Études (ouvert)

[Lamétoile]

Lamétoile avait décidé de suivre les conseils de Kalaïd et de reposer un peu son corps. Elle continuait de s'entraîner le matin et avec les troupes, mais elle ne le faisait plus à l'extrême. Elle décida donc t'utiliser son temps libre pour en apprendre plus sur Valdemar. Elle souhaitait connaître l'histoire de ce royaume, qui était maintenant le sien bien plus que par le simple sang de son père. Elle pensait à son parrain, qu'elle avait connu si peu et pourtant qu'elle considérait comme sa famille maintenant, en circuit depuis presque un an. Il aurait su lui dire quel livre lire et sans doute l'aider à surmonter ce moment. Il connaissait Haven et Valdemar, il aurait sans doute pu la conseiller, mais elle se refusait à lui écrire à propos de ses problèmes, il devait en avoir suffisamment avec son devoir.



Elle passa donc les portes de la bibliothèque et chercha dans les rayonnages la section d'histoire. Autant commencer par le commencement. Elle trouvait simplement dommage de ne pouvoir sortir les livres pour aller lire avec Etyan, mais elle pouvait toujours partager ses lectures par la pensée. Une seconde elle fut prise d'une certaine pitié pour ceux qui n'avaient pas ce genre de liens. Elle ne serait jamais seule, il y aurait toujours quelqu'un pour la conseiller ou lui botté les fesses mentalement lorsqu'elle en avait besoin, tout comme elle serait là pour lui quand il en aurait besoin. Elle aimait leur conversation du matin si simple, lui parlait de la harde, de sa compagne et de son fils, de ses cousins et cousines.



Elle continua de chercher, ne sachant pas vraiment s'orienter dans la grande bibliothèque, normalement c'était les vétérans qui lui amenaient les livres qu'elle devait lire pour s'instruire à la stratégie et c'était presque toujours des volumes militaires ou qui touchaient une époque troublée de Valdemar. Mais les hommes qui servaient n'étaient pas des mercenaires, c'était des hommes et des femmes avec des familles, des amis, des espoirs de paix. Il n'en faisait pas une vocation, mais un métier. C'était là ce qui lui manquait, comprendre ce genre de personne. Elle ne pourrait se faire accepter tant qu'elle n'aurait pas compris réellement ce que c'était et elle ne l'avait jamais vraiment vécu. Elle voulait en savoir plus sur se royaume qu'elle voulait protéger et appeler sien, elle voulait en savoir plus sur ses gens qu'elle devait garder, ceux qu'elle devait commander et ceux dont elle devait être le bouclier. Elle voulait comprendre leur coeur et leur être, elle voulait comprendre l'âme et les rêves de Valdemar pour les faire siens autant que son serment à Kal'Enel.

[Héraut Irmingarde]

Ce jour là, Mina avait à faire dans la bibliothèque, quelques recherches linguistiques. Parmi les langues étudiées au Collegium, elle avait choisi le Karsiste, car son enfance dans les Holds l'avait déjà familiarisé avec cette langue un peu compliquée, elle connaissait déjà les bases, la façon dont les mots se plaçaient différemment dans les phrases, et devait juste approfondir son vocabulaire et sa grammaire. C'était la seule matière dans laquelle elle surclassait ses compagnons de classe, car elle était à l'aise avec.
Elle choisit donc un ouvrage sur la langue de Karse. Ses difficultés à lire rendait la tâche ardue, la jeune femme préférait nettement la méthode d'apprentissage orale. Mais comme il fallait qu'elle s'améliore dans la lecture, elle devait faire des efforts.

Le livre en main, elle traversa la bibliothèque et son regard tomba sur un officier, une plutôt, de Beltran. Elle n'arrivait pas à se souvenir de son nom, savait juste qu'elle était un sorte de mercenaire au service de Valdemar.
Irmingarde lui sourit, engageante, ce qui n'était pas dans ses habitudes, mais elle était animée d'une double curiosité.

La première, découvrir les motivations qui poussaient une femme à faire de la guerre son métier, la seconde, glaner des informations sur le Capitaine Beltran qui l'aiderai à mieux cerner les secrets d'un homme amoureux.

Alors, elle s'assit en face d'elle, posa le livre sur la table, et penchant la tête, lui dit;

"Bonjour."