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Messages - Sou

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Caserne / Re : Ça ne coûte rien de demander ~ Sou/Méra
« le: 19 août 2021, 13:18:03 »
Sou se regarde dans le miroir. Ou s'y reflète aussi Méra. Elle remarque qu'elle n'a jamais vraiment prit le temps de s'observer de pied en cape comme on dit. Indifférente à l'image qu'elle pouvait renvoyer. Mais après tout à part quelques coquets c'était plus ou moins le cas pour une grande majorité des gens. Pourtant les remarques de la maître d'arme lui font douloureusement ressentir que cette image est bien plus révélatrice qu'elle ne le pensait. Était-ce une bonne ou une mauvaise chose ? Si l'on estimait que celle-ci lui permettait de se couler comme une ombre dans les bas quartier, d'être dans le moule, reconnue et donc en relative sécurité c'était alors une bonne chose. Mais pour évoluer au centre d'un autre univers comme le palais ce n'en était pas un. Fallait-il qu'elle gomme cet aspect d'elle-même comme elle estompait naturellement son accent ? A moins que cela ne se fasse naturellement avec le temps. En tout cas cela prouvait bien que les Blancs méritaient d'être traité avec circonspection au vu de leurs capacités de déductions et de réflexions. Ce n'était pas la première fois qu'elle s'en faisait la réflexion et sûrement pas la dernière.

Sou corrige sa position suivant les instructions de Méra bougeant légèrement sur ses jambes afin d'en tester les appuis. La jeune fille suit les gestes de Méra comme un chat suivrait des yeux sa proie avant de l'imiter. Changeant même sa position sur la garde pour la mettre en position inversé comme la jeune femme avant de la reprendre comme avant.

La jeune élève prend le temps de décomposer le geste comme son maître plusieurs fois. Sauf qu'elle se rend rapidement compte qu'avec sa petite taille, ce geste ne lui permettrait pas de toucher un organe vital de sa cible, elle ne ferrait qu'entailler la poitrine d'Antoine par exemple. Il lui fallait imprimer un mouvement vers le haut en même temps que latéral. Elle s'y essaya donc en suivant du coin de l’œil la réaction de son professeur.

"Je vois un problème. Vous l'avez dit, je suis petite et pas très forte. Est-ce que ce genre d'attaque très frontale a vraiment des chances de marcher ? Je connais quelqu'un qui me briserait le bras si je m'y essayais, j'en suis sure. Plus je serais proche de quelqu'un de fort et plus il aura d'occasion de m'attraper et de me faire plus de mal que moi je ne peut."

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Caserne / Re : Ça ne coûte rien de demander ~ Sou/Méra
« le: 26 mai 2021, 22:38:15 »
Il faut à Sou un instant pour s’empêcher de tressaillir à la mention de se défendre. Mais l'instant suivant son corps réagit presque instinctivement. Elle se déplace afin de se présenter de trois quart, bien campée sur les pieds, centre de gravité abaissé, coudes au corps, poing gauche refermé à hauteur de son cou. Sa main droite près de son flan est plus longue à réagir. En temps normal elle l'aurait relevée pour la positionner derrière sa main gauche afin qu'elle soit protégée d'un coup direct. Bien qu'agile des deux mains, la droite restait sa main forte et s'il lui arrivait quelque chose... Du coup c'est de positionner l'arme dans cette main qui lui prend le plus de temps, peu habituée à son poids. Lame vers l'avant puis position inverse. Elle opte finalement par pointer l'arme vers son adversaire. Pourtant quelque chose n'allait pas. Sou se sent plus gauche qu'à l'ordinaire. Tout simplement parce que son corps pouvait certes reagir d'instinct mais que dans cette salle il n'y avait pas de "danger immediat" et qu'elle essayait aussi de raisonner pour donner la "meilleur réponse" à un professeur au lieu d'agir simplement.

"Comme ça ?"

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Espaces communs / Re : Un gros coup de main ~ Soyara/Sou
« le: 26 mai 2021, 22:21:29 »
Pensive, Sou se gratte le menton. Elle arrive à comprendre que l'on veuille défendre un enfant de sa famille. Elle avait bien défendu sa petite soeur fut un temps. Bien que cela ne leur aient pas vraiment réussit à toutes les deux à l'époque. Mais surtout elle ne voulait pas de ces gens pour père, frère, oncle ou quoi que se soit d'autre. Même si c'était juste pour faire "comme si". C'etait... Ces gens étaient des inconnus même si elle passait du temps à présent parmi eux. Au fond elle continue de trouver l'idée stupide. Elle n'était ni leur soeur, ni leur fille. Il faut s'accrocher et pourquoi pas se battre pour ce qui est proche de soi pas pour un ailleurs ou un inconnu qui se fiche bien de votre bataille, voir n'en a même pas connaissance.

"D'accord."

Annonce Sou tout en sachant qu'elle ne le disait que pour ne pas avoir à expliquer son propre point de vue. 

Néanmoins la fillette s'applique à sa tâche sous l'oeil bienveillant de la servante qui ne lui tient pas rigueur d'être curieuse tout autant que les hommes. Elle trouve la jeune femme un peu jeune pour avoir un fils de déjà sept ans mais ce n'était pas si inhabituel dans son univers. Mais nouvelle surprise, Soyara lui annonce que c'est un secret. La fillette braque un regard ombrageux sur elle. Pour qui la prennait-elle ? Elle savait ce qu'était un secret, un vrai. Celui-là ressemblait à un jeu de gamine. Elle l'aurait oublié d'ici deux jours et ne s'en préoccuperait certainement plus jamais. Elle inspire profondément. C'était encore une façon d'être des adultes envers les enfants. Fort bien elle jouerait le jeu et ne divulgerais rien.

Sou file manger quand elle en obtient l'autorisation. La fillette s'est installée le plus loin possible des autres. Mais son voisin ne tarde pas à entamer la conversation et bientôt un petit groupe se forme autours d'un jeu de carte. L'un des joueurs avait voulu triché s'étant fait prendre par la jeune fille mais bon perdant a fait un pari avec elle. Celui des deux qui réussirait à tricher le mieux. D'autres joueurs amusés se sont aussi engagé dans la partie et tentent de faire leurs tours. Le petit groupe n'est pas très discret et Sou au milieu des blessés détonne. Quand Soyara vient la trouver, elle rayonne ayant remporté haut la main plusieurs parties. Bien évidement quand Soyara arrive l'argent a disparu sous les draps ou dans les poches de Sou et tout le monde affiche un air innocent de circonstance.

"Ah ! V'la la belle des belles ! Faites donc une pause et v'nez jouer avec nous."

Annonce un jeune brun barbu à l'accent des bas quartiers encore plus prononcé que celui de Sou. Cette dernière descend du bout du lit ou elle était perchée.

"Désolée Petrus je crois qu'il va falloir que je reprenne.
- T'inquiète microbe."

Dit-il en regardant Soyara comme s'il espérait vraiment qu'elle aurait le temps de jouer ou de bavarder avec lui.

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Caserne / Re : Ça ne coûte rien de demander ~ Sou/Méra
« le: 10 mai 2021, 22:28:29 »
Concernant son avenir Sou garde boucle close et visage impassible. Elle s'était posé la question et si elle savait ce qu'elle ne voulait pas être, elle ne savait pas ce qu'elle aimerait devenir. Son avenir lui semblait nébuleux et inquiétant. Ignorant encore tout des projets d'un certain Héraut à son endroit. Autrefois elle ne s'était pas posé la question. Elle utilisait toute son énergie à rester en vie ou à peu près indemne. On choisissait pour elle. Désormais elle pouvait consacrer cette énergie perdue à réfléchir, à envisager d'autres choses, à trouver des solutions et comment les mettre en pratique. Et l'une d'entre elle était d’empêcher - à jamais - que certaines choses se reproduisent. Un jour il lui faudrait sûrement dire "Non". Et ce jour là elle voulait être en mesure de défendre sa volonté.

Voyant sourire Méra à sa première question, la fillette est contente. Plus la Héraut serait satisfaite et plus elle lui apprendrait.
"Un bon combattant doit pouvoir saisir une arme inconnue et se battre avec elle sans handicap."

Sou afficha malgré elle un petit sourire satisfait. Elle mémorisa la phrase dans son entièreté. Elle savait maintenant qu'elle pourrait avoir gain de cause si elle demandait à apprendre à se battre avec une épée au nom de ce principe. Ou une des autres armes aperçue dans le râtelier et dont elle n'a aucune idée du nom. Mais d'abord trouver une épée adaptée à elle. Ce ne serait pas facile. Et surtout il lui faudrait prouver à Méra qu'elle était parfaitement sérieuse. En commençant par ce couteau.

Sa deuxième question n'est pas aussi satisfaisante niveau réponse. Voir même la contrarie légèrement. Il n'y a pas que la force. La rapidité et la ruse pouvaient accomplir beaucoup. Mais surtout elle se rend compte qu'elle avait oublié un principe essentiel. Elle n'était pas la seule à observer les autres et à en tirer les conclusions qui s'imposait. D'autres avaient ce genre de talent et pouvait l'utiliser sur elle. Elle ne pouvait rien faire contre sa nature, comme elle le disait si bien. Par contre elle pouvait peut-être travailler à gommer son "langage corporel", du moins en certaines circonstance. Dieux, elle avait assez de modèle autours d'elle pour prendre des exemples.

Mais elle remit cette question intéressante à plus tard et le petit couteau retrouve son fourreau le temps que la Maîtresse d'arme trouve que qu'elle cherche. Puis elle s'équipe rapidement et rejoint Méra face au miroir. Une grimace tordit un instant son minois en apercevant son reflet harnaché. La Sou d'il y a un an aurait eu de la peine à reconnaître la Sou d'aujourd'hui. Il y avait longtemps qu'elle n'avait plus remercié en esprit son Héraut mais elle le fit à cet instant avant de se tourner vers l'autre Héraut à ses côtés et d'annoncer posément.

"Prête Maîtresse."

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Espaces communs / Re : Un gros coup de main ~ Soyara/Sou
« le: 10 mai 2021, 21:42:07 »
Sou fronce les sourcils en écoutant l'exposé sur la dignité. Non parce que trop compliqué ou que cela la gênait mais parce que soudain elle se reconnaissait dans cette dimension de ne pas montrer sa douleur, de vouloir lécher ses plaies dans le silence d'un lieu jugé "sur" (fusse sous une simple couverture dans son lit) et loin des regards. A la différence notable tout de même qu'elle cachait sa honte et son humiliation alors que ces gens... Elle n'en savait trop rien en fait. Sens du devoir, argent, envie d'être utile, n'ayant pas vu d’échappatoire... Un peu de tout ça ou rien. Cela compliquait un peu les choses. Compassion et Empathie ne faisaient pas parti de ses bagages. Mais elle avait comprit le principe. Il lui fallait éviter de les heurter. Ça elle savait le faire. Mieux en faisant attention à leurs réactions elle trouverait vite le meilleur moyen de leur plaire. La page sait parfaitement se montrer adorable quand elle le veut. Elle hoche gravement la tête.

"Je crois que je comprends. "

La fillette est nettement plus perturbée alors que la remarque qu'elle voulait amusée trouve un échos inattendu dans la réponse de la servante. C'était dit avec un tel naturel que Sou ne pouvait que penser que la jeune femme le pensait réellement. Sou se vit soudain mettre face à face son violent de père et cette femme et s'amusa de faire perdre de dernier dans leur duel. Soyara "la protectrice", calme et pondérée comme maintenant, Antoine rouge de fureur et tremblant de devoir se retenir contre une femme sachant se défendre. La réalité serait certainement différente mais cela lui fit du bien de l'imaginer.

"Je représente moi (!?) ce pour quoi il se sont battus ?"

La jeune fille en reste bouche bée. Ces gens ne savaient pas qui elle était, ne savait pas ce qu'elle avait fait, ce qu'elle pouvait encore faire d'ailleurs. On ne se bat pas pour une petite voleuse, même rangée ou à peu près. Même si elle vous donnait de l'eau ensuite. C'était idiot. Il fallait se battre avant tout pour soi-même, pour ce à quoi on tient. Et remercier après coup quelqu'un qui n'avait pas prit part à ce combat lui semblait idiot. Sou avait plutôt cru qu'en réalité leur gratitude était du au fait qu'on ne leur avait pas tranché la gorge alors qu'ils étaient à terre. Elle voulait que la servante lui confirme que c'était bien cela. Et comme ce n'était pas le cas, elle avait du mal à accepter l'idée qu'elle avait faux. Et c'était déplaisant. Aussi s'empressa t'elle de tenter de détourner la conversation.

"En tout cas - dit-elle avec vivacité - Londel au troisième lit près de l'entrée te trouve très jolie. Et plusieurs m'ont demandé si tu avais un mari. Tu en as un ? Des enfants ? Même si je crois qu'ils veulent juste badiner un peu, histoire d'oublier leur condition. Si tu veux pas que je leur raconte je me tais hein. - sous-entendu "moi aussi je suis curieuse." - Et j'ai faim. - Elle s'était attelée à sa tâche depuis deux bonnes marques - Est-ce que je peux prendre un bol et manger un peu ? Je peux me mettre dans un coin sans gêner personne."

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Caserne / Re : Ça ne coûte rien de demander ~ Sou/Méra
« le: 06 mai 2021, 16:29:43 »
Bien droite, les mains dans le dos, l'expression impassible Sou attend le verdict de la maîtresse d'arme. Elle ne soupire même pas quand elle critique sa petite présentation. Mais après tout c'était vrai. Elle avait passé un temps fou à réfléchir à la bonne formulation. Une qui en dirait assez sans en dire trop.

Sou n'avait pas vraiment besoin de se justifier auprès de Méra, elle avait même décidé d'en révéler le moins possible tout en se promettant d'être parfaitement honnête. Après tout Wylan avait la manie de deviner quand elle lui mentait ou dissimulait quelque chose, il lui fallait en tenir compte dans ses interactions avec les Blancs. Ce n'était même pas une question, juste une constatation. Pourtant...

"Je ne serais pas toujours page." répond l'enfant du haut de sa sagesse.

Mais Sou est surtout soulagée que la jeune femme ne la renvoie pas manu-militari à ses devoirs et encore plus qu'elle accepte. Elle se refusait à se détendre tout à fait mais elle estimait que le plus dur était fait. Le reste se serait de l’entraînement et de la technique. Elle pensait s'en sortir. Ce en quoi elle est un peu trop optimiste. La fillette ne peut s’empêcher de cligner des yeux de surprise alors que la maîtresse d'arme lui annonce qu'il vaudrait mieux apprendre à manier un couteau qu'une épée dans son cas. Quelques décades plus tôt elle avait d'elle-même choisit ce type d'arme pour "protéger" le palais à sa façon. Certes un couteau était plus facile à voler qu'une épée et à dissimuler aussi, mais tout de même. Et un autre point la chiffonne un peu sans quelle mette le doigt dessus.

La fillette suit donc en silence la maîtresse d'arme. A sa demande Sou observe les armes et autres matériels rangés devant elle. Elle ne lui a pas donné d'instruction ou de conseils et Sou se demande si elle n'est pas en train de passer un test. Serait-elle assez têtue pour choisir quand même une épée ? Sou sourit pour elle-même. Un Maître a force de loi quel qu'il soit et quelque soit la façon dont il choisit d'enseigner. Elle se concentre donc à trouver un couteau ou un poignard adapté à sa main. Elle finit par posé son choix sur un poignard fin, très simple, tenant bien dans sa main et si bien équilibré qu'elle pourrait le lancer sans problème. Ainsi qu'une veste matelassée sans manche.

Sou finit par revenir se poster devant Méra.

"J'ai deux questions Maîtresse. - Elle sort de sa botte son couteau de tous les jours, une lame courte à peine plus grande qu'une paume de femme délicate, bien entretenu bien que le manche d'ivoire se soit terni et qui lui sert autant à couper le pain qu'une corde ou le fond d'une bourse. - Je suppose que ce que j'apprendrais avec l'un est valable pour l'autre, non ? - dit-elle est désignant les deux armes dans ses mains."

Devant le râtelier et sa profusion d'arme Sou avait mis le doigt sur le détail qui l'ennuyait.

"Et pourquoi pensez-vous que je voudrais être discrète ?"


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Caserne / Ça ne coûte rien de demander ~ Sou/Méra
« le: 23 avril 2021, 21:04:19 »
2ème jour 8ème décade de l'hiver 1486

Sou pénètre dans la salle d'entraînement. Normalement, si ses calculs et ses observations étaient bonnes la Héraut serait présente. Avec l'un ou l'autre de ses élèves mais il n'y en aurait plus pour très longtemps. La fillette se glisse dans un coin et attend le départ de ce dernier. Réfléchissant encore à ses options. Méra était un Héraut certes, cela était un très mauvais point pour elle. Mais elles avait été l'élève de Wylan et restait son amie. Il en avait fait l'une des personne de confiance qu'elle devait rejoindre en cas de danger. Elle savait se battre et elle savait enseigner. Sou avait souspesé les autres candidats à son projet et avait finit par tout de même la retenir.

La jeune page s'approcha de la jeune femme. Elle avait délaissé sa livrée officielle pour une tenue plus simple et pratique impliquant une chemise, un vieux pull en laine et un pantalon.

"Bonjour Maitresse d'arme et Heraut Méra - dit-elle d'une voix assurée. - Je m'appelle Sou. J'aimerais vous prendre quelques instants. Je souhaiterais apprendre à me battre, à l'épée entre autre. Accepteriez-vous de m'enseigner ou de m'indiquer un maître qui le ferrait. J'ai de quoi payer pourvu que ce ne soit pas trop cher ou je peux rendre des services."

Sou afficha un sourire calme. Satisfaite de sa présentation autant que de sa décision.

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Mini-Vallée / Re : On est pas toujours seul ! ~ Dya
« le: 21 avril 2021, 22:25:59 »
Sou a beau faire, elle n'arrive pas à en vouloir à Dyalwen d'être si proche physiquement d'elle. Comme souvent le désir de prolonger cet instant de tendresse le dispute à sa violente envie d'indépendance mêlée de fierté. Très consciente que les mains de la Grise la maintiennent dans un étau aussi lâche et intangible que chaud et caressant. L'apprentie héraut était sûrement plus jeune que sa propre grande sœur mais Sou avait l'impression qu'elle était bien plus mature et attentionnée que cette dernière.

La petite page n'a qu'un demi-sourire en regardant sa manche souillée sous la gentille réprimande de la grande fille. Aussi pour ne pas salir un peu plus son habit elle renifle fortement plusieurs fois avant de se détourner et de cracher au sol.

"Ça va." répond laconiquement la fillette qui reprend de l'allant et des couleurs. Comment expliquer à la grise qu'elle se contrôlait bien mieux d'habitude ? Tisia et Dyalwen l'avaient prise par surprise. Le lieu solitaire, la chaleur et sa fatigue s'étaient conjugé pour lui mettre les nerfs à fleur de peau.

"S'il vous plaît, ne racontez pas ça. - demande t'elle d'une voix suppliante. - Je vous laisse le bassin c'est mieux."

Sou s'éloigne à contrecœur des bras de la Grise. Mais parce qu'elle est à la fois têtue et consciente de sa faiblesse elle ajoute.

"Je reviendrais demain soir. Si vous voulez revenir avec - Sou n'a qu'une infime pause - Tisia, je ne m'enfuirais pas."

Si elle arrivait à approcher Kyra et à lui flatter l'encolure il n'y avait pas de raison pour qu'elle n'y arrive pas avec un autre Compagnon. Mais pas ce soir. Elle était encore bien trop ébranlée et savait reconnaître les signes quand elle était crispée et nerveuse. Elle allait reprendre ses affaires et rentrer au palais se calmer dans un recoin tranquille.

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Haven / Re : [Fête de la victoire] La fête, c'est festif!
« le: 07 avril 2021, 23:01:46 »
Sou/Kate

La fillette se contente de sourire à la proposition d'offrir ses histoires à un ménestrel. Ce n'était que des idioties d'enfants. Plus elle avançait dans son apprentissage de la musique et plus elle aimait en faire. Mais de là à se croire capable de rivaliser avec des ménestrels il y avait un monde.

Mais une chose éveille plus la curiosité de l'enfant. Faisant prestement sauter de ses genoux le chaton, et sautant avec lestement de son tonneau, elle se tient désormais devant la belle dame. Elle passe les bras dans son dos et entrelace ses doigts.

"Si vous êtes fatiguée vous pouvez vous asseoir à ma place. Vous avez des nausées ? Vous avez essayer l'infusion de graine de fenouil ? Maman dit que nous sommes des pestes et que nous ne la laissions pas en paix mais qu'au moins avec ça elle arrivait à avaler un ou deux bouillon dans la journée. J'ai deux sœur. Une vivante et une morte."

Fine observatrice Sou a repéré l’hésitation et le manque d’enthousiasme évident de la jeune femme. Elle oscille entre curiosité et forcer l'intimité de cette belle dame avec ses questions. Quand on vit dans des lieux ou l'intimité est rare et la proximité avec les autres une normalité on voit et on entend beaucoup de chose. Kate pouvait tout autant être simplement encore sous le coup de la surprise et de l’étonnement due à l'annonce de sa grossesse, qu'à la peur de mettre au monde une petite chose. Elle opta pour une approche moins agressive, quoique qu'autant intrusive.

"Vous préférez un garçon ou une fille ? A choisir, moi j'aurais préféré être un garçon."

Qui sait cela lui aurait sûrement permit de se prendre moins de taloche.

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Serments et Pactes / Re : Absences
« le: 11 décembre 2020, 21:20:27 »
Bonjour,

Sachez que ce n'est pas agréable ni facile pour moi d’écrire ce message. Je ne sais pas si c'est parce que je me suis pris un « non » de trop, un temps trop long toute seule à la maison, la prise de conscience de choses qui ne vont pas dans ma vie, la perspective des fêtes, un deuil mal géré, tout ça à la fois où autre chose. Mais le fait est là. Il tient en un mot : dépression.

Alors ces deux dernières semaines j'ai oublié l'évasion, les histoires, l’écriture… Je me suis concentrée sur d'autres choses. Ou plutôt je me suis enfermée en moi-même. Pas la peine de trop vous faire un dessin. Je vais laisser passer les fêtes et ensuite je devrais être mieux. Si je peux je reviendrais avant.

Bisous.
Sou

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Haven / Re : [Fête de la victoire] La fête, c'est festif!
« le: 25 novembre 2020, 22:00:56 »
Sou rit avec la jeune femme. Après tout c'était la fête, il fallait être joyeux. Sou se sentait légère et d'humeur à rire avec n'importe qui aujourd'hui.

"Il y a des histoires plus abracadabrante que la vie de chaussure. Cela pourrait être assez drôle. Tenez imaginez si deux chaussures étaient amoureuses l'une de l'autre. Mais comme leur porteur marche beaucoup elles ne peuvent se voir que le soir quand il va se coucher. Ou l'histoire d'une paire de soulier toujours cachée sous les robes et découvrant soudain le monde différemment, un jour ou la robe est un peu plus courte."

Une nouvelle fois, un tintement joyeux sorti de la bouche de l'enfant. Cette fois à propos de chat. Minet n'avait jamais l'air de chasser la moindre souris même quand elle vivait chez ses parents. Alors que pourtant elle pouvait les entendre musarder sous le toit ou dans les murs. Le long grignotage du bois âgé et s’effritant sous des dents invisibles, parfois interrompu pour une mystérieuse raison, avait bercé ses nuits pendant longtemps. Autrefois elle s'en accommodait, mais désormais il la gênait quand elle retournait chez ses parents.

"Moi j'aime bien les chats."

Il y avait bien des choses à apprendre des chats. La souplesse de leurs gestes, leur art de l'équilibre, leurs sens affûtés. Tant qu'on n'en prenait pas la paresse et l'indolence, on pouvait les admirer.

Leur sens de l'observation aussi. Ce que la fillette, en caressant le dos de l'animal, fit en cet instant. Habituée à repérer les choses elle vit le... était-ce du mécontentement ? Ou une inquiétude ? Cela passe fugitivement sur le visage de Kate et Sou le remarque. Mais on en revient aux chaussures. Voilà bien une étrange obsession. Est-ce que c'est cela qui dérange la jeune femme se demande la petite.

Elle secoue doucement la tête avant de répondre. 

"Non, madame, c'est gentil de vous en inquiéter, je vous assure. J'ai choisis de ne pas en mettre aujourd'hui. Je suis à l'aise comme cela. Est-ce que tout va bien ? Vous êtes pâle. Vous voulez que j'aille vous chercher à boire ou à manger ?"

Au palais, les jeunes nobles se laissaient parfois mourir de faim pour rester fines et certaines en faisaient des malaises. Elle avait apprit à en lire les signes.

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Mini-Vallée / Re : On est pas toujours seul ! ~ Dya
« le: 25 novembre 2020, 21:28:06 »
Sou tente de calmer ses pleurs, de les essuyer en écrasant ses larmes sous ses paumes. Elle était faible en cet instant. Elle mériterait une bonne correction pour lui apprendre à pleurer comme aurait dit Antoine. Elle se crispe brusquement en sentant les bras se refermer sur elle, attendant le coup et la souffrance qui irait avec. Mais rien ne vient. L'odeur de Dyalwen emplit ses narines. Sa peau chaude s'impose non comme une intruse mais comme une protection. Sou enlace soudain le cou de la grise, y nichant son visage mouillé. Laissant s'écouler un chagrin qu'elle gardait en elle depuis bien longtemps.

"Je... je sais... - sanglota t'elle dans le creux de l'oreille de la jeune fille. - Mmmmais... Jejeje ne sais pas. C'est plupluplus fort que moi."

Sou resserra son emprise de ses petits bras. La chaleur, la fatigue de la journée, les discussions sur la guerre à venir qui couvaient un peu partout, se conjuguaient pour l'angoisser malgré elle. La présence de Tisia et Dyalwen n'avait fait que rompre le barrage.

Malgré tout les pleurs finissent par se tarir assez vite. La petite page renifle deux ou trois fois avant de s'essuyer le nez avec sa manche. Bien qu'encore un peu tremblante de la crise elle n'est plus collée contre Dyalwen. Pourtant ses mains se refusent encore à trop s'éloigner. La jeune femme avait beau être une Héraut ou presque, elle lui avait prodigué attention et tendresse. Tout ce à quoi son âme abandonnée par les siens aspirait au plus profond.Pour une fois elle voulait être apaisée, câlinée. Et dans cet endroit loin du reste du palais, quasiment du reste du monde cela pouvait sembler possible. Mais elle ne pouvait le dire à haute voix. Aussi tremble t'elle en attendant le rejet qui inévitablement viendra.

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Espaces communs / Re : Un gros coup de main ~ Soyara/Sou
« le: 25 novembre 2020, 21:27:17 »
La jeune femme lui fait un grand sourire et Sou se prit à sourire en retour. Tous ces derniers mois elle avait apprit à faire confiance à la Gouvernante. Elle ne la laisserait pas dans des mains incompétentes. Du moins pas volontairement. Et sa supérieure use d'un langage qui s'imprime inconsciemment chez l'enfant. Disant nous, ce qui l'incluait d'emblée comme aussi responsable qu'une adulte, elle devait s'en montrer fière et attentive à ne pas décevoir. Le chant lexical positif faisait aussi son effet. Cela lui faisant hocher la tête avec vigueur pour acquiescer et légèrement se redresser.

Pourtant ce serait un travail difficile d'aider ces gens. Pour une majorité, des hommes deux fois plus lourd qu'elle. Sans compter son manque total d'empathie envers les blessés. Et il y en aurait qui voudraient certainement lui parler, comme certains la veille.

"Les gardiennes de leur morale et de leur dignité ?" - Répète doucement la page, pas vraiment certaine de bien comprendre tout le sens de ces mots. La morale elle voyait à peu près, c'était plus ou moins ce qu'on tentait de lui inculquer depuis qu'elle était au palais. Mais la dignité ? Qu'est-ce que c'était donc que cette carabistouille ? Son regard passe d'un lit à l'autre comme en recherche d'un indice ou d'un objet nommé dignité. En même temps c'était bizarre d'être Gardienne. Comme de se poser sur un fil suspendu au dessus du vide. D'un côté l'euphorie d'être jugée comme assez respectable pour cela, de l'autre la peur d'échouer sur l’écueil de ses propres manques. Mais l'instant passe rapidement alors que Soyara continue ses instructions.

Avec un calme empreint d'une fausse sagesse, ayant parfaitement comprit où sa supérieure voulait en venir sur la dernière partie elle demande.

"Bien Soyara. Et si c'est toi qui crie ?" - Demande l'enfant avec un sourire amusé. N'exprimant pas là une réelle crainte.

A la suite de quoi la fillette s’attelle à sa tâche, avec sérieux et application. De plus en plus émue à mesure que les uns et les autres la remercie pour son aide. Elle finit par aller retrouver Soraya et s'en ouvre discrètement à elle.

'Pourquoi c'est à moi qu'ils disent merci ? Pourquoi certains me regardent comme si c'était important pour eux de les aider à tenir un bol de soupe, même quand ils peuvent le faire eux-même ? C'est eux qui se sont battus et qui ont été bléssés."

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Haven / Re : [Fête de la victoire] La fête, c'est festif!
« le: 13 novembre 2020, 17:51:34 »
Sou/Kate

Le chat sous les genoux, Sou se trouve bien en peine de bouger pour l'instant. Le simple bonheur de la petite bête et la confiance qu'elle lui accordait lui laissant l'esprit tranquille pour une fois. Son vieux matou serait peut-être jalou en sentant l'odeur d'un autre sur elle. Ou pas. Le greffier ne semblait jamais lui tenir rigueur de quoique ce soit. Il avait prit des coups autant qu'elle mais avait su resté fidèle.

Sou nota la présence d'une belle femme bien habillée venant vers elle sans s'en inquiéter. La foule quoique dense ne semblait pas receler de danger pour elle pour l'instant. Ses anciens acolytes n'étaient pas du genre à apprécier célébrer la victoire de quelques hérauts et héros. Elle était donc tranquille.

Par contre Elle ne s'attendait ni à ce qu'elle lui parle, ni à la question. Après quelques instants tenter de déterminer si c'était bien à elle - mais forcément ça ne pouvait être qu'elle, vu que bien peu se baladent nus pieds dans les rues s'ils le peuvent. - que la belle dame s'adressait, elle consentie à sourire.

"Mes chaussures ont pris leur jour de congé aussi. Les votres doivent être trop polies pour faire de même."

Dit-elle doucement non sans humour. Elle fit bouger ses pieds sous sa robe. Le chat sentant son coussin bouger planta ses griffes dans sa cuisse en guise de représailles.

"Dit donc toi, - elle lui fit ranger ses griffes - tu te calmes. Je ne crois pas que ce chat a un propriétaire. Vous voulez d'un chat ?"

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Mini-Vallée / Re : On est pas toujours seul ! ~ Dya
« le: 06 octobre 2020, 15:04:33 »
Sou sursaute en entendant la voix de l'Apprentie. Avec une manche à moitié enfilée, des boutons de traviole et un pantalon à la ceinture même pas fermée, elle se trouvait ridicule. Et elle se figea sur place. Tirant sèchement sur un pan de tissus récalcitrant elle tourna la tête vers Dyalwen. Et par réflexe tourna la tête de l'autre côté afin de vérifier si le compagnon n'était pas dans son dos. Mais personne. Enfin personne... Aucun démon blanc à quatre pattes en tout cas.

Sou serre les dents. déterminée à se battre ou à se taire. Quand en voyant la jeune femme à terre, elle ressent tout le ridicule de sa... situation. De cette peur irraisonnée qui l'habite. Elle voyait cette femme presque tous les jours, elle lui adressait même la parole quand il le fallait. C'était stupide de la voir autrement dans cet autre contexte. Sa poitrine se souleva tandis qu'un bruit sourd sortait de sa gorge. Sou sentit l'eau sur ses joues avant de se rendre compte qu'elle avait pour origine ses propres pleurs. Elle resserra les bras autour d'elle-même.

"Par...do..on." - articula t'elle d'une voix étranglée et faible.

Sou chercha les yeux de la jeune femme rassemblant son courage. Il lui en fallait plus à l'instant que pour sauter d'un étage ou se balancer sur une cordelette au dessus du vide.

"Ti...Tisia... C'est c'est cocomme le démon de mesmes cauchemars."

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