Auteur Sujet: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.  (Lu 25200 fois)

Héraut Irmingarde

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #30 le: 13 septembre 2011, 23:37:11 »
L'amour absolu que portait la petite Kyree à Isabeau était touchant et teintait l'humeur d'Irmingarde d'un peu de mélancolie. Même si elle avait avec elle son Compagnon, et donc l'assurance certaine d'un amour inconditionnel et infini, Kun', son compagnon d'enfance, son ami, lui manquait.
Il y avait beaucoup d'émotions mêlées dans ce lieu. Inquiétude de la part d'Elbereth. Irritation et amour de cette d'Isabeau. Une certaine absence étrange chez Saskia, et retenue de la part de Beltran.
Avait-il honte de se laisser aller aux confidences? Ca en avait tout l'air, et c'était bien dommage. Elle avait envie de lui dire que tout ce qu'on retenait finissait par exploser à la surface un jour ou l'autre. Elle n'osa pas, et en fut empêcher par un rire ironique d'Ezarell qui lui fit comprendre qu'elle était mal placée pour donner des leçons sur la pudeur psychologique.

Mina n'avait aucune envie de prier la déesse. Tout simplement parce que c'était sa faute si tout le monde était emmêlé dans cette histoire, et elle n'arrivait pas encore à déterminer qui était le bien du mal, le coupable de l'innocent, alors, au lieu de prendre le risque de parler à une "mauvaise" déesse, elle préféra s'unir à son Compagnon sans dire un mot, transmettant juste ses émotions propres, à savoir sa tristesse et sa compassion, et une envie de vengeance, même si c'était moins noble.

Au milieu de tout cela, elle nota quand même le nom de la dame de compagnie de la Princesse Melarianne, comme une possible traîtresse au rang même des nobles de Valdemar.

Puis une certaine fébrilité s'empara de l'assemblé, donnant à Irmingarde un sentiment de déjà vu, mais d'attendu à la fois.
Elle s'approcha pour voir avec stupéfaction le "fiancé" d'Isabeau en compagnie d'un magnifique Compagnon. Elle eut un coup au coeur, et un sourire naquit sur ses lèvres, malgré les paroles aigres et jalouse d'Isabeau, tandis qu'elle accrochait sa main gauche à la crinière d'Ezarell. Elle en aurait sautillé de joie!
Mais il y avait autre chose, quelque chose de latent, en attente encore, sans trop savoir quoi.
Une autre élection?
Elle accrocha son deuxième bras autour de son Compagnon quand elle constata qu'elle avait vu juste et qu'Isabeau, son amie, avait la chance incroyable d'être élue, elle dont le rêve le plus cher était en train de se réaliser!
Combien de chance y avaient-ils pour que ses deux amies deviennent grises aussi? Quasiment aucune, et pourtant, la providence était avec elle.

Attentive aux sentiments de son Compagnon et à sa propre expérience, elle s'adressa à la foule nombreuse, trop nombreuses autour des nouveaux élus:

"Un peau d'air et d'intimité autour de Demoiselle de Grier et Sire Raimon je vous prie, ils ont besoin de rester avec leur Compagnon, et n'ont pas besoin de vous."

Les paroles pouvaient paraître cruelles, mais elles étaient vraies. Mina avait été très reconnaissante à Keryne et le Guérisseur de s'être éclipsé lors de sa propre élection, pour la laisse plonger entièrement dans le lien fusionnel entre elle et Ezarell. Elle estimait normal que les deux jeunes gens profitent aussi de temps entre eux.
Elle même avait très envie de prendre son amie dans les bras pour lui dire à quel point elle était heureuse pour elle, mais le ferait plus tard. De toute façon, elle pourrait danser nue dans la boue qu'Isabeau et Raimon ne la verrait même pas!

Elle s'approche d'Elbereth et de Beltran, marchant aux côté de son Compagnon.

"Capitaine..."

Il avait l'air complètement perdu dans cette histoire. Comme beaucoup de monde. Personne ne pouvait comprendre ce qu'il se passait à part Saskia et elle. Après tout, qui mieux qu'un Héraut pouvait comprendre une élection?

"Elbereth a raison, partons d'ici, et laissons-les nous rattraper, ils prendront grand plaisir je pense à parcourir quelques kilomètre à vitesse de Compagnon, il n'y a rien de meilleur que cette osmose pour consolider le lien."

Timidement, elle leva sa main gauche pour la poser dans le dos de Beltran et le pousser légèrement en avant. Elle n'avait pas envie de donner des ordres, mais elle sentait bien qu'il avait besoin de ce coup de pouce pour mettre un pied devant l'autre.

"Et puis il y aura du nouveau ensuite, Edriss et Bethaniel ne sont pas venu que pour élire même si c'est leur raison principale. 'Zarrell me dit qu'ils ont un message. Plus vite nous serons partis, plus vite ils nous retrouveront et nous auront le fin mot de l'histoire."

Voilà, au moins, s'il ne comprenait pas la beauté d'une élection et tout ce que cela engendrait, il pouvait comprendre l’intérêt tactique de s'en aller pour mieux se retrouver!
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Arthon

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #31 le: 17 septembre 2011, 11:42:25 »
Isabeau, tu peux décrire en long, en large, en travers, ce qui se passe quand tu te retrouves seule pour profiter de ton Lien qui se forme, et de Rinnerl qui est lamentablement sentimentale.
Tu sens à portée Raimon qui consomme son Lien aussi.
Quand vous reprenez vos esprits, Raimon vient te voir, te prend une main, et te demande:

" Isabeau. Maintenant que nous sommes ce que nous sommes, sans faux semblants, me permets-tu de continuer quand même à chercher à te comprendre et à te séduire si c'est possible un jour?"

---

Quant aux autres, Beltran accepte la proposition et vous repartez, chacun dans ses pensées, émus. Un Guérisseur vient s'occuper du petit Modifié avant de le laisser à la garde de Saskia, puis vient voir tous ceux qui étaient à la clairière pour vérifier que tout va bien. Ceux qui le souhaitent ont le droit à une potion calmante, ou une tisane, et un soldat près d'eux pour les soutenir au cas où.

Après deux heures de chevauchée silencieuse, difficile aussi, dans la forêt, mais toujours vers le Nord, vous vous arrêtez pour la nuit. Plus tard, Isabeau, Raimon et leurs Compagnons vous rejoignent. Les Compagnons viennent parler aux Compagnons de Saskia, Mina, et les autres Hérauts, mais les filles ne sont pas mises dans la confidence. Seul Beltran est mis au courant par les Hérauts confirmés, Mina, Saskia, Isa et Raimon seulement rassurés.

La marche reprend, longue, difficile, douloureuse parfois, parsemée cependant d'éclats de rire, de blagues ou de moments de complémentarité, autant pour les Hérauts, leurs Compagnons, que pour les autres. La mission devient comme une grande famille, surtout pour le petit groupe qui a enterré la gamine.
Rian commence à se détendre. Il refuse de quitter Saskia mais tente des sourires vers tout le monde. Dellaria se remet mais refuse de parler de ce qu'elle a fait.

Chacun guette cependant des signes de barbares, de mages du sang ou de mort. Rien n'arrive. Et finalement, ils arrivent au pied de l'énorme chaîne de montagne.
Dellaria se réveille alors.

Je connais le chemin. fait-elle, étonnée.

Après un long conciliabule avec les Hérauts et d'autres gradés, Beltran se décide à la suivre.
L'escalade, vous le faites tous dans un état seconde. La moindre hésitation peut vous couter la vie. Il ne faut pas se démotiver. Tout le monde sent que quelque chose l'attend.
Alors que la montagne aurait dû être franchie en trois ou quatre semaines minimum, au bout d'une semaine , vous en voyez la fin. La descente est plus facile. Face à vous, s'étend une mer immense. Et une ville au bord de l'eau semble vous attendre. Comme se fait-il qu'il y ait des gens dans cette partie du monde, dont vous n'avez jamais entendu parlé?

Saskia, dans la descente, il te semble que Guerren te parle avec la voix d'Antéa. Antéa, Antéa, toujours Antéa. Est-ce ton Don? Un fol espoir?

Isabeau, ton Lien avec ton Compagnon semble prendre toute la place les premiers jours. Tu es heureuse, confiante, pleine de bonne humeur. Tu en oublies les parchemins, qui sont pourtant précieusement gardés dans tes sacoches. Rinnerl passe son temps à bavarder avec ton Compagnon, avec Dellaria, et même avec Rian le modifié.

Mina, tu sais que quelque chose va arriver. Tu veux savoir quel message portaient les Compagnons, et pourtant personne ne veut te le dire. Par contre, un des Hérauts vient vers toi tous les soirs pour t'aider à maîtriser ton Don de Boutefeu. Tu es la survie du groupe dans cette montagne de glace.

Elbereth, Dellaria va beaucoup mieux. Quand elle vous demande de la suivre, tu ne peux que lui faire confiance. Quand elle reconnait les lieux, tu ne sais que croire; après tout elle est apparue de nulle part, elle pourrait bien venir de là. Tu sens que votre perception du temps est modifiée, et tu es à peu près sûre que ça vient de Dell. Quand vous voyez la mer, tu as un choc: tant d'énergie à disposition, dont une seule partie est souillée...


[ Hj: allez on avance. Avant dernière partie de votre mission ^^]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Irmingarde

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #32 le: 17 septembre 2011, 22:07:26 »
Irmingarde avait accepté avec soulagement une tisane aux vertus apaisante, qui lui avait permit de respirer un peu mieux, se sentir plus légère après des heures de tension et de tristesse. Et les deux élections simultanées lui avaient permis aussi d'être heureuse et de penser à des choses joyeuses plutôt que de se morfondre sur les dramatiques événements du jour.
Une fois installé pour la nuit, même si les paroles d'Ezarell se voulait rassurante, son Compagnon refusait catégoriquement de lui donner des détails sur les conversations qu'elle échangeait avec ses camarades équidés, ce qui apaisait Mina et l'énervait à la fois, parce qu'habituellement, elle n'avait aucun secret avec elle, aucune réserve. Elle avait demandé à ses camarades gris, plus nombreux qu'au début par la force des choses, s'ils en savaient plus qu'elle, mais peine perdue, les Compagnon cultivaient un culte du secret, et les autres se contentaient visiblement d'être rassurés.
Elle choisit d'en prendre son parti, pour le moment, puisqu'elle n'avait pas le choix. Elle avait caressé l'idée un instant d'aller chercher des réponses vers Beltran en le prenant par les sentiments, idée qui avait fait hurler de rire Ezarell plutôt que de l'inquiéter, mais comme elle ne savait pas comment s'y prendre, elle avait repoussé cette action délicate à plus tard, en demandant peut-être conseil à Isabeau qui était plus connaisseuse des rapports humains qu'elle.

***

[Pendant la marche]

"Et alors à ce moment là, le Patriarche du clan dit à celui de l'autre que sa fille valait quand même mieux qu'un seul champ vu sa face encore plus vilaine que celle des mauvais chevaux malades qu'offraient en impôts à Vkandis les Karsistes!"


Sur cette anecdote, Mina éclata d'un rire léger, essayant de détendre l'atmosphère. La marche était redoutable, difficile, mieux valait la faire le plus gaiement possible. Isabeau et Raimon sont d'agréables compagnons de route, mais tout à leur bonheur, Elbereth est très gentille aussi, mais inquiète pour sa liée. Quant à Saskia, quand elle ne consacre pas ton temps à Rian, elle est comme absente, il faut donc que quelqu'un se dévoue!

***

Irmingarde n'eut plus alors le temps de penser aux autres, enfin si, mais pas de façon si futile. Durant le voyage étonnamment court dans les montagnes de glace, la jeune femme fut constamment sur les nerfs, car elle savait pertinemment le rôle que pouvait avoir son don dans cet univers glacial et figé dans de telles températures, et le Héraut qui lui apprenait à le diriger lui avait rappelé aussi, chaque soir. Elle n'avait pas le droit de perdre le contrôle, elle devait maîtriser le feu qui couvait en elle.
De plus, elle sentait avec conviction que quelque chose se tramait, quelque chose d'important... Sans arriver à mettre le doigt dessus, et c'était rageant!
Ajoutez à cela l'implacable mystère du message que les Compagnons avaient apporté quelques temps auparavant, et vous aurez une idée du cocktail détonnant qui composait l'humeur d'Irmingarde. Mieux ne valait pas la surprendre, la faire sursauter, lui parler trop brutalement, lui faire peur de quelque manière que ce soit en somme, sinon vous risquiez gros. Pourtant, Mina, qui était habituellement le calme incarné, était continuellement à deux doigt d'exploser de tension. Cela se ressentait jusque dans son physique, elle véhiculait de l'électricité statique d'une telle charge que les poils de ses bras étant en permanence dressés, ainsi que ses cheveux qu'elle avait renoncé à coiffer et même à attacher, les laissant voler au vent.

Quand soudain... la mer!
Cette vision déconcerta complètement Irmingarde. Avant d'arriver à Haven et de suivre des cours avec les autres gris, elle ne savait même pas que cela existait, et même maintenant, elle ne reconnaissait pas en cette étendue bleue turquoise et infinie ce qu'on nommait la mer. C'était là quelque chose qui la laissait sans voix, et ses lacunes en géographie n'aidait pas. Elle était totalement perdue.

"Où sommes-nous?"


Elle se retourna difficilement  - elle ne sentait plus son séant qui avait rebondi tant de fois sur sa selle - pour poser son regard sur Isabeau, Raimon, Saskia, Elbereth, Elryk, guettant une réponse. Enfin, elle s'adressa à Beltran:

"Qu'est-ce donc que cela Capitaine? Ce bleu, cette matière comme de l'eau?"

Le ton qu'elle venait d'employer était aussi froid que les températures des montagnes. Elle ne voulait pas se montrer désagréable et se mettre à dos Beltran, mais il savait, lui, la teneur du message des Compagnon, et il ne lui avait rien dit, alors qu'il avait semblait se rapprocher d'elle et lui faire confiance, et étant donné son humeur, qui était semblable à celle de tout le monde certes, elle n'était pas encline à la gentillesse.

Néanmoins, elle se pencha sur Ezarell pour lui flatter l'encolure. Où qu'ils soient, ils étaient enfin arrivés, et après cette traversée plus qu'éprouvante, n'importe quel lieu différent de ces invariables montagnes blanches était un soulagement!

"Nous sommes arrivées 'Zarell, nous allons pouvoir nous reposer, tu as besoin que je prenne soin de toi, tu as lutté si dur pour que nous arrivions à bon port. Cela vaut bien que je te pardonne tes cachoteries, si tu acceptes enfin de me les dire pendant que je te ferai belle..."
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Elbereth

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #33 le: 18 septembre 2011, 17:43:37 »
[justify:3oziwwyz]Elbereth apprécia le soutien d'Irmingarde, et fut soulagée lorsque le Capitaine ordonna le départ, laissant les nouveaux Elus profiter d'un peu d'intimité avec leurs Compagnons, à cette liaison naissante. En chemin, elle accepta avec soulagement une tisane de la part d'un Guérisseur, qui calma quelque peu son malaise et ses angoisses. Elle partageait son cheval avec Del', qui dormait toujours d'un sommeil réparateur. Le soir arrivant, ils s'arrêtèrent dans une clairière. La jeune femme était toujours nerveuse, et Dellaria silencieuse. Sa nuit fut agitée de rêves étranges, dont elle n'arriva pas à se rappeler au matin.

Leur progression reprit lentement, heureusement, des liens se forgeaient petit à petit, et surtout pour ceux qui étaient avec elle à la clairière, ces liens s'étaient renforcés, créant entre eux une ambiance d'unité et de solidarité. Ils ne régnait entre eux aucune animosité, et ils partageaient tous une part de fardeau dans cette mission. Du coup, malgré la nervosité, malgré ce qu'ils avaient vu et ce qu'ils craignaient, la bonne humeur était de la partie. Elbereth passait beaucoup de temps avec sa Liée aussi, heureuse qu'elle se remette petit à petit, alternant marche et cheval à présent. Cependant, si la ratha allait mieux, elle ne voulait toujours rien dire sur ce qu'il s'était passé dans la clairière maudite. Cela frustrait un peu l'apprentie, mais son amour pour Del' et sa confiance en elle étaient tellement forts, qu'elle se dit que sa Sœur d'Esprit devait avoir ses raisons. Elle espérait juste que ce silence ne dure pas trop longtemps.

C'est alors qu'ils arrivèrent au pied des montagnes. Et que Dellaria étonna l'apprentie, encore une fois. Il est vrai que sa Liée était pleine de mystères, et elle ne savait d'où étaient ses origines. Alors si la région lui semblait familière, il devait y avoir une raison, même si la ratha avait l'air aussi surprise que le reste de l'équipe. La jeune femme l'entendit demander à Beltran de la suivre, et lui assurer qu'elle pourrait guider tout le monde à travers les montagnes. Le Capitaine -après réflexion avec d'autres- accepta sa proposition, et Del' se retrouva en tête du groupe. Du coup Elbereth suivit non loin derrière. Toutes ses interrogations furent vite balayées par la concentration que demandait l'ascension des monts. Déjà qu'elle n'était pas trop à l'aise à cheval, mais alors en plus en montagne ! Du coup, elle ne put pas trop profiter de la beauté des paysage, et de l'effet apaisant qu'ils avaient d'habitude sur elle. Après tout, elle était née dans un massif montagneux ! Mais elle restait dix fois plus à l'aise à pieds !

Le temps semblait filer à toute vitesse, et ils avançaient beaucoup plus vite qu'ils n'auraient du. Alors que la traversée était normalement sensée durer quasiment un mois, il ne leur fallu que sept jours pour arriver en haut. Del' était à présent rétablie et marchait tout le temps. La jeune femme eut l'impression que ce changement de perception du temps était due à sa Sœur d'Esprit, et plus les jours passèrent, plus cette impression se transforma en conviction. Mais comme le reste, la ratha restait assez évasive sur le sujet, du coup l'apprentie profitait simplement des moments qu'elles arrivaient à passer ensemble.

Enfin, ils entamèrent la descente. Après quelques heures, Elbereth fit enfin attention au paysage. Et eut un choc. La mer. Une ville, une grande ville. Qu'est-ce que tout  cela faisait là ? Oh, l'apprentie avait déjà vu la mer une fois, lors de son long voyage des deux années précédentes, mais ça n'avait rien à voir avec ce qui s'offrait à sa vue. Parce que là, elle sentait une masse d'énergie comme elle n'en avait jamais connue auparavant. Et elle sentait aussi qu'elle pouvait y avoir accès... Mais quelque chose lui fit froncer les sourcils. Une partie restée souillée. La même souillure qu'à la clairière. Alors qu'ils finissaient de descendre, la jeune femme posa un regard sur sa Liée, l'esprit plein d'interrogations, espérant qu'elle trouverait bientôt réponse à toutes ses questions...[/justify:3oziwwyz]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Saskia

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #34 le: 21 septembre 2011, 23:09:40 »
[justify:ql3wuani]Un Guérisseur vint voir Rian. Si le petit modifié eut au début peur, la présence de Saskia le rassura, et les soins se firent rapidement. Au passage, elle accepta une tisane qui calma son estomac rebelle. Elle abusa même de la boisson et en but quatre tasses. L'esprit ailleurs, accaparé à mille choses importantes, n'arrivant à se concentrer sur rien du tout... Saskia regardait avec envie, et avec un sourire attendrissant, Isabeau, Raimon, et leurs Compagnons, tout en gardant Rian contre elle. Pas un mot, juste des contacts entre eux trois. Un instant, elle regarda même l'anneau qui ornait non annulaire, et encore une fois, une folle envie de pleurer prit la Grise. Elle se laissa aller à deux ou trois larmes, qui pourraient passer pour des larmes d'émotion - pourquoi pensait-elle à sauver les apparences maintenant ? - avant que Beltran ne signale le départ de tout le monde. Rian monta une fois de plus devant elle, et Saskia le serra contre elle, à la recherche d'un peu  de chaleur humaine. Mais toujours en silence. Elle ne compte pas brusquer le petit modifié, mais au bout d'une heure de marche, Saskia tente de lui parler. En vain.

Pourtant, si au début elle restait en retrait avec lui, Saskia demandera à Guerren de se rapprocher, petit à petit. Et l'écart se creuse de moins en moins le lendemain, où progressivement, la DeFeriel finit par chevaucher aux côté du reste du groupe. Non pas de l'expédition, mais du groupe qui a subit le traumatisme de la veille. Occupée avec Rian qui s'ouvre petit à petit aux autres, Saskia n'a pas encore trouvé l'envie ou le courage de se rapprocher de Beltran. Mais à présent, ses soucis lui paraissent tellement dérisoires... Pourquoi en parler avec le Capitaine ? Bon sang, elle se devait d'être une future bonne reine. Elle n'allait pas se précipiter vers quelqu'un au moindre problème. Allons, Beltran devait savoir ce qu'il avait à savoir. Et personne ne l'interrogea sur ce qu'avait dit Ellia.

Irmingarde était celle qui s'occupait de détendre l'atmosphère, et Saskia lui souriait régulièrement. Elle restait sur ses gardes, et quand Rian ne requerrait pas son attention toute entière quand il parlait avec Rinnerl, la DeFeriel employait son temps à tenter de déployer à nouveau son Don. Mais rien ! Il fallut attendre le descente, pour que quelque chose ne se manifeste dans son esprit. La voix de son Compagnon résonna pour la rassurer. "Tout va bien" lui disait... Guerren ? Saskia pencha la tête vers le côté. Etait-ce lui ou... Antéa ? Leurs voix se mélangeaient dans sa tête, entre son désir d'entendre l'une, le besoin d'entendre l'autre... Pourtant, la jeune fille sentait qu'elle ne devait pas se laisser distraire. Suivre le chemin... Son esprit bourdonnait, son estomac cherchait encore une place confortable sans doute, car il n'arrêtait pas de se rebeller, encore. Son bras resserra sa prise autour de Rian, et soudain...

La mer. Comme tout le monde, Saskia l'observa avec des yeux exorbités. Comme ça, ils étaient arrivés au bout du monde ? Il n'y avait pas d'autre explications. Contrairement aux autres, tout ce qu'elle trouva à dire fut :

- C'est magnifique."

Et Rian l'approuva. Le spectacle était superbe, lui faisant oublier un instant le froid, les soucis, les voix, son don... Pour la première fois depuis le début du voyage, un sourire éclatant et sincère vint étirer ses lèvres.

- On est presque arrivés, n'est-ce pas ? De toute façon, on ne peut plus aller plus loin... Trouvons rapidement l'endroit où nous aurons des réponses."

Car c'était le but, n'est-ce pas ? Trouver des réponses... Aider Aanor, retrouver Antéa, et qu'importait le traître. Saskia voulait que cette histoire se termine au plus vite, rentrer à Haven avec des réponses, des choses concrètes, et... Se reposer entre des bras aimants.[/justify:ql3wuani]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Isabeau d'Armentières

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #35 le: 01 octobre 2011, 06:05:42 »
Quand il fut décidé à l'unanimité moins sa voix qu'on les laisserait tous seuls tous les d..quatre. cinq, Isabeau n'était pas très... enthousiaste.  Accessoirement un coin de sa tète lui soufflait que rester avec un homme pour seule compagnie humaine n'était pas correcte. Sauf que bon. Un elle était avec son compagnon. Deux, il y avait un second compagnon et encore une non humaine de présente. Trois, si c'était limite au vu des convenances pour une bleue, elle était une grise depuis dix minutes. Zut, elle n’allait pas se laisser faire par ces coutumes stupides. De base, se retrouver en si légère compagnie dans un coin frappé quelques heures a peine plus tôt par la magie du sang... euh, bof? Mais bon, ils avaient tous l'air si sur d'eux, ils devaient savoir ce qu’ils faisaient, hein? Elle espérait? Hein?

Espérons.

Ils partirent donc, laissant s'échapper la caravane au loin. Isabeau passa ses mains dans la fourrure de Rinnerl pour l'ébouriffer. Et pour la première fois, elle s'essaya réellement à la parole par l'esprit.

Alors, Fillette? Tu voulais absolument rejoindre les autres tout a l'heure, t'as plus peur?

Seul un ronronnement plus fort que jamais et une vague de bonheur et de tendresse lui répondit. En fait, le terme vague n'était pas approprié. Dans vague, il y a une notion de reflux. La, non. Il y en avait aussi qui venait de Bethaniel. Et... Tiens? D’elle aussi. C'était génial. Et tout en savourant cela, elle ne pouvait s'empêcher de penser à la voie qui s'ouvrait devant ses pieds. Elle voulait etre fonctionnaire? C'était bel et bien fait. Au service de Valdemar, jusqu'a la mort! Elle serait une bonne juge, une bonne érudite. Elle en avait la capacité et elle le ferait, sacré bon sang! Bon, et elle serait une guerrière médiocre; a son âge, pas de miracle! Déjà que le Maitre d'Armes râlait face a des gosses de treize ans, alors dix-sept... C'était assurément un peu tard pour débuter...

Au bout d'un moment, Raimon, qu'elle sentait jusque la dans la même contemplation béate qu'elle, lui emprunta une main et fit une demande qui la fit s'empourprer. De plaisir, d'abords, puis de gène. Plaisir car... Ô Déesse! Elle l'intéressait toujours? Alors que les histoires de mariage avaient 99% de chance de capoter? (Ouais, Héraut+Mariage, c'était pas une bonne équation, c'était connu.) Mais c'était merveilleux! C'était ELLE qu'il voulait! Et de gène parce que... ben parce que le mariage n'était plus trop d'actualité, justement. Du coup... Et vu ce qu'on disait des hérauts... Mais le plaisir domina vite.

"Oui, Raimon, j'aimerais beaucoup qu'on se comprenne"

Mais pas moyen qu'elle réponde à la suite de la phrase, c'était trop gênant! Déjà que son teint était bien rosé...

Plus tard, dans la soirée, ils se rejoignirent le groupe. Isabeau accepta sans broncher le réconfort que lui transmit Bethaniel puis s'écroula, épuisée par toutes ces émotions.



Le voyage se déroula doucement. Plaisant, mais difficile. Heureusement que le groupe s'entendait si bien. L'ambiance était presque familiale. Ils avaient même deux gosses, Rian et Rinnerl, plus une poignée d'ados a divers stades de croissance, elle même et ses amies. Bien sur il y avait certainement des traitres, mais...il ne servait à rien de s'en faire. ca ne ferait que trahir le groupe. Et puis... Les gens dont elle était le plus proche, ceux de la clairière... Comment inclure un traitre dans une confédération d'Elus? Y avait Beltran, ok, mais... Mais c'était Beltran, quoi.

Rinnerl n'arrêtait pas de causer avec les non humains; surtout Bethaniel, Dellaria et Rian. Ok, lui était pas tout à fait non humain... Mais quand même pas tout à fait humain, hein. Isabeau, elle s'ouvrait de plus en plus à ses amies, et discutait de longs moments avec Raimon. Le bonheur.

La montagne fut extrêmement dure. A chaque pas plus ou moins assuré de son compagnon, Isabeau remerciait la déesse de son timing. Son hongre était une excellente bête, mais Bethaniel avait le pied bien plus sur.

Enfin, ils arrivèrent au somment du col... et découvrir une vue splendide. Elle ne pouvait qu'approuver Saskia:

"Ouais, c'est... waaah..."

Et Irmingarde:

"Excellente question. Je me souviens de rien de tel dans mes cours..."

Néanmoins, il y avait un truc... ca lui évoquait vaguement un truc... Nan, pas moyen de mettre le doigt dessus.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
Moi, dans ma tete, on est trois. Et on s'étonne de ma consommation d'anti-migraineux...
Je traite la paperasse du heraut du Roi et le la Magicienne Sourcedésert. Par ici les mp!

Héraut Arthon

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #36 le: 08 octobre 2011, 12:04:01 »
Une fois tout le monde regroupé, il semblait possible d'aller jusqu'au bout du monde... et franchement, certains se demandaient réellement si on n'y était pas arrivés plus vite que prévu. Il ne restait qu'à descendre la montagne pour arriver sur le bord d'une étendue d'eau immense. Mer, océan, ou véritable frontière du monde? Qu'ils soient éduqués ou non, les participants à la mission pouvaient honnêtement se poser la question.

Mais Beltran ne resta pas longtemps plongé dans la contemplation de cette étrange vision. Il croisa le regard des Compagnons, qui le regardaient depuis quelques secondes d'un air sérieux, puis il chercha des yeux Dellaria. La ratha était bien plus en forme depuis qu'elle s'était mise à les guider, et était un peu perdue - mentalement. Quand elle comprit que le Capitaine attendait son avis, elle rappela sa présence à Elbereth:

El', nous devons descendre, et rejoindre la ville. Là-bas, nous aurons des informations... Et je sens que c'est important d'y aller. Très important, pour nous deux au moins, et pour tout le monde, je pense... Peux-tu transmettre ça à Beltran? Je me charge de trouver un chemin sûr pour la descente.

A ce moment, chaque personne Liée à un Compagnon eut la surprise d'être contactée mentalement. Une sorte de conférence mentale se tint, Béthaniel parlant pour les Blancs.

Il est temps de contenter votre curiosité. Nous avons deux messages. Le premier est qu'une chose grave est arrivée à Haven. Le Champs a été piégé par un mage noir, mais il a été nettoyé. Il reste des traîtres à Haven... Mais les Guérisseurs ont enfin le remède efficace contre la maladie, et nous ne risquons plus rien. Saskia, nous nous occuperons de Guerren dès l'arrivée en bas, comme prévu. La deuxième nouvelle, est que le Seigneur Barrn et le Sieur Vlad ont trouvé une mention à une mer géante et une île appelée Sironis où une Déesse du Vent serait cachée... Nous avons toutes les raisons de croire que c'est l'endroit que nous cherchons... Beltran et les autres sont au courant. Mais nous soupçonnons des traitres, et nous préférons ne rien dire aux non Liés. Votre amie Elbereth est mise au courant par sa Liée aussi. précisa-t-il alors qu'au même moment, la ratha tenait le même discours à sa mage.

Rian s'agita alors.

"Anor." fit-il. Il semblait avoir suivi la conversation mentale, et souriait largement. "Anor."

Beltran, un peu à l'écart, venait de répondre avec un sourire à Mina:

" C'est une grande étendue d'eau. Un peu comme un lac, mais tellement plus grand. On appelle ça la mer, ou l'océan. Heureusement que vos Compagnons m'ont prévenu, parce que ce n'est pas sur les cartes. Mais je crois qu'on touche au but."

Le sourire du soldat blond se fit plus franc, et il tapota gauchement l'épaule d'Irmingarde avec quelque chose qui ressemblait à de l'affection, avant de faire écarter son cheval et se rapprocher de Dellaria et Elbereth.

Une fois la conférence mentale finie, chaque Compagnon se consacra à son Elu... Ce qui voulait dire, pour Guerren, autant Saskia que le petit Modifié. Une autre conversation se tint alors:

Je vais pouvoir guérir, Saskia. Si c'est possible, je suis sûr qu'il te sera possible de trouver Antéa, quoi qu'elle soit devenue. Je suis confiant. fit-il tendrement à celle qu'il considérait comme son amie à part entière désormais. Il ajouta, un brin malicieux: Comme ça, quand tu rentreras pour ton mariage, tu pourras la faire parader devant toute la Cour et faire enrager ton père.

Beltran finit par ordonner de repartir. Elryk chevauchait à ses côtés, l'air aussi concentré que lui. Ils discutaient par moment, incluant le Héraut responsable du groupe. Le reste du groupe semblait motivé à avancer, et maintenant qu'un but visible apparaissait comme la "fin" du voyage, les conversations redevenaient animées, et des sourires étaient visibles.
La descente était dangereuse. Sans les Compagnons qui aidaient à la fois leurs Elus et les autres dans certains passages, il aurait été impossible d'avancer. C'était une des raisons potentielles au fait qu'ils n'aient jamais entendu parler de cet endroit?

En quelques jours cependant, ils avaient abandonné les montants escarpés et froid, pour atteindre une zone vallonnée plus clémente et verte que tout le monde accueillit avec soulagement. Surtout Rian, qui demanda aux pauses à aller jouer dans l'herbe. Il ne s'éloignait jamais, mais il allait souvent regarder avec curiosité chaque personne du groupe. Son regard modifié était gênant pour la plupart, et le fait que le gamin répète sans cesse les mots des autres avait tendance à énerver. Mais Rian restait le plus souvent avec Saskia, ou allait jouer avec Rinnerl. Les deux s'entendaient à merveille; et les Compagnons aimaient bien le garçonnet. Guerren y portait une attention toute particulière.

Et un matin, alors que la brume matinale s'écartait, ils purent se rendre compte qu'ils étaient à moins d'une demi journée de la ville qu'ils avaient repérés. Et surtout que des gens inconnus étaient assis autour de leur feu de camps. Personne ne les avaient entendus, et la sentinelle semblait très gênée de les trouver là.
Une femme, richement mais encore plus exotiquement vêtue qu'un Tayledras, semblait diriger une troupe d'hommes et de femmes armés. Leurs vêtements ressemblaient à de la soie résistante, tissée de fils de couleurs, et arrangés comme des pagnes chez les hommes qui portaient aussi une cuirasse en cuir bouilli, et comme des robes courtes surmontées d'une même cuirasses. Leurs jambes portaient des jambières de cuir, et ils marchaient en sandales de cuir. Seule la femme ne portait aucune armure [HJ: elle porte un sari, comme les Indiennes d'Inde] et était habillée presque entière de rouge, dans de la soie finement brodée. Ils ont tous une couleur de peau ambrée, presque brune, de grands yeux noirs, des cheveux très noirs, magnifiques - et presque tous longs - et sont tous très grands.

 "Aanor ha detto che state arrivando oggi. Noi obbediamo alla dea, ma devo sapere se avete intenzione di farnoi del male." commença la dame dans une langue totalement inconnue d'un ton posé mais indéniablement ferme.

Les Compagnons semblaient perplexes, les soldats et autres étaient perdus, personne ne pouvait traduire. Personne, sauf...

Aanor les a prévenu de notre arrivée, mais même si elle dit obéir elle veut savoir si nous avons de mauvaises intentions à leur égard.

Dellaria venait de transmettre tout ça à Elbereth, lui laissant la tâche de traduire. Ce qui fut amusant, fut la tête des inconnus, qui perdirent une seconde leur masque serein, lorsque la ratha s'avança... et que les Compagnons se montrèrent. Crainte révérencieuse, ou surprise? Une seconde plus tard le masque était retombé et ils attendaient la réponse des autorités, maintenant debout et armes en main, bien que non menaçants.

[ Tous: la nuit précédente, tout le monde a eu des nausées, grosse fatigue, impossible d'utiliser ses Dons (à part Mina, même si pour une fois c'était assez compliqué). Les Compagnons étaient aussi fatigués, comme si toute l'énergie s'était évaporée. Mais au lendemain, tout va bien, comme si ça n'avait été que passager heureusement.

Saskia : alors que Rian s'était considérablement détendu pendant le voyage, à l'apparition des étrangers, il s'est caché contre toi, puis a couru se cacher derrière Guerren. Tu as eu encore quelques visions nocturnes, notamment toi dans une robe très blanche, avec Guerren/Antéa à tes côtés, et Arthon qui te tend la main devant toute la cour. Mais ta famille est toujours absente.
Tu as pris du poids, tu as souvent des nausées, et Arthon te manque terriblement. Maintenant, tu es sûre que ton retour sera plus qu'une grande joie pour tous.

Isabeau: le lien avec ton Compagnon est de plus en plus fort, et il répond autant à ton caractère que s'il avait été fait sur mesure pour toi (ce qui est sans doute le cas), même s'il est quand même assez cachottier et qu'il te répond parfois avec beaucoup d'ironie. Il veille sur Rinnerl comme sur une petite soeur, et cette dernière devient très amie avec lui, et avec Rian. Rinnerl aussi semble "veiller" sur toi, et si tu décides de te pencher sur les parchemins, elle reste toujours là pour soulager tes douleurs. Tu me mp si tu décides de lire les parchemins ^^ Que je te donne la traduction. Depuis que Béthaniel est là, cependant, les douleurs sont moins fortes, et la lecture plus facile. Entendre Rinnerl aussi est facilité.

Mina: Depuis la conférence mentale, tu sens Ezarell beaucoup plus détendue et la descente ramène de la bonne humeur. Aux pauses, Beltran vient souvent te parler; te demander ton avis sur la manière de gérer le camp, ou lorsqu'un problème avec quelqu'un arrive. Il semble avoir confiance en tes talents humains autant que magiques. Ton Don de Boutefeu semble de plus en plus facile à utiliser d'ailleurs, car ton entraînement constant est sérieux. Ton professeur d'ailleurs te fait souvent des compliments.

Elbereth: tu vois Dellaria aller de mieux en mieux, et vous guider avec pratiquement aucune hésitation. Etrangement, quand elle traduit les paroles de l'inconnue, cela ne t'étonne pas. Et surtout, autour de cette femme, l'énergie est très pure. Tu sens que tu peux lui faire confiance, elle semble presque "briller". ]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Isabeau d'Armentières

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #37 le: 11 octobre 2011, 23:40:09 »
L'une des oreilles de la jeune grise trainant vers Mina, elle entendit l'explication de Beltran. La mer... C'était donc ça! Et ça expliquait aussi que les compagnons semblent sur d'eux. Ils devaient penser que c'était la mer en question.

"La mer... Je crois me souvenir que Griffon Blanc est au bord de la mer. Je n’imaginais pas ça ainsi du tout. C'est... trop bleu. C'est bizarre."

En effet, élevée loin à l'intérieur des terres, les seuls plans d'eau observés par la jeune femme tiraient plus sur le vert, en fait. C'était tres étrange...

Si certaines grises avaient été vexées d'être tenue dans l'ignorance, ce n'était pas le cas d'Isabeau. D'une elle était sur son nuage, et de deux, elle n'avait pas encore assimilé le fait qu'elle pouvait avoir droit a certaines informations. Mais quand vint l'heure de la conférence, Isabeau, comme à son habitude, ne put s'empêcher d'analyser le discours qu'on lui faisait. Sauf que pour une fois, déjà, on lui parlait directement, les quelques hérauts de la mission ne constituant pas une foule dans laquelle elle était noyée. Mais en plus, l'assurance toute neuve issue du choix de Bethaniel lui permit de penser tout haut ses réflexions à l'attention des hérauts, apprentis et compagnons:

Tu ne dis pas si le piège a aboutit: il y a eu des victimes? Et puis... Qu'on me traite de cynique mais hum.... oui, il y a des traitres à Haven. Vu la taille de la ville... Déjà que dans notre petit groupe de zozos triés sur le volet, on est tous persuadé qu'il y en a... Plus que "Ô Déesse, y a des traitres dans une grande ville", la question devrait etre, selon moi, "Pourquoi le champ n'est pas gardé en ces temps d'empoisonnement des Compagnons et de crise nationale?". Sinon, excellente nouvelle. Mais... Guerren va être soigné en bas... dans la ville là-bas? On peut le faire loin de Haven? Dans ce cas pourquoi le laisser souffrir? On ne peut pas le soigner tout de suite? Je ne sais pas ce que vous en pensez, Messire Guerren, mais perso, je préférerais arriver en pleine possession de mes moyens dans une ville inconnue.

La jeune femme savoura un instant le fait que la seconde nouvelle venait de Barrn. Il allait donc bien. C'était une merveilleuse nouvelle.

Super, on sait ce qu'on cherche, mais etes vous sur que c'est cette mer? Je parlais de Griffon Blanc, par exemple, il y a une mer aussi la bas. Je vais peut etre abuser un peu, mais pourrait-on avoir plus de précisions sur cette "mention"?


Le ton n'était pas agressif ou quoi que ce soit. Simplement intéressé. la jeune femme aurait aimé savoir sur quelle base ils avançaient.
Elle réfléchi un instant. Elle réclamait des informations mais n'en avait pas personnellement a apporter. on voyait toujours mieux la paille dans l’œil du voisin que la poutre dans le sien.

Je vais tacher de déchiffrer les papiers trouvés. Il se peut qu'on y trouve des instructions de trajets. Pardonnez-moi, je n'y ai pas pensé plus tôt.
[/color]

Ouais, elle était sur son petit nuage de bonheur et de petits poneys blancs...

Quand ils se remirent en route, le regard d'Isabeau se porta sur l'immense étendue d'eau... Jusqu’où cela pouvait il bien s'étendre? Au bord du monde? Est-ce qu'ils se rendaient au bord du monde? Un endroit un peu légendaire, comme ça, ce serait une cache logique pour une Orbe divine.

Bon, bien sur, c'était irréaliste. Ils avaient des problèmes concrets, on ne résous pas des problèmes concrets avec des légendes.

...

Et après tout pourquoi pas? N'étaient ils pas en route pour sauver une Déesse? La Princesse-Mage Elspeth n'avait elle pas été cherché une légende pour lui enseigner la magie et sauver Valdemar?

Tu voulais pas bosser sur tes traductions, toi?
Ah si, bien sur.


De réflexions en réflexion inutiles, la journée était passée et la veillée arrivée. Isabeau sortit une première lettre de son mille-feuille et une feuille de notes. Elle commença par examiner sommairement la page. Histoire de la regarder normalement. Une écriture ronde et élégante remplissait la page en une langue... hum. Solaire? Ça ressemblait un peu a du karsite, mais ça n'en était pas.

Isabeau s'apprêtait à... faire son truc, quel qu'il soit quand elle vit du coin de l'œil Rinnerl jouer a cha... au loup avec Rian. N'ayant pas le cœur à l'interrompre, ce qui arriverait forcément si elle se choppait une des migraines dont elle avait le secret, elle décida d'examiner les lettres d'un œil non magique. Se préparer le travail pour la prochaine fois, tout ça...

Elle sépara vite le paquet en quatre tas: un en vieux karsite, un en vieux Rethwellan et deux dans la langue de la première lettre. les deux derniers paquets étaient de toute évidence de deux mains différentes: celle de la première lettre et une autre, plus pointu, plus masculine. Puis elle remballa précieusement les papiers. La soirée était bien avancée et elle ne tenait pas à tomber de Compagnon le lendemain

Je ne te laisserais jamais tomber!
Non, mais je suis très capable de tomber toute seule...


Ainsi, soir après soir, Isabeau s'installait à la traduction, avançant doucement, protégée des migraines par Rinnerl. elle avait commencé par les textes en langues anciennes. Tous parlaient d'Aanor, de son orbe, de son ile, de la prêtresse-prophétesse (qui s'appelait Maya... ils recrutaient jeune dans cet ordre...)... Rien de particulier si ce n'était la mention d'une déesse aussi obscure dans des textes en karsite et rethwellan. à l'évidence, ces deux peuples connaissaient Aanor puis l'avaient oublié. Pourquoi? Avait-elle offensé un autre dieu? Ses fidèles avaient ils été chassé? décimés?

Le soir, donc, elle traduisait et le jour, ils voyageaient. chaque jours, elle découvrait un peu plus Bethaniel. Un Bethaniel ironique, vif, intelligent et un peu secret. Chaque discutions était merveilleusement stimulante, même si Isabeau se retrouvait souvent méchamment cinglée par l'ironie de son Compagnon. Ce qui ne la secouait pas plus que ca. L'ironie, elle en avait elle même a revendre et au moins avoir le dernier mot était un bonheur sans précédent, hin hin hin... Bien sur, il était un peu secret. Mais c'était un peu normal, ils ne se connaissaient pas encore bien, malgré l'élection. Ça viendrait. Bientôt, il verrait qu'elle était digne de sa confiance.
Sinon, il était génial avec Rinnerl. Attentif, protecteur... En fait, il se comportait comme un grand frère. C'était merveilleusement reposant de ne plus avoir à la gérer toute seule...

Et quand elle n'était pas entre les pattes de Bethaniel (littéralement, foutue manie suicidaire), elle jouait en général avec Rian. C'était bien qu'elle se soit trouvé un compagnon de jeu... Ok, je sais ce que vous allez dire: Et la méfiance d'Isabeau a l'égard de Rian? Ben... il vivait depuis plusieurs jours entre une demi douzaine de compagnons et une magicienne, s'il avait été dangereux, ce serait sans doute ressortit.

L'avant dernier soir, elle s'attaqua aux lettres masculines... Tiens? Mais... elle étala les lettres devant elle. Jusque la, elle avait cru qu'il n'y avait qu'un seul correspondant male, mais... Ces M majuscules, là. Ils ne partaient pas du tout dans le même sens. et les f minuscules... sur une lettre, ils avaient deux boucles, sur la seconde, une seule... il y avait deux personnes. Elle retria les lettres et pris un tas au hasard.

Ah, c'était la lettre qui mentionnait la dame de Tolan... qui devait tuer un contact? Elle était... le bras droit du type à Valdemar? Oula... voyons... assoir Melarianne à la cour (raté!), persuader Valdemar que Rethwellan voulait la guerre? PARDON?

Non. Il était tard, elle devait mal comprendre ou rêver à moitié. Il était vrai que cette bonne femme avait une tronche a faire peur, mais... Non. Elle reprendrait demain. Voila. Et elle interrogerait Saskia, qui devait s'y connaitre en ragot de cour. Pas aussi bien que Fleur, certes, mais tout de même. Et puis, faute de grive, on mange des merles!

Sauf que le lendemain... rien à faire. elle était une loque nauséeuse. Sa seule action fut de se glisser dans son couchage sans même manger et de s'endormir comme une masse.

Pour se réveiller entouré de gens armés jusqu’aux dents. Choueeeeette.

Et qui parlaient une langue bizarre. Encore mieux. et de toute évidence, elle ne traduisait QUE l'écrit. Et zut... Cependant, elle avait capté un mot:

"Aanor, oui! On est la pour ca, Aanor!"


Cette garce manipulatrice...

Un jour, elle se ferait rôtir par une divinité vexée.
« Modifié: 12 octobre 2011, 19:59:01 par Isabeau de Girier »
Moi, dans ma tete, on est trois. Et on s'étonne de ma consommation d'anti-migraineux...
Je traite la paperasse du heraut du Roi et le la Magicienne Sourcedésert. Par ici les mp!

Héraut Irmingarde

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #38 le: 12 octobre 2011, 16:45:31 »
La mention de la mer, et surtout son immensité, plongea Irmingarde dans état de perplexité qui dura plusieurs minutes.
Le monde était donc si grand? Cette mer menait-elle à d'autres endroits encore plus inconnus ou était-elle la limite de nos terres?
Pour une fille qui avait grandit dans de grands espaces cela pouvait paraître étrange. Mais aussi étendue que pouvaient l'être les cultures et les champs des Holds, ceux-ci se débrouillaient toujours pour vous donner l'impression d'être confiné dans votre rôle de femme. Cela réduisait le champ des possible!

Elle fit un bond impressionnant qui lui fit décoller les pieds du sol quand Beltran lui tapota l'épaule. Puis elle lui coula un regard suspicieux de haut en bas, étonné. Un éclat de rire mental résonna dans sa tête, assorti d'une remarque ironique:

"Dire que tu voulais lui arracher des informations par la ruse et les cajoleries et que tu t'enfuis dès qu'il te touche, il va falloir t'endurcir mon élu, et réfléchir à ta vision de la diplomatie..."

Mina leva les yeux au ciel en grommelant "Niah, niah, niah" peu mature à l'encontre d'Ezarell.
Son expression changea quand la conférence se tint et qu'elle eut alors en main toutes les cartes qui lui manquaient.

Elle se cabra presque de colère à l'idée que quelqu'un ait pu piéger le champs des Compagnons. Elle était une Héraut, enfin, une apprentie, son rôle était, accompagnée de ses confrères et soeurs, de protéger le royaume. Et là, elle était loin de Haven, et elle n'avait pas protégé les liés des autres Hérauts. Néanmoins, c'était fini, et elle était ravie de savoir que l'on allait pouvoir guérir les Compagnons malades.
Elle était curieuse par rapport à l'île. Car ce n'était pas une île qu'ils avaient trouvés, mais une sorte de ville au bord de l'eau, et ça ne collait pas à la définition.
Elle regrettait de ne pas avoir l'esprit d'analyse d'Isabeau qui posa tout de suite des questions précises et ciblées pour essayer de découvrir plus de choses.
Quoiqu'il en soit, le fin du voyage était proche et ils auraient, en bas, elle en était sûr, des réponses à des tas d'autres questions, et c'était un soulagement.

La jeune grise eu cependant du mal à ne pas se mettre à arpenter leur groupe pour sonder chaque personne dans les yeux comme si cela allait lui permettre de trouver un traître. Mais les Compagnons demandaient de la discrétion, il fallait donc se contenter d'observer de loin, et de continuer sa route.
Route qui devint très difficile et qui leur demanda de nouveau la plus grande des concentration, mais elle était plus agréable que la montée. En effet, il n'y avait plus de secrets entre elle et son Compagnons, et la proche ligne d'arrivée détendait l'atmosphère. Mina plaisantait parfois avec Isabeau et Saskia, et échangeait quelques mots avec Elbereth.
D'un point de vue plus personnel, elle était très satisfaite de gérer de mieux en mieux son don et d'en récolter les félicitations du Héraut qui la formait. Et puis le Capitaine semblait accorder beaucoup d'importance à son avis sur l'organisation de leur voyage. Elle voyait ça comme une reconnaissance à son bon sens, et cela lui faisait chaud au coeur. Elle ne pensait pas que savoir gérer une maison entière pourrait l'aider plus tard. Comme quoi, tout pouvait se révéler utile!
Irmingarde se surprenait à apprécier la compagnie de Beltran. Quand il tombait un tout petit peu le masque de Capitaine sérieux et réservé, il était très agréable!

L'arrivé sur l'espace d'herbe fut une libération. La jeune femme put cajoler son Compagnon qui en avait bien besoin et être un peu plus libre de ses mouvements. Le petit modifié était toujours là, mais elle essayait de ne pas trop y prêter attention car il la mettait mal à l'aise. Mais comme c'était un enfant, elle ne pouvait s'empêcher de lui faire un sourire quand il passait près d'elle.
Si la journée fut bonne, la nuit fut très mauvaise. Mina eut plus que du mal à allumer ne serait-ce qu'un pauvre feu de camps, et elle se coucha contrariée, mais aussi fatiguée, nauséeuse, une combinaison plus que désagréable. Cela l'empêcha d'aller vers Isabeau pour savoir ce qu'elle avait découvert sur ses parchemins.
Ezarell n'était pas mieux qu'elle, mais au lever, tous les symptômes avaient disparu.
Mais pour découvrir quoi?
Qu'ils étaient beaucoup plus près de la ville que prévu, tellement que certains ses ses habitants étaient venus, à la barbe et au nez des sentinelles et des Compagnons, s'installer autour du feu qu'elle avait eu tant de mal à allumer la veille.
Sa première pensée fut d'avoir peur, une peur presque incontrôlable face à des personnes si différente d'elle et de ses compagnons. Elle s'agrippa à la crinière d'Ezarell et voulut monter en croupe sur elle mais son Compagnon refusa.

"Non ma liée. Nous ne voulons pas avoir l'air menaçant, et ce serait le cas si tu grimpais sur moi et les observait ainsi de haut. Nous seront bien assez impressionnant quand nous nous montrerons."


Alors, en désespoir de cause, elle se glissa derrière Beltran et se colla presque contre son dos. Elle murmura:

"Capitaine, qui sont-ils?"


Elle se sentait faible d'avoir peur, un Héraut ne devait pas avoir peur, mais ce voyage, la fatigue, la mer, et maintenant ça, ça faisait beaucoup pour une jeune femme qui était encore il y a un an une simple paysanne!
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Saskia

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #39 le: 14 octobre 2011, 13:35:31 »
[justify:369lxeqm]Saskia sourit très largement à la conversation mentale. Tout le monde avait-il entendu la même chose ? Est-ce que ça ne paraîtrait pas louche d'entendre que Guerren allait guérir ? Elle ne se souciait pas de ce genre de détail tout de suite, et préféra se concentrer sur la joie de savoir que Guerren allait guérir, et qu'elle allait pouvoir réellement, et sincèrement tenir sa promesse. Le garder en vie, et trouver son Elu. Mais elle ne voulut pas crier victoire trop vite, malgré son enthousiasme : elle le ferait quand il serait guérit. Cela ne l'empêcha pas pourtant de serrer l'encolure du Compagnon. Elle était descendue pour observer la mer, et elle remonta en selle, serra Rian contre elle.

Il allait mieux, et se sentait de mieux en mieux en présence des autres... Et le reste du groupe l'acceptait de plus en plus en temps que personne, et non plus comme une abomination. Saskia avait confiance en lui, et savait que ce n'était pas un traitre. Elle ne pouvait bien entendu pas dire pourquoi elle en était si sûre... Elle n'avait pas à dire que c'était un futur héraut. Quand il s'agita et parla d'Aanor, elle se penche pour le regarder par-dessus son épaule, curieuse.

- Aanor ? Ce serait la déesse du vent, Rian ? ... Tu connais Aanor ?

Saskia ne se souvenait pas que le garçonnet ait déjà entendu ce nom auparavant. Etrange qu'il le prononce maintenant. Guerren reprit la parole, et Saskia sourit à nouveau, passa ses doigts dans la crinière immaculée du Compagnon. Elle chuchota :

- J'ai confiance, Guerren. Tu guériras, et tu éliras. J'en suis persuadée. Et je suppose qu'Antéa adorera parader... Ne me dis pas que ça t'aurais déplu, à toi !

Elle sourit, et rougit. Se marier avec Arthon... Wah ! Si son père était au courant, lui qui l'avait si souvent insultée, parce qu'elle était incapable d'attirer l'attention de l'Héritier et ainsi assurer aux DeFeriel une place de choix près de la couronne ! Le Baron Tomaz n'avait sans doute pas réfléchi une seule seconde qu'au fait que les choses auraient pu être plus faciles maintenant qu'elle avait été Elue. L'estomac de la demoiselle se contracta, et Saskia grimaça. Son père était loin, elle ne voulait pas penser à lui. Seulement aux bonnes choses. Un Compagnon, SON Compagnon. Un époux aimant. Un...

La certitude de ce qu'elle pensait lui échappa aussi vite qu'elle était venue. Elle resserra sa cape de voyage autour de ses épaules, et inclut Rian dedans pour qu'il n'attrape pas froid. Le voyage reprenait. Il fut long, et insupportable. L'humeur de Saskia changeait à tout bout de champ. Un instant, elle se sentait bien, et dix minutes après, elle n'était plus à l'aise à cheval, elle avait le mal du pays, il y avait trop de vent, Arthon lui manquait, elle avait faim, elle voulait dormir, la lumière lui faisait mal aux yeux... Elle serrait les dents pour ne pas faire subir sa mauvaise humeur au reste du groupe. Elle se disait : "Tu n'es plus une DeFeriel. Tu es un futur Héraut. Contrôle toi !" Et penser cela l'énervait davantage. En bref, elle soupirait régulièrement, elle mangeait à sa faim, mais visiblement trop. Saskia se servait de Rian pour cacher qu'elle ne fermait plus le bouton de son pantalon. Le pire, c'est qu'elle essayait de faire attention. De manger moins. Mais la faim lui tenaillait l'estomac, et elle en pleurait parfois de frustration, le soir, dans son oreiller. Et ses fichues nausées qui ne se calmaient pas !! Et la jeune fille ne comprenait même pas l'évidence même.

Ce matin là, d'ailleurs, elle avait demandé au guérisseur du groupe sa "tisane miracle", qui calmait la danse endiablée de son estomac rebelle. Le Guérisseur s'inquiétait, d'ailleurs, et Saskia, agacée, lui répondait que ce n'était que le stress du voyage. Pourquoi ce serait autre chose ? Elle avait encore fait un doux rêve, et d'ailleurs, assise dans l'herbe, les yeux dans le vague, elle y repensait, un léger sourire sur les lèvres. Saskia avait hâte de rentrer à Haven. Elle se réveilla de son demi rêve lorsqu'elle sentit Rian venir se coller à elle, dans son dos, avant de fuir vers Guerren. Intriguée, Saskia le suivit des yeux et se releva, avant de regarder ce qu'il pouvait fuir.

Des intrus. Les yeux exorbité, la jeune fille resta un instant tétanisée, avant de rejoindre Rian et de poser une main réconfortante sur son épaule.

- N'ait pas peur, je suis là, Rian.

Ce n'était qu'un souffle, mais parfaitement audible du jeune garçon. D'ailleurs, Elbereth confirma rapidement. Guerren s'avança en même temps que les autres Compagnons, et Saskia attira Rien contre elle, contre sa jambe. Sa tisane fumait toujours dans son autre main. Quel sérieux... Isabeau, comme tout le monde sans doute, avait compris au moins un mot. Aanor... La DeFeriel regarda vers Rian, voir s'il réagissait, mais avec les airs menaçants qu'avaient ces étrangers sortis de la brume matinale, personne ne voulait trop s'approcher... C'est pourtant ce qu'elle fit. Aurait-elle du laisser Beltran se charger des formalités ? Saskia voulait faire quelque chose. Alors elle fit quelques pas, après avoir vidé sa tasse d'un trait. Comme Elbereth avait parlé, sans doute était-ce la ratha qui avait pu traduire. La blondinette resta derrière la barrière formée par les Leshya'e, et parla d'une voix assez claire et forte.

- Bonjour... Nous venons de Haven, à Valdemar. Nous ne vous voulons aucun mal, nous sommes ici pour trouver des réponses à nos questions sur Aanor, et des solutions pour... L'aider, et sauver nos Compagnons malades. Nous avons été amenés jusqu'ici sur les indications...

Saskia hésita. Beltran avait parlé d'un livre à tout le monde. C'était peut-être vrai, en partie... Un brin gênée, elle finit sa phrase :

- ... d'un livre, et d'une vision qui me promettait des réponses... Et bien d'autre choses.

Elle se mordit la lèvre, et baissa la tête... Elle n'avait pas envie d'affronter le regard de ses amies Grises, ou de ses autres compagnons de voyage. Elle espérait que Dellaria aurait traduit ce qu'elle disait.[/justify:369lxeqm]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Elbereth

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #40 le: 16 octobre 2011, 18:36:47 »
[justify:26h8jcx6]Elbereth était toujours concentrée sur l'émanation d'énergie lorsque la voix intérieure de sa Liée retentit. Elle tourna la tête et croisa le regard de la ratha. Elle écouta et hocha la tête, signe qu'elle avait compris.

-Oui Ashke, je te crois, je te suis. Je vais voir Beltran de suite.

Mais Dellaria n'avait pas finit. Enfin, l'apprentie trouvait quelques réponses à ses questions. Ainsi il y avait des traîtres à Haven. Oh ce n'était pas si surprenant que cela, après tout, Valdemar était un grand royaume, et Haven un carrefour de toutes les populations possibles. Il était à espérer que ces traîtres restant soient vite retrouvés. Une mer géante... Oui ça c'est sûr, ça ressemblait à l'endroit où ils se trouvaient. Mais restait à trouver l'île en question... Elle fit part de ses réflexions à sa Sœur d'Esprit, puis dirigea sa monture vers Beltran et l'interpella.

-Capitaine, Del' dit qu'elle sent que nous devons descendre. Elle s'occupe de nous trouver un chemin, mais nous ne devrions pas traîner.

Et quelques instants plus tard, le groupe se remit en marche. Dellaria à nouveau devant, Elbereth se retrouvait à réfléchir à tout ça, impatiente de voir ce qu'ils allaient découvrir en bas. Mais sa concentration fut vite happée par la descente laborieuse et compliquée qui s'annonçait. Heureusement, cela ne dura pas, et la haute montagne fut bientôt derrière eux. La jeune femme sentait le moral général remonter, le sien étant au beau fixe. Elle eut un pensée pour Eoghan, il lui manquait depuis le début, plusieurs fois elle aurait aimé l'avoir à ses côtés pour partager leurs moments de complicité habituelle.

Enfin, elle n'était pas seule, Del' restait toujours attentive à ses émotions et à ses réflexions -et vice versa-, et l'apprentie mage avait un peu réussie à se rapprocher des gens qui l'entouraient. Et elle apprenait à les apprécier. De temps en temps, elle voyait Rian qui venait vers elles, et l'aidait comme elle pouvait à apprendre le peu qu'il demandait. En observant, elle voyait que la plupart du petit groupe qui avait découvert la scène macabre dans la clairière se comportait comme elle avec le petit modifié. Et Saskia avait l'air de s'en occuper à merveille.

Les jours passaient, et à présent, ils ne devaient plus être très loin de leur but. Sauf que ce matin-là ne fut pas comme les autres. La veille avait été particulièrement difficile, et la jeune femme avait bien remarqué que tous étaient dans le même état d'épuisement. Elle n'avait pas trop tenté d'accéder à son Don, craignant d'intensifier des nausées qui pointaient le bout de leur nez, pourtant la journée n'avait pas été si difficile que ça... Peut-être était-ce l'endroit ? Cependant, en se levant, Elbereth se sentit tout à fait fraîche et dispose, comme si la fatigue de la veille n'était qu'un lointain et mauvaise souvenir...

Elle eut un hoquet de stupeur, comme ses compagnons, en découvrant ces inconnus postés là tranquillement, au sein même de leur camp... Ils étaient armés, sauf la femme qui semblait les diriger... Une prêtresse ? Une chaman ? Une mage ? En tous cas, ils ne ressemblaient à aucune population connue jusqu'ici... Comme tout le monde s'était -rapidement- rassemblé de leur côté, la mystérieuse femme se mit à parler... Et Elbereth comme tout le monde ne comprit pas un traître mot... Sauf que l'énergie qu'avait ressentie l'apprentie quelques jours auparavant semblait former une aura autour de l'inconnue, une forme d'énergie tellement ... pure, que la future mage comprit qu'elle ne leur ferait aucun mal.

C'est alors que la voix de Dellaria retentit dans sa tête, traduisant les paroles de la femme face à elle. Regardant sa Liée, la mage ne fut que partiellement surprise... Après tout, ne les guidait-elle pas depuis la montagne, quasiment sans hésitations, comme si elle connaissait déjà le chemin ? Se tournant alors vers ses compagnons de voyage et amis, elle parla d'une voix forte pour que tout le monde entende :

-Pour je ne sais quelle raison Del' comprend leur langue. Cette femme dit que "Aanor les a prévenu de notre arrivée, mais même si elle dit obéir elle veut savoir si nous avons de mauvaises intentions à leur égard. "

La jeune femme regarda sa Sœur d'Esprit un moment, et dans un sourire lui envoya une vague d'amour. Pourquoi ? Aucune idée, ça lui était venu, là maintenant. Elle sourit en voyant la tête des inconnus lorsqu'ils virent s'avancer la ratha et les Compagnons, mais grimaça lorsqu'elle les vit prendre leurs armes, même s'ils n'étaient pas en posture de combat. Se tournant vers Beltran, elle annonça :

-Capitaine, je sens, je sais que l'on peut faire confiance à cette femme. Elle nous mènera sur ce que nous cherchons, j'en suis quasiment certaine.

Puis elle attendit de voir ce qu'allait répondre l'homme qui les dirigeait... Quand Saskia s'avança et prit la parole.[/justify:26h8jcx6]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Arthon

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #41 le: 20 octobre 2011, 13:30:29 »
Beltran refusa de se sentir blessé de la réaction excessive d'Irmingarde. Il commençait un peu à la connaître et savait que des gestes intimes ne lui étaient pas plus familiers qu'à lui. Il préféra retirer sa main en douceur et répondre à Isabeau qui faisait un commentaire.

"Je doute que ce soit Griffon Blanc cependant… Ou alors vos Compagnons ont fait un tour de magie dans la montagne pour nous déplacer de milliers de lieues…" hésita Beltran.

Mais il était vrai qu'après autant de bizarreries, il pouvait envisager de telles choses sans avoir l'air trop idiot. Il n'y croyait cependant pas, et son regard se fit pensif alors qu'il laissait les filles s'éloigner de lui pour leur conférence mentale.

Les Compagnons avaient beaucoup à dire ce jour-là. Et Isabeau avait beaucoup à redire. Ses questions réclamaient des réponses, et Béthaniel se mit en oeuvre de répondre clairement à tous:

Un serviteur a été grièvement blessé et s'accuse de traitrise. Il est traité par les guérisseurs et sera interrogé par un tribunal dès qu'il sera en état. Le Roi Uriens et son Compagnon Elias ont été attaqués, mais ils se remettaient quand nous sommes partis. Les Compagnons ont été affectés mais du repos nous a suffit. Et les mages s'occupent de surveiller et protéger de nouveau la Pierre Coeur. Le Champs est gardé par les Compagnons, et nous ne voyons pas pourquoi nous méfier de gens que nous connaissons depuis leur enfance. Mais voilà, nous aurions dû prévoir que le Champs pouvait servir de diversion.

Il avait l'air attristé, et c'est son ami, le Compagnon de Raimon, qui continua:

Dans cette montagne, l'énergie est instable, et ce serait trop dangereux dans la montagne, avec ce froid, et le reste. En bas, nous serons plus à l'aise et Guerren n'est pas en danger immédiat. Il le comprend.

Guerren confirma. Béthaniel reprit la parole :

Nous ne sommes pas tellement sûrs, mais disons qu'un … instinct nous guide, et que la réaction de votre amie ratha confirme ce soupçon. Tu feras bien de t'occuper de ces documents, mais ne t'épuise pas.  La dernière phrase s'adressait exclusivement à sa Liée.

Rian quant à lui semblait très intéressé par la conversation et il sourit à Saskia, dévoilant les petites dents pointues.

" Aanor oui. Vent. Aanor. Guerren. " Et il tapota la croupe du Compagnon avec un petit rire détendu.

Guerren délivra son message personnel à Saskia, et répondit d'un air vexé:

J'espère bien que j'aurai quand même le droit de parader, non mais.

Il tenta ensuite de la rassurer sur la suite, mais il savait que chez les femmes dans cet état, les humeurs dépendaient de plus de choses différentes que le temps dans le ciel. Quand Saskia s'enveloppa avec le petit garçon dans sa cape, il se contenta de lui envoyer des pensées positives, et Rian se serra avec délice contre celle qu'il considérait comme sa mère désormais.

---
 
La route reprit donc, car Elbereth passa le message comme quoi sa compagne pouvait encore les guider, et dans la descente, Isabeau réussit à s'en sortir avec les parchemins, grâce à l'aide de son Compagnon et de sa petite protégée. Peut-être aussi grâce aux tisanes que Raimon lui apportait ensuite pour qu'elle se détende, sans jamais lui poser de questions?

Saskia profitait aussi de tisanes, et de l'air inquiet du guérisseur qui se tut cependant, estimant qu'elle n'était pas prête à entendre sa suggestion. Il se dit pourtant qu'il devrait avoir rapidement une conversation sérieuse avec elle, et s'autorisa à rajouter une certaine herbe calmante dans la tisane habituelle.
D'ailleurs, de la tisane, il dut en faire beaucoup ce soir-là, tout le monde étant plus ou moins malade. Lui-même se sentait nauséeux, et il se surprit à prier les Cents petits Dieux de leur épargner une épidémie.

Le lendemain en se levant, il fut soulagé de constater qu'il allait bien et que les autres aussi… Et c'est seulement alors qu'il se rendit compte de ce qui se jouait avec l'équipe armée qui venait de les rejoindre.

Malgré la différence de langues, deux choses se produire: d'abord Isabeau repéra le mot magique, ce qui fit sursauter tout le monde, et ensuite, Dellaria se décida à user d'Elbereth comme traducteur automatique.

Les yeux de la dame qui venait de parler passèrent d'Isabeau avec un sourcil haussé d'étonnement, et un léger signe de la main qui calma les ardeurs d'un des jeunes guerriers qui avait redressé son arme, puis se tournèrent vers Elbereth. Elle eut un sourire quand elle aperçut Dellaria.

"Ratha. Sancta Ratha." fit-elle doucement, avec un signe léger dans l'air.


Beltran quant à lui avait un peu perdu le contrôle. Malgré son statut de chef de mission, il hésitait sur la conduite à suivre, surtout que Mina l'avait approché et qu'il se sentit obligé de d'abord la rassurer:

" Je l'ignore mais Isabeau a compris le nom d'Aanor. Les Compagnons ne s'affole pas et ils n'attaquent pas. Nous allons plutôt essayer de savoir ce qu'ils veulent. Ne t'inquiète pas, nous n'avons rien à craindre pour le moment, j'en suis certain."

Il était passé au tutoiement sans effort, et lui offrit un regard réconfortant avant de s'avancer; mais la voix d'Elbereth le fit s'arrêter avant de parler. La traduction tombait fort à propos, mais l'incurable Capitaine ne pouvait que trouver louche qu'une créature, même intelligente, sache subitement parler comme des étrangers qui, malgré la certitude dont il avait fait preuve face à Irmingarde, avaient quand même déjoué sa surveillance et se pointaient avec des armes visiblement très aiguisées.
Il refusa de faire part de ses craintes à haute voix, et d'ailleurs la jeune apprentie mage suggéra qu'elle trouvait logique de leur faire confiance. Sauf qu'Elbereth était bien jeune, bien naïve et tellement confiante. Beltran ne pouvait agir sur la seule bonne foi d'une de ses protégées.

Il faillit en soupirer d'horreur quand Saskia, après avoir rassuré un Rian qui ne la croyait pas plus que ça non plus, s'approcha et prit la parole sans qu'on ne l'y ait invitée.
Les Compagnons durent décider qu'elle avait décidément besoin de plomb dans la cervelle, parce que Guerren vint se placer près d'elle et que les autres Compagnons surgirent enfin, s'installant en demi cercle derrière leurs protégés, juste avant les soldats qui avaient les yeux rivés sur le chef, attendant les ordres.

Le petit discours de Saskia était un peu saccadé, et incompréhensible sûrement. Pourtant Dellaria hésita. Passant d'une patte à l'autre, elle semblait très gênée.

Je ne sais pas si je suis capable de parler à ces gens dans l'autre sens. avoua-t-elle à sa Liée.

Donc très simplement, Rinnerl vint se placer près d'elle.

Les yeux des inconnus avaient trahis leur surprise en voyant la ratha. Quand ils virent les Compagnons, certains reculèrent. Et quand Rinnerl arriva, toute contente, même la chef, qui n'avait presque rien laissé paraître jusque là, ne put s'empêcher d'avaler sa salive.

"Ci aspettavamo, eletti. Sancta Ratha, Sancta Kyree, Sancti Compagni. Aanor l'aveva detto."

Immédiatement , la ratha traduisit:

Nous vous attendions, Elus. Sainte Ratha, Saint Kyree et Saints Compagnons. Aanor l'avait dit. Non mais je crois que je vais avoir rapidement mal à la tête.
- Pas mal. Gentil. Mais cacher Rian.
répondit avec vivacité Rinnerl avant d'aller retrouver le confort des jupes de sa Isabeau.

Beltran s'avança alors, et dépassa la protection du groupe. Il jaugea la femme puis tendit ses mains ouvertes et vides en signe de paix:

"Je suis Beltran de Greenhaven, ma Dame. Nous sommes là pour Aanor. "

La femme sourit - si on pouvait dire, car son visage avait repris l'impassibilité d'un masque mortuaire. Ses soldats s'inclinèrent et se mirent en rang.

Il faut la suivre jusqu'à la ville. affirma Dellaria, très embêtée de comprendre des choses qui ne l'étaient pas pour les autres, et qui éveillaient d'étranges échos chez elle.

Beltran dut attendre qu'Elbereth le mette au courant. Il s'excusa, réunit les Hérauts en uniforme et ses lieutenants, et au bout de dix minutes revint:

"Nous allons les suivre. Démontez le campement." fit-il à haute voix. Mais passant près de Saskia: "Cachez le petit c'est plus sûr."
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Irmingarde

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #42 le: 20 octobre 2011, 22:30:16 »
La phrase rassurante de Beltran fouetta l'égo d'Irmingarde qui répondit bêtement:

"Mais je ne m'inquiète pas..."


Elle ne fit même pas attention au tutoiement de Beltran, préférant, et c'était bien mieux, s'éloigner -mais pas trop loin! - observer ce qu'il se passait autour d'elle.
Mina ne manquait pas de concentration, mais il fallait bien avouer qu'il était difficile de suivre tout ce qu'il se passait en même temps, ses yeux parcouraient tous les endroits, ses oreilles essayaient d'entendre, et par dessus tout elle essayait de comprendre.
Leur faire confiance, à ces gens si différent? Sur un simple pressentiment?

"Elbereth, je ne sais pas..."

Elle avait parlé à voix basse, peu rassurée, puis failli courir vers Saskia afin de la faire reculer et lui dire de se taire. Au lieu de ça, elle jeta un regard au Capitaine, affolé, pour y chercher l'assurance qu'il n'arriverait rien à son amie.
Mais elle eut la réponse avec les Compagnons qui se dévoilèrent.
Elle comprit la réaction de certains de ces "étrangers" devant cette vision, cette démonstration de force presque magique. De la main droite, elle agrippa la crinière d'Ezarell, qui lui transmit des ondes de réconfort.

"Tes amies ne craignent rien. Pas plus que toi, car nous sommes là pour vous protéger."

Alors, Mina n'eut plus peur. C'est vrai qu'elle avait son Compagnon avec elle. Rien ne pourrait lui arriver. Être Héraut, c'était l'absolu certitude de ne plus jamais être seule.
Mais cela n'empêchait pas la suspicion, et elle eut tout le temps de penser aux failles de cette aventure durant l'entretien de Beltran avec les Hérauts et les Lieutenants

"Elbereteh, comment ta Ratha sait-elle tout cela?"

Ce n'était pas facile de remettre en cause le jugement d'une créature qui était lié à la jeune mage de la même façon qu'Ezarell lui était lié. Mais elle n'était pas dans sa tête. Si un sorcier avait pu piéger le champs des Compagnons, alors tout était possible.
Et puis il y avait aussi le jeune Modifié, qui avait l'air de comprendre des choses qui échappaient à d'autres. Et le bébé Kyree qui était surexcité.

La décision du Capitaine la prit de court, mais elle ne la remit pas en question. Beltran était un excellent Capitaine qui savait ce qu'il faisait. Et des Hérauts avaient aidé à prendre la décision. C'est que ça devait être la chose à faire.
Mina choisit de taire sa peur et tenta d'organiser la départ en annonçant d'une voix qu'elle voulu forte et autoritaire:

"Vous avez entendu le Capitaine? Démontons le Campement, nous les suivons."


Sur ce, elle commença à rassembler les affaires afin de les trier et les empaqueter de façon logique.
« Modifié: 22 octobre 2011, 17:38:47 par Irmingarde »

Héraut Saskia

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #43 le: 22 octobre 2011, 15:29:19 »
[justify:1dbzd7o7]OK, elle avait visiblement fait une bourde. Saskia eut une brusque envie de pleurer, avant de vouloir se mettre dans une colère de tous les diables. Elle décida pourtant de serrer les dents, et d'adopter cette moue boudeuse, de petite fille capricieuse à qui on n'a refusé de céder à un caprice. Humf ! Qu'ils aillent donc se faire voir ailleurs !

Mais cette simple pensée la fit rougir, et son humeur prit le chemin de la honte. Allons bon, elle devait accepter ses erreurs. Et ne pas blâmer qui que ce soit de la reprendre pour éviter les manquements à l'étiquette, et manquer de créer un incident diplomatique. Ce serait quand même dommage que ça arrive maintenant qu'ils arrivaient enfin au bout du voyage ! D'ailleurs, pendant que Beltran organisait une rapide réunion, Saskia se rapprocha de Rian, et fut incapable de trouver quoi dire ni à lui, ni à Guerren. En fait, son humeur était tellement changeant que pour le moment, elle ne savait pas si elle voulait rassurer ou envoyer promener tout le monde. Ou pleurer comme une madeleine face à son inutilité.

Ca devenait gênant, ces changements d'humeur...

En tout cas, avec des gestes assez maternels, elle réajusta correctement les vêtements du jeune modifié, comme pour le rendre présentable... Avant de sortir de son paquetage une épaisse cape de voyage courte, mais qui serait assez longue pour dissimuler les différences de Rian, sur l'injonction de Beltran qui était revenu de sa courte réunion. Une capuche sur la tête, la longueur le cachait jusqu'aux genoux, bien que la cape était ouverte sur le devant. Mais on ne pouvait plus rien voir de ses différences. Saskia murmura :

- Là. Je n'ai pas envie qu'ils aient peur de toi, mon Rian. Et ça te va bien, je ne veux pas que tu attrapes froid sur la route, d'accord ? Tu vas rester près de moi."

C'était stupide, toutes ces paroles ! Saskia s'en rendait bien compte, mais elle les avait quand même prononcées. Aussi vite que possible, la jeune fille participa pour démonter les tentes, rassembler le matériel... Puis elle fit remonter le garçonnet en selle, et pour la première fois depuis le début du voyage, Saskia trouva difficile de se hisser sur le dos de son Compagnon. Elle soupira.

- Ca me réussit vraiment pas, ce voyage..."

Elle recommençait à se sentir courbaturée... Mais niait encore l'évidence.[/justify:1dbzd7o7]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Isabeau d'Armentières

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #44 le: 25 octobre 2011, 01:23:32 »
Isabeau engrangea soigneusement les informations dispensées par les compagnons, se retenant d'ouvrir de grands yeux horrifiés en apprenant le sort du roi. Puis elle vit que ses répliques un rien cinglantes avaient blessées Bethaniel. Rien que pour lui, elle dit:

Je suis désolée, je suis un peu méchante. C'est juste ce leitmotiv qui m'agace. Il y a des traitres, il y a des traitres... On a compris, quoi...

Elle acquiesça à la précision vis à vis de la guérison de Guerren, se sentant un peu coupable, tout de même.

Par contre, sa culpabilité ne lui fit pas pour autant rater le fait qu'ils avaient joliment éludé sa question sur les sources, franchement, elle doutait qu'il n'y ait que quelques instincts qui les guident. Ou plus précisément, elle ne VOULAIT pas le croire. Déjà, on ne trouve pas un truc comme la demeure d'un dieu "a l'instinct", et en plus... Si c'était le cas et qu'ils étaient guidés aussi peu précisément... y avait encore moyen de s'enfuir? Ha ha!

...

Ha...



Quelques jours plus tard, alors qu'elle venait de prononcer avec pas mal de désinvolture le nom d'une Déesse, devant de potentiels adorateur de la Dame en question, elle nota a son code de conduite de ne pas recommencer. Elle retint au maximum son sursaut quand les étrangers sursautèrent suite à ses paroles. On ne montre pas sa peur à un prédateur. Que le prédateur soit un ours (elle avait pas expérimenté, citadine power), un nobliau bleu pété de quartiers et de thunes (elle avait peu expérimenté, invisible power), ou un cousin pété de quartiers et financièrement assisté (elle avait beaucoup expérimenté, semi-roturière power).

Elle s'interdit donc de reculer, même quand la Dame tempera ses hommes. Elle attendit que quelqu'un reprenne le devant de la scène. Coup de bol, Elbereth et Saskia s'en occupèrent. Ca c'était courageux... pas a dire. Elle, elle décida d'aller etre lâche contre l'épaule rassurante de Bethaniel.

Elle fronça cependant les sourcils quand Rinnerl s'avança aussi.

Rinnerl? Tu les connais? Tu parle leur langue, toi aussi?

Quand Beltran passa prés d'elle pour prendre place devant les gens, elle marmonna très vite dans le pire argot qu'elle avait entendu a l'atelier (et oui, avec son accent aristo, c'était bizarre):

"L'clébard y moufte y sont cools, mais d'planquer l'gnome fourru."

Ben ouais, elle aurait pu tenter la télépathie, mais elle non seulement elle n’était absolument pas sure de pouvoir causer a quelqu'un d'autre que ses liés, mais en plus elle ne savait même pas si le capitaine était doué... Par contre, elle était quasiment sure que les étrangers ne comprenaient rien au patois Havenien. Quand a Beltran il était garde, non? Il avait du fréquenter les quartiers artisans au début de sa carrière, non?

En tout cas, il ordonna effectivement de cacher Rian et de suivre les étrangers. La jeune femme s'attela à sa part habituelle du travail.

Une fois en selle, elle vit Saskia peiner un peu. Elle se rapprocha (enfin, demanda a son compagnon de ce faire):

"Saskia? Ca va? Tu es un peu pâlotte ces derniers jours, non?"
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
Moi, dans ma tete, on est trois. Et on s'étonne de ma consommation d'anti-migraineux...
Je traite la paperasse du heraut du Roi et le la Magicienne Sourcedésert. Par ici les mp!