Auteur Sujet: A l'aventure, Compagnons  (Lu 5665 fois)

Dunwyd

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A l'aventure, Compagnons
« le: 10 décembre 2014, 21:08:46 »
5ème décade d'automne 1481

Dunwyd ne s’était jusque-là pas permis d'approcher les fameux Compagnons de très près. Au début, il se demandait si c’était bien autorisé, ou recommandé, et ensuite, il n'avait pas trop eu de temps. Pourtant, en cette fin d’après-midi, il se trouvait que son emploi du temps lui laissait un long moment de liberté. Sa curiosité le conduisit donc au champ qui hébergeait les quadrupèdes indispensables aux Hérauts, et raisons d’être d'origine du Collegium. Il n’était pas un grand expert en chevaux, mais pour en avoir approché quelques-uns en compagnie de son maître bourrelier, puisque plus d'un objet qu'ils confectionnaient servait à harnacher les ongulés, il était net que les Compagnons appartenaient à une catégorie supérieure

Comme ni sa présence, ni son intérêt envers eux ne semblaient les déranger, et qu'aucun Gris ou Blanc humain ne se trouvait dans les environs, l'apprenti mage s'accouda plus confortablement à la barrière pour continuer de regarder leurs allées et venues, pour peut-être mieux comprendre ce qu'ils étaient réellement. Apprendre via l'observation lui était en effet bien plus naturel, et bien plus aisé qu'aucun autre mode, sans compter qu'il préférait constater de ses propres yeux, plutôt qu’écouter les discours de qui que ce soit. Un petit vent venait rafraîchir l’atmosphère, mais Dunwyd était suffisamment couvert pour rester à peu près à l'aise sans abandonner son immobilité.

[HJ : j'attends Enora]
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Re: A l'aventure, Compagnons
« Réponse #1 le: 13 décembre 2014, 05:47:57 »
La journée était légèrement moins chargée que les autres fois. Normalement, Enora consacrait cette heure particulière de la semaine à passer du temps avec son compagnon. C’était un moment réservé à quelque chose de particulier, qu’elle se permettait peu. Elle suivait en fait le conseil de ses amis, et professeurs aussi. C’était du temps pour se « reposer ». Elle faisait quelque chose pour le plaisir, en compagnie de son âme sœur, de sa moitié. Lire, galoper, dormir, n'importe quoi qui leur faisait envie à tous les deux, ce jour-là. Souvent grabuge se joignait aussi à eux. Le compagnon et le grand chat s’adoraient beaucoup, il semblait aussi se comprendre à leur manière.

C’était donc accompagné de la boule de poils à câlin qu’elle se dirigeait vers le champ des compagnons après ses cours de la journée et avant ses tâches et révisions de la soirée. Elle n’avait pas amené de livres, elle en verrait assez le soir même pour réviser ses cours de langues et d’étiquette Karsite. Elle peinait beaucoup moins depuis qu’elle était entrée sous la tutelle de Aaron, le héraut du sénéchal. Elle avait eu aussi de belles discussions sur le devoir et d’autres sujets qui l’intéressaient beaucoup. Discuter avec l’homme derrière la fonction était devenu un vrai plaisir, et aussi un grand réconfort. Avec lui, elle avait l’impression de vraiment pouvoir s’ouvrir, ne plus avoir à tenter d’être parfaite. Avec lui et Fitz, elle avait retrouvé l’impression d’avoir des grands frères à qui l’ont peut tout dire. C’était un grand soulagement, car depuis le départ de Ann’dra, elle n’avait plus eu personne avec qui partager ses problèmes et se sentir écouté. Elle n’avait pas peur de ne pas être parfaite en leur compagnie et ça l’aidait grandement à faire face à tout le reste.

Arrivée au champ, elle remarqua quelqu’un qui regardait les compagnons. Elle sourit en se souvenant de sa si grande fascination pour les chevaux magiques. Elle sentit Jorel venir les rejoindre et elle attendit un peu, sentant par leur lien qu’il avait envie de voir la réaction du jeune homme face à l’arrivée d’un compagnon vers lui.

Enora sourit un peu de l’esprit taquin de l’esprit gardien. Sur ce point, il était différent, mais si complémentaire. Elle ralentit le pas et observa la réaction du jeune… mage. Il portait l’uniforme de ce collège en tout cas.

Jorel, donc, s’approcha rapidement, mais sans menace du jeune homme. Son regard était curieux et évaluateur. Il marcha donc d’un bon pas et s’arrêta à quelque centimètre du jeune homme, plongeant son regard saphir dans celui de l’apprenti mage.
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Dunwyd

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Re: A l'aventure, Compagnons
« Réponse #2 le: 14 décembre 2014, 15:41:44 »
Trop absorbé par sa contemplation des chevaux magiques, Dunwyd n'avait pas entendu les pas qui s'approchaient lentement. Par contre, lorsque l'un des Compagnons , qui venait visiblement de plus loin dans le champ, commença à s'approcher de l'endroit où il se tenait, il se redressa subtilement, en se demandant ce qu'il devait faire. Il n'avait aucune idée de la manière correcte de se comporter face à ces animaux qui n'en étaient pas. Mais après tout, peut-être se faisait-il des idées, et celui-ci ne voulait sans doute rien qui le concerne...

La suite l'obligea bien à changer d'avis, car le quadrupède terminait de se diriger droit vers lui, et c’était bien sur sa personne qu'il semblait focaliser son attention. Un fin sourire se dessina sur les lèvres du jeune homme, alors qu'il se disait que, peut-être, le Compagnon faisait seulement exactement la même chose que lui.
« Euh, bonjour, »
commença-t-il, un peu hésitant, car il n’était pas certain que les plus-que-chevaux comprennent d'autres que leurs Hérauts, mais il ne pouvait pas non plus s'adresser à l'un d'eux comme à une bête de somme. Non, face au regard bleu pétillant d'intelligence, c'était parfaitement impossible. Il opta donc pour un ton déférent, comme il aurait pu en employer face à un Blanc : cela lui semblait la meilleure solution.
« Êtes-vous aussi curieux que moi ? »
Et, en signe d'accueil pacifique, il tendit la main, paume ouverte, au travers de la barrière, en direction de Jorel.
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Re: A l'aventure, Compagnons
« Réponse #3 le: 21 décembre 2014, 18:24:13 »
Enora sourit intérieurement, ses yeux brillants d’amusement retenu. Le chat n’attendit pas la permission de sa maitresse pour aller se quémander des câlins. Il s’avança impérieusement vers Dunwyn, la queue en panache, le regard amical et taquin. Arrivé devant Dunwyn, il alla se frotter contre ses jambes, demandant caresse et attention.

Cette fois le rire clair et sans malice d’Enora résonna dans l’air frais de l’hiver. La scène était amusante et elle connaissait bien son chat. C’était donc de lui qu’elle riait avec une grande affection.

« Je vous dirais qu’effectivement, Jorel, mon compagnon est curieux de vous rencontrer, et aussi qu’il vous salue. Quand à Grabuge, cette boule de poils noire, est ici pour les caresses.  Il adore les nouvelles rencontres, car ça fait plus de gens pour demander de l’affection.»

Enora s’approcha, ses cheveux blancs voletant un peu au vent. Son regard saphir était amical et accueillant. Elle souriait avec chaleur. Elle jeta un regard plein d’amour à Jorel et Grabuge.
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Re: A l'aventure, Compagnons
« Réponse #4 le: 24 décembre 2014, 11:31:58 »
L'apprenti mage avait l'attention fixée sur le Compagnon, aussi ne se rendit-il pas compte de l'approche de quatre pattes de velours. Le contact de la boule de poils, montée sur les pattes en question, l'obligea cependant à baisser les yeux vers ce nouvel arrivant, puis à les diriger vers le rire, clairement humain, celui-là.
Dunwyd découvrit une grise, enfin, grise de vêtements, le reste étant plutôt blanc. Celle que le Compagnon curieux avait choisi, comme elle le confirma. Il sourit aux explications, jetant un regard alentours pour voir si d'autres créatures, quelles qu'elles soient, approchaient. Mais non, apparemment, la ménagerie était au complet.

« Eh bien, eh bien, s'il faut donner de l'attention à tout ce monde, allons-y. Enchanté, Jorel, heureux de voir que vous ne considérez pas la curiosité comme un vilain défaut. »
Il se baissa un peu pour gratter le chat sous les oreilles, les félins appréciaient souvent ce geste, comme il l'avait remarqué avec ceux des rues qui n’étaient pas trop sauvages pour qu'on les approche.
« Pas de jaloux, hein. Bonjour Grabuge. »

Puis il se releva pour faire face à l'apprentie Héraut, et expliqua avec simplicité, en faisant un geste en direction des chevaux magiques :
« Moi c'est Dunwyd. J’étais juste venu jeter un œil au Champ, ça ne fait pas si longtemps que je suis ici, et... j'avais envie de les voir de plus près. J’espère que ça ne pose pas de problème. Ils s'entendent bien ? »
continua-t-il, désignant cette fois le chat et le plus que cheval, curieux de savoir comment un Compagnon acceptait la présence d'un autre animal auprès de la personne qu'il avait choisie.
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Re: A l'aventure, Compagnons
« Réponse #5 le: 17 janvier 2015, 03:13:05 »
Le sourire d'Enora est large et ses yeux pétillent d'un humour léger et d'une réelle affection pour sa "ménagerie". Son regard saphir semble lui aussi curieux, avec une sorte de ravissement. Comme si elle était aussi émerveillée qu'au premier jour à regarder Jorel, ou Grabuge, ou le paysage autour d'elle. Il se dégage de l'albinos comme une douce joie de vivre, mêler d'un certain sérieux, de gravité.

Le compagnon rend le salut du mage en hochant gracieusement de la tête. Il continue son approche et se tient désormais tout contre la barrière. Observant le mage avec une certaine curiosité lui aussi. Il est jeune pour un compagnon, probablement le même âge que Enora, ou même un peu plus jeune. Des deux, il est celui qui semble plus espiègle.

Grabuge, lui, ronronne bruyamment des caresses du mage et en redemande. Frôlant avidement sa douce tête contre la main ou les jambes du mage. Cette gestuelle que la grise connait bien la fait pourtant rire de nouveau. Grabuge semble chercher à faire le pitre, et quelque chose brille dans son regard félin, presque de la fierté, quand le rire de sa maîtresse carillonne dans l'air.

Retrouvant néanmoins rapidement son sérieux, Enora répond au mage avec gentillesse et affection.

"Ils s'entendent à merveille, et parfois même, je me dis qu'ils s'entendent trop bien. Surtout quand il s'agit de faire des tours et des pitreries. Alors là, c'est comme larrons en foire. Et tous les deux sont aussi très protecteurs. De moi, comme de tous ceux qui gagne leur affection... Et dans le cas de Grabuge, tous le monde qui n'est pas méchant avec lui je dirais."

La fin de sa tirade est dite avec une grande affection, qui démentit les mots qu'elle emploie.

"Sans eux, ma vie au Collégium aurait été bien ennuyeuse, je dois le reconnaître. Surtout au début, où je n'avais que Grabuge."

Elle sourit tendrement et va caresser Jorel tendrement.

"Je suis Enora au fait. Enchanté moi aussi de faire votre connaissance jeune mage."
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Dunwyd

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Re: A l'aventure, Compagnons
« Réponse #6 le: 20 janvier 2015, 22:13:58 »
Il était clair que ces trois-là tenaient les uns aux autres, et plus qu'un peu. Face au Compagnon maintenant tout proche, Dunwyd repassa la main au travers de la barrière, hésitant à toucher les naseaux de Jorel comme il l'aurait fait avec un "vulgaire" cheval.
« Je peux ? »
La question était dirigée vers le quadrupède, car s'il avait pu auparavant douter de sa capacité à communiquer, le renvoi de son salut l'avait bien détrompé.

L'apprenti mage joignit son rire à celui d'Enora devant le manège du chat, avant de s'adresser tout aussi bien à ce dernier, l'air amusé.
« Alors, comme ça, on veut faire croire qu'on manque d'affection ? Mais ça ne m'a pas l'air bien vrai, tout ça. »
Et de se pencher de nouveau pour offrir une dose supplémentaire de caresses sur le pelage épais de l'animal, puis de se tourner vers l'humaine :
« Il est tellement amical, qu'il doit avoir bien peu d'ennemis. Ou alors, c'est un stratagème pour se faire pardonner ses bêtises. »

La réponse de la grise ne put que le faire sourire de nouveau.
« J'aurais plutôt dû demander si vous arrivez à vous en aider, c'est ça ? Mais vous avez l'air de former un trio très... soudé. Ça doit être précieux. Et puis, vous n'aurez plus qu'à fonder un spectacle de bateleurs, si jamais l'emploi vient à manquer pour les  Hérauts... »
Son expression disait bien qu'il n'y croyait pas, mais qu'il trouvait l’idée divertissante.

Il hocha la tête à la suite, un peu moins légère.
« Vous veniez de loin ? »
Il avait bien compris que certains élèves hérauts étaient amenés par leur Compagnon depuis des régions reculées, et que l'adaptation à la vie du Collegium et de Valdemar n’était pas forcément facile. Lui, originaire de la ville même, et d'un naturel passe-partout, ne connaissait rien de ce genre, mais il concevait que ce soit possible.

Le fait de s'entendre désigner comme "mage" lui semblait encore étrange, il ne se sentait pas fondamentalement changé, mais à l’évidence, ses nouveaux habits modifiaient le regard que le reste du monde portait sur lui. Et, de nouveau, il se demanda fugitivement s'il ne se trouvait pas en un lieu plus ou moins réservé aux Hérauts.
« Je ne vous dérange pas ? Je veux dire, vous étiez venue voir votre Compagnon, et j'imagine que vous ne vous attendiez pas à trouver quelqu'un d'autre en train de l'admirer, surtout quelqu'un qui n'est pas de votre... profession. »
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Re: A l'aventure, Compagnons
« Réponse #7 le: 20 janvier 2015, 22:55:08 »
Jorel ne se fait pas prier pour la caresse, bien qu'il y a quelque chose de très humain dans son geste d'avancer la tête pour coller ses naseaux contre la main tendu. On dirait presque un jeune homme qui tend la main pour une poignée. Il y a une dignité dans le compagnon qu'on peut difficilement associer à un cheval. Une noblesse qui le rend très distinct de ses homonymes ordinaires.

Enora sourit, avec affection et humour, devant les pitreries de son chat, et surtout la réponse du mage. Le pelage de son chat est tellement doux, et il le sait, qu'il a peu de difficulté à trouver des gens qui veulent bien le caresser. Il est même la coqueluche de beaucoup de nouveaux hérauts. Surtout ceux qui arrivent confus et effrayés. Grabuge, c'est une sorte de kestra'chern animal. La jeune femme ne sait pas exactement ce qu'il comprend du bien qu'il fait aux gens, ou de leur problème, mais il semble toujours trouvé ce qui aide les plus jeunes et les plus blessés. Et en plus, il n’a rien de magique, c'est un chat tout ce qu'il y a de plus ordinaire.

"Je dirais que vous l'avez percé à jour. Il adore faire des bêtises, et il sait que je suis bien incapable de lui en vouloir longtemps. Surtout au vu son comportement avec les jeunes pages et les nouveaux arrivant du Collégium."

En cet instant, elle a tous de la mère à la fois fière et décourager de sa progéniture.

Et la remarque suivante la fait bien rire à nouveau. Décidément, ce jeune mage est attachant et bien amical. Ça lui change un peu des filles. Parce que, ce n'est pas qu'elle n'adore pas ses camarades de classe et tout, les hérauts ont peut tendance à se détester après tout, mais elle n'a plus eu d'ami masculin depuis que ceux qu'elle côtoyait à son élection se sont vus confirmé et on quitté le Collégium.

Elle sourit avant de répondre à la prochaine question.

"Oui, en quelque sorte. Je suis arrivée ici comme bleu, pour essayer de me trouver une place dans le monde. Je n'avais que Grabuge et une jument nommées Aislynn. Je n'étais même pas aimée par la plupart des autres bleus à mon arrivée. J'ai été élue plusieurs mois, presque une année après que j'ai commencé les cours."

Elle sourit avec affection à Jorel à ce moment-là, mais on peut aussi lire comme une douleur, une peur, dissimulé dans ses yeux. Un courant semble passé entre le compagnon et son élue. Et le sourire de l'albinos revient. Jorel c'est toujours comment la rassurer. Elle n'arrive pas encore à complètement passer par dessus son agression, mais le temps à bien apaisé les choses, ainsi que l'affection de son esprit-gardien.

"Vous ne me dérangez pas du tout. C'est un endroit où tous sont libres de venir, d'admirer nos compagnons et de se détendre. Il y a souvent des gens ici. Et puis, les compagnons sont très sociables, même s’ils doivent passer par quelqu'un pour se faire comprendre." Elle tourna la tête vers Jorel, elle sentait l'intérêt de ce dernier, et son accord. "Comme en ce moment, Jorel me fait comprendre que vous ne le dérangez pas. Il était tout aussi curieux que vous, de vous rencontrer. Les compagnons ne sont pas des chevaux surintelligents, mais bien des "gens" au sens propre du terme. Nous sommes certes liés, Jorel et moi, mais nous avons aussi chacun notre vie en parallèle. Un peu comme le mariage en fait."
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Dunwyd

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Re: A l'aventure, Compagnons
« Réponse #8 le: 26 janvier 2015, 22:33:12 »
Face à ce qui pouvait presque passer pour de l'enthousiasme chez le Compagnon, Dunwyd ne se priva pas de lui lisser le poil du museau, son sourire allant en s’élargissant.
« Le genre de bêtises qui font hurler les cuisiniers ? »
suggéra-t-il, toujours nettement amusé. Il imaginait bien le gros chat en terreur des bols de crème oubliés un instant, ou en chapardeur de morceaux de charcuterie laissés sans surveillance pendant un moment d'inattention. Mais avec sa bonne bouille et son attitude affectueuse, il devait parvenir à attendrir même ceux qui auraient cru lui en vouloir.

A ce qui ressemblait à une confession de la part de la Grise, l'apprenti mage se contenta d'un léger sourire rassurant.
« C'est difficile de la trouver, sa place, hein ? Moi, mon père espérait que je pourrais prendre sa suite, mais je ne m'en sortais pas. Alors, j'ai été ailleurs en apprentissage, et puis... finalement, me voilà ici. Je ne m'y attendais pas du tout, mais finalement, ça me plaît bien.  J'imagine qu’être élu par un Compagnon est une sacrée surprise aussi. »
En tout cas, le lien partagé entre elle et Jorel semblait presque palpable, et si, d’après ses dires, ses débuts au Collegium avaient été difficiles, elle semblait maintenant avoir trouvé un équilibre. Lui-même n'avait pas franchement eu à faire face à de tels soucis, mais...
« Ça m'a l'air assez différent, entre les Bleus et les autres apprentis, non ? Moi j'ai de la chance, j'avais déjà un ami parmi les élèves bardes. »

Complètement rassuré sur le bien-fondé de sa présence en ces lieux, Dunwyd laissa libre cours à sa curiosité, son regard faisant des allers-retours entre le Compagnon et sa Liée.
« Vous vous parlez par la pensée ? Jorel semble tout de même plus... plus sociable que ses semblables, c'est le seul à s’être autant approché. Mais, est-ce qu'il est aussi curieux avec tout le monde ? »
Si ça n’était pas le cas, le jeune homme voudrait bien savoir ce qui, chez lui, avait attiré le quadrupède.
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Héraut Enora

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Re: A l'aventure, Compagnons
« Réponse #9 le: 28 janvier 2015, 17:42:31 »
Enora sourit, Dunwyn semblait percer à jour son chat avec facilité. Il était vrai, aussi, que ce n'était pas difficile. Son chat était de ceux sur qui le visage est comme un livre ouvert. Tout ce que Grabuge pensait, on le voyait reflété dans ses yeux et son visage. Il en était presque humain parfois. Ça faisait surtout bien rire la jeune fille.

En ce moment, d'ailleurs, on pouvait lire une sorte de calcul dans les yeux du félin. Il essayait sans doute de trouver un moyen de regagner l'attention. Mais la grise se dit qu'il était temps d'y mettre fin, avant qu'il n'ennuie réellement le jeune mage devant eux. Et elle trouvait sa compagnie amusante.

"Oui, du genre à chaparder de la crème chantilly, du lait, ou du poulet. Et les cuisiniers le laissent presque faire. Mais comment en vouloir à un être aussi gentil et mignon ? Je l'ai souvent surpris à consoler les filles de cuisine, les marmitons, et même une fois le cuisinier. Il a un don ce chat."

Elle s'approcha donc jusqu'à ramasser le chat délicatement, avec tendresse. Elle installa le géant dans ses bras et ce dernier se mit en devoir de lui démontré toute son affection. Il se mit à la lécher consciencieusement, avec tendresse et peut-être un petit quelque chose de malicieux. Enora ne put s'empêcher de rire un peu sous la chatouille.

"Oui Grabuge, moi aussi je t'aime."

Elle se mit à le caresser avec vigueur, car elle savait qu'il aimait bien ce genre de traitement aussi. Puis, tout en continuant les caresses et de se faire câliner en retour, elle retourna son attention sur le jeune homme. Elle sourit un peu tristement. Oui, trouver sa place lui a pris du temps. Beaucoup de temps. Sa famille était aimante et tout, mais il y avait tellement d'écart entre elle et ses frères, et elle et ses parents aussi. Ses derniers étaient beaucoup trop impliqués dans la politique, dans la gestion de leur terre aussi. Elle les adorait, mais elle n'avait jamais eu sa place au manoir. Pas plus avec les paysans non plus, elle était la fille de leur seigneur.

En arrivant ici, elle s'était aussi rendu compte que les livres étaient loin de la vérité et que la noblesse de coeur était souvent mise de côté devant les privilèges et le sang. Et son élection l'avait sauvé de quelque chose de brutal et d'horrible.

"Oui, c'est une surprise, et s'il ne l'avait pas fait... et bien je serais peut-être morte, ou, à tout le moins, j'aurais subi quelque chose d’horrible. Il m'a aidée à comprendre où était ma vraie place, même si au départ, cela m'a quand même causé bien des problèmes avec plusieurs bleus qui ne m'avaient jamais aimée."

Elle sourit à Jorel avec toute l'affection qu'elle ressent pour lui. Il est sa moitié, son âme sœur, en quelque sorte. Elle préférerait revivre mille fois la journée de son élection que de le perdre.

"Oui, c'est différent, mais en fait mes cours n'ont pas tellement changé, je dirais. C'est surtout le regard des autres qui change quand on est vêtus de gris. Parce qu'avant j'étudiais pour être ambassadrice ou diplomate. Les cours sont très semblables donc, sauf pour l'équitation et les cours de survie."

Et vient alors la question. Avant, la blessure aurait été grande, la honte surtout. Heureusement, Enora avait grandi et pris de la maturité face à sa relation avec Jorel.

"Non, malheureusement, nous ne parlons pas par l'esprit. Je ne sais pas pourquoi, mais nous pouvons échanger nos idées, des images, des impressions, des odeurs, et tout cela, mais pas des mots. C'est une forme de communication intéressante. Parfois très rapide, mais difficile pour de vrai conversation. On a développé des alternatives. Ce n'est pas au point de la Héraut Talia, mais nous arrivons à bien nous comprendre malgré tout."
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Dunwyd

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Re: A l'aventure, Compagnons
« Réponse #10 le: 01 février 2015, 18:43:40 »
Dunwyd eut un nouveau hochement de tête, le visage souriant, alors qu'Enora détaillait le comportement de son ami moustachu, puis le prenait dans ses bras.
« En voilà un chat heureux ! »
rit-il en voyant les débordements d'affection qui se manifestaient de part et d'autre. Il haussa cependant les sourcils alors qu'elle évoquait les circonstances de sa rencontre avec le Compagnon, mais ne se permit pas d'insister au risque de retourner le couteau dans la plaie.

« Je voulais parler de l'ambiance, en fait. Le bleus ont l'air plutôt... à part des autres étudiants. On dirait qu'ils ne se considèrent pas vraiment comme... comme faisant partie du Collegium au même titre que les apprentis des trois spécialités. Enfin, c'est une impression qui ne se base pas sur grand chose de concret, c'est vrai. »
Depuis toujours, il avait appris à respecter les nobles, voire à un peu de servilité que ceux-ci pouvaient apprécier de la part de ceux qu'ils considéraient comme leurs inférieurs. Si les enfants des aristocrates étaient élevés dans la conscience de leur supériorité, ce n’était pas bien étonnant qu'ils se mettent ainsi en marge.
« Mais, ce sont toujours des fonctions qui doivent plus ou moins correspondre pour une future Hérault, non ? C'est toujours ce qui vous intéresse ? »

La suite était curieuse aussi, et la Grise semblait en avoir quelques regrets, mais aux yeux d'un non initié comme l'apprenti Mage, la complicité manifeste entre les deux êtres qu'il avait devant lui était déjà prodigieuse. Aussi reprit-il, l'air confiant :
« Vous avez l'air de bien vous débrouiller. C'est vrai que ça doit être plus compliqué quand il s'agit de concepts abstraits, mais vous semblez déjà très proches, alors, sûrement que ça marche assez bien. »
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Enora

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Re: A l'aventure, Compagnons
« Réponse #11 le: 18 février 2015, 15:21:01 »
[Je demande pardon s'il reste des fautes d'orthographe et autres, je ne suis pas chez moi depuis un moment. J'ai tenté d'utiliser bon patron, mais je maitrise mal cet outil. Je passerai mon texte à antidote dès que possible.]

Enora laissa son chat continué de lui démontrer son affection, mais elle reposa son attention sur le jeune visiteur. Son expression se fit à la fois amusée et un peu triste. Puis elle sourit avec beaucoup d'affection, en caressant le chat, mais son regard perdu pendant une fraction de seconde dans l'azure du compagnon.

"On est effectivement. Je crois m'être assez bien fait à cette vie. Petite, je le confesse, j'en rêvais. J'avais lu toutes les histoires, les légendes sur les compagnons. "

Elle se rappelait ses rêves d'enfants avec affection. La réalité était certes différente des légendes, elle l'est toujours, mais pas assez pour l'avoir déçu, bien au contraire. Elle se sentait réellement à sa place ici et non pas comme prisonnière de quelque légendes d'autrefois. Elle revint alors commentaire du mage sur les bleus.

"Je me dois malheureusement d'abonder dans votre sens. Les bleus sont effectivement à part des autres collégium et c'est en fait assez simple de le comprendre. Les nobles, entre eux, n'ont pas le même sens du devoir et de la fratrie que possèdent tous les gens des différends collèges. Ils n'ont pas le ciment d'un but commun. De plus, beaucoup sont jaloux, en fait, des pouvoirs que peuvent déployer votre collège en particulier et du statut particulier du mien."

Elle sourit avec une teinte d'amertume. Ses souvenirs parmi les bleus ne sont pas tout rose, au contraire. Si elle y a encore de véritable amis, ils étaient rare tout autant à cette époque.

"De plus, beaucoup de bleu ne sont là que parce que leurs parents veulent qu'ils fassent autre chose de leurs journées que d'errer, se saouler, ou l'oisiveté. Ils savent, pour la plupart, qu'ils hériteront, ou deviendrons des nobles oisif et peu d'entre eux s'intéresse réellement à leurs études. Le peu d'entre eux qui le font, sont souvent autarcisés."

Elle avait surtout de la compassion, cependant, pour les bleus. Ne pas savoir ce que l'on ferait de sa vie, n'être que la prochaine génération quand la gloire de nos ancêtres est loin derrière nous. Ne pas se sentir réellement quelqu'un autrement que par la fierté de ce que ces gens qui sont venues avant nous ont fait. Elle le comprenait un peu, encore. Elle n'avait jamais été de ceux qui acceptent l'oisiveté, ou qui croit que la noblesse est acquise, bien au contraire. Mais elle comprenait le sentiment de désoeuvrement qui polluait le coeur et l'esprit de tant de jeunes nobles.

"Et il y a les bleus qui sont là pour acquérir une éducation soit grâce à un talent incroyable, ou une énorme somme d'argent de leurs parents. Ceux là n'ont que peu de temps à consacrer à autre chose qu'à leurs études, car leur famille, roturière, compte sur eux pour bien réussir et faire bonne usage des sacrifices que la famille à encourue pour leur permettre cette place d'honneur. Et ils sont regardés de haut par les nobles, car ils ne sont pas de leur caste."

Elle se rend alors compte qu'elle s'est lancée dans un cours de sociologie et que le jeune homme doit la trouver bien ennuyante. Elle rougit, puis maudit un peu son visage si blanc qui montre chacune de ses émotions. Elle n'a jamais réussi à contrôler cela, malgré tous ses efforts et ce depuis son enfance.

"Pardonnez-moi Dunwyn, je crois que je me suis laissé emporter dans un cours de sociologie. J'espère que je ne vous ai pas ennuyé."
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Dunwyd

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Re: A l'aventure, Compagnons
« Réponse #12 le: 24 février 2015, 21:03:55 »
« Et est-ce que la réalité est à la hauteur des rêves, finalement ? Moi, j'ai jamais pensé que je pourrais me retrouver à étudier au Collegium, c'est tellement... loin de mon quotidien d'avant, que je l'aurais même pas imaginé. Mais ça me déplaît pas. »
Il avait énoncé cette évidence relativement nouvelle pour lui sans perdre de son expression ouverte et satisfaite. Puis Dunwyd hocha la tête alors que la Grise embrayait sur les étudiants nobles, ses anciens camarades, s'il avait bien tout compris. Il était net que le sujet lui était bien connu, et la touchait de près, à la manière dont elle en parlait. Mais, pour lui qui avait été élevé dans le respect de cette classe socialement supérieure, le constat désabusé d'Enora avait quelque chose de dérangeant.
« Ils ont vraiment si peu de bonnes choses à faire de leur temps ? J'aurais cru qu'ils étaient tout de même assez occupés, je ne sais pas, pour conseiller le roi, ou gérer leurs terres, ou d'autres choses du genre. Ce qu'ils apprennent ici doit bien leur être utile par la suite, au moins un peu, non ? »
Son ton montrait qu'il était juste intrigué, et désireux de comprendre cette micro-société qu'il connaissait si peu, et uniquement de l’extérieur.

« C’était votre cas ? »
L’espèce de rancœur qui transparaissait dans les paroles de la jeune femme semblait en effet signifier qu'elle avait été victime de cette mise à l’écart. Le monde de la noblesse était décidément à part, et l’élève Mage secoua la tête alors qu'il perdait l'espoir d'y comprendre vraiment quelque chose.
« J'imagine qu'il faut y être né pour vraiment saisir tous ces fonctionnements... mais ne vous excusez pas, c’était intéressant. Pour moi qui suis juste un fils d'aubergiste, ça m'aide à mieux appréhender le comportement et peut-être les attentes d'une partie de mes collègues d’étude. Je vous en remercie. »
Il lui sourit en reproduisant sans s'en rendre compte une expression fréquente chez son père, et qui faisait beaucoup pour donner l'image d'un honnête homme, simple et digne de confiance. Puis une touche d'amusement lui vint.
« Vous envisagez de devenir enseignante ? »
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Enora

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Re: A l'aventure, Compagnons
« Réponse #13 le: 15 avril 2015, 00:40:10 »
Le regard d'Enora se fait vague, mais son sourire devient rêveur lorsque Dunwyd lui demande si la réalité est à la hauteur. Tellement de choses lui sont arrivées  depuis qu'elle a rejoint la capitale. Sa vie d'avant, et même ses rêves d'avant sont comme un rêve, comme une ancienne vie très lointaine.

Elle ne répond pas vraiment cependant, le sujet les amenant un peu plus loin. A la réaction de Dunwyd, Enora réalise que ses paroles ont peut-être plus de portée qu'elle ne l'aurait voulu. Tout ce qu'elle a dit est vrai cependant, en général. Elle doit cependant rectifier le tir.

"Je voulais devenir diplomate en fait, et c'est probablement ce que je deviendrai d'ailleurs. Mais pour répondre à votre autre question, malheureusement, si les nobles deviennent des "bleus" c'est effectivement parce qu'ils n'ont rien à faire de leur vie. J'étais moi-même dans ce cas de figure, même si j'avais de grands rêves, des aspirations. Je voulais être diplomate, ou à tout le moins ne pas être une noble oisive. Mais la plupart des bleus seront effectivement soit oisifs, soit appelés à reprendre les terres familiales et ne sont à l'école que pour "passer le temps". C'est triste. Cependant, il ne faut pas croire que tous soient sans valeur et sans désir d'avenir. C'est seulement que comme il n'ont pas à travailler pour être là, disons que beaucoup ne réalisent pas la chance que cela  représente pour d'autres de pouvoir étudier au collégium. Que beaucoup travaillent très durement pour avoir cette place."

Elle lui fait un petit sourire d'excuse, c'est quand même triste de donner une si mauvaise image des nobles, mais déguiser la vérité serait sans doute pire.

"Tous ne sont pas de mauvais bougres. Moi-même je travaillais fort pour espérer devenir une diplomate, ou me trouver un poste utile. J'ai même pensé entrer dans la garde à un moment donné. Et j'avais plusieurs amis qui pensaient ainsi aussi, que leur temps et leur noblesse devaient être au service des autres, et non le contraire. Nous étions peu et plutôt naïfs  je dirais. On se réunissait régulièrement en rêvant d'un futur où l'on pourrait bâtir des trucs bien. On était jeunes, avant la guerre, avant que je ne sois choisie aussi. Il ne faut pas croire que les bleus soient méchants , seulement ils ne réalisent pas leur chance. Ils n'ont jamais eu à travailler fort de leur vie, pour la plupart, alors ils ne mesurent pas vraiment la valeur des choses. Leur éducation ne les y a pas préparés."

Elle rit un peu de ses propres paroles.

"Je dois vous sembler bien cynique, je vous prie de m'en excuser. Disons seulement que mes convictions, à cette  époque, étaient une cause de rejet et d'intimidation. Et mon apparence n'aidait pas beaucoup. Ne jugez pas les bleus trop sévèrement, mais ne soyez pas non plus naïf. C'est le meilleur conseil que je puisse vous donner je crois. Pour eux tout n'est qu’apparence, mais la réalité peut aussi cacher bien des trésors derrière une apparente indifférence, ou même une apparente méchanceté."
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Dunwyd

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Re: A l'aventure, Compagnons
« Réponse #14 le: 10 mai 2015, 08:12:55 »
Dunwyd écouta la longue explication de la Grise sans piper mot.
« Je crois que je comprends ce que vous voulez dire, »
finit-il par acquiescer une fois qu'elle en eut terminé,
« chacun a sa propre vision du monde. »
Il secoua la tête avec une certaine légèreté alors qu'elle s'excusait de nouveau :
« Oh, pas de quoi, vous savez, vous avez bien le droit de penser ce que vous voulez, et votre expérience des Bleus est sûrement bien plus… enfin, vous les avez côtoyés, vous étiez parmi eux, alors que moi, je les vois juste de loin. C'est pas mal, d'avoir votre avis, pour moi qui ne serai jamais aussi proche de leurs opinions et leurs habitudes. »

Une cloche sonna alors, qui fit tressaillir le fils d'aubergiste en le ramenant à la réalité d'une journée comme les autres, avec bientôt un cours où il n'avait pas envie d'arriver en retard.
« Oh, déjà ! »
souffla-t-il avec un regard en direction des bâtiments du Collegium, avant de revenir vers Enora.
« Je vais devoir y aller. Ravi de vous avoir rencontrée, ainsi que vos amis. »
Il sourit successivement au chat et au Compagnon, puis salua l'apprentie Héraut.
« A une autre fois, peut-être ! J'espère que vous arriverez à trouver la voie où vous vous sentirez à l'aise. »
Sur ce, il s'éloigna de ses rencontres du jour, en direction des bâtiments réservés aux Mages.

[RP CLOS]
« Modifié: 29 juin 2016, 16:34:09 par Thalyana »