'informe de sa préférence.

[SI tu décides de rejoindre Raf et Shan, poste une fois encore ici, puis poste à la suite de Shan. Sinon j'ouvre un nouveau sujet pour toi une fois que tu auras répondu ici.]
Titre: Re: [Salon privé] Le prince et son épée
Posté par: Héraut Alemdar le 23 février 2014, 01:49:36
Enfin, le malaise vagal reflua, rendant à Alem toutes ses facultés. Il voyait, il entendait. Certes, il était encore aussi épuisé, mais il avait l'esprit clair et opérationnel. Il acquiesça à la proposition du héraut de le mener à leurs appartements. Une fois debout, il fit quelques pas jusqu'à la table ou se trouvait l'épée chantante et attrapa ce qui n'était dans sa main qu'une vielle et moche épée de parade cabossée, émoussée, vieillie.

"Je vous suis."

Il gloussa quand le héraut confirma ne traiter qu'avec celui pour qui chantait l'épée:

"Voilà qui me remet à ma place, n'est-ce pas?"

Il se laissa calmement guider jusqu'à leurs appartements, approuvant de la tête les dispositions prises par le héraut. Bon sang, il était épuisé. Son esprit en était quasiment vide. La fin du voyage, la première confrontation officielle avec les Hérauts, l'accrochage avec Raf, la crise... Il n'en pouvait plus.

La Blanche lui exposa ensuite les motivations de son pays. Le soldat éreinté soupira lourdement.

"Ma Dame... Je suis responsable de ce qui reste de la noblesse loyaliste de mon pays, dont l'héritier du trône. J'aimerais vous croire, vraiment. Mais mon devoir me pousse à la paranoïa et à voir des complots dans les complots."

L'ainé de Gedric soupira de nouveau.

"J'ai été élevé au son des histoires de héraut. Je veux croire en votre probité et votre bonne volonté. Mais Raf y crois déjà beaucoup trop. Je me doit d'insuffler du bon sens et une saine méfiance dans sa tête de futur chef d'état."

Une fois de plus, le jeune homme suivit calmement son guide et écouta calmement son interlocutrice, approuvant de la tête les dispositions prises.

"Laissez-moi une minute."

Il déboucla rapidement son fourreau, tira son épée pour la mettre aussitôt dans son ceinturon. Il rangea alors l'épée des rois dans le fourreau de sa propre épée et poussa la porte du salon...




Soudain, la porte s'ouvrit brutalement pour laisser apparaitre un Alemdar au visage dur. Sans prononcer un seul mot, il jeta sur le tapis l'épée-qui-chante protégée dans le propre fourreau de l'ancien général. Puis il referma la porte.



"Voila. Maintenant, si vous permettez, je vais aller dormir. Ici, c'est bien ça?"

Alem se dirigea vers la chambre qu'Aénor lui avait désignée.

"Bonne nuit, Dame Héraut."
Titre: Re: [Salon privé] Le prince et son épée
Posté par: Conteur le 23 février 2014, 07:44:35
(http://www.valdemar.fr/forum/images/avatars/Valdemar/Aenor.png)
Héraut Aénor, cheffe de la diplomatie

«Bonne après-midi plutôt... on vous servira une collation ce soir...» Aénor repartit.

Quelques instants après qu'Alemdar était rentré dans sa chambre, un apprenti Guérisseur frappa à sa porte et entra. Il confia à l'étranger un petit carré de papier plié contenant des granulés de couleur verdâtre.

«C'est pour diminuer la violence de vos crises. Prenez-en une toute les six heures.»

 Il repartit aussi vite qu'il était venu.

[RP CLOS]