Auteur Sujet: Lait Chaud et Miel  (Lu 5191 fois)

Isabeau d'Armentières

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Lait Chaud et Miel
« le: 09 septembre 2010, 22:37:04 »
Ou froid en l'occurrence. Car oui, Isabeau était totalement incapable de se faire chauffer du lait. On ne rigole pas au fond! Je vous rappelle qu'elle était née pour diriger une maison, pas pour cuisiner ou autre taches ingrate. Choisir une cuisinière, oui. Allumer une cuisinière, non.

Comment? Pourquoi je parle de lait chaud (froid)? Parce que Isabeau avait espéré s'en faire un ce soir la. Dans l'espoir un peu absurde de passer enfin une nuit correcte, de ne pas passez la moitié de la nuit à se retourner dans son lit sans trouver le sommeil. Elle dormait mal depuis la première séance de traduction. Faut dire que franchement, en une demi-heure, elle avait eu la joie d'aider à résoudre un mystère insondable, de chercher la raison de l'étrange maladie des Compagnons dans d'antiques et mystérieux grimoires. Puis le chien l'avait renvoyé au panier. Ironique non?

Donc ce soir, la, lasse de jouer les dynamos dans son lit, la bleue s'était levé dans l'idée de se faire donc servir un lait chaud avec du miel. Sauf qu'il était plus tard qu'elle ne le pensait et que donc, tout le personnel dormait à point fermé. Eux.

La elle était assise a une table de la cuisine, l'œil vitreux mais néanmoins pas endormis (ce serait trop beau), le crane migraineux. Elle se demandait si le miel accepterait de se dissoudre dans le lait tiédasse qu'elle avait trouvé dans le garde mangé quand la porte s'ouvrit. En grinçant bien sur, sinon ce n’était pas drôle. Et en plus c'était un de ces satanés blancots. Voila qui allait arranger sa migraine, tiens...

[Arthonichou?]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Re: Lait Chaud et Miel
« Réponse #1 le: 10 septembre 2010, 20:21:30 »
Arthon toussa d'une voix rocailleuse. Il avait attrapé froid en s'endormant contre Ryis. Il lui semblait que ce dernier allait mieux, et lui aussi - malgré les rêves à répétitions, et cela envers et contre tout ce qu'il essayait, des tisanes aux cours d'Oesope. Du coup l'Héritier enchaînait ses devoirs de Héraut, de Prince, et de compagnon de Compagnon malade, et sa santé s'en ressentait.

Mais la petite sieste impromptue lui avait redonné un semblant d'énergie et il se dit que pour éviter un rhume, il allait directement calmer sa gorge par un bon lait chaud, avec du miel pour désinfecter, et aller se coucher directement après.
Les derniers mamours à son Compagnon faits, un coucou amical et chaleureux à Lina et son Compagnon,et Arthon prenait le chemin des cuisines.
Il savait qu'il n'y trouverait personne, et un peu de solitude ne lui faisait pas peur même s'il savait qu'il allait réfléchir et anticiper sur ses futurs rêves.

Il était déjà plongé dans ses pensées, quand il entra dans la salle, éclairée. Une bleue se tenait à table, l'air nauséeux ou trop fatiguée pour bouger, et attendait devant un bol.

"Bonsoir..." fit-il à voix basse pour ne pas trop briser le silence.

Il ne lui prêta pas grande attention et en habitué des lieux, alla se chercher du lait frais, une casserole, et raviva le feu d'une des cheminées pour faire chauffer son lait. Il s'aperçut que le miel était sur la table et proposa:

" Je peux vous faire du lait chaud aussi si vous avez fini avec le miel?"
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Isabeau d'Armentières

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Re: Lait Chaud et Miel
« Réponse #2 le: 10 septembre 2010, 23:40:17 »
Ah mais en fait, ce n’était pas un blancot, c'était LE Blancot. Sire Arthon le Grand, héritier de la couronne et futur souverain avisé. Enfin, avisé... Supposément avisé. Le compagnon était un gage de probité, pas de compétence. Quand on voyait les bêtises de la Reine Séléné en début de règne... Il y avait de quoi se poser des questions. Franchement... Il y avait trois frères à marier chez les princes Rethwellans, dont deux tout a fait bons chics bon genre, et elle avait réussis à choisir LE psychopathe en puissance. Avouez qu’elle n’avait pas été très avisé sur ce coup la.

Ceci dit, il fallait lui accorder cela qu'elle avait correctement rattrapé le tir par la suite. Mais quand même...

Comment ca on s'en fout? M’enfin c'est très important l'histoire! Et si c'est de l'histoire! Certes un peu potinisée, mais les potins permettaient souvent de...
Ô déesse! Voila qu'elle parlait comme les sœurs Arkadia! Non. L'histoire, c'était une discipline noble. Il fallait la traiter avec respect, entretenir correctement les livres ou elle était recueillit. D'ailleurs Barrn...

Stop

Comment avait elle réussit à passer de l'entrée en pleine nuit dans une cuisine déserte de l'héritier du trône de Valdemar a ce foutu sac a puces?

Par chance pour le cerveau surchauffé de notre bleue préférée, ledit héritier la salua à ce moment la, coupant net le fil de ses pensées. Poliment, elle lui rendit son salut et l'observa s'affairer d'un œil distrait... jusqu'a ce qu'il ravive le feu.

"C'était pas éteint?" S'exclama-t-elle a mi-voix.

Apparemment non puisque le héraut réussi à obtenir un feu en quelques secondes. Ah bah ca. Elle n’avait même pas vu qu'il restait des braises. Elle était encore plus incapable qu'elle le pensait, ce qui n'était pas peu dire. A sa décharge, la seule fois qu'elle avait tenté d'apprendre, la cuisinière l'avait jeté dehors, indignée, en beuglant que elle, elle avait payé pour ses connaissances et qu'elle ne les braderait pas a une petite fille gâtée. A la fois vexée et intimidée, Isabeau n'avait pas fait d'autres essais. Ensuite, quand elle était arrivée ici, en quelques jours, elle s'était retrouvée dispensée de corvées ménagères pour assister Barrn. Résultat... Elle ne savait même pas ranimer un feu. Jusque la elle considérait ca comme au dessus de sa condition, mais si même l'héritier savait le faire...

Elle levait les yeux au ciel à sa propre bêtise quand il lui proposa de lui faire un lait chaud si elle lui passait le miel. Comme si elle avait eu un ressors sous les fesses, elle se téléporta à coté du Prince, le pot de miel et son lait aux mains:

"Oh ce serait super gentil! Tenez j'ai pas commencé avec! Et euh... je m’étais servit un peu de lait, je... verse dans la casserole?"

Elle réfléchit quelques instants avant d'oser poser la question qui lui brulait les lèvres:

"C'est normal pour un Noble de savoir ranimer un feu ou c'est un truc de Héraut?"

Ne me regardez pas comme ca! J’ai pas dit que c'était une question intelligente!

Cette rencontre était un peu bizarre... d'un coté elle rencontrait le Dauphin de Valdemar, de l'autre, on était dans une cuisine, a une heure assez obscène, et il venait de lui proposer de lui faire un lait au miel. Vous conviendrez que la question d'Isabeau n'était pas la seule à être un peu absurde.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Re: Lait Chaud et Miel
« Réponse #3 le: 11 septembre 2010, 16:41:28 »
Arthon avait vu que la jeune fille n'était pas dans son assiette mais il ne s'était pas attendu au regard qu'elle lui lança quand il entra. Comme si de rien n'était, il salua et alla préparer de quoi faire un lait chaud. Alors qu'il ravivait les braises, il entendit l'exclamation de la Bleue et se retourna:

" Non, ce n'est jamais éteind entièrement - ça évite à celui qui se lève dans la nuit, ou au premier cuistot de ne pas avoir à tout rallumer tout seul. " expliqua-t-il en faisant ses manoeuvres ( lait dans la casserole, casserole sur le feu ).

Il s'enquit ensuite de la possibilité de lui prendre le miel et de lui faire un lait en échange. Elle sembla se téléporter près de lui, et lui tendit le miel et son bol. Il rit doucement:

"Oui, le lait dans la casserole, j'en ai mis assez pour trois alors..." plaisanta-t-il.

Puis il la regarda et s'étonna une seconde de sa question avant de la trouver finalement pertinente.

"Je crois que c'est ... Pas spécifiques aux Nobles, même si les Bleus qui arrivent à se plier aux corvées réussissent à le faire... En tout cas tous les Hérauts savent allumer un feu. Même sans braise d'ailleurs. " fit-il d'un ton pensif en se rappelant la première fois où il avait failli mettre le feu... où il avait allumé un feu en forêt.

" Ce n'est pas compliqué à apprendre. En gros, quand tu as des braises, tu les attises avec le tisonnier, tu remet un peu de branchettes ou de papiers pour avoir une flamme, et tu remets du bois pour entretenir la flamme. Un conseil: les premières fois, fais le avec une personne à côté, au cas où. Mon mentor n'aurait pas été là, il n'y aurait plus de forêt d'ici aux Pelagirs. " plaisanta-t-il en remuant le lait pour qu'il n'attache pas et ne bout pas trop vite.

"Je suis Arthon, et toi?"

Il était passé au tutoiement, trouvant que l'heure indue n'était pas aux formalités.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Saskia

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Re: Lait Chaud et Miel
« Réponse #4 le: 11 septembre 2010, 19:02:54 »
[justify:16tgt6fv]Il faisait nuit depuis... Longtemps, sans doute une éternité. Saskia avait l'impression que sa tête avait triplé de volume, et que le moindre son ne faisait qu'aggraver sa migraine naissante. Elle se massait les tempes pour essayer de refluer la douleur, en vain.

Et pire que tout : la domestique avait oublié de lui laisser une collation dans sa chambre ! Alors qu'elle était épuisée, Saskia n'aspirait qu'à un repos qu'elle estimait mérité. Sauf que Lachlan et Aranel lui répétaient chaque soir qu'il fallait qu'elle mange quelque chose avant de dormir, sous peine d'être vraiment épuisée le lendemain et même d'avoir sa migraine qui la poursuivait un bon moment. Quelque chose dont la jeune fille se passerait avec joie.

C'est donc les yeux mi-clos, les pouces sur les côtés de sa tête, que la Bleue qui n'en était pas vraiment une se dirigeait vers les cuisines. Et ce n'est qu'en poussant la porte qu'elle prit conscience de la lumière dans la pièce. Ses yeux papillonnèrent un moment avant qu'elle ne reconnaisse Damoiselle Isabeau de Girier et... Saskia dut se retenir de sourire de manière bêtement amoureuse en voyant Arthon. Mordant la commissure de ses lèvres, elle lui sourit légèrement malgré tout, et toute la fatigue qu'elle éprouvait sembla s'envoler. La DeFeriel salua Isabeau d'un signe de la main, et d'un "Bonsoir" à peine murmuré. Face au Prince, elle inclina la tête.

Saskia vint s'asseoir à la table, après avoir pris un morceau de pain un peu dur sur le plan de travail. Sa tête la lançait bizarrement moins, maintenant qu'elle était en présence de Lié pour la Vie - même si elle ne savait pas encore qu'il existait un tel lien entre elle et Arthon. La douleur d'être séparée de son Compagnon, le vide que cela créait en elle, s'estompait quand elle se retrouvait avec l'Héritier. Saskia le regarda quelques secondes, près du feu, comme hypnotisée par son visage, avant de se reprendre - elle ne voulait pas non plus le mettre dans l'embarras en public. La Demoiselle de Girier n'avait pas particulièrement une réputation de commère, mais il fallait toujours se méfier. Saskia se redressa, et pointa du doigt la casserole tenue par l'Héritier :

- En resterait-il il un peu pour moi, une fois que vous vous serez servi, Votre Altesse ?

Ces derniers mots lui écorchaient la bouche. Les "mon amour" murmurés certains soirs étaient bien plus plaisants... Saskia n'avait pas encore parlé de ses cours secrets du soir au Prince, ni de son Election par Antéa - après tout, ce n'était pas vraiment ce dont elle voulait lui parler, les rares soirs où ils arrivaient à se voir... Après un léger sourire, elle se retourna vers Isabeau, et sans animosité quelconque - elle était trop fatiguée pour cela ! - elle lui demanda :

- Vous n'arrivez pas à dormir, Demoiselle de Girier ?[/justify:16tgt6fv]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Isabeau d'Armentières

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Re: Lait Chaud et Miel
« Réponse #5 le: 17 septembre 2010, 22:27:29 »
La bleue camoufla son embarra en versant le lait avec précautions, tout en se traitant mentalement d’andouille : Effectivement il était tout à fait logique de laisser des braise ! Pourquoi n’y avait elle pas pensé ! Idiote ! Mais bon… c’était pas dramatique non plus… Le ciel n’allait pas leur tomber sur la tête parce qu’elle n’avait pas réalisé de laisser le feu couver.

Elle éclata de rire quand Arthon avoua la presque catastrophe de son premier allumage de feu :

« Ne pas jouer avec le feu ! Je note ! En fait je pense que je vais rester dans l’ignorance. Ce sera plus sûr pour toute la ville ! Il m’arrive trop souvent a mon gout d’enchainer les… maladresses ?... »

Le ton auparavant guilleret s’était fait pensif : C’était ca ? Il avait craint une maladresse ? C’était pour ca qu’il l’avait renvoyé comme une malpropre ? Possible. Elle poussa un gros soupir : Etait-ce vraiment encourageant comme explication ? Au lieu de douter de ses capacités et de son dévouement il doutait de son adresse, Un second soupir rejoignit le premier. Nan, c’était pas mieux…

Le prince, en se présentant, la sortit vite de ses pensées. Pensées quelle enferma soigneusement a double tour dans un coin de son esprit ; Elle adressa un grand sourire a l’Héritier, résistant vaillamment a la tentation de lui faire remarquer qu’elle connaissait bien son nom.

« Isabeau ! Je suis contente de vous rencontrer. »

Et dire que son père râlait parce qu’elle fréquentait une domestique… que dirait-il si elle lui apprenait qu’elle avait rencontré l’Héritier dans les cuisines du Collégium et qu’il lui avait fait chauffé du lait ! Il serait à la fois ravi des alpinismes sociaux de sa fille, déçu que la rencontre n’eut pas été officielle, et choquée qu’elle ait été seule en pleine nuit avec un homme, aussi noble fut il (Mais heureusement, Arthon n’était du genre à séduire les jeunes filles hein ?).

Justement, la jeune fille préférée d’Arthon venait d’entrer. En temps normal, Isabeau restait loin de Saskia. On lui avait parlé d’un certain nombre de truc qui l’avait dissuadé d’attirer sur elle l’attention de la noble, que ce soit en bien ou en mal.
Mais la ce n’était pas pareil. Je vais pas vous refaire le couplet sur la bizarrerie de la scène, hein ? Elle adressa donc à sa camarade un signe amical de la main.

Elle ne put s’empêcher de noter le regard bizarrement statique que la Deferiel posa sur le prince. Ah tiens ? Marrant, ca elle pensait naïvement que ces deux la devaient évoluer dans les mêmes cercles pourtant. Elle adressa un sourire complice à l’autre bleue. C’était marrant de la voir aussi étonnée qu’elle-même !

Peu à peu, les idées noires de la fille de Sertan s’envolaient, dissous par l’agréable atmosphère et la bonne odeur de lait chaud. Elle eu un sourire ironique quand Saskia demanda s’il resterait du lait pour elle. Entre les trois doses du prince et son bol à elle, ca devrait aller, non ? Cependant, elle n’osa pas le dire elle-même car elle craignait un peu la réaction de Saskia si elle ironisait. D’après Fleur, cette fille accompagnée de sa bande avait réussi à faire fuir beaucoup trop de petits Nobles pour qu’elle soit tranquille…

Cependant, si Saskia la réintroduisait dans la discutions, alors ca devrait aller non ? Surtout avec ce joli sourire, si doux.

« Non, en effet. Trop de choses en tête. J’allais me résoudre à soigner mon insomnie a renfort de miel et de lait froid quand notre estimé prince, comme le beau chevalier blanc qu’il est  a volé a mon secours et a proposé de faire réchauffer mon lait. »

Elle hésita avant de rajouter :

« Vous savez allumer un feu, vous ? Et faire chauffer du lait ? »
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Re: Lait Chaud et Miel
« Réponse #6 le: 25 septembre 2010, 11:48:54 »
La conversation se passait mieux avec la Bleue: elle semblait s'intéresser un peu plus à ce qui l'entourait plutôt qu'à sa tête douloureuse, et se montrait finalement curieuse et avenante. Son rire était presque une bénédiction après la morosité du premier abord.

" Oh vous savez, je disais ça au début aussi mais finalement on s'en sort rapidement correctement. Et si vous mettez le feu ... restez juste à proximité de quelqu'un qui sait l'éteindre." continua-t-il à plaisanter en remuant doucement le lait pour qu'il chauffe sans bouillir trop rapidement.

Le prince se présenta enfin - il supposait qu'elle savait comme beaucoup de monde qui il était mais c'était une mesure de politesse qu'il ne fallait pas oublier. Surtout qu'en ne donnant que son prénom, il refusait le protocole: en pleine nuit dans les cuisines, quel besoin d'un "votre altesse" ou autres hypocrisies nobles? Isabeau, telle qu'elle se présenta, avait l'air d'être capable de comprendre ça.
Penser au protocole et aux bleues ramenait toujours Arthon à Saskia. Que faisait-elle à ce moment? C'était étrange de devoir l'appeler "Demoiselle deFériel" en public, de supporter sa politesse noble et un peu peste en se disant qu'elle était toute autre une fois la nuit tombée et le secret protégé.

Et comme si penser à elle la faisait venir, Saskia entra. Si seulement ce genre de voeux marchait plus souvent!
Se rappelant à temps que Isabeau était présente et avait des yeux et des oreilles, Arthon cacha l'éclair de joie et d'amour dans ses yeux. Il aurait sinon était aussi dégoulinant que le miel qui attendait qu'on le serve.
Saskia fut aussi prudente: simple signe de tête.

Oh qu'il avait envie de l'embrasser! Mais il fit simplement:

"Bonsoir, Demoiselle Deferiel... Il y en a largement pour nous trois. Asseyez vous à table je viens nous servir quand c'est chaud."

Votre altesse. Exactement ce qu'il n'avait pas voulu avec Isabeau. Il espérait qu'elle l'appelerait que Arthon et que cela permettrait à Saskia d'abandonner un peu le protocole.
Les deux filles se jaugeaient discrètement et Saskia décida d'être plus elle-même, cette vraie Saskia qu'Arthon et Aranel découvraient, que la Peste. Bonne initiative: un retour en douceur aux vraies valeurs même avec une Bleue. Isabeau se montra alors amicale et Arthon ne put s'empêcher de sourire à sa remarque. Beau chevalier blanc? Et les questions sur le feu...

Le lait commençait à frémir. Plus que quelques secondes et il serait prêt à être servi. Presque bouillant, avec du miel: idéal pour les migraines et insomnies respectives des trois participants.
Et le temps que Saskia réponde, Arthon décrochait la casserole et s'approchait de la table, saisissant au passage deux bols pour Saskia et lui, et récupérant celui d'Isabeau.

Silencieusement, il servit chacune des filles puis lui, et s'assit en s'emparant du miel. Il s'en servit une grosse cuillère et regarda les filles en souriant.

Il t'aime,
se permit de souligner à Saskia un Ryis amusé par la situation mais conscient que c'était difficile pour Arthon.

"Isabeau, voici Saskia Deferiel. Demoiselle, voici Isabeau. Nous voilà compagnons de lait." plaisanta-t-il.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Saskia

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Re: Lait Chaud et Miel
« Réponse #7 le: 01 octobre 2010, 11:48:03 »
[justify:fk0usr25]Saskia sourit doucement à Arthon. "Nous" servir. Satanée Isabeau ! Pourquoi fallait-il qu'elle soit là, justement un soir où ils auraient pu être tous les deux en tête à tête ? C'était si rare, ce genre de moments, où le prince et la peste pouvaient se retrouver seuls à seuls. Pourtant, elle essaya de ne pas paraître trop rancunière envers la jeune fille, se contentant de se montrer amicale au minimum. Même si Saskia n'aimait pas particulièrement la façon, presque trop familière, dont Isabeau partait du Prince... Pourtant, avant même de pouvoir faire une tête de circonstance, et lui reprocher quoi que ce soit, la bleue changea complètement de sujet, qui fit ouvrir de grands yeux à la blonde et la laissa quelques secondes bouche bée... Avant de répondre :

- Allumer un feu... Non.

Erigeons un monument pour marquer ce jour où Saskia DeFeriel a admis ne pas savoir faire quelque chose !!

- Mais chauffer du lait n'a rien de compliqué, il faut juste éviter de faire cramer le fond de la casserole.

Ce que Saskia était incapable d'accomplir, en fait, puisque chaque fois qu'elle avait désiré quelque chose, il suffisait de le demander à un domestique. A l'orphelinat, on ne la laissait plus entrer dans la cuisine, seulement servir les assiettes - et encore ! Quand Tiffany était de bonne humeur... Arthon interrompit cependant le court de ses pensées en servant le lait chaud, et elle rougit légèrement au message de Ryis, murmurant un "Merci" à l'héritier.

Je sais, essaya-t-elle de lui répondre, mais Saskia savait aussi que son don de parole par l'esprit n'était pas développé - mais que ça finirait par venir, un jour, quand elle retrouverait Antéa...

Elle saisit le pot de miel pour s'en servir deux grosses cuillères - son ventre lui rappela qu'elle avait sauté le repas du soir et qu'elle avait besoin d'une bonne dose de sucre si elle voulait pouvoir retourner dans sa chambre. Quoique, la perspective de s'y faire porter, dans les bras de son prince charmant, était aussi tout à fait plaisante. Mais il était très improbable que ça arrive. Il aurait été assez gênant d'expliquer quoique ce soit à Isabeau si elle devait remarquer leur petit jeu, malgré mille précautions qu'ils auraient pu prendre. Non, Saskia devra utiliser ses deux jambes pour aller jusque dans son lit. Dodelinant un peu la tête, elle se laissa hypnotisée par le tourbillon qu'elle créait dans son propre bol, avant de le prendre à deux mains tremblantes et d'en boire une longue gorgée.

- Parfait."

Puis, regardant Isabeau, elle secoua la tête doucement, et lui dit :

- Pas de titre, ce soir. Appelez-moi juste Saskia. Après tout, on est compagnons de lait, non ?

Elle adressa un sourire légèrement complice à Arthon à ses mots, et leva son bol, avant de boire une nouvelle lampée.

- Santé à vous deux.

Saskia garda les mains fermement collées à son bol, de peur de le lâcher, même si elle commence à être un peu revigorée. Elle regarde Arthon et lui demande, alors que seuls ses yeux dépassent de son bol :

- Et vous, pourquoi êtes-vous là ? Insomnie, aussi, ou juste envie de voler au secours d'une noble demoiselle en détresse ?[/justify:fk0usr25]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Isabeau d'Armentières

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Re: Lait Chaud et Miel
« Réponse #8 le: 24 octobre 2010, 12:30:18 »
Le regard de la petite demoiselle au sang violet allait du héraut a la bleue. Depuis l'entrée de la demoiselle Deferiel, les regards... louches fusaient entre les deux noble au sang archi bleu. D'abord ce qu'elle avait pris pour de l'étonnement de la part de la bleue, puis le visage d'Arthon qui s'était illuminé en réponses.

La réponse de la blonde la fit redescendre sur terre. Apparemment, elle savait faire chauffer du lait. Bon. Elle essaierait la prochaine fois alors. Rangeant cette question idiote dans un coin de son esprit, la jeune fille but une gorgée de lait bien chaud. Et puis Saskia lui demanda d'utiliser son prénom. Un grand sourire se posa sur le visage d'Isabeau: Merveilleux! Les barrières sociales étaient de nouveau abolies, ce soir. Ils allaient pouvoir discuter tranquillement, sans chichis cérémonieux:

"Très bien, Saskia, dans ce cas, appelez moi Isabeau."

Elle dut cependant retenir une lueur d'ironie: Rares étaient les gens qui pouvaient appeler la Grande Peste par son prénom avec moins de 72 quartiers de noblesses!
Tiens cette histoire de quartier, ca lui donnait une idée... Et si... Melarianne avait apporté une proposition d'alliance n d'alliance intéressante, la refuser était étrange, sauf si... Arthon étudiait déjà d’autres possibilités. A prés tout le choix d’une future reine ne se décidait pas sur une promo. Melarianne était sans aucun doute une promotion très avantageuse, mais… et si le conseil louchait du coté des articles non soldés ? Saskia en était un très bon exemple ! Elle avait été longtemps l'héritière de son père, elle devait s'y connaitre en gestion, elle pourrait sans doute, si elle était choisie, faire une bonne reine.

Mais le Baron Deferiel ne cachait pas son aversion pour le cercle Héraldique, pourquoi donnerait-il sa fille à l'un de leurs plus influents membres? Justement pour ca? Avoir une prise sur le futur Roi? Mouais, on avait vu des mariages arrangés sur moins que ca. Il suffisait de voir le vieux Fubos qui avait dépensé une fortune pour remettre la fortune du vieux De Girier a flot, tout ca pour que ses petits enfants aient accès a ce Palais autrement que comme artisan... La jeune Femme observa ses compagnons de lait et pouffa silencieusement. Il avait réussis son coup le vieux Filou! Il devait bien se marrer depuis les Havres!

Mais revenons à nos moutons. Le sujet a la mode semblait être les insomnies ce soir la. ca ou le temps qu’il fait... C'était une banalité comme une autre. Simplement, ca n'intéressait pas Isabeau. Elle, elle voulait savoir pourquoi ils se regardaient en chiens de fusil depuis tout à l'heure, se regardant sans se regarder... Elle aurait voulut demander cash:

"Vous savez que vous êtes bizarres tout les deux ?"

Ô Couleuse! Elle l'avait pas dit a voix haute, hein? Elle n’avait pas fait ca! Ils allaient la prendre pour une folle elle avait pas dit ca, hein? À la température que prenaient ses joues, il semblait malheureusement qu'elle avait effectivement dit ca à voix haute. Elle devait être rouge tomate!

" Mais euh ! c’est pas ce que je voulais dire ! enfin… si. Mais-euh… enfin je ne sais pas comment vous êtes d’habitudes, donc je ne peux pas savoir si vous êtes bizarre, mais… "


Pendant toute cette tirade éminemment rhétorique, les joues d’Isabeau avaient quitté a regret le rouge tomate pour adopter un rouge bieeeen plus soutenu

" Bref "

Sur ce, elle se mit à fixer obstinément son bol, adoptant elle aussi un regard bizarre.
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Re: Lait Chaud et Miel
« Réponse #9 le: 08 novembre 2010, 23:46:22 »
Le sourire de Saskia fit fondre Arthon mais il essaya de ne rien en montrer, assez satisfait du résultat. Il fallait qu'il lui parle, il fallait qu'il l'embrasse... Chaque fois qu'il la voyait, il se sentait immensément soulagé d'un poids, comme si une corde tendue se relâchait enfin. Il l'aimait, et parfois dans ses rêves une voix lui disait que c'était encore plus fort que cela... Comme si cela pouvait... Et leur situation le rendait aussi malade que l'état de Ryis.

Il laissa les filles discuter entre elles en s'occupant du tout. Service comme cuisson. Saskia se montrait sous un bon jour – et elle avoua savoir ne pas allumer un feu... comme si elle se rappelait qu'elle était censée être une Peste (et elle jouait trop bien ce rôle pour que ce ne soit pas quelque part vrai) ellecontinua de manière moins gentille sur le fait qu'il n'était pas difficile au contraire de faire chauffer du lait. Arthon ne dit rien. Mais il soupçonnait que ce n'était que pure fanfaronnade.

Il servit les filles et s'assit à table avec elles. Le merci de Saskia lui réchauffa le coeur bien qu'il le trouva étrangement timide devant une étrangère. Il fallait qu'ils fassent attention, quand bien même il avait envie que tout le monde sache qu'ils pouvaient être heureux ensemble. Une fois de plus il se sentit honteux de la voir si jeune...
Ryis intervint à son tour, et après avoir parlé à Saskia, tenta une pensée rassurante en captant celle de son Compagnon d'esprit.

Saskia après Arthon refusa les titres et noua un contact amical avec Isabeau. Les sourcils de l'Hériter se haussèrent, et il sourit en réponse à la Bleue.

« Santé! » répondit-il aussi sans savoir qu'Isabeau ne « santait » pas avec sa migraine.

Puis Saskia se montra curieuse et il répondit:

« Je m'occupais de Ryis qui est … un peu fatigué, et j'avais à faire avant. Maintenant, j'étais un peu trop sur les nerfs pour dormir et un bon lait chaud ne peut pas faire de mal. Je ne sauve pas tellement de jeunes femmes en détresse en ce moment, bien que cela soit censément mon rôle. »

Pendant tout ce temps, Arthon n'avait pas remarqué qu'Isabeau les observait d'un peu trop près. L'aurait-il senti qu'il se serait beaucoup plus méfié, et ses regards pour la Bleue-Grise n'auraient pas été si longs... Il avait demandé de faire attention à Saskia mais … mais c'était si dur. Et dans une ambiance détendue, comme faire pour se retenir?
Il ne se méfia pas et accueillit les efforts de toutes parts pour abolir les frontières sociales comme une bénédiction. Il paraissait peut être moins louche?

Soudain il sursauta et son bol lui échappa des mains. Heureusement il ne se renversa pas entièrement et il demanda, angoissé:

« Bizarres, nous? Mais Isabeau un Héraut est toujours bizarre, et j'avoue que les Bleues aussi. Vous le savez vous en êtes une. »

Il tentait de plaisanter
Isabeau se reprenait déjà, gênée d'avoir parlé tout haut et Arthon espéra que Saskia ne ferait pas de bourde. Il fit alors une erreur. Il regarda Saskia et croisa son regard. Il rougit, coupable de détournement jeune noble, de coucher avec une noble à marier, de la détourner d'alliances politiques... et de l'aimer passionnément. Et d'un coup tout passa dans son regard, faisant vibrer comme une corde d'énergie entre eux.

[Saskia, tu ressens ce Lien entre vous  et il te bouleverse. Chaque fois que vous voyez il est plus fort et il te remue au fond des entrailles.

Isabeau, tu surprends le regard et soudain tu penses au couple de filles avec le Lien pour la Vie. Tu te rends compte que tu es aussi gênée, comme exclue d'un partage intense, et il te paraît clair que quelque chose de plus que « bizarre » se passe. C'est limite si tu n'oses plus bouger. Ils feraient l'amour devant toi que tu ne serais pas plus gênée: tu viens de surprendre un secret royal … et vital.]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Saskia

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Re: Lait Chaud et Miel
« Réponse #10 le: 15 novembre 2010, 22:00:36 »
[justify:3ngitmya]La tension était palpable dans la cuisine ; même une Saskia épuisée pouvait le sentir plutôt aisément au point qu'elle ne s'en sente un peu mal... Isabeau avait l'air d'attendre quelque chose, son regard passant d'Arthon à elle... Avait-elle fait une bourde qui les avait trahis tous les deux ? Saskia porta son bol à ses lèvres après avoir hoché la tête à la réponse d'Arthon : il n'y avait rien d'étrange à ce qu'un héraut s'occupe de son Compagnon aussi tard, même si la jeune fille comprenait ce qu'il ne disait pas... Saskia avait été voir Ryis aussi, quelques jours auparavant, et si elle l'avait trouvé en meilleur forme, elle ne pouvait s'empêcher de penser, parfois, que c'était injuste que ce que les Compagnons avaient tenté pour sauver Antéa avait échoué pour elle, et réussi pour Ryis. Ce n'était pas une pensée digne d'un futur héraut, et Saskia le savait - elle avait bien le droit, pour l'instant encore, de penser de telles sornettes, n'est-ce pas ?

D'ailleurs, tout le temps que cela lui prit de réfléchir à cela, Saskia n'avait pas quitté l'Héritier des yeux... Et la réflexion d'Isabeau lui fit avaler une gorgée de son lait de travers ; Arthon, lui, en avait fait tomber son bol, et Saskia luttait pour reprendre son souffle en toussant. Bizarres, eux ? Ils faisaient tout pour le paraître encore plus ! Niveau discrétion, c'était loupé ! Le Héraut tentait de plaisanter, pendant que la Bleue, elle, finissait par reprendre son souffle, une respiration vaguement régulière, et son joli minois abrorait une couleur des plus rouges, rivalisant avec celui de sa comparse. Saskia regarda Isabeau, aussi gênée qu'elle, le nez dans son bol. La DeFeriel se tourna alors vers celui qui faisait autant battre son coeur. Lui demander, d'un simple regard, si elle avait fait quelque chose de mal - et quoi ? - si elle les avait trahis sans le vouloir. La simple pensée de devoir "rompre" avec lui, malgré l'absence d'engagement réel et tangible, rendait Saskia tout bonnement malade. Elle ne pouvait pas, c'était aussi simple que cela. Arthon était aussi important pour elle que...

En un battement de cil, il se passa quelque chose. Leurs regards restèrent scotchés ce qui sembla une éternité bien trop courte pour la jeune fille. Soudain, Saskia eut l'absolue certitude que l'Hériter unique de Valdemar était autre chose qu'un béguin d'adolescente et le meilleur parti de Haven ; il lui était devenu aussi indipensable qu'aurait du l'être Antéa. Elle hoqueta de surprise, face à cette pensée si... Terrifiante, il fallait l'avouer, mais ô combien ennivrante et grisante. En même temps que lui, elle détourna le regard, trouvant soudain la mosaïque du carrelage sur les murs, bien intéressante...

Pourtant, elle finit par se tourner à nouveau vers Arthon, les yeux interrogateurs... Avait-il ressenti la même chose ? Saskia pensa qu'elle avait terriblement besoin de sa chaleur, de ses bras. Le silence, lui, devenait pesant, la situation critique. Saskia se leva brusquement. Elle resta un instant ainsi, bête à vrai dire, avant de pointer du doigt une corbeille de fruits.

- J'ai... Je... Quelqu'un veut me manger ? Non ! Non. Manger un fruit ?

Elle avait envie de pleurer tellement elle se sentait gênée et ridicule ![/justify:3ngitmya]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Isabeau d'Armentières

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Re: Lait Chaud et Miel
« Réponse #11 le: 26 novembre 2010, 00:49:27 »
Ô

Cou

Leuse

...

Non, c'était pas bizarre, ca, c'était pas louche non plus.

C'était bien au delà!

Et quelque chose lui disait qu'elle n'était pas normale non plus... Présentement, elle était complètement figée, seuls ses yeux osaient briser l'immobilité de sa posture. Ils sautaient du héraut à l'autre bleu.

Pendant ce temps son cerveau pédalait dans la semoule, séparé en deux entités distinctes. L'une était toute nue et courrait en rond dans sa tête, l'autre était multiple: toute une équipe de ce que, en un autre temps, un autre lieu, on pouvait reconnaitre comme étant une équipe de pompom girl. Leurs uniformes étaient brodés des mots "Lien pour la Vie" dans toutes les langues de l'univers. Et d'autre, bien moins courantes. Elles enchainaient chorégraphie sur chorégraphie pour hurler de diverses manières "Lien pour la Vie".

Oh! Mais! Là! Dans le coin sombre de son esprit! En dessous du gros bouton rouge d'arrêt d'urgence! Ah ben dis donc... il est tout petit! Ca explique que nous le l'ayons pas remarqué tout de suite. Un tout petit bonhomme, pas plus grand qu'un Kirikou. Il sautillait présentement dans l'espoir d'atteindre sa rouge planche de salut. Au bout d'un moment, il arrêta et se faufila dans le grand débarras qu'était l'inconscient. Il en revint armé d'un trampoline qu'il plaça sous le bouton. En quelques sauts, il l'atteint.

Le plafond s'effondra, assommant les pompom girls et la coureuse, épargnant heureusement le Kirikou.


Extérieurement, Isabeau se figea complètement. Pas qu'elle a beaucoup bougé, mais en tout cas, ses yeux arrêtèrent leurs allers et retours. Ses mains perdirent leurs forces, son regard se fit vitreux.

Le Kirikou grandis jusqu'a faire trois fois sa taille originale. Il put sans soucis activer le bouton vert, a coté du rouge, qui relevait le plafond. Sous ses yeux blasés la troupe de pompom girl dans les vapes se retransforma en les deux commères que cette partie de son esprit était en temps normal. Étrangement, elles ressemblaient furieusement à Fleur et Caroline Arkadia. La petite bonne femme toute nue, elle, ne bougeait toujours pas. Le Kirikou s'approchât et réveilla les deux commères, leurs faisant signe de ne pas réveiller la coureuse.

"C'est quoi cette histoire de Lien?" Demanda-t-il
"M'enfin tu sais bien!" Piaula la mini Fleur. Devant le regard de tueur du Kirikou, sa sœur se dépêcha d'enchainer: "Lien pour la vie... Fait marcher ta mémoire!"
"C'est vous ma mémoire abruties!"
"Oups pardon... Elsa et Lise, tu sais bien, les deux liés pour la vie... Bref. On est certaines que c'est ca qu'on a devant nous."
"Vous plaisantez?! Le Prince et la Peste?"

Devant le regard de ses mémoires, le Kirikou du se rendre a l'évidence. Ouais. Il semblait bien y avoir quelque chose entre ces deux la. Leur idée de possibilités d'alliances entre les deux zigotos n'était peut être pas si absurde... Poussant un gros soupir, il s'approcha de la Petite Femme à poil. Quand elle ne hurlait pas d'un bout à l'autre de leur esprit conscient, on pouvait voir qu'elle ressemblait trait pour trait à leur corps. Une petite Isa mentale... Doucement, le gamin noir la secoua, puis l'immobilisa quand elle voulut repartir dans sa course folle. En quelques paroles apaisantes, il réussit à la calmer et les vêtements réapparurent sur le corps de la mini-Isa. Un uniforme blanc de Héraut.

"Tu te sens mieux?"
"Oui... Ca m'a juste... Choquée."
"Sans blague..."

Sur ce, la porte de leur repaire s'effondra sous le poids d'une bonne centaine de messages nerveux qui hurlaient en cœur qu’ils étaient recouvert de lait bouillant!


Car oui. Elle avait réussi à se renverser son bol de lait enfin chaud sur la jupe toute simple qu'elle avait enfilé pour descendre. Toute simple = Une seule épaisseur de tissus = Pas de jupons pour disperser la chaleur du breuvage = Bobo. Surtout quand on met trois plombes à réagir...

Comme un diable, la jeune femme se releva en écartant de ses genoux sa jupe dans une attitude grandement élégante... De mieux en mieux. Après la rencontre nocturne avec un homme, voila qu'elle levait ses jupes en sa présence... Elle retint un ricanement cynique. Cette nuit était pleine de surprise.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Re: Lait Chaud et Miel
« Réponse #12 le: 07 décembre 2010, 20:39:42 »
L'éclair qui traversa la poitrine d'Arthon n'était pas visible, mais il fit autant de dégats que chez Saskia. Isabeau était de trop, elle semblait le sentir aussi, mais ses paroles... Oui ses paroles avaient un effet pire que n'importe quel éclair. Un effet du genre coup de poing au fer rouge transmettant la peste dans la figure. Crac nez cassé. Ou pas.

Le bol d'Arthon résonna un moment, enfin c'est ce qui lui sembla. Saskia s'était étranglée, et toussait. Elle finit cependant par regarder son amant secret et celui-ci ne sut que dire. Que faire? Et d'un coup, il lui sembla impossible de quitter la Bleue des yeux.

Arthon viendra te voir dans ta chambre ensuite, si tu veux bien. indiqua plaisamment un Ryis très content.

Saskia hoqueta,  détourna le regard, et finit par le retourner sur Arthon, interrogateur. Il refusa de lui sourire : Isabeau était déjà en train de se poser des questions alors... La Bleue sembla comprendre car elle finit par briser le silence... Avec un lapsus épouvantable qui fit rougir l'Héritier.

« Pas de fruits, merci, le lait suffit... » commença-t-il.

Il avait saisi que le regard de l'autre Bleue passait de lui à sa compagne sans arrêt, comme s'il cherchait des indices déjà très visibles. Trop. Elle fit cependant un geste qui … Qui n'aurait pas dû arriver. Arthon n'eut pas le temps de tendre le bras au dessus de la table: déjà le lait bouillant se répandait sur les jambes d'Isabeau qui ne sursauta pas. Enfin elle mit le temps pour le faire, assez pour qu'Arthon se lève comme un diable hors de sa boite, empoigne un broc d'eau providentiel et fasse le tour.

Il se figea en voyant les jambes de la jeune fille mais son entraînement de Héros (héraut) prit le dessus et il jetta l'eau sur les jambes de la Bleue.

« Ca brule beaucoup? » demanda-t-il à Isabeau tout en exigeant de Saskia: « Torchon mouillé s'il te plait! »

L'aurait-elle fait exprès? En tout cas, cela faisait une jolie diversion. Cependant Arthon devrait lui parler en privé.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

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Re: Lait Chaud et Miel
« Réponse #13 le: 22 décembre 2010, 01:16:52 »
[justify:32el0x2l]La situation était critique. Saskia paniquait. Isabeau les regardait tour à tour, comme si elle lisait un panneau "Amants secrets" juste derrière elle et Arthon. C'était terrible ! Après le moment grisant d'avoir senti... Et bien, ce qui venait de se passer, venait le moment de la peur panique totale... La Bleue pensait qu'il fallait faire taire Isabeau ! Le faire chanter, n'importe quoi, pour qu'elle ne lâche pas un seul mot sur ce qui s'était passé ce soir ! Mais rapidement, son esprit ralenti se focalisa sur autre chose. Les jambes de sa cadette. Allons bon, pourquoi elle levait sa jupe devant l'Héritier ! C'était... Inadmissible, et honteux. L'information finit par trouver le cerveau, au moment où Arthon aboya un ordre à son encontre. Torchon mouillé. Mécaniquement, Saskia fit volte face et plongea le premier torchon qu'elle trouva dans la première bassine d'eau qui lui tomba sous les yeux, ne les essora que juste ce qu'il faut pour éviter de devoir nettoyer ensuite le sol... Les corvées ménagères et Saskia... Ca faisait beaucoup !

Elle amena donc le torchon et le posa en travers des jambes d'Isabeau, appuyant là où sa peau était rouge. S'occupant d'une jambe, et évitant soigneusement de toucher Arthon qui s'occupait de l'autre jambe. Saskia essaya de détendre l'atmosphère d'un sourire et en disant :

- Et bien... Vous êtes maladroite, Demoiselle de Girier...

Ok, on repassera sur le second degré made by Saskia. Une baffe intérieure, une ! La DeFeriel secoua la tête et leva les yeux face à sa bêtise.

- Enfin, je voulais dire. ... ... Je sais pas. Ca va, là ? Ca va mieux ? [/justify:32el0x2l]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Isabeau d'Armentières

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Re: Lait Chaud et Miel
« Réponse #14 le: 22 janvier 2011, 13:30:27 »
Isabeau n'avait qu'une envie en cet instant: hurler l'ensemble se son répertoire de juron, provenant pour le pires, directement des ouvriers de son père. Des gens adorables, mais pas toujours des plus châtiés verbalement...

Cependant, elle n'en eu pas le loisir: soudainement, elle reçu un grand saut d'eau sur les jambes. Elle ne put retenir un petit cri, mi protestation, mi surprise. Cependant, elle ne pouvait nier que ca allait maintenant nettement mieux: l'eau (glacée) avait dilué la chaleur du lait. Et le torchon mouillé apporté par Saskia refroidissait merveilleusement ses brulures.

"Merci, ca ira. Le lait avait déjà un peu refroidi."


La remarque sur sa maladresse fit éclater de rire la bleue:

"En effet! J'aurais mieux fait d'en rester au lait froid, hein?"

La jupe d'Isabeau avait été aussi inondé que ses cuisses, et elle était donc abondement imbibé d'eau froide, aussi enleva-t-elle délicatement le torchon et y mit-elle sa jupe a la place. Ce n'était pas correct de relever ainsi ses jupes en présence d'un homme. Même si sa liée étant dans la pièce, Isabeau devait le tenter autant qu'un chiwawa a poils courts. N'empêche, ce n’était pas correct. Elle se leva:

"Je vais beaucoup mieux merci. Mais je crois que je vais remonter me changer. Passez une bonne soirée... nuit"

Dans la série comment s'extraire d'une situation gênante avec tact, la demoiselle de Girier trouvait qu'elle s'en sortait plutôt bien. Elle fit une petite révérence a l'assemblée et commença à se diriger vers la sortie
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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