Mais qu'allait-il donc faire dans cette galère ?
Depuis que Fitz avait rencontré le bonhomme, il se disait que Franchement la chance n'était pas avec lui ! Il avait fait prévenir la garde, dès qu'il en avait sut un peu plus sur l'homme... Mais en attendant... Et bien en attendant il était là, au milieu de tout ca.
Il ferait quoi quand il retournerait à la caserne ? Il devrait ENCORE aller faire un rapport, et dire à Beltran "Capitaine, j'ai des mauvaises nouvelles à vous annoncer"
Non sans rire si ca continuait, on allait le rebaptiser en PortePoisse, ca lui irait bien tiens !!!
Lorsqu'il avait amené l'homme au calme, pour lui offrir un verre, il en avait profité pour chopper un garde qui passait par là (surement en permission le pauvre bougre), pour partir prévenir Beltran le plus rapidement possible que Fitz avait besoin d'homme dans les faubourgs... Le mercenaire imaginait déjà la tête du capitaine complètement dépité à l'annonce du fait immuable, comme un refrain qui tourne sans cesse dans la tête "Capitaine, Capitaine, Fitz a des ennuis il a besoin d'une patrouille"....
Mais qu'allait-il donc faire dans cette galère...
Le verre de vin en main, l'homme parla beaucoup, pendant qu'on s'occupait de lui. Une K’Sheyna ? Fitz se demanda si ce n'était pas là une des premières fois qu'il en voyait une d'aussi près... Mais cela n'était pas l'important, l'important c'était ce que l'homme disait.
Rethwellan était en proie à l'horreur, et tout cela était visiblement perpétré par le régime ? Ca s'annonçait mal... Très mal... Ce que Fitz craignait depuis les retours des missions se concrétisaient: les pays voisins entraient dans une frénésie meurtrière et ce n'est pas la pauvre petite frontière qui les arrêterait... Bientôt les pillages et les meurtres commenceront dans les contrées reculées du pays, et alors les hommes verront leurs enfants mourir, et leur femmes violées.... Tout comme cet homme avait assisté à cela.
Ces êtres sont capables de le faire à leur propre peuple, pourquoi ne le feraient-il pas ici...
"Mon gars, bois ton verre. Pour l'instant nous n'avons pas besoin de tes bras, tu as déjà bien assez souffert pour ne pas aller en plus crever sur le champ de bataille... Le capitaine va te recevoir, tu devras lui répéter tout ce que tu nous as dit, mais calmement d'accord ? "
Fitz offrit un verre de plus au marchand... L'homme allait en avoir besoin...
"Tu es en sécurité ici, et ton peuple sera accueilli. Il me semble que nous avons des exilés de ton pays déjà, les nouvelles que tu pourras importer seront des plus capitale, tu m'as compris ? Crois-moi, les hommes qui sont à la tête de ton régime chez toi, ne sont plus des hommes depuis longtemps, ils ont vendu leur âme pour le pouvoir. Et crois-moi... Ils le paieront, foi de Fitz."
Il fallait qu'il trouve des pistes, qu'il en sache plus. Il allait pas juste rentrer à la caserne, dire "coucou c'est moi, faut je vois le cap", sans aucune nouvelles données ? Non ce n'était pas possible! Il devait se renseigner. Il connaissait un ancien commanditaire dans la même ville, qui devait venir du même endroit que ce pauvre bougre. Il pourrait peut être commencer par là... Bon cet homme n'avait jamais su tenir sa langue, mais en souvenir des services rendus (Il avait quand même empéché le viol de sa femme !!! ) il pourrait faire exception non ?