Valdemar RPG

Autres RPs => Autres jeux => RPs épistolaires => Discussion démarrée par: Fleur de Trevale le 20 avril 2020, 10:28:06

Titre: Ecritoire de Fleur De Trevale
Posté par: Fleur de Trevale le 20 avril 2020, 10:28:06
3eme jour 3ème décadé d'été 1485

J’ai peur de mourir.
Je n’ai jamais eu peur de ça, avant.
Pourquoi aurais-je eu peur ?
En bonne santé, vivant dans une famille noble et aisée, je n’avais aucune raison de craindre pour ma vie.
Mais à présent, à quelques décades de ma délivrance, je suis terrifiée.
Noam, comme j’aimerai pouvoir t’en parler. Comme j’aurai aimé pouvoir t’en parler.
Je sais que tu as compris, quand nous nous sommes revus, mais tu n’as rien dit. Insister aurait été malvenu. Tu ne m’as déjà pas chassé de tes bras, alors que tu en aurais eu le droit.
Pourtant je sais qu’à toi je pourrais en parler. Parce que tu sais écouter, et que jamais je ne me suis sentie jugée dans tes yeux.
J’ai peur de mourir Noam, en donnant la vie aux enfants que je porte.
C’est idiot je sais. Owen ne me laissera jamais mourir. Il m'aime bien trop pour ça.
Et puis j’aurai un Guérisseur. Qu’est-ce qui pourrait m’arriver ? Qu’est-ce qui pourrait mal tourner ?
Je crois que j’ai peur que les Dieux se vengent, et me punissent pour ce que j’ai fait.
J’ai peur d’avoir mal Noam. Je ne suis pas habituée à ça. Toute ma vie a été consacrée à me faire plaisir. J’ai eu la chance de connaître si peu de souffrance, alors j’ai peur de ne pas savoir faire face.
Mais je ne peux pas arrêter le temps. Pas plus qu'envoyer cette lettre.


Fleur
Titre: Re : Ecritoire de Fleur De Trevale
Posté par: Fleur de Trevale le 21 avril 2020, 18:00:44
9ème jour de la 4ème décade d'été

Caroline,

Un garçon et une fille !
Je sors de cette épreuve épuisée mais fière de moi.
Merci de ne pas avoir été totalement honnête, merci de m’avoir menti, merci de ne pas m’avoir dit à quel point on souffrait pendant la délivrance, sinon je crois que jamais je n’aurai pu aller jusqu’au bout.
Quand je pense que tu as fait ça quatre fois !
Personnellement, je n’oublierai plus jamais ma poudre.

Ils sont en parfaite santé. Ils pleurent beaucoup mais mangent bien, en tout cas c’est ce que m’ont dit les nourrices. Elles sont deux, et Owen a été difficile pour les choisir.
Owen ! Tu le verrai, il en est fou. Il passe son temps libre dans la nursery. Il s’y entend mieux que moi.
Je dois reconnaître qu’il a été incroyable. On m’a toujours dit, toi la première, que ce n’était pas une affaire d’homme, pourtant, il a été là du début à la fin. Il ne s’est évanoui que deux fois. Il m’a soutenu quand je pensais mourir.
Quelle chance j’ai, ma chère sœur, de l’avoir trouvé. Il a ses défauts, mais comme tous les hommes, non ?

Les gens qui ont vu les bébés s’accordent à dire qu’ils me ressemblent, car ils sont blonds. Moi je ne trouve pas qu’un bébé ressemble forcément à quelqu’un, tu ne crois pas ? Je trouve ça un peu rapide de vouloir leur trouver des ressemblances.

J’espère que toute ta tribu se porte bien, et que vous pourrez faire le voyage jusqu’ici. Ca doit être compliqué avec autant d’enfant, peut-être, mais tu sais que nous avons la place pour vous accueillir, et des domestiques pour s’en occuper.

Pour ma part, je me repose, mais juste le temps de retrouver toute mon énergie.
Je sais bien que toi, ton coin de campagne te convient à merveille, mais pour ma part, j’ai eu mon compte à Trevale. Et ici, Owen a été ma seule ouverture sur le monde ces dernières décades. Tu me connais, tu te doutes que je boue d’impatience !

Bien à toi,


Fleur

Oh, je crois que j’ai oublié de te dire que nous les avons appelé Ambroise et Camélia.
Titre: Re : Ecritoire de Fleur De Trevale
Posté par: Fleur de Trevale le 22 mai 2020, 14:05:55
3 jour 6ème décade d'été 1485

Noam,

Ils te ressemblent.
J’aurai aimé que tu le saches. J’aurai aimé que tu les vois.
Heureusement que je suis aussi blonde que toi.
On m’a dit qu’il arrive que des enfants adoptés ressemblent à s’y méprendre à leurs parents adoptifs. Je ne rêve pas que nos enfants soient le portrait d’Owen mais enfin, cela aiderai non ? 
Cela m’aiderait moi, je crois.
Quoiqu’il arrive en tout cas, si tu t’inquiètes ou te soucies de leur avenir, tu peux cesser. Owen est fou des jumeaux, et fier. Je pourrais lui hurler qu’ils ne sont pas les siens qu’il choisirait de ne pas l’entendre. Lui qui n’avait alors que peu de passion s’en est découvert une nouvelle : ses enfants.
C’est traditionnellement le rôle de la femme, je le sais. Parfois je m’en veux de ne pas être aussi enthousiaste que lui. Je vois bien que certains domestiques trouvent ça étrange que je préfère être dehors en visite que chez moi à pouponner.
Ca a le temps de changer, peut-être ? Je me sens coupable de ne pas être ce que l’on attend d’une jeune mère. Je n'ai personne à qui en parler sauf toi, enfin cette version de toi.


Fleur