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Sujets - Fitz

Pages: [1] 2
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6eme jour de la 3e décade d'Automne 1485


Fitz en avait fait des choses dans la vie. Tuer des gens, sauver des gens, se murger, faire l’amour, bouffer des trucs qu’il ne fallait pas bouffer, bouffer des trucs qu’il fallait bouffer, sauver le monde. Bref beaucoup de truc.  La routine quoi.

Par contre il n’avait jamais dormi 5 jours d’affilé.

Jamais.

Non 5 jours ça ne lui était jamais arrivé.

Alors la première question qui lui vient à l’esprit quand il ouvrit enfin les yeux c’est :

- L’après vie ressemble vraiment à une salle de soin du collégium

Oui Fitz était terre à terre. Un peu trop.

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Caserne / [Fitz/Beltran] C'est pas moi, c'est toi.
« le: 02 mai 2020, 16:25:27 »
9eme jour de la 6eme décade d'été


L’heure était grave.

Pas seulement parce que cette foutu horloge dans la salle des gardes était abîmée depuis des années et que personne n’avait pris la peine de s’en occuper, mais aussi parce que Fitz avait décidé d’aller parler à son supérieur.

Il l’avait promis à Liane, et il était plus que temps de tenir sa promesse.  Il avait laissé passer 2 jours depuis sa promesse, quand il avait ramené Liane, il n’avait pas trouvé son père, uniquement sa gouvernante. Et ensuite il l’avait… Un peu évité.  Mais il ne sera pas dit, et encore moins par une enfant, que le capitaine n'était que des mots.

Fitz rajusta sa chemise, souffla un grand coup et frappa à la porte de son supérieur.

Après un temps qui lui parut une éternité, et quand il eut obtenu l’autorisation, Il pénétra dans la pièce.

Une fois la porte fermée, il se retourna vers son supérieur, fixa son regard dans le sien, et sans ambages prit la parole.

- Bonjour, Beltran. Il faut qu’on parle.

Comme à son habitude, Fitz oubliait les manières, et les fioritures. Mais c’est pour cela qu’on l’aimait… Ou pas.

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8eme jour de la 6eme décade d'été


Avant chaque bataille, Fitz avait 2 rituels. Le premier c’était d’aller boire quelques bières bien fraiches dans une taverne, le deuxième c’était de chanter une chanson qui sans raison le motivait toujours.
Un truc qu'il avait entendu durant ses voyages, et qu'il chantait avant chaque bataille comme une sorte de rituel.

Le voilà donc dans les rues de Haven, chantant à tue-tête.

♪Là-bas, là-bas
Dans les grands espaces.
Entre Berrybay & Haven
La terre garde encore la trace
De notre Actarus
Il rêvait de notre cité
et son ciel bleu
dont il voyait la lumière
A cent mille lieux

Notre merveilleux Herault
De lumière et d’acier
Ce chevalier des temps nouveaux
Se bat pour l'humanité
Actarus monté sur Goldorak
Voici la légende
Que l'on va vous raconter...♪



Il ouvrit la porte de la taverne sur son dernier couplet. Il avait proposé à une amie de venir, une personne qu’il n’avait pas vu depuis bien longtemps, mais qui, il l’avait appris, était de passage en ville. Après tout cela semblait logique, la plupart des Héraults étaient de retour en ville.

Il aperçut enfin celle qu'il était venu voir assise à une table.

- Enora ! Ravi de voir que tu as répondu à mon appel !

Il vint s’assoir en face d’elle.

- Cela fait longtemps ! Comment vas-tu ?

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RPs épistolaires / Repentir
« le: 21 avril 2020, 17:29:14 »
2eme décade d’Automne 1485

Bonjour Elliania,

Ça fait des années il me semble que je n’ai pas écrit ? J’en suis désolé.

Je ne suis pas très doué avec une plume. Et puis j’avais promis de ne plus intervenir dans vos vies. Alors… Je sais je me cherche des excuses.

J’ai appris pour ta mère, j’en suis navré. Les nouvelles vont vite, un homme en permission de retour de l'ouest m’a tout raconté.

Cela a dû être un choc pour ta famille.

Tu te demandes de quel droit je t’écris aujourd’hui ? Je ne sais pas. Vraiment je ne sais pas. Je les ai perdus quand je suis parti, je sais. Mais quelque part je me suis dit qu’avec ce décès tu aurais besoin que quelqu’un te parle. Quelqu’un d’autre que tes grands-parents ou tes cousins.

J’aurai aimé que les choses soient différentes, je te promets. Mais nous étions si jeunes, si inexpérimentés. J’ai promis de m’éloigner, de ne plus revenir, je faisais peur à ta famille. Alors je suis parti.

Mais j’ai changé.

Je suis capitaine de la garde à Haven maintenant. Et je suis… Marié aussi.

Mon dieu je me fais l’effet d’un monstre en disant tout cela à l’écrit ? Mais comment faire autrement ?

Je ne peux pas me déplacer aussi facilement qu’avant. J’ai des responsabilités.

Plus j’écris, plus j’ai l’impression d’être ignoble de te balancer tout ça comme ça...

Tu as tous les droits de m’en vouloir, et de déverser ta haine sur moi. Je ne t’en voudrais pas. Mais si tu as besoin de quoique ce soit, tu sais où me trouver. Je t'accueillerai toujours.

Je pense à toi.


Capitaine Fitz - Ton père qui t’aime


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Haven / [Kayann / Fitz] Du cuir en toute amitié.
« le: 24 mars 2020, 22:24:21 »
1ère décade d'été 1485

Les journées se suivaient mais ne se ressemblaient pas. Enfin presque pas. Aujourd’hui il avait un problème. Un gros problème même.

Il avait ordonné à un jeune guignol de la garde de s’occuper des fourreaux en cuirs de toute la troupe. Il lui avait laissé des ordres précis. Et tout ce qu’il fallait…

Mais non… Il fallait qu’il se trompe de bidon, et le voilà en train de graisser tous les fourreaux avec la graisse à rouages pour les grilles de la porte principale. Il se retrouvait maintenant avec un garde de corvée de patates pour les deux semaines à venir (et il avait de la chance, il avait faillit lui faire faire changer les couches des 4 ou 5 marmots qui courraient maintenant dans Haven), une troupe qui n’avait plus de fourreau, et des fourreaux constellés de tâche de graisses et totalement inutilisables.

Il faudrait vraiment qu’il est un mot avec les responsables quant aux guignoles qu’on lui envoyait ! Le prochain risquait fort de se prendre un coup de hache dans les dents, et soyons honnête, on s’en relève rarement !


Heureusement on lui avait parlé d’une boutique en ville qui parait-il faisait des miracles avec le cuir (et n’y voyait pas de pensées bizarre de la part de notre capitaine) . Une vendeuse de chevaux Shin’ain, alors qu’à cela ne tienne, voilà notre capitaine, les fourreaux sous le bras en train de arpenter les rues de Haven en marmonnant à qui voulait bien l’entendre que la prochaine fois les patates il les fourrera  où il pense…..

Et voilà notre capitaine arrivait devant la boutique, il ouvre la porte, entre, ferme, se retourne, et…

 -Kayann ! C’est donc de toi que tout le monde me parle !

En même temps… Soyons Honnête… Fitz est pas un rapide… Une éleveuse Shin’ain qui s’y connait en cuir, il n’en connaissait qu’une, et il y’avait quand même de fortes chances qu’à Haven y’en ait pas quinze.

Mais même si la présence de Neurone était indéniable chez notre capitaine, leur capacité à fonctionner rapidement restait encore à démontrer.

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1ère décade d'été 1485

Il était tard. Ou tôt. Tout dépend un peu du point de vue. Mais après tout la vie n’ait-elle pas une question de point de vue ?

Par exemple pour Fitz, qui rentrait la tête basse après avoir laissé la relève bien armée prendre la ronde de nuit dans les bas quartiers, le trou dans sa chemise n’était qu’un petit trou en plus.

Pour Feuillemalice, que notre vaillant capitaine rentrait retrouver, cela serait encore une preuve qu’il est pas foutu de sortir sans se mettre dans le pétrin.

Mais était-ce vraiment sa faute ? Après tout, c’était Wylan qui avait commencé ! Et Alemdar !!! Si même le grand Alemdar, l’une des plus hautes autorités du royaume, était en cause, elle lui pardonnerait peut être de s’en être mêlé ? Et puis cette fois il était pas rentré avec un couteau encore planté dans la jambe, ou un coup d’épée en travers de l’épaule. Non il s’en était plutôt bien sorti ! Il était entier, pas comme Wylan à qui il manquerait sûrement un bout de peau, et qui, de l’avis du capitaine, aurait du mal à nager la brasse sans grimacer pendant quelques semaines.

Pas certain que ce soit la meilleur approche, mais il pourrait tenter le coup.. Enfin bon l’excuse du « ouais mais tu devrais voir la tête de l’autre » il le savait ça passerait pas. Mais après tout elle l’avait épousé. Lui le capitaine porte poisse. Le seul homme de Valdemar qui ne pouvait pas sortir s’en se prendre un rondin au coin de la tronche, ou une lame dans un bout de muscle. Et puis après tout c’était aussi son travail.

Prendre les coups pour que la couronne, et sa belle, n’en prenne pas.

Il ouvrit la porte de leur chambre. Et il fit ce que fait tout homme qui a fait une bêtise en rentrant chez lui….


Il enleva ses chaussures et tenta de marcher sur la pointe des pieds pour ne pas être entendu.

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Collegium des Mages / [Elke/Fitz] Plume & acier
« le: 13 octobre 2016, 18:24:55 »
5eme jour toisiéme décade d'automne 1484

Le temps était passé bien plus vite que Fitz ne s'y attendait, et depuis son retour il avait eu énormément de choses à faire.
Parler à Kalaïd, écouter les annonces du roi, régler son retour dans ses fonctions, j'en passe et des meilleurs. Il n'avait donc eu que peu de temps pour s'occuper des autres. Cependant il restait quelque personnes dont il voulait avoir des nouvelles, dont une qu'il avait laissé aux bons soins du collégium des mages

Après tout c'est lui qui lui avait ouvert les portes des Haven, la question était de savoir ce qu'elle avait pu en faire. Et puis la gamine lui avait tiré un sourire, et ça peu pouvait se vanter d'y arriver.

Il était comme ça avec tous ceux qu'il estimait être ses protégés. Il l'était avec Mina, avec Enora, et maintenant avec Elke. Peut-être que leur côté chien errant sans collier lui plaisait, peut être aussi que c'était son côté protecteur à lui qui s'exprimait, dans tous les cas, il aimait prendre des nouvelles, et ne jamais être trop loin si jamais elles avaient besoin de lui.

Et là il était quand même parti pendant deux ans. La gamine n'était peut-être même plus dans les couloirs du collégium. Mais cela importait peu au Lieutenant qui tel un pitbull avait décidé qu'il la trouverait.

Le voilà donc, arpentant les couloirs du collégium des mages, hache sur l'épaule, a effrayé tous les apprentis qu'il croisait uniquement par sa présence. Il en avait même surpris un ou deux à commencer à marmonner des formules, mais qui n'avaient pas oser finir. Bien leur en avait fait, il est toujours plus compliqué d'articuler un sort avec un manche de hache en travers de la bouche.

"Hé gamin ! Je cherche une jeune fille qui…"

Et encore un qui s'enfuit avant qu'il n'ait le temps de demander… Il allait quand même pas les attraper pour les secouer comme un prunier pour avoir sa réponse ! Et encore moins ouvrir toutes les portes en hurlant "houhou Elke tu es là?"… Rhaaa ces mages.

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Fin de la 9e décade d'été 1484 - grande salle du Palais

Enora s'était approché de lui, alors que dans chaque coin de la salle les groupes se formaient pour discuter. Il accueilli la blanche avec un sourire.

"Enora ! Pardon, Heraut Enora. Ravi de te voir. Tu es rentrée depuis quand ? "

Oui bien sûr que lui n'était pas content, et il ne s'était pas caché pour le montrer, et bientôt tous les dirigeants le sauraient. Après tout, si il était si important que cela, il pouvait bien faire sa diva et ses caprices de temps à autre. Ca leur ferait les pieds.

"Ho tu sais... C'est surtout que j'enrage de pas avoir pu me battre durant cette guerre, alors que cela me démangeait furieusement. J'ai été foutu à l'écart, et voilà que les combats sont finis. Avoue que c'est énervant."

Il fit craquer ses épaules, son cou, et l'intégralité de son squelette. Il avait besoin de se défouler, clairement, et ce n'était pas aujourd'hui qu'il en aurait l'occasion.

"Mais ce n'est pas bien grave, ne t'inquiète pas. Et toi. Comment s'est passé ta probation alors ? J'ai été loin de Haven, je n'ai eu que très peu de nouvelles de gens d'ici, raconte moi un peu"

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Et si...? / [RP libre] Un uniforme en vaut bien un autre
« le: 28 septembre 2016, 19:46:56 »
Voici ce qui se serait passé si Fitz n'était pas resté à Haven pour l'uniforme de soldat mais un bien plus blanc.


Qui aurait pu croire que se lever en milieu de matinée pouvait être aussi épuisant ? En tout cas pas Fitz, qui franchement ce serait bien passé de la corvée de bouger de son lit.
Cependant il avait des rendez-vous, des réunions, des entretiens, et quelques nouveaux à martyriser. Bref la routine, rien de bien étrange dans ce monde.
Il grommela une fois, deux fois, trois fois, puis décida enfin de se lever. La glace lui renvoyait son image:
Celle d'un homme fatigué, qui n'avait pas assez dormi, peut-être même un peu trop fait la fête, et qui n'aurait certainement pas du boire cette outre en plus la veille

:Non tu n'aurais pas du

Il grommela de nouveau, avisa son uniforme en tas sur le sol, soupira, et se mit en tête de l'enfiler. En parlant de tête cette dernière ne voulait visiblement pas passer, et c'est un juron qui accueilli la libération de son crâne, accompagné de la douleur d'avoir tiré la chemise aussi fort.

:Ou à l'outre:

Son regard noir se plongea dans la glace. Cela lui faisait toujours drôle de porter l'uniforme. Fondamentalement quand il était arrivait à Haven ce n'était pas ce qu'il avait en tête. Mais ca s'était déroulé ainsi, sans vraiment qu'il y soit pour quoique ce soit, et aujourd'hui le voilà dans Haven, un uniforme sur les épaules, et une sacré migraine qui le talonne.
Il se regarda une fois de plus dans la glace, le rasage attendrait demain.

:Ne t'en fais pas tu es plus moche qu'hier, et bien moins que demain:

:Quand tu auras fini de te foutre de ma tronche, tu pourrais peut être me rappeler qui on doit aller voir ? :

:Je suis ton compagnon mon élu, pas ta secrétaire.:

:Une secrétaire me serait plus utile.:

:Tu ne pourrais pas monter sur une secretaire.:

Le sourire de Fitz se fit malicieux

:Ho pitié, tu oublies que je suis dans ta tête.:

:Non justement.:

:Tu me désespères. :

Mais quelque part il l'entendait rire, depuis que Fedora l'avait choisi, il n'avait plus été seul, et finalement cela lui allait plutôt bien. Elle avait le même sens de l'humour que lui, ce qui avait facilité leur contact, et avait aussi désespéré ses nouveaux amis Hérauts.  Il sortit alors de sa chambre de bien meilleur humeur qu'en ayant posé le pied sur le sol.

Ella avait le chic pour lui faire oublier à quel point il était épuisé, ou combien il avait pu boire la veille.

:Je suis aussi là pour ça mon chère, pas seulement pour te servir de conscience que tu n'as pas:

:Brave bête je t'amènerai une carotte:

Il sentit qu'elle le rabrouait gentiment

:J'en connais un qui va finir très souvent sur le sol durant l'entrainement cette après-midi:

Le rire de Fitz repartit de plus belle. Ailleurs qu'à Haven il serait passé pour un dément. Ici il était juste un héraut en pleine conversation avec son compagnon.

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Jardins / [Enora/Fitz] Blanc sur Blanc
« le: 07 juillet 2016, 20:28:48 »
2eme jour de la 9e décade d'automne -Ecuries du palais

Des entrainements, quelques savons passés à des soldats, des rondes de nuit, et un sommeil réparateur auprès de Feuille. Sa vie ces derniers temps en devenait presque monotone, sil n'y avait pas les quelques visites au collégium des guérisseurs (il faudrait vraiment qu'il parle à Beltran de la fragilité des nouvelles recrues) et des tentatives plus ou moins fructueuses de contrôle de son don, et des ses barrières.

Je t'en ficherai du centrage & ancrage moi... Je crois que si je l'entends encore une fois je leur fourre ma hache bien centrée où je pense

Bref, Fitz commençait à fatiguer, et l'action lui manquait cruellement. Cependant ce jour là il avait un jour de congé. Il en avait pas cru le planning et avait du regarder à deux fois avant d'aller voir Beltran.


"- Capitaine, y'a comme un Kyree dans mon potage... Je ne trouve pas où je me suis moi-même affecté
- Tu as un jour de repos Fitz, on s'est dit que ca te ferait du bien.
- C'est quoi le repos Capitaine?
- Sors de là tu me fatigues."


C'était en gros la conversation qu'il avait eu avec Beltran avant de se faire sortir de la pièce. Résultat il faisait la seule chose qu'il avait envie de faire (Feuille étant en train de guérir quelques malheureux que Fitz lui avait envoyé):
S'occuper de Mephisto.

Et l'étalon shin'a'in était ravi d'être enfin l'attention de son propriétaire. Et puis l'odeur de l'écurie, du cuir de la sellerie, la douce chaleur de Mephisto calmait le soldat. Il aimait ce geste simple et répétitif qui consistait à brosser l'animal, ca lui permettait de clarifier ses pensées.

Ses élèves se comportaient plutôt pas mal, la sécurité de Haven et du palais était poussée à son maximum, il doutait même qu'une blatte puisse pénétrer dans les couloirs menant aux quartiers royaux sans qu'il ne soit averti, et comme il se l'était promis le jour funeste où sonna le glas, il ne cachait plus sa main, ni sa marque.

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Haven / [Feuillemalice/Fitz] Le lieu du crime.
« le: 27 août 2014, 22:51:59 »
7eme décade d’été 1481

Bon alors… Il avait décidé de fêter sa relation avec Feuille en retournant dans leur première auberge. Bon première étape vérifier si tout était prêt:

« Mamie ! Tu as préparé la chambre comme je t’ai demandé ? »

La vieille dame offrit son plus large sourire au capitaine. Cela voulait dire oui. Bon ça commençait bien. Il vérifia, l’auberge serait bien vide pour la soirée, la vieille avait fermé pour lui, et alors qu’il avait proposé un dédommagement elle lui avait envoyé une droite dans la mâchoire qui ne laissait que peu de doute quant à sa réponse.
Exactement là où ils avaient pris leur premier repas, la table était mise. Des fleurs, des bougies, une nappe simple mais brodée par mamie alors c’était déjà beaucoup. Entrainant le capitaine dans l’arrière-boutique elle lui montra la ribambelle de plat qu’elle avait préparé. Beaucoup trop du goût de Fitz, mais mamie ne savait pas faire peu. Et bien sûr à coté trôné deux bouteilles de vins qui avaient fini d’achever le porte-monnaie du capitaine.

Il retourna dans la salle principale, stressé comme pas deux. Ce n’était pourtant pas la première fois qu’il revoyait Feuille mais aujourd’hui c’était spécial. D’abord ils partaient en mission ensemble, et il ne savait pas vraiment comment cela finirait. Ensuite ils s’étaient vus très régulièrement depuis, mais jamais ils n’avaient pris le temps de fêter l’engagement qu’ils avaient pris dignement, là ou tout avait commencé.

L’ancien mercenaire vérifia également sa tenue. Pour l’occasion il portait une chemise blanche cintrée, au col ouvert laissant apparaître le haut de son torse, et quelques cicatrices aussi ce qui n’était pas au goût du mercenaire, mais il devait composer avec, ses cheveux étaient attachés en queue de cheval seule deux mèches rebelles retombées sur son visage, il vérifia rapidement que sa boucle d’oreille était bien attachée, et fut rassuré de voir que le bijou était toujours en place. Il laissa ses doigts courir un instant sur l'ouvrage d'argent qui s'enroulait autour d'une pierre bleue , avant de lisser des plis imaginaires sur son pantalon en cuir aussi foncé que sa chemise était claire.
La vielle se rapprocha de lui, réajusta le col de sa chemise, puis pris le visage du mercenaire entre ses mains, elle le baissa à sa hauteur et l’embrassa sur le front. Quand il releva les yeux il remarqua la larme sur les joues de mamie.

« Merci mamie, tu sais que sans toi tout cela ne serait surement jamais arrivé. »

Elle le gratifia d’une tape sur l’épaule.

« Tu le mérites gamin. Tu le mérites. »

Elle ferma la porte derrière elle. Mamie leur laissait l’auberge, le seul enfant qui lui restait. Bien, tout était prêt…

Maintenant dernière étape… Avait-il pensé à inviter sa belle ? D’un seul coup il fut pris de doute.

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Haven / [Pluiechantante/Fitz] Globalement inoffensif
« le: 04 août 2014, 22:39:29 »
3eme Jour 5eme décade d'été


Bon, une mission pour Karse, un nouveau pouvoir qu’il apprenait à maîtriser, une femme dont il devait prendre soin, un nouveau grade de Capitaine. Les choses changeaient dans la vie du gamin au dos lacéré de coup de fouet, et il avait pris une décision.

Le matin même avant de se rendre en ville il avait accroché en face de son lit son énorme hache de bûcheron au mur. Il estimait qu’elle avait le droit à un repos bien mérité, il la récupérerait le jour où tout cela sera fini, et qu’il pourrait accomplir son rêve : se trouver une petite mansarde à l’orée d’un bois, où il pourrait élever ses enfants avec Feuille, tout en taillant des jouets en bois qu’il irait vendre en capitale pour les gosses. Même si il n’avait pas encore parlé d’une éventuelle progéniture avec Feuille quand toute cette histoire de divinité sera conclue.

Depuis plusieurs semaines déjà il s’entraînait au maniement d’arme à une main, et il avait trouvé un équilibre dans l’utilisation simultanée de deux haches courtes. Il retrouvait les sensations lors de l’impact et les positions de combat de son ancienne arme, en gagnant en élégance et en rapidité d’action. Et puis il faisait moins brute mal dégrossie, ce qui était un plus si il devait se rendre auprès des Karsites… Il allait y représenter l’armée de Valdemar après tout. Et il avait du mal avec l’idée que les langues de vipères de la cour pourraient mentionner le fait que le roi avait envoyé un campagnard comme représentant de l’armée à Karse.

Le voilà donc de retour du marchand d’arme d’Haven, ses deux nouvelles armes attachées dans son dos. Il fallait qu’il s’habitue à les avoir sur lui, et les haches à la ceinture c’était la meilleur façon de s’entailler la moitié de la cuisse au moindre mouvement d’urgence, et comme tout le monde le sait, la course à pied devient compliquée quand il ne reste plus qu’une jambe. Il ajustait donc soigneusement son harnais en cuir, déplaçant légèrement les haches pour gagner en mobilité. Même si la tout de suite ce qui le dérangeait le plus étaient ses épaulettes de Capitaine d’escadron. Il avait dû enfiler un uniforme correct pour pouvoir obtenir ses armes commandées par l’armée de Valdemar, et forcément son nouveau grade était bien voyant sur le haut de son veston.

Il dégaina les haches, vérifiant la facilité qu'il avait pour les enlever du harnais, et d'un mouvement vif du poignet fit tourner les haches autour de ses mains. Elles étaient légères, bien plus légère qu'il ne le pensait, le métal était magnifiquement travaillé. Il se souvint un peu tard qu'il était dans la rue, et le visage effrayé des passants ne laissait aucun doute: il leur avait foutu la trouille de leur vie.

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4e jour de la 6eme décade de printemps 1481

Fitz était légèrement tendu. Il avait donné rendez-vous à Feuille dans une petite clairière pour fêter comme il se doit leur nouvel engagement.

Il avait préparé de quoi manger, étalé sur le sol un tissu du plus belle effet, disposé une bouteille marqué Greenfield (après ses repas avec Wylan il avait décidé que c'était le breuvage le plus approprié à ce genre de choses), et il s'était mis sur son trente-un.

La soirée devait être magique pour Feuille, et pour lui, et il avait tout prévu. Il ne manquait que la belle, et en attendant Fitz se sentait comme si cela était son premier rendez-vous.

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Jardins / [Enora/Fitz] Comme les journées sont longues
« le: 13 mai 2014, 12:56:39 »
6eme décade de printemps 1481



Les journées se ressemblaient : donner des cours, vérifier les hommes, faire son tour de garde, rejoindre Feuille, profiter de la nuit, quitter Feuille, donner des cours, vérifi.... Enfin vous avez saisi le délire non ?

Bref là tout de suite c'était l'heure du tour de garde. Et si il y a bien un truc qui ennuyait Fitz au plus haut point, c'était bien les tour de garde ! Le temps lui paraissait tellement long, adossé là à son mur, attendre 10 minutes, faire le tour des couloirs, vérifier que chaque homme était bien à sa place (et pas en train de batifoler avec une cuisinière à la cuisse bien plus légère que le repas qu'elle leur avait servi la veille), retourner à sa place et recommencer....

Non vraiment si il y avait bien un instant dans son travail où il avait l'impression de perdre son temps, c'était lors de ces gardes obligatoires. Il savait que le roi et le capitaine avaient encore beaucoup de chose à faire avant de les envoyer au front. Planifier le plan d'attaque, prévoir les troupes, trouver la meilleur tactique, mais franchement, et même si il savait que ce qui les attendait n'était pas vraiment drôle, il aurait vraiment aimé être déjà en route.

En attendant il était adossé au mur d'un des couloirs du collégium, à regarder les jeunes nobles batifoler, et les hérauts passer à coté de lui sans même le remarquer. Il était mauvaise langue, tous ne l'esquivaient pas, certains le reconnaissaient, mais il ne savait pas encore si ils connaissaient Fitz, le lieutenant, ou les rumeurs qui avaient pu être colporter... D'ailleurs en parlant de rumeur, il fallait qu'il arrive à avoir une conversation des plus captivantes avec son capitaine ! Même si il préférait que cela ne se fasse pas seul, il aurait bien aimé avoir Kalaïd avec lui pour cuisiner le chef !

Cette idée en tête le lieutenant souriait de toutes ses dents. Finalement si il se mettait à penser au plan qu'il devrait mettre en place pour coincer le capitaine dans un coin avec l'aide de Kalaïd, il pourrait occuper son esprit pour le reste de la soirée. Par contre il faudrait qu'il trouve un autre nom que « coincer le capitaine dans un coin » cela pourrait légèrement porter à confusion, et vu les bruits qui couraient sur Beltran, il n'avait pas forcément besoin qu'on dise partout que le capitaine s'était retrouvé bloqué dans un coin sombre par ses deux lieutenants...

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Haven / [Wylan/Fitz] Avez-vous déjà vu ?
« le: 13 mai 2014, 12:54:42 »
1er jour de la 6eme décade de printemps 1481


Sa journée derrière lui, Fitz comme à son habitude avait voulu rejoindre Feuillemalice, sauf que la rejoindre c'est bien, quand elle est là c'est mieux. La jeune femme assurait un service assez compliqué chez les guérisseurs, et le Lieutenant s'était très vite senti enfermé dans la chambre tout seul.

Le choix qui lui restait était simple : sortir en ville, et boire un verre. Pas une question de se bourrer la gueule non, juste boire un verre. Et pourquoi pas trouver un ou deux gars sur qui taper, ça faisait longtemps qu'il avait pas tapé sur quelqu'un. Faudrait qu'il tente de faire ca avec discrétion (il se doutait que c'était relativement mal vu lorsqu'on rapportait qu'un lieutenant de l'armée avait fracassé le crâne de quelques ivrognes dans une taverne), mais il savait agir avec discrétion. Et chut au fond, j'ai dit qu'il savait ! Et puis au pire qui sait, il pourrait peut être rencontrer quelqu'un ! Oui, oui ! Il était sociable quand il balançait pas sa hache, la preuve :
le capitaine aimait bien son humour (enfin il était persuadé qu'il l'avait vu esquisser un sourire, une nuit, de loin), et Kalaïd avait même partagé un verre avec lui une fois !


La nuit était belle, le ciel était clair, légèrement frais, mais Fitz respirait enfin, lui qui était habitué à passer sa vie sur la route, il est vrai que les murs du collègium l’étouffaient, sa vie de mercenaire lui manquait, maintenant qu'il y avait Feuille beaucoup de chose avait changé, mais il avait souvent pensé à s'engager dans une ou deux missions secrètes, dangereuses, mais libre, loin des murs... Enfin il savait très bien qu'on ne lui aurait surement pas laissé ce loisir, son destin tout ca...

Il venait de passer devant les gardes de la porte qui l'avait salué, pour la discrétion c'était déjà mal barré, mais les lieutenants avaient bien le droit d'aller boire un verre non ?

Les rues de Haven manquaient un peu de vivacité ces derniers temps, mais la lourdeur de la guerre à venir avait pas mal changé la donne dans la façon de vivre des gens. La plupart préféraient rester chez eux en famille, profiter des probables derniers instants avec le fils, la femme, ou l'enfant qui venait de naître. Il avait d'ailleurs pu entendre les plaintes de quelques taverniers qui voyaient leurs profits fondre, ce qui ne leur plaisait pas, et ce qui était logique.

Avisant la première taverne, le lieutenant poussa la porta du manche de sa hache :

« J'offre une pinte à tout homme seul au comptoir »

Le fait est qu'il aurait pu regarder avant de lancer sa tirade de vainqueur, car premièrement des hommes il n'y en avait pas beaucoup, mais ceux qui étaient là étaient visiblement seuls !

*Maudit toi et tes idées à la …
Bref, maintenant que c'est fait, c'est fait ! Tu as amené ta bourse au moins ?*


Il tâta la bourse accrochée à sa ceinture, sans absolument aucune discrétion. Non pas qu'il s'en moquait, mais il espérait réellement que quelqu'un tente de la lui prendre !

*Et tu penses franchement que Feuille serait ravi que tu lui ramènes une main en trophée ? *

Et c'est sur cette pensée fort à propos, et parfaitement réaliste, qu'il prit la décision de s’asseoir au bar.

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