Isabeau remercia mentalement tout les dieux et déesses qu'elle connaissait, Aanor(is) et la déesse sans nom comprises quand Fleur la suivit docilement au stand des De Girier. En fait, une fois que la Noble demoiselle eu aperçu les créations de l'atelier de son père, la bataille fut gagnée. Avec un léger sourire, la jeune femme remarqua que son frère avait fini par se faire choper par leur père, puis elle reporta toute son attention sur la noble:
"Votre appréciation de connaisseuse me va droit au cœur, Demoiselle Arkadia! Et soyez certaine qu'elle touchera également beaucoup les miens!"
Intérieurement, la jeune femme se dit que la bleue aurait tout de même pu s'en rendre compte plus tôt et venir se parer chez eux avant mais bon... En un sens, la jeune femme adorait voir les créations familiales prêtes par ses condisciple, surtout les plus snob, portée par le plaisir tortueux de se dire que c'était leur argent qui lui permettait d'étudier a leurs cotés, que sans elles, elle n'en serait pas la... Mais honnêtement, elle ne pensait pas qu'elle aurait ce genre de pensées vis a vis de Fleur ou de Caroline. Elles étaient d'horribles commères, mais pas méchantes pour deux sous.
Elle sourit quand l'autre bleue lui désigna un diadème particulièrement gracieux. Alors qu'elle tendait la main pour le montrer de plus prés a sa camarade, un des mercenaires qui gardait la boutique fit un pas légèrement vers elles.
*Hum... ce doit être le nouveau.* Pensa Isabeau en ne le reconnaissant pas.
Toute l'année, Sertan, méfiant, entretenait deux mercenaires affiliés, Enguerrand et Ogier, qui gardaient la boutique jour et nuit. Haven était certes une ville plutôt paisible, mais il ne fallait jamais tenter le diable! Lors des foires, il en engageait deux autres, Jehan et Tancrède, des connaissances des gardes permanents. Cependant, ces deux derniers étaient de vieux mercenaires en "semi retraite" qui ne prenait que quelques missions dans l'année, pour ne pas bruler leur pécule trop vite. Or Tancrède était maintenant trop vieux pour que Sertan l'embauche et ils avaient du recruter quelqu'un a sa place. Et ce dernier ne l'avait apparemment pas identifiée comme la fille du patron.
Cependant, avant qu'il n'ait eu le temps de lui interdire de toucher les marchandises, Jehan l'attrapa par la manche et lui chuchota quelque chose a l'oreille et ils se remirent tout deux a leurs postes.
Tout cela n'avait duré que deux ou trois secondes et Isabeau put se saisir du diadème repéré par Fleur
Il était constitué d'un or assez pale, sans doute a haute teneur en argent. Il représentait une plante au centre, sertie ca et la de petites émeraudes, et sur laquelle était perchés deux oiseaux, tournés vers le centre du diadème et fixant le sommet de celui ci. Les oiseaux étaient sertis d'une multitube de petits diamants jaune, formant l'illusion d'un plumage La plante portait trois fleurs dont les cœurs était sertis de diamants, certes de petite taille, mais de la plus belle eau. (
Forme du diadème)
"Eh bien... Une seconde que je ne vous dise pas de bêtises:"
Elle se tourna vers son frere, occupé à parler à d'autres clients. Il devait tout de même pouvoir prendre deux secondes pour la renseigner:
"Micha! Or Fubos, diamant jaune, blanc et émeraude?"
"Euh... Ouep! Et rubis pour les yeux!"
"Oh j'avait pas vu les yeux, désolée. Donc! Ma tres chère Fleur! La monture est faite d'une alliance délicate d'or et d'argent, que nous appelons Or Fubos, du nom de mon grand père. Seul les bijoux produits par notre famille ont cette délicate teint pale car mon grand père, n'en a transmit le secret qu'a son gendre, mon père, qui ne l'a même pas encore transmit a mon frere. Je peux donc vous affirmer que mon père a lui même créé ce bijou. Que dis-je ce bijou ! Cette délicate sculpture de lumière! Les pierres blanches sont évidement des diamants blancs, les vertes, des émeraudes et les rouges des rubis. Les jaunes qui constituent le plumage de ces précieux oiseaux sont des diamants jaunes, parmi les pierres les plus rares qui soient! Vous avez assurément bon gout, cette pièce est l'un des chefs-d’œuvre de mon père, je peux vous l'assurer."
Oui, bon peut être y avait il quelques exagérations dans ce discours, mais n'oublions pas que c'était un discours de vente!