Auteur Sujet: [Feuillemalice/Fitz] Blessure de guerre  (Lu 3277 fois)

Fitz

[Feuillemalice/Fitz] Blessure de guerre
« le: 17 avril 2012, 13:16:04 »
Quand on est soldat, mercenaire, simple troufion ou gradé, les blessures au combat sont monnaies courantes. Et Fitz bien sur ne faisait pas exception à la règle.

Aujourd'hui journée d'entrainement, il avait décidé d'apprendre aux hommes à utiliser des armes lourdes. Lance, pieu, hache, tout ce qui dans la vie d'un homme ressemble de près ou de loin à un truc qui peut faire de très gros trou, ou démembrer rapidement n'importe qui.

Bien sur si maintenant il errait dans les couloirs des guérisseurs, c'est que tout ne s'était pas passer totalement comme prévu. Alors non, un homme ne l'avait pas transpercé, personne ne lui avait donné de coup de hache, ou n'avait tenté de lui arracher la tête suite à son entrainement un peu musclé. Non le drame s'est passé durant la pause déjeuner.

Parmi les hommes qui étaient avec lui, tous n'étaient pas des vétérans, notamment ce petit jeune qui n'avait pas réussi à lever la hache du sol. Alors quand il s'était mis en oeuvre de découper le jambon pour au moins servir à quelque chose, Fitz avait loué cette initiative.
Du moins jusqu'à ce que le couteau glisse le long du jambon, s'éloigne de la viande, et emporté par l'élan et le poids du soldat, vint s'encastrer dans le dos du lieutenant, qui incrédule, regarda le couteau planté là la lame bien de coté, le manche dépassant sur la gauche. Les hommes avaient accouru vers lui, voulaient appeler à l'aide, mais Fitz les avait arrêtés. Franchement si ca se savait que le féroce lieutenant de la garde, l'homme qui ne craignait personne en combat, se retrouvait avec un couteau de cuisine fiché de coté dans son dos, ca ferait très vite jaser, et on se foutrait de sa tronche pendant pas mal d'année.

Ayant fait promettre aux hommes présents de NE RIEN DIRE, sous réserve de se faire torturer pendant des jours par le lieutenant lui même, et leur ayant interdit aussi de retirer la lame qui se promenait dans son dos (on ne savait pas la quantité de sang qui se mettrait à pisser), l'homme était donc parti vers la maison de guérison, trouver quelqu'un qui pourrait lui enlever cette chose, qui était quand même encombrante.

Il allait ainsi de porte en porte, cherchant quelqu'un de libre, il en passa une et se présenta.

- Bonjour, Fitz Lieutenant de la garde de Valdemar, j'ai un petit soucis qui mériterait de l'attention, si bien sur quelqu'un est disponible pour s'occuper de moi.


La scène était simple:
Dans l'encadrure de la porte, le bras gauche tenant encore la poignée, on pouvait voir dépasser un manche de couteau de cuisine planté horizontalement dans son dos, du sang dégoulinant sur le sol. L'homme ne semblait pas proche de l'évanouissement, ni même forcément mal, simplement comme il le disait:

- J'aimerai bien qu'on m’enlève ce truc, c'est assez encombrant pour se déplacer quand même.

De dos l'image était encore plus cocasse.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Feuillemalice

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Re: [Feuillemalice/Fitz] Blessure de guerre
« Réponse #1 le: 17 avril 2012, 23:49:06 »
[justify:1a9bkcio]Feuillemalice avait faim. La matinée avait été longue, très longue, trop longue. Elle s'était levée aux aurores, car ce matin là, elle était de garde. Elle avait commencé les toilettes des patients, rejointe peu après par ses collègues et des élèves. Puis ils avaient distribué médicaments, potions et petits déjeuners à ceux qui pouvaient manger. Un peu de guérison par l'esprit à droite et à gauche. Jusqu'en milieu de matinée, rien de bien méchant en somme. La routine.

Et voilà qu'un étudiant en Magie était arrivé, la main brûlée par ses frasques -non mais vraiment, j'vous jure !-... Elle avait commencé par passer sa main à l'eau, avant de nettoyer la plaie, de passer un onguent contre les brûlures et de faire un bandage au pauvre garçon. Ensuite, une domestique avait été emmenée, une fracture de la cheville ouverte, à cause d'une chute dans l'escalier. Ils avaient endormi la femme, remis les os en place, recousu, pansé et plâtré le membre.

Pour terminer, alors qu'ils étaient déjà en retard sur les repas de midi, était venu un noble qui se tordait de douleur, les mains crispées sur son ventre... La raison ? Trop gros abus de vin la veille... Quelle idée aussi de s'empiffrer et de se saouler jusqu'à ne plus en pouvoir hein ? Surtout quand on sait les effets du lendemain ! Bref, ce n'était pas joli joli pour l'homme. Mais quelques heures, une diète -s'il en était capable...- et il serait sur pieds.

Alors que la jeune femme avait ENFIN fini sa matinée, et qu'elle pouvait aller rassasier son estomac qui hurlait à la famine, lorsqu'elle tomba sur une situation... plutôt cocasse. En effet, un garde, non, Lieutenant, se présenta à elle. Avec une conversation normale. Sauf qu'il avait un couteau en travers du dos. La guérisseuse en avait vu des vertes et des pas mûres, mais là, c'était le pompon ! Ses yeux, arrondis comme des soucoupes, finirent par papillonner pour revenir à l'instant présent, et elle s'exclama :

-Par la Déesse ! Bien sûr, je vais m'occuper de vous !

Bon, ben au temps pour le repas alors ! Elle bâillonna son estomac et fit entrer l'homme.

-Je me présente, Feuillemalice. Venez, je vais vous aider, allongez-vous sur le ventre. Voilà, merci.

Et tandis qu'elle l'aidait à s'installer, son regard s'arrêta à nouveau sur le couteau. Vraiment... Elle secoua la tête et déchira le tissu autour -tan pis pour la tunique !- et dégagea la plaie.

-Comment diable avez-vous fait votre compte ? Et, pardonnez ma question Lieutenant, mais depuis quand s'entraîne-t-on aux couteaux de cuisine dans la garde ? Vous avez de la chance, il n'est pas enfoncé très profondément...

Elle réfléchit sur la meilleure manière de s'y prendre. Et alla se désinfecter les mains. Elle demanda au soldat :

-Je vais retirer le couteau, nettoyer et désinfecter, recoudre et panser. Je pense que ça risque de piquer un peu, donc, je peux vous proposer une petite potion anesthésiante ? Ou je vous endormirai localement, comme vous préférez.

Bon, elle se doutait un peu de la réponse, vu la manière dont l'homme -le bel homme pardon !- était arrivé quelques instants plus tôt ![/justify:1a9bkcio]
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Fitz

Re: [Feuillemalice/Fitz] Blessure de guerre
« Réponse #2 le: 18 avril 2012, 05:55:13 »
Bien, le voilà maintenant avec une moitié de chemise pendante sur les épaules et qui ne sert plus à grand chose. La jeune femme ne faisait pas dans la dentelle (c'était le cas de le dire). Bon autant finir le travail. De l'autre main il attrapa ce qui restait de son lambeau de tissu, et le jeta au sol. Quitte à perdre sa chemise dans l'affaire autant que ce soit complétement.

- Alors, si je dois vraiment vous expliquer la situation j'ai peur que vous vous mettiez à rire jusqu'à ce que mort s'en suive. La réalité, c'est qu'un cochon déjà mort depuis longtemps a pris sa revanche...

Le lieutenant si fier quelques instants auparavant, baissa la tête tout penaud avant de rougir comme une pucelle de 16 ans dont on vient de complimenter les formes.

- Et croyez moi, certains de mes soldats vont recevoir un entrainement au couteau de cuisine dès mon retour à la caserne ! L'un de ses empaffés, à laissé glisser le couteau sur la peau d'un jambon durant la pause déjeuner, et emporté par le poids, est venu s'encastrer dans mon dos. Il y a des jours je me demande ce que je suis venu faire dans cette galère.

Il faut dire la vérité, depuis que l'on avait décidé que tout un chacun devait recevoir un minimum d'éducation au combat, du fait des grands risques de guerre dans le pays, les accidents stupides du type de celui ci s'étaient multipliés. Il avait eu le droit aux épées prises à l'envers, entaillant la main de leurs propriétaires. Aux lances tellement bien lancées, qu'elles transperçaient l'épaule du lanceur. Au encore aux évanouissements de femmes de bonne familles qui avaient vu avec horreur leurs ongles se casser durant un entrainement à la rixe. Non franchement il comprenait l'urgence de la situation, mais mieux valait laisser la guerre aux guerriers, c'était quand même bien plus facile.

Il éclata de rire à la notion d'une potion anesthésiante, avant de se calmer et de secouer la tête. La jeune femme était en train d'examiner son dos, et il savait très bien que l'on pouvait nettement voir gravé dans sa peau, les stigmates de ses combats passés, et ceux de sa vie d'esclave. Tous ces souvenirs gravés dans sa chaire ad vitam aeternam, qui lui rappelaient que l'homme sait tout faire pour blesser son prochain.


- Non non, merci. Vous inquiétez pas pour la douleur, c'est pas vraiment le soucis ici. Là pour vous expliquer, j'ai pas mal, ca me gratte en faite, et franchement je trouve pas ca vraiment pratique pour les missions d'infiltrations vous comprenez ? Je pense que le mec qui se ballade avec un couteau planté dans le dos, on a plus tendance à le remarquer que le mec qui n'en a pas vous croyez pas ? Non moi tout ce que je veux c'est qu'il disparaisse. Après vous faites ce que vous voulez avec moi.


Le lieutenant déglutit un instant, et se retourna pour regarder la jeune femme. Il venait de se rendre compte d'un détail au combien important: il se retrouvait ENCORE une fois à moitié nu devant une femme. Et bien sur dans une pièce où ils étaient seuls... Et bien... Les rumeurs à son sujet n'avaient pas finis de courir. Son visage se mit à rougir de nouveau. Au final il aurait presque pu s'appeler le Lieutenant Pivoine. Si une personne était passée devant la pièce à cet instant là, il aurait presque pu croire, vu la couleur de ses joues, que c'était Mina qui venait de se faire empalée.
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Re: [Feuillemalice/Fitz] Blessure de guerre
« Réponse #3 le: 18 avril 2012, 16:58:52 »
[justify:7hcnz1a8]Lorsqu'elle vit comment le soldat arracha le reste de sa chemise, la guérisseuse s'expliqua sur le pourquoi de la "non-dentelle"

-Pardonnez pour votre tunique hein, mais je voudrai éviter de vous faire faire trop de mouvements. Et puis elle était déjà fichue... Bref.

Quant à sa première partie d'explication à lui... Elle la laissa perplexe. Un regard sceptique apparut sur son visage.

-Un... cochon... mort.

Elle avait détaché chaque mot. Se moquait-il d'elle ? Ah ben apparemment non, vu la couleur cramoisie que prenaient ses joues. Et en effet, la suite de l'histoire ne manqua pas son effet. La guérisseuse, qui était en train de préparer son matériel sur une petite table, s'arrêta en ouvrant des yeux ronds... et éclata de rire. Elle essaya de se calmer rapidement :

-Par... Pardonnez moi... Mais vous conviendrez que la situation est plutôt... particulière dans son genre ! J'en ai vu des choses étranges, mais alors comme celle-là, vous pulvérisez les records Lieutenant !

Elle se rendit compte que ce qu'elle disait pouvait être mal pris par l'homme allongé sur sa table de soins. Du coup, elle reprit vite son sérieux et s'excusa, un petit sourire persistant malgré tout sur ses lèvres :

-Pardonnez moi, encore une fois, je n'aurai pas du rire comme ça, mais ce n'était pas méchant hein. Cependant, je crois en effet que l'entraînement au découpage de jambon devrait être rendu obligatoire dans la formation de vos soldats !

Elle lui fit un clin d'oeil et et réfléchit un instant, plongeant dans ses souvenirs :

-Dites, si je me souviens bien du discours du Prince, vous devez former tout le monde à l'art de la guerre ? Ou au moins à celui du combat ? J'imagine ce que cela doit donner avec certaines personnes, vous devez développer des trésors de patience ! Moi je vous admire, parce je pense que ce n'est pas donné à tout le monde d'avoir les capacités d'instruire les gens, surtout sur un domaine aussi complexe que la guerre...

Lorsqu'elle évoqua une potion anesthésiante, ce fut au tour de l'homme d'éclater d'un rire franc. Qu'est-ce qu'elle avait bien pu dire comme bêti... Ok. Feuillemalice venait de se pencher plus précisément sur le dos de son patient. Et donc de voir toutes les cicatrices qui étaient semées ça et là. Elle fronça les sourcils :

-Dites donc, c'est un vrai champ de bataille votre dos ! Vous vous faites souvent attaquer à coup de couteaux de cuisine et de cochons morts ?

Elle sourit à ses paroles suivantes :

-Oui vous avez raison, c'est tout de même plus discret sans couteau dans le dos. Et moins gênant. Ce que je veux de vous ? Oh oh... C'est parti alors... !

Elle lui glissa un regard malicieux, et alors qu'elle finissait enfin de se préparer à agir, elle le vit rougir de nouveau :

-Pourquoi êtes-vous gêné Lieutenant ? Je ne vous ferais pas peur, tout de même ?

La jeune femme sourit à nouveau, et se faisant plus douce et plus prévenante, elle lui dit :

-Attention, je vais retirer le couteau.

Se faisant, elle avait appliqué des compresses propres sous la plaie, prête à appuyer pour arrêter le saignement, dès que l'arme serait enlevée. Elle posa alors sa main sur le manche.

-Respirez profondément.

Lorsqu'il fit une expiration, elle tira sur le couteau de cuisine d'un geste doux mais sec et ferme. Elle le jeta dans une bassine prévue à cet effet et posa les compresses le long de la coupure, en appuyant de ses mains pour que le sang ne coule pas.

-Est-ce que ça va ?[/justify:7hcnz1a8]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Fitz

Re: [Feuillemalice/Fitz] Blessure de guerre
« Réponse #4 le: 20 avril 2012, 12:22:59 »
Ca il s'en doutait, rien que de ressasser l'histoire dans sa tête il voyait déjà les gens se moquer de lui. Et alors qu'il était allongé là il maudissait intérieurement le jeune homme qui lui avait fait la blessure. Quoique finalement ce n'était pas la faute de ce jeune homme non, mais... C'était la malchance, ca arrivait. Le lieutenant haussa les épaules dans un geste défaitiste.

- Ravi d'avoir pu pulvériser un record, même si j'avoue que j'aurai préféré que cela tombe sur un autre !

Il s'installa confortablement, laissant la jeune femme finir de se préparer. Lorsqu'elle aborda le sujet des nouveaux entrainements obligatoires, le lieutenant sembla d'un seul coup complétement dépité.

- Malheureusement pour moi je ne suis pas connu pour ma patience légendaire. Je suis nettement plus à l'aise en combat que face à un groupe d'élève. Mais ce que j'enseigne n'est pas tant l'art de combattre, mais surtout celui de survivre. La seule et unique règle c'est de rester en vie. Enfin... Pour les citoyens et les simples soldats, c'est la première règle.

Le lieutenant laissa son esprit divaguer un instant, le regard bien plus sombre qu'auparavant. Il avait beaucoup songé à ce sujet. Les jours et les combats qui s’annonçaient ne seraient pas de tout repos, et le lieutenant savait pertinemment que des missions suicides seraient nécessaires. Il savait aussi que seuls les hommes les plus entrainés seraient envoyés sur le terrain. Depuis sa discussion avec Kalaïd le choix était vite fait. Le lieutenant devait vivre pour retrouver son aimé. Fitz serait volontaire, et toute personne désireuse de s'y opposer se verrait assommé et balancé dans un placard.
Pendant que son esprit divaguait, la jeune femme s'était penché sur son dos, il en avait oublié un instant qu'il avait gardé quelques marques de sa vie passé. Il adressa un clin d'oeil à la jeune femme:

- D'après certaines personnes il semblerait en effet que je ne prenne pas vraiment soin de moi, je ne vois vraiment pas ce qui leur fait dire ca !

Il leva les yeux aux ciel.

- Vous comprenez mieux en voyant mon dos pourquoi l'histoire du lieutenant poignardé durant la pause déjeuner par un couteau de cuisine à la place d'un jambon peut être gênante non ?

Il laissa la jeune femme faire son office obéissant à ses ordres, il se permit de reprendre la parole lorsqu'il entendit le couteau jeté dans la bassine, et la question qui suivit.

- Oui ca va très bien ne vous inquiétez pas pour moi, ca fait du bien de savoir qu'il n'est plus là! Et pour ce qui est de votre question précédente, non vous ne me faites pas peur mais heu....

Le lieutenant se mit à balbutier comme une pucelle à son premier bal.

- Disons que je suis toujours... Toujours comme ca quand je me retrouve dans une tenue peu... Comment dire.... Peu conventionnelle face à une femme aussi jolie, même si il s'agit de son travail....

L'homme n'en finissait plus de se sentir gêné. Contrairement à beaucoup de soldats ou militaires de la garde, il n'était pas si coutumier de toute ces choses. Même si il avait eu des aventures, plus qu'agréables, cela ne l'empêchait pas de rester le gamin élevé dans les bois, loin de tout, timide face aux femmes. Bon changer de conversation et vite, avant que le lieutenant ne finisse de s'enfoncer inexorablement dans les méandres de son bégaiement incontrôlé.


- Cela fait longtemps que vous êtes guérisseuse au collégium ? Il ne me semble pas avoir eu le plaisir de vous rencontrer auparavant.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Re: [Feuillemalice/Fitz] Blessure de guerre
« Réponse #5 le: 06 mai 2012, 00:18:31 »
[justify:1m33pquv]Un sourire penaud s'afficha sur le visage de Feuillemalice :

-Oh décidément, je vous demande pardon. J'ai été maladroite. Je me doute bien que ce n'est pas un record que tout le monde envie... Mais bon, parfois, "pasdechance" s'incruste bon gré mal gré.

Alors qu'il finissait de s'installer et elle de se préparer, il lui répondit plus sérieusement quant aux entraînements. Elle s'arrêta un moment pour le regarder. Secoua la tête. Et reprit :

-Pourtant je n'ai pas eu de mauvais écho de vous. Et puis, dans un tel cours, j'imagine qu'être patient ne suffit pas. Vous avez déjà enseigné avant ? Non parce que c'est vrai que donner des cours, ça ne s'improvise pas comme ça... Je me rappelle les premiers cours que j'ai donnés à des étudiants guérisseurs... Je n'en menais pas large ! Alors je comprends tout à fait quand vous dites ne pas être très à l'aise. Et c'est déjà bien que grâce à vous, des personnes qui n'ont jamais touché une arme de leur vie, sachent au moins la défendre, même si ça reste des techniques de survie.

Et alors qu'elle terminait les derniers préparatifs, le soldat lui, était parti loin dans ses réflexions. Sa remarque sur son dos sembla le "ramener". Un nouveau sourire, plus spontané cette fois, apparut sur ses lèvres. Elle hocha la tête :

-Non en effet, ces personnes doivent se tromper ! Mais vous avez raison... A côtés de ces magnifiques cicatrices de guerre, une blessure de couteau de cuisine par un morceau de cochon... c'est vrai que ça semble... euh... étrange ?

Elle lui fit un clin d'oeil taquin. Une fois le couteau retiré et les compresses appliquées, la jeune femme s'assura que son patient n'allait pas trop mal. La guérisseuse sourit alors à nouveau.

-"Une femme aussi jolie"... Merci pour le compliment !

Décidément d'humeur taquine, elle poursuivit, malicieuse

-Tiens donc, le Lieutenant, timide face aux femmes ? Vous m'avez plutôt l'air de quelqu'un qui n'a pas la langue dans sa poche, et qui de plus a une certaine prestance... Ce qui vous confère un grand charme, cher Sieur. Je suis certaine que vous ne devez pas manquer de croiser des Demoiselles qui vous laissent la possibilité de... faire plus amples connaissance ?

Euh c'était peut-être un peu "too much" là...

-Hum, désolée, je vais sans doute un peu loin dans mes questions, ce n'est pas très professionnel...

Son changement de sujet la fit sourire et la soulagea un peu aussi. Elle prépara une compresse de désinfectant et nettoya la plaie. Le sang avait arrêté de couler et coagulait. Pendant ce temps, Feuillemalice répondit à l'homme :

-Cela fait bien deux bonnes années à présent que je suis arrivée à Haven. Je viens des Pelagirs, mais j'ai eu le temps de m'habituer à la langue, aux coutumes et au climat aussi. Et vous-même ? Quand êtes vous arrivé par ici ? D'où venez-vous ? ... Attention, ça va piquer un peu.

En effet, la jeune femme avait pris l'aiguille et le fil, elle commença à recoudre la plaie.[/justify:1m33pquv]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Fitz

Re: [Feuillemalice/Fitz] Blessure de guerre
« Réponse #6 le: 30 mai 2012, 10:44:08 »
Cramoisi ? Cela devait bien être la couleur du lieutenant à la question de la jeune femme.

- Je.. Je.. Heu... Oui certes mais heu... Oui.


Penaud ? Stupide ? Perdu ? Il était un peu tout ca à la fois, et bien plus encore. Bien sur qu'il avait des aventures, beaucoup de chambres dans le collégium pouvaient en témoigner. Mais il n'en restait pas moins un grand timide dans l'âme.

- J'ai toujours trouvé le contact avec les femmes... Difficile. Non pas qu'elles soient difficile. Enfin.. Je ne dénigre pas la gente féminine. Non mais. Heu... On a du mal à se comprendre parfois non ? Pas que vous soyez pas compréhensible heing mais heu....


Il y a un art, qui est celui de continuer à creuser quand on commence à s'enfoncer, et Fitz le maniait particulièrement bien. Il déglutit un instant, essayant de reprendre le cours de ses pensées.


- Bref. Tout ca pour dire, qu'il est parfois plus facile pour moi de balancer ma hache dans la tête d'un brigand, plutôt que de faire la cours et charmer une jeune femme aussi plaisante que vous....

Comment nomme-t-on la couleur au delà du cramoisi ? Fitz n'en avait aucune idée mais il savait qu'il l'avait atteinte...

- Enfin je veux pas dire que vous me plaisez... Enfin c'est pas ca.. Bien sur vous avez ce qu'il faut pour plaire.. Vous êtes sublime... Enfin moi je... Enfin... Mais heu...


Heureusement la jeune femme commença à recoudre, rebondissant sur l'autre conversation. Fitz allait arrêter de s'enfoncer dans les méandres de son talent inné pour la conversation.

- Si vous n'aviez pas précisé que vous commenciez votre travail de couture je ne m'en serai pas rendu compte. Et pour répondre à votre question... Je viens de loin, et c'était il y a longtemps. Je suis un ancien mercenaire, et cela fait longtemps que je n'ai plus de véritable foyer. Quoique maintenant on peut considérer qu'ici est mon chez moi.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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