[Pour estimer seule la réussite de tes actions spéciales (donc en gros, l'usage des Dons, des armes, etc), tu peux utiliser le lanceur de dé mis à dispo sur le site. Cela permet d'avancer dans la narration sans forcément attendre sur le MJ. Même si dans le cas d'un rp d'intro, c'est très bien d'avoir attendu.]
Thalyana laissa à regret sa fille à Sean. Elle n'aimait pas voir sa fille malade et c'était angoissant de la savoir dans d'autres bras que les siens. Son dos, par contre, lui fit savoir qu'elle était temps qu'elle lâche l'enfant. Elle avait mal et ne rêvait que de s'asseoir. Les jumeaux s'étaient réveillés et semblaient engagés dans un combat de boxe féroce. Malgré toutes les précautions dont elle s'entourait, elle peinait à isoler complètement ses enfants de ses émotions. C'était le défaut d'une Empathie aussi puissante que la sienne.
La jeune mère suivit le surveillant jusqu'à la grande salle de soin et tira une chaise pour s'installer à côté du lit où il avait déposé sa fille. Tandis qu'il se préparait à user de son Don, Thalyana leva une protection supplémentaire autour de son ventre; elle voulait pouvoir observer le traitement de son confrère sans risquer de perturber les jumeaux.
Il s'attaqua directement à l'infection. Elle aurait pratiqué différemment et privilégié d'abord la libération des voies respiratoires. Mais chacun était libre d'entreprendre les traitements comme bon lui semblait et Thalyana n'avait plus travaillé sur des maladies depuis plusieurs années. Sur le front, elle avait surtout soigné des blessures, et ici, elle ne s'occupait que de Guérison mentale. Charwin pestait déjà bien assez contre le manque d'effectif, elle n'allait pas en plus s'épuiser à soigner des problèmes que d'autres pouvaient aussi guérir.
Amalia fut à nouveau saisie d'une longue et angoissante quinte de toux. Elle avait le nez et les bronches totalement pris et ses yeux étaient remplis de larmes.
«Hum... Sean, je sais qu'il n'y a pas pire patient, ou parent de patient qu'un Guérisseur, mais peut-être pourrais-tu endormir Amalia avant de la soigner. C'est une enfant, et je sens que cela l'angoisse de te voir concentré sur elle sans comprendre vraiment ce que tu fais. Et peut-être pourrais-tu lui donner quelque chose pour la fièvre?»
Elle avait parlé d'une toute petite voix timide, très différente de celle qu'elle utilisait avec ses patients. Dans ces moments de doute, Thalyana se rappelait soudain qu'elle n'était qu'une très jeune fille et qu'elle n'avait pas vraiment la légitimité pour s'exprimer sur un tel sujet. (C'était en tout ce qu'elle croyait.)
«J'espérais qu'elle y échappe. Elle ne l'a pas attrapé petite et il y avait une petite chance que... mais il y a eu des cas dans le voisinage. Et je sais qu'il est mieux qu'elle l'attrape, surtout avec une mère guérisseuse... Mais j'aurais aimé lui épargner cela.» Elle ouvrit soudain les yeux en grand. «Dieux, je ne sais pas si Kal l'a déjà attrapée! J'espère que oui. Je ne veux pas avoir deux malades à la maison.»
Elle poussa un long soupir.