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Sujets scénario / Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« le: 16 décembre 2011, 15:24:52 »
Elryk s’était bien amusé avec le Capitaine mais il avait décidé qu’il était temps d’en finir. Le combat rapproché lui plaisait bien, car il allait démontrer que sa ruse et son agilité vaincrait l’expérience des armes trop classiques du Capitaine. Depuis le début, il y avait une sorte de rivalité entre eux, mais ce jour-là, tout serait réglé.
Il faillit réussir mais son coup bas échoua car le moment fut brisé par l’arrivée intempestive du Compagnon et de Mina. Le cri le déstabilisa autant que le Capitaine. En une fraction de seconde, il eut un pincement au cœur. Il avait trahi son amie, et tous les autres… Mais c’était la vie, et il n’allait pas s’en vouloir pour ça. Et surtout il allait profiter de l’inattention du Capitaine qui se concentrait un peu trop sur la jeune femme pour agir… une fois de plus déjoué par l’intervention d’Irmingarde. Elle en venait presque à l’énerver ! Il agit de nouveau mais deux choses arrivèrent.
La première. Il se brûla. Fortement. Le souffle puissant d’un brasier qui venait de se former sous son nez lui carbonisa une mèche de cheveux, roussit son pourpoint et chauffa ses lames dangereusement au point qu’il dut se jeter à terre pour empêcher son corps de devenir … la même flamme vivante qu’était Beltran, immobile au milieu du feu ronflant.
La deuxième. Ezarell venait de charger, suivi de près par la troupe de Ludmila qui venait d’arriver sur les lieux. Il se retrouva en moins d’une seconde entouré de plusieurs hommes et femmes qui semblaient vouloir en découdre – pas besoin d’interprète pour le comprendre. Ses lames en fauchèrent deux en quelques passes avant que les autres ne se méfient fortement, surtout après un coup d’œil au vert des blessures des deux décédés. Ezarell ne s’occupait pas de lui pour le moment : le Compagnon venait de plonger au cœur des flammes pour en tirer Beltran. Cela ne lui prit que quelques secondes, et il venait d’allonger le Capitaine inconscient, chauve, nu, mais visiblement vivant à l’écart.
Encore deux morts, et Elryk n’était toujours pas blessé. Il faillit retenir un sourire. Il subissait les assauts des guerriers sans aucune égratignure, sans même se fatiguer. Il n’avait plus d’armes amusantes faisant de la fumée, ou de fléchettes, mais il lui restait ses lames (poignard, épée mais aussi celles encore cachées dans ses manches) et il savait s’en servir visiblement mieux que les fidèles d’Aanor.
Son poignard entra dans le ventre d’une femme. Il mit une seconde à se dégager et cela suffit. Face à lui, les six guerriers rescapés – Ludmila en faisait partie – lui faisaient face. Ils murmuraient des choses étranges et Ludmila avança. Elle bondit en même temps que les autres, et ils entourèrent Elryk. La donne changea. Plusieurs piqures d’aiguille virent déchirer les vêtements déjà abîmés du saltimbanque. Il réagit instinctivement en sortant les lames de ses mains et deux guerriers s’écroulèrent. Pour se relever sans une blessure.
En quelques secondes, Elryk fut submergé et il commença à craindre pour sa vie. Ses coups ne laissaient aucune trace, même quand ils atteignaient leur cible. Il soupçonna une aide peu conventionnelle surtout quand il se rendit compte qu’ils marmonnaient toujours et que le nom d’Aanor revenait.
Il finit par s’épuiser lui aussi, et à court d’armes extraordinaire, il en vint à utiliser simplement son épée et son poignard, dont le poison ne servait plus à rien. Il ne ressentait pas la peur, il lui restait une dernière arme. Celle dont un homme en noir lui avait dit de ne se servir qu’en dernier recours.
CERATH! OMBRE!
Le cri résonna funestement et autour d’Elryk un brouillard noir s’éleva. Cette fois-ci, les deux coups qu’il porta portèrent leurs fruits. Deux corps de plus allèrent rejoindre les autres. Mais le brouillard se fit plus épais et quand Ludmila fit reculer les rescapés, Elryk resta seul au milieu.
Au début un rictus de victoire apparut sur son visage. Il s’avança, suivit de l’obscurité. Puis le sourire se ternit, pour disparaître. Le poignard tomba à terre et Elryk s’accrocha à son épée en tentant d’avancer encore. Mais l’obscurité grandit. Il ne pouvait plus respirer, sa peau se cloquait et se boursoufflait. Il lâcha l’épée à son tour, car il lui était impossible de tenir quoi que ce soit. Ses vêtements s’incarnaient dans sa peau. Son nez fondit, ses paupières de même… Tout le monde détourna les yeux en continuant de prier Aanor.
Elryk fut vaincu par la dernière trahison de sa vie. La magie qu’il avait lui-même déchaînée se retourna contre lui et quand le grésillement cessa, il ne resta qu’une flaque informe et peu ragoûtante. Les fidèles d’Aanor s’agenouillèrent et se mirent à prier.
Il faillit réussir mais son coup bas échoua car le moment fut brisé par l’arrivée intempestive du Compagnon et de Mina. Le cri le déstabilisa autant que le Capitaine. En une fraction de seconde, il eut un pincement au cœur. Il avait trahi son amie, et tous les autres… Mais c’était la vie, et il n’allait pas s’en vouloir pour ça. Et surtout il allait profiter de l’inattention du Capitaine qui se concentrait un peu trop sur la jeune femme pour agir… une fois de plus déjoué par l’intervention d’Irmingarde. Elle en venait presque à l’énerver ! Il agit de nouveau mais deux choses arrivèrent.
La première. Il se brûla. Fortement. Le souffle puissant d’un brasier qui venait de se former sous son nez lui carbonisa une mèche de cheveux, roussit son pourpoint et chauffa ses lames dangereusement au point qu’il dut se jeter à terre pour empêcher son corps de devenir … la même flamme vivante qu’était Beltran, immobile au milieu du feu ronflant.
La deuxième. Ezarell venait de charger, suivi de près par la troupe de Ludmila qui venait d’arriver sur les lieux. Il se retrouva en moins d’une seconde entouré de plusieurs hommes et femmes qui semblaient vouloir en découdre – pas besoin d’interprète pour le comprendre. Ses lames en fauchèrent deux en quelques passes avant que les autres ne se méfient fortement, surtout après un coup d’œil au vert des blessures des deux décédés. Ezarell ne s’occupait pas de lui pour le moment : le Compagnon venait de plonger au cœur des flammes pour en tirer Beltran. Cela ne lui prit que quelques secondes, et il venait d’allonger le Capitaine inconscient, chauve, nu, mais visiblement vivant à l’écart.
Encore deux morts, et Elryk n’était toujours pas blessé. Il faillit retenir un sourire. Il subissait les assauts des guerriers sans aucune égratignure, sans même se fatiguer. Il n’avait plus d’armes amusantes faisant de la fumée, ou de fléchettes, mais il lui restait ses lames (poignard, épée mais aussi celles encore cachées dans ses manches) et il savait s’en servir visiblement mieux que les fidèles d’Aanor.
Son poignard entra dans le ventre d’une femme. Il mit une seconde à se dégager et cela suffit. Face à lui, les six guerriers rescapés – Ludmila en faisait partie – lui faisaient face. Ils murmuraient des choses étranges et Ludmila avança. Elle bondit en même temps que les autres, et ils entourèrent Elryk. La donne changea. Plusieurs piqures d’aiguille virent déchirer les vêtements déjà abîmés du saltimbanque. Il réagit instinctivement en sortant les lames de ses mains et deux guerriers s’écroulèrent. Pour se relever sans une blessure.
En quelques secondes, Elryk fut submergé et il commença à craindre pour sa vie. Ses coups ne laissaient aucune trace, même quand ils atteignaient leur cible. Il soupçonna une aide peu conventionnelle surtout quand il se rendit compte qu’ils marmonnaient toujours et que le nom d’Aanor revenait.
Il finit par s’épuiser lui aussi, et à court d’armes extraordinaire, il en vint à utiliser simplement son épée et son poignard, dont le poison ne servait plus à rien. Il ne ressentait pas la peur, il lui restait une dernière arme. Celle dont un homme en noir lui avait dit de ne se servir qu’en dernier recours.
CERATH! OMBRE!
Le cri résonna funestement et autour d’Elryk un brouillard noir s’éleva. Cette fois-ci, les deux coups qu’il porta portèrent leurs fruits. Deux corps de plus allèrent rejoindre les autres. Mais le brouillard se fit plus épais et quand Ludmila fit reculer les rescapés, Elryk resta seul au milieu.
Au début un rictus de victoire apparut sur son visage. Il s’avança, suivit de l’obscurité. Puis le sourire se ternit, pour disparaître. Le poignard tomba à terre et Elryk s’accrocha à son épée en tentant d’avancer encore. Mais l’obscurité grandit. Il ne pouvait plus respirer, sa peau se cloquait et se boursoufflait. Il lâcha l’épée à son tour, car il lui était impossible de tenir quoi que ce soit. Ses vêtements s’incarnaient dans sa peau. Son nez fondit, ses paupières de même… Tout le monde détourna les yeux en continuant de prier Aanor.
Elryk fut vaincu par la dernière trahison de sa vie. La magie qu’il avait lui-même déchaînée se retourna contre lui et quand le grésillement cessa, il ne resta qu’une flaque informe et peu ragoûtante. Les fidèles d’Aanor s’agenouillèrent et se mirent à prier.