Un lien pour la vie. Ok, CA, ça expliquait le truc du mariage à la satisfaction d'Isabeau. Effectivement, pas besoin de bénédiction chez un couple déjà rapproché par les dieux. Cela dit, une inscription au registre ferait pas de mal administrativement parlant M'enfin, c'était son avis à elle.
Bref.
La guérisseuse se remis à trembler. Sans la reprendre dans ses (son) bras, Isabeau lui attrapa la main pour la caresser gentiment.
"Mais pourquoi voulez-vous aller sur le front... Il y a plein de gens à soigner ici même. Il y aura probablement des convalescents longs durés du front, en plus de tous les patients habituels. Il y a la famille royale, sans parler de tous les ambassadeurs... Croyez-moi, je suis héraut, je ne suis pas du genre à refuser mes responsabilité. Simplement on peut très bien les remplir ici, à l'arrière. Et votre Kalaid, un des lieutenants de Beltran, je crois? Il sera je pense très soulagé de vous savoir ici, loin du danger. Je pense qu'au contraire, ça le rassureras. Personne n'aime savoir les siens à la guerre."
Isabeau réfléchis un moment à une grossesse et ce que ça supposait de risque. Elle revit Saskia, épuisée par la gestation de son fils...
"Ah bien sûr, une grossesse n'est pas sans risque, mais bon, pas plus que de soigner des soldats à quelques encablures du champs de bataille, non? A sa place, je préfèrerais vraiment vous savoir ici en sureté."
Un éclair de douleur traversa soudain l'épaule d'Isabeau. Ah, oui, c'est vrai, c'était toujours pas soignée ça. Elle avait dû bouger un peu. Bon, au moins avec ses boucliers, la guérisseuse ne devait pas l'avoir trop sentit cette fois.
Le bouclier, oui... Ca et le fait que tu ne l'a pas envoyé dans un mur...
Tss... Mauvaise langue.
Isabeau ferma les yeux et respira profondément, le temps de contrôler la douleur.
"Et si par malheur, il vous arrive quelque chose... Ma foi, c'est à ça que servent les parents. Ou le parrainage."
La jeune noble caressa gentiment la main de Thalyana avant de conclure:
"Ne laissez pas la guerre vous forcer à un acte qui semble vous... Enfin vous. Ne laissez pas la peur de la guerre tuer votre enfant, Dame"