Auteur Sujet: [ Scenario ] Réfugié  (Lu 3160 fois)

Héraut Arthon

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[ Scenario ] Réfugié
« le: 04 janvier 2012, 18:00:49 »
Le lendemain de l'annonce officielle d'Arthon, 8 jours après le retour de la dernière mission

" Je vous assure, je ne peux pas y retourner. "

L'accent rethwellanais était à couper au couteau mais le marchand parlait couramment valdemaran, et on comprenait parfaitement ce qu'il voulait dire. Le croire, c'était une autre affaire. Cependant l'officier n'avait pas rembarré l'homme et avait fait venir son supérieur. Quelques heures plus tard, l'ordre d'escorter le marchand au Palais arriva de Beltran lui-même. Les rumeurs étaient assez folles et assez tangibles pour que la hiérarchie elle-même s'en mêle, surtout après les dernières annonces du Régent et le retour si mystérieux des missions de l'étranger avec des ambassadeurs tous plus étranges les uns que les autres.

On avait gardé le marchand à proximité sans lui permettre d'entrer en attendant d'avoir la réponse de là-haut. Une vilaine blessure à l'épaule avait réclamé des soins et un verre de vin - le marchand rethwellanais discutait avec deux personnes ( un Guérisseur et une autre personne ) depuis quelques temps. Il parlait, parlait, comme si les mots pouvaient le soulager.

"Je les ai vu arriver, je n'étais pas sûr que c'était pour nous... Mais nous avions soit-disant soutenu le prince rebelle, et ils nous l'ont fait payer. Alors oui maintenant je suis pour le Prince. Lui au moins est l'héritier légitime même si y a plus d'épée, et il n'a jamais fait assassiner des familles entières juste par caprice!"

Il avait le regard hanté et malgré son épaule désormais bandée correctement, il souffrait clairement. Le visage mangé par une barbe mal entretenue, il n'inspirait guère le respect mais les soldats ne s'étaient pas trompés: il était dans une vraie détresse, et ses papiers étaient des vrais.

"J'ai rencontré d'autres réfugiés, je ne suis pas le seul. Ils vont arriver aussi, de tout Rethwellan. Valdemar c'est notre seule porte de sortie de ce côté de Rethwellan... Il fallait fuir avant qu'ils ne me tuent aussi. Ils ont tué jusqu'aux enfants de l'auberge de ma femme! Ils ont violé et égorgé ma femme..."

Un sanglot prit l'homme, mais il continua:

"Valdemar doit nous protéger. On nous avait dit que vous faisiez des trucs avec les dieux pour arranger la situation, mais faut vraiment se grouiller maintenant. Je veux bien m'engager dans votre armée si c'est pour libérer mon pays de ces charognes!"

Il se mit à marmonner:

"Des femmes, des enfants, tout le monde va y passer de toute manière. Et avec le nombre de soldats à sa solde qui augmente... Ils recrutent de force tous les jours... Une vraie armée pour la guerre... Et moi j'ai plus rien, même plus de famille, plus de chariot... juste mon cheval."

Il fut interrompu par le soldat qui venait lui annoncer que Beltran voulait le voir, et salua tristement ses deux compagnons avant de le suivre. On mit gentiment les deux personnes à la porte en les remerciant de leur solicitude, et la garde reprit, normale, sans autre incident malgré les menaces du marchand.

[ Deux personnages ont le droit d'être présents: un guérisseur ou quelqu'un maîtrisant les soins ET un soldat / une personne ayant une raison valable d'être venue soutenir le marchand chez les soldats > ce sont les deux personnes que je mentionne dans le post ]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Sourcedésert

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Re: [ Scenario ] Réfugié
« Réponse #1 le: 04 janvier 2012, 18:03:55 »
C'est un drôle de pouvoirs que celui d'Adepte Guérisseur. Atour de la puissante lance d'un solide pouvoir magique s'enroulait délicatement les vrilles tenace d'une sorte d'empathie et d'une sensibilité a la Terre. Oh bien sur, Sourcedésert ne maitrisait pas ces trois pouvoirs. Elle serait bien en peine de guérir sans magie ou de parler à la Terre. Mais elle entendait les sentiments des hommes et des terres. Elle écoutait la terre chez elle, pour trouver les endroits ou la soigner mais jamais encore elle ne s'était v raiment soucié des hommes. Les guérisseurs de son clan s'occupaient de cela. Les Vert s'en chargeaient ici.

En arrivant à la porte de la ville, après une de ces patrouilles suscitées par les problèmes de la pierre cœur, elle avait capté la détresse absolue de cet homme, ce Rethwellanais. Elle avait fait irruption plus ou moins de force dans le poste de garde et avait imposé ses compétences de guérison. En tissant le sort de désinfection, elle cherchait le moyen de lui faire évacuer le mal etre qu'il hurlait dans sa tète; Pour apaiser le phare éblouissant de la souffrance de ce pauvre homme. Elle était comme face à une parcelle de terre pourrie de magie du sang, Et elle se sentait attirée par cette souffrance. Si elle ne parvenait pas à l'apaiser, elle s'y brulerait les ailes, elle le savait.

Il se mit à parler de lui même et la K’Sheyna le put que boire ses paroles, sentant la fureur l'emplir toute entière. Avec la discipline de chacune de ses années de magie, elle emmagasina cette énergie colérifique. Un jour, cela exploserait sur les responsables. Elle en faisait le serment sur sa magie.

Son clan. On avait privée arbitrairement cet homme de son clan. Il ne l'appelait pas comme ca, mais ce n'était rien d'autre. La magicienne passa son sortilège de désinfection au travers de l'épaule du marchand et commença à tisser un sortilège de cicatrisation qui rapprochait peu a peu les lèvres de la plaie de l'homme. Elle ne pouvait rien faire pour les blessures de son âme. Rien. Les larmes se mirent à couler sur le visage fermement concentré de la magicienne. Ce n'était pas des larmes de pitié mais des larmes de compassions et d'empathie. Elle ne les essuya pas et ne sembla pas consciente de leur existence

Finalement, l'homme fut appelé. Enfin, Sourcedésert desserra les lèvres:

"Vous n'avez plus besoins de points de suture, mais refaites désinfecter cette épaule et y poser un bandage au plus tôt. Je ferais tout pour que vous puissiez rentrer dans cette armée. Vous devez venger les vôtres."

Elle regarda l'écorché s'éloigner. Jusque la, elle avait subis le rêve de la déesse presque passivement. Elle était venue par obligation. Elle s'était creusé un confortable trou au Collégium.

Puis des Malfaisants avaient tenté de détruire une pierre cœur et volé le clan d'un homme. D'une multitude d'homme qui arriveraient bientôt à Haven.

Elle devait se battre. Dans son cœur, Sourcedésert laissait la place à Tempêtedésert. Malheur a qui croiserait sa route.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
Pour les mp, j'ai embauché une secretaire, voyez avec Isabeau de Girier

Fitz

Re: [ Scenario ] Réfugié
« Réponse #2 le: 05 janvier 2012, 20:00:40 »
Mais qu'allait-il donc faire dans cette galère ?

Depuis que Fitz avait rencontré le bonhomme, il se disait que Franchement la chance n'était pas avec lui ! Il avait fait prévenir la garde, dès qu'il en avait sut un peu plus sur l'homme... Mais en attendant... Et bien en attendant il était là, au milieu de tout ca.

Il ferait quoi quand il retournerait à la caserne ? Il devrait ENCORE aller faire un rapport, et dire à Beltran "Capitaine, j'ai des mauvaises nouvelles à vous annoncer"

Non sans rire si ca continuait, on allait le rebaptiser en PortePoisse, ca lui irait bien tiens !!!


Lorsqu'il avait amené l'homme au calme, pour lui offrir un verre, il en avait profité pour chopper un garde qui passait par là (surement en permission le pauvre bougre), pour partir prévenir Beltran le plus rapidement possible que Fitz avait besoin d'homme dans les faubourgs... Le mercenaire imaginait déjà la tête du capitaine complètement dépité à l'annonce du fait immuable, comme un refrain qui tourne sans cesse dans la tête "Capitaine, Capitaine, Fitz a des ennuis il a besoin d'une patrouille"....

Mais qu'allait-il donc faire dans cette galère...



Le verre de vin en main, l'homme parla beaucoup, pendant qu'on s'occupait de lui. Une K’Sheyna ? Fitz se demanda si ce n'était pas là une des premières fois qu'il en voyait une d'aussi près... Mais cela n'était pas l'important, l'important c'était ce que l'homme disait.


Rethwellan était en proie à l'horreur, et tout cela était visiblement perpétré par le régime ? Ca s'annonçait mal... Très mal... Ce que Fitz craignait depuis les retours des missions se concrétisaient: les pays voisins entraient dans une frénésie meurtrière et ce n'est pas la pauvre petite frontière qui les arrêterait... Bientôt les pillages et les meurtres commenceront dans les contrées reculées du pays, et alors les hommes verront leurs enfants mourir, et leur femmes violées.... Tout comme cet homme avait assisté à cela.

Ces êtres sont capables de le faire à leur propre peuple, pourquoi ne le feraient-il pas ici...



"Mon gars, bois ton verre. Pour l'instant nous n'avons pas besoin de tes bras, tu as déjà bien assez souffert pour ne pas aller en plus crever sur le champ de bataille... Le capitaine va te recevoir, tu devras lui répéter tout ce que tu nous as dit, mais calmement d'accord ? "


Fitz offrit un verre de plus au marchand... L'homme allait en avoir besoin...


"Tu es en sécurité ici, et ton peuple sera accueilli. Il me semble que nous avons des exilés de ton pays déjà, les nouvelles que tu pourras importer seront des plus capitale, tu m'as compris ? Crois-moi, les hommes qui sont à la tête de ton régime chez toi, ne sont plus des hommes depuis longtemps, ils ont vendu leur âme pour le pouvoir. Et crois-moi... Ils le paieront, foi de Fitz."

Il fallait qu'il trouve des pistes, qu'il en sache plus. Il allait pas juste rentrer à la caserne, dire "coucou c'est moi, faut je vois le cap", sans aucune nouvelles données ? Non ce n'était pas possible! Il devait se renseigner. Il connaissait un ancien commanditaire dans la même ville, qui devait venir du même endroit que ce pauvre bougre. Il pourrait peut être commencer par là... Bon cet homme n'avait jamais su tenir sa langue, mais en souvenir des services rendus (Il avait quand même empéché le viol de sa femme !!! ) il pourrait faire exception non ?
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
"Ça marchait vachement moins bien, un cerveau avec une hache au milieu." -Isabeau-