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Sujets - Manuchan

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1ère décade d'été 1485


Un homme plutôt grand, arborant une mèche de cheveux blanche et marchant d’un pas vif en avançant sans la moindre hésitation vers sa destination. Il croise des gens. Des apprentis hérauts, des confirmés, des pages ou des domestiques et ne manque jamais d’adresser à chacun un sourire et un signe de tête à ceux ou celles qui le connaisse.

Pourtant, il est ici dans le collegium des hérauts et lui, est un mage. Un carnet dans la main droite, cet homme donne une impression de savoir, peut-être d’arrogance tant sa démarche est déterminée et ses yeux clairs brillent tout à la fois de malice, de plaisir et d’une forme de sagesse étonnante sur un visage aussi jeune.

Ce lieu, il le connait bien, mais en fait pas en totalité car seule une chambre d’habitation fait partie de ses destinations favorites. C’est ici qu’il rejoignait le plus régulièrement possible - quand ce n’était pas dans ses propres quartiers – un héraut d’importance aux yeux du royaume : le héraut du Sénéchal.

Depuis quatre années toutefois, beaucoup avaient conscience d’une chose. Celle que le dit héraut était certes important pour Valdemar mais peut-être encore plus pour Manuchan.

Le temps avait filé depuis leur première rencontre et les évènements – parfois désagréables – qui l’avaient suivi. Le puissant Adepte qu’était le mage était enfin parvenu à trouver un équilibre dans sa vie. Loin des affres des duels imposés et des ennemis à combattre. Non qu’il ne soit plus capable de se battre si besoin était mais sachant qu'il n’avait déjà pas d’intérêt pour le combat sous toutes ses formes alors (excepté par nécessité), il en conçut encore moins quand on lui proposa d’enseigner son art.

Aujourd’hui, il était professeur au collegium des Mages et cet emploi qui était venu vers lui alors même qu’il ne concevait pas en faire sa vie, s’était imposé comme une évidence.

Ainsi était-il partagé pour sa plus grande joie entre ce qui était finalement sa vocation et l’autre moitié de sa vie et de son cœur : son amour pour Aaron.

Bien sûr, Manuchan n’était pas qu’un enseignant et un compagnon amoureux. Il était aussi un enfant, celui d’une divinité du nom d’Aanor qui l’avait élu dans des circonstances qui l’exigeait. Mais cette élection n’était qu’un plus dans sa vie et ne prenait en fait peu de place dans celle-ci la plupart du temps. Seules ses relations avec ses « frères » et ses « sœurs » de foi revêtaient encore une importance ainsi que – mais était-il besoin de le dire – son lien avec la Déesse.

Il marchait donc avec agilité sur le sol droit ce qui le satisfaisait bien plus que les pavés envers lesquels il concevait une rancune due à des précédentes chutes un peu trop habituelles à son goût. Rien de si surprenant pour un homme qui avait passé cinq années seul dans une forêt et était donc plus habitué à un sol soit semé d’embûches, soit droit, pas entre les deux !

Mais trêve de digression, il marchait donc en souriant en direction des appartements de son compagnon et une fois rendu devant la porte, l’ouvrit sans frapper. Simplement car il était ici chez lui comme le héraut était chez lui dans les quartiers de Manuchan. Leur relation était le plus souvent connue désormais et même si les démonstrations publiques d’affections n’avait jamais été le fort du blanc, elles étaient bien plus nombreuses qu’avant. Les deux avaient fait des efforts pour que leur relation fonctionne. L’un en rompant sa timidité, l’autre en calmant son tempérament trop vif.

Manuchan s’était même fait aidé pour cela et aussi pour son bien-être qu’il avait eut tant de mal à établir par le passé, trop préoccupé qu’il était par ses tourments qu’il ne faisait en fait que ressasser et amplifier  jusqu’à ne plus voir qu’eux.

Tout cela appartenait désormais au passé et y resterait probablement à jamais.

Pour une simple raison : l’homme en blanc, que le mage discernait à travers l’embrasure de la porte et qui sentait déjà ses yeux se perdre dans le mordoré des rétines héraldiques qui lui faisaient face.

-« Bonjour mon amour…. »

Le sourire du Mage étincelait de joie.


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Collegium des Mages / Manu/Aaron (des choses à dire...)
« le: 30 mars 2014, 16:59:56 »
[justify:2eg0k4s5]7ème décade d'hiver 1481

Une nouvelle fois, les deux amants partageaient leur soirée ensemble mais, fait trop rare aux yeux du Mage, ils n'étaient pas dans les appartements du héraut mais dans ceux de Manuchan. Bon, malgré ses efforts d'organisation et de rangement, tout cela restait encore très fouillis. Son bureau regorgeait de documents divers plus ou moins triés, débordant même autour du dit bureau.

Un jour peut-être prendrait-il le temps de classer tout ça proprement et de les ranger dans l'armoire presque vide qui aurait aisément pu en contenir le double. Mais l'Adepte devait bien l'avouer, il s'y retrouvait mieux ainsi. Farfouiller dans ses documents pouvaient même l'aider parfois car il retombait ainsi sur des informations qu'il avait pu oublier et qui se révélait être utile pour ce qu'il cherchait à la base.

Mais ce jour n'était de toute façon pas venu et ils n'étaient pas là pour ça. Le temps que les deux amants partageaient était bien trop court, tant pour l'un que pour l'autre.  D'ailleurs, à peine furent-ils entrés que l'Adepte avait précipité ses bras autour du cou du héraut et était venu lui prendre un baiser passionné.

"Tu m'a manqué." Dit le rethwellan dans un souffle d'aise.

Ca ne faisait pourtant pas si loin qu'ils s'étaient vus. Les obligations de l'Adepte les avait empêchés de se retrouver la veille, ce n'était pas le bout du monde, mais pourtant, il disait la vérité. Aaron lui avait manqué. Comme à chaque fois qu'il était séparé plus d'une journée de lui. Probablement était-il trop sensible une fois encore.

Et en parlant de sensibilité…. Il avait l'impression que quelque chose retenait son amant qui d'habitude, se montrait, disons plus entreprenant….

"Tu va bien?" S'enquit-il une note légère d'inquiétude dans la voix.[/justify:2eg0k4s5]

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Champs des Compagnons / Why not? [Aaron/Manuchan]
« le: 16 février 2014, 22:32:25 »
[justify:12nlh2tz]Fin de la 5e décade d'hiver 1481

L'Adepte avait suivi Aaron jusqu'au champs des Compagnons en passant par le Palais et ne perdit pas une miette de ce que cachait malheureusement trop bien la coupe des vêtements blancs. Il n'y avait eu que peu de monde de par les rues et la main du Mage s'était subrepticement mais absolument pas discrètement introduite dans celle du héraut qui selon ses propres dires, se fichait e l'opinion des autres.

Il valait mieux de toute façon, ainsi Manuchan pouvait continuer à aider Aaron - et à s'aider lui- même - en bloquant de fait les émotions extérieures au blanc.

ils avaient - bien - entamé la bouteille emportée dont il devait restait moins des trois quarts désormais et l'Adepte du haut de sa haute taille titubait régulièrement, sans craindre pour autant de s'affaler dans le caniveau. D'une part, il tenait fermement la main d'Aaron, d'autre part, il n'était tout simplement pas encore assez saoul pour se "vautrer" sauf exception.

Exception qui se présenta sous la forme - une fois encore - d'un de ces maudits pavés mal scellés ! Ne se serait-il pas retenu qu'il aurait filé réveiller la moitié des ingénieurs de la ville pour leur dire sa façon de penser. Mais ç'aurait été ridicule et il l'était déjà assez désormais.

L'Adepte n'en dit rien mais il se sentait un peu honteux et craignait que cette mauvaise image de lui ne fasse chanceler Aaron dans les pensées positives qu'il pouvait avoir pour le Mage.

Enfin, tant bien que mal, ils parvinrent à l'enclos du champs et Manuchan commençait à appréhender cette rencontre. Pas de là à avoir peur... quoi que. Pas du Compagnon non, enfin, pas directement. Il avait surtout peur que suite à cette rencontre extraordinaire, il ne convienne finalement pas à la dame et se retrouve immédiatement et irrémédiablement dessaisit de tout type de relation qu'il aurait pu commencer à former avec l'homme aux yeux mordorés, même de l'amitié ce qui n'était pas, fallait-il le dire, ce qu'il espérait le plus mais qui serait déjà un début s'il ne pouvait avoir rien d'autre.

"Bon....Et bien.... Je crois que nous sommes arrivés."

Sa main tenant toujours celle d'Aaron, Manuchan eut envie de fuir proprement. il ne tenait vraiment pas à aller à l'encontre de nouvelles souffrances, même si ce n'était là que pure paranoïa, il restait un risque. Trop de risques.

"J'ai peur...."

Il ne s'était pas rendu compte avoir dit cela à voix haute et se reprit aussitôt qu'il s'en aperçut.

"Pas de Raïna.... C'est juste que... Rien, ce n'est rien de grave de toute façon."

Mais il n'était quand même pas rassuré ![/justify:12nlh2tz]

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[justify:fh10bx1k]3ème décade d'hiver 1481

Une robe bleue nuit décorée d'un splendide lion argentée sur le côté gauche de la poitrine filait comme le vent dans les couloirs. Bon, d'accord, il y avait quelqu'un dedans....

Manuchan haletait de sa course, il avait beau se maintenir physiquement, les effets de ses nuits blanches se faisaient sentir largement et les cernes sous ses yeux soulignaient qu'il en faisait trop.

Que faisait-il dans l'aide des hérauts? C'était une excellente question et lui-même n'était pas sûr d'avoir une vraie réponse. Tout ce qu'il savait, c'est qu'il avait ressenti le besoin d'être en ces lieux, vite ! Cerveau malade, appel de la magie ou intention divine? A dire vrai, il était tellement au-delà de ses considérations qu'il n'y réfléchit même pas. Lui pourtant si curieux à la base fonçait tête baissée comme l'homme têtu qu'il était et personne ne se mettrait en travers de son chemin !

Quoique..... S'il venait à gentiment être expulsé de l'aile où il n'avait en faire rien à faire, il se plierait aux règles, bien entendu, mais il supposait que s'il sentait le besoin d'être ici, ce n'était pas pour rien tout de même ! A moins que ce soit le pur produit de son imagination.

Inquiétant.

Il voyait les visages de certains gris empreints de curiosité sur son passage. Ils n'avaient aucune raison de penser qu'il était mauvais, leurs Compagnons les en auraient sûrement avertis, mais tout de même c'était surprenant ! Et plus encore que le fait qu'il soit très probablement un Mage était le fait qu'il avançait presque comme s'il était dans une situation d'urgence. Ça aurait titillé la fibre même de n'importe quel héraut ou apprenti héraut.

Un regard à droite, à gauche et il continuait sur sa lancée, vraiment pas sûr de lui, mais bon, au pire, il se ferait jeter gentiment, ce ne serait pas sa première fois.[/justify:fh10bx1k]

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Sujets libres / Rencontre fortuite (libre !)
« le: 27 janvier 2011, 15:12:51 »
[justify:2x8610o5]Manuchan n'avait pas trouvé son bonheur au marché, toujours en quête d'une nouvelle besace mais de plus, il souhaitait faire coudre sur le dessus une marque spécifique pour signifier que c'était celle qui contenait son nécessaire médical si on pouvait appeler cela ainsi. il avait été plutôt gênant de fouiller pendant un temps qui lui avait semblé interminable lorsqu'il avait voulu porter secours à sa sœur d'esprit, Perle.

il marchait donc tranquillement, fouillant la ville sans trop avoir où il pourrait trouver ce qu'il cherchait et finalement, se perdit. c'était plutôt étrange étant donné qu'il commençait tout de même à bien connaître la cité, mais là, sans trop savoir pourquoi, il avait emprunté une rue qu'il en connaissait pas, attachée une grande artère de la ville. Au premier abord, il ne voyait rien de reconnaissable et là, après avoir tourné à droite, puis à gauche, tournant en rond pendant de longues minutes il ne savait vraiment plus où il était. Et évidemment, personne à l'horizon ! Quoi que....

un peu plus loin, une personne se dessinait, mais aurait été bien incapable de dire à quoi elle ressemblait, ni même si c'était un homme ou une femme, cachée par un volet laissé détaché et probablement ouvert par le vent. Ne restait plus qu'à avancer et aller saluer......[/justify:2x8610o5]

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Manuchan était seul à une table, sirotant doucement un verre de vin doux et chaud. Il se disait que rajouter certaines épices à ce breuvage pourrait se révéler une grande idée, mais il en appréciait tout de même la saveur et la chaleur qu'il lui apportait.

Les gens autour de lui ne semblaient pas trop se soucier de sa présence, excepté pour certaines personnes qui devaient être présentes lorsqu'il avait fait léviter un chariot - il n'y avait pas si longtemps de cela - qui le regardaient comme si un troisième œil allait lui pousser sur le front, mais il n'en avait cure.

Repensant à cet évènement, inévitablement, l'image du jeune homme qui avait vu son Don s'éveiller vint à son esprit. N'ayant rien d'autre à faire, il s'amusa à tenter de reconstituer ce beau visage dans les moindres détails, jusqu'au plus petit grain de peau avant de continuer en imaginant la suite, mais habillée tout de même, il ne s'agissait pas de se mettre en émoi au milieu d'une salle bondée !

Tout de même, il se demandait si le jeune homme en question avait bien réussi à s'en sortir, n'ayant pas eu de nouvelles depuis cet évènement. Peut-être irait-il demander des nouvelles à l'infirmerie ou au collegium des mages mais pour le moment, son verre lui faisait de l'œil et il avait surtout soif.

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Sujets libres / La magie demande.... (Elbereth + mage libre)
« le: 30 décembre 2010, 20:24:42 »
Manuchan attendait patiemment la jeune Elbereth près du lac où ils s'étaient rencontrés la première fois. Le mage supposait qu'elle en tarderait pas et, il fallait bien le dire, il se sentait un peu nerveux de devoir jouer un rôle de "professeur" en quelques sortes. Bien sûr, il avait une excellente maîtrise de son Don, mais ce n'était pas le côté pratique ou technique qui l'inquiétait. Plutôt le côté pédagogique.... Comment pourrait-il apprendre quoi que ce soi à qui que ce soit s'il ne savait quand rabrouer, quand féliciter et quand se taire?

Il adressait silencieusement une prière à Aanor trouvant en la pensée de la Déesse un réconfort apaisant comme c'était le cas généralement. Se faisant, il repéra les nodes à proximité bien que cela soit tout à fait inutile. Le jeune fille était loin de pouvoir s'en servir et lui-même n'aurait probablement pas de réels manques d'énergie. Mieux valait utiliser la sienne plutôt que de drainer une node inutilement.

Appuyé contre un arbre, il regardait l'étendue d'eau et d'arbres devant lui, dans une sorte de demi-sommeil en attendant celle qui serait son "apprentie" bien qu'elle le soit déjà au collégium.

(H.J :Elbereth, si quelque chose te convient pas, hésite pas à le dire, j'ai fait à la vue de mon esprit ^^)

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Potins / cuisine romantique?
« le: 05 décembre 2010, 02:09:04 »
« Du nerf ! Du nerf ! V’z’êtes pas là pour bailler aux corneilles les jeunes ! Ya tout un repas à préparer pour ce soir et les nobles vont en ch**r une pendule si z’ont pas tout d’prêt sur la table ! »

Le chef de cuisine, l’un des nombreux présent au palais avait du caractère, c’était le moins que l’on pouvait dire et les jeunes gens à qui il parlait si sèchement n’étaient autres que ses commis du moment en train de bavasser sur les « on-dit » divers et variés. Leur jeune âge les prédisposait toutefois  à certains types de sujets, comme par exemple, les histoires d’amour….

Bien que les remontrances du chef fusaient de plus belle, les deux jeunes hommes ne pouvaient s’empêcher de déblatérer tant bien que mal entre deux poulets apportés sur la table qu’ils devaient farcir après les avoir vidés et les légumes en train de mijoter qu’ils devaient surveiller sous peine de se faire renvoyer à grands coup de pieds au derrière de la cuisine.

-    Je te jure ! J’ai un ami domestique qui a senti du parfum de femme émaner de sa chambre... Et pas du parfum de basse qualité ! A force de fréquenter des nobles, il sait les reconnaître.

-   Bah, si ça se trouve, c’était juste une amie, ça suffit pas pour faire des suppositions….

-   Ah oui ?! Et que dis-tu du fait que la DeFeriel ait été aperçue par ce même ami en train de se diriger vers ses quartiers hein ?

-   DeFeriel ? LA DeFeriel ? La grande Peste de Haven ? C’est une plaisanterie !

-   Ben écoute, tu me crois ou tu me crois pas, mais n’empêche que l’alliance avec la princesse Mélarianne de Garsenc n’avance pas bien vite…. Ce n’est sûrement pas pour rien !

-   Mouais, en tout cas, je vais te dire une chose, si l’héritier n’en veut pas, moi je suis tout libre pour elle, peste ou pas !

Un rire malheureux sortit alors de la bouche de l’ami qui entendit cela et ainsi, le chef se retourna et….

« Les légumes ! Bon sang, v’zè’tes vraiment que des abrutis, mais qui m’a fichu deux idiots pareils ! Z’avez d’la chance que j’puisse pas vous ficher dehors pour l’instant. Aller me touiller ça et plus vite que ça ! »

Les deux amis se mirent bien vite à la tâche mais l’un d’eux rêvaient littéralement d’une certaine noble en train de l’enlacer. Peut-être bien pour rien mais il s’en fichait tout simplement.

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Potins / Une affreuse rumeur
« le: 15 novembre 2010, 10:59:25 »
Le pavillon des domestiques, un lieu méconnu de tous ceux qui ne font pas office de servants, cuisiniers, pages, écuyer, palefrenier, bref ! Tous ceux qui sont au service d’une façon ou d’une autre des personnages les plus importants de Haven.

D’aucun penserait que rien d’intéressant ne peut s’y dérouler ou même, s’y raconter… Grossière erreur ! C’est ici, parmi ces humbles personnes que les plus grands secrets et complots sont dévoilés entre oreilles de confidences dans un esprit que rien, mis à part un commérage du crû ne pourrait corrompre. Nul ne saurait leur tirer leur secret sans en échanger.

Près d’un feu de bois crépitant avec douceur et éclairant une chambrée, deux servantes papotent de tout et de rien, mais surtout des rumeurs qui circulent sur de nombreux sujets. Des rumeurs à partager, simple consolation dans une vie de servitude.

-   Tu es sûre ?  C’est vraiment inquiétant, on ne plaisante pas avec ces choses là !

-   Mais je ne plaisante aucunement ! Je t’assure que c’est vrai, quand je ‘lai appris, j’en suis restée comme deux ronds de flanc !

Eryn, servante au collégium des guérisseurs ne mentait évidemment pas, bien que sa consœur, Karen puisse légitimement en douter.

-   Je sais cela de source sûre, par des mots et des conversations que j’ai parfois surprises entre les guérisseurs. Et puis, vu le nombre de serviettes demandées…. Une épidémie se propage au sein des collégias et elle frappe n’importe qui !

-   Mais quel genre d’épidémie ? déjà que les Compagnons et leurs hérauts se sentent mal, si maintenant on vient à tomber comme des mouches….

-   Et bien ! Elle semble provoquer de fortes fièvres, parfois même une toux violente, je ne crois pas que quelqu’un en soit mort pour le moment, mais si ça continue comme ça…. Je me suis même laissé dire que cette maladie ferait tomber les cheveux ! Mais je ne peux rien affirmer....

Silencieuse, Karen se perdait dans un mutisme de frayeur, craignant pour elle-même comme pour ses proches ce qui devait bien sûr être aussi le cas d’Eryn. A plus forte raison si celle-ci travaillait au contact des malades. Troublée, Karen ne pouvait rester plus longtemps, la journée avait dû être harassante pour son amie et elle-même souhaitait retrouver un peu de calme afin d’apaiser ses craintes si elle y parvenait. Peut-être pourrait-elle dormir mais là aussi, elle en doutait.

-   Je pense qu’il vaut mieux aller se coucher. Il se fait tard et une rude journée nous attend demain.

-   Comme tous les jours bien sûr ! Répondit Eryn en riant.

Les deux amies se séparèrent et allèrent se coucher, frémissant presque de peur à la pensée de leur conversation.

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Sujets libres / Entre mages....
« le: 01 septembre 2010, 22:27:37 »
Manuchan pouvait profiter de son temps, il n'allait certes pas s'en priver, mais pour le moment, la foule ne lui donnait pas envie, il avait encore trop de choses à évacuer et il avait préféré prendre un cheval aux écuries pour s'éloigner de la ville, sans trop aller loin, mais tout de même.

C'est ainsi qu'il se retrouvait aux abords d'un lac bordé d'arbres verts et majestueux malgré le temps qui était relativement frais. il n'avait pris que sa robe de mage et rien alentour ne lui aurait permis de lancer un jesto-vath, ou plutôt, il n'avait pas envie de s'embêter pour se faire un abri. Quant à utiliser la magie.... Ça aurait pu être une possibilité, mais il préférait garder ses réserves intactes, même s'il ignorait pourquoi, il avait la sensation qu'elles lui serviraient prochainement.

Il avait mis pied à terre et attaché sa monture solidement à une branche, en lui laissant toutefois assez de mou pour que l'équidé puisse brouter en paix et même aller boire s'il le souhaitait.

L'eau du lac semblait pure et limpide et le mage laissa son visage se refléter dans la nappe liquide. Il avait changé depuis la guerre, malgré lui. Son visage gardait son apparente jeunesse préservée par la magie, mais une mèche de ses cheveux avait blanchie sous l'effet de l'utilisation des nodes. Ses joues semblaient plus creusées pour le moment, il lui faudrait manger plus à sa faim.

Assis sur ses talons, il laissa le calme du lieu l'envahir, les oiseaux délivrant leur mélopée lui apportait le bien-être qu'il avait en quelque sorte perdu quand il avait quitté sa "maison" même si tel était son choix. Sa paix fut tout de même troublée bien que très peu par un bruit non loin dont il ne déterminait pas l'origine, ne voulant pas s'y pencher.

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Sujets libres / La ville... comme c'est étrange (libre)
« le: 08 août 2010, 18:06:39 »
Après s'être reposé suite à la bataille dans les Marches, Manuchan pouvait enfin prendre du temps pour lui ! Il avait eu la chance de n'être pas blessé et quelques nuits d'un sommeil récupérateur avaient fait le reste. Il se sentait bien, frais et dispos. Bien sûr, toujours en proie à d'interminables questionnements au sujet de la Déesse qui l'avait nouvellement élu mais pour l'instant, il préférait ne pas y penser. Pas avant de retrouver Glenn qui pourrait enfin répondre à sa curiosité.

Le mage avait eu dans l'idée de visiter la ville puisqu'il n'en avait pas eu le temps à son arrivée. Il était tellement peu habitué à de tels mouvements de foule, aux bruits étranges à son oreille des quartiers commerçants ou de production telles les abattoirs. Il se serait bien passé de trouver cet endroit d'ailleurs, l'odeur qui s'en dégageait était presque insupportable et il avait fui proprement ce lieu pour revenir vers des lieux plus fréquentés et surtout moins malodorants.

Il marchait d'un pas tranquille et observait à la dérobée les gens qui passaient autour de lui, s'affairant, se pressant pour accomplir ce qu'ils avaient à faire. Le rethwellan avançait le nez en l'air quand un pavé mal enfoncé buta contre son pied. Bien évidemment, ce en pouvait être son pied qui avait buté contre la pierre, c'était par trop ridicule non? Toujours est-il que Manuchan se retrouva à quatre pattes sur le sol, les mains posées à terre et essayant de surmonter son ridicule mais aussi la peur qu'il avait ressentie. Les effets secondaires de la bataille se faisaient parfois sentir bien qu'ils soient des plus minimes et commençaient à disparaître.

Il lui arrivait parfois de sursauter sans même s'en rendre compte et de sentir son cœur battre à tout rompre face à certains bruits de métal ou encore lorsque des chiens errants venaient à se battre entre eux. Qu'il s'agisse des wyrsas, des hommes qui se battaient, du sang, tous ces éléments qui lui rappelaient le combat repassaient par intermittences devant ses yeux et le faisait trembler.

Le souffle un peu court au sol,il faisait un effort évident pour se reprendre et essayer de se relever avant que les gens qui passaient ne remarquent son état de faiblesse. Son orgueil permettait difficilement cet état de fait et il ne voulait subir aucune moqueries. Cela aurait réveillé des souvenirs trop douloureux de son enfance, il avait d'autres choses à surmonter !

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Fanfics/Fanarts / Mon livre (chacun son tour ! lol)
« le: 02 août 2010, 03:05:04 »
[justify:2znzb9pz]C'est qu'un début, même pas un chapitre complet, mais bon. Ce sera un livre de genre fantastique une fois l'action lancée, mais bon, si vous avez déjà des remarques à faire, hésitez pô, je posterais la suite au fur et à mesure ^^


[center:2znzb9pz]~~~~~~~~~~~~~[/center:2znzb9pz]

-   Tue-moi…

Des mots lancés dans mon oreille, plutôt inhabituels non ? Probablement une émission télé ou radio à proximité… Dans un magasin peut-être ? Ou bien chez quelqu’un qui écoute trop fort. Peu importe, il fait froid et il me tarde de rentrer chez moi.

Le jeune Max accélère le pas, les mains dans les poches et les bras serrés contre le corps. Une buée chaude sort de sa bouche, son haleine frigorifiée par la température. Normal en hiver.

Les rues se succèdent alors que les passants, frigorifiés eux-aussi se hâtent. La neige tombe rapidement en mille flocons qui recouvrent le jeune homme d’un voile blanc sur ses cheveux bruns. Ses yeux d’un bleu profond ressortent nettement à travers la luminosité intense de ce manteau de perles nacrées qui descend sur le monde.

Un battement de cils, un froncement de sourcils. Trop de lumière pour des yeux aussi clairs. Les yeux plissés, il faillit manquer la bouche d’entrée du métro le plus proche qui lui servirait à rejoindre son quartier.

Les escaliers gris défilaient sous ses pas et il tenait fermement la rambarde, de peur de glisser sur la neige fondue qui les recouvrait. Un homme se trouvait devant lui et brusquement, se retourna.

-   Attention à la miséricorde ! Dieu est l’enfer et l’enfer est la salvation !!

Max eut un sursaut en arrière. Il était habitué à voir ou entendre certaines étrangetés dans les transports en commun souterrains, mais il n’était pour ainsi dire jamais impliqué dans ces histoires. L’homme le dévisageait d’un regard malsain avant de tourner la tête en tout sens, ses cheveux grisonnants et crasseux collés à son visage. On aurait pu penser qu’il allait saisir le garçon à sa façon d’avancer la main, mais son geste s’interrompit et il se mit une gifle dont le bruit résonna à travers les couloirs et dans tout le hall de  l’entrée !

Un peu craintif, le garçon s’écarta au plus possible du vagabond et passa son chemin. L’illuminé ne sembla même pas le remarquer et il put lâcher un soupir de soulagement avant de rejoindre le quai A10 où une foule conséquente se tassait en attendant la prochaine rame.

Il était toujours impressionnant de constater comme les gens se répartissaient quand ils étaient en grand nombre, divisant l’espace en parts quasi égales entre eux, refusant de s’approcher les uns des autres ou même de s’adresser la parole lorsqu’ils ne se connaissaient pas. L’expérience de l’illuminé fanatique pouvait expliquer le pourquoi d’un tel comportement cela dit.

Comme de juste, personne n’approcha du brun qui gardait les mains dans les poches de son manteau et la tête engoncée dans son écharpe de laine écrue. Il monta avec le reste des gens, dans une bousculade presque calculée et se mit rapidement en retrait entre deux barres de soutien où il ne gênait personne et où personne ne le gênait. Il avait l’habitude prendre cette place singulière, généralement laissée à l’abandon soit parce que les gens n’osaient pas s’y placer, soit parce qu’ils n’avaient pas une corpulence assez fine pour le pouvoir.[/justify:2znzb9pz]

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La Taverne de Haven / nos sales tronches !! (trombinoscope)
« le: 20 avril 2010, 13:38:57 »
Facile de se choisir un avatar canon !! Mais dans la vie, c'est pas cette tête là que les gens voient, donc, je propose à ceux et celles qui veulent bien de mettre nos têtes dans ce topic ^^

Et voilà la mienne ^^


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Fanfics/Fanarts / Mes écrits (certains du moins)
« le: 12 avril 2010, 16:09:39 »
Auteur : Manuchan
Base : Digimon
Genre : Yaoi, deathfic, songfic, sang, suicide, POV de Yamato
 N.D.A : sur la base de la chanson du même titre de HIM



« Join me in death »  



-   Bonjour mon amour….


Yamato, les yeux tournés vers celui qui partageait sa vie depuis quelques années maintenant, laissait son sourire s’étendre au fur et à mesure qu’il apercevait la beauté de son amant. Il la connaissait pourtant, mais il était toujours surpris de se retrouver, le matin, en compagnie d’une si merveilleuse créature. En cet instant, il croyait à sa bonne étoile, se disant que rien d’autre ne pouvait expliquer la chance qu’il avait d’être auprès de la seule personne qu’il avait aimée avec autant de passion : Taichi

Il étendit ses bras et les passa autour de la poitrine de celui qui lui apportait de la joie sans même le vouloir, sa seule présence lui permettait d’être heureux, il n’avait jamais connu cela avant, étant toujours froid et distant, ses problèmes affectifs en avaient été décuplés, seul Taichi avait réussi à cerner son mal-être, à le comprendre et à l’évacuer. Il lui en était reconnaissant, plus qu’envers quiconque, il aurait été capable de tout pour sauvegarder ce jeune homme brun, au visage angélique….. Il n’avait pas pu.


Comme tous les matins depuis plus d’un an, Yamato se rendait compte que personne n’était à ses côtés, que ce n’était qu’une image de son esprit, que celui qu’il avait aimé avec tant de force était parti pour un autre monde. Ses yeux débordants de larmes, il gémissait, sa douleur profonde le transperçait tel un poignard visant directement le cœur, sans aucune pitié. Oui, comme chaque matin, il serrait l’oreiller de son amour perdu contre son cœur et gémissait, maudissait le jour ou un soi-disant Dieu lui avait pris celui qui comptait le plus à ses yeux.

Oh! Taï.... . Si tu savais comme tu me manques, comme ton corps était beau à mes yeux, autant que ton esprit que je chérissais. Tu n’es plus là…. Je ne devrai pas t’en vouloir d’être parti, je n’arrive pas à m’en empêcher. Tu m’as laissé seul en ce monde. Je sais bien que j’ai des amis, mais aucun d’eux ne pourront jamais combler le vide que je ressens au fond de moi, pas même Takeru. Je continue à t’aimer malgré tout, je n’arrive pas à me défaire de ce sentiment. Pourquoi à-t-il fallu que tu prennes la voiture ce jour là ? Pourquoi ne t’ai-je pas demandé de rester à mes côtés ? J’aurais dû… il est trop tard….


Les yeux encore inondés de larmes, Yamato se levait, vacillant légèrement encore en proie à la torpeur de sa tristesse, il ne mangeait plus, ne dormait plus, il survivait plus qu’il ne vivait en ces jours maudits ou plus rien ne lui semblait avoir d’importance.

Il titubait légèrement et devait, la plupart du temps, se maintenir aux murs. Son premier réflexe, une fois debout, était de mettre son lecteur CD en marche, la musique était encore la seule chose à lui apporter un peu d’allégresse. Il se souvenait des soirées passées ensemble avec Taichi, à écouter de la musique, à faire l’amour sur de la musique, s’abandonnant totalement l’un à l’autre dans une parfaite osmose des sens. Aller sur un mouvement de va et vient en suivant le rythme des percussions. Le souvenir était incrusté en Yamato, comme marqué au fer rouge et chaque fois que la mémoire de ses instants lui revenait, la douleur venait avec elle. Il souffrait, chaque secondes qui passaient étaient pour lui une torture mentale, mais il avait besoin de ses souvenirs, c’était tout ce qui lui restait….

Une fois le lecteur en marche, il s’asseyait sur son canapé et fermait ses yeux sur le monde, ne voulant plus voir la laideur de ce qui l’entourait, plus aucune beauté en cette terre puisque la plus grande avait disparue….

“Baby join me in death”
 
 
Ses yeux se sont ouverts avec brutalité, écarquillés et paniqués, ses yeux, d’un bleu azur, semblaient terrorisés….

-   cette voix…

Il était pris dans un tourbillon de sensations et de sentiments, ne sachant plus quoi faire, sinon, écouter

“Baby, join me in death”


Taichi…. Cette voix…Non!!


“Baby join me in death”


Les paroles défilèrent, sur un rythme un peu plus rapide, il était troublé et apeuré par ce qu’il croyait avoir entendu. Mais, maintenant, il n’avait plus cette sensation, la chanson était la même que d’habitude.

“We are so young
  Our lives have just begun
  But already we’re considering”


Je deviens fou…. Fou de douleur.

“Escape from this world”


D’un bond, Yamato se levait de son canapé. Il essayait d’atteindre son lecteur, de faire stopper cette chanson, il ignorait pourquoi, il devait juste l’arrêter, mais il n’y parvenait pas, immobilisé par le son de la voix de son amour disparu. Il lui semblait perdre pied.

 “And we’re waited for so long
  For this moment to come
  Was so anxious to be together,
  Together in death”


Ensemble dans la mort….

Pour la première fois depuis un an, il se sentait plus vivant que jamais et c’est cette vitalité soudaine qui lui donna la solution : mourir

Ensemble dans la mort. Oui, mon amour, j’ai compris. Enfin, j’ai compris. Bientôt, nous serons réunis….


 Il avait pris sa décision, il allait se libérer de sa souffrance et de sa peine, plus jamais il n’aurait mal. Enfin, il allait rejoindre celui sans qui la vie n’avait plus de sens à ses yeux.

 “Won’t you die tonight for love?
   Baby, join me in death
   Won’t you die?
   Baby, join me in death
   Won’t you die tonight for love?
   Baby, join me in death”


-   Oui, je vais mourir, je vais te rejoindre dans la mort, enfin libre et avec toi, pour l’éternité


Yamato, sûr de lui, avançait à pas lents vers son destin, ou plutôt ce qui allait y mettre un terme. Il ne titubait pas, marchant aussi droit que possible pour un être humain, tout son corps tendu, ses muscles bandés au maximum, il n’était plus maître de son corps. Celui-ci, avançait indépendamment de sa volonté, mais cela ne le gênait pas, il savait qui le contrôlait et pourquoi.

La musique envahissant toujours son cerveau de cette mélodie si douce et le poussant toujours plus à vouloir ce qui devait arriver de toute façon.

 “This world is a cruel place
   And we’re here only to lose
   So before live tears us apart let
   Death bless me with you”

Il se trouvait maintenant devant un miroir, une psyché qui lui permettait de se voir en entier. Il avait toujours tenu à ce que sa beauté ne soit pas altérée, mais c’était avant, aujourd’hui, il n’avait personne à séduire, personne pour qui faire des efforts. Ses amis ? Il n’en avait cure, il savait qu’ils survivraient.

De toute façon, je ne pense pas être autre chose pour eux qu’un souci permanent, ce que je suis certainement, autant faire en sorte qu’eux aussi soient libérés, libérés de moi.


Le refrain de la chanson entamait son battu mélancolique, lorsque Yamato, le bras en arrière, lança son poing contre le miroir et le réduit en plusieurs fragments étincelants.

Ainsi, c’est de cette façon que je vais mourir ? Pourquoi pas ? Tant que je te rejoins, rien n’a d’importance.


“Won’t you die tonight for love?
   Baby, join me in death
   Won’t you die?
   Baby, join me in death
   Won’t you die tonight for love?
   Baby, join me in death”


Ses mains se mouvant de façon saccadée, il prit entre ses doigts un morceau de miroir, se les coupant. Il ne ressentait plus la douleur, elle lui paraissait si lointaine désormais, comme s’il n’en avait que vaguement entendu parler, à ce moment, son corps n’avait plus aucune prise sur son esprit.

“This live ain't worth living
  This live ain't worth living
  This live ain't worth living
  This live ain't worth living”


La mort est la seule chose encore intéressante….


La musique s’accélérait quand d’un geste vif il se trancha le poignet gauche, il regardait le sang couler avec fascination. Ce flot continu qui laissait partir la vie et tout ce qui s’y rattachait.

C’est si simple de mourir, pourquoi n’y ai-je pas pensé avant ? Le corps humain est si fragile….

Le liquide carmin s’échappait de ses veines, formant sur le sol des flaques informes comparables à de la peinture que quelqu’un aurait renversée sans la nettoyer en partant.

Toujours fasciné par ce liquide de vie, Yamato se mit à dessiner. Il dessinait un ange, un ange de sang, un ange de mort….

Cette couleur est si belle, elle m’attire en elle….

En effet, il était attiré par cette couleur, il plongeait le bleu de ses yeux dans le rouge de son sang et il se sentait bien. La lumière se reflétant sur les flaques disposées sur le sol rendait sa consistance presque immatérielle, comme venant d’un autre monde.

Relevant légèrement son visage aux traits harmonieux et, pour la première fois depuis longtemps, reposé, il trancha son autre poignet et fut repris de la même fascination en voyant le torrent de sang partir de ses veines avec tant de rapidité.

La chanson avait reprise, le lecteur était programmé pour repasser toujours la même.

“Won’t you die tonight for love?
   Baby, join me in death
   Won’t you die?
   Baby, join me in death
   Won’t you die tonight for love?
   Baby, join me in death”


-   Je viens mon amour, je viens. Je vais bientôt mourir.


Il disait cela aussi facilement qu’il aurait dit bonjour, cette phrase lui semblait si naturelle maintenant que la voie vers l’éternité lui était tracée.

Il s’allongea à même le sol et se fondit dans la mélodie. Les yeux fermés, couché dans son propre sang, il versa une seule et unique larme, une larme de joie.

La vie fuyait  son corps définitivement, il rejoignait Taichi dans la mort. Il mourut seul, avec dans son cœur l’allégresse et dans sa tête, ces seuls mots qui l’avaient poussé à mourir :


“Baby, join me in death”



FIN

15
Mais pourquoi? Pourquoi ne suis-je pas resté tranquillement dans ma forêt? Bon d'accord, je ne suis devenu Adepte que parce que je l'ai quittée, mais quand même !

J'ai reçu un message de Valdemar me demandant si je souhaitais les aider à combattre un ennemi pour le moins cruel et j'ai accepté. Ma bonté me perdra !

Je me suis donc rendu à Haven où j'ai rencontré un soldat fort charmant qui m'a expliqué la situation provoquant chez moi une forte nausée à la description des évènements. Par la suite, on m'a soumis à un enchantement de vérité afin d'être sûr, je suppose que je n'étais pas un traître et envoyé à toute vitesse, accompagné d'une Apprentie, vers l'armée de Valdemar, dans les Marches.

Alors, premièrement, on me colle une fillette entêtée et imprudente, et ensuite deuxièmement, je me retrouve face à une meute énorme de wyrsas !!

Heureusement, j'ai pu sauver la situation !!! Bon d'accord, j'ai été aidé, et pas par n'importe qui ! Une Déesse ! Et pas n'importe laquelle en supplément ! La Dame Aux Yeux Étoilés ! Comme quoi, je dois être très important !!

Bon, c'est vrai que ce n'était probablement pas Elle en personne, mais c'est quand même Elle qui est intervenue ! A travers Perle soit, mais quand même, c'est moi qu'elle a aidé en fait !

Ou du moins, je me plais à le croire (un peu d'humilité de temps en temps, il en faut quand même.....)

Perle à été blessée malheureusement, je me sens idiot et coupable de n'avoir pas pu la protéger efficacement ! Je savais pourtant qu'elle courrait des risques, je n'aurais pas dû lui laisser le choix et la forcer à rester en retrait !

Stupide, j'en serais probablement mort et elle aurait pu se faire attaquer par d'autres choses en mon absence... Bref, je suppose que je dois simplement faire avec.

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