8ème jour 8e décade Hiver 1486
Ce jour-là, Isabeau avait congé, son fils était calme, elle devait recevoir ses amies Thalyana et Mina pour le thé, tout allait pour le mieux.
Elle était descendue aux cuisines pour négocier quelques biscuits avec le cuisinier. Celui-ci l'avait invité a les faire elle-même et devant son air de complète détresse, il avait eu un grand éclat de rire et lui avait désigné une aide pour l'aider a les faire. Ça avait été une matinée très marrante et la Chroniqueuse en second avait demandé à la cuisinière de se revoir. Avec elle, elle comprenait la cuisine. Et c'était marrant.
Ses biscuits sous le bras, elle était retournée chercher son fils chez sa nourrice et puis elle avait entrepris de bien ranger ses appartements pour bien les recevoir.
À la quatrième heure, tout était prêt. Les invités étaient au bout du couloir et Isabeau sur le pas de la porte quand soudain, un grand bruit suivit d'une longue plainte se fit entendre.
"Montaro!"Évidemment, elle avait laissé l'enfant, qui faisait ses premiers pas, sans surveillance une demi-seconde. Et il en avait profité pour se renverser le contenu d'une étagère sur la tête. Rien de grave, juste un peu de linge sale. Des chemises sales a son père. mais il avait été surpris.
"Entrez, les filles! Oui, mon grand, ce n'est rien, là, là..."Elle attrapa une chemise et soudain, sans qu'elle ne s'y attende, son don se déclencha comme il aimait bien le faire de temps en temps.
Elle était clairement Raimon. Elle était en ville. Elle marchait. Puis elle se tournait vers la droite. Il y avait une femme blonde. Blanche. Enora. Et Raimon... ressentait... Des choses. Des choses puissantes. Du désir. De l'affection. De... non, il ne pouvait quand même pas être amoureux?Elle lâcha la chemise et se mit à jurer:
"Par les couilles du Dieu Soleil!"Presque aussi pâle que sa rivale, elle dévisagea ses amies, alors que Montaro hurlait toujours.