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[Fitz/Wylan] Un petit coup de main?

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Héraut Wylan:
2e jour de la 6eme décade de printemps 1481

: Debout!:
: ... hmmm?:
:Debout, fainéant, tu dois préparer ta petite séance d'entraînement!:
:Ah oui, merde...:

Wylan sortit du lit d'un bond et regarda vers la fenêtre. Une pâle lumière rosée s'infiltrait sous les volets.

: Kyra!:
:Désolée...: Elle rit. : Mais normalement tu es déjà quasiment en route à cette heure.:

Wylan soupira longuement, insultant copieusement Kyra par la même occasion. Il avait dormi à peine quelques marques, quatre peut-être? Cinq s'il avait de la chance. Il s'habilla quand même. Maintenant qu'il était réveillé, il se savait incapable de se rendormir.

:Un petit parcours?:
:Allons-y!:

Quand ils auraient fini, le petit-déjeuner serait prêt.

***

Après son début de journée mouvementé, Wylan se prépara à un après-midi qui risquait d'être fort en émotion. Il fit porter au lieutenant un mot avec une petite carte dessinée au dos, demanda qu'on lui prépare un très gros pique-nique et il prit enfin la direction des portes nord de la ville, monté sur une Kyra plus impatiente que lui encore. Une fois dans la campagne, ils se dirigèrent vers le nord-ouest, vers un petit creux protégé des vents et surtout des regards. Là,Wylan installa la "salle d'entraînement": il posa deux vieux matelas de voyage sur le sol. Puis il attendit.

S'il venait à pieds, il faudrait une marque au moins à Fitz pour arriver. Sinon il ne mettrait guère plus de temps que Wylan et Kyra.

: Au fait, tu as prévenu quelqu'un?:
: J'ai laissé un mot pour Arthon, si jamais il me cherche.:

Fitz:
La nuit avait été courte. En sortant de la taverne, le lieutenant avait pris le chemin des écoliers pour retourner au palais. Il avait profité de la magnifique nuit qui lui était offert pour pouvoir réfléchir à la décision qu’il venait de prendre :
Gérer ce qu’on lui avait mis dans les mains.
Il regretterait surement un jour, mais il était temps qu’il affronte son destin tel qu’on l’avait écrit pour lui.
Quand il était rentré, Feuille dormait déjà, il s’était assis sur un fauteuil pas trop loin pour regarder la belle dormir. Qu’allaient-ils devenir si il devait demain affronter une entité capable d’effrayer les dieux ? Dans le noir le lieutenant souriait. Depuis leur retour de campagne les choses semblaient s’accélérer. En tout cas pour Fitz.

***
Wylan avait tenu promesse. A son réveil l’homme avait trouvé un message indiquant le lieu et l’heure de leur rendez-vous. Il prit donc la matinée pour préparer le tour de garde de ses hommes, et écrire un mot à Beltran.

« Capitaine,
Je serai de garde ce soir, j’ai pris la liberté de remplacer mes hommes qui avaient besoin de souffler. Je suis de sortie cette après-midi pour profiter de l’aide que peut m’apporter le héraut Wylan. Vous trouverez ci-joint le lieu où me trouver s’il arrivait quoique ce soit.
Fitz»

Au dos du mot quelques lignes griffonnées à la va vite.

« Il faut qu’on parle dès que ceci sera fait. Il y a des choses que l’on doit régler en privée. »

Il avait fait préparé Mephisto qui semblait impatient de se dégourdir les pattes. S’approchant de son cheval il lui flatta l’encolure, avant que l’animal ne vienne caler sa tête dans le cou du lieutenant.

« Tu es prêt pour une petite balade ? Aujourd’hui les choses changent mon grand. Peut-être que je prendrai enfin le risque de te toucher avec cette maudite main après. Si ça se trouve je vais apprendre qu’en fait tu détestes quand je te grimpe dessus ! »

Dans un mouvement vif il monta sur l’étalon, accrocha sa hache à l’arrière de sa selle, et lança l’animal au grand galop. Visiblement sa monture était heureuse de courir, car le lieu de rendez-vous fut très vite à portée de vue du lieutenant. Arrivé à proximité de Wylan, l’homme mit pied à terre et s’approcha du Héraut sourire aux lèvres.

« Content de te revoir. La nuit n'a pas été trop courte? En tout cas c’est un lieu bien calme que tu nous as trouvé là. »

Héraut Wylan:
Bien vite, ils entendirent les bruits d’un cheval au galop. Il leur fallut encore un petit moment pour voir le cavalier qui s’approchait vers eux. C’était bien Fitz. Wylan lui fit signe alors qu’il démontait. Il s'approcha de lui et lui demanda des nouvelles de sa nuit.

«Elle l’aurait été moins si Kyra m’avait laissé dormir. Elle voulait qu’on fasse le parcours ce matin... Et c’était là que j’amenais mes conquêtes quand j’étais encore un jeune homme.»

Kyra manifesta sa présence en hennissant d’un ton un peu râleur.

«Ah... je te présente Kyra. C’est elle qui nous surveillera.» Il avisa le cheval du lieutenant. «Je pense que tu peux le lâcher... il n’a nulle part où aller dans le coin, et au pire je pense que Kyra pourra aller le récupérer s’il cherche à se faire la malle.»

Wylan s’assit en tailleur sur un des deux matelas et fit signe à Fitz de s'assoir.

«Je pense que tu peux t’installer. Tu as mangé? J’ai prévu un gros pique-nique. D’après mon souvenir, travailler intensément les Dons, ça creuse.»

Wylan avait passé son adolescence à manger. Quand il n’était pas au terrain d’entraînement à se battre de la manière la plus acrobatique possible, il était au réfectoire en train de manger. On lui avait plus tard expliqué que la possession d’un Don passif consommait beaucoup d’énergie. Enfin, ce n’était pas tant le Don lui-même que les moyens mis en œuvre pour le contrôler. Or Wylan possédait deux Dons passifs...

«Je te propose de commencer par quelque chose de simple... je vais regarder un peu si tu as des barrières naturelles... Tu vas imaginer que tu es comme dans un... une coquille de noix. Rien ne peut t’atteindre. Il faut en gros te plier en toi-même... ouais, on est d’accord, c’est flou ce que je raconte. Mais je suis pas prof de Dons... Enfin, je te fais ça pour que tu te familiarises avec un Don, même si ce n’est pas le tien. Pis comme ça on saura si ton Don a des aspects défensifs.»

Wylan ferma les yeux et commença à déployer son Don dans l’esprit de Fitz.

[A toi de choisir à quel point Fitz comprend les paroles de Wylan, et donc à quel point il tente de se dresser des barrières atour de son esprit. Quoi qu’il en soit, tu ressens plus ou moins fortement (selon que tu aies essayé de dresser des barrières ou non), après un bref instant, la présence de quelqu'un en toi, tu te sens fortement épié. Tu peux tenter de le repousser si tu le souhaites.]

Fitz:
Le rire de Fitz résonna un instant.

   « Tes conquêtes ? Eh bien, je me sens presque honoré de visiter cette endroit. »

Quand Wylan lui présenta son compagnon, Fitz se demanda un instant comment se comporter face à elle.

« Ravi de te rencontrer Kyra. Et ne t’inquiète pas pour mon cheval. Je crois qu’il est l’ami le plus fidèle que je n’ai jamais eu. Je voudrai me débarrasser de lui que je n’y arriverai pas. »

Comme une réponse à son maître Mephisto s’ébroua, avant de partir à la recherche d’herbe fraîche pas trop loin du duo. Fitz se posa sur le matelas présenté par Wylan.

« Oui j’ai pris le temps de prendre un bon repas avant, je me suis dit que dans le doute, valait mieux avoir le ventre plein. Mais de toute façon la nourriture n’est jamais une mauvaise idée !»

Quand Wylan lui expliqua la façon dont tout aller se dérouler, le lieutenant acquiesça avant de fermer les yeux. Cela rappelait à Fitz les exercices de méditation qu’il avait appris à faire lors de ses voyages, en partie pour fuir les blablas épuisants de ses commanditaires.
Les yeux clos, en tailleur sur le matelas, le lieutenant utilisait son don naturel. Après tout, sa résistance à la douleur venait de cette force et de cette capacité qu’il avait à oublier son corps et à s’enfermer au fond de son esprit. A vider sa tête des pensées et des autres. Il avait appris ça depuis qu'il était gosse, quand le fouet venait à s'abattre sur son dos. Cet état de conscience il l'atteignait maintenant assez facilement, et c'est cela qui lui permettait d'être un si bon combattant.

Sauf que là il sentait quelqu’un, il y avait quelque chose. La présence le dérangeait, il voulait qu’elle s’en aille. Quand il s’enfermait à l’intérieur de sa propre tête il espérait s’y enfermer tout seul, pas en compagnie. Et là on l’observait. Le lieutenant tentait de comprendre où, il se concentrait pour savoir quel espace de son esprit était occupé par « l’autre ». Il voulait le trouver, savoir, comprendre, et surtout il voulait le faire partir. Après tout si il y a bien un endroit où Fitz voulait être seul c'était dans son crâne.

Héraut Wylan:
Wylan sentit une légère résistance. L’homme avait donc quelques barrières. Cependant, il savait pour l’avoir constaté la veille qu’elles n’étaient pas constamment présentes. Il faudrait donc apprendre au Lieutenant à les garder relevées. Bientôt, le Héraut se sentit repoussé. Mais il avait trop d’entraînement pour que quelqu’un d’aussi peu puissant parvienne le mettre dehors. Cependant, il avait fait les tests qui l’intéressaient, il ressortit donc.

Wylan ouvrit les yeux.

«Bon, eh bien je suis heureux de voir que tu possèdes bien quelques barrières. Malheureusement, je constate que c’est un effort conscient pour toi de les garder relevées. Mais ça facilitera le travail de la personne qui doit t’apprendre si tu sais déjà comment les lever toi-même. Désolé si c’était pas très agréable... Normalement quand je fais ça, je suis moins... massif. En temps normal ma présence est indétectable, vu que je me contente de frôler les gens. C’est devenu inconscient.»

Wylan jeta un coup d’œil à Kyra. Elle avait prit notre des résultats du test.

«Bon... je vais maintenant t'inclure dans mes barrières, puis ensuite passer la main à Kyra. Je fais de cette manière parce que c’est la méthode qui me semble la moins perturbante pour toi.»

Il referma les yeux. Autour de lui, la bulle de savon qu’il savait être ses boucliers s’élargit pour entourer Fitz. Puis il sentit Kyra faire de même avec eux deux. Il laissa ensuite tomber cette barrière élargie, mais garda ses propres boucliers. Il se sentait nu sans ses multiples couches de barrières empilées et imbriquées les unes dans les autres. Il testa un peu la barrière de Kyra, poussant de tout son esprit contre. Il ne parvint même à sentir l’esprit du cheval qui paissait à côté d’eux.

[Tu ne sens pas vraiment de différence... Sauf si tu te concentres. Là, c’est comme si tout d’un coup tu te trouvais dans une pièce sans meuble Tu ressens comme un vide autour de toi.]

«Voilà. Nous sommes isolés du monde. Maintenant, à toi de parler. Que dois-je faire? Comment dois-tu procéder pour activer ton Don? Dois-je laisser tomber toutes mes barrières? Ou dans un premier temps on évite? Malgré ton inexpérience en matière de Don, tu en as toujours plus que moi en ce qui concerne le tien.»

: Kyra, tu as des suggestions?:

: Oh, quelques idées de tests, mais on y viendra ensuite.:

«Mais comme j’ai dit, je ne veux pas savoir si ça fait mal, ou autre. Je veux juste savoir ce que je dois faire pour t’aider.»

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