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[Fête de la victoire] Les petits plats dans les grands
Conteur:
1er jour de la 6e décade d'Automne 1485 - Tente centrale - Autres lieux de la Fête: la Grande Place - la Placette des Œillets
Cela faisait plusieurs jours que les plus grandes cuisines de la ville s'affairaient à préparer le banquet de la victoire. Outre celle du Palais, qui fournissait à elle seule deux tiers des plats présents sur les tréteaux, on avait mis à contribution chaque foyer de chaque temple, les fours communaux et même les cuisines de certaines grandes maisons nobles.
Ce soir, la nourriture était présente en grande quantité et personne ne regardait si ceux qui se servaient avaient effectivement participé à la bataille. Et une fois les convives servis, tout ce qui n'aurait pas été consommé serait distribués en ville, principalement dans les quartiers pauvres.
Sur le buffet central s'alignaient les tourtes chaudes, les charcuteries, le pain de toute forme et toute taille. Des canapés aux couleurs vives côtoyaient des nourritures plus simples, terrines, pâtés, fromages frais. Un pyramide de bols de bois éclipsait presque les gigantesques soupières d'où s'échappaient des effluves épicées.
Les tréteaux latéraux débordaient de fruits, de tartes et de pâtisseries. Des compotes et des crèmes colorées attiraient l'œil et le ventre. De l'autre côté, des bouteilles aux formats variés attendaient d'être ouvertes, des choppes vides s'empilaient à côté de larges tonneaux qui seraient sans aucun doute vidés cette nuit.
Au centre de la tente, de longues tables avaient été dressées. Chacun pouvait s'asseoir où bon lui semblait. Ce soir, le rang, la classe, le métier n'avait plus d'importance. On fêtait la ville, on se réjouissait d'être Havenois, Valdemaran ou simplement en vie.
[Vous pouvez poster ici sans réel tour de jeu. Attention, votre personnage ne peut être que sur un lieu à la fois. Si vous postez ici, puis ailleurs, on considérera que votre perso s'est déplacé d'un endroit à l'autre.]
Héraut Irmingarde:
Cela faisait trois décades que Mina n'avait pas mis un pied dehors.
Son Guérisseur le lui avait enfin permis, tout en l'autorisant à rejoindre les quartiers de Beltran pour achever de s'y reposer, et se reposer seulement !
Mina avait fait mine de ne pas comprendre, et s'était réjouit de pouvoir participer aux festivités. Elle n'était pourtant pas festive, c'est dire si être cloîtrée avait fini par lui peser. Même si Micha et Kate était d'excellente compagnie, que les entrevues avec Beltran étaient tout à fait agréables, et les diverses autres visites lui avait fait plaisir.
Elle avait écouté avec un certain plaisir le discours d'Alem. Elle avait peu l'occasion de le voir parler en public en tant que Héraut du Roi. Il se débrouillait bien, elle espérait qu'il en avait conscience.
Vêtue de son uniforme blanc qui soulignait dramatiquement le poids qu'elle avait perdu, elle s'était rendue près du banquet, parce qu'elle avait faim. Presque tout le temps. Enfin elle avait envie de manger. Mais son estomac avait du mal à suivre.
C'est tout de même nantie d'une belle assiette qu'elle s'était assise dans un coin. Elle était tout à fait capable de marcher mais se fatiguait vite.
Isa devait le rejoindre sous peau, et avec angoisse, Mina fit tourner autour de son annulaire la bague que lui avait offerte Beltran.
Evidemment !
C'était probablement le bijoux le plus cher qu'elle possédait.
L'anneau était un peu grand, mais Micha, qui l'avait fait, avait pris en compte qu'elle allait reprendre du poids. Malin. En attendant, elle faisait attention à ne surtout pas la perdre.
Isabeau d'Armentières:
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Isabeau avait écouté le discours d'Alemdar en essayant de ne pas se perdre dans ses souvenirs de tout cela. C'était fini. Il n'y avait pas à remuer le passé. Elle avait eu de la chance. Elle avait traversé tout cela sans trop de traumatismes, contrairement à certains. Elle avait même été utile! En traduction, surtout. Et en paperasse. Une bonne chroniqueuse, quoi ...
Habillée de son uniforme parfaitement ajusté, Isabeau avait une certaine classe en cherchant son amie. Elles avaient convenu de se retrouver à la fête. Micha avait lâché que Mina avait quelque chose a lui annoncer, mais il avait refusé d'en dire plus, le sagouin... Il savait, de toute évidence. Et sa Dame ne valait pas mieux...
Enfin, au travers de la foule, elle repéra la chevelure de son amie. Elle finit de se servir et héla la Boutefeu:
"Mina!"
Elle se faufila dans la foule et s'installa à table, sans voir la bague de Mina.
"Alors? Contente de sortir?"
Héraut Irmingarde:
La bouche pleine, Mina fit ce qui ressemblait vaguement à un signe de bienvenue à son amie qui venait enfin de la trouver.
Elle avala difficilement l'énorme bouchée d'un plat inconnu mais très bon, puis répondit :
"Oui, tellement. La chambre d'amis de ta maison d'enfance est très jolie, mais on en a vite fait le tour. Et la vue depuis la fenêtre est assez monotone."
A observer le quotidien du quartier artisan chaque jour aux mêmes heures, elle pouvait réciter avec précision l'emploi du temps des voisins des De Girier.
"Ton frère et Kate ont vraiment été plus que gentil avec moi. Même si Micha est assez protecteur. Un homme a-t-il pu t'approcher, avant Raimon, avec lui dans les parages ? Il a failli claquer la porte au nez à Beltran, je ne sais pas s'il te l'a dit ?"
Elle engloutit encore deux bouchées puis grimaça en posant sa main droite sur son ventre.
"J'ai envie de tout dévorer. Mais mon estomac ne suit pas..."
Elle détestait son corps amaigri et affaibli et avait du mal à se regarder dans une glace.
Quand elle aurait le feu vert du Guérisseur, elle irait voir Méra pour que celle-ci l’entraîne et retrouve sa forme. Et vu la nouvelle qu'elle apprendrait, sa mentor ne rechignerait pas à lui donner des coups.
Isabeau d'Armentières:
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"Monotone, tu trouves? Peut-être... je sais pas... "
La monotonie de la rue ne l'avait jamais frappée. La routine, peut-être, mais la monotonie...
"Les hommes ne m'approchaient pas avant Raimon. Mais oui, il m'en a parlé. Beltran a été un peu cavalier avec le personnel, c'est ça que Micha a pas aimé. Et il ne voulait pas supposer que tu voulais le voir. Après tout vous étiez séparés, avant ta blessure. Il m'en a parlé, car il craignait que tu l'aies mal pris. Si c'est le cas, il est désolé."
Mina ronchonna quelque chose sur son estomac, mais déjà, Isabeau n'écoutait plus, hypnotisée par la bague De Girier que portait Mina
"C'est QUOI,CA? Micha a pas parlé de ça, le petit ..."
Je ne sais pas ce qu'allait dire la héraut, mais ça avait l'air hautement incorrect, comme façon de parler de son frère ...
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