Auteur Sujet: Ténacité [Libre]  (Lu 1355 fois)

Melarianne de Garsenc

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Ténacité [Libre]
« le: 22 novembre 2010, 22:06:42 »
Melarianne n'était pas très en forme, elle venait en plus d'apprendre que sa guérisseuse avec qui elle avait tenté de se lier était morte. Cela lui avait fait un grand choc, c'était une fille douce et naïve, rafraichissante et elle s'était confié pour la première fois à cœur ouvert depuis la mort de sa mère. Cela lui avait fait un énorme bien, mais maintenant, de savoir qu'elle était morte, cela lui faisait comme un trou dans la poitrine qu'elle tentait d'oublié. Elle avait fini par exiger qu'on lui amène au moins les affaires pressante dont elle devait s'occuper et elle avait du user de son autorité et user de son habitude à être obéi, ce qui l'avait encore plus fatiguer, pour qu'on accepte de demander à son scribe de passer porter les dossiers urgent qui lui avait été relayer par un guérisseur. Elle tentait donc de lire les dossiers, malgré la fatigue et de ne rien en montrer pour qu'on ne les lui reprenne pas. Elle avait justifié le fait de les lire comme un moyen de passer du temps tout en restant coucher. Mais la vérité était qu'elle était bien plus agité et nerveuse si elle savait qu'il y avait des dossiers à traité et personne pour le faire. Elle n'avait personne d'autre avec elle qui pouvait le faire. Personne pour prendre en charge sa fonction et elle ne voulait surtout pas perdre le peu qu'elle avait réussis à gagner depuis son arrivé et même avant. Pas question de perdre sa place à cause d'une fièvre, même si d'autre l'avait attraper.

Elle ferma les yeux quelque seconde avec un soupir discret de fatigue. Tout cela était épuisant, autant le fait d'être dans ce lit, malade alors qu'elle devrait être debout à gérer les affaires de Rethwellan en Valdemar, que le fait d'avoir fait confiance à Yaelle pour la perdre tout de suite après. Elle avait parfois envie de pleurer sur son destin, mais elle savait que cela n'arrangerait rien, cela n'arrangerait rien de se laisser aller, d'abandonner, sinon que ceux qui dépendait d'elle n'aurait sans doute plus personne. Elle savait que les vautour viendrait se repaitre de son désespoir si elle le laissait prendre le contrôle de sa vie et elle ne pouvait abandonner les petites gens qui dépendait d'elle. Elle ne pouvait pas, c'était la seule chose qui lui restait, le seule véritable lègue de sa mère, la seule chose qui lui restait d'elle autre que son apparence et son sang. En tant que nièce, mais seule fille proche du roi, elle était dans une position unique qu'elle ne pouvait gâcher par ses états d'âme et ses faiblesses. Elle prit une bonne inspiration et rouvrit les yeux, elle n'arrivait pas à se concentrer, ne pensait qu'à Yaelle, la jeune guérisseuse morte trop tôt. Une chanson que sa mère lui chantait quand elle était enfant, le soir avant qu'elle dorme, pour qu'elle n'oublie pas les autres. La musique lui vint naturellement.

[center:1ef5vjxw]Enfant d'ailleurs, enfants d'ici
Enfants douleur de tout pays
Enfants pieds-nus des [pauvre]villes
Enfants perdus du fond des villes

Enfants détresse, enfants mépris
Enfants tristesse au paradis
Les hommes n'auront jamais compris
Que dans vos larmes s'enfuit la vie

Enfant d'ailleurs, enfants d'ici

Enfants labeur, enfants profit
Enfants douleur trop tôt vieillis
enfants des guerres, enfants des armes
Enfants sans mère que l'on condamne

enfants des terres, enfants famine
Enfants misère qu'on assassine
Les hommes n'auront jamais compris
C'est votre enfance que l'on détruit

Enfants d'ailleurs, enfants d'ici

Enfants d'espoir, enfants courage
Dans nos mémoires, tous vos visages
Et qu'à jamais on se souvienne
Pour que vos larmes ne soient pas vaines

Enfants de rires et de soleils
Enfants d'avenir et de merveilles
Et qu'à jamais on se souvienne
L'enfant qui nait demande qu'on l'aime

Et qu'à jamais les hommes comprennent
L'enfant qui nait... demande qu'on l'aime.
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[center:1ef5vjxw](c)Enfants d'ailleurs, enfants d'ici, Etienne Drapeau[/center:1ef5vjxw]

Sa voix n'était pas la belle voix pure et clair des bardes, mais elle avait une douceur, une justesse né de la pratique et de la sincérité. Elle chantait pour tous ceux qui souffrait des manigances des puissants, elle chantait pour son enfance perdu, pour sa solitude. Et cela lui fit du bien.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »