[justify:zv5ujrqz]C’est vrai qu’en réfléchissant, Feuillemalice ne se souvenait pas avoir vu l’homme sans son gant la nuit dernière. A vrai dire, elle ne s’en était pas formalisée plus que ça. Mais pouvait-ce être dangereux pour elle ? Ou pour lui ? Il avait dit qu’il avait failli tuer quelqu’un en tentant de le sauver. Oui, mais il y avait une intention « magique » derrière. Là, dans un contexte différent, sans chercher à utiliser la magie, serait-ce la même chose ?
-Oups, désolée pour la colle. Et pour ta main, en effet, on va éviter de déclencher une guerre de plus dans ta tête. Mais peut-être qu’avant de repartir, ça vaudrait le coup de demander à un Mage ? Ou à cette Ludmilla ? Enfin à quelqu’un qui pourrait répondre.
Elle avait pas du bien suivre avant, parce que elle ne voyait pas qui était Maya, bien qu’il ait déjà mentionné son nom, elle se rappelait. Elle écouta attentivement ses explications en hochant la tête. C’est vrai qu’il y avait de multiples facettes et lorsqu’on n’était pas habitué à la magie, ça devait faire tout drôle. Il lui faudrait sûrement du temps et de l’entraînement avant de maîtriser tout ça.
-Pardon, qui est Maya exactement ? Tu l’as rencontrée pendant ta mission ? Je ne la situe pas bien encore. Et, tu crois que… une fois que tu auras accompli ta mission, que le Sombre sera… mort, tes pouvoirs disparaîtront ? Enfin je veux dire, ils sont apparus dans un contexte précis, peut être qu’une fois tout ça terminé, la Déesse ne jugera pas utile de te laisser ces pouvoirs ? Je sais pas en fait…
Parce que ça avait l’air de tellement lui peser. Après peut-être qu’en sachant les manipuler, ses pouvoirs, il serait alors plus à l’aise et s’y habituerai pour peut-être même y prendre goût, sait-on jamais ? Mais bon, cela supposait qu’il réussisse sa quête et que la guerre se termine bien pour eux. Situations purement hypothétiques pour l’instant, vu l’état d’avancée de la guerre et l’optimisme de son amoureux. Elle grimaça à sa réponse suivant :
-C’est vrai qu’une guerre entre Dieux… Bah on a l’impression d’être des pions, des jouets. Oh mon chéri… J’aimerai pouvoir t’aider. Tu me diras hein, si tu vois que je peux faire quoi que ce soit pour te soulager un peu, te décharger de toute cette pression.
L’homme se leva à son tour, se rapprochant d’elle. Ohlalala, plus ça allait, plus elle se disait que le dîner pourrait attendre encore un peu. Il la fit rire, encore et elle répliqua en lui tirant la langue.
-Genre, on nous surveille ! Et euh… bah… si on sait sortir d’une chambre à coucher… Mais la vraie question, c’est est-ce qu’on en a envie. Moi, tant que j’ai un bon lit et de l’intimité, je compte bien en profiter avec toi, tu sais ?
Malicieuse, elle le regarda s’éloigner, faisant mine d’être faussement vexée et outrée qu’il puisse penser ça. Elle ne put s’empêcher de rire à son poème et faillit craquer et lui sauter dans les bras, mais elle rentra plutôt dans son jeu :
-Quoi ?! Mais non !! Justement, elle t’a pas Choisi parce que t’étais QUE craquant, parce que bon, tu l’es aussi, il faut bien l’avouer hein. Mais aussi parce que tu es drôle, intelligent, loyal, gentleman, valeureux, courageux, parce que tu as le sens de l’honneur et du sacrifice, parce que tu es humble et généreux, tu as le cœur sur la main, tu donnes à moi sans crainte et sans compter, sans rien demander en retour… Enfin euh, je ne sais pas si elle savait tout ça quand elle t’a choisi, mais moi je le sais et c’est pour ça que je veux rester avec toi, et elle n’a pas le droit de t’enlever à moi, sinon je fais ma jalouse et j’irai te chercher moi-même. NA.
Bon OUI d'accord, c'était moins poétique, et alors ? Ses nouvelles paroles la firent rougir et elle frissonna se serrant un peu plus contre lui, cherchant ses lèvres pour un nouveau baiser passionné, laissant ses mains se promener sur son torse par-dessus cette très belle chemise qu’elle mourrait d’envie d’arracher. … Mais, mais, MAIS il faisait QUOI ? Monsieur allait s’assoir à table comme si de rien n’était tout guilleret, la laissant là, le souffle court et les joues rouges. Un sourire amusé répondit à son air taquin et elle secoua la tête. Au moins, il avait retrouvé sa bonne humeur, mission réussie ! Elle vint donc s’assoir à son tour, remettant un peu d’ordre dans ses vêtements, agitant ostensiblement ses courbes devant le nez de son amant, histoire de lui faire regretter un peu sa patience, avant de se mettre aussi à table, malicieuse.
-Tu as eu raison de me le rappeler, je m’égarais… Le cuisinier nous en voudrait sûrement de lui renvoyer son repas intouché. En plus ça a l’air délicieux !
Elle commença par servir le vin et prit délicatement une fourchette de porc au curry avec un peu de semoule qui accompagnait la viande et la porta à sa bouche.
-C’est délicieux ! Crois-moi, ton corps de rêve peut bien attendre un peu finalement, bon appétit !
Elle finit par un clin d’œil malicieux à l’homme qu’elle aimait. Aha ![/justify:zv5ujrqz]