Auteur Sujet: [Devant le Palais] Ce qui lui pendait au nez...  (Lu 5224 fois)

Héraut Wylan

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[Devant le Palais] Ce qui lui pendait au nez...
« le: 20 juillet 2015, 11:57:30 »
Dernier jour de la 3e décade d'automne 1481, fin de l'après-midi - couloirs du Palais puis porche du Palais - suite des évènements racontés ici

« J’ai besoin d’un verre… »

En fait, la réserve d’une auberge de bonne taille n’aurait pas suffi à le remettre d’aplomb. Il venait de subir un choc bien trop important. Une fille. Il avait une fille. Lui.

Certes, il s’était toujours douté qu’il devait avoir des enfants, quelque part dans Valdemar. Mais il s’était toujours satisfait de n’en avoir rencontré aucun. Et si un de ses enfants devait un jour faire surface, il s'était toujours imaginé que ce serait un fils. Il réalisait bien que c’était une attitude rétrograde et condamnable. Ici, au Collegium, hommes et femmes étaient égaux. Dans sa famille aussi. Mais traditionnellement, un homme se devait d’avoir un fils pour perpétuer son héritage. Si au moins la petite avait été Élue, il aurait pu se consoler en se disant qu’elle serait sa digne héritière ici, à Haven. Mais comble de malchance, il avait hérité d’une Guérisseuse.

Au fond de lui, il savait bien qu’il se trouvait des excuses pour ne pas accepter cette soudaine paternité. C’était ce qui expliquait l’absence d’intervention de Kyra. Son Élu avait besoin de réfléchir. Seul.

Que devait-il faire maintenant? Normalement, il aurait dû repartir en mission le soir même. Peut-être devrait-il s’en tenir à son planning initial. Cela lui éviterait quelques conversations gênantes avec d’autres Hérauts. Car Kyra n’avait sans doute pas raté une si belle occasion de se moquer de son Élu.

Heureusement, Beltran n’était pas un Héraut, lui. Il n’était peut-être pas encore au courant. Sa belle par contre… il fallait qu’il parte avant qu’ils aient eu l’occasion de se parler.

Inconsciemment, ses pas le menaient hors du Palais, vers l’écurie des Compagnons. Il voulait fuir. Il devait fuir. Partir loin, le temps de remettre de l’ordre dans sa vie.

: Attends que Alem te trouve… et Arthon…:
: Kyra… repartons. Je préfère affronter tout Rethwellan qu’avoir cette conversation…:
:Trop tard… il arrive. Hilare je crois.:
« Modifié: 18 septembre 2016, 14:55:03 par Héraut Wylan »

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Re: [Devant le Palais] Ce qui lui pendait au nez...
« Réponse #1 le: 21 juillet 2015, 01:18:07 »
Effectivement, Alemdar apparut bientot, retenant un rire moqueur. Il envoya à son ami une grande claque dans le dos en s'écriant avec une discrétion inexistante :

"Mazel Tov! C'est une fille!"

Bon, la première réaction du Moine, quand la rumeur de la paternité de Wylan l'avait atteint n'avait certes pas été le rire. Il y pouvait rien, lui, la bâtardise, il trouvait que c'était un sujet assez sérieux. Mais une ou deux questions plus tard, Taver lui avait assurée que la fille en question était une guérisseuse déjà bien établie. Bon. Il allait pouvoir se moquer tranquillement de son pote et de son allergie chronique à l'engagement. Et bon sang, une gamine, bel engagement! Bon, cela dit, y avait pire, lui avait fait remarquer Mère (avec qui il déjeunait alors): le couffin devant la porte.

Il en aurait fait une attaque!
Kyra en aurait rit encore plus fort!
Déjà que...
On a du l'entendre à Petras!


Et donc, une fois que Taver (et la rumeur) l'avait rassuré sur la pauvre gamine, Alemdar avait rangé (largué sur une autre pile) le dossier qu'il étudiait, il était passé chez lui prendre une bouteille de tord-boyaux Rethwellan (chèrement et totalement illégalement importé au marché noir) (mais s'pas sa faute s'il y a la guerre quand même) (Ok, p'tet un peu, mais chut, j’essayais de raconter des trucs).

Bouteille qui atterrit entre les mains de Wylan:

"Et t'en fait pas pour le boulot, hein! Je t'ai mis en congé paternité!"
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Pour les mp, voyez avec la grise qui aspire à devenir archiviste, là, Isabeau de Girier, me semble

Héraut Wylan

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Re: [Devant le Palais] Ce qui lui pendait au nez...
« Réponse #2 le: 24 juillet 2015, 08:17:12 »
: Eh merde :

«T’as rien de mieux à faire que de venir te moquer de moi? Il fait plaisir à voir, le Héraut du Roi... deuxième figure du royaume.»

Wylan, ne sachant comment réagir dans cette situation, préférait attaquer directement. C’était une position plus confortable pour lui. Attaquer, il savait faire. Même si dans le cas présent, la pique était totalement injustifiée. Les horaires d’Alemdar n’avaient rien à envier à ceux d’Arthon. Tous deux passaient de longues heures dans leur bureau respectif à gérer des montagnes de dossiers, et le peu de temps qu’il leur restait, ils le gaspillaient en réunion d’État-Major pour rassurer les nobles.

Il grinça des dents quand Alem le taquina avec un prétendu "congé paternité".

«Tu as précisé que l’enfant en question a déjà 17 ans? Parce que je doute que ça s’applique dans ces cas-là.»

Il réceptionna la bouteille avec un haussement de sourcil. Cet alcool n’aurait pas dû se trouver à Valdemar, encore moins à Haven dans les mains du Héraut du Roi. Il était certes mal placé pour critiquer, mais ce n’était pas l’envie qui lui manquait.

De guerre lasse, il se dirigea vers le premier banc à proximité et s’y laissa tomber dans un bruit de ferraille.

«Bordel... 17 ans... J’ai même pas le temps de m’habituer à cette idée. À 17 ans, on veut tout, tout de suite. On n’a pas la patience d’attendre qu’un vieux con se fasse une raison.» Il soupira. « Un bébé, il n’a pas besoin de toi tout de suite. Tu as le temps de t’habituer à l’idée. Et quand enfin il lâche le sein de sa mère, tu es prêt à être père, à t’en occuper un peu.» Avec l’aisance que confère une longue pratique, il déboucha la bouteille d’alcool et la porta à ses lèvres. «En plus, sa mère est morte...» Il s’interrompit pour passer la bouteille au gamin. «Tu te rends compte qu’elle m’a cherché? Sa mère savait que j’étais un Héraut, et elle lui a donné mon nom. Une description aussi j’imagine, même si ça ne lui a visiblement servi à rien.» Il eut un petit rire désabusé. «Mon nom non plus n’a pas dû énormément l’aider. Vu ce que je fais, c’est très difficile d’obtenir la moindre information sur moi. Mais la rumeur a quand même circulé un peu, parmi les Compagnons, qu’une jeune fille cherchait à me parler. Si ça se trouve, la moitié a dû penser que c’était une de mes conquêtes!» Il reprit la bouteille des mains d’Alem et but une nouvelle gorgée. « Pourtant, je répète bien assez souvent que j’ai pour principe de ne jamais sortir avec des femmes pour auraient l’âge d’être mes filles. Je réalise maintenant à quel point c’était sage.»

Il poussa un grand soupir.

«C’est pas à toi que ça risque d’arriver ce genre d’histoires...»
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Alemdar

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Re : [Devant le Palais] Ce qui lui pendait au nez...
« Réponse #3 le: 21 juin 2016, 21:19:35 »
Le très occupé héraut du roi éclata d'un rire sadique à la faible riposte de Wylan

"Ta ta ta... Bien sur que j'ai mieux a faire... J'ai trop a faire! Comme tout le monde! Mais tu ne voudrais pas que le Heraut de ton roi succombe à l'épuisement professionnel, hein? Il faut que je me détende. Et me moquer de toi fera paaaarfaitement l'affaire!"


Haaaan! Il avait grincé des dents a l'idée d’être en congééééé! Trop drôle! Pour le coup, Alem aurait vraiment du le mettre en congé. Le roi n'aurait sans doute pas été trop difficile à convaincre de l'absolu nécessité de l'établissement de liens pere-fille solides, gaga de ses enfants comme il l'était... Malheureusement, la guerre ne laissait pas cette possibilité à Alem. Dommage. Mais pas question d'admettre encore son bluff!

"D'autant plus à 17 ans! C'est l'age bête. La présence paternelle est d'autant plus critique. A son age, moi, je complotait déjà pour m'assurer une bonne place a la cour. Bon, au moins, à l'époque mes projets fratricides étaient déjà mis de coté, trop peu discret. On m'aurait tout de suite soupçonné."

Bon, on l'avait soupçonné quand même de la mort du roi (à tort). Et de la Reine (à tort). Ah les ragots de cour... Plus c'est stupide, plus ça se répand... Bon, cela dit, il avait effectivement essayé de tuer son frère. Grands Dieux. Les rumeurs de cours porteraient donc une part de vérité? Non, il refusait de le croire, ce serait trop terrible...

Toujours un sourire moqueur aux lèvres, il pris la bouteille que son amis lui tendais et pris une petite gorgée au goulot:

"Plains toi. a 17 ans, elle te bavera pas dessus!"

La mention de la mère de la gamine fit venir une once de sérieux sur le visage du haut-fonctionnaire:

"Bien sur qu'elle t'a cherché... Quel gosse ne rechercherais pas son père. Je vais te mettre encore plus mal a l'aise: elle espérait probablement que tu épouse sa mère en plus.Les bâtards veulent toujours ça. Moi je le voulais en tous cas."

Il repris une vrai gorgée de gnôle puis il passa la bouteille. Il se disait intérieurement qu'encore heureux que Wylan ne couche pas avec les femmes de l'age de sa fille. y avait des limites quand même.

Puis Wylan remarqua qu'Alem ne risquait pas de rencontrer ce problème. L'immigré éclata de rire:

"Ah ça c'est certain! Enfin... Elles peuvent toujours essayer. Ce serait drôle!"
« Modifié: 22 juin 2016, 09:25:55 par Héraut Wylan »

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Re : [Devant le Palais] Ce qui lui pendait au nez...
« Réponse #4 le: 22 juin 2016, 09:57:46 »
«Elle ne me bavera pas dessus, c'est certain. Par contre, elle m'a giflée quand elle a compris qui j'étais. Je croyais que les enfants se devaient de respecter leurs parents... la mienne me bat dès notre rencontre.» Évidemment, la petite gifle molle d'Isibeal ne lui avait même pas laissé de marques sur la joue. Mais Wylan n'était pas certain d'avoir compris sa réaction. Avait-elle agi par rage? Pour se venger de son absence? Pour attirer son attention? Cette gifle avait en tout cas obligé Wylan à prendre la situation au sérieux. «Sérieusement, j'aurais préféré une lettre. J'aurais pu me préparer à cette rencontre. Et puis...» Wylan n'était pas vaniteux, mais il aurait aimé être un peu plus à son avantage pour rencontrer son enfant. En tout cas, il aurait aimé être propre et reposé, et non pas couvert de boue et ivre de fatigue.


Le gamin semblait trouver les démarches de sa fille (*Par la Déesse, ma fille!*) parfaitement normales et attendues. Wylan avait pour sa part de la peine à comprendre.

« Oui, mais pourquoi chercher un père qui ne s'est pas manifesté jusqu'à maintenant? Plus logiquement, elle aurait dû me maudire et déclarer qu'elle ne voulait pas rencontrer un père aussi mauvais.»
Il soupira. «Par contre, je ne connais pas définition du mot bâtard, mais n'étant pas marié, je ne crois pas qu'on puisse lui donner ce titre. Pour moi, c'est surtout une enfant-surprise. Tu te rends compte qu'elle est Guérisseuse? Comment un type aussi insensible que moi a pu engendrer une fille douée d'Empathie? Ça doit venir du côté de sa mère, parce que dans ma famille, l'Empathie, on connait pas. Et je ne te parle même pas de la famille éloignée...»

Une fois la bouteille de retour entre ses mains, le Héraut prit une longue gorgée, dans l'espoir d'oublier un peu ses malheurs. Mais une seule bouteille ne suffirait même pas à émousser un peu ses sens.

C'était certain, le peu d'intérêt d'Alemdar pour les femmes (et les hommes) le protégeait sans doute de maints problèmes. Mais Wylan doutait que la situation pût durer longtemps encore. À moins qu'il ne se barricade dans son bureau et qu'il ne sorte qu'accompagné d'une garnison, viendrait un jour où les femmes du Palais prendraient conscience de sa présence... et de son rang!

«Tu ris maintenant. Mais dès que tu seras moins occupé, tu auras des hordes de jeunes nobles qui feront la queue devant la porte pour t'inviter au prochain mal chez Truc, au prochain dîner chez Bidule... On verra alors comment tu résistes à la pression de la cour... et aux tentatives de viol de ces petites en chaleur. »

Héraut Alemdar

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Re : [Devant le Palais] Ce qui lui pendait au nez...
« Réponse #5 le: 22 juin 2016, 21:22:15 »
Le héraut gloussa:

"Le héraut Wylan, sauvagement agressé par une guérisseuse... bonjour les Potins! Je pense pas que ta paternité soit allé au delà du cercle héraldique pour le moment. T'as de la chance, on va raconter que tu viens de la larguer, hin hin hin...Mais j'avoue, ça fait violent comme première rencontre. Mais si elle t'avais écrit, tu te serais enfui a l'autre bout du pays, avoue."

Il était méchant. C'est vrai que se trouver parent d'une ado ne devait pas être facile facile. Mais en même temps, si Wylan ne trempait pas sa nouille à droite et a gauche aussi, ça n'arriverais pas. On lui avait jamais appris comment on faisait les bébé? Il ne pouvais s'en prendre qu'a lui même.


Le héraut du roi éclata de rire à la notion floue de bâtard qu'avait Wylan:

"Ah les hérauts, je te jure... vous êtes bien déconnectés quand vous vous y mettez. Nan, un bâtard, c'est un enfant né hors mariage, point. Sinon, je serais prince, vu que je suis né deux jours avant le mariage de mon royal Père. Peut être pas héritier, mais prince. et je t’arrête tout de suite, oui, c'est aussi le cas à Valdemar. Pourquoi crois tu que ton roi doit absolument se marier pour engendrer?"


Alem se perdit une seconde dans la contemplation de ses mains. Ses grandes mains fine, directement hérité de son père. Mère avait des mains beaucoup plus petites. Comment aurait été sa vie si son père ne l'avait pas reconnu?

"Pour l’intérêt de rechercher son père, je ne saurais pas te répondre. Je sais pas plus que toi ce que c'est de manquer d'un père."


Le bâtard gloussa de nouveau quand Wylan le menaça des attentions des femmes de la cour:

"Oh ben ça me changera. En temps que fils de roi manifestement appelé à de grandes fonctions dans le gouvernement, ça ne m'était jamais arrivé d’être assaillit par les marieuses et les aventureuses... Demande donc à Jarhindel!"

Y avait eu cette fille, Dame Adélaïde d'Arangar. elle et sa mère avaient fermement décidé qu'elle deviendrais Adélaïde de Fyrindge. Elles avaient pas été loin de réussir... Mais grand dieux, il avait refusé catégoriquement de se lier a cette nana. Même quand elle avait été trouvé nue dans son lit par une servante. Le fait que Jarhindel ai éclaté le crane de son chef à l’entraînement une demi heure plus tôt l'avait bien aidé à se sauver les miches. Un mec assommé déshonore quand même vachement moins bien les jeunes filles.

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Re : [Devant le Palais] Ce qui lui pendait au nez...
« Réponse #6 le: 24 juin 2016, 09:49:30 »
« Moi? M'enfuir? A-t-on déjà vu le Héraut Wylan s'enfuir? J'ai des dizaines de cicatrices qui attestent de mon courage. J'ai combattu des géants, je n'allais pas m'enfuir devant un petit bout de femme.»

:Moi je t'ai vu t'enfuir devant ta mère en tout cas... et elle est pas plus grande.:
:Oui, mais elle crie plus fort et je t'assure que ses gifles à elle laissent des marques qui durent des jours.:

Les Hérauts étaient-ils déconnectés du peuple? Sans doute ceux qui résidaient à Haven, mais lui qui passait sa vie sur les routes en doutaient. Certes ils étaient sans doute idéalistes et bien plus libres de mœurs que les autres. Chez les Hérauts, un enfant était un enfant, qu'importe qu'il soit né d'un couple marié par le grand Prêtre de Haven, béni par un prêtre de campagne ou réuni par un simple désir. Mais il doutait que tous les enfants nés hors-mariage soient considérés comme des bâtards.

«Chez les nobles alors... parce que sinon, la moitié des enfants nés chez les bourgeois et les paysans seraient des bâtards. Sérieusement, la mariage, c'est un truc de noble. Les autres font bénir leur union, mais souvent la femme est déjà enceinte.»

Le sarcasme de Alem surprit Wylan. Il avait cru comprendre qu'il avait été presque un paria à la cour de Rethwellan. Il s'était donc imaginé que le jeune homme avait été tenu à l'écart des réjouissances comme des lourdeurs de la cour.

«Je pensais que ta position de bâtard te protégeait de ce genre d'attentions. Quel intérêt de te séduire toi quand il y a tes trois petits frères qui ont tous un titre? Surtout que ton petit frère Rafael est plutôt bel homme...Enfin, fais attention, ici les hommes s'y mettent aussi. On a une sacré faune de gens aux mœurs très libres ici. Chez les Hérauts déjà. As-tu déjà entendu parlé des folles soirées des Gris dans les écuries? Et des folles soirées des Hérauts dans le Champ? Si tu ne manifeste aucun intérêt pour la gente féminine, tu vas te retrouver avec tous les hommes à hommes devant ta porte.»

: Lui au moins ne risque pas de se retrouver avec une meute d'enfants devant la porte.:

Le commentaire du Kyra lui arracha un long soupir.

«Je ne sais pas ce que je dois faire avec cette petite. J'ai une vie, très pleine, trop pleine. J'ai à peine le temps de voir mes supérieurs quand je rentre à Haven. Comment vais-je trouver le temps pour voir ma fille? Car j'imagine que maintenant, elle ne va plus me lâcher, une fois qu'elle aura admis qu'elle a un sacré connard pour père...»
« Modifié: 24 juin 2016, 09:56:39 par Héraut Wylan »

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Re : [Devant le Palais] Ce qui lui pendait au nez...
« Réponse #7 le: 24 juin 2016, 21:16:36 »
Alemdar haussa les épaules, abandonnant ainsi la discutions sur la propension de Wylan à s'enfuir. Il avait très vite eu une grande complicité avec l'espion, mais après tout, il ne le connaissait pas depuis si longtemps.

"Tant que l'enfant n'est pas né au moment de la bénédiction, il n'est pas bâtard."

Alem piqua la bouteille et en pris une gorgée puis rendis la bouteille à Wylan.

"C'était du vivant de mon père. J'entretenais avec la Reine et sa clique une relation de haine mutuelle, mais j’avais la faveur Royale et la faveur de l'héritier. Qui ne faisaient ni l'un ni l'autre mystère de leur intention de m'accorder une haute fonction dés que j'aurais pris un peu d’expérience. Ça suffit pour certains, qui n'ont pas forcement le rang pour espérer une union princière."


Il grimaça fortement à l'envie de grimacer à l'évocation de la communauté sodomite. Ce genre de relation... Bon, il avait bien compris que ce n'était pas réprimé chez les hérauts, mais... disons que ce n'était pas dans sa culture.

"Si tu pouvais glisser un mot à la bonne personne pour éviter ça... Ça m'arrangerais."

Enfin, le sujet s'écarta du héraut pour revenir sur la fille de l'espion.

"Je sais pas.. Ça dépend de ce que tu veux faire. Comme tu dis, elle est établie. Mais je sais pas. Invite là à manger de temps en temps, offre lui un truc au solstice... reconnais qu'elle existe, quoi, t'as pas besoin de passer tout ton temps avec elle. Sinon, tu peut prétexter être parti en tournée dans la foret des chagrins et ne plus jamais la revoir, mais c'est moins classe."

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Re : [Devant le Palais] Ce qui lui pendait au nez...
« Réponse #8 le: 25 juin 2016, 17:53:44 »
«À la bonne personne? Genre, le responsable moral des Hérauts?» Wylan éclata de rire. «Il n'y a pas de bonne personne. Ce sera à toi de faire face. Tu es à Valdemar maintenant. Tu vas devoir apprendre à repousser les hommes autant que les femmes. Ou alors tu te trouves une femme comme toi, avec qui tu noues une solide amitié et vous vous mariez pour la forme. C'est courant chez les nobles... Je peux me renseigner si tu veux.»

Ça devait bien exister, non, une femme comme Alem. Ça ne devait même pas être trop compliqué de la trouver. La question était de savoir si Wylan avait vraiment envie de partager.

:Mais de partager quoi... C'est quoi cette pensée débile!:
:Moi je dirais que tu n'as pas envie qu'Alem se lie avec des gens plus fréquentables que toi et qu'il t'oublie.:
:...:

Wylan n'avait pas l'impression d'avoir les clefs pour gérer une relation père-fille. Il était censé se conduire de manière responsable, honorable et montrer son meilleur côté. Or il n'avait pas fait d'efforts depuis la fin de ses études. Il était rapidement devenu "espion" et avait dès lors vécu seul la plus grande partie du temps. Il s'était donc transformé au fil des ans en un véritable ours.

«L'inviter à manger? Il va falloir que je revoie mon standard d'établissement alors. Si tu savais où je vais prendre des verres... La Cloche mise à part. Mais je ne peux pas l'emmener là-bas, c'est rempli de Hérauts et de Gris.»

Il était hors de question qu'il exhibe sa fille dans un endroit où tous ses collègues seraient rassemblés. Il n'avait pas honte d'elle... enfin, pas vraiment... mais bref, une Guérisseuse n'avait pas sa place là-bas, et encore moins si ladite Guérisseuse était sa fille.

«Et je suis censé lui offrir quoi au Solstice? Je ne peux pas lui offrir ce que j'offre à mes sœurs. Je leur ramène des alcools louches trouvés dans mes tournées. Mais cette petite, je doute qu'elle lève souvent le coude! Quand j'y pense, il faudra que je remédie à ça. Je refuse d'avoir une fille qui ne sait pas apprécier un bon verre d'alcool.»

Il attrapa la bouteille pour prendre une grande gorgée.

« J'imagine que c'est très tard pour te demander d'être le parrain? Sinon je pourrais demander à Beltran... En fait non, c'est une très mauvaise idée. Il serait capable de prendre ça au sérieux et de prétendre s'occuper de ma fille.»
« Modifié: 25 juin 2016, 17:58:23 par Héraut Wylan »

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Re : [Devant le Palais] Ce qui lui pendait au nez...
« Réponse #9 le: 28 juin 2016, 13:41:56 »
Alem leva les yeux au ciel. Génial... Il voulait pas comprendre... Repousser les avances des femmes, c'était une chose, mais Alem ne savais pas du tout comment il réagirait si de hommes lui faisaient du gringe. Il n'était sur ni d'être digne, ni d'être courtois. Et si on le prenait par surprise, il était à peu près sur de réagir violement. Que ces gens fassent ce qu'ils veulent. Loin de lui.

Tu es trop intolérant
Je suis de Rethwellan, nuance.

A la suggestion du mariage il grogna:

"Ouais, parce qu'un mariage interdit le marivaudage..."

Il y avait pensé à se marier, mais avec sa libido inexistante, était-ce vraiment une bonne idée? Une éventuelle épouse serait sans doutes frustré, d'autant plus si elle s'intéressait à lui et pas à sa position, ce qui était quand même mieux. Et ne parlons pas des gamins éventuels de sa femme qui ne seraient évidemment pas de lui mais qu'il serait forcé d'entretenir... franchement, bof. Pis ca prenait du temps une famille. Il avait autre chose à faire de son temps.

Mais finalement, à son grand soulagement, la conversation revint sur Wylan et sa descendance, qu'il craignait d'emmener à la Cloche:

"Quoi? Peur de rependre la nouvelle dans le cercle? Je te rassure, c'est déjà connu dans toute la ville, et probablement à mi-chemin des frontières. Tu risques rien!"

A l’idée de cadeaux, il gloussa:

"Parce que c'est bien connu, les guérisseurs ne boivent ja-mais. Du tout."

Confronté continuellement à la maladie, la souffrance et la mort, les guérisseurs de tout poil étaient mondialement connus pour pratiquer assidument la picole sous toutes ses formes, avec une efficacité encore supérieure à celle des mercenaires, pourtant bien connus pour leur descente.

"Parrain? A son âge?  Que veux-tu que je fasse pour elle si tu meures? Elle est majeure et a bien entamé ses études, elle a ni besoin de moi ni de Beltran. Pis qui te dis qu'elle en a pas déjà un?"

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Re : [Devant le Palais] Ce qui lui pendait au nez...
« Réponse #10 le: 29 juin 2016, 15:02:00 »
Alem n'avait visiblement pas compris le propos de l'espion. Il ne lui proposait pas d'épouser n'importe quelle femme, pourvu qu'ils s'entendent. Non, Wylan avait dans l'idée de dégotter au gamin une femme atteinte du même trouble, ou au contraire libérée des mêmes besoins, selon les points de vue.

« Non, mais si tu te trouves une femme comme toi, sur tous les points, elle ne risque pas d'aller voir ailleurs, vu que cela ne l'intéressera pas...»

Et qui sait, peut-être qu'une solide amitié pourrait déboucher sur un amour platonique, qui lui-même pourrait encourager un amour plus charnel?

:Je ne te connaissais pas cet intérêt pour les affaires conjugales des autres.:
:C'est un truc que tous les nobles développent avec le temps, je crois.:
:Ça explique donc que ça ne me soit jamais arrivé.:
:Je crois plutôt que tu évitais de t'intéresser aux autres en espérant qu'ils ne s'intéresseraient pas à toi.:
:Gna gna gna:


En fait, le statut marital d'Alemdar intéressait assez peu Wylan. Mais politiquement, cela simplifierait la vie de tous s'il se mariait. Un bon nombre de petits complots mesquins n'auraient alors plus lieu d'être. Et les Hérauts de tous bords sauraient que l'Élu de Taver n'était pas un corps à prendre.

L'espion se doutait bien que la nouvelle de sa paternité aurait fait le tour du royaume avant la tombée de la nuit, et sans doute grâce au réseau même qu'il avait mis en place. Mais il préférait éviter pour le moment de se confronter à cette dure réalité.

«Oui, mais sérieusement... Tu te verrais te pointer avec ton môme dans une auberge où tu seras forcément accueilli avec force moqueries et plaisanteries? Je ne serai sans doute jamais un bon père, mais je peux quand même lui épargner ça.»

: Et t'épargner ça.:

« Et sérieusement, tu ne l'as pas vue. Je doute qu'elle ait été ivre une seule fois dans sa vie. Elle a hérité du côté trop sérieux de la famille... tu sais, cette tare qui traîne chez mon cousin. Enfin, elle me surprendra peut-être en bien, qui sait?»

Maintenant qu'il y réfléchissait, la ressemblance avec Beltran était évidente. Même raideur, même humour pas drôle... Heureusement qu'elle n'avait pas hérité de sa stature (et de celle de Wylan!), sinon il aurait douté de sa propre paternité et renvoyé la faute sur son cousin.

Le Héraut fut presque blessé devant la réaction d'Alemdar à sa proposition. N'était-ce pas là une marque de confiance? Certes, il ne connaissait sa fille que depuis le matin et elle était adulte, mais tout de même!

« Je sais pas. Il me semble que je suis censé donner un parrain à ma fille. Et je ne crois pas qu'elle ait un. D'après ce que je sais, elle a grandi avec sa mère et son grand-père, dans une ferme paumée. Et si je visualise bien ladite ferme, c'est vraiment vraiment paumé. »

En fait, il n'avait aucune certitude sur l'identité de la mère d'Isibeal. Cela remontait à trop loin. Wylan avait une bonne mémoire des visages, mais de là à se souvenir d'une femme qu'il avait côtoyée moins d'une décade... Cependant, au début de sa carrière de Héraut, il avait parcouru nombre de hameaux et de fermes reculées, pour prendre le pouls de la population. La mère de la petite avait probablement dû être une de ces femmes qui vivaient loin de tout.
« Modifié: 03 juillet 2016, 19:24:22 par Héraut Wylan »

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Re : [Devant le Palais] Ce qui lui pendait au nez...
« Réponse #11 le: 03 juillet 2016, 19:21:11 »
Alem grogna d'un air dubitatif. Se marier pour se marier, il n'était pas sur que c'était l'idée du siècle. Un mariage c'est lourd et dur à dissoudre. En conclure un juste pour être tranquille... Bof.

Alem imagina la scène Un Wylan un peu gauche et gêné au milieu d'une horde de hérauts goguenard.

"Bof... Il se moqueraient certes de toi, mais pas de la Gamine. Il s ne sont pas méchant, juste taquins. Au contraire, je pense qu'ils l’accueilleront bien."

Le cercle héraldique riait de ce que Wylan s'était finalement fait rattrapé par son comportement de lapin fou, pas de la gamine. Isibael avait plutôt gagné leur respect en le mettant brutalement devant ses responsabilités.

"Mon père disait que les enfants surprennent toujours tout le monde. Surtout leurs parents."

En quoi Alem avait-il surpris Gedric? Il n'avais jamais osé demander. Il espérait que c'était un truc positif. Son habilité à l'épée, par exemple. Épée dont il ne se servait plus beaucoup. La Guerre était à Rethwellan et personne n'avait envie de le voir sur le front. N'eut été les exercices à la salle d'arme qu'il arrivait encore à se ménager, sa lame rouillerais dans son fourreau.

Le sujet revint sur la question du Parrain. A la manière d'insister de Wylan, Alem compris à retardement l'importance que ça avait pour lui.

"Écoute, demande lui. Si elle n'en a pas, ce serait un honneur."

Ben ça.. Parrain de l'adolescente d'un héraut espion. Lui qui aurait toujours cru qu'il serait parrain des enfants de Jar ou de Raf... de ceux d'un héraut, ça lui serait pas venu à l'idée.

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Re : [Devant le Palais] Ce qui lui pendait au nez...
« Réponse #12 le: 04 juillet 2016, 09:35:18 »
«Mouais... enfin, pas trop bien quand même.»

Il savait bien comment les jeunes Hérauts "accueillaient" les jeunes filles, il en avait été un. Et il n'était pas certain de vouloir que sa fille en fréquente un... même s'il n'avait pas son mot à dire sur la question évidemment. Être son père ne lui donnait aucun droit de regard sur sa vie, et il avait même encore moins de droits d'un père normal, du fait de son absence durant toute la vie de la jeune fille.

Wylan avait déjà rencontré le père d'Alemdar, longtemps auparavant. Il lui avait fait bonne impression. Il ne doutait pas qu'il avait été un bon père. Et visiblement, ses paroles avaient marqué son fils.

«Je crois qu'elle m'a déjà surpris suffisamment pour le reste de ma vie. Elle m'est tombée dessus alors que j'étais épuisé et vulnérable.»

En tout cas épuisé et transpirant: transporter un blessé sur des kilomètres n'était pas une partie de plaisir. Il se doutait bien que les choses ne se seraient pas passées différemment s'il avait été en pleine possession de ses moyens. Il aurait quand même aidé la jeune fille à se relever, et elle l'aurait quand même reconnu à la mention de Kyra (dont il parlait trop, visiblement).

Avec quelques réticences, Alemdar accepta d'être un hypothétique parrain. Étrangement, cela rassura Wylan. Il savait très bien pourquoi il n'avait jamais fondé de famille. Sa vie était trop dangereuse, il risquait de mourir à tout instant. Il n'avait pas voulu imposer ça à quiconque, amie, amante, femme, enfant. En même temps qu'une fille, il s'était découvert une faille dans son armure. Elle venait à peine de le retrouver. S'il mourait demain, il voulait que quelqu'un s'assure qu'elle irait bien. C'était son devoir.

«Je lui demanderai... même si normalement, un enfant n'a pas voix au chapitre sur ce sujet. Et ça devrait être un honneur d'avoir le Héraut du Roi comme parrain, non?»

Penser au devoir lui avait immanquablement fait penser à Beltran. Il poussa un long soupir résigné.

«Je vais devoir en parler à Beltran... il faut que ce soit moi qui lui dise. Sinon je vais le voir débouler dans ma chambre pour une explication familiale...» Son ton était de nouveau plaintif.

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Re : [Devant le Palais] Ce qui lui pendait au nez...
« Réponse #13 le: 05 juillet 2016, 21:07:37 »
Alem ricana d'un air moqueur aux réticences de Wylan à voir sa progéniture trop frayer avec le cercle.

"C'est bien de toi de dire ça!"

Mais quand il mentionna son épuisement, Alem ne sourit que de façade, la remarque de Wylan l'inquietait. L'espion se reconnaissait suffisamment surmené pour embaucher une apprentie. Et voila qu'il avouait sa fatigue? Hum...

"Ah la famille... Toujours là pour emmerder le monde..."

Il approuva de la tête la remarque de Wylan sur les hauteurs mondaine du potentiel parrain de sa fille

"Ouais, mais tu peux faire mieux. Essais donc de demander à Arthon!"

Les fichiers lui avaient appris que sa précurseur avait été une camarade de promo de Wylan. Ça expliquait sans doutes leurs liens étroits à tous les trois. Les premiers temps, Alem avait d'ailleurs eu du mal à trouver une place entre le roi et son espion. Finalement, il avait arrête d'essayer et était simplement allé faire le travail bureaucratique, laissant les deux hommes gérer leur deuil.

"Beltran? Vu le bonhomme, ça me parait logique en effet. Mais en même temps, il pourra t'aider, il a une gamine, lui!"

Un grand sourire moquer aux lèvre, le héraut (qui savait pertinemment que les deux gamines avaient genre 15 ans d’écart) se leva.

"Bon, s'pas tout ça, mais j'ai encore du boulot. Des trucs de héraut, de la connivence avec le roi en exil... La routine, quoi. Garde la bouteille."

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Re : [Devant le Palais] Ce qui lui pendait au nez...
« Réponse #14 le: 06 juillet 2016, 10:36:14 »
« C'est justement parce que je suis celui que je suis que je ne veux pas qu'elle les fréquente trop...»

Et il n'avait absolument pas envie d'entendre les ragots concernant la vie sexuelle de sa fille par Compagnons interposés. C'était amusant quand il s'agissait de collègues ou d'étudiants, beaucoup moins quand ça concernant sa propre famille, Beltran mis à part.

«Il serait capable de dire oui! Il sera ravi.»

Arthon avait toujours fait preuve de beaucoup de compréhension pour son espion, pour ses lubies et ses craintes. Mais cela ne l'empêcherait pas de se réjouir que Wylan soit enfin père. Les gens heureux avaient tendance à souhaiter leur vision du bonheur aux autres...

Demander des conseils à Beltran? Quelle idée!

«Sa gamine a quatre ans... c'est très différent. Et sérieusement, vu le genre de père qu'il est, il est la dernière personne à qui j'irai demander conseil!»

Alemdar semblait avoir assez ri de son ami et devait maintenant retourner à son devoir. La fête était finie, pour lui tout du moins. Pour Wylan, elle ne faisait que commencer, et cela ne le ravissait que moyennement.

«Vas-y, vas-y. Moi aussi j'ai du boulot, des rapports à faire, des comptes-rendus à écrire, des femmes à aimer.»

Enfin, il doutait d'avoir l'énergie pour la dernier activité.

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