Mouais, la réponse de la nourrice suffisait à Carmine, une gamine fugueuse, il ne manquait plus que ça ! Enfin, elle avait fait les quatre cent coups elle aussi dans son jeune âge…..
*Rah ! Evidemment, faut que je cède, trop gentille…..*
« Je vais vous la trouver avant même que vous ayez eu le temps de claquer des doigts, vous allez voir ça ! »
Et c’était parti pour la recherche. D’abord, les alentours, elle pouvait pas être bien loin avec ses petites jambes, à moins qu’un adulte l’ait enlevée, mais Carmine n’était pas vraiment du genre à penser immédiatement au pire et partait plutôt d’un principe de bon sens.
Elle fouilla les alentours avec plus ou moins de minutie, appelant la gamine régulièrement.
*Si je tenais la mère qui laisse ainsi sa fille aux mains d’une irresponsable…..*
Fallait vraiment qu’elle se calme, les hommes agressifs l’avaient vraiment rendue hors d’elle ! Après tout, peut-être que personne n’y était pour rien, un enfant, ça va vite, le temps de tourner la tête et hop !
Il semblait y avoir du mouvement pas loin, près des buissons, deux femmes que Carmine aurait dit étrangère à première vue et surtout, une créature courte sur patte qui devait correspondre à la description de la fillette.
Sans ralentir et d’un pas ferme, la jeune femme s’approcha des deux autres et de l’enfant pour leur adresser la parole.
« Hé ! Dites voir, vous connaissez cette gamine ? Apparemment, une petite aurait disparue et je pense que ça doit être elle, à moins que vous ne disiez le contraire. »
Aucune accusation même si le ton aurait pu le laisser penser, elle ne disait que ce qu’elle pensait : si l’une des deux femmes disait que cette enfant n’était pas celle qu’elle cherchait, elle demanderait juste aux femmes de venir avec elle voir la nourrice, peut-être mentiraient-elles ou peut-être aideraient-elles si elles disaient la vérité, enfin, pour le moment, seule une réponse pourrait éclaircir tout ça et Carmine devait décidément arrêter de se prendre la tête pour rien !
Enfin, une petite chose tout de même, elle n’était pas plus ni moins que les autres et ça n’excluait quand même pas la politesse.
« Au fait, je m’appelle Carmine. »