Auteur Sujet: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.  (Lu 26501 fois)

Elbereth

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #45 le: 27 octobre 2011, 22:43:31 »
[justify:1ufw2i2c]Elbereth haussa les sourcils surprise, devant la réaction de la femme. Sancta Ratha ? Eh bien, ils avaient l'air de tenir en haute estime tous les Compagnons et liés Non-Humains... Elle coula un regard vers Mina, sans lui en vouloir d'être peu rassurée... Après tout il ne connaissait rien de ces gens. Elle allait lui répondre, lorsque Saskia se mit à parler, elle-même resta le souffle suspendu, se demandant comment allait se dérouler la suite... Ah ainsi Dellaria pouvait comprendre leur langue mais pas la parler. Elle la rassura :

-Ne t'inquiète pas Del', c'est déjà bien que nous puissions comprendre ce qu'ils disent...

Mais alors, Rinnerl, la kyree d'Isabeau vint aux côtés de sa Sœur d'Esprit, et raconta quelques mots au groupe d'étrangers, dans leur langue. Aussitôt la réponse fut redonnée par la femme -par l'intermédiaire de Del-, que la jeune femme redit tout haut :

-Ils nous attendaient. Ils parlent d'Elus, de Sainte Ratha, de Saint Kyree et de Saints Compagnons...Elle dit aussi que Aanor l'avait dit.

Un petit sourire éclaira le visage de l'apprentie aux dernières paroles de sa Soeur d'Esprit, alors qu'elle voyait Rinnerl retourner vers sa Liée. Elle-même ne quittait pas la ratha de l’œil, attendant la suite des évènements. Soulagée, elle vit la femme sourire à la présentation de Beltran et les gardes baisser leurs armes. Bon ça allait plutôt dans le bon sens. En même temps, la confiance qu'elle sentait émaner de cette femme lui faisait penser qu'il ne pouvait en être autrement. Aussi hocha-t-elle la tête aux nouvelles paroles de Del' et se permit d'insister auprès de Beltran. Puis elle regarda le Capitaine, les Hérauts et les gradés se réunir et délibérer un court moment. Pendant ce temps, elle envoya une vague d'apaisement à sa Liée, pour la rassurer.

-Heureusement que tu es là... Je ne sais pas où toute cette histoire va nous mener, mais j'ai confiance Ashke.

Puis se tournant à nouveau vers Mina, elle haussa les épaules :

-Je ne sais pas... Tu sais, le début de notre liaison fut quelque peu étrange... Et j'espère trouver des réponses quant à ces mystères. En tous cas ça à l'air d'en prendre un peu le chemin. Et quant aux origines de Del'... elles me sont inconnues.

Enfin, l'homme qui les commandait ordonna leur départ, et la jeune femme mit activement la main à la pâte dans le rangement, impatiente de voir ce qu'ils allaient encore découvrir...[/justify:1ufw2i2c]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Arthon

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #46 le: 30 octobre 2011, 21:47:30 »
Le campement ne mit pas longtemps à se mettre en branle. D'un côté, Rinnerl sautait un peu partout autour d'Isabeau et Béthaniel tout en jetant des coups d'oeil de temps en temps à Rian qui avait accepté les efforts pour le cacher sans protester du tout. La petite kyree (qui commençait cependant à avoir une taille raisonnable) avait répondu un Je ne sais pas insouciant à sa maman de coeur, et gambadait joyeusement, contente de voir que les étrangers semblaient bien l'aimer - si le fait de ne surtout pas l'approcher mais l'observer avec une chose ressemblant vaguement à de l'admiration peureuse était "aimer".

De l'autre côté, Beltran et ses soldats s'organisaient pour qu'ils encadrent leurs compagnons de route, prêts à agir si l'équipe armée qui les avait accueillie décidait subitement de se retourner contre eux. Rien de tel ne se passa cependant, et le groupe prit le chemin de la ville portuaire, précédé par la femme et ses guerriers. Ils étaient très silencieux, distingués... à part quand Dellaria, Rinnerl ou un Compagnon les regardaient: là les yeux s'ouvraient un peu plus, la courbe de leurs sourcils s'arrondissaient, une lueur respectueuse ou craintive s'allumait - visible par certains, et pas du tout par d'autres. Ils étaient désormais montés sur des chevaux, petits, râblés, mais puissants, qu'ils avaient rappelés après la discussion avec l'équipe de Valdemar.

L'atmosphère était assez pesante, chacun se méfiant de l'autre. Ce n'était pas ce que préférait Beltran pour voyager, mais puisqu'il avait décidé de faire confiance au Destin - d'où qu'il vienne- il fallait bien continuer et assurer à son équipage que tout irait bien. Naturellement. S'ils ne se faisaient pas capturer pour être mangés. Si on n'allait pas les empaler pour avoir une créature Modifiée avec eux. Si Aanor n'avait pas décrété que les étrangers devaient être pendus et écartelés. Ou autres joyeusetés. L'angoisse qui lui prenait les tripes ne devait pas se voir, mais il avait à l'esprit les pires scénarios possibles et la responsabilité de la mission lui donnait un goût de métal dans la bouche. La lame de son épée le démangeait fortement.

Ici, comme dans la montagne, les distances semblaient être très trompeuses: bientôt la ville fut à portée de vue, et même d'odeur - une odeur iodée, saline, que personne du groupe ne connaissait - elle pouvait sans doute déranger la plupart du groupe, ou charmer l'autre partie, mais Rinnerl et Dellaria semblèrent, elles, réellement apprécier.
C'est sans un mot de leurs guides qu'ils pénétrèrent dans une ville déserte. Les maisons étaient loin de l'architecture valdemarane - construites dans un matériau inconnu, entre le rouge et le brun, elles semblaient à la fois massives et délicates, chaleureuses et un rien austères, se ressemblant toutes. Construite en cercles concentriques, la ville s'était agrandie autour d'un grand dôme. Et de ce dôme partaient deux routes principales, dont celle sur laquelle ils arrivaient (l'autre partait vers la mer, et ce qui devait être le port).

La femme s'arrêta devant la construction. Ils avaient avancé assez vite pour ne pas flâner et prendre le temps d'observer autour d'eux. Pas un chat, pas un bruit. La ville semblait figée dans le temps, avec eux pour seuls vivants.
La femme descendit de son cheval, qui resta immobile ensuite, et s'approcha du dôme. Il n'y avait pas d'entrée visible. Elle frappa du plat de la main sur le mur. Cela résonna comme une grosse cloche de métal et le bourdonnement se répercuta dans les rues vides. Alors que le mur se dérobait subitement, on entendit la ville se réveiller derrière eux. Les portes s'ouvraient, les gens s’interpellaient, et échoppes, stands, gamins, chiens, chats, tout ce qui faisait d'une ville une ville réapparaissaient presque par magie. Les gens étaient habillés dans le même style que les guides du groupe, et avaient des traits aussi étrangers. Ils ne s'approchaient pas de la place où les valdemarans étaient regroupés, restant dans les petites rues ou à la limite extrême de la place, mais semblaient très curieux.

La femme s'écarta de l'entrée qui venait d’apparaître. Une femme, beaucoup plus vieille, sortit, appuyée sur une canne. La plus jeune lui parla d'une voix précipitée, basse, inaudible. Et Rinnerl s'approcha, échappant à la surveillance de tous. Dellaria, elle, sembla la reconnaître mais était incapable de mettre un nom dessus.

Puis la vieille femme regarda chacun des étrangers. Elle hocha la tête, croassa quelque chose... et retourna dans son dôme. La guide fit une moue énervée, puis se tourna vers les étrangers. Dellaria n'eut qu'une seconde avant de devoir traduire:

Ils vont nous conduire au bateau qui va à Sironis. Nous sommes attendus, et la vieille pense que nous sommes en retard. La femme nous demande de ne pas en vouloir à l'aïeule, qui n'a plus le sens de l'hospitalité depuis longtemps. Nos soldats doivent rester là, et seuls les chefs et les gens avec des Compagnons, ou des créatures comme moi peuvent venir.

La femme n'attendit pas qu'on donne ou non l'accord - Beltran était très énervé qu'une vieille dame se permette de l'ignorer ainsi d'ailleurs, et que la jeune fasse de nouveau de même - et prit la route vers la mer. Il finit par se décider quand il eut la traduction et donna quelques ordres: les soldats iraient au moins jusqu'au bateau. Quant à embarquer... il n'était pas très chaud à cette idée évidemment.

"Chacun peut décider de venir ou non." prévint-il en emboitant le pas à leur guide pressée.

Et comme ils n'avaient aucun moyen de se faire comprendre de la femme, ça allait être amusant de savoir où ce bateau irait, qui les attendait... D'un geste, il fit signe à trois soldats: eux, il les imposerait. Pas d'armes sur une embarcation avec des gens étranges... c'était trop pour lui.
Une fois dans le port, puis sur les quais, il attendit de savoir qui parmis les "Choisis" acceptaient d'embarquer.

[ Rinnerl est très motivée, et Dellaria est persuadée qu'elle aura des réponses, sans savoir de quelles réponses elle parle. Quant aux Compagnons, ils sont inquiets, pas très motivés, mais n'interviennent pas si vous leur demandez leur avis: à vous de choisir. ]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Irmingarde

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #47 le: 31 octobre 2011, 21:40:35 »
La découverte de la ville déconcerta un peu Irmingarde. Tout lui était inconnu, de l'odeur qui lui agressait le nez, à l'architecture, mais cette espèce de ressemblance entre chaque maison lui faisait penser à son Hold natal où tout se ressemblait invariablement. Et l'angoisse flottait autour de leur groupe.
Il était même difficile de chevaucher aux côtés du Capitaine tant celui-ci était tendu comme un arc.

Mina fit la grimace quand leur guide fit résonner l'étrange dôme. Elle avait l'impression que la femme lui avait tapé directement sur le sommet du crâne. Ezarell n'avait pas apprécié non plus, et l'écho de sa céphalée combiné à la sienne était franchement douloureuse.
Douleur que la jeune femme essaya d'oublier dès qu'apparut la vielle étrangère. Instinctivement, elle se rapprocha de Saskia, Isabeau et Elbereth, et fut étonné de la demande formulée. Étonnée mais pas rebutée.
Aussi sûre qu'elle était une apprentie Héraut, elle irait sur l'île. Elle était terrorisée mais elle sentait au plus profond d'elle même que c'était son devoir de s'y rendre. Elle demanda son avis à Ezarell qui répondit honnêtement et simplement:

"Ce sera ton choix, et je te suivrais partout où tu iras mon élue, tu le sais. Je ne suis pas rassurée par tout cela, mais tu as l'air de vouloir t'y rendre alors..."
"Je ne suis pas rassurée non plus. Voyager sur l'eau... Je ne sais même pas nager!"
"Ne t’inquiète pas, quoiqu'il arrive, je ferai tout mon possible pour te protéger."
"Je le sais bien, c'est pour ça que nous y allons. Ce n'est pas notre mission, notre raison d'être d'essayer d'apaiser les maux de notre royaume, de trouver des réponses?"
"C'est ce genre de raisonnement qui fait que je t'ai choisi"
"Alors allons-y"


Elle informa donc ses compagnes de routes:

"Pour ma part, j'y vais. Serez-vous du voyage mes demoiselles?"

Question purement rhétorique puisqu'elle n'imaginait même pas les autres jeune femmes faire marche arrière. C'était plus pour se donner du courage que pour lancer un débat. Bien qu'elle ignorait comment ferait Saskia avec le petit Rian, elle allait devoir forcément s'en séparer, non? D'un regard, elle lui indiqua le petit modifié caché dans ses jupes et haussa un sourcil, posant une question muette.

Une fois au port, Beltran voulait visiblement imposer des hommes à lui avec ceux qui iraient sur l'île, en dépit de ce qu'avait dit l'ancienne femme, ce qui était rassurant.
On ne savait jamais sur quoi l'on pouvait tomber après tout, il fallait être prudent.

Montée sur son Compagnon, elle s'approcha de lui et mit pied à terre, avec plus de dextérité qu'au début de son élection, mais avec une certaine maladresse tout de même, qui se traduisit par un léger balancement une fois au sol.
Elle détacha ses cheveux afin de récupérer les mèches folles qui volaient autour de son visage et les rassembla en chignon, cherchant ses mots.
Puis enfin:

"Je regrette qu'ils ne veuillent pas de tes hommes. Cela semble te tenir à coeur..."

Elle fixa son regard sur un point imaginaire au dessus du visage de Beltran.

"Nous ignorons totalement où nous allons, qui sait ce qui peut nous arriver, surtout quand on voit sur quel genre de construction nous devons... navoguer, je crois que c'est le mot. Nous ne savons même pas si nous allons revenir. J'ai... beaucoup de mal à faire confiance, alors à des étrangers inconnus qui flottent au dessus de l'eau... D'autant plus que 'Zarel n'est pas non plus très rassurée. J'aurai été plus... sereine si les soldats que tu as sous ton commandement avaient tous été là. Tu es un bon commandant"

Elle baissa la tête, gênée, et un peu rouge. En Beltran, Mina avait confiance, en sa personne, et en la fonction qu'il représentait, et donc en sa "garnison", mais ce n'était pas facile à dire non plus, même noyé dans une longue litanie angoissée.

"Crois-tu qu'ils les laisseront venir avec nous?" demanda-t-elle en désignant les trois soldat d'un geste du visage.
"Et crois-tu que les autres ne risqueront rien, seuls ici?"

Avec suspicion, Irmingarde engloba du regard tout ce qui se trouvait autour d'elle pour les marquer dans sa mémoire. Même si ces lieux lui étaient étrangers, c'était se donner la certitude qu'elle reviendrai intacte de cette drôle d'aventure, qu'elle reverrait tous les gens qu'ils laissaient sur ce royaume étrange, et qu'elle saurait remarquer le moindre changement.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Saskia

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #48 le: 03 novembre 2011, 16:09:40 »
[justify:162gc9qh]Saskia sourit à Isabeau. Son inquiétude la touchait, et elle haussa les épaules.

- Ca doit être le mal du pays... Ca ira, je continuerai à rendre mes repas, et à boire la tisane du guérisseur, et je survivrai.

Oui, qu'est-ce que ça pouvait être d'autre ? Après tout, des nausées, de la prise de poids, et ses seins qui devenaient douloureux... Bon ok, elle devait avoir une conversation avec le guérisseur. Ce n'était qu'une succession de choses auxquelles Saskia ne devait pas donner trop d'importance, seulement parce que... Et bien, ce n'était pas ce qu'elle pensait - ça ne devait pas être "ça". Saskia rougit un peu, gênée, et sans doute un peu terrifiée...


Arrivés en ville, ce fut un nouveau malaise qui lui noua l'estomac, alors que tout semblait terriblement... Mort. Un de ses bras, passé autour des épaules de Rian devant elle, le serra un peu plus contre elle. Fort heureusement, cette angoisse se dissipa lorsque la guide donna un coup, un signal, pour ramener la vie, et "autoriser" les gens à sortir de chez eux. Rian voulait visiblement aller les voir, et Saskia lui parla à voix basse pour le convaincre que non, il devait rester avec elle. Il bouda un peu, sans doute, mais resta sage et ne chercha pas à s'enfuir.

On conduisit le groupe jusqu'au port. Ainsi donc, ils allaient aller à Sironis, l'île de Aanor. Waw, si on lui avait dit ça, au départ, Saskia n'y aurait pas cru. Elle ne voulait pas croire à grand chose, de toute façon, depuis le début de ce voyage, sauf qu'elle allait pouvoir revoir son Compagnon à elle. Bien entendu, ses trois compagnes de voyage seraient de la partie, et Saskia hocha la tête quand on demanda qui partait, souriant à Irmingarde. Elle perçut son regard sur Rian, et la bleue-grise haussa une épaule. Elle ne savait pas trop si "on" accepterait qu'il vienne. Mais elle acquiesça pourtant. Face à la réaction de Beltran qui refusait de laisser embarquer certains de ses compatriotes sans hommes d'armes, Saskia se montra à son tour déterminée. Inutile de parler leur langue pour faire comprendre que Rian partait avec elle. Elle le serra contre lui et lança un regard noir alentour, pour que ce soit clair pour tout le monde : il partait avec elle. Ca répondait sans doute à la réponse de Irmingarde...


Et le voyage en bateau fut une catastrophe. Non qu'elle n'avait pas l'habitude, depuis le début du voyage, mais Saskia n'avait pas le pied marin du tout. Livide, barbouillée, elle passa son temps la tête par dessus le bastingage, à vomir... Ou pas, en fait, puisque son pauvre estomac était désespérément vide. Ce fut une véritable épreuve, une fois de plus. Elle avait bonne figure, la future reine de Valdemar... Elle s'agrippait comme une dingue au bateau pour ne pas chavirer par dessus bord, mais elle eut une phrase fétiche durant le voyage :

- On est presque arrivés ;__; ?![/justify:162gc9qh]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Elbereth

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #49 le: 04 novembre 2011, 00:01:55 »
[justify:2l419wzo]Elbereth s'était mise en selle, suivie de près par Dellaria et curieuse de voir ce qui allait se passer par la suite. Allaient-elles enfin trouver des réponses à leurs questions ? Elle avait l'impression que oui... Un sentiment fort qu'ils étaient sur le bon chemin. Enfin, après ces longues, longues semaines de voyage, ils touchaient presque au but ! Bon c'est sûr que ça n'était pas la plus grande harmonie entre eux et ces gens mystérieux... Mais déjà ils ne se sautaient pas dessus à coup d'épées ! Enfin la jeune femme se demanda comment ça se serait passé s'ils étaient venu sans les Compagnons et les Kyrees... Son regard tomba sur sa Sœur d'Esprit qui marchait sans bruits à ses côtés. Tout lui tombait dessus, et elle n'avait pas l'air de savoir pourquoi, ni comment...

-Est-ce que ça va Del' ?

-Oui Petite Fleur, merci. Je suis juste un peu perdue... Mais je sens que nous sommes sur la bonne piste.

-Moi aussi. Heureusement que tu es là.


L'apprentie reçut une vague d'amour en réponse, elle sourit. Ses pensées se tournèrent un moment vers Eoghan, qui devait être ô combien loin à cette heure... En effleurant le pendentif qu'elle portait du bout des doigts, elle songea qu'elle serait heureuse à leur retour de pouvoir enfin revoir sa petite tête taquine et boudeuse ! Mais bientôt autre chose vint mettre l'image de son ami dans un petit coin de sa tête...

En effet, une odeur ... étrange, mais pas déplaisante vint lui chatouiller les narines. La mer ! Un mélange de sel, d'algues et de vase... Bon d'accord ça n'avait pas grand chose de ragoûtant dit comme ça... Mais il n'empêche que ce n'était pas désagréable ! D'ailleurs la ratha aussi avait relevé la tête et humait l'air en marchant d'un pas plus léger. Lorsqu'elle lui signifia que l'odeur lui plaisait, Elbereth confirma qu'il en était de même pour elle. Si ils avaient le temps, elles iraient explorer un peu cet élément nouveau...

Enfin, ils arrivèrent à la ville. Finalement il ne leur avait pas fallu si longtemps que ça ! Mais l'enthousiasme de la jeune femme fut vite remplacé par de la surprise lorsqu'elle s'aperçut qu'à part eux... il n'y avait personne ! Alors que leur guide les menait vers ce qui semblait être un dôme -sans doute le cœur de la ville-, l'apprentie regardait autour d'elle curieuse de voir un nouveau mode de construction des maisons, les différences avec tout ce qu'elle connaissait d'avant, la disposition curieuse de la ville.

Elle se demandait où avaient bien pu passer tous les gens quand ils arrivèrent au dôme. Voyant l'étrange femme s'en approcher, la future mage ouvrit de grands yeux lorsque que le gong retentit à travers toute la ville, semblant la sortir de la torpeur dans laquelle elle s'était figée quelques secondes auparavant. Ne sachant plus où donner de la tête, Elbereth vit des dizaines et des dizaines de personnes affluer de toutes parts, toutes ressemblant à leur guide, venues voir les étrangers (en occurrence eux pour ce coup ci) qui venaient de pénétrer dans leur ville. Bon au moins elle avait la réponse à sa question !

C'est alors que, retournant son attention sur leur guide, la jeune femme vit une nouvelle dame -apparemment très âgée- sortir du dôme en sa compagnie. Elle les vit parler ensemble, mais son attention fut troublée en première par Rinnerl qui s'approchait insouciante, puis par Del' qui elle était un peu désorientée.

-Je la connais. J'en suis sûre El'.

-Mais d'où ça ?

-Aucune idée. Et je ne sais pas qui elle est. Mais je l'ai déjà vue.


Surprise, elle resta quelques seconde à ne rien dire, mais lorsqu'elle voulut reprendre, sa Liée était déjà réquisitionnée pour la traduction, et la vieille dame repartie. La guide avait l'air un peu moins calme qu'au début de leur rencontre, et avant qu'ils n'aient eu le temps de poser des questions, elle était déjà partie vers le port. Haussant les épaules, elle suivit le mouvement, arrivant jusqu'aux bateaux, et entendit les ordres de Beltran quant aux soldats et les commentaires Irmingarde. Sentant l'excitation de sa Soeur d'Esprit, l'apprentie haussa un sourcil et lui demanda :

-Pourquoi tant d'empressement ?

-Parce que je suis de plus en plus sûre que nous allons trouver là bas ce que nous cherchons. Je ne sais quoi exactement, mais il faut y aller.

-Bien sûr, je ne comptais pas rester sur le quai de toute manière...


Elle s'approcha du Capitaine et de l'apprentie et suggéra doucement :

-Honnêtement, si ils nous avaient voulu du mal, je crois que nous serions déjà morts ou presque. Je sais que nous partons totalement en aveugle, mais vous savez vous battre, nous avons des hérauts et apprentis hérauts, donc Mina qui a le don de Boutefeu et ma Magie, même si d'accord je ne suis pas un mage accompli j'ai tout de même quelques sorts en réserve au cas où... Après peut être acceptera-t-elle vos hommes sans discuter, mais si jamais elle s'y opposait totalement, que ferons-nous ? Oh et Dellaria m'a assurée qu'elle avait reconnu la vieille femme tout à l'heure. Elle ne sait plus qui elle est, mais elle se souvient d'elle. Je ne sais pas si on peut y voir un signe ou quelque chose mais...

Elle finit par murmurer encore plus doucement, presque pour elle-même :

-Mais j'ai l'impression que nous allons enfin avoir des réponses à nos questions. Enfin.[/justify:2l419wzo]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Isabeau d'Armentières

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #50 le: 12 novembre 2011, 10:48:17 »
Je sais pas Rinnerl ne savait pas si elle comprenait une langue... Ou il y avait encore un truc louche derrière tout ca... Ou Rinnerl était juste bizarre. Isabeau posa un regard mi-attendris, mi-agacé sur la touffe de poil bondissante. Les deux hypothèses était tout aussi plausibles l'une que l'autre...

La réponse de Saskia rassura Isabeau. Ca n'avait pas l'air trop grave en effet, et si le guérisseur suivait ca... Pis après tout, c'était sans doute pas grave, de la fatigue, tout ca... Nan. Ca ne devait pas etre grand chose. Pis si ca allait pas Saskia le lui aurait dit.

...

Passons.



Apres un trajet psychologiquement éprouvant, ils arrivèrent à la ville... Qui ne l'était pas moins. Non, en fait c'était pas éprouvant. Juste flippant. On aurait dit une ville fantôme.  Machinalement, la jeune grise ne put s'empêcher de passer la main dans sa chemise pour saisir une petite relique de sa Déesse. Du bout des doigts, elle effleura aussi le médaillon d'Enju. Apres une legère hésitation, elle le sortit aussi de son corsage  et le point refermé autour des deux objets sacrés, elle marmonna une prière à la Couleuse. Et une pour Vkandis aussi, tant qu'a faire. Mais autant la priere a la Déesse fut assez formel, bien que fervente, autant celle a Vkandis fut un peu plus improvisé, vu son incapacité à se rappeler de la moindre prière karsite. Bethaniel et Rinnerl, sur la croupe du compagnon, furent sans doute les seuls a entendre ceci:

"Seigneur Vkandis, hum... Je ne vous connais pas vraiment et je doute que vous me connaissiez, mais, euh... une de vos prêtresses m'a donné comme protection un de vos symboles... Je ne sais pas comment ca marche, mais je me suis dit qu'une petite prière ca pouvait pas faire de mal... Histoire de dire bonjour... enfin, voila, j'ai peur. Bon, depuis qu'on a perdu de vue Haven en fait, mais jusque la, on n’était pas sur le territoire des autres, donc j'ai plus peur. Euh... Y a sans doute une offrande à faire pour bénéficier de votre protection, mais je la connais pas. Mais je vous promets, je demanderais a Enju dés que je la reverrais. Voilà..."

Elle finissait de marmonner quand un gong retentit et que tout le monde sortit pour reprendre le cours de ses activités... Ok, ca c'était ENCORE plus flippant. Ces gens se cachaient trop bien. (Ou alors Isabeau était vraiment pas attentive a la présence d'ennemis. Possible aussi.) Une vielle arriva aussi pour leur reprocher leur retard à un rendez-vous dont ils ignoraient totalement l'existence. Isabeau ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel. Elle était gonflée, l'ancêtre, aussi. Rien ne les empêchait de venir prévenir Valdemar aussi...

Surexcitée, la petite tournait frénétiquement autours de la grincheuse. Cette petite avait de drôles de gouts...

Ben... vu son choix de parents...
C'est le camembert qui dit au roquefort tu pue, ca...
Ca n'a rien à voir!
Mais oui ma beauté immaculée.
Verbalement, tu viens de m'émasculer.


Les deux amis savouraient leurs victoire, chacun sur d'avoir eu le dernier mot. Aussi ne discutèrent plus jusqu'au port. La il fallut se décider a monter ou pas sur le bac. Isabeau ne se posa même pas de question... puis se rappela qu'elle n'était plus seule sous son scalpe. Ou plutôt on  le lui rappela:

Isa... T'es sure de ce que tu fais?
Ben... j’étais déjà sure de moi alors que je n’étais rien de plus qu'une petite archiviste flippée. Revenir dessus alors que je suis désormais héraut n'aurait pas grand sens.
Apprentie
Pareil
Sur, tu as gagné instantanément une formidable maitrise des armes dans l'intervalle. Ca change tout.
Arrête, tu veux? Si tu ne veux pas monter dis le, on restera ici. Mais je vais te dire, moi. Au delà des trucs de devoirs, et tout... Sironis est la résidence d'Aanor? Parfait j'aimerais lui poser de trois question... littéraires.
Respectueusement.
Naturellement... donc?
Ok, on y va... Au moins, avec moi dans le coin, tu éviteras p'tet de la qualifier de 'garce manipulatrice'...
Oh? Tu avais entendu ca?...


"Je vais pas vous abandonner maintenant, les filles. Je suis sure que vous seriez iiiiiincapable d'archiver ce qui se passe! Je suis irremplaçable..."

Et modeste
Rappelle moi pourquoi j’aspirai si intensément a avoir un chieur dans la carafe?
Et sous ton fondement.
Certes...
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
Moi, dans ma tete, on est trois. Et on s'étonne de ma consommation d'anti-migraineux...
Je traite la paperasse du heraut du Roi et le la Magicienne Sourcedésert. Par ici les mp!

Héraut Arthon

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #51 le: 13 novembre 2011, 18:08:29 »
Beltran regarda Irmingarde intensément une seconde :

« Ce serait idiot de nous laisser tous monter sans protection armée. J’imposerai mes hommes, au moins trois, même si je sais que toi, ton Compagnon et tes amis pouvez vous défendre si besoin est. Tu sais que vous comptez pour moi et que je ne vous laisserai jamais. »

Il n’avait pas forcément répondu à tout ce qu’elle avait dit, mais il avait ressenti le besoin de repréciser par devers elle ce qu’il lui avait déjà dit devant la tombe de l’enfant, dans la forêt. Il lui accorda un sourire bienveillant, peut-être reconnaissant aussi qu’elle accepte d’embarquer vers l’inconnu. Son sourire s’adressa bientôt aux volontaires qui embarquaient de même : son petit groupe de femmes préférées ( les Grises allaient peut-être le convaincre que les Hérauts valaient la peine d’être connus en tant que personnes et pas seulement frères d’armes ?) et le fiancé d’Isabeau, les Compagnons, Rinnerl et Dellaria, évidemment, suivies de près par Elbereth la courageuse, quelques Hérauts en uniformes et leurs âmes-sœurs, un guérisseur, les trois soldats désignés par le Capitaine… Le bateau semblait déjà bien plein, aussi serviteurs et soldats ne manquèrent pas terriblement à l’équipage de volontaires.
Etrangement leur guide n’avait pas protesté quand Beltran avait fait monter ses hommes – simplement ses hommes à elle semblaient plus sur le qui vive, et s’étaient mis à leurs postes en surveillant tout ce beau monde.

Une fois que chacun eut trouvé sa place sur le ponton de bois qui tanguait à peine pour le moment, l’ordre du départ fut donné dans l’étrange langue qui roulait comme une vague au loin sur la mer.

« Non è troppo difficile di arrivare alla destinazione. » annonça  la femme à Beltran, qui regarda, perdu, Dellaria et Elbereth.

Dellaria traduisit mentalement à sa compagne d’esprit :

Il n’est pas difficile d’arriver à destination. Nous n’allons pas mettre trop de temps.

Au bastingage, Saskia ne semblait pas dans son assiette – elle ne devait pas être la seule, car le mal de mer menace la plupart des gens non habitués aux vagues. Beltran lui-même était un peu pâle.
Heureusement pour eux tous, la traversée ne mit effectivement pas longtemps. En moins d’une heure, une île était en vue. Elle sembla apparaître presque par magie, en un temps record, et leur dévoila sa montagne, immense, verdoyante, et ses plages de sable noir. Quand ils se rapprochèrent, ils purent distinguer une sorte de ville s’étalant de la place jusqu’aux coteaux de la montagne, savamment disséminée entre les arbres, faites sur le modèle de la ville qu’ils venaient de quitter. Leur guide pointa du doigt l’ile et ses merveilles.

«  Aanor dorme qui. »

Aanor repose ici. traduisit Dellaria d’un ton solennel.

Il fallut attendre qu’ils accostent et débarquent tous sur un ponton visiblement peu utilisé pour que la ratha semble se sentir mal.
Rinnerl n’apprécia guère le sable humide et se réfugia auprès d’Isabeau en grommelant que c’était bizarre ici, et qu’elle voulait jouer sur la terre et pas dans le truc qui faisait des gratouillis dans les pattes.
Rian quant à lui, toujours enveloppé dans le manteau qui cachait ses traits, tira la main de Saskia.

«  Aanor contente. Dis au grand monsieur Aanor veut. »

Guerren servit d’interprète :

Rian sent la présence d’Aanor, même si je ne sais pas comment ça se fait. Notre présence semble bien requise ici, il veut que tu le dises à Beltran. Et s’il te plait, assied toi et attend que ton estomac se calme ou le mien va faire comme le tien.   fit-il gentiment.

La femme qui les guidait et son équipe partaient déjà en direction de la montagne. Ils étaient silencieux, et des éclairs de tristesse traversaient leurs yeux alors qu’ils passaient près des maisons. Celles-ci étaient réellement vides, et l’usure se voyait clairement. C’était réellement un village fantôme et la nature commençait à reprendre ses droits sur les lieux. Le chemin qu’ils empruntèrent était cependant encore visible et praticable. Les voyant s’éloigner, Beltran fit signe à tout le monde de les suivre.

A Mina, il demanda cependant :

« Fais passer le mot. Je veux que toi et tous ceux qui ont un Compagnon se mettent en selle. Si quelque chose tourne mal et que nous sommes débordés, galopez jusqu’au bateau et remettez leur à la mer. Vous aurez plus de chance de survivre sur l’eau et de trouver un rivage qu’ici piégés. »

Une fois qu’il eut vérifié que tout le monde lui obéissait, il plaça deux hommes à lui en queue de cortège et se mit en tête avec son compagnon d’armes, Elryk, l’ancien saltimbanque qui lui servait de second. Il sourit à tout le monde et ils commencèrent à grimper.

La végétation était très différente de ce qu’ils connaissaient, et c’était une découverte à chaque pas. L’arrivée en haut de la montagne leur prit un moment, évidemment, mais le spectacle valait le coup. Le sommet était dégagé en une sorte de terrasse de pierre lisse, au centre de laquelle un arbre géant poussait. Il était beau, magnifique, et tendait des branches fières vers  le ciel couvert. Il était tellement énorme que même à dix hommes se tenant la main ils n’en auraient pas fait le tour. Il était gravé de symboles étranges, mais un revenait souvent : la spirale qu’il y avait sur les parchemins et sur la main de Fitz. Ceux qui l’avaient déjà vu ne pouvaient que la reconnaitre. Un trou à la base de l’arbre ressemblait à un petit autel. Des restes de fleurs séchées tellement elles étaient vieilles y reposaient, mais quelque chose manquait clairement.

« Aanor. » fit soudain leur guide d’une voix révérencieuse en désignant l’arbre. Elle et ses hommes étaient restés à l’écart et les avaient laissé approcher seuls.

[ Grises : vos Compagnons ont l’air impressionnés, et curieusement silencieux. Si vous leur posez la question, ils sont désormais sûrs d’être à l’endroit exact où vous devez être, mais ne savent plus ce qu’il faut faire ensuite.

Saskia : Rian semble très content d’être là, mais il est très calme et ne dit rien, ne se fait pas remarquer. Guerren semble curieusement ému. Tes nausées cessent et tu te sens bien, presque complète malgré l’abscence d’Antéa et Arthon quand un souffle de vent, doux, chaud, te caresse le visage.

Elbereth : Dellaria est bouleversée, tu le sens. A travers votre lien, tu vois des images floues. Une grande ratha qui n’est pas Dellaria qui câline une petite boule de poils. – Dell ? Le feu, la magie qui se déchaine, la peur, la tristesse… Le noir. L’errance, longtemps… et la lumière… Puis tu te vois comme vue par les yeux de Dellaria et tu ressens le lien qui se forme. Tu comprends : Dellaria vient d’ici, elle sait ce qui s’est passé.

Isabeau : Rinnerl ne t’a pas quitté d’une semelle mais arrivée en haut, elle va renifler l’arbre. C’est la première à oser s’approcher si près… et la conclusion pragmatique de la kyree est : Ca sent pas bon ici. Et Dellaria est triste.

Mina : tu es la seule à remarquer que le visage de Beltran s’est subitement durci. Sa main s’est portée à son arme, même s’il n’a pas encore dégainé. Tu le vois qui surveille les étrangers … mais aussi Elryk qui a l’air perdu dans ses pensées.  Si tu le dis à ton Compagnon, tu remarques ensuite que tous ont l’air sur le quivive. ]


Une fois que Rinnerl eut « gouté » l’odeur de l’arbre et que Dellaria et Elbereth eurent leur vision, tout s’enchaîna. La guide commença à prier dans sa langue, et les soldats joignirent leur voix comme un chœur derrière elle. L’arbre sembla s’animer… Mais ce n’était que les gravures qui s’éclairèrent. Le vent, présent depuis quelques minutes et apaisant jusque-là,  forcit, et créa des volutes. Cela rappelait la vision dans le feu. Le plus grand symbole d’Aanor, central, sembla briller plus fort et sa lumière s’assembla comme une silhouette de femme. En valdemaran la même voix que dans le feu s’éleva, prononcées par les lèvres de leur guide autochtone mais venant quand même clairement de la silhouette vacillante :

« Enfants, je vous remercie d’être venus jusqu’ici. Vous savez d’où je viens, maintenant sachez qui je suis. Quand le monde a été créé, il manquait un élément pour l’équilibre. J’étais née pour ça et Vkandis a révélé ma nature. Je suis essentielle malgré moi à l’équilibre du monde et je suis menacée par le Sombre et par conséquent vous ici. Sur mon île je peux être plus claire que n’importe où ailleurs car j’ai ici plus de forces. Cependant je ne peux pas apparaître longtemps, aussi écoutez moi bien. Nous sommes ici à Sironis. J’y suis née mortelle, et c’est ici que j’ai rejoint ma condition de Déesse. Je suis déesse du Vent, de la Terre et de la Lune et je m’exprime par eux. Quand ma dépouille mortelle a été enterrée ici, mon centre du pouvoir a été focalisé dans l’arbre, mais aussi dans mon orbe. Cette Orbe contient un pouvoir incommensurable pour qui sait l’utiliser – et votre Mage noir commence à le comprendre. Il détruira l’Equilibre s’il le peut. Cette orbe, vous devez la retrouver et l’enlever au Sombre. Il s’en est emparé ici même après avoir massacré toutes mes prêtresses, et tous mes enfants sur l’île voisine. Quelques survivants ont réussi à survivre chez leurs frères de la côte, mais tant que l’Orbe n’est pas revenue je ne peux pas leur demander de revenir ici. Or une déesse sans croyants s’éteint. J’aurai aimé vous aider plus, et j’ai envoyé les survivants vous appeler à l’aide. Maya est mon Prophète et ma future grande Prêtresse ; Ludmila qui vous guide est la seconde de l’ancienne Maya ; mon Glaive et Protecteur, Fitz, porte ma marque où il tient son arme ; et mes Enfants qui ont été Choisis et m’ont Choisie oeuvreront à vos côtés. Vous en connaissez quelques uns – Perle, Glenn et l’Adepte étranger Manuchan. Mais Rinnerl et Dellaria sont aussi mes enfants même si je vous les confie. Les autres Dieux vont ont envoyé leurs messagers pour vous soutenir, et il est écrit que dans la grande bataille contre le Sombre l’adversité ne peut être battue que par l’union. Je vous fais confiance. Et je vous remercie. »

Elle sembla se taire mais certains d’entre vous entendirent la voix poursuivre dans leur tête :
Demoiselle Isabeau, votre Don était là et je m’excuse de l’avoir réveillé si brutalement. Rinnerl vous aidera comme votre Compagnon, mais j’ai encore besoin de vos talents. Ludmila vous donnera l’Histoire complète et vous la traduirez pour comprendre ce qu’il faut faire.

Saskia, ma douleur est aussi grande que la tienne devant la perte de ton âme. Je te jure sur l’Equilibre que je n’avais pas le choix, et que la maladie des Compagnons vient de mon pouvoir, et de mes appels à l’aide, mais surtout du contrôle qu’exerce le Sombre sur mon Orbe. Je te ramènerai Antéa, je te le promets. Et plus tôt que tu ne le crois. Sache qu’elle sera là avant que ton enfant ne naisse.


Ludmila semblait épuisée, mais elle tenait encore debout. Elle s’approcha enfin et se prosterna devant la silhouette, comme en réponse muette à des paroles que personne n’entendait. Puis elle se releva et reprit la voix de la Déesse :

« Quand l’Orbe sera en votre possession, vous la ramènerez ici. Et vous la détruirez. Ainsi, personne ne pourra plus la posséder, et je redeviendrai complète. Mon culte sera rétabli si vous trouvez des personnes qui m’aiment encore. Pour vous prouver ma reconnaissance et vous aider dans votre quête, je vous offre  deux choses que vous devez garder précieusement. Isabeau vous dira comment ils fonctionnent. Dès que vous les aurez, partez et soyez bénis par tous les Dieux… »

La dernière phrase avait repris des accents humains, et la silhouette de la Déesse se brouilla avant de disparaître la luminosité baissa. Dans l’autel intérieur au tronc d’arbre reposaient désormais deux objets sur leur tapis de fleurs séchées.

Rian se détacha de Saskia et se précipita sans qu’on ait le temps de l’arrêter [les Compagnons vous disent de ne pas l’arrêter]. Il rejeta sa capuche, et saisit les objets. Dans sa main gauche, un pendentif en spirale comme le signe d’Aanor, visiblement en argent, au bout d’une chaîne du même métal. Dans l’autre main, un poignard en argent mais visiblement très coupant. Le petit Modifié les regarda une seconde puis sourit :

« Aanor ! »

Ludmila et ses hommes le regardèrent avec horreur. Puis une des femmes soldats chuchota avec angoisse :
«  E Adrian…  Demonio !
-   Non è un demonio, Aanor lo amo. » rétorqua Ludmila sans pour autant se départir de son air de dégoût.

Dellaria s’avança vers l’arbre et se perdit dans ses réflexions. Une ratha savait-elle prier ? [Elbereth : tu ressens son besoin de réfléchir et retrouver ses souvenirs. ] Rinnerl s’était calmée et vint se serrer contre Dell une seconde avant d’aller câliner sa maitresse et Béthaniel. Raimon s’était posté près de son amie, près à l’écouter si elle voulait parler – lui-même était bouleversé.
Guerren semblait prêt à protéger Adrian jusqu’à la mort mais personne ne fit un geste vers lui et il fallut qu’il vienne donner tout à Saskia pour que quelqu’un lui parle.
Beltran gardait la main sur son épée, et s’approcha de Mina :

« Je ne suis pas sûr d’avoir tout compris, mais on a encore du boulot… C’est dur de voir une Déesse … » confia-t-il. « Mais bon, on ne va pas la laisser tomber même si elle parait un peu imbue d’elle-même. » blasphéma-t-il sans complexe.

Leurs guides étaient redescendus sur le chemin et les attendaient à une distance raisonnable, visiblement pressés de repartir.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Saskia

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #52 le: 16 novembre 2011, 14:43:22 »
[justify:3l1pxwqy]Ils n'allaient pas mettre longtemps à arriver.

Saskia entendait encore clairement cette phrase résonner dans son esprit, alors qu'elle se pencha pour la énième fois par dessus le bastingage, vomissant le vide de son estomac. C'était quoi, "pas longtemps", pour ces gens là ? Dix jours ?! Ca en faisant au moins vingt, qu'ils étaient en mer, non ? Bon, elle exagérait sans doute, mais le voyage lui parut interminable, et elle retrouva, soulagée, un sol stable, humide, mais surtout stable. La jeune fille prit appui sur son Compagnon, et essaya de ne pas marcher de travers, quand bien même elle avait l'impression de tanguer encore. Elle gémit un peu quand Rian tira sur sa main, mais elle tenta de lui faire un sourire.

- Ca va, Rian, je vais lui dire.

Elle ne se formalisa même pas de savoir comment Rian pouvait savoir que Aanor pouvait être contente de leur présence sur l'île. Elle tapota la selle de Guerren, contre laquelle elle s'appuyait et sourit au Compagnon. Ecoutant son conseil, elle... Hem, se vautra par terre et s'allongea sur le dos, bras et jambes écartées, telle une étoile de mer, pour reprendre son souffle et calmer son estomac rebelle. Elle gémit un "J'aime la terre !" qui aurait pu être la remarque d'une ivrogne, vu le ton qu'elle avait utilisé. Mais très vite, la future reine de Valdemar reprit son sérieux, et contenance, et se releva. Elle s'approcha de Beltran, pour lui dire qu'ils n'avaient rien à craindre, qu'ils étaient les bienvenus ici - "C'est Rian qui l'a dit, me demandez pas comment il le sait. Il le sait."

Puis, la marche. Oh. Saskia gardait une main sur le pommeau de la selle, et Guerren tentait de marcher sans trop se dandiner, pour ménager sa cavalière. La ville, ici, était morte. Réellement morte. Cette fois, leur guide ne fit pas sonner une cloche pour que la vie reprenne. C'était... Malsain, et d'une tristesse incroyable. L'estomac de la jeune fille se contracta un court instant, mais elle décida de plutôt se concentrer sur ses pas, pour avancer. Jusqu'à... Un arbre.

Saskia n'aurait su dire pourquoi, mais elle fut abasourdie par sa beauté. Sa présence. Il y avait quelque chose, là... Et tout s'éclaira quand on leur présenta Aanor. Aanor était un... Arbre ?! Les jambes de la jeune femme flageolèrent un peu, mais un vent doux, et chaud, lui passa sur le visage. Saskia ferma les yeux. Soudain, elle se sentait bien, là. Une main se posa sur l'épaule de Rian, l'autre sur l'encolure de Guerren. Elle prit une grande inspiration, et sourit. Depuis le début de cette expédition, c'est la première fois qu'elle se sentait aussi.. Apaisée, et tranquille (et surtout, pas malade.)

Une voix la sortit de cet état second, et Saskia aperçut la forme floue. Elle descendit de son Compagnon, subjuguée bien malgré elle. Saskia DeFeriel, celle qui se fichait éperdument des divinités et de ceux qui y croyaient, se retrouvait, vraiment, devant une Déesse. Et cette Déesse mourante s'adressa à elle, lui faisant la promesse de ramener Antéa. De la lui rendre, même, alors qu'elle reconnaissant être la cause de la disparition du Compagnon. Mais surtout, surtout, la lui rendre avant la naissance de son enfant.

Il y eut comme un déclic dans son esprit. Ce qu'elle s'efforcer d'ignorer, de nier depuis le début de ce voyage, devint la nouvelle la plus merveilleusement terrifiante du monde. Ses mains se posèrent sur son ventre un peu arrondi. Un enfant. Petit à petit, le sourire timide sur ses lèvres devint béat. Et la vision qu'elle avait eue, de Rian et d'un petit garçon, prit tout son sens. Un fils, un héritier pour Valdemar, mais surtout... Un enfant. Saskia ne chercha plus à nier cette évidence - elle ne se dit pas que ce n'était pas possible compte tenu qu'elle avait prit avec une régularité maladive sa poudre de lune. Elle ne pouvait pas mettre en doute la parole d'une Déesse, quand même ? La jeune fille ressassa l'idée encore un moment, entre la joie et la peur, qui se battaient dans son esprit. Le sens de la réalité lui revint quand Rian, à ses côtés, bougea pour se précipiter vers l'Arbre. Il abaissa sa capuche et saisit deux objets. Les émissaires semblaient horrifiés par la présence du petit modifié, et la DeFeriel les foudroya du regard. Elle comprit quelque chose, dans leurs paroles barbares : Adrian... Etait-ce son nom complet, lui qui mâchait ses mots ? Il revint vers elle pour lui tendre les objets. Saskia... N'osa pas toucher à ces reliques sacrées, et lui sourit :

- Tu es sûr que Aanor veut bien qu'on les prenne ? On va demander à Beltran si tu peux les garder, hum ?

En fait, c'était surtout pour la dague qu'elle s'inquiétait, craignant que le garçonnet ne se coupe avec. Après un instant d'hésitation, Saskia prit le pendentif, et le passa autour du cou d'Adrian. Pour le couteau en argent, Saskia se tourna effectivement vers le Capitaine, et lui demanda ce qu'ils devaient en faire, à qui le confier.

Les guides étaient déjà redescendus sur la route, visiblement pressés de repartir. Ce n'était pas le cas de Saskia, qui n'était franchement pas impatiente de retrouver la mer. C'était bien beau, cette étendue d'eau, mais ça tanguait trop pour elle. Elle préféra faire quelque chose de totalement inédit, en fait. Elle fouilla dans les effets personnels qu'elle transportait dans des sacoches de transport, sur sa selle. Elle cherchait quelque chose, sans savoir quoi, et finit par en extraire un bracelet en argent, incrusté de gros saphirs. Un bijou auquel Saskia tenait, mais sur lequel elle avait jeté son dévolu. Elle flatta l'encolure de Guerren, et souffla à Rian un "Reste là." avant de s'avancer vers l'arbre. Oui, c'était totalement inédit : Saskia DeFeriel faisait une offrande à une déesse. Elle posa le bracelet sur l'autel, parmi les fleurs desséchées, et resta un moment immobile. Elle ne savait pas s'il fallait dire quelque chose, aussi préféra-t-elle le silence. Elle recula assez vite, même, et rejoignit Rian et Guerren.[/justify:3l1pxwqy]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Isabeau d'Armentières

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #53 le: 21 novembre 2011, 23:12:22 »
Isabeau aurait bien rit si elle avait entendu Beltran qualifier les amis de Mina de gens capable de se défendre. Hin hin hin... Disons que... qu'Isabeau était l'exception qui confirmait la règle, hein? Bien que le Collégium ai proposé aux bleues des cours de défense comme aux autres, Isabeau n'y avait jamais mis les pieds. Ses parents voulaient pas et elle avait d'autres batailles à mener. Enfin bon. Beltran la considérait p'tet pas comme une amie a Mina aussi, qui sais...

La jeune femme passa la majeure partie de la traversée à tenir Bethaniel de manière plus ou moins voyante. Une main négligemment passée dans la crinière, accrochée a la selle, farfouillent dans les sacoches, faisant des mamours au grand étalon blanc... Pas qu'elle ai le maldemer, hein? Franchement non, elle avait du bol sur ce coup la. Elle en était consciente quand elle observait cette pauvre Saskia. Mais... elle était pas a l'aise. Un peu comme un chat posé sur un tabouret tournant qui tourne. Elle était pas à l'aise. Heureusement, le rivage arriva vite et si Rinnerl n'apprécia pas le contact du sable sous ses petites pattes ("petite"...), Isabeau, elle, apprécia de retrouver un sol stable sous ses bottes.

La grise monta docilement sur le dos de son compagnon quand Mina lui passa le message capitainial. De toutes façons, en bonne feignasse, elle l'aurait sans doutes fait d'elle même. Elle indiqua également a Rinnerl de monter sur le coussin de croupe. Indisposée par le sable, elle s'exécuta rapidement et Isabeau se mit à lui frotter le sable qu'elle avait sur les pattes.

Durant la montée Elle observa la végétation avec une certaine dose d'émerveillement. C'était vraiment... différent, ici. Quel dommage qu'elle ai un si mauvais coup de crayon! Elle sonderais les autres membres de l'expédition. Ca ferait bien dans le journal de voyage. Chevauchant a coté de Raimon, elle babillait gentiment sur les différences de telle plante avec son équivalent Valdemaran.

Puis ils arrivèrent au sommet de la montagne. Et ils vinrent l'arbre. Les divers morceaux de traduction se mirent à virevolter dans l'esprit d'Isabeau.

L'Arbre. C'était l'Arbre. On était sur l’Ile

 La petite part d'elle même qui doutait de ce qu'elle avait traduit s'évapora soudainement. C'était vrai. Tout. Il y avait la une déesse des vents transformée par Vkandis qui était victime de... Non en fait ca, elle avait toujours du mal à le croire. Le regard de la jeune Grise glissa des branches au tronc marqué de l'arbre pour finalement se poser sur l'autel:

"L'orbe... Rinnerl!"

Non, l'orbe ne s'appelait pas Rinnerl. Pas a la connaissance d'Isabeau. Simplement, la boule de poil venait de foncer vers l'arbre pour le renifler. Le temps d'une atroce seconde, elle craignit que Rinnerl ne fasse son pipi dessus. Par chance, Rinnerl n'était pas un crétin de chien. Ouf. Et comment ca, ca sentait mauvais? Si la déesse avait été attaquée par un mage du sang c'était peut etre ca. Dellaria triste?

Elle n'eu pas le temps de traiter ce problème car l'arbre divin se mit a luire, le vent a souffler... Craintive, Isabeau enfouit ses mains dans la crinière de Bethaniel. La Déesse apparue et leur expliqua toute l'histoire. Tout se mettait en place et une partie d'Isabeau n'aspirait qu’à croire la Dame du Vent. Parce que c'était manifestement une Déesse, qu'elle avait été trompée et son sanctuaire violé. Cette Dame D'Équilibre qui s'excusait auprès d'une modeste humaine, qui lui confiait l'une de ses enfants (Hein? Rinnerl venait d'ici?)... C'était la part profondément religieuse et soumise aux dieux qui parlait la. Cette Isabeau hurlait qu'elle devait mériter l'honneur d'avoir vu une déesse se pencher sur elle. Qu'il était de son devoir d'obéir avec une ardente dévotion aux demandes d'Aanor. Et puis il y avait la part rationaliste d'Isabeau. Celle qui avait déjà une Déesse qu'elle s'était engagée a servir, qu'elle aimait depuis toujours, La Dame d’Or Ciselée qui avait offert richesse et succès a sa famille. De plus, On ne lui avait jamais prouvé rigoureusement qu'Aanor ne fût pour rien dans l'histoire. Quelle Déesse est incapable de protéger son propre sanctuaire? Ses croyants les plus fideles?

Puis... Puis Aanor prononça des mots d'importance. Elle voulait détruire l'Orbe. Non, qu'ON la détruise. Isabeau n'était pas convaincue, mais sa partie rationaliste se mit à douter.

Un flash de lumière plus tard, Rian se précipita, dévoilant sa condition. Une soldate émit un commentaire désobligeant... et universel. Pendant que Saskia tentait de récupérer les reliques, et malgré sa méfiance pour le petit modifié, Isabeau vit son sang ne faire qu'un tour. Sans réfléchir a si elle serait comprise, ou a l’accident diplomatique probable, elle cingla:

"Pas démon, Modifié! Ce pauvre enfant a été victime des même brutes qui ont décimé cette Ile, Il est passé a deux doigts de la mort avant que Dellaria ne le sauve. Cessez cela, cette enfant ne mérite pas votre dégout, Dame Ludmilla!"

C'était stupide, hein?
Oui
Merci du soutien...


Rinnerl, en tous cas, sauta sur le garrot de Bethaniel et se blottit entre ses deux compagnons d'âme. Et Raimon venait prés d'elle. La jeune femme regretta furtivement d'etre en selle. En cet instant, tiraillée entre des réactions spontanées qui ne lui ressemblaient pas et cette apparition divine, une part d'elle même un peu moins coincée que le reste aurait voulut se blottir contre son ainé (Le reste: Non mais ca va PAS? La part: C'est pas un problème, c'est mon fiancé! Et puis on est Héraut! Et puis je suis trop coincée... Le reste: OUI!). Sans un mot, Bethaniel fit un ou deux pas, comme s’il avait voulut secouer ses jambes ankylosées. Comme par hasard, le genoux d’Isabeau se trouva de ce fait en contact avec celui de Raimon.

"C’était... plus impressionnant que le coup du feu de camps, non?"

Un petit silence passa.

"J’ai fait une bétise, hein?"
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
Moi, dans ma tete, on est trois. Et on s'étonne de ma consommation d'anti-migraineux...
Je traite la paperasse du heraut du Roi et le la Magicienne Sourcedésert. Par ici les mp!

Héraut Irmingarde

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #54 le: 21 novembre 2011, 23:27:34 »
Irmingarde avait rit doucement à la remarque d'Isabeau sur ses talents d'archiviste. Elle savait déceler le stress sous l'humour constant de la jeune femme, mais appréciait cette façon de s'extérioriser. Elle avait aussi sourit doucement à Elbereth quand celle-ci avait fait l'état des forces présentes.
En revanche, la jeune femme eut du mal à soutenir le regard du Capitaine mais se força à le faire. Elle avait l'impression de pouvoir se perdre dans des yeux pareils.
Que dire, que répondre?

"Nous avons ici tous confiance en toi, et savoir que tu es là pour assurer nos arrières est une motivation supplémentaire pour partir."

Elle rougit.

"Enfin, je suppose. Je parle pour moi, je ne prétend pas être dans la tête des autres."

Avec courage, elle monta sur le bateau avec son Compagnon. Elle s'attendait à avoir peur, à être malade, voire à vomir par dessus bord, mais elle constata avec surprise, qu'en dépit d'un léger mal de coeur, elle adorait voguer sur l'eau. Appuyée à la proue du navire, elle savourait cette liberté, les embruns qui faisaient friser ses mèches de cheveux lâchés, le sel qui se déposait sur ses lèvres et les gerçait petit à petit.
Par contre, Ezarell supportait bien moins le choc.
Mina s'approcha d'elle et enserra son large cou avec ses mains, enfouissant son visage dans sa crinière.

"Tu le vis mal, je comprend, il n'y a aucun espace pour toi ici, tu dois te sentir enfermée, je crois que nous sommes bientôt arrivées, n'ait crainte."

"Je ne suis pas à l'aise, mais je n'ai pas peur. Jamais avec toi mon élue. Et je goute à travers toi un peu de ton plaisir, cela me suffit"

La vision de l'île était tout simplement à couper le souffle. A haute voix, Irmingarde interpella Ezarell bruyamment afin de couvrir le bruit des vagues:

"Tu te rends compte 'Zarell, tu te rends compte qu'on voit des choses que des tas de Valdemarans ne verront jamais, ne pourront même pas imaginer!"


Le contact au sol fut par contre moins confortable. Mina tangua quelques instants en se tenant sur son Compagnon qui elle appréciait pouvoir se dégourdir les pattes.
La réalité était cependant moins idyllique. L'île était désespérément vide. Qu'espérait-on trouver ici?
Elle écouta Beltran avec attention et lui répondit:

"Je vais m'occuper de faire passer l'information et..."

Elle garda le silence quelques secondes, preuve qu'Ezarell lui parlait mentalement, puis sourit en ajoutant:

"'Zarel dit qu'elle pourra te porter si jamais nous devions revenir au bateau en tout hâte. Elle est rapide, c'est un Compagnon, et elle saura supporter ton poids en plus du mien, je suis pas bien lourde. Je te ferai de la place"

Sans écouter une hypothétique réponse, elle partit vers ses compagnes grises. Saskia n'avait pas bonne mine, Isabeau était semblable à elle même. Succinctement, et englobant Elbereth dans la conversation, elle leur répéta les consignes de Beltran.

"Tout le monde en selle. Au moindres soucis, nous retournons au navire pour ne pas rester piégées. Ordre du Capitaine."

Après une petite marche, ils tombèrent sur un arbre antique. Certes, il était impressionant, et vieux à n'en point douter, mais Mina ne comprenait pas l'espèce de fascination que ce végétal semblait provoquer chez les autres.
Ezarell en revanche était impressionnée, et étrangement muette. Juste pénétrée par la certitude qu'ils étaient au bon endroit.
Bien, dans ce cas, puisqu'ils étaient à la bonne place au bon moment, il n'y avait qu'à attendre, mais attendre quoi? La guide semblait attendre quelque chose aussi.

Curieuse, Irmingarde jeta un coup d’œil à ce qu'il se passait autour d'elle. Elle fronça les sourcils en voyant l'expression plus que tendue de Beltran, sur ses gardes, le regard perçant sur les étrangers mais aussi sur son ami, Elryk.

"'Zarell, Beltran semble inquiet. Sais-tu pourquoi il regarde Elryk ainsi?"


Son Compagnon ne répondit pas mais du passer une alerte à la prudence aux autres, car instantanément, tout le monde se raidit.
La jeune femme aussi, les mains serrées dans la crinière d'Ezarell quand les choses commencèrent à se chambouler dans tous les sens.
La Déesse parla alors.
Perplexe, Irmingarde croisa les bras, ne réagissant pas, regardant la scène se dérouler avec un scepticisme affiché.
Elle fut heureuse d'entendre le commentaire clairement ironique du Capitaine, prouvant qu'elle n'était pas la seule à ne pas être touché par le spectacle.
Elle s'approcha de lui à pas de Compagnon et répondit à voix basse.

"Imbue d'elle même c'est peu de le dire. Je suis... septique. Et je comprends de mieux en mieux pourquoi je n'ai jamais été touchée par ce genre de, comment dire, ferveur divine. Les Dieux sont égoïstes... Vous vous rendez compte qu'elle a tué des Compagnons par peur de disparaître. Nous sommes tous voués à disparaître, mais les Dieux refusent et font souffrir les pauvres mortels parce qu'ils ont peur. Lamentable... Je sais qu'il y a un grand danger avec cette orbe, mais de là à tuer pour ça, les Dieux ne connaissent pas la demis-mesure...
Et nous, pendant ce temps, nous courrons à notre perte pour eux, pour leur bon plaisir. On nous donne des missions étranges où il est question de destruction d'artefact magique, pfft... Mais je ne nierai pas qu'ils font des miracles. Qui auraient cru il y a quelques mois voir Saskia DeFeriel faire une offrande à une Déesse?"


Mina avait dit ce qu'elle pensait avec humour pour décharger un peu la pression qui l'avait envahi. Ce n'était pas habituellement dans son caractère de se moquer des autres.
 La Guide les attendait pour le retour, il n'y avait pas de piège.
Elle s'éclaira en regardant l'océan, pressée de retourner sur l'eau. Elle passa sa langue sur ses lèvres salées, sourit à Beltran et s'engagea sur la route du retour.
Une nouvelle tâche les attendait.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Elbereth

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #55 le: 24 novembre 2011, 18:56:00 »
[justify:18s1dibj]Un sourire en coin apparut sur les lèvres d'Elbereth lorsque Isabeau fit part de sa décision de les accompagner. Elle embarqua donc, parmi ces gens avec lesquels elle voyageait depuis le début, et en qui elle avait totalement confiance. Bon, était aussi présent un grand nombre d'inconnus... Et la situation avait de quoi être légèrement stressante. Mi-excitée, mi-angoissée, la jeune femme ferma un instant les yeux, prit une inspiration et suivit le mouvement, se retrouvant sur le bateau. Elle ressentait aussi les divers sentiments qui bouillonnaient dans l'esprit de sa Liée, et lui envoya une vague d'amour et de soutien.

Finalement, le Capitaine avait pu faire embarquer ses hommes sans aucune protestation de la part de leur guide... Peut-être n'était-ce pas si mal au final, on ne savait jamais. Elle vit la femme annoncer quelque chose à Beltran, et celui-ci les chercher du regard. Heureusement, les Sœurs d'Esprit étaient attentive, et Del' traduisit quasiment instantanément, laissant l'apprentie mage relayer le message. Et ce fut parti. Bon, si elle avait déjà testé la barque en rivière... le bateau en mer c'était tout de même autre chose ! Même si elle n'avait pas le pied très sûr, la jeune femme ressentit une sorte de sensation grisante alors que l'embarcation fendait les vagues en direction de l'île. La ratha elle-même ne semblait pas tellement mal à l'aise, comme si cela lui était familier...

Son regard se posa alors sur la ville qui se dévoilait doucement à leurs yeux... "Aanor repose ici" ... Elle avait communiqué le message, même si elle se doutait que tous avaient à peu près saisi le contenu du message. Elle regarda un moment ce lieu, se demandant ce qui allait bien se passer à présent. Les pièces du puzzle se mettaient en place petit à petit, mais Elbereth pressentait qu'ils n'étaient pas rendu encore au bout de leurs peines. Alors qu'ils débarquaient, ils posèrent le pied sur un embarcadère visiblement usé et peu emprunté. L'apprentie sentit alors le malaise de sa Liée et s'inquiéta :

-Est-ce que ça va Del ?

-Je ne sais pas trop, avançons...


Hochant la tête, elle mit enfin le pied sur la terre ferme, tout de même un peu plus rassurée que sur l'eau. Elle détailla le village en grimaçant, l'air désolée. Tout était abandonné, on sentait que quelque chose de malsain était passé par ici. Peu après que le groupe d'inconnus se soit avancé, le capitaine ordonna que les leurs se mettent en marche derrière. Ayant reçu le message de l'homme par Mina, Elbereth se tint légèrement sur ses gardes, même si elle n'avait pas monture, ayant laissé son cheval sur le continent... et même si elle était confiante quant aux intentions de ces gens.

L'ascension leur prit un moment, et l'apprentie sentait la tension monter peu à peu, alors qu'ils s'approchaient de plus en plus du sommet. Tous étaient silencieux, perdus dans leurs pensées, ou simplement concentrés sur l'instant. Enfin, ils arrivèrent. Les yeux de la jeune femme s'ouvrirent tout grands devant la majesté de l'arbre qui s'offrait à leur vue, et lorsque leur guide prononça le nom de la Déesse, le lien entre les deux ne fit aucun doute, paraissant même presque évident.

Mais, alors qu'elle allait faire un commentaire à sa Sœur d'Esprit, elle sentit la confusion des sentiments et divers souvenirs qui devaient bouillonner dans sa tête... et la scène s'effaça soudainement pour laisser place à des visions fugaces, pas très nettes. Une ratha et sa petite... mais l'adulte n'est pas Dell... Le bébé ? Puis presque aussitôt, une explosion de lumière, de déflagrations, des sentiments d'angoisse, de terreur même, la douleur, la magie, beaucoup de magie, le désespoir... Un nouveau flash noir. A nouveau une ratha adulte -Dellaria cette fois-, qui marche encore et encore... Et enfin, la jeune femme se voit, assise dans ce Laboratoire où leur histoire a commencé, à genoux sur le sol, le Grimoire posé non loin de là, et son regard interrogatif qui se pose vers ce qui approche vers elle. Leur tout premier échange. La création de leur Lien...

Puis à nouveau, l'apprentie revint à présent. Elle était tombée à genoux aux côté de sa Liée, et tendit les mains vers elle, s'accrochant à sa fourrure et posant sa tête sur son front. Elle souffla :

-Del...

Puis

-Tu étais là... C'est chez toi ici !

La ratha était encore sous le choc des souvenirs remontés d'un coup et ne disait mot, mais les Sœurs d'Esprit étaient là, l'une pour l'autre, l'une avec l'autre. Cependant, avant qu'elles aient pu reprendre leurs esprits, différents phénomènes se déroulèrent. Elles virent les inconnus se mettre à prier avec ferveur, l'arbre s'alluma, rayonnant de ses gravures, et l'apparition de la Déesse se fit. C'était la même chose que la première qu'ils avaient eu... peut-être en plus intense cette fois-ci. Toujours à genoux, les yeux rivés vers la silhouette féminine, elle écouta. Et en quelques secondes, ils reçurent un nombre d'informations... plus que conséquent ! Bon si elle avait tout compris, Aanor était l'égale de Vkandis, son contraire et son complément en même temps, son pouvoir et l'équilibre du monde -rien que ça !- étaient menacés par un Mage noir valdemaran qui s'était emparé de l'orbe, qui lui était réfugié on ne savait où.

Le massacre... Elle comprenait mieux à présent toutes les images qu'elle avait eu précédemment. Ainsi ils avaient une nouvelle mission... Une info filtra encore plus que les autres et fit ouvrir des yeux ronds à Elbereth. Del ? Une choisie de Aanor ? Avec Rinnerl... Oui bon en y réfléchissant, ça n'avait pas grand chose d'étonnant, mais est-ce que elle-même se retrouvait du coup liée à cette Déesse ? Non, sûrement que non... Bon sang, que de réflexions, elle en avait mal au crâne... Secouant la tête, elle revint au présent pour voir la Déesse disparaître en livrant ses derniers conseils, le petit Rian courir vers l'autel et s'emparer des objets laissés -un pendentif et un poignard- et les inconnus frémir de dégoût en le voyant Modifié. "Demonio" ce n'était pas compliqué à traduire...

 Elle allait protester quand Isabeau prit elle-même la parole et dit sa façon de penser. Même s'ils ne comprenaient leur langue, l'apprentie se douta qu'ils avaient compris la teneur du message et espéra qu'ils se montreraient plus tolérant. Pendant ce temps, la ratha s'était approché de l'arbre, songeuse, et Rinner lui tenait compagnie quelques secondes. Hésitant quelque peu à la laisser se retrouver seule, la jeune femme finalement s'avança prêt de sa Liée, s'assit et posa un bras autour d'elle, sans la déranger plus mais en lui apportant son soutien et son amour. Du coin de l'œil, elle vit Saskia apporter une offrande pour Aanor, mais ne dit mot.

Quelques minutes passèrent, et lorsqu'elle promena son regard autour d'elle, Elbereth vit que le groupe était rassemblé, et que plus bas les attendait impatiemment leur guide. Et le reste de ses hommes. Apparemment ils ne tenaient pas à s'éterniser. Et eux-même avaient une nouvelle mission : combattre un Mage noir, enfin le retrouver avant, reprendre l'orbe volé, le ramener sur l'île et le détruire ! Avant d'éventuellement retrouver des fidèles à Aanor ! Eh ben ! Ils n'étaient pas rentrés avec tout cela ! La jeune femme eut une pensée fugace pour Eoghan, effleurant le pendentif d'écorce qui pendait à son cou, avant de murmurer...

-Dell... ça va ?

Elle n'avait pas osé s'introduire par l'esprit... tout cela avait été si soudain, si... violent, aussi elle lui laissa quelques secondes avant de reprendre :

-Je crois que nous devons y aller.

Puis :

-Je t'aime...


Et enfin, elle jeta un regard aux filles et au Capitaine, un peu désemparée là.[/justify:18s1dibj]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Arthon

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #56 le: 29 novembre 2011, 22:00:39 »
Le Capitaine Beltran en arrivait parfois à maudire ces Dieux qu'il n'était pas censé vénérer. Ce jour-là sa rancune se dirigeait spécialement vers Aanor. Oh, certes, il était ému d'avoir eu l'occasion de parler en tête à tête (ou presque) avec une déesse, et il s'en sentait honoré... Mais même si lui avait compris l'importance vitale d'aider Aanor pour être l'univers, il lui en voulait. De remettre toutes ses croyances constamment en cause. De l'obliger à croire aux fantômes. De l'obliger à croire. Et de voir ses amis - sa nouvelle famille - en danger. Son royaume et ses concitoyens aussi. Il était cependant heureux que cette aventure lui ait permis de donner sa confiance - lui qui avait tant de mal à le faire!- à des gens vraiment motivés par le bien-être de tous. Notamment Irmingarde, dont le propre Compagnon s'était proposé pour le transporter si cela tournait mal. Connaissant les Compagnons, le Capitaine avait été touché et il avait remercié lui-même Ezarell. Il avait posé une main reconnaissante sur l'épaule de Mina avant de partir.

La présence de ses amis et des trois soldats l'obligea à se concentrer de nouveau sur la situation présente. Plus loin, les hommes de Ludmila; plus près... Saskia et Rian. Le petit venait de récupérer les objets que la Déesse leur avait donné et Saskia voulait savoir ce qu'il fallait en faire. Une fois de plus (et ce n'était pas la dernière) le blond regretta d'être le chef du groupe. Mais il finit par se décider:

"Le collier, tu peux le lui laisser. Mais surveille-le, il ne faudrait pas se retrouver à le chercher partout parce qu'il l'a perdu. Il peut pas... l'avaler quand même?"

Il s'adressait autant à la jeune Héraut qu'à sa collègue anciennement nurse de sa propre fille.

" Pour la dague... Garde la pour le moment. On discutera de ça quand on sera ... ailleurs."

Il regarda Saskia s'écarter soudain, puis aller faire son offrande. Pas le genre de truc que lui ferait. Le temps qu'elle revienne, il resta avec un oeil sur Rian... au cas où. Guerren avait beau jouer parfaitement les nounous... Isabeau avait remarqué comme lui que les différences du Modifié suscitait des réactions racistes chez leurs guides et s'insurgeait. C'était certes inutile vu les problèmes de langue, mais Beltran voulait bien comprendre que cela puisse la soulager. Sa main resta cependant à proximité de son arme, au cas où le ton de la Grise avait déclenché une guerre entre eux et ce peuple étrange. Il avait vu le visage de Ludmila se crisper en entendant son nom dans la phrase. Rien ne se passa cependant.

Raimon, lui, suivait totalement son (ancienne?) fiancée sur le terrain de la protection de compagnon de voyage. Il fut heureux du contact engagé, même s'il était involontaire et très fugace, et sourit à Isabeau avec chaleur:

"Ca, ça change de notre petit feu, évidemment..."

Un petit silence passa alors qu'il la regardait puis Isabeau se renseigna sur sa bêtise...

"Bouah... On a pas été trucidé, donc ça ira." la rassura-t-il avec un clin d'oeil. "Et puis tu es trop grande pour la fessée. Ta punition sera ... De me trouver de quoi manger décemment quand nous reviendrons à terre. De préférence un truc pas cuisiné par Beltran ou Saskia. Pitié."

Irmingarde prenait déjà la direction du chemin du retour, après un sourire auquel répondit Beltran malgré lui. Il devait se concentrer, quelque chose n'allait pas. Il le sentait, et après tout cela, il avait tendance à croire que son instinct ne pouvait pas le tromper.

Il jeta un coup d'oeil à Elbereth. Il ne s'était pas trop approché d'elle jusque là car il fallait avouer que même si la ratha était amicale, elle l'impressionnait (oui vous avez bien lu !) un peu. Il n'était toujours pas à l'aise avec la magie aussi, même si il aimait bien Elbereth. Il avait vu que Dellaria et Elbereth avaient été fortement ébranlées par la Déesse - ou autre chose? elles étaient tombées ensemble un peu avant - et il avait peur qu'elles ne l'aient trop été pour repartir dès maintenant.

Il sourit à la jeune mage et lui fit signe de les suivre. Quand elle et la ratha les eurent rejoint, il vérifia:

"Tout va bien? Vous pouvez marcher jusqu'au bateau?"

Rian commença à babiller dans son coin et réclama à marcher tout seul. Il avait envie de découvrir les environs.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Elryk

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #57 le: 29 novembre 2011, 22:02:24 »
Déesse. Aanor. Malgré lui, Elryk avait abaissé son masque habituel - et cela malheureusement quand le regard de Beltran passait à proximité. Il avait vu le Capitaine se poser la question sur ce qu'il se passait et continuer à le surveiller du coin de l'oeil. Cependant il n'avait pu s'empêcher de laisser son nez se froncer quand Aanor était apparue - et il avait fallu qu'il se retienne de sortir son arme quand Ludmila et ses hommes étaient passés près de lui et des deux autres soldats. Son visage, habituellement calme et indéchiffrable quand il le souhaitait, s'était brusquement froissé et assombri quand Aanor avait cité les dangers qu'ils encouraient - et la mention présente dans tous les esprits du traitre le ramena à se calmer. C'est alors qu'il se rendit compte que Beltran continuait à le surveiller.
Et encore malgré ça, il eut un geste instinctif vers les objets que Rian avait dévoilé. Il se reprit. Son regard devint vague. Une voix résonnait dans sa tête, et n'avait aucun rapport avec Aanor.

Il attendit que tout le monde passe sur le chemin du retour au bateau et ferma la marche avec un de ses collègues. Mais quand ils arrivèrent sur la plage... Il regarda autour de lui. Son coéquipier avait disparu.

"Beltran! Il y a un problème."

Il attendit que le Capitaine le rejoigne:

"Michael a disparu dans la jungle."

Il emboîta alors le pas au Capitaine qui venait d'ordonner à tout le monde d'attendre sur la plage.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Héraut Irmingarde

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #58 le: 30 novembre 2011, 20:38:18 »
Irmingarde avait fait quelques pas déjà mais s'était arrêtée afin d'attendre le reste du groupe, sur le qui vive.
Elle était certes heureuse de rentrer et surtout de prendre le bateau, mais n'oubliait pas qu'il n'était pas chez eux mais entourés de fervent croyants en Aanor qui venait de faire des offrandes aux étrangers qu'ils étaient. Tant qu'ils n'avaient pas quitté cette étrange cité et n'étaient pas rentrés à Valdemar, ils n'étaient pas en sécurité.

Elle finit même par rebrousser chemin pour rejoindre la jeune mage Elbereth qui semblait tellement déconcerté que ça aurait pu en être comique si cela ne concernait pas l'état de sa ratha.
Se faisant, elle rejoignit tout le groupe et put répondre à la question de Beltran avec un petit rire:

"Oui, il peut l'avaler, parce que les enfants ont la fâcheuse manie de tout porter à la bouche, tu ne savais pas ça?"

Elle baissa légèrement d'un ton pour qu'il soit le seul à attendre la suite.

"Liane n'a-t-elle jamais avalé des pièces d'argent, du petit matériel de musique de sa Mère ou essayé de manger tes médailles?"

Elle adressa un sourire franc et doux au petit modifié. Quelque soit son apparence et les choses étranges qu'il semblait savoir, il gardait l’innocence d'un enfant, et au regard de la situation dans laquelle ils l'avaient trouvé, c'était un miracle, qu'il faudrait préserver le plus longtemps possible.

Mina ne savait pas trop quoi dire à Elbereth et demanda conseil à Ezarell qui se déclara impuissante, affirmant qu'être aux côté de la mage et de la ratha suffirait pour le moment.

La troupe partit alors pour de bon vers l’embarcation flottante quand son ami Elryk affirma avoir perdu son collègue, stoppant ainsi leur avancée.

Attendre sur la plage que Elryk, son ami, et Beltran, son... et bien son nouvel ami aillent seuls à la recherche de quelqu'un qui n'aurait pas du disparaître ici la remplissait d'angoisse. D'autant plus que le comportement de Elryk tranchait singulièrement avec ses habitudes depuis leur arrivée sur cet île.
Montée sur son Compagnon, le corps tendu pour embraser le plus possible le paysage devant elle du regard et surveiller l'avancée des deux hommes, elle fit avancer un peu Ezarel pour ne pas les perdre de vue.
Elle lança un regard inquiet à Saskia, Isabeau, Raimon, Elbereth, leur priant silencieusement de rester sur leurs gardes.
Son Compagnon était aussi aux aguets, muscles bandés.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Isabeau d'Armentières

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Re: [Equipe 1] Après les Marches, la marche.
« Réponse #59 le: 06 décembre 2011, 14:48:49 »
Ludmilla avait réagit a ses paroles et Isabeau lui avait envoyé un superbe regard noir. Parfois, la barrière de la langue, c'est très surfait.

Le sourire de Raimon était grandement contagieux. Surtout en ce moment ou elle n'aspirait qu’à se raccrocher à quelque chose qui n'était pas du tout en rapport avec le monde spirituel.

Elle pouffa silencieusement en réponse au clin d'œil de Raimon et mit son masque d'assurance en place:

"Méfie toi, je pourrait tenter de t'infliger ma cuisine! J'ai tenté une fois d'apprendre... La cuisinière du manoir m'a chassée a coup de torchon en pestant qu'elle avait payé pour ses recettes et qu'il n'était pas question qu'elle les offres a une petite princesse dans mon genre! J'était vexééééée..."

Par la suite, pas mal d'élèves du Collégium apprennent quelques trucs en corvées aux cuisines, mais Isabeau avait eu à peine deux ou trois corvées de ce genre avant d'etre assignée à la bibliothèque. Total, c'était une quiche incapable de ranimer un feu. Rien qu’à penser a ses futures missions, elle commençait à rigoler très fort. Ha ha. Elle avait quand même de grandes chances de s'empoisonner ou de mourir de faim...

"Mais prie, avec un peu de chance j'arriverais à faire les yeux doux a Mina."

Du coin de l'œil, elle remarqua la ratha en mauvaise condition et capta la demande d'aide dans les yeux de l'apprentie. Une idée s'imposa à elle et elle se mit à en discuter âprement avec ses compagnons de pensée. Une fois qu'elle leur eu imposé son point de vue, elle s'approcha de la jeune mage:

"Hum... Si Dellaria est vraiment mal, elle pourrait monter sur le coussin de Rinnerl. La petite est très capable de marcher jusqu'a la plage et Bethaniel est plus indiqué que le cheval pour porter double charge."


Une fois arrivé sur la plage, un des gardes annonça la disparition d'un autre. Un éclair de panique monta rapidement en Isabeau: Est ce que Aanor était mauvaise en fait? Ou plus probable, restait il des suppôts de Cerath sur place? En un instant, elle revit le regard hanté de l'Adepte Manuchan à Haven... Ce truc faisait peur à un Adepte! Rinnerl se mit à gémir de peur a peu prés en résonance avec Isabeau. Bethaniel leur envoya a tous deux une vague de calme. Reprenant pieds, la jeune fille se glissa dans la partie du groupe la plus proche du bateau. Ce n’était pas de la lâcheté, juste du bon sens. Comme dit précédemment, elle ne savait pas du tout se battre.

Elle fit le vœu de suivre avec la plus grande assiduité ces cours a partir de maintenant, si elle s'en sortait. Tiens, elle pourrait même demander ce soir à Raimon.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
Moi, dans ma tete, on est trois. Et on s'étonne de ma consommation d'anti-migraineux...
Je traite la paperasse du heraut du Roi et le la Magicienne Sourcedésert. Par ici les mp!