Auteur Sujet: Mes écrits...  (Lu 3530 fois)

Elbereth

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Mes écrits...
« le: 26 avril 2010, 11:58:47 »
Bon, je vais pas vous mettre le début de mon manuscrit "Elessar la pierre du Destin" parce qu'il y a quasiment une trentaine de page déjà ^^

Par contre j'ai fait un recueil de poèmes-nouvelles d'une centaine de pages, je peux vous en mettre quelques uns.

Là c'est un de mes textes préférés :

[center:14reinkr]Echappades…[/center:14reinkr]

[justify:14reinkr]Il faut que j’écrive, que je me vide la tête. L’inspiration est venue d’un coup, d’un seul. Mes doigts courent sur le clavier, mes pensées vont aussi vite que j’écris.
   Je ne suis pas faite pour vivre ici, ce monde rempli de banalité, non je veux être un personnage d’histoire, un personnage de conte, mais pas de conte de fées. Je veux combattre, souffrir, aimer, détester, décider, aller, ne pas vieillir trop, rester pure, ne pas être pervertie.
   Je le sens, il est là ce monde. Je m’évade.
   Un tourbillon, ça y est j’y suis, tout tourne autour de moi, je m’y perds, je le sens, tout proche mais inaccessible. Je ne veux pas repartir, rester un jour, toujours ! C’est vert, c’est beau. Un souffle, je me retourne, il est là. Je vais vers lui mais il s’éloigne. Non, reviens ! Pourquoi ? Non ! Je cours, essaie de le rattraper. Toujours face à moi, il recule en flottant, c’est comme un fantôme. Ce monde est un fantôme. Mais j’y suis. J’y crois. C’est mon monde, mon rêve, ma réalité. J’en fais partie, je ne suis que fiction pour d’autres, mais pas pour moi.
   J’arrive sur une plaine, pivote, c’est l’immensité, partout. En haut le ciel noir de la nuit, la voie lactée. En bas une plaine, des montagnes à pertes de vue. Et moi je suis là, vivante. Vivante ? Vraiment ?  Je ne sais en réalité. Oui. Non. Si. Parce que je fais vivre ce monde, et si j’étais morte, tout cela ne serait pas. J’ai envie de pleurer, de rire, de courir, d’embrasser.
   Ce souffle revient, encore. Je le vois. Cette fois, il est bien là. J’avance, je le fixe de peur qu’il ne s’évapore à nouveau. Mais non. Il m’attend. « Viens » me dit-il. J’arrive. Attends-moi, emmène-moi. Je suis là. C’est la passion. Il me serre, comme s’il avait peur de me perdre. Mais moi je n’ai plus peur. On s’envole. Je vole ! C’est magique.
   Le paysage défile sous mes yeux ébahis. Les plaines, les forêts, les cascades, les montagnes, leurs sommets enneigés, l’océan, les falaises. J’ai envie d’hurler, c’est beau. Plus même. Immense, majestueux. Nous continuons. Mais je ne me vois plus, je ne suis plus de chair. Je suis âme. Lui aussi. Deux âmes qui se fondent l’une dans l’autre, dans la nature…
   Je suis vert, bleu, noir. Je suis arbre, feuille, fleur. Je suis goutte d’eau, ruisseau, mer. Je suis lui. Il est moi. Nous sommes un. Nous, ce monde. Nous formons un tout. Nous sommes les nuages, le ciel, les étoiles !  Nous sommes les larmes, les rires, les cris. Nous sommes l’amour, la passion, la haine, la joie, la peur, la tristesse, la vie. Nous, deux âmes perdues, dans ce monde qui n’est pas le nôtre.
   Pourquoi ? Ne peut-on pas choisir qui l’on veut être, ce que l’on veut être ? Ce que l’on vit est intense, la musique vibre avec nos tourbillons d’esprits : les tambours, les violons. Ils jouent une mélodie gracieuse, subtile, combative, émotive. Une musique qui nous emporte et nous fait être. C’est cela le bonheur ? Ne faire qu’un avec ce monde, avec lui, avec cette mélodie ? Je me sens bien, j’ai envie que ça ne s’arrête pas.
   Mais arrive la civilisation les maisons, les immeubles. Moi, enfin, mon corps, assit sur ce lit, mais qui n’est qu’une enveloppe vide. Car je suis là. Et lui aussi. Mais je devine qu’il voit la même chose que moi. Non. Nous ne voulons pas. Rester, encore et toujours, pas cette réalité, la nôtre.
   Mais il faut. Nous nous séparons, mais cette séparation est une déchirure, une plaie béante s’ouvre en chacun de nous. Ce que nous venons de vivre est unique. Nous ne connaissons pas le visage l’un de l’autre. Mais nous nous retrouverons. Dans ce monde. Adieu. Non, au revoir.
   Je reprends possession de mon corps, et ouvre les yeux d’un coup. Je me sens prisonnière. Cloisonnée. Je me rappelle tout. Lui, sa sensation. Je veux repartir, mais ne peux plus. Pour l’instant. Alors je me lève et vais marcher pour essayer d’évacuer ce trop plein d’émotions et de sensations qui ne sont pas faites pour cette réalité. Et je songe que quelque part dans le monde, il est là, comme moi, à attendre notre prochaine rencontre…[/justify:14reinkr]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Saskia

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Re: Mes écrits...
« Réponse #1 le: 26 avril 2010, 12:15:46 »
Superbe ! J'adore !!
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Elbereth

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Re: Mes écrits...
« Réponse #2 le: 27 avril 2010, 22:32:00 »
Merci beaucoup  :oops:

Voici deux poèmes :

[center:1mci66k4]L’Inspiration du Poète

Mon pauvre cœur saigne, car vous l’avez blessé.
Il crie sa souffrance à la face du monde,
Elle glisse et se propage comme une onde,
Balayant l’horizon de son sang écoulé.

C’est de là que sortent tous les maux inspirés,
Forment des mots d’Amour, de Haine ou d’Amitié,
Qui se rassemblent, se déchirent et s’entrechoquent,
Tourbillonnent, puis fusionnent, c’est le choc.

Une histoire est donnée, ça y est ! Elle vit !
Vous pénètre et vous enivre totalement,
L’émotion intense vous perd complètement.

Et là, vous pensez en avoir enfin fini…
Mais ce n’est que le début, le commencement
De ce qui vous suivra jusqu’à la fin des temps.


Elévation

L’angoisse me prend,
Mon cœur se serre ;
Ma respiration s’accélère,
Et viennent les tremblements.

Pourtant la mer est belle,
Le ciel azur
Est d’un bleu pur.
Cette beauté me donne des ailes.

Alors je m’évade.
Mon esprit s’envole,
Mon âme décolle ;
Plus rien ne m’est fade.

Et peu à peu je mesure ;
Je prends goût à cette nouvelle liberté,
Et me laisse envahir par la paix
Que me procure la nature.

Soudain la réalité me frappe,
Comme la foudre lors d’un orage.
Je sens en moi monter la rage,
Et de la colère s’ouvre la trappe.

Tous ces sentiments se déversent,
Coulent sur moi et m’imprègnent.
La mélancolie, en moi, règne.
La tristesse est sur mon cœur une averse.

Alors je ferme les yeux,
Doucement pour oublier,
Et pour l’éternité,
Rester à jamais tous les deux.[/center:1mci66k4]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Elbereth

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Re: Mes écrits...
« Réponse #3 le: 02 mars 2011, 12:44:37 »
Ohlalalalala ça faisait un moment que j'avais pas mis le nez ici !! Bon ben mes dernières créations ... Un petit texte poétique et trois sonnets :

[center:3u93g3yi]Pensées de janvier...[/center:3u93g3yi][/u]

             [justify:3u93g3yi]La  neige tombe à gros flocons à travers la fenêtre embuée par la condensation. La nuit est noire et sans lune. Dans un petit soupir Jeanne laisse retomber le fin rideau et s'approche de l'âtre dont les flammes crépitent, réchauffant tant bien que mal la pièce qui lui sert de maison. Les murs en pierres entourent un vieux meuble, une table en bois brut avec un banc, et une paillasse accompagnée par des couvertures. Par là traine une bassine en cuivre, et par ici quelques couverts en terre et en bois.
 
            De dehors, la petite chaumière est à demi-encerclée par la forêt de sapins... Mais pour l'heure tout est blanc partout. La lumière perçant à travers la lucarne et la fumée qui sort de la cheminée restent les seuls signes de vie de cette nuit. Aucun bruit ne retentit, le silence est épais. Lourd. De l'autre côté de la maisonnette s'étend une immense plaine immaculée. La neige recouvre les traces de pas, humaines ou non.
 
            A l'intérieur Jeanne s'est assise sur une couverture près du feu. Elle resserre les pans de son châle en frissonnant légèrement. La jeune femme ne sait pas pourquoi, mais elle sent que cette nuit ne va pas être comme les autres. Ses yeux se baissent vers son ventre arrondi de huit mois à présent. Elle y pose sa main délicate et frêle, souriant lorsqu'elle sent le petit être plein de vie bouger à l'intérieur. Puis reprend son tricot laissé de côté.
 
            Mais soudain, du mutisme de la nuit s'élève un murmure rauque. Presqu'un chuchotement au début. Qui grandit. Se déforme et s'amplifie. Pour devenir hurlement. Le vent s'est levé. En colère. Furieux. Il fait danser les flocons dans un ballet diabolique, secoue les arbres, et s'infiltre par chaque faille, chaque fente, chaque fissure. Tout-puissant, il veut montrer sa force destructrice au monde entier.
 
            La future mère a complètement délaissé ses aiguilles et s'est recroquevillée sur elle-même. Elle a froid. La chaumière est lézardée, laissant entrer le souffle glacial du blizzard. Son sifflement agressif se bat contre les craquements du bois dans les flammes. Jeanne a peur. C'est alors qu'une douleur la paralyse. Un trait fugace mais violent. Ses yeux s'écarquillent de terreur. Non ! Pas maintenant ! Alors, le combat qui se livre dehors s'invite en elle.
 
            Tout n'est que déchainement de violence. Tout se mêle. Tout n'est plus qu'un. L'ouragan qui rugit s'abat autant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Jeanne et Mère Nature vivent la même histoire, le temps d'une nuit, d'une tempête, d'une naissance. Le déferlement qui se déverse dans le ventre de la jeune femme est égal au hurlement poussé par les arbres ployés sous les bourrasques sans pitié. Et cela dure encore. Et encore. Et encore. Les secondes, les minutes, les heures atteignent l'éternité dans une attente sans fin.
 
            La sueur perle sur son front. Les larmes ne sont pas loin. La neige s'entasse toujours plus. Le vent forcit, s'unissant aux cris de souffrance. La mère demande délivrance, la nature supplie à la liberté. Le chaos s'intensifie, croît et s'accroît... Jusqu'à exploser, le summum de fin du monde !
 
            Alors c'est l'Apocalypse. Le supplice atteint son paroxysme. Un hurlement suraigu s'échappe de la gorge déchirée de Jeanne, domptant le vent, le tonnerre, la neige, les éclairs. D'un coup tout s'arrête. Plus un bruit. On attend. On a peur. On se demande. Le respect se confond avec la crainte. Aucun son ne vient troubler cette seconde décisive. C'est alors que le soleil ose pousser les nuages gris et noirs, chassant la nuit et son douloureux souvenir. Un rayon pointe par un interstice, caressant alors la peau toute neuve du petit garçon qui git sur les draps. La jeune femme reprend son souffle et se relève. Elle aussi attend. Elle aussi a peur. Elle aussi se demande.
 
            Un geignement, un petit cri, un pleur puissant... Oui ! Il vit ! Jeanne prend le nouveau-né –son enfant !– contre elle, l'enveloppe dans un linge, et des larmes de bonheur coulant sur les joues, elle ouvre la porte et tombe à genoux. Devant elle s'étend un paysage scintillant de blanc. Et des chants d'oiseaux se font entendre. Oui, la Nature revit elle aussi. Pure, encore vibrante de ce qu'il vient de se passer. La mère sait. Oui, cette nuit, elle n'était pas seule. Le monde entier a partagé avec elle cet évènement à jamais gravé en son cœur et son âme.
 
            Alors, le nourrisson blotti contre son sein, elle le berce tendrement et murmure doucement :
 
            -Merci...[/justify:3u93g3yi]

[center:3u93g3yi]Nouvelle vie
Une soirée, un jour. Mais avant direz-vous,
Trois voyages, en train, une multitude de rendez vous,
Deux visites, des questions, pas de réponses,
Des questions et miracle, des réponses.

Un nouveau visage, puis deux, puis trois.
Ah ! Malédiction ! Ma tête tourne, d'effroi !
Des rencontres quatre soirées, d'autres rencontres,
Toujours des rendez vous, un travail et deux montres.

Mille éclats de rires, dix couloirs qui virent,
Résonnent les voix, la musique et le bruit des pas,
Donnant à ce lieu une vie sans tracas...

Une personne, la foule, deux mille sourires...
Des lumières, deux cents rues qui brillent d'éclats.
Et moi au milieu de tout ça, j'ouvre les yeux et je vois ![/center:3u93g3yi]


[center:3u93g3yi]Espérance

Ce sentiment puissant qu'insuffle le vert ;
Couleur de l'espoir, soleil lorsque l'on a souffert...
C'est pour eux la joie de voir à nouveau ouvert,
L'accès à la vie, généreusement offert.

De l'obscurité du Néant, là, elle éclaire,
Belle flamme ardente, signe de lumière !
Guide, infaillible en ce monde austère,
Doux chant des vagues frémissantes de la mer...

Alors, malgré ce carnage sans fin des guerres,
Malgré la violence inouïe du tonnerre,
Malgré le déchaînement malsain de la terre,

Vois l'enfant heureux contre le sein de sa mère,
Ecoute les rires joyeux non plus éphémères,
Sens le bonheur, prends-le et oublie la misère.[/center:3u93g3yi]


[center:3u93g3yi]Crise de panique

Ma poitrine s'oppresse maintenant d'effroi.
Mes mains tremblent comme des feuilles, elles implorent...
Mon rythme cardiaque s'accélère encore !
Mon esprit ne pense plus que pour et par toi.

Tu es ma came, ma drogue, mon poison !
Illusion, voles mon cœur et sa raison...
Oublié, le monde autour de moi disparaît.
Ton image s'impose entêtante entité...

J'ai peur que tu ne fuis, m'échappes à jamais,
Que tu t'effaces, me laissant là sans regrets,
A chercher, effondrée, tes bras, ta voix, ton cœur !

Tu me hantes à chaque minute consumée...
Viens, je t'en prie ! Combler cette détresse ancrée,
Apaiser tous mes sens, et m'offrir le bonheur.[/center:3u93g3yi]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Elbereth

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Re: Mes écrits...
« Réponse #4 le: 13 mars 2011, 17:44:27 »
[center:348sxjx7]Peur

Peur, sentiment tenace, sourd et continu.
Peur, sensation lourde, pesante et oppressante.
Peur, impression suffocante et angoissante.
Peur, émotion puissante et invaincue.

Peur, qui t’emmène au loin des sentiers battus,
Peur, qui t’inocule ces visions troublantes !
Peur, qui t’inspire tes pensées inquiétantes,
Peur, qui t’insuffle une terreur vive et accrue.

Peur, entraîne au fond de ton abysse déchu.
Peur, brûle notre monde de ta flamme ardente…
Peur, déchaîne en nous ta tempête violente !

Peur, tu recrées en nos cœurs le vide absolu…
Peur, tu t’imposes dans les âmes, effrayante
Peur, tu nous attires à toi, sans fin, obsédante.[/center:348sxjx7]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »