[justify:2bz56sc6]L'exclamation du vieil homme et son claquement de main firent sursauter la pauvre Elbereth qui était pourtant bien concentrée. Elle réintégra le moment présent à vitesse grand V et ouvrit les yeux alors que le maître se levait. Elle allait lui demander la suite du cours, lorsqu'il lui donna rendez-vous le lendemain. Elle n'eut que le temps de dire :
-Bien à demain alors...
Mais Zul' était déjà parti. Elbereth le suivit des yeux un long moment, le regard amusé, intriguée vraiment par cet étrange personnage. Elle sentait qu'il avait beaucoup à lui apporter, et qu'elle apprendrait autrement que magistralement avec lui. Le peu qu'elle avait vu aujourd'hui lui avait beaucoup plu, la jeune femme aimait sa façon d'aborder les choses. Elle s'étira tranquillement, assise encore dans l'herbe. Del' se leva et vint se coucher contre elle. Alors l'apprentie se laissa retomber et s'appuya contre sa Liée, apprécia sa chaude fourrure. Les Sœurs d'Esprit restèrent là un moment à partager un instant simple d'intimité...
[center:2bz56sc6]***[/center:2bz56sc6]
Le matin venu, on pouvait voir une Elbereth pressée qui courrait presque dans les couloirs du château pour ne pas être en retard. Un petit déjeuner vite avalé, ses ablutions du matins faites et les quelques petites choses qu'elle avait à préparer avant de partir prêtes, la jeune femme sortit du Collegium pour se diriger vers la ville, là où lui avait donné rendez-vous son mentor. Del' était restée dans l'enceinte du Palais, sa présence à la ville effrayant encore les personnes non habituées à la Magie. Eoghan avait cours aujourd'hui, mais elle était pressée de le retrouver le soir venu !
Enfin pour l'instant, elle inspira une grande goulée d'air frais, le sourire aux lèvres et pénétra dans la ville même. Elle aimait tellement l'agitation qui y régnait, à cette heure de la journée, où tout le monde était déjà au travail, le brouhaha des gens se mêlant aux bruits des sabots des chevaux sur le pavé, aux cris des marchands à leurs étals ou aux rires des lavandières échangeant les derniers potins de la cour. De plus c'était le marché, alors toutes les couleurs ensoleillaient la ville, et tous les parfums âcres, sucrés, salés, rôtis et tant d'autres, venaient chatouiller les narines de notre apprentie.
Enfin, elle arriva devant ladite auberge et trouva, sans étonnement, le Mage le nez en l'air, dans les nuages. Les gens passaient à côté de lui, en le dévisageant, l’œil surpris, tantôt méfiants, tantôt amusé. Elle se présenta devant lui, une grand sourire aux lèvres :
-Bonjour Maître, j'espère ne pas vous avoir fait trop attendre... [/justify:2bz56sc6]