Auteur Sujet: [Enora/Fitz] Comme les journées sont longues  (Lu 4191 fois)

Fitz

[Enora/Fitz] Comme les journées sont longues
« le: 13 mai 2014, 12:56:39 »
6eme décade de printemps 1481



Les journées se ressemblaient : donner des cours, vérifier les hommes, faire son tour de garde, rejoindre Feuille, profiter de la nuit, quitter Feuille, donner des cours, vérifi.... Enfin vous avez saisi le délire non ?

Bref là tout de suite c'était l'heure du tour de garde. Et si il y a bien un truc qui ennuyait Fitz au plus haut point, c'était bien les tour de garde ! Le temps lui paraissait tellement long, adossé là à son mur, attendre 10 minutes, faire le tour des couloirs, vérifier que chaque homme était bien à sa place (et pas en train de batifoler avec une cuisinière à la cuisse bien plus légère que le repas qu'elle leur avait servi la veille), retourner à sa place et recommencer....

Non vraiment si il y avait bien un instant dans son travail où il avait l'impression de perdre son temps, c'était lors de ces gardes obligatoires. Il savait que le roi et le capitaine avaient encore beaucoup de chose à faire avant de les envoyer au front. Planifier le plan d'attaque, prévoir les troupes, trouver la meilleur tactique, mais franchement, et même si il savait que ce qui les attendait n'était pas vraiment drôle, il aurait vraiment aimé être déjà en route.

En attendant il était adossé au mur d'un des couloirs du collégium, à regarder les jeunes nobles batifoler, et les hérauts passer à coté de lui sans même le remarquer. Il était mauvaise langue, tous ne l'esquivaient pas, certains le reconnaissaient, mais il ne savait pas encore si ils connaissaient Fitz, le lieutenant, ou les rumeurs qui avaient pu être colporter... D'ailleurs en parlant de rumeur, il fallait qu'il arrive à avoir une conversation des plus captivantes avec son capitaine ! Même si il préférait que cela ne se fasse pas seul, il aurait bien aimé avoir Kalaïd avec lui pour cuisiner le chef !

Cette idée en tête le lieutenant souriait de toutes ses dents. Finalement si il se mettait à penser au plan qu'il devrait mettre en place pour coincer le capitaine dans un coin avec l'aide de Kalaïd, il pourrait occuper son esprit pour le reste de la soirée. Par contre il faudrait qu'il trouve un autre nom que « coincer le capitaine dans un coin » cela pourrait légèrement porter à confusion, et vu les bruits qui couraient sur Beltran, il n'avait pas forcément besoin qu'on dise partout que le capitaine s'était retrouvé bloqué dans un coin sombre par ses deux lieutenants...
« Modifié: 27 juin 2016, 22:41:22 par Isabeau de Girier »
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Re: [Enora/Fitz] Comme les journées sont longues
« Réponse #1 le: 15 mai 2014, 04:23:33 »
Enora était à la recherche du lieutnant Fitz.  Elle l'avait rencontré et avait appris à le connaitre lors des rencontres pour la "survie des dames", comme plusieurs les appelaients. Elle savait parfaitement pourquoi ses "rencontres" avait été organisé, et pourquoi c'était un soldat de métier qui les présidait.  Dans les couloirs, on ne parlait presque que de cela, la Guerre.  Enora savait ce que c'était que de ce battre, elle s'entrainait depuis 3 ans de manière intensive, elle s'était battu pour sa vie, elle avait vu une bataille, mais elle savait que rien ne la préparait pour la guerre... la vrai.

Elle avait mijoté ce qu'elle entandait, ce qu'elle savait, ce qu'elle devinait de la guerre et une idée lui était apparue.  Elle devait s'entrainé plus, mieux.  Bien sur elle le faisait trois fois par jour, quand elle le pouvait, mais généralement, c'était avec les même personnes.  Sauf que désormais, c'était majoritairement toute seule.  Le groupe avec qui elle s'entrainait depuis un ans était désormais tous parti en circuit, et elle se retrouvait seule la plupart du temps.  Elle trouvait bien quelque autres gris, de temps en temps pour s'entrainé, mais personne ne semblait avoir son niveau.  À tous le moins, personne de sa connaissance, où à laquelle elle pouvait parlé facilement.

Ce matin, elle avait eu l'idée, donc, de demander à Fitz de lui trouver des partenaires.  Elle ne voulait pas accaparer le professeur durant les rassemblement, et franchement, elle préférait apprendre d'autre chose qu'elle ne maitrisait pas, ou moins, que de s'entrainé au maniement des armes.  Et toutes les autres était des débutantes.  Mais si Fitz acceptait de lui trouver des partenaires, ou peut-être même de s'entrainer lui-même avec elle, alors ce serait formidable.  Enora savait que à s'entrainer toujours avec les même personnes, ont fini par prendre de mauvaise habitude.  C'était bien quand on ne maitrisait pas une armes, ou pour apprendre de nouvelles choses, mais avec la guerre qui se profilait, Enora voulait varier ses adversaire, apprendre à utiliser le terrain, réagir rapidement et s'adapter au champs de bataille.  Et elle ne voulait pas ralentir les autres filles parce qu'elle voulait aller plus loin qu'elles.

Elle se dirigeait vers la caserne, quand il sembla que celle-aux-yeux-étoilé lui avait sourit.  Là, juste devant elle, la personne même qu'elle cherchait.  Il avait un sourire amusée au lèvres et pendant une franction de seconde, la curiosité d'Enora la titilla et elle se demanda à quoi pouvait bien pensée le lieutnant.  Ce n'était nullement ses histoires cependant, et elle chassa la curiosité mal placé de son esprit.

Elle s'approcha en souriant.

"Bonjour Lieutnant, puis-je vous déranger un peu ?"

Elle espérait qu'elle puisse discuter avec lui même s'il était de garde, et sinon, peut-être pourrait-elle au moins convenir d'un moment pour discuter.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Fitz

Re: [Enora/Fitz] Comme les journées sont longues
« Réponse #2 le: 15 mai 2014, 18:33:02 »
Fitz sembla surpris. Non pas qu'Enora ne lui ait fait peur, mais.... Quelqu'un lui parlait ? La plupart du temps durant ses gardes, il avait la désagréable impression d'être un meuble du décors. Bien sur pas mal de monde commençait à le connaître, et le saluait. Mais beaucoup des gens qui passaient par le palais, n'avaient pas vraiment le contact facile avec la « populasse ».

« Enora ! Ravi de vous revoir. Comment allez-vous ? »

Depuis que les cours avaient commencé, il s'était attaché à chacune de ses élèves. Elles faisaient toutes preuves de bonne volontés, à leur manière pour certaines, et il avait trouvait en son rôle une nouvelle vocation, finalement il aimait ca. Il avait réellement l'impression de leur être utile, et c'était cela qui comptait le plus. Il pouvait sauver leur vie, et elles le savaient toutes. Il les respectait pour l'effort qu'elles fournissaient, et elles le respectait (du moins aimait-il à le croire) pour ce qu'il leur enseignait, et pour ses connaissances.

« Et bien sur que vous pouvez me déranger. Vous pouvez voir que je ne suis pas vraiment l'homme le plus occupé du monde pour l'instant, les tours de garde peuvent très vite être ennuyeux. Que puis-je faire pour vous ? Vous avez eu des soucis lors du cours précèdent ? Ou vous avez des problème pour le prochain à venir ? Ou alors y'a-t-il une activité anormale que vous voulez signaler à un gradé de l'armée ? »

Finalement il était content d'avoir un peu de compagnie. Le mur qui lui servait de fauteuil n'était quand même pas des plus causant.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Re: [Enora/Fitz] Comme les journées sont longues
« Réponse #3 le: 15 mai 2014, 18:51:57 »
Enora fut très heureuse que le lieutenant soit content de la voir.  Elle avait eu peur de déranger, elle devait bien avoué ne rien savoir au tour de garde.  Elle fut donc aussi un peu surprise de savoir qu'il pouvait être déranger sans problème durant leur tour de garde et même discuter.

"Et bien, je suis fort aise de voir que je ne vous dérange pas.  J'ai toujours cru qu'il ne fallait pas déranger les gardes en factions, maintenant je crois que cela ne me dérangera plus autant de les aborder." Elle sourit avec camaraderie, maintenant elle comprenait aussi pourquoi tous les gardes semblait heureux qu'elle prennent le temps de les saluer en passant. Il s'ennuyait ferme durant le tour de garde.  Elle se promis à l'avenir de piquer de petite jasette avec eux si elle le pouvait, ou au moins de les saluer correctement.

"En fait, cela a un rapport avec le cours, et aussi ce qui s'en viens." Elle réfléchi quelque seconde pour tenter de trouver la formulation adéquate pour ce qu'elle voulait dire.  "J'ai mentionné durant le cours que je savait y faire avec mon épée, et cela me cause ne quelque sorte des inconvénients.  Je n'ai personne de mon niveau avec qui m’entraîner, et avec la guerre qui arrive, j'aimerais m’entraîner avec des gens différents et non plus seulement sporadiquement avec un ou deux gris ou blanc lorsque nos emplois du temps le permettre.  Je sais que normalement vos cours serait là en parti pour ça, mais les autres élèves ne sont pas de mon niveau.  Je serai toujours heureuse de les aidé... mais j'aimerais aussi m'entraîner pour de vrai.  Cela dois bien faire un an maintenant, depuis le départ de mon "maître d'arme" et de la plupart de mes amis, que je n'ai plus eu personne avec qui je pouvait vraiment m’entraîner.  Seriez-vous en mesure de me pairer avec certains de vos soldat pour que l'on puisse s’entraîner ensemble ?"

Enora espérait bien ne pas s'être montré présomptueuse.   Elle détestait faire étalage de ses talents, elle avait toujours l'impression de frimer et de se vanter.  Elle ne voulait certainement pas que le lieutenant pense qu'elle se sur évaluait ou qu'elle essayait de se montrer meilleur.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Fitz

Re: [Enora/Fitz] Comme les journées sont longues
« Réponse #4 le: 16 mai 2014, 19:23:20 »
La jeune femme semblait sure d'elle, et tant mieux, une fois la guerre commencée les choses ne feraient qu'empirer, et si elles se mettaient à douter à l'instant T elles pourraient en faire les frais.

Il avait très bien noté qu'elle avait déjà pratiqué les armes, contrairement à beaucoup de ses élèves. Elle faisait preuve d'ailleurs d'une certaine adresse dans ce domaine, mais comme il avait fait avec toutes les élèves, il savait très bien ce qui chez Enora pourrait être un obstacle dans l'avenir.

Le lieutenant détailla la jeune femme des pieds à la tête.

« Il est vrai en effet que vous pourriez en apprendre plus contre des adversaires d'un niveau supérieur, mais... »

Comment allait-il aborder la chose. Le lieutenant poussa un profond soupir, avant d'adresser un grand sourire à la jeune femme.

« Votre niveau avec les armes est plus qu'honorable, surtout pour une fille de votre âge, c'est même très impressionnant je dois l'admettre, mais vous disposez d'un défaut qu'il vous faut corriger, et même si je vous proposai un combattant aguerri, vous seriez de toute façon limité. Ce n'est pas une critique mais laissez-moi vous expliquer. »

Le lieutenant se pencha en avant en ramassant un caillou.

« Vous avez un passif, et même si vous donnez l'impression de l'avoir accepté, et de l'avoir intégré. Si vous donnez l'impression d'être forte, je suis le premier à savoir qu'un passé douloureux à un instant donné, à l'instant cruciale, vous rattrapera forcément. Le fait que vous vous sentiez obligé au premier cours de mentionner votre histoire, prouve qu'il vous marque encore. »

Il présenta la pierre à la jeune femme.

«  Connaissez vous l'histoire du chêne et du roseau Enora ?  Le chêne se disait fort, bien plus costaud, bien plus imposant que ses compagnons roseau, et en effet il l'était, majestueux, solide. Pourtant le jour où la tempête vint à souffler, les roseaux plièrent, et purent se relever comme si jamais le vent n'avait soufflé. Le chêne quand à lui fut arraché par les vents, et ne servit à rien. »

Il lança la pierre en l'air avant de la rattraper.

« Il y a aussi l'histoire de ce chasseur, persuadé que l'ennemi était une bête sauvage qui avait tué un homme. Après des jours et des jours à chasser l'animal, ils réussit enfin à l'abattre. Et lorsqu'il se pencha sur son corps pour comprendre pourquoi la bête ne s'était pas enfuie, il remarqua, criblé de ses flèches, les cadavres des petits de la bête. Elle n'était pas un animal sauvage, violent, assoiffé de sang, elle n'était qu'une mère protégeant ses enfants. »

La pierre s'envola de nouveau avant de retomber dans les mains du professeur.

« Ce que je veux vous expliquer, c'est que les émotions, et le passé n'ont pas leur place dans une combat. Vous pouvez vous cacher autant que vous le voulez derrière votre maîtrise, vous pouvez même être le meilleur bretteur au monde. Si vous ne partez pas au combat sans arrière pensée, sans une once de colère ou si vous n'avez pas vidé votre esprit de toutes vos rencontres passées, alors vous ne serez jamais que le chêne qui se retrouvera déraciné par un léger coup de vent. »

Il lança la pierre dans un geste vif, la pierre s'enfonça à une vitesse hallucinante dans l'arbre le plus proche, transperçant le tronc comme si il avait été en beurre.

« L'agilité au combat n'est rien si l'esprit n'est pas pure. Je vous trouverai des combattants plus expérimentés que vos camarades de cours, car il est important que vous aiguisiez votre technique. Mais je trouve capitale que vous appreniez à vider votre esprit. Vous devez devenir comme cette pierre. Vous n'êtes plus Enora, vous n'êtes plus une femme, une héraut, il n'y a rien que votre arme, et votre bras.  Et tout comme cette pierre, vous pourrez devenir une force que rien ne peut stopper. Vous sentez-vous réellement capable d'oublier un instant tout ce qui fait de vous ce que vous êtes, tout ce qui a pu être votre histoire, votre avenir, vos sentiments, pour devenir cette arme que l'on vous demandera d'être ? »

Plus que n'importe qui sur cette planète il savait que la passé était la partie la plus difficile à oublier au combat. Mais plus que tout le monde il savait que ce genre de souvenir pouvaient mener à des catastrophes sur un champ de bataille, si ils ne vous paralysaient pas, ils pouvaient aussi vous forcer à prendre des risques que vous ne devriez pas prendre.

 « De plus, je vous demanderai de rester au cours malgré tout, vous pourriez apprendre de vos camarades de cours. Si je continue à vous demander de combattre avec elle, ce n'est pas pour que vous vous amélioriez, et ce n'est pas non plus pour qu'elles s'améliorent. C'est pour que vous puissiez comprendre comment elles se battent. Car la personne que vous aurez à vos cotés sur le champ de bataille, sera votre force, sera votre seul soutient. Vous devez savoir si elle a tendance à partir sur la droite ou sur la gauche quand elle veut esquiver une attaque. Vous devez savoir si elle a tendance à vouloir tuer à tout prix, ou si elle joue plus défensif. Vous devez connaître par cœur, leurs façons de combattre, car sans elle vous ne serez jamais rien au combat. Vous devez améliorer vos contacts avec vos pairs. Vous devez vous lier à elle, pour savoir ce qui fait leur force, mais aussi leurs faiblesses. Pour savoir ce qu'elles peuvent renforcer en vous, et ce que vous pouvez leur apporter à elle. Il est important d'avoir une confiance sans faille envers la personne qui combat à vos cotés. Vous devez pouvoir compter sur lui pour vous protéger des attaques qui viennent de là où vous ne pouvez les voir, tout comme elle doit pouvoir compter sur vous. Vous devez trouver une complémentarité avec vos camarades, apprendre à vous lier aux gens. »

Il savait pertinemment que la jeune femme connaissait les gens qui étaient dans son cours, et elle semblait faire beaucoup d'effort pour leur parler, les rencontrer, mais il était différent de savoir parler du dernier cours en date avec une personne, et savoir exactement quand se baisser car cette même personne vient de balancer son arme en travers de la tronche du mec d'en face.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Re: [Enora/Fitz] Comme les journées sont longues
« Réponse #5 le: 16 mai 2014, 20:00:52 »
Enora se laissa détailler par le lieutenant en silence, sans se départir de son sourire discret qu'elle arborait presque en tout temps. Cependant, quand le "mais" vint, il devint légèrement plus figé, il devint un masque pendant tout le temps que dura le discourt. Peu de gens aurait sur faire la différence entre la Enora souriante et le masque de sourire qu'elle s'était forgé ses dernières années en vu de devenir diplomate. Elle était de nature trop honnête au départ pour ne pas avoir eu besoin de se forger un visage neutre pour cacher ses émotions.

Elle eu aussi une petite pointe de fierté sous le masque lorsqu'il la complimenta et elle fut heureuse de ne pas rougir. Avant elle serait devenue tout de suite écrevisse. Comme quoi elle avait fait des progrès, même si le temps des diplomate semblait loin derrière désormais, la jeune femme n'abandonnais pas l'idée qu'un jour elle pourrait servir ainsi, quand cette guerre serait terminée.

Mais le masque revint rapidement. Son passé, la blessure de son âme. Elle croyait que personne n'avait compris, elle en avait parlé pour ses camarades, pour les préparer. Elle s'était mise à nue, mais elle avait été soulagée que personne n'aie vu la blessure derrière et là, Fitz avouait l'avoir vu. Elle se sentie honteuse au début, elle n'avait pas assez bien cacher, elle n'était pas assez forte. Elle se força cependant à rester concentrer, la présence de Jorel dans son esprit l'apaisant et l'aidant à ce concentrer.

Elle comprenait un peu ce que le mercenaire voulait dire par ses parabole, et pourtant, elle trouvait amusant qu'un soldat tourne ainsi autour du pot. Finalement, il en vint dans le vif du sujet et une sorte de colère froide envahie Enora. Elle se mettait très très rarement en colère, mais là, la blessure, la peur de la guerre, tous l'effort que cette demande lui avait demandé finalement, tous ce qu'il avait lu en elle et qu'elle croyait si bien caché, tout cela la mit en colère. Elle sentait Jorel, qui étrangement, cette fois, la poussa dans cette direction. Elle en avait assez. Assez de tenter d'être parfaite, assez d'être presque toujours toute seule. Assez de la froideur qu'elle ne comprenait pas chez certaine de ses camarade. Elle répondit donc d'une voix froide, dure, très loin de la gentille Albinos qu'elle avait toujours montrée aux autres.

"Je m'entraîne trois fois par jour, vous croyez que je le fais juste pour la guerre qui vient ? Je le fais parce que quand je me bats, il n'y a justement rien d'autre que mon épée, parce que quand j'étais petite, c'était les seuls moments où j'oubliais que j'étais différente, que les gens riaient de moi, ensuite que j'étais persécutée par un groupe de futur barons et baronnes qui ne m'aimaient pas. Et maintenant, c'est pour oublier tout le reste, cet homme qui me touchait, la guerre qui arrive, toutes les injustices pour lesquelles je ne peux rien, toutes mes faiblesses."

Une fois sa tirade dit, elle se senti tout de suite honteuse, elle n'avait pas à être en colère, il n'avait fait que pointer ses faiblesses et elle devait les voir. Jorel était là, présent, mais il la laissa gérer ses émotions. C'était à elle d'y faire face.

"Je suis désolé, je n'aurais pas du vous parler sur ce ton. Vous avez raisons, mais je ne sais pas comment le faire. Et quand je me bats, c'est mon échappatoire." Elle aurait voulu être meilleur, ne pas avoir toutes ses failles dans son armure, c'était douloureux de se faire mettre à nue par un quasi étranger.

"Et pour ce qui est des cours, je n'ai nullement l'intention de les abandonner. Je suis certes meilleurs aux armes, mais j'ai bien d'autres chose à apprendre et effectivement, apprendre à me battre avec elles me permettra de mieux nous connaitre au combat. Je n'ai jamais véritablement expérimentée la cohésion que l'on vit dans une armée, mais j'ai lu beaucoup de choses à ce sujet, sur la tactique et tout ça. Ce n'est que théorique comme connaissance, mais je comprends un peu ce que vous faites. Même si je n'aurais pas su y mettre des mots et une explication comme vous."

Elle alternait entre le regarder dans les yeux et regarder au loin, fuir ce regard qui l'avait trop bien percé à jour. Elle avait mal et son premier réflexe était de le cacher aux yeux des autres. Elle avait toujours réagi ainsi avant et depuis le départ de Ann'dra et la mort d'Urien, elle n'avait plus eu de véritables amis autre que Jorel avec qui partagé ses blessures et ses inquiétudes. Saskia était devenue une quasi Reine, elle avait bien trop à faire et si elle s'était confiée un peu à Aaron, elle n'osait pas déranger les hérauts confirmer, il avait trop à faire. Elle avait bien senti à plusieurs reprises que Jorel avait tenter de la pousser à s'ouvrir à d'autre personne, mais elle n'en avait pas été capable, elle ne savait même pas pourquoi.

Elle sentait cette fois que Jorel était content qu'elle s'ouvre et quelque part, elle sentait la pression dans son esprit, son désir qu'elle s'ouvre. C'était presque comme s'il la poussait physiquement vers le lieutenant. Elle résistait encore un peu, mais elle ne savait plus si elle en avait vraiment envie.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Fitz

Re: [Enora/Fitz] Comme les journées sont longues
« Réponse #6 le: 16 mai 2014, 21:28:40 »
La tirade de la jeune femme montra au lieutenant qu'il avait tapé juste. Et cela le réconfortait, elle prenait la bonne voie. Oubliant les convenances (mais y avait-il seulement pensé une fois), il s'approcha de la jeune héraut, et déposa ses grandes paluches caleuses sur ses épaules.

« Perdez cette habitude de vous excuser, c'est justement pour voir cette colère que je vous ai dit tout ça. »

Le lieutenant se retourna ensuite vers son mur, et s'assit sur le sol, décontracté, désignant de sa main  une place à ses cotés. Il décrocha une gourde de l'arrière de ceinture, en bu un bout, et la présenta à Enora.

«Je vous promets ce n'est que de l'eau !  Mais venez vous asseoir avec moi »

Le lieutenant attendit un instant, avant de sortir un morceau de bois qu'il avait commençait à tailler, et son couteau. Une figurine de cheval fortement détaillée apparaissait déjà dans le morceau, avant qu'il ne reprenne son travail.

«Enora savez-vous d'où je viens ? »

Il savait bien sur que la question n'attendait qu'une réponse : Non. D'abord car Enora ne le connaissait finalement qu'à travers les cours, ensuite car excepté le capitaine, le roi, et Aranel, personne ne savait réellement d'où venait, ou qui était Fitz.

«Je suis un enfant esclave, enfui des pays de l'est. J'ai vu l'homme qui m'a recueilli se faire pendre pour une poignée de piécette qui n'aurait même pas pu acheter la gourde que je vous tends. Cette haine de votre histoire, cette douleur de votre passé, je peux la comprendre bien au delà de ce que vous pourriez imaginer. Cette sensation, cette colère, je l'ai en moi, en permanence. Je ne viens pas d'une famille noble, ou du moins pas d'ici. »

Il laissa à la jeune albinos le temps de digérer ces informations avant de reprendre.

«J'ai longtemps combattu comme vous : pour oublier, pour faire le vide, pour me sentir libre un instant, loin de tout cela. Mais c'est ainsi qu'on fait des erreurs. Notre passé fait de nous ce que nous sommes, c'est indéniable. Notre histoire, notre vie, nos émotions sont une partie de l'être que l'on présente à l'autre, qu'il soit notre ami, ou notre adversaire. Le combat ce n'est pas oublier. C'est savoir qu'il est là mais ne pas en avoir besoin. C'est cette différence que vous devez accueillir. Le combat ne doit pas être un échappatoire, le combat doit juste être un combat. Tout votre histoire, tout votre passé ne peut, et ne doit pas rentrer en ligne de compte. »

Le lieutenant soupira, avant de poser un regard amical envers la jeune femme, un sourire sur les lèvres.

«Je vais vous raconter une autre histoire, mais celle-ci est la mienne. Je me battais comme vous, pour oublier que j'étais différent, pour oublier toute cette horreur, pour oublier mes douleurs. Et un jour lors d'une mission j'ai croisé un groupe de bandits qui venaient de piller une ferme. Ma mission ne nécessitait pas de les attaquer de front, j'aurai très bien pu prévenir les autorités dans la ville la plus proche, donner leur position, leurs nombres, observer leurs armes. Réfléchir. Mais toute cette haine est revenue à la surface, et j'ai voulu la cacher comme d'habitude la camoufler, et l'oublier dans le combat. J'ai foncé tête baissée. Avec moi ce jour là se trouvait un ami, un camarade... J'ai du ramener son corps à sa mère. Et tout ca pour quoi ? Pour oublier ? Comment pourra-t-elle oublier elle ?»

La mains du lieutenant se faisaient agiles sur son bout de bois, et le cheval hypothétique du début commençait à être clairement un majestueux destrier.

«Le combat ne doit pas être une façon d'oublier, jamais. Vous devez absorber votre passé, vous mettre en accord avec lui, pour que dans votre vie de tous les jours, il ne vous freine plus. Sur ce point j'aurai des difficultés à vous aider, j'ai toujours du mal moi même avec mon propre histoire. Mais jamais au combat il ne devra entrer en ligne de compte. L'art de tuer, l'art de survivre, est un art à part, et toute personne qui le fait pour les mauvaises raisons, prend des risques non seulement pour lui, mais aussi pour ses compagnons. »

Les yeux de Fitz se fixèrent un instant sur le ciel. La jeune albinos était tourmentée, il fallait qu'elle travaille sur ca, mais il y avait du potentiel en elle, et il le sentait.

«Comme je te l'ai dit Enora, je ne serai pas capable de t'aider en ce qui concerne ta vie privée, ta vie de tous les jours, tu devrais apprendre toi même à vivre avec tes démons, comme moi je dois  encore travailler pour apprendre à vivre avec les miens. Je peux toujours écouter tes doutes, tes peurs, tes faiblesses, mais il est à chacun de trouver le moteur qui lui permet d'y faire face. Il n'y a qu'un seul conseil que je peux te donner, tu en fais ce que tu veux après, mais c'est un conseil que j'ai appris avec le temps : être différent n'a jamais été une faiblesse, et même si cela fait souffrir, cela n'en reste pas moins ta plus grande force. »

Il tendit la statuette en bois à la jeune femme, le cheval était magnifiquement détaillé sur le minuscule bout de bois, on pouvait presque distinguer chaque poils de la crinière. C'était quelque chose qu'il avait déjà fait avec Maya, et qu'il ne faisait que rarement. Quand il se sentait d'un seul coup un coté protecteur envers quelqu'un il lui faisait don d'une de ses créations, une manière de lui dire : si jamais tu doutes, si jamais tu as besoin, n'oublies pas qu'un Fitz n'est jamais très loin.

«Par contre je peux t'aider à voir le combat différemment. Je peux t'apprendre comment l'on devient aussi précis et mortel que le vent qui déracine le chêne. Comment différencier le combat pour oublier, et oublier quand on combat. Pour ce qui est de ta préférence pour les épées, j'en toucherai un mot au lieutenant Kalaïd, il est à mon avis le meilleur bretteur de tout Valdemar avec le Capitaine, mais ce dernier est bien trop préoccupé, Kalaïd quand à lui pourra soit t'aider, soit m'indiquer les hommes qu'il a lui même formé et avec le meilleur potentiel. Mais si tu es d'accord avec tout ca, alors nous pourrons ensemble travailler sur comment aborder concrètement le combat. Qu'en penses-tu ? »
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Re: [Enora/Fitz] Comme les journées sont longues
« Réponse #7 le: 16 mai 2014, 23:12:02 »
Enora ne ce retira pas du contact de son aîné lorsqu'il mit ses grande main de guerrier sur elle.  Au contraire, elle trouvait cela presque réconfortant.  Presque toute sa vie, les contact physique avait été rare, sauf lors d'entrainement, ou avec ses vraie amie.  En fait, le premier à vraiment en user, avait été Ann'dra, son presque frère.  Pas étonant à l'époque qu'elle fut tombé amoureuse de lui.  Elle avait tant eu besoin de ses démonstrations d'affection, de ce contact physique avec d'autre.  Elle sourit, et lui laissa voir qu'elle appréciait le geste.

Lorsque Fitz lui conseilla de cesser de s'excuser, Jorel sembla amusée dans l'esprit de la jeune femme, bien qu'elle ne compris pas du tout pourquoi.

"Pour une raison qui me semble très obscure, la remarque que vous venez de me faire amuser énormément mon compagnon."

En fait, Enora ne s'en rendait pas vraiment compte à quel point elle s'excusait presque tout le temps.  C'était en grande partie à son éducation de noble sans doute, et à cette culture de devoir plaire au autres, au plus noble que soit, au plus puissant.  L'étiquette était en grande partie basé sur ce genre de concept, et même si Enora n'aimait pas vraiment en être esclave, elle avait grandit dans ce contexte.  Elle avait réussi à en rejetter une grande partie, et à en utiliser presque tout le reste plutôt comme un outil, un moyen d'aidé les autres et d'être à leur écoute, mais il restait une grande part en la jeune femme de 17 ans.  Cette partie qui avait été façonner d'être la plus jeune et de loin de ses parents, d'avoir la pression de toujours faire de son mieux, de devoir être parfaite.

Ensuite, Fitz l'invita à s’asseoir avec lui par terre et partager une gourde.  Elle se sentit un peu amusé que le lieutenant put pensé qu'elle cru qu'il pouvait boire durant son tour de garde.  

"Cela ne m'aurait pas effleurer l'esprit si vous ne l'aviez pas suggéré Lieutenant.  Je ne crois pas que vous seriez arrivé à un tel grade si vous picoliez durant vos tour de garde." C'était dit avec un tel sérieux, Enora était parfois complètement imperméable à l'humour de certaine situation.

Alors la discutions sérieuse commença.  La première question était bien entendu rhétorique.  Non, Enora ne savait pas d'où venait le lieutenant.  Avant qu'il ne commence à leur donner des cours, elle ne l'avait jamais même vraiment remarquer.  Elle savait son grade, son nom, mais rien de plus.

Elle écouta alors avec attention, et compassion aussi, l'histoire de Fitz.  Ce qu'il avait vécu était bien plus horrible que ce qu'elle même avait vécu.  Certes elle avait été intimidé, mise de côté, ou physiquement harassé, mais rien de vraiment mèchent.  Son enfance à elle avait été privilégié.  Son silence était ce qu'elle avait de mieux à offrir cependant pour me moment, elle le comprenait.  Aussi écouta-t-elle donc avec ce silence, cette concentration qu'elle pouvait rassemblé.  

Elle hocha la tête quelque fois, elle savait que le combat, le vrai, n'était pas un échappatoire.  L'année dernière, quand la troupe qui était partie avec elle pour les plaines avait massacré des voleurs, elle avait été horrifié.  Aujourd'hui, cependant, elle comprenait qu'il avait fait leur choix, et elle comprenait encore mieux à quel point la frustration d'homme et femme de combat peut être pesante, demandant.  À quel point l'effort physique peut être une délivrance.  Elle mis sa main sur l'épaule du soldat, légèrement, comme pour lui dire qu'elle écoutait, qu'elle était là elle aussi.  Puis, elle la retira, elle n'était pas la plus forte pour les démonstration physique d'affection.  Elle ne comprenait pas parfaitement la douleur que la mort de son compagnon, et surtout l'annonce de cette mort à une mère, avait put être pour Fitz, mais elle compatissait, elle pouvait imaginé un tant soi peu.

Lorsqu'il parla de la différence comme une force, Enora ne put s'empêcher de sourire tristement.  On le lui avait dit, elle le comprenait aussi.  Surtout grâce à Jorel, Ann'dra et Arthon.  Avant, elle le voyait comme une faiblesse, maintenant, elle n'était plus trop certaine.  Elle savait que ce n'était plus une faiblesse, elle acceptait sa différence physique, tant qu'elle aurait Jorel, de toute façon, elle ne serait jamais seule.  Même si contrairement au autre hérauts ils ne pourraient jamais discuter en esprit, même si on pourrait toujours la reconnaître entre tous dans une foule.  La seule chose qu'elle trouvait déconcertante, difficile même, c'était le fait que bien des gens du commun s'était mis à la considéré comme un porte-bonheur.  C'était flatteur, mais tout comme l'intimidation, elle n'avait pas vraiment l'Impression de l'avoir mérité.

Mais elle comprenait ce qu'elle devait travaillé, ce qu'il lui disait.  Elle devait cesser de s'apitoyer sur cette différence.  Et surtout, elle devait veiller à panser ses blessures.  Elle ne voulait pour rien au monde devenir un danger pour ses camarades, devenir un boucher qui tuait pour oublié, et devenir prisonnière de ce cercle vicieux de la violence.  Elle s'était toujours jurer de ne jamais utiliser la violence qu'en dernier recours.  Elle allait donc faire son possible pour ne pas le devenir.  Elle était horrifier qu'elle puisse un jour devenir une sorte de berseker assoiffé de sang.  Jorel lui envoya alors une vague de réconfort et sa présence dans son esprit se fit plus forte.  Elle n'était pas seule, et il ne la laisserait pas devenir un monstre.  Et elle ne ferait jamais rien pour perdre son compagnon.

Et alors, Fitz lui tendit une boué de sauvetage, en même temps que la magnifique petite statuette.  Enora la prit dans des mains tremblante, ému plus qu'elle n'aurait su le dire ou le montrer.  Elle comprenait d'instinct ce que représentait tant d'effort offert ainsi.  Et les paroles qui suivirent aussi.

"J'aimerais beaucoup, pour les deux offres.  Je m'étais toujours juré de ne jamais usé de violence si une autre solution peut être trouvé.  Je ne crois pas que je pourrais me lancer dans une bagarre avec tant de vie entre mes main dans une sitaution normale, juste pour cesser d'avoir mal.... Sauf que nous ne sommes plus dans une situation normale.  La guerre me fait peur pour cette raison tout autant que pour toute les vies que nous y perdrons.  Je me fait peur."

Voilà, c'était dit, elle l'avait enfin avoué.

"Mais j'ai besoin de m'entraîner, d'être la meilleur possible pour sauver mes camarades, je sais bien que je ne les sauverai pas à moi toute seule, et que je ne serai qu'une parmi tant d'autre.  Mais le meilleur je serai, le plus de vie je pourrai sauvé.  Si vous pouvez m'aidé, j'en aurai grand besoin, et peut-être qu'à nous deux on arrivera à s'aidé à guérir l'un l'autre.  Je ne peut pas prétendre comprendre tout ce que vous avez vécu, j'ai été choyé, une petite noble qui aurait put vivre une vie oisive si elle avait voulu.  J'ai été en butte au moquerie et autre, bien sur, mais jamais rien de si pire.  Quelque attaque physique, tout au plus.  Les deux seuls véritable événement marquant négatif de ma vie on été ses deux épisode que j'ai raconté au cours.  Je... je te remercie pour ton aide, pour ton "amitié", je ne me rendait pas compte à quel point j'en avait besoin depuis le départ de ceux que j'avais.  Si tu veux bien accepté la mienne aussi, parce que c'est certain que je ne te laisserai pas m'aidé, si je ne peut te retourner quelque chose.  C'est pas vraiment une question de dette, mais plutôt d'honneur, si tu comprend ce que je veux dire."
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Fitz

Re: [Enora/Fitz] Comme les journées sont longues
« Réponse #8 le: 17 mai 2014, 19:28:28 »
Savoir que le compagnon de la jeune femme était en accord avec le lieutenant, le fit sourire.

  « Si cela l'amuse c'est qu'il est d'accord, et donc qu'il vous connaît bien. C'est important d'avoir une personne de confiance comme ca. Vous avez une chance en tant que Héraut que beaucoup n'auront jamais ! »

Enora avait suivi le reste de son discours avec attention, avant de prendre le temps de lui répondre, ce qui était déjà un bon point. Elle écoutait, elle était prête à apprendre.

  « Et sachez que je suis heureux d'apprendre que vous avez peur. Vous m'auriez soutenu le contraire je vous aurai cru folle. »

Il lui adressa un sourire, avant de sortir un nouveau morceau de bois vierge d'une poche accrochée à l'arrière de sa ceinture qu'il commença à tailler. Une nouvelle statuette commençait, qu'il donnerait peut être de nouveau un jour. Il aimait les travaux simple, les travaux qui lui permettaient de trier ses pensées tout en occupant ses mains. Ce travail de minutie était si éloigné de l'image que le lieutenant donnait en temps normal, mais il l'avait appris en regardant Aed tailler leurs couverts et ustensiles, et cela le ramenait tellement d'années en arrière, qu'à chaque fois il en était apaisé.

  « Vous savez, toute personne normalement constituée doit avoir peur de la guerre. Et je ne suivrai pas un homme qui me dirait le contraire. Dire que l'on est pas effrayé, revient à nier ses sentiments. Et comme je vous l'ai dit précédemment, c'est en les intégrant que l'on devient fort, pas en les niant. Alors, avouer ainsi que la guerre vous fait peur, c'est déjà faire un pas en avant. »

Pour le reste il sembla réfléchir un instant à une réponse appropriée.

  « Vous savez, si l'on pouvait éviter la violence et les bains de sang, j'en serai le premier ravi. Et même si c'est mon travail, mon plus grand rêve est de rester à bronzer sur le perron d'une maison en bordure de forêt, je serai ravi de raccrocher mes armes sans avoir peur de ce que l'avenir peut nous réserver. Malheureusement certaines forces qui entrent en jeu, ne laissent qu'à nous, pauvres humains, que peu de choix. Et parfois pour défendre ce qui compte la violence ne peut être que la solution. Mais il faut toujours, et je dis bien toujours, faire la part des choses entre la violence gratuite, la violence d'attaque, et celle que l'on doit utiliser car il n'existe aucun autre choix logique. »

Régulièrement le lieutenant se demandait si il existait d'autres solutions, et pour cela il était plutôt doué. Analyser une situation, en tirer les données fondamentales, et prendre la décision la plus apte à servir sa mission. C'est ainsi qu'il avait décidé d'utiliser la torture sur le pauvre bougre qu'il avait ramené de mission. Dans le lieu où ils étaient, au vu de la volonté de nuire de l'homme, de l'état de ses camarades, le seule choix logique qui restait était l'utilisation de la torture. Et cela ne l'empêchait pas de dormir, il ne regrettait pas un instant ce qu'il avait fait subir à l'homme.

Le lieutenant fut par contre surpris par le reste.

  « Choyé ? Voyons, je n'oserai jamais dire cela. Je ne me plains pas de ce que j'ai vécu. La vie avec mon vieux a été des plus agréable le temps qu'elle a duré, et les épreuves que j'ai vécu aussi importantes soient-elles ne sont pas que ce qui me caractérisent. Le reste aussi. Les bons comme les mauvais moments font de moi l'homme qui aujourd'hui peut être assis à coté de vous, lieutenant de l'armée de Valdemar, homme de confiance du Capitaine des armées. Chacun a dans son histoire des passages plus ou moins dures, vous devez juste apprendre à les accepter, et vous accrocher aux meilleurs.

Quand au reste le lieutenant fut pris d'un grand sourire.

  « Bien sur que j'accepte votre amitié, mais croyez-moi je ne suis pas toujours des plus facile à vivre. Et tout le monde a besoin d'ami Enora. C'est important pour vous de trouver des personnes de confiance à qui vous pouvez parler, à qui vous pouvez vous confier, qui pourront partager avec vous vos moments de doutes mais aussi vos moments de joies. Comme je vous l'ai déjà dit plus tôt, avoir un compagnon est une force pour les héraut, vous n'êtes jamais seul, mais cela ne suffit pas. Il est tellement important de savoir qu'on peut compter sur les gens, c'e sera votre premier cours ! Vous forcer à parler à des gens. Etre écouté, et écouter voilà la clé d'une personne saine et en accord avec elle-même. »

Il lui adressa un clin d'oeil.

  « Et oui je comprends très bien ce que vous voulez dire par une question d'honneur. Je n'ai fonctionné que comme cela toute ma vie ! Je n'ai d'ailleurs accepté ce travail de Lieutenant que sur une question d'honneur finalement, et je ne l'ai toujours pas quitté pour la même raison »
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Héraut Enora

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Re: [Enora/Fitz] Comme les journées sont longues
« Réponse #9 le: 20 mai 2014, 14:33:25 »
Enora ne put s'empêcher de sourire quand Fitz lui énonça l'évidence. Elle remerciait les Dieux chaque jour pour sa chance d'avoir Jorel dans sa vie. Depuis son élection, elle n'avait plus jamais été seule. C'était une sensation merveilleuse et rassurante.

Ce que dit le lieutenant ensuite la ramena cependant au sujet de la conversation. Elle sourit avec un certain malaise. Elle n'aimait pas montrer ses faiblesses. Fitz avait gagné, jusqu'à un certain degré sa confiance, mais la peur du jugement était fermement ancrée en la jeune fille. Elle avait toujours réussi à ne pas laisser cette peur l'influencer quand il s'agissait de faire un choix moral, mais elle la bloquait inévitablement quand il s'agissait de se confier. Elle n'avait même pas conscience de ce blocage, de ce besoin d'être toujours parfaite et à la hauteur. Si elle arrivait à prendre conscience de ce fait et à l'utiliser à bonne escient, elle ferait très certainement une bonne héraut. Avoir le désir de toujours faire de son mieux, de vouloir tendre vers la perfection, de ne jamais accepter de faire quelque chose de médiocre était une qualité. De se rendre malade pour tenter d'atteindre une perfection impossible, c'était un grave défaut. En ce moment, Enora était exactement entre les deux.

Jorel était inquiet que la guerre ne l'entraîne vers le mauvais côté. Il était heureux que pour une fois elle ait accepté de se confier. Certes il l'avait aidée et poussée, mais Enora avait toujours instinctivement compris qu'elle avait le droit de ne pas suivre ses impulsions. Peut-être était-ce dû au fait qu'il ne lui parlait pas. Cependant, Jorel avait plus tendance à penser que c'était sa volonté et sa forte personnalité.

Enora n'aimait pas trop se faire rappeler qu'elle avait avoué une faiblesse. Elle comprenait que Fitz la complimentait, mais elle avait l'impression de trahir l'esprit des hérauts, de ne pas être à la hauteur.

Heureusement, le soldat enchaîna aussitôt sur autre chose. En l'écoutant, elle comprit quelque chose. Depuis longtemps, elle avait presque honte de la vie « choyée » qu'elle avait eue justement. Elle voyait la guerre, la pauvreté, tout ce que Saskia et d'autres avaient traversé et elle avait honte de trouver difficile son propre passé. Elle sentait que Jorel était parfaitement d'accord avec le lieutenant. C'était comme si le soldat avait réussi à mettre des mots sur ce que Jorel essayait de lui faire comprendre depuis longtemps. C'était comme une révélation. Dieux que ça faisait mal aussi, comme ouvrir une plaie suppurante pour la drainer et lui permettre de guérir.

Tout de suite après s'être rendu compte que ça faisait mal, elle sentit la présence de Jorel. Comme un baume sur son coeur. Elle regarda le lieutenant, sa présence à lui aussi, ses mots, son honnêteté avec elle. Elle s'était voilé la face, elle avait refusé d'accepter son passé. Elle avait l'impression que Jorel la guidait vers cette révélation tout autant que le capitaine. Elle ne pouvait plus nier ses peurs et ses faiblesses. Cela ne les ferait pas disparaître, tout au contraire.

La peur l'envahit, malgré la présence apaisante du compagnon dans son esprit. Serait-elle en mesure de faire face à tout ce qu'elle avait essayé de nier ? Allait-elle réussir à accepter ses défauts et ses sentiments moins « nobles » ? Puis, Jorel fut là, dans ses pensées. Tout entier présent et apaisant. Oui, avec l'aide de son compagnon, elle pouvait y arriver. Elle sentit alors l'approbation de Jorel et ça lui fit du bien.

« Merci lieutenant, vous êtes la première personne à mettre des mots sur ce que Jorel a tenté de me faire comprendre depuis un long moment déjà. »

Elle prit une inspiration et se força à sortir les mots qui suivirent. Elle avait l'impression de tenter de lever une épée trop lourde pour elle.

« C'est difficile et ça fait mal, très mal. Mais je crois que je comprends enfin. Je pensais que je devais être parfaite, qu'on avait besoin que je le sois. Que tout sentiment, comme la peur, la jalousie ou la fierté, était indigne, que je devais être parfaite et noble. Quelque part, je sais que ce n'est pas le cas, je ne l'ai jamais demandé des autres. Je ne sais pas pourquoi je me le demande, encore maintenant, je dois combattre cette partie de moi qui ne veut pas que je le formule. J'ai l'impression que si j'en dis plus, je devrai m'enfuir en courant. »

Elle aurait voulu en dire plus, mais cette étrange peur en elle venait de lui serrer la gorge. Son esprit savait, rationnellement, que Fitz ne la jugerait pas, mais une partie d'elle était irrationnelle. La honte était si forte de ne pas être à la hauteur, de ne pas être ce qu'elle devrait être. Là, maintenant, elle aurait voulu que Jorel soit à ses côtés pour mettre sa main dans sa crinière et se sentir rassurée. C'était enfantin, faible...

Et Jorel s'imposa à son esprit, coupant court par sa présence à son autocritique. Le cours des pensées de l'albinos s'arrêta brusquement et elle ne put s'empêcher de sourire et de sentir son coeur se gonfler d'amour. Elle regarda Fitz de nouveau et se força à cesser son autocritique. Le soldat lui avait fait réaliser que cela ne servait à rien d'autre que la rendre faible pour de vrai. Elle remercia silencieusement son compagnon, certaine que malgré l'absence de mot, il comprendrait.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Fitz

Re: [Enora/Fitz] Comme les journées sont longues
« Réponse #10 le: 20 mai 2014, 15:52:15 »
La jeune fille devait être en proie à une discussion intérieure car elle prit un instant avant de rebondir sur ce qu’il lui avait dit. Cependant lorsqu’elle reprit la parole le lieutenant ne put s’empêcher de sourire.

   « Je suis ravi de savoir que je suis aussi sage qu’un compagnon ! »

Visiblement elle et son compagnon devait avoir un lien très fort, et Jorel semblait bien connaitre sa liée. Tant mieux, il fallait à Enora ce genre de lien pour pouvoir réussir à surmonter les obstacles qu’étaient les siens.
Le reste du discours de la grise sembla ravie le lieutenant. Elle comprenait ce qu’il essayait de lui dire, et avec une attitude comme celle-là, elle ne pourrait que progresser.

« Ha si seulement nous pouvions tous être parfait, plus personne n’aurait besoin de soldat ni même de guerre. Mais ce n’est pas le cas, tout le monde a ses démons, et ses défauts. J’ai vu tant de colère et de haine dans ce monde au cours de mes voyages, que je n’aurai pas assez d’une vie pour tout raconter. Et pourtant, je continue d’être un incroyable optimiste persuadé que « tout ira bien ». »

Les mains du lieutenant continuaient de tailler son nouveau bout de bois, petit à petit un oiseau semblait apparaitre. Il reprit la parole.

« La seule chose qui est importante c’est de ne jamais aller contre tes principes. C’est comme cela que je fonctionne. Si aujourd’hui j’accepte de me battre pour Valdemar, si aujourd’hui j’accepte de tuer en son nom, c’est uniquement car mes principes sont en accord avec ceux du nouveau Roi. Si jamais un jour je devais aller contre ma conscience, alors je rendrai mon uniforme, et rien n’y personne ne pourrait m’arrêter. Tu dois être toi, et ne pas vouloir être plus que toi, c’est ce que les gens veulent voir de toi Enora, c’est ce qu’ils attendent de toi. Que tu fasses ce que tu sais faire, du mieux que tu sais le faire. »

Fitz connaissait ce sentiment de vouloir plaire et surtout être le meilleur en tout, il l’avait ressenti à une époque. Maintenant les choses étaient différentes. Il savait qu’il n’était pas le meilleur bretteur du royaume, Kalaïd et Beltran le dépassait largement. Il savait aussi qu’il était loin d’être le meilleur stratège, ni même le meilleur commandant. Il doutait même du fait d’être le meilleur choix pour la mission qu’Aanor lui avait confié. Mais tout cela il faisait avec. Il était assez bon pour ce qu’on lui demandait, et cela suffisait.

« Tu sais étrangement, accepter qu’on n’est pas parfait, qu’on a des défauts, c’est déjà faire un pas vers la perfection. Je sais que dit comme cela ça peut paraitre étrange. Mais finalement être réellement une personne efficace, c’est connaitre ses forces certes mais aussi connaitre ses faiblesses. Regarde-moi…. »

Le lieutenant arrêta un instant son ouvrage, pour relever la manche de sa chemise et dévoiler un bras couvert de cicatrice.

« … Ma plus grande force sur un champ de bataille c’est que je ne ressens quasiment pas la douleur. Un coup d’épée paralyserait un homme, moi, à moins de me trancher la tête, il y a peu de chance qu’il m’arréte. Pourtant cette force qui semble particulièrement utile dans mon métier, est surement ma plus grande faiblesse. Là où un homme s’arrêtera suite à une blessure qui pourrait s’avérer mortelle à cause de la douleur, je continuerai, ne ressentant pas la gravité de la plaie. Mon corps porte plus de trace à lui seul qu’une grande partie des soldats que je commande. Et un jour je sais très bien qu’une blessure mortelle me sera infligée, et que je ne le saurai que trop tard.»

Il connaissait les limites de ses capacités, il savait qu’elles avaient un revers comme tout don, le sien était vicieux, mais il l’acceptait.

« Tout le monde a un rôle à jouer, doué ou pas. L’important est de pouvoir le faire au maximum de ses capacités. Et tu ne seras au maximum de tes capacités que si tu acceptes ce que tu es sans vouloir être quelqu’un d’autre. Tu es douée Enora, surtout pour ton âge, et tu le seras encore plus lorsque tu apprendras à mieux te connaitre et t’accepter, je n’en ai aucun doute. Je lis assez facilement en les gens. Rien à voir avec un don, mais en tant que mercenaire, tu comprendras que j’ai intérêt à bien connaitre ceux qui m’engagent, et crois-moi tu es une fille pleine de ressources.»

Reprenant l’ouvrage qu’il avait laissé un instant il reprit.

« Ne doute jamais de tes capacités. Tu peux douter, c’est normal, mais ne doute jamais de ce que tu sais faire. Et je suis sûr que si tu recommençais, Jorel serait capable de te rappeler ce que je t’ai dit aujourd’hui. »
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Héraut Enora

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Re: [Enora/Fitz] Comme les journées sont longues
« Réponse #11 le: 07 novembre 2014, 01:01:08 »
Enora écouta le mercenaire avec attention. Ce qu’il disait semblait avoir du sens, et en même temps, lui semblait très éloigné de ce qu’elle avait toujours cru. Accepter ses limites ? Mais alors comment se dépassé si on est simplement satisfait de qui on est ? Elle était une Héraut, elle devait donc tous faire pour essayer d’être le mieux possible non ?

Elle sentit les pensées de Jorel effleurer les siennes. Il n’était pas en accord avec sa liée. Elle le sentait. Elle ne comprenait pas cependant.  Pouvait-on trouver un juste équilibre entre acceptation et dépassement alors ? Était-ce possible ?

C’était beaucoup à réfléchir pour la jeune femme. Surtout en une seule conversation. Elle avait gagné un ami, mais le reste ne se ferait pas en un jour. Trop de pensées tournaient et tourbillonnaient dans son esprit. Elle savait que Jorel serait là pour l’aider, pour qu’elle puisse s’appuyer sur lui pendant qu’elle faisait le point sur tout ça.

Comme disait son « professeur », tant qu’elle restait elle-même, tant qu’elle suivrait ses valeurs, son cœur, l’honneur, alors elle ferait de son mieux. Et elle avait la chance d’avoir un compagnon pour s’assurer qu’elle resterait toujours fidèle à elle-même, à Valdemar et à ses idéaux. C’était rassurant. Elle envoya tout son amour au compagnon et il lui répondit de même.

Elle se leva et prit la parole en s’inclinant.

« Je v… te remercie maître d’armes pour ses précieux conseils. J’ai beaucoup à réfléchir et à organiser dans ma tête et dans mon cœur. Je suis contente qu’on soit réussi à discuter, ça m’a fait beaucoup de bien, mais je crois qu’il est temps pour moi de me retirer et de te laisser à ta ronde. Merci encore. »

Elle étendit la main pour serrer la sienne avant de le quitter, le regard dans le vague, l’esprit en ébullition.

[RP CLOS]
« Modifié: 29 juin 2016, 16:26:06 par Thalyana »