Auteur Sujet: C'est l'histoire d'un Glas [Tout le monde]  (Lu 13223 fois)

Héraut Irmingarde

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C'est l'histoire d'un Glas [Tout le monde]
« le: 05 juillet 2012, 19:41:20 »
6e décade d'été 1480

C'était une journée qui avait commencé comme n'importe quelle autre. Irmingarde l'avait débuté par quelques cours plus ou moins assommants - décidément, l'école... - même si elle y mettait toute son attention, puis elle était parti en corvée de cuisine pour le repas de midi.

Un peu assommée par la chaleur diffuse des cuisines et par son estomac plein - il était avantageux d'avoir les meilleurs morceaux! - elle était sorti dans le but de se rendre au Champs des Compagnons afin de passer un moment avec Ezarel avant son cours d'équitation.
Mais sur le chemin, alors que ses pensées sautaient d'un sujet à l'autre - son Compagnon, les cours, Beltran - un son lugubre la cloua sur place.
Mina était intimment persuadée qu'elle n'avait jamais entendu ce bruit de toute sa vie, et pourtant, il lui était douloureusement familier, et cette impression lui venait sa sa condition d'apprenti Héraut, elle en était sûre. C'était comme si cela vibrait en elle, son corps faisant caisse de résonance, c'était désagréable sans qu'elle sache pourquoi et comment.

Tout naturellement - ou pas justement - son regard se porta vers le centre du champs des Compagnon. Il y avait là-bas, elle le savait, le glas. Elle ne s'y était jamais aventurée, n'étant pas du tout à l'aise avec l'idée de la mort.
Puis Ezarell apparut à la lisière du champs, regarda sa liée dans les yeux et lui annonça de façon solennel:

"Le Roi Uriens est mort dans son sommeil"

La nouvelle glaça la jeune femme. Elle ne connaissait pas le roi, l'ayant à peine aperçu, mais cela la touchait profondément. Sans répondre, elle grimpa sur une barrière, et sauta, à cru, sur le dos de son Compagnon qui l'emmena près du glas à grande vitesse.
Là-bas, il y avait déjà plusieurs Hérauts confirmés, et beaucoup de tristesse. C'en était presque palpable.

Elle s'assit assez loin du groupe. Mina connaissait de vue la plupart des Hérauts, ils étaient son cercle après tout, mais elle n'était qu'une Grise de seconde année. Outre le fait qu'elle ne ressentait pas les choses comme eux - la douleur de la perte d'un Héraut, puisque le roi était le premier Héraut du royaume au fond - elle voulait méditer seule à tout ce que cela impliquait.

Arthon allait devenir le Roi. Saskia allait devenir Princesse Consort! Comment allaient évoluer leurs rapports?
Et au delà, si elle se souvenait de ses cours de politique au Collegium, il y avait déjà des tas de menaces aux frontières, des conflits plus où moins larvés, et la disparition du Monarque allait donnait une fausse légitimité à des déclarations de guerres, à tous les coups!

Angoissée par l'imminence de tant de danger, essayant de ne pas penser que le poste de Beltran l'y exposerait, Irmingarde posa son menton sur ses genoux, les jambes encerclés par ses bras, les yeux dans le vague. On la rejoindrai certainement, non?
« Modifié: 16 juillet 2016, 11:15:07 par Thalyana »

Héraut Jalena

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Re: C'est l'histoire d'un Glas [Tout le monde]
« Réponse #1 le: 07 juillet 2012, 00:30:23 »
Jalena était en plein court, avec deux élèves de troisième année. Le premier avait un don de vision à distance, le second celui de téléportation. Un duo qui était très courant, qui se faisait beaucoup, et ces deux là étaient de toute façon très bons. Il serait difficile de ne pas les faire travailler ensemble à l'avenir, tant leur tandem de choc semblait capable de tout. Vraiment de tout...

La héraut aurait pu forcer leurs boucliers mentaux pour savoir quel coup ils préparaient, encore. Vu comment ils pouffaient joyeusement dès qu'ils se regardaient, Jalena s'attendait à recevoir de l'eau sur le coin de la tête. Ou une bêtise de ce genre là... Bref, elle s'attendait à beaucoup de choses, oui.

... Mais pas au glas qui sonna, non. Ses élèves ne riaient plus non plus, malgré le sous vêtement de Jalena qui apparut entre eux dans la salle d'entraînement. C'était toujours un choc que d'entendre cette cloche lugubre, au milieu du champ des compagnons. On n'y était jamais tout à fait habitué... Jalena décroisa les bras et regardait vers la provenance du son, imitée par les deux élèves. Elle avança, ramassa la petite culotte qu'ils avaient fait téléporter depuis sa chambre. Elle ne perdit pas le temps de s'en offusquer, ou de s'en sentir gênée. Le vêtement gagna sa poche, et elle murmura dans leurs esprits un "venez..." empreint de tristesse. Son esprit se tourna vers son Compagnon, sakura, à qui elle demanda :

"Qui ?"

Mais le Compagnon ne répondit rien à sa Liée. ce qui eut l'effet d'inquiéter davantage Jalena. Elle accéléra le pas, et comme toujours, la Glas eut l'effet de regrouper tous les Hérauts vers le clocher. depuis l'épisode du colis piégé laissé ici, la héraut était mal à l'aise à l'idée que tant de Blancs soient regroupés au même endroit. Les Compagnons étaient dans leur coin, entourant sans doute le cadavre de celui des leurs qui était tombé. Jalena se dirigea d'ailleurs vers eux, plutôt que vers ses paires ; le deuil avait tendance à obliger tout le monde à monter des boucliers, à la recherche d'intimité. Elle n'allait donc pas s'imiscer dans l'esprit des autres pour leur parler... Alors elle chercha Sakura, qui était dans le cercle extérieur des Compagnons qui entouraient celui qui était tombé. Jalena se colla tout contre son Compagnon, qui colla immédiatement son front contre le visage de sa Liée.

Et quand Sakura prononça, dans un murmure plein de tristesse, le nom du Compagnon mort, Jalena eut les genoux qui tremblèrent, et elle s'appuya contre Sakura, entourant son encolure d'un bras, pour pouvoir continuer à tenir debout. Ses larmes se joignirent à celles du groupe de Compagnons : le roi était mort... Comme beaucoup sans doute, Jalena dressa des boucliers pour se couper du monde, et pleura quelques instants. Et non, elle ne pouvait pas rester seule ; du moins, elle avait besoin d'être avec les siens, tout comme les Compagnons voulaient sans doute un peu d'intimité. Alors elle fit volte face, prête à regagner ses appartements. Pourtant, la forme d'une grise à l'écart lui fit revoir ses plans. En silence, Jalena s'assit à côté de Irmingarde, après avoir essuyé son visage. Pourtant, sa tristesse avait laissé des traces sur ses joues... Et la blanche resta un moment en silence près de son élève, regardant dans la même direction vague qu'elle, avant de baisser ses boucliers, et de lui parler par l'esprit.

"Comment... Digères tu la nouvelle ?"

On était loin de l'image toujours de bonne humeur que la héraut aimait arborer...
« Modifié: 28 juin 2016, 14:56:06 par Thalyana »

Thalyana

Re: C'est l'histoire d'un Glas [Tout le monde]
« Réponse #2 le: 07 juillet 2012, 07:57:29 »
Thalyana avait fini sa garde de nuit, qui s'était en fait achevée en fin de matinée. Or, malgré son envie, voire son besoin d'aller rejoindre Kalaïd, elle ne pouvait décemment pas le déranger en plein de milieu de la journée. Elle avait donc décidé d'attendre le repas de midi pour manger puis d'aller se coucher afin d'être fraîche et dispose en soirée.

La Guérisseuse entendit le Glas... ce n'était pas la première fois, et ce ne serait sans doute pas la dernière. Malgré son immense fatigue, elle renonça à aller dormir. Il y avait là-bas, sur le Champs, des gens qui auraient besoin d'elle. Les Hérauts confirmés étaient habitués à la proximité de la mort, les plus jeunes beaucoup moins. Et c'était pour ceux-ci que la Guérisseuse s'inquiétait.

Elle ne prit connaissance de l'identité du défunt qu'une fois arrivée. Cette nouvelle lui causa un petit choc. Le Roi, son Roi était mort. Lui qui avait veillé de loin, sur son existence entière... c'était comme de perdre un vieil oncle. On ne le voyait presque jamais, mais sa mort donnait d'énormes regrets. Jamais plus l'occasion de mieux le connaître ne se présenterait..

Son regard se posa rapidement sur Jalena et une grise qui était particulièrement ébranlée. Pas besoin d'Empathie pour le savoir, il suffisait de la regarder. Elle se dirigea vers les deux femmes. Jalena était la seule qu'elle connaissait ici, car elle ne s'était jamais beaucoup mélangée avec les Hérauts. En fait, elle ne s'était vraiment mélangée avec personne et avant la mission, elle n'était proche de personne dans la capitale.

Elle aurait volontiers utilisé une technique bien connue des Guérisseurs pour soulager une atmosphère lourde ou tendue, mais avec les Hérauts, c'était inutile. Leurs boucliers étaient presque aussi solides que ceux des Guérisseurs, et même dans une situation comme celle-ci, il serait inutile d'épuiser son énergie à rependre un sentiment de calme puisque personne ne serait à même de le ressentir.

Elle vint s'assoir à côté de la Grise mal en point et adressa un signe de tête à Jalena.

" Je... peux me joindre à vous?"
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Enora

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Re: C'est l'histoire d'un Glas [Tout le monde]
« Réponse #3 le: 07 juillet 2012, 08:28:26 »
Enora était dans la salle d'arme à faire quelque passe d'armes.  Enora appréciait habituellement de le faire avec Thiméo et sa bande.  Grâce à lui, elle s'était vraiment senti accepter parmi les hérauts, et ce peu importe les années.  Elle sortait avec eux, s'entrainait avec eux, se joignait aussi souvent ses amis qui étaient encore chez les bleus.  Il faisait une belle bande de tous âges.  

Aujourd'hui, elle était seule. À peine venait-elle de commencer que le glas résonant.  Son épée resta suspendue dans le vide alors que le Glas résonnait.  C'était la première fois qu'Enora l'entendait sonner et elle se sentit tout retourner.  Un héraut était mort, une boule se forma dans sa gorge.  Elle ne savait pas qui, ni comment, mais c'était pour elle comme un membre de sa famille qui venait de s'éteindre.  Pour Enora toute vie, qu'elle qu'elle soit était précieuse.  

*Jorel lui transmit un souvenir du Roi, comme une image, un sentiment flou, mais ce fut suffisant pour qu'Enora comprennent.*

Jorel, d'une voix mentale pleine de tristesse et de douleur, lui annonça qui était mort.  La jeune Albinos remit son épée au fourreau comme dans un rêve.  Elle prit alors, dans un silence pesant, le chemin du champ des compagnons pour se joindre au autres.  Arrivé à l'entrée, Jorel l'attendait et la mena vers le reste du groupe.  Il y avait déjà Jalena, Mina et une verte qui détonait un peu dans ce groupe de blanc et de gris.  Enora reconnu Thalyana, son amie.  Elle la salua d'un signe de tête triste et lourd.  

Enora se sentait comme vide à l'intérieur.  Elle n'avait rencontré le Roi qu'en de rares occasions, mais il lui avait toujours fait forte impression.  Il était comme une sorte de patriarche bon et solide.  Elle l'avait admiré dès la première fois.  Et maintenant, il n'était plus.  Saskia et Arthon seraient les souverains, Enora s'inquiéta soudain pour son amie.  Pour le prince, le futur Roi.  Ils devaient être effondrés.  Elle ferma les yeux et envoya une prière sincère à celle aux yeux étoilés pour qu'elle guide les liés royale.  Avec le nouvel enfant, et maintenant la mort d'Urien, la vie de l'ancienne noble peste allait être difficile pour les temps à venir.  Enora se promit de tout faire ce qu'elle pourrait pour aider Saskia.  Peut-être qu'elle pourrait s'occuper un peu de l'enfant ou autre pour les aider.  Elle n'était qu'une grise, mais il y aurait certainement un moyen pour elle d'épauler son amie, et son souverain aussi.
« Modifié: 10 juillet 2012, 23:32:02 par Enora De Lolryn »

Héraut Arthon

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Re: C'est l'histoire d'un Glas [Tout le monde]
« Réponse #4 le: 09 juillet 2012, 19:18:27 »
[Continuez vos conversations, comptez une heure de temps après le son du Glas: ensuite les compagnons s'affolent et c'est le branle-bas de combat: l'Héritier a été enlevé dans sa chambre, le Modifié est caché avec Guerren, et Arthon et Saskia sont pris en otage par des hommes armés. Les Compagnons sentent une très forte présence magique entre eux et les souverains. Inbrisable? Attention, les Compagnons de Hérauts confirmés sont plus clairs et ressentent mieux tout ça que les Compagnons de Gris. ]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Fitz

Re: C'est l'histoire d'un Glas [Tout le monde]
« Réponse #5 le: 11 juillet 2012, 11:29:58 »
La journée avait plutôt pas mal commencé.

Permission pour le lieutenant, petite promenade en ville, pour profiter de la journée comme il se doit. Jusqu'au son... Ce son lugubre qui annonçait ce que tout garde redoutait au plus haut point: la mort du régent.

Fitz ne se fit pas prier. Sautant sur son étalon, le lieutenant partit au triple galop pour le collégium, il savait très bien qu'à ce son, la ville se serait arrétée, et c'était le cas. Partout les hommes et femmes restaient debout les yeux rivés sur le palais, et Fitz traversait tout ce monde sans marquer la moindre hésitation.

Arrivait aux portes du palais, l'homme sauta de son cheval attrapant sa hache au vol, et partit d'un mouvement vif vers le champ des compagnons. Plusieurs personnes étaient déjà présentes, en discussion, la mine grave. La hache sur l'épaule il s'approcha d'elles.

"Mes dames, malgré la nouvelle qui m'attriste je ne peux vous autoriser à rester ainsi, toute réunion en extérieur est interdite au vu des troubles qui agitent le royaume, ou doit être encadré par la garde. Les derniers événements ont beau être grave et sinistre, veuillez je vous prie rejoindre vos collégiums, jusqu'à ce que vous receviez des ordres de vos supérieurs directs. "


Oui Fitz était froid. Mais l'heure des troubles arrivaient. La mort d'un régent, signifiait une passation de pouvoir, et qui dit passation de pouvoir dit opportunités pour les comploteurs de passer à l'attaque. Et là tout de suite, il avait autre chose à se soucier qu'une réunion de demoiselles déprimées. Il devait voir Beltran, il devait préparer son serment d’allégeance au nouveau Roi, et il devait surtout être à ses cotés pour éviter toute tentative de renversement. Autant dire, qu'avec la guerre aux portes du royaume, cela surchargeait pas mal son futur emploi du temps!
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
"Ça marchait vachement moins bien, un cerveau avec une hache au milieu." -Isabeau-

Kalaïd

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Re: C'est l'histoire d'un Glas [Tout le monde]
« Réponse #6 le: 11 juillet 2012, 13:27:50 »
Kalaïd se trouvait dans sa chambre au moment où la cloche funèbre avait résonné dans les rues, demeures, et cœurs des Valdemarans. Assis à même le sol il pratiquait une forme de méditation devenue rare, les yeux mi-clos. Il avait alors ressenti un léger pincement au cœur. Il en était de même à chaque fois que retentissait cet appel lancé comme par la mort elle-même...

Il s'était calmement levé, avait passé les mains sur son visage et saisissant sa lame s'était porté aux nouvelles. Dans les couloirs de la caserne, les mines étaient basses. La faucheuse leur avait porté un dur coup ce jour là. Le Roi... Difficile à admettre bien sûr, dur à encaisser...

Mais inéluctable. Nul ne pouvait lui échapper, cette cloche était là pour le leur rappeler. Ses coups lents et réguliers semblaient égrainer le temps restant à ceux qui survivaient au royal défunt. Et parmi eux, il devait il y en avoir un pour qui la nouvelle avait dû être difficile. L'Héritier allait reprendre la charge de ce noble Royaume. Une tache lourde, et ô combien difficile à assumer...

Pour l'heure, le problème était tout autre du point de vue de Kalaïd. Un Roi absent d'un Royaume au bord d'un conflit armé représentait une faille potentielle pour tout espion ou assassin un tant soit peu habile. Protéger les hautes autorités du Royaume allait devenir une priorité d'ici l'institution d'un nouveau gouvernement. Un pays livré à lui-même en de si sombres heures n'avait qu'une durée de vie limitée...

Ses pas se précipitaient à mesure qu'il se rapprochait du Champs des Compagnons. Là lui avait-on dit, bon nombre d'autorités avaient convergé. Il arriva rapidement, pour voir Fitz qui abordait un groupe visiblement marqué par le malheur qui les frappait tous . Il n'entendit cependant pas ce qu'il leur avait dit... Une noble, une grise... Et une guérisseuse. Kalaïd sentait qu'elle serait là, il ne savait pas pourquoi, mais il l'avait senti. Il se fit la réflexion que son empathie devait lui faire passer un sale quart d'heure dans des moments comme celui-ci... Il s'approcha discrètement et posa la paume de sa main dans le creux de son dos de sorte que nul de put voir son geste...

Arborant une mine de circonstance, il se contenta d'un salut de la tête à l'assemblée...
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
«Personnellement je ne pense pas que le Commandant Beltran m'ait recruté en fonction de ma capacité à manier un rasoir.»
Kalaïd, 7e décade de printemps 1481

Eoghan

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Re: C'est l'histoire d'un Glas [Tout le monde]
« Réponse #7 le: 11 juillet 2012, 17:01:57 »
Eoghan s'octroyait un cours particulier à lui-même de petite méditation. Si Elbereth avait Zul en professeur particulier, pour Eoghan il s'agissait de Tania. Mais son ours avec celle-ci était terminé et il avait décidé de continuer un peu seul. Il sentait qu'avec les derniers événements, il avait du mal à remettre les cases en ordre dans sa tête. Mais pour lui, méditer revenait à fixer le ciel pendant un moment. Quelque chose le faisait réfléchir depuis l'incident de la fille de Riannon... Et il n'arrivait pas à y trouver une réponse.

Alors quand il entendit le Glas, Eoghan se redressa d'un seul coup en portant les yeux dans la direction du son sinistre. Jamais de sa vie il ne l'avait entendu de ses propres oreilles mais il savait pertinemment ce que c'était. Vivement, il se releva et partit en courant. En voyant le groupuscule, il fit un détour. Il se joignit à leurs mines lorsque Fitz leur demanda d'aller voir ailleurs - en gros - mais quelque chose interpella le jeune mage. Fitz... il n'en avait pas peur. Il l'aimait bien, au final. Et puis ils avaient le même humour, quand bien même celui-ci n'était pas de circonstance. Eoghan n'était ni héraut, ni compagnon ni rien qui ne pouvait lui en dire plus sur la situation actuelle.

Aussi, il prit le bras du mercenaire et secoua la tête pour reprendre ses mots.

_ Quels troubles qui agitent le royaume ? Qu'est-ce qui se passe ?

Outre ce que lui avait confié Glenn... Eoghan n'avait aucune idée de ce qui se passait en dehors de Haven, il n'avait reçu aucune lettre de ses parents depuis son retour d'Iftel.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
[size=85]"Remember, patience...discipline..."[/size]

Héraut Arthon

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Re: C'est l'histoire d'un Glas [Tout le monde]
« Réponse #8 le: 11 juillet 2012, 20:55:03 »
Les Hérauts retournèrent un regard noir à Fitz. L'un d'eux s'avança vers Fitz. Le Doyen du Collegium. [N'oublie pas que les Hérauts sont supérieurs à toi dans la hiérarchie, surtout celui-ci]

"Je suis désolé soldat mais vous n'avez aucun pouvoir dans ce Champs et sur les Hérauts. Nos Compagnons et nous sommes assez nombreux pour ne rien risquer à cet endroit précis. Ceux qui veulent faire leur Deuil resteront ici s'ils le souhaitent. Je vous promets qu'ici ils sont bien plus en sécurité, tous, que nulle par ailleurs. Je prends la responsabilité pour les non-Hérauts désirant rester. Par contre votre ordre est à faire appliquer partout ailleurs effectivement."

[Continuez vos conversations, comptez une heure de temps après le son du Glas: ensuite les compagnons s'affolent et c'est le branle-bas de combat: l'Héritier a été enlevé dans sa chambre, le Modifié est caché avec Guerren, et Arthon et Saskia sont pris en otage par des hommes armés. Les Compagnons sentent une très forte présence magique entre eux et les souverains. Inbrisable? Attention, les Compagnons de Hérauts confirmés sont plus clairs et ressentent mieux tout ça que les Compagnons de Gris. ]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Fitz

Re: C'est l'histoire d'un Glas [Tout le monde]
« Réponse #9 le: 11 juillet 2012, 23:00:42 »
Fitz regarda l'homme, la tête de coté. Aucune expression, laissant planer un silence, comme si tout cela n'était que banalité.

"Avec tout le respect que je vous dois Hérault, j'ai beau faire parti de l'armée je ne reçois mes ordres que de deux hommes. Et aucun des deux n'est présent à l'heure qu'il est. Qui plus est mon travail est justement de dire qui est en sécurité ou ne l'est pas. Et même si j'ai confiance en vos capacités de combattant, Hérault ou simple troufion, aujourd'hui, aucun de vous n'est en sécurité. Si vous voulez tant rester, alors qu'à cela ne tienne, je resterai aussi j'ai été engagé pour cela. Je suis prêt à mourir ici sur place pour vous protéger. Mais mon travail est de faire en sorte que vous restiez en vie. Vous ne voulez pas prendre ma recommandation en compte, soit, dans ce cas là je ferai mon rôle. Comme tout soldat de votre armée, je crèverai sur le champ de bataille le sang au clair, pour votre gloire et votre vie. Mais surtout ne vous avisez pas de décider qui est en sécurité ou ne l'est pas. Ca c'est mon job, et si pour le mener à bien, je dois immédiatement rendre mes galons de lieutenant pour avoir osé vous parler, alors sachez que je le ferai sans aucun état d'âme. "

Oui bien sur il y avait le protocole, et tout le blabla de la hiérarchie, et tagadatsointsoin. Mais Fitz était aussi intéressé par ca, qu'une prostituée d'un bordel de bas étage par la vertu des prêtresses. Mercenaire, enfant esclave qui s'était enfui pour la terre promise pour voir la liberté de ses propres yeux, il n'avait accepté le rôle de lieutenant que pour deux hommes: Le profond respect qu'il avait pour Beltran, et la foi qu'il avait dans la futur régence d'Arthon. Il se moquait royalement de savoir qui était Hérault, noble ou dieu seul sait encore quel caste, alors que lui même était le jouet d'une déesse il n'y croyait pas, alors franchement les Hérault et toutes leurs histoires, pour lui c'était du chinois.

Fitz ne faisait confiance qu'en les hommes qu'il avait pu voir en action, tout le reste pour lui ce n'était que des paroles de politiciens qui ne menaient qu'à envoyer des hommes comme lui sur le champ de bataille, regarder mourir des garçons qui n'ont même pas l'âge d'être père. Ils n'étaient pas du même monde.

Resserrant sa prise sur sa hache, il s'approcha d'une rambarde pour y prendre un poste de garde, lançant une dernière phrase au Hérault.

"Je comprends votre peine, et je la ressent, mais aujourd'hui plus que jamais, si vous baissez votre garde ne serait-ce qu'une minute, alors croyez-moi: Hérault ou pas, vous êtes mort. "

Il savait ce qui allait leur tomber dessus, il avait vu les sbires du sombre, il avait vu les cadavres qu'il laissait. Cela faisait des années que Fitz était sur les routes, et il en avait appris une seule chose:
Noble, Hérault, fermier, ou soldat, tous, une fois tranchés en deux ont la même couleur de sang, et deviennent le même type de cadavre pourrissant au fond des fossés.
Alors qu'il s'éloignait Eoghan l'attrapa par le bras.

"Tellement de choses depuis le retour des missions, nous sommes au bord de la guerre, et il ne faudra que peu de temps avant que notre pays ne soit envahi de toute part. Pas seulement par des humains, mais aussi par une force inconnue, une force mise au service de la terreur et de la violence. Et franchement si j'étais un ennemi du futur pouvoir en place, crois-moi, en tant que guerrier, c'est aujourd'hui que j'attaquerai. C'est la première règle en terme de stratégie militaire, attaquer lorsque l'ennemi est faible et désorganisé".

L'homme jeta un œil à l'attroupement de Hérault.

"Et je pense qu'il n'y a pas plus faible et désorganisé que nous aujourd'hui même. Mon ami, si je dois perdre mon poste aujourd'hui, et botter quelques culs de Hérault, pour leur sauver la vie, alors je le ferai avec plaisir. "

Il adressa un de ses fameux clin d’œil malicieux au mage, tout en lui adressant un franc sourire.
Au moins on ne pourrait pas dire qu'il n'avait pas fait son travail. Son regard se perdit un instant dans le ciel, contemplant les nuages qui passaient sur Valdemar, tout semblait si paisible, monde insouciant du destin qui se jouait devant lui. Lui il avait vu des choses, il savait que la mort viendrait que beaucoup ne se relèveraient pas. Et que lui même avait d'ailleurs de forte chance d'y rester, dans cette mission suicide pour sauver un monde qui ne l'avait jamais réellement respecté et accepté.

Étrangement Fitz souriait. De ce sourire malsain de l'homme qui sent le sang et que ca met en joie. En tête une seule pensée.

"C'est une superbe journée pour le début d'une guerre"
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Héraut Irmingarde

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Re: C'est l'histoire d'un Glas [Tout le monde]
« Réponse #10 le: 12 juillet 2012, 20:27:47 »
Il y avait à peine 5 minutes, Irmingarde était seule avec ses pensées sinistres, et d'un coup, le champs était rempli de monde.
Elle n'avait pas d'yeux derrière la tête mais elle avait entendu arriver le Héraut Jalena. En effet, la fluette jeune femme avait une démarche bien à elle, comme si signer son arrivée suppléait son handicap.

Elle fit un sourire las à la professeur en haussant les épaules.

"Certainement mieux que vous Héraut, la perte d'un des nôtres, fusse le roi, ne m'est pas encore aussi douloureuse physiquement que pour vous. Après mentalement, j'ai peur."

Elle baissa d'un ton et avoua:

"Je suis même terrifiée par ce qui risque d'arriver..."

Et non par retour de politesse mais par réel intérêt, elle retourna la question à Jalena:

"Et vous, comment le vivez-vous?"

A cet instant, les jeunes femme furent rejointes par Thalyana à qui Mina adressa un signe d'invitation à se joindre à elle. La guérisseuse était une douce jeune femme qui avait l'air compétente. Puis Enora compléta le groupe. Du gris et du vert mais les mêmes préoccupations.
Le silence n'était là pas gênant, c'était un recueillement partagé qui n'avait pas besoin de mot.
Le Roi était mort, Arthon et Saskia allait devenir les nouveaux souverains, et il y allait avoir la guerre avec des voisins, comme à chaque changement de règne.

Et puis Fitz arriva et fit son petit discours complètement surréaliste compte tenu de sa présence dans le Champs des Compagnons, où les règles n'étaient pas les mêmes qu'ailleurs. Elle roula des yeux, incrédule, mais n'eut le temps de rien dire qu'un Héraut intervint. Et pas n'importe lequel. Le doyen. Qui remit le jeune homme gentiment à sa place. Qui répondit sur le même ton qu'il faisait son travail. Elle jeta un coup d’œil amusé à Enora devant cette scène.
Irmingarde en profita, tête penchée, pour regarder le Lieutenant, rejoint par un autre dont elle ignorai le nom. Elle se souvenait l'avoir rencontré à son arrivé ici, dans les couloirs la nuit, elle l'avait cherché pour lui botter les fesses car il terrorisait les pages. C'était déjà un drôle de personnage.
Mais c'était loin tout ça, il y avait encore Elryk avec elle.

Plongé dans ses pensées, elle mordillait sa lèvre, quand une panique incompréhensible la saisit, elle s'en fendit la lèvre inférieure de surprise et chercha à comprendre ce qui avait déclenché ce vent d'angoisse parmi les Hérauts, et les apprentis.

La jeune femme se redressa brusquement sur ses pieds et avisa son Compagnon, qui semblait agitée et en manque de mots pour expliquer. L'explication était pour le moins hachée:

"Mon Elue, il y a un danger. Au Collegium. Cela concerne le couple princier je crois. Il y a de la magie, beaucoup de magie..."

Entendre de la peur dans la voix mentale d'Ezarell était totalement nouveau pour elle. Elle ne pensait pas que le Compagnon puisse un jour avoir peur, et panique. Parce qu'elle paniquait, et lui transmettait son trouble en même temps.
irmingarde tourna sur elle-même pendant quelques seconde avant d'aviser Jalena, et parlant fort, pour que les autres Hérauts confirmées puissent répondre à ses questions, le cas échéant.  

"Héraut Jalena? Que se passe-t-il? Pourquoi tout le monde s'agite?"


Elle rejoint son Compagnon pour poser sa main son cou. Elle avait le cœur au bord des lèvres et un goût de sang dans la bouche. Ce n'était pas normal. Un danger? De la magie? Voilà qui devenait malheureusement familier pour elle.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Jalena

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Re: C'est l'histoire d'un Glas [Tout le monde]
« Réponse #11 le: 18 juillet 2012, 22:24:20 »
Il est vrai que Jalena accusait assez mal le coup... Certes, elle ne connaissait pas forcément Uriens plus que cela, mais ça restait un Roi qui avait été bon, qui avait tout mis en oeuvre pour qu'une personne comme elle puisse s'en sortir. C'était peut-être une tradition très ancienne, mais quand même : Jalena n'avait pas connu le Baron Valdemar, contrairement à Uriens. C'était donc à lui qu'allait sa fidélité, et surtout, sa reconnaissance.

A présent, c'était au tour d'Arthon... Le pauvre... Jalena espérait que son épouse encore officieuse était avec lui pour le soutenir. Décidément, on vivait une époque bien sombre... La héraut tenta un sourire pour Irmingarde et lui murmura dans son esprit :

"Oui, c'est toujours difficile de perdre l'un des nôtres... C'est bien que tu n'en ressentes pas trop les effets physiques ; la douleur peut parfois être cruelle, via le réseau qui nous unis tous... Cependant..."

Non, elle ne voulait pas penser à toutes les implications qu'il y avait de perdre un Roi. A tout ce qui allait suivre ensuite... Une guérisseuse se joignit à elles deux, une jeune femme que Jalena n'avait pas vue depuis longtemps, et elle lui adressa un sourire malgré la situation. Cependant, la héraut ne trompait personne : c'est comme si elle avait le coeur brisé. Elle avait ramené ses genoux contre elle, les entourant de ses bras, et posa son visage sur ses genoux.

"Mais ne t'en fais pas, Irmingarde : même si l'avenir va être compliqué... Tu n'as rien à craindre : une fois la période de deuil passée, et tout le protocole torché, tout ira mieux."

C'était étrange comme les circonstances changeaient parfois les gens : Jalena, qui voyait toujours les côtés sombres pour s'y préparer, était rarement optimiste, et refusait tout autant de se projeter si loin dans l'avenir pour ne plus être déçue. Pourtant, là, même elle en avait besoin, d'optimisme...

Elle releva la tête quand le lieutenant Fitz arriva, montrant le danger que représentait tant de hérauts regroupés au même endroit. Le Doyen chercha à l'envoyer bouler, mais le soldat ne flancha pas. Jalena se permit sa petite intervention mentale, pour le Doyen :

"Il n'a pas tort... Souvenez vous du colis qui était ici même, dans le Champ des Compagnons, lors de l'attaque qui visait à..."

Même sa voix mentale s'étrangla. On avait déjà tenté de tuer Uriens... Et aujourd'hui, tout le monde le pleurait... C'était terrible... Pourquoi chercher à tuer un Roi si vieux, alors qu'il n'y avait qu'un Héritier bien plus facilement atteignable ? Jalena aurait du se poser la question, mais n'en fit rien : elle n'avait pas vraiment l'esprit à cela. Qui pouvait l'avoir ? Jalena ne prit pas trop part aux conversations qu'il pouvait il y avoir alentour. En fait, elle se concentra pour aller chercher un peu de réconfort auprès de Liz, une héraut qui était si loin, sur le champ de bataille. Techniquement sa meilleure amie, parfois un peu plus que cela. Mais Jalena était trop épuisée pour pousser autant son Don, à chercher une personne si lointaine pour lui parler.

"J'aimerai tant que tu sois là...", pensa-t-elle cependant, sans faire vraiment attention à ses boucliers...

Puis, ce fut la panique. Avant même de s'en rendre compte, Jalena avait bondit sur ses pieds, à l'affût. Elle chassa les larmes qui hantaient encore ses yeux, et interrogea immédiatement Sakura.

*Je crois... Qu'Arthon a un problème.*
"Tu CROIS ?!"
*Comment puis-je être sure de quoi que ce soit si tu me hurles dessus ?!*

Jalena se mordit la lèvre inférieure. Irmingarde lui demanda ce qui se passait, et elle se contenta de hausser les épaules, avant de blêmir quand son Compagnon lui parla à nouveau.

"Le Prince Arthon est prisonnier d'un groupe armé... Et sa fiancée aussi."

Sakura arriva au triple galop et pila net aux côtés de son Elue. Les pensées de Jalena se focalisèrent sur le Doyen ; tout le monde était au courant de ce qui se passait, dans le champ, à présent. Mais une question subsistait :

"On fait quoi"

Sauf qu'elle s'apprêtait à la poser à la mauvaise personne... Jalena courut vers Fitz. Sans ménagement, elle s'imposa dans son esprit pour lui parler, paniquée :

"Arthon, l'héritier - ou plutôt, le nouveau roi ! - est pris en otage. Avec sa fiancée. Vous faites quoi dans ce genre de situations ?!"

Sakura tapa violemment du sabot dans l'herbe sèche, comme pour ordonner à sa Liée de se calmer. Sauf que Jalena n'était pas une personne de terrain, sinon elle ne serait pas prof, bien au chaud au Collegium. Donc, prendre des décisions comme le sauvetage express de deux têtes royales, c'était pas son truc. Elle aurait pu penser qu'il fallait regrouper les hérauts par Dons ; des gens doués de Vision à Distance, et les rares à pouvoir se téléporter - ou téléporter quelqu'un d'autre. Ca aurait été u bon début : sauf que Jalena n'arrivait pas à garder son sang froid et à penser méthodiquement.
« Modifié: 28 juin 2016, 14:58:57 par Thalyana »

Thalyana

Re: C'est l'histoire d'un Glas [Tout le monde]
« Réponse #12 le: 19 juillet 2012, 12:26:33 »
Thalyana se sentit tout de suite acceptée. Assise dans l'herbe, elle se sentait comme dans un cocon de peine et de douceur.

Puis un soldat arriva. Thalyana l'aurait gilfé. Quel goujat! Quel manque de délicatesse! Mais heureusement pour tout le monde, un Héraut vint lui faire la leçon, ce qui évita à la Guérisseuse de se ridiculiser en passant un savon à un lieutenant.

Puis elle sentit qu'il arrivait. Quand il posa la main dans son dos, elle leva la tête et lui fit un sourire. Elle lui transmit tout sa peine, mais aussi toute sa joie de l'avoir près d'elle en cet instant. Elle se serait bien lovée contre lui, mais elle avait bien compris que ce n'était pas le moment d'étaler leur relation. Elle faillit quand même lui demander d'engueuler son collègue qui était vraiment très très borné, et sans le vouloir - fichu Lien - elle diffusa son agacement à Kalaïd. Elle lui jeta un regard désolé et murmura:

"Pardon… ce n'était pas pour toi."

Elle trouvait par contre un peu ridicule que son soldat reste debout. Elle tira un peu sur son pantalon, espérant qu'il comprendrait le message et qu'il s'installe à côté d'elle. En même temps, avec l'autre excité de la sécurité, sans doute n'oserait-il pas paraître décontracté.

Le temps passa. Puis soudain, Thalyana fut submergée par une vague de panique. Elle ne comprenait pas. Que se passait-il? Elle dut lever son bouclier au maximum pour pouvoir penser, car Jalena semblait tellement effrayée qu'elle diffusait sa peur alentour, ou peut-être était-ce les non-Hérauts présents sur le champs? Difficile à dire, après tout, dans une foule, les émotions des uns amplifiaient celles de autres, et le produit était largement supérieur à la somme.

Le Roi, Arthon, était pris en otage. Comment cela avait-il pu se produire? Elle espérait que le pauvre petit Kelian n'était pas avec eux au moment de la prise d'otage.

Puis la question fatidique fut posée: que faire? Thalyana jeta un regard à Kalaïd et Fitz qui était après tout les mieux placés, mais…

"La première chose à faire, c'est de tous vous calmer!"


Elle tenta de diffuser une sensation de calme autour d'elle. Elle se doutait bien que son acte n'aurait que peu d'effets, mais elle espérait qu'elle toucherait ceux dont les barrières avaient été ébranlées par le choc, ainsi que les non-Hérauts.

Elle se tourna vers les deux soldats, et regarda particulièrement Kalaïd.

" Quoi que vous fassiez, vous aurez besoin d'un Guérisseur! Vous ne pourrez pas vous permettre de vous arrêter pour les blessés, il vous faut donc quelqu'un pour les veiller. Je viens. Je sais me défendre. "

Son ton était sans réplique. Hors de question qu'elle soit laissé en arrière juste parce qu'elle n'était pas un Héraut. D'accord, elle n'avait pas signé pour être une kamikaze, mais rien ne l'empêchait de faire comme.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Fitz

Re: C'est l'histoire d'un Glas [Tout le monde]
« Réponse #13 le: 19 juillet 2012, 16:11:08 »
Il s'était tranquillement écarté, comme il avait dit, et il fixait chaque regard dédaigneux qui osait se poser sur lui. Tout ces gens qui vivaient dans des beaux draps, du haut de leur rang, si seulement ils savaient combien de soldat crevaient pour leur bonheur. Combien de gens avaient données leur vies.

Lui le pauvre petit lieutenant dont tout le monde se fout, et qu'on regarde de haut. Aujourd'hui il pourrait offrir son corps à l’écartèlement pour sauver un seul d'entre eux, car tel était sa mission.

Fitz savait reconnaître une chose :

Une foule paniquée par une donnée qu'il n'avait pas. Et là en l’occurrence les données il les avaient pas.
Enfin il fut tiré de ses pensées par une attaque qu'il n'avait pas prévue, et c'était bien le comble.
Une des leurs se jeta sur lui comme si il avait été la seule bouée de secours qu'elle pouvait trouver dans ce monde complétement fou. Ce qui le choqua le plus fut peut être l'intrusion mental qu'elle pratiqua.

« Déjà dans ce genre de situation on se calme, et aussi jolie que vous soyez on ne s'invite pas dans l'esprit des gens comme ca, on frappe avant d'entrer. Respirez, calmez-vous, tout ira bien. »

Il lui adressa un clin d'oeil, posa délicatement sa main sur son épaule, et s'écarta d'elle calmement. Il interpella un des soldats de garde à la lisière, et lui glissa à l'oreille de mobiliser le plus d'homme qu'il pouvait de la caserne, les autres devaient rester à leur poste,il ne fallait pas qu'en plus de laisser le roi aux mains de l'ennemi, il lui ouvre en une brèche dans les défenses du collégium. Il empoigna ensuite sa hache, la balança sur l'épaule et prit la parole assez fort de façon à couvrir toutes les voix, et faire taire tout ces bruits qui s'entrechoquaient.

« ON SE CALME. Comme le dit notre ami guérisseuse ici présente, il serait bien de se taire. »

Une fois qu'il fut sur qu'il était entendu, il continua.

« Maintenant, je veux une seule et unique voix qui me détaillera la situation. La jeune femme ici présente a bien essayé de façon peu conventionnelle, mais ce n'était pas assez précis, légèrement... Brouillon je dirai. »

Il adressa un sourie à Jalena.

« Donc maintenant vous respirez, et vous parlez doucement. Je veux savoir qui est retenu exactement, où, et par qui. Je veux aussi savoir si de la magie est impliquée, si vous pouvez avoir une idée des forces exacts en présences, et des risques encourus par les otages. Et je veux le savoir MAINTENANT. Chaque détail a son importance. »

Il prit un instant avant de continuer,

« Tant que moi et Sieur Kalaïd ici présent, n'auront pas les détails de l'opération en cours, nous ne pouvons organiser notre force de réponse. N'oubliez pas que nous n'avons pas tous des liés, des visions, ou tout autre système de communication. »

Bon lui il avait bien des visions, mais dans ce cas là il allait pas s'amuser à tripoter tous les Hérault du coin pour avoir des réponses. Déjà qu'il passait pour un psycho rigide, manquerait plus qu'on le prenne pour un pervers.
Fitz s'approcha de Kalaïd, et lui parla doucement, de sorte à ce que seul lui et Thalyana à ses cotés puissent les entendre.

« En effet ma dame vous nous serez utile, désolé de devoir vous embarquer là dedans. J'ai fait appeler des hommes dès le début de l'agitation Kalaïd, il faudra leur faire un topo. On doit en savoir le plus possible avant de foncer»

Il reprit la parole haut et fort.

« Que ceux ayant une connaissance en combat, où des dons qui pourraient aider se mettent sur ma droite. Que les autres restent sur la gauche. Nous ne forcerons personne à venir, mais personne ne doit devenir un handicap, ne vous y sentez pas obligé. N'oubliez jamais que vous êtes plus utile vivant que mort. Ceux sans talent particulier pour le combat, resterons là pour prévenir les hommes de gardes, et les héraults que vous pourriez être amener à croiser. »

Il aurait voulu se faire mousser il aurait juste conclu par un « j'avais raison » mais ce n'était pas son genre. Même si dans le cas présent il avait bel et bien raison. En attendant il devait réfléchir et vite. Certes les Héraults sont formés au combat, mais peu ont réellement une expérience du terrain. Il se pencha une dernière fois vers Kalaïd

« Je le savais c'est une belle journée pour le début d'une guerre... Au faite... Tu as très bon goût »

Oui même dans cette situation le lieutenant pouvait penser à autre chose. Pour lui tout cela n'était qu'un jeu, un jeu qui allait enfin commencer et pour lequel il était diablement doué. Depuis le début de cette histoire, il n'avait jamais été aussi calme, aussi posé, et surtout aussi décontracté. Il pouvait déjà sentir le feu de la bataille, entendre les chocs des armes, l'homme jubilait. Il était né pour le combat, il avait été forgé par les batailles. Chaque muscles de son corps n'attendaient qu'une chose:

Pouvoir enfin sauter dans la mélée.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
"Ça marchait vachement moins bien, un cerveau avec une hache au milieu." -Isabeau-

Héraut Irmingarde

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Re: C'est l'histoire d'un Glas [Tout le monde]
« Réponse #14 le: 21 juillet 2012, 22:00:06 »
"Le Prince Arthon est prisonnier d'un groupe armé... Et sa fiancée aussi."

Un frisson glacial parcourut Irmingarde. Elle fut à deux doigt de sauter sur Ezarell et de foncer droit devant, pour essayer de venir en aide au nouveau Roi, et à sa femme, Saskia, son amie!
Mais son Compagnon, aussi paniquée soit-elle, une panique qui faisait écho à la sienne, avait la tête un peu plus froide, ou du moins, elle pensait à la sécurité de sa liée avant le reste.

"Non, souviens-toi, la dernière fois que toutes les deux nous avons foncé sans réfléchir!"

Le souvenir du chaos incendiaire qu'elle avait mit lors de sa dernière mission la calma un peu, assez pour empêcher ses jambes de décider d'elles-mêmes de ne pas suivre son cerveau.
Et puis il fallait bien admettre que les cris de l'officier pour ramener la foule au calme étaient efficaces et forçaient à réfléchir. Malgré la peur insidieuse qui lui serrait le ventre. Elle focalisa son esprit sur les paroles censées de Fitz.
Il demanda à ce que les personnes se trient d'elles-même en fonction de leur talent.

Quand bien même Mina n'aurait rien eu pour elle, elle l'aurait fait croire afin d'être de la partie.
Bien. Avait-elle une connaissance au combat? Si on prenait en compte ses cours avec Beltran, un peu.
Mais au fait Beltran? Où était-il? Elle l'avait croisé un peu après leur dernière entrevue mais plus du tout depuis quelques jours. Pas qu'ils s'écrivent pour se décrire chacun de leur faits et geste, mais quand même. Lui ou elle se débrouillaient toujours, consciemment ou inconsciemment pour se croiser au moins une fois par jour, même de loin.
Elle pensa à l'épée qu'il lui avait offerte. Elle en aurait besoin.
Elle ne la rangeait pas dans sa chambre, pas assez sûr selon elle. Ni à l'armurerie, elle avait trop peur qu'on la lui abime. Alors, elle la laissait dans la stalle de son Compagnon, dans son fourreau, dans un coin. Personne n'irait chercher une arme ici, personne ne la lui volerait, ni lui abimerait.
Alors la jeune femme grimpa sur Ezarell et lui demanda d'aller chercher l'épée. Elle ne laissa le temps à personne de s'étonner de son départ. A allure de Compagnon, elle fut très vite revenue, sa lame à la main. Elle espérait être au moins un peu moins ridicule que la dernière fois qu'elle s'était retrouvé armée juché sur un Compagnon.
Puis elle prit la parole:

"Je sais un peu me battre. Et j'ai un don qui peut faire du dégât. Je suis une boute-feu."

A eux maintenant de décider quoi faire d'elle. Mais elle n'attendrait pas longtemps. Ezarell piaffait d'impatience. La panique générale était de nouveau contagieuse.

"Il faut quelqu'un pour établir une stratégie. Et vite! Où est votre Capitaine?"

Posant cette question, elle essaya de garder un air détaché. Mais bon sang, pourquoi Beltran n'était pas là quand il le fallait?!
En l'absence du Capitaine de la Garde pour organiser une attaque, Mina se tourna vers le doyen des Hérauts, lui, en toute logique, devait avoir l'expérience de ce genre de situation de crise.

"Doyen?"

Sous-entendu "par tous les dieux, bougeons-nous, lançons-nous, dites nous quoi faiiiiire!".
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »