Les paroles de Pluie étaient pleine de bon sens, ce bon sens qui avait fuit sa maison dès le jour où Micha était venu demander sa main. Cela faisait autant de bien que le massage.
"Tu as tout à fait raison. Quant au surnom, ne te méprend pas. Micha correspond tout à fait à mes yeux à la définition que tu as donné. Il est mon plus proche ami, et va devenir mon mari. J'ai énormément d'affection pour lui. "
Quant la Kestrachern arrêta son geste envers elle, Kate se sentit brièvement rejetée. Elle était en manque, en présence d'une femme superbe, à qui elle plaisait, elle le sentais bien, alors, le retour à la réalité était difficile, presque douloureux. Elle s'excusa:
"Je suis désolée. Je ne suis pas venue te voir pour ça. A l'origine. Je veux que tu le saches. C'est juste que tu es magnifique, et je me suis un peu laissé emportée, je crois. "
Elle se leva, retourna se changer, notant avec satisfaction que son corps, bien que frustré, était bien plus détendu. Rhabillée de pied en cap, elle posa une bourse sur une petite table, son paiement pour les services de Pluie.
"D'un strict point de vue esthète, Micha est un très bel homme. Je ne sais pas si tu le connais, c'est un artisan connu à présent, donc peut-être ? Mais si tu veux le voir de tes yeux, sois la bienvenue à notre mariage. Ce sera une grand fête, nos familles veillent à ce que notre alliance fasse le plus grand bruit possible."
Kate attacha sa lourde masse de cheveux brun en un gros chignon en bas de sa nuque et salua Pluie d'une espèce de révérence détendue, bien moins guindée que ce qu'on voyait au Palais par exemple.
"Je serai ravie que malgré tout, tu acceptes de me recevoir d'autres fois."
Elle lui fit un sourire franc et s'échappa des appartements de Pluie. Elle ne laissait pas tomber. Elle reviendrai la voir, pour ses services, et essayerai de l'attirer en dehors de ses murs, pour un dîner, peut-être ? Même chez elle, Micha n'y trouverai rien à redire En tout cas, Kate n'avait pas dit son dernier mot