Haven > Haven

[Jerem/Enora] A la rescousse

(1/4) > >>

Jeremahiam:
Haven, 2eme jour 4eme décade été

A chacune de ses sorties en ville avec d'autres Bleus, Jerem essayait d'emprunter un chemin différent.
Il se passionnait pour l'architecture de Haven, si différente de Petras.
Ce soir, ou plutôt cette nuit malheureusement, il s'était perdu, et pas dans un coin les mieux famés la ville.
Il avait compris rapidement qu'on le suivait. Il faisait très attention à ça depuis sa possession. Il avait aussi vite comprit que ceux qui le filaient le faisaient sans chercher à se cacher. Normal, ils étaient trois, il était seul. Quel idiot !

Pour tenter de leur échapper, il se mit à courir et sauta sur une espèce de fontaine, espérant s'en servir d'appui pour atteindre le toit d'une masure assez basse et se carapater. Malheureusement, la petite statue en pierre était en si mauvais état qu'elle s'écroula sous son faible poids, et un des agresseurs n'eut qu'à l'attraper par le col pour le coller contre le mur.
Jeremahiam avait peut-être appris à vivre avec des camardes d'un rang inférieur, il restait un Prince aux manières et habitudes princières, et l'haleine de son agresseur le fit grimacer de dégoût et lâcher un juron.

"Un problème?" lui souffla l'homme qui l'attaquait.
"Non au contraire" répondit stupidement Jerem.
"Au contraire de quoi? Qu'esse tu causes?!" demande un des autres hommes.
"Je me disais que vu l'odeur de vos bouches, il est heureux qu'il fasse nuit et que je ne vois pas vos figures." perrora le prince dans un accès de bravoure ridicule.
"Y nous insulte là?" hésita le troisième.
"Ouais" confirma le moins débile des trois. Et en plus de sa bourse, on va lui prendre des dents, pas vrai p'tit gars ? Ca t'apprendra à faire le beau alors que t'es tout seul..."

Sur cette promesse, Jerem eut le souffle coupé. Il venait de se prendre un coup de poing dans le ventre.

Héraut Enora:
Enora revenait en ville tard, mais c'était ce qu'elle aimait le mieux. Avec son teint, elle évitait, si possible, de galoper quand le soleil était au Zénith. En temps de guerre, comme en ce moment, c'était plus difficile, elle et Jorel avait chevaucher presque sans répits depuis la fin de leur vacances pour prévenir et donner leur ordre à toutes les garnison qu'ils étaient possible de rejoindre à dos de compagnon. Elle n'était pas seule dans sa tâche, mais tant que les autres hérauts ne serait pas de retour en ville, on comptait beaucoup sur les flèches qui était à résidence au moment où Saskia avait eu sa vision.

Ils remontaient la ville depuis les bas quartier, pas un endroit qu'Enora aimait beaucoup fréquenté, mais c'était le chemin le plus cours. Elle avait fait se choix pour sauver du temps et permettre à Jorel de se reposer et être près à repartir sitôt qu'on aurait besoin d'eux. À cette heure, la ville, surtout cette partie de la ville, n'était pas complètement silencieuse, mais c'était calme. Jusqu'à ce qu'un drôle de bruit, comme de la pierre qui tombe et se casse, se fit entendre. Enora et Jorel aurait put continuer leur chemin, mais ce n'était pas dans leur nature. Il y avait quelque chose de louche, ce bruit n'était pas naturel.

Jorel bifurqua vers la source du bruit, et Enora projeta son don de vision pendant qu'il se dirigeait vers le son. Ce qu'Enora vit la mit en colère. Elle ne l'avait jamais croisé personnellement, mais elle reconnaissait le jeune garçon qui était mis à mal pas des tuants. C'était le frère d'Alemdar. Qu'est-ce qu'il faisait dans cette partie de Haven ? C'était un mystère qu'elle éclaircirait plus tard. Après l'avoir secouru.

Elle murmura à Jorel ce qu'elle avait vu et il sembla en percevoir une partie à travers leur lien. Il se mit au galop, et ça c'était impression. La vitesse, la puissance, Jorel mis toute la gomme et fonça vers les malfrat, alors qu'Enora sortait son épée, prête à en découdre.

Entendant le vacarme cristallin des sabots du compagnon sur les pavés de la rue firent se retourner la plupart des malfrats. Jorel percuta sans aucun remord certains des malfrats, les envoyant prendre un bain dans la fontaine.

"Je vous conseille de lâcher le garçon."

Enora n'avait pas peur de quelques vulgaire voleur. Elle en avait vu d'autres durant son temps comme flèche et elle savait très bien utiliser son épée. Elle n'avait aucune envie de tuer, et elle essaierais de blessé si jamais elle devait se battre, mais elle doutait d'avoir à en arrivé là. Dès qu'ils se retrouvait en mauvaise posture, les petites frappes de leur espèces avait tendance à fuir et se réfugier dans les ruelles sombres. Ils s'en prenait à des proies faciles pour éviter les risques.

Jeremahiam:
Depuis son arrivée ici, Jerem avait pris à faire la distinction entre le bruit des sabots d'un cheval classique, et celui d'un Compagnon.
C'est avec un soulagement indicible qu'il entendit le tintement musical d'une de ses créatures au galop.
Il savait qu'il était sorti d'affaire, parce que que pèseraient trois truands de bas étage contre un Héraut, hein ? Un bref instant, il espéra que ce Héraut fut son frère, mais il savait la chose impossible. Déjà, à bien y réfléchir, il n'avait jamais vu son aîné sur son Compagnon. Ensuite, Alem ne sortait quasiment jamais de l'enceinte du Palais.

Avec plaisir, il vit ses agresseurs voler et se retrouver les chausses dans l'eau. Comme prévu, aucun ne demanda son reste. Il aurait fallu être fou pour braver un Héraut. Ils partirent en courant comme des rats.
Mais c'est avec surprise qu'il constata que son sauveur était une femme, dont la blancheur ressortait dans l'obscurité.

Il remis en place ses vêtements malmenés par l'agression, s'éclairci la gorge et remercia:

"Merci Héraut..."

L'interrogation à la fin de sa phrase visait à lui demander son nom. Lui-même se présenta, même s'il avait l'habitude qu'on le reconnaisse:

"Je suis Jeremahiam De Rethwellan. Je vous remercie pour votre aide, j'étais en fâcheuse posture."

La Héraut ne sembla pas très âgé, mais sûre d'elle. Le Prince n'avait pas souvent l'occasion de discuter avec l'un deux, alors il tenta sa chance:

"Je sais que secourir son prochain va de soit pour les vôtres, cependant, est-ce que je peux vous remercier autour d'un repas ou d'un verre ? Je n'ai pas encore mangé pour ma part."

Héraut Enora:
Enora était soulagée que les malfrats est fuis. Elle n'avait pas peur de se battre, mais elle n'aimait pas tuer. Si elle n'avait pas eu le jeune garçon à sauver, elle aurait peut-être tenté de les capturer pour les remettre à la garde, mais elle ne voulait pas risquer la vie d'un jeune homme. Il ne restait plus qu'à espéré que cette rencontre soit suffisamment frappante pour leur faire reconsidérer leur choix de carrière. Sinon, et bien il finirait sans doute en prison de toute façon. Elle n'allait certainement pas manquer de faire un rapport et Jorel avait sûrement déjà parler avec les compagnons des hérauts qui s'occupait du palais de justice de ce quartier.

Elle suivis les hommes du regards juste assez longtemps pour s'assurer qu'il ne revenait pas, ou n'essayait rien en traître. Elle était certes bonasse, mais plus naïve. Une fois qu'elle fut certaines qu'ils avaient bel et bien fuis, elle se retourna vers le garçon qu'elle reconnu alors. Qui n'avait pas entendu parlé de l'histoire d'Alemdar et de son frère dans le cercle. Certes, elle n'avait vu Jeremahiam que de loin quelques fois, mais leur histoire avait été frappante, et il ressemblait au moins un peu à son frère, ou était-ce demi-frère ? Ce n'était pas important pour le moment de toute façon.

"Je suis le Héraut Enora, enchanté d'avoir pu vous être utile, ce soir, jeune prince."

Elle utilisait son ton à la fois poli, bien éduqué et chaleureux. Elle voulait réconforter le jeune homme, et elle se doutait qu'il serait sans doute plus à l'aise si elle utilisait son ton de noble, plutôt que celui de la flèche en mission. C'était en tout cas ce que semblait indiquer les manières et les mots utilisés par le jeune homme. Quand on vit un stress, on revient souvent aux vielles habitudes et à ce qui nous est confortable.

Elle enchaîna une réponse à sa question aussi.

"Et si ce que vous dites est vrai, sir, nous nous devons d'y remédier. Il serait bien triste de vous avoir secouru pour vous laisser mourir d'inanition." Il n'y avait pas de moquerie dans son ton, mais peut-être une pointe de taquinerie et d'humour sur la fin. Cependant, l'idée de l’emmener manger et de lui donner l'impression de payer sa dette n'était pas mauvaise. Ça lui donnerait le temps de s'assurer que l'expérience n'est pas été trop difficile sur lui, il lui semblait brave et solide, mais on ne sait jamais, surtout à cet âge. Et en plus, il ne se sentirait plus mal vis-à-vis du fait d'avoir été sauvé. Elle se souvenait, car c'était il n'y avait vraiment pas si longtemps, de son adolescence et à quel point l'ego peut être fragile à cet âge.

"Avez-vous une préférence ? Sinon, nous pourrions aller à la cloche, c'est un endroit que privilégient les hérauts qui sont en ville."

Elle se retint de ne lui demander ce qu'il faisait là, en tout cas pas avant qu'il ne soit devant un bon repas avec une tasse de thé bien fort... Peut-être alcoolisé même. Elle s'approcha de Jorel et lui glissa à l'oreille de faire parvenir un message à Alemdar pour le prévenir de ce qui venait d'arriver à son frère et qu'elle s'occuperait de lui. Jorel la regarda alors l'air de dire : Mais pour qui tu me prend ?! C'est déjà fait ! Elle faillis en rire d'ailleurs, mais elle se retint, Jeremahiam ne comprendrait probablement pas. Elle ne voulait pas blesser sa sensibilité, ou lui donner la mauvaise impression. À cet âge, tout est sérieux et grave, elle ne s'en souvenait que trop bien. Elle avait encore tendance à prendre tout trop au sérieux.

Jeremahiam:
Le Héraut Enora, ça lui évoquait quelque chose. Jerem avait étudié les noms des grandes familles de Valdemar. Il connaissait parfaitement celles de Rethwellan, et considérait comme un devoir de prince de faire de même ici. Les gens se sentaient flattés quand on les reconnaissait.
Le cerveau a moitié encore tétanisé par la panique, cela lui prit un peu plus de temps que d'habitude mais il finit par proposer:

"Enora De Lolryn ? Pas besoin de m'appeler sir. Et la Cloche, ce sera parfait, merci."

Il s'y rendirent d'un pas tranquille, Enora sur son Compagnon, Jerem marchant à ses côtés. Il avait eut une belle poussée de croissance récemment, et son corps mince était à présent doté de jambes presque trop longues.
Il trouva normal d'expliquer pourquoi il était là, ce qui avait nécessité son intervention. Et lui vaudrait un rapport auprès de son frère, il en était sûr. Et mortifié à l'avance. Alemdar avait bien assez de travail pour y rajouter le sauvetage de son frère trop insouciant.

"Je me suis perdu stupidement. J'aime visiter Haven et l'étudier sous tous ses angles, mais je dois reconnaître que j'ai été trop irréfléchi. J'ai de la chance de vous trouver sur ma route ou j'aurai fini, comme les malfrats le disait, avec des dents en moins."

Et Jerem, qui faisait très attention à son apparence, aurait détesté ça.

Spoiler: montrerJe te laisse nous installer à ma Cloche ?

Navigation

[0] Index des messages

[#] Page suivante