Contrairement à beaucoup de domestiques et à la plupart des civils de Haven, Soyara avait refusé de quitter la ville. Sa maîtresse avait suffisamment de bon domestique pour ne pas avoir besoin d'elle, et les amis qu'elle avait fini par accepter de se faire parmi les autres serviteurs avait accepter sans problème de s'occuper d'Eamon. Après tout, malgré sa curiosité, c'était un garçon relativement calme et obéissant.
Et donc, elle avait décidé de se rendre utile. Elle n'avait rien d'une combattante et comprenait parfaitement qu'elle n'avait pas sa place avec les soldats, cependant, on n'avait pas besoin de talent particulier pour servir de brancardier, et ses doigts fort et agile pouvait très bien servir à aidé les soignants. Les jours précédant les combats, elle avait mis ses nouveaux talents de couturière à profit pour faire des bandages et toute sortes de chose utiles à la maison de guérison.
Et quand les combats avait éclaté, elle n'avait pas non plus reculé devant le sang, la violence ou le dur labeur de transporter les blessés. Elle n'avait certes pas d'expérience de ce genre de chose, mais sa vie d'avant l'avait bien vacciné contre le dégoût de toute sorte. C'était utile aujourd'hui, alors tant mieux. Elle n'était plus la jeune femme aigrie et rancunière d'autre fois. Elle comprenait mieux sa place dans l'univers et elle était sincèrement reconnaissante pour la vie qu'elle avait désormais. Servir une Dame aussi noble d'esprit que Dame Hilda, et faire partie d'une famille comme celle de ses serviteurs lui avait appris beaucoup. Valdemar était désormais sa maison, son sanctuaire. Elle était prête à presque tout pour aider à le préserver et faire sa part pour les gens qui y habitait aussi.
Finalement, c'était l'épuisement plus que les suggestions répété des soignants qui lui avait fait trouver un coin pour dormir quelques heures. Elle s'était effondré dans le coin d'une pièce un peu les premières lueurs de l'aube, et s'était réveiller quelques heures plus tard quand on avait de nouveaux eu besoin d'elle.
Sans rechigner, avec un regain d'énergie qu'elle puisait dans le puissant et enivrant sentiment d'être réellement utile, elle s'était relevé pour se remettre à la tâche. Après toutes les heures de la veille, les cours accélérées et les préparations des derniers jours, on lui assigna la tâche de s'occuper des malades des toute une pièce. Rien qui ne demande des compétence avancer, mais surtout de la bonne volonté. Nourrir les malades, s'assurer que leur bandage reste propre, garder le moral des troupes et se mettre à leur disposition pour d'autre menu tâche. Et en plus, on lui assignait même une assistante. C'était encore un peu étrange que de total étranger lui fasse autant confiance, mais Soyara, plutôt que de se méfier, se senti flatté et compétente. C'était un sentiment agréable, surtout venant de l'extérieur du petit cercle de gens en qui elle avait appris à avoir confiance dans les dernières années. Elle ne déceverait pas, elle se le promit.
Alors même qu'elle se faisait cette promesse, elle vit arrivée du coin de l'œil une jeune fille. Elle se doutait bien que c'était l'aide promise, mais voyant une certaine méfiance, un sentiment et un état qu'elle ne comprenait que trop bien, elle choisis de continuer à s'affairer. Laissé l'enfant venir à elle. Elle avait été sauvage de cette manière autrefois, elle comprenait le besoin d'espace, de faire le premier pas, de laisser l'enfant venir à elle.
Elle fut heureuse d'avoir au moins un peu raison. Non pas par fierté, contrairement à autre fois, mais avec une certaine compassion. Elle sentait un lien avec cette petite fille qui lui rappelait beaucoup trop son propre passé. Elle ne pouvait pas aider tous les orphelins de Haven... mais pourquoi pas celle-ci ?
"Bonjour Sou, je suis effectivement Soyara. Ton aide sera très apprécié et plus utile encore avec tout ce qu'il y a à faire. Nos blessés ne sont pas en danger à proprement dit, mais toute blessure peut devenir grave si elle ne reçoit pas de soin. Donc, notre travail, c'est d'aider à changer les bandages et le reste du temps, prendre soin des héros d'hier."
Elle lui sourit avec une certaine chaleur. Elle ne serait jamais complètement ouverte, elle s'en doutait, mais elle pouvait faire de son mieux pour tenter de rendre la tâche plus gratifiante pour l'enfant. Certes, une partie d'elle ne pouvait s'empêcher de chercher pour les doigts baladeurs ou voleur, mais elle se rappelait à l'ordre aussitôt. Se méfier ne ferait que nuire à leur relation de travail. Elle devait avoir confiance en la jeune fille, et en son sens de l'observation.
"Et pour répondre à ta question, je pense que nous allons commencer par les aider à s'assoir et se mettre confortable pour le déjeuner, ensuite nous distriburons les bols et enfin, nous aiderons ceux qui ont plus de difficulter à manger. J'imagine que je n'ai pas à te le dire, mais juste au cas, nous ne sommes pas seulement des domestique ici, nous sommes aussi les gardiennes de leur morale et de leur dignité. Donc, nous ferons de notre mieux pour garder ses deux choses comme sacro-sainte. Je tiens aussi à te souligner de ne pas hésiter à me dire s'il y a quoi que se soit qui te mets mal à l'aise ou que tu ne sais pas. Ce n'est pas un tort de ne pas savoir ici, mais s'en est un de le cacher. Moi-même, je ne suis qu'une improvisé, donc, il n'y a pas de honte à avoir."
Elle baissa le son pour que seulement l'enfant l'entende.
"Et si jamais il se passe des choses qui ne devrait pas, nous avons tout de même affaire pour la plupart à des soldats honorable, mais sait-on jamais, tu viens me chercher immédiatement, ou tu hurles. Tu n'as pas à accepter quoi que se soit que tu n'es pas prête à offrir de la part de quiconque."