Auteur Sujet: Je voudrais te voir [libre]  (Lu 6319 fois)

Thalyana

Je voudrais te voir [libre]
« le: 08 janvier 2012, 20:26:03 »
Deux jours après les annonces, en fin de journée.

Thalyana avait pris son courage à deux mains. C'était sa conversation avec le Héraut Arthon qui l'avait motivée. Il fallait qu'elle se bouge elle-même. Elle ne pouvait pas attendre que lui décide enfin de venir la voir. Elle le savait occupé, et à part une brève conversation où elle lui avait annoncé la bonne nouvelle, elle ne l'avait pas vraiment vu depuis le retour.
Or elle en souffrait énormément. Terriblement. Comme si une partie d'elle lui manquait. Il semblait si proche, et pourtant si lointain. Elle se sentait à la fois heureuse et malheureuse. Elle se savait privilégiée, mais elle souffrait de ne pas vivre réellement sa relation. El surtout, elle se sentait ridicule de ne rien faire pour y remédier.

Après son quart à la Maison de la Guérison, elle était rentrée rapidement, avait pris un bain, s'était soigneusement coiffé, et même légèrement maquillé. Elle avait passé une tenue propre et simple, mais sans le moindre accroc. Elle avait passé la lourde cape vert foncé qu'elle possédait, et était partie en direction de la caserne, d'un pas rapide.

Terriblement gênée, elle se glissa à l'intérieur et regarda autour d'elle, espérant repérer Kalaïd du premier coup. Or, il ne semblait pas là, et elle se sentait terriblement ridicule. Elle se demanda soudain s'il avait envie de la voir. Et si elle le dérangeait? S'il avait honte? S'il ne voulait plus la voir?
Elle avait un réel besoin d'être rassurée, calmée, câlinée.
Elle chercha du regard quelqu'un qui pourrait l'aider, lui indiquer où trouver le beau guerrier. Mais personne ne semblait s'intéresser à elle, pour le moment.
Elle repéra plusieurs soldats qu'elle connaissait. Elle en avait soigné la plupart, les autres faisaient simplement partie de sa mission. Elle les salua d'un signe de tête, espérant qu'ils viendraient la "protéger" si les autres soldats se montraient trop... pressant envers la jeune Verte timide.
Elle les regarda s'entraîner, ne sachant si elle devait repartir ou rester, et n'osant aborder personne.
« Modifié: 28 juin 2016, 16:06:41 par Thalyana »

Kalaïd

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Re: Je voudrais te voir [libre]
« Réponse #1 le: 13 janvier 2012, 21:35:26 »
- Nan, nan nan, vous devez le sentir ça les gars !

La voix du tout jeune Lieutenant avait retentit quelque part dans la salle d'arme. Cela semblait venir du fond de la pièce...

- Vous devez sentir le moment où l'impact va se produire, parce que c'est juste avant qu'il faudra esquiver. Là ! Tiens tu vois ? La frappe dans le vide lui fait perdre du temps, c'est une arme trop lourde pour que, dans le temps de la frappe, il ait le temps de se rendre compte que tu amorces un mouvement, que son action va te manquer, et surtout qu'il puisse stopper l'inertie de son geste pour parer ta contre-attaque. C'est ça que tu dois voir. Façon de parler bien sûr... Mais si moi je le vois, je ne comprends pas pourquoi vous ne pourriez pas. On reprend...

Kalaïd était effectivement dans le fond de la très grande salle d'armes d'Haven. Il était en compagnie de cinq des gardes avec lesquels il avait participé à la mission qui leur avait été confiée en Hardorn. Disposés deux par deux, ils étaient en train de revoir certaines techniques de combat. L'Hardornien leur montrait une façon un peu différente d'appréhender les attaques, et les gardes, assez jeunes pour la plupart, s'efforçaient de saisir ces subtilités dans l'art du combat.

Mais alors qu'ils allaient reprendre l'entraînement, quelque chose attira l'attention de Kalaïd. Dans son dos, une partie de la salle d'armes avait réduit son activité, comme si quelque chose de silencieux avait perturbé leurs exercices. Il jeta un oeil par-dessus son épaule, et aperçu la jeune guérisseuse, radieuse, mais paraissant quelque peu embarrassée. Ce que son compagnon comprenait facilement, étant donné l'environnement qui l'entourait. Lorsqu'on la voyait elle, si belle, si correctement vêtue et soignée, au milieu de ces hommes transpirants et particulièrement occupés à envisager les meilleures techniques pour s'anéantir, elle paraissait pour le moins... Déplacée...

Le jeune homme lui sourit brièvement avant de se retourner vers ses hommes.

- Continuez sans moi les gars, je reviens plus tard... « Plus tard » ça veut dire pas maintenant Aeron..., répondit-il voyant que l'un d'entre eux s’apprêtait à poser la question... Pour les autres, ceux qui ont compris que « plus tard » induisait une notion temporelle future, continuez donc l'entraînement, conclut-il avec un léger clin d'oeil...

Il se dirigea alors vers la jeune femme, qui visiblement le cherchait.

- Que fait une jeune guérisseuse comme toi dans les parages, perdue au milieu de ces hommes dangereux ? interrogea-t-il en la toisant d'un oeil plein de malice.

Il était véritablement heureux de la voir ici, et de la voir tout court d'ailleurs... Elle était particulièrement belle aujourd'hui, et le jeune homme se demandait si c'était dû aux efforts qu'elle avait fait qu'il la trouvait si jolie, ou si c'était simplement parce qu'elle était là...
« Modifié: 14 janvier 2012, 16:39:42 par Kalaïd »
«Personnellement je ne pense pas que le Commandant Beltran m'ait recruté en fonction de ma capacité à manier un rasoir.»
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Thalyana

Re: Je voudrais te voir [libre]
« Réponse #2 le: 14 janvier 2012, 12:18:52 »
Finalement, Thalyana repéra enfin l'être tant désiré. Il l'avait vue et s'approchait maintenant à grands pas, un sourire aux lèvres. La jeune femme se sentit instantanément mieux. Au moins, elle n'était pas venue pour rien. Il était là, et ne semblait pas fâcher de la voir, alors qu'elle l'interrompait visiblement.

Il fut là, devant elle. Elle ne sut plus que dire. Elle commença par rougir, ne sachant si sa présence était désirée, ou non, puis elle baissa la tête, hésita, la releva, se demandant s'il serait correct de se jeter dans les bras de l'être aimé, au milieu d'un nombre certain de soldats. Puis, sachant qu'elle devait répondre, elle ouvrit la bouche pour raconter qu'elle passait par là, qu'elle s'était demandé s'il était là, et que donc elle était passé voir. Cette version passait totalement sous silence le fait qu'elle s'était pomponnée pour lui, et que sa présence en ces lieux n'était en rien fortuite.
Mais au moment où elle allait parler, les mots se bousculèrent et finalement, ce qu'elle parvint à articuler n'avait aucun rapport avec la petite histoire qu'elle avait préparée.

" Je voudrais tellement te voir... "

Et sentant les larmes monter sans raison apparente, elle se jeta contre le torse de Kalaïd. Elle n'avait pas réalisé à quel point il avait été difficile de vivre loin de lui depuis leur retour. Elle n'avait pas compris que la présence du guerrier lui était vitale. Et qu'elle se sentait vide loin de lui.
Reprendre la routine des cours avait été facile, presque trop. Mais elle avait simplement bâillonné ses envies. Et là, elle ne pouvait plus retenir son cœur de hurler sa peine d'être si loin de sa moitié.

" Tu me manques tellement..."

Elle se savait ridicule, à pleurer, sans raison, au milieu d'une salle d'entraînement remplie de soldats. Mais, en cet instant, elle s'en fichait totalement.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Kalaïd

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Re: Je voudrais te voir [libre]
« Réponse #3 le: 14 janvier 2012, 16:52:49 »
Kalaïd ne s'attendait pas à la réaction de sa compagne. Il fut pour le moins étonné de la voir se jeter dans ses bras, oubliant tout sens de la retenue. Étonné, mais pas mécontent, loin de là...
Passé la première surprise, il serra fortement dans ses bras le corps de la jeune femme, afin de lui faire sentir sa présence, de lui faire savoir à quel point il ne souhaitait pas qu'elle s'en s'enfuit de son étreinte...

Il passa délicatement sa main sur son visage afin de sécher les larmes qui zébraient la joue de la jeune femme, avant de poser son front contre le sien, la regardant droit dans ses yeux embués...

- Tu me manques, belle Thalyana..., murmura-t-il, à toute heure du jour et de la nuit tu hantes mes pensées...

Il ne savait comment lui faire entrevoir ce qu'il ressentait pour elle, et la force de ses sentiments...
- Tu as un petit peu de temps devant toi ? demanda-t-il finalement. Mes hommes n'ont plus besoin de moi pour le moment, ils vont travailler en autonomie ce que je leur ai montré...

Il espérait pouvoir ménager dans son emploi du temps un instant juste pour eux deux, un court moment certes, mais dont il rêvait depuis leur retour dans la capitale... Il n'avait pas d'idée précise sur ce qu'il voulait faire avec elle, mais n'importe quoi serait acceptable, du moment que ce soit en sa compagnie...
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Thalyana

Re: Je voudrais te voir [libre]
« Réponse #4 le: 14 janvier 2012, 17:15:54 »
Thalyana se sentait tellement mieux maintenant. Elle sentait encore les larmes couler, mais la douleur s'en allait. Elle voulait rester comme ça, serrée contre lui. Mais elle savait que c'était impossible. Elle entendait les murmures autour d'eux. Elle s'en voulut. Kalaïd serait la cible de railleries, maintenant. Elle savait bien comment les soldats se comportaient, entre eux, après tout son père était l'un d'eux...
Mais Kalaïd voulait passer du temps avec elle, donc il ne lui en voulait pas d'être venue, comme ça, sans prévenir. Et il ne lui en voudrait sûrement pas de s'être ainsi jeté dans ses bras.

" Oui, j'ai tout mon temps. J'ai fini mon quart à la Maison de la Guérison. Je suis libre comme l'air. Ils ne m'attendent que demain matin..."


Espérer passer toute la soirée, voire la nuit, avec Kalaïd était peut-être un peu présomptueux. Elle savait que lui aussi avait un travail, des devoirs, et qu'il n'avait peut-être pas le temps pour s'occuper d'une Guérisseuse un peu émotive.

" Mais si tu as du travail, je peux juste m'assoir et te regarder? Ça ne me dérange pas... du moment... du moment que tu es là..."

Elle rougit et enfouit sa tête contre le beau lieutenant.

" Je veux juste être avec toi."
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

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Re: Je voudrais te voir [libre]
« Réponse #5 le: 14 janvier 2012, 17:57:59 »
Juste être avec lui... C'était tout à fait ce que Kalaïd ressentait... Il voulait seulement être avec elle, quoi qu'ils fassent... Mais il se souvint des paroles d'Arthon, et se dit qu'il y avait là peut-être une opportunité de joindre l'utile à l'agréable...

- Écoute, je n'étais supposé que participer à l'entraînement des gardes ce soir, rien de particulier ne m'a été demandé, et je suis en quartier-libre après ça. Tu peux rester si tu le souhaites, et même participer... Après tout, tu as entendu l'Héritier l'autre jour, tout le monde à Haven doit prendre des leçons d'armes afin d'être en mesure de défendre la cité en cas de besoin. Je ne sais pas où tu en es de ce côté là, mais si tu veux nous pouvons voir deux trois choses ensemble... Quoi que tu décides, je dois d'abord dissiper un malentendu...

Il se tourna alors vers la salle d'armes, dont la plupart des occupants avait cessé toute activité pour  profiter les retrouvailles du jeune couple. Il émit un léger toussotement avant de s'adresser à l'assemblée de curieux...

- Messieurs, je combattrai personnellement contre chacun d'entre ceux qui pensent pouvoir perdre du temps d'entraînement à se mêler de se qui ne les regarde pas... Si en effet vous estimez que vous avez la capacité de rester figés là à nous regarder comme ça, c'est sans doute que vous estimez ne plus rien avoir à apprendre en combat, ce que je me ferai une joie de vérifier moi-même...

Bien que lui n'en ai évidemment pas parlé, eu égard au secret de leurs activités en Hardorn, tous savaient qu'au cours de sa mission le jeune Lieutenant avait combattu un Démon à l'aide d'une simple arme blanche, et qu'il avait été partie prenante de sa destruction. Ce qu'ils avaient vu jusqu'à maintenant lorsqu'il était venu s'entraîner dans cette salle depuis son arrivée le premier jour à la capitale ne laissait aucun doute. Le jeune gradé savait ce qu'était un combat, et connaissait son corps et ses armes.
Aussi tous retournèrent à leurs exercices, sans qu'aucun n'eut le toupet de faire la moindre remarque...

Kalaïd fut soulagé de voir qu'il avait correctement retenu les enseignements de son mentor à l'époque où il était encore dans l'armée Hardornienne...

Il se retourna alors vers la jeune guérisseuse...

-Alors ? Que souhaites-tu faire de ce temps que nous avons ensemble ?
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Thalyana

Re: Je voudrais te voir [libre]
« Réponse #6 le: 14 janvier 2012, 18:11:28 »
Thalyana réfléchit à la proposition. Après tout, pourquoi pas? La dernière fois qu'elle avait tenu une arme remontait à ses dix ans, peut-être douze. Et puis, comme ça elle ne se sentirait pas trop coupable d'accaparer ainsi Kalaïd.
Avant qu'elle puisse répondre qu'elle acceptait, celui-ci se tourna vers la salle pour passer un savon aux gardes qui regardaient plutôt que de s'entraîner. Cela fit rire Thalyana, qui sentit sa bonne humeur revenir tout à fait.
Elle attendit qu'il se tourne à nouveau vers elle pour déposer un délicat baiser sur sa joue -  elle y arrivait en se mettant sur la pointe des pieds.

" Je veux bien que tu m'entraînes. Mais je te préviens, je dois être totalement rouillée. J'avais juste appris la base, et uniquement l'épée. Or, je ne crois pas que ça soit l'arme idéale d'une Guérisseuse en fonction. Enseigne-moi l'usage d'une arme que je pourrai transporter, et qui me sera utile si je dois parcourir le champs de bataille à la recherche de blessés, d'accord? Je..."

Elle sentit sa voix se briser.

" Je ne peux pas te promettre que j'en ferai usage contre un ennemi... mais en dernier recours, j'en ferai usage sur moi. "

Elle avait suffisamment entendu parler des horreurs de la guerre, par son père, pour savoir qu'elle préférerait mourir que d'être prise vivante. Elle ne savait pas vraiment sous quels traits se présenterait l'ennemi, mais, quel qu'il soit, elle ne voulait pas tomber vivante dans ses filets.

" Pardon, c'est un peu cru comme déclaration. Mais, tu sais, mon père... il m'a raconté tellement de choses. Je sais qu'il vaut mieux mourir qu'être prise, en tant que femme."


Elle rougit, gênée.

" Mais c'est pas parce que je suis une femme que tu dois me laisser gagner, ein! J'ai ma fierté, moi aussi!"
Elle lui sourit avec douceur, avant d'ôter sa cape et de la plier.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Kalaïd

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Re: Je voudrais te voir [libre]
« Réponse #7 le: 15 janvier 2012, 17:32:57 »
Kalaïd connaissait cette réaction face aux combats et à la possibilité d'être capturé. Lui n'avait pas la même vision des choses, mais c'était une conception dure à avaler pour les non-initiés, il en parlerai plus tard sans doute... Admettre sa propre mort, et ce chaque jour, était quelque chose d'assez complexe...

- Ne t'inquiètes pas de ce que je vais te dire là, seulement il y a beaucoup de choses que tu te dis avant un combat, de choses que tu envisages de faire... Mais crois moi, une fois dans le feu de l'action rien ne se passe comme tu l'avais prévu... Alors même si tu te dis maintenant que tu mettras fin à tes jours pour éviter le combat ou quelque chose de terrible qui pourrait arriver, rien ne te dit que le moment venu tu auras la capacité et encore moins la possibilité de le faire... Il y a des imprévus. Alors pourquoi s'entraîner ? Pour envisager d'autres échappatoires par exemple, d'autres issues... Je pars toujours du principe que nous ne choisissons pas vraiment notre mort ou notre destin bien sûr, mais que nous pouvons aller à sa rencontre de la manière la plus noble possible... Alors c'est elle qui fait toujours le dernier pas, choisissant de nous prendre, ou pas... Dans ce domaine j'ai été chanceux jusqu'alors...

Il était de dures réalités dans la vie d'un combattant, et leur acceptation faisait partie de la voie du guerrier, de ces enseignements longs et éprouvants qu'ils recevaient depuis leur enfance. Certains les acceptaient plus facilement que d'autres, et certains n'étaient pas faits pour les entendre du tout. C'est pourquoi Kalaïd acceptait tout à fait que la jeune guérisseuse puisse refuser de voir ce qu'il lui montrait sur cette existence si particulière que, pour la plupart de ceux qui l'entouraient aujourd'hui dans cette salle, ils avaient choisi...

-... Quoi qu'il en soit, continua-t-il en changeant délibérément rapidement de sujet, l'arme qui te conviendrait le mieux est une paire de Kamas. Il s'agit d'un genre de faucille, très particulier, dont des paysans ont développé un usage martial il y a longtemps. Ils n'avaient pas d'argent pour s'armer, et ont donc fait le choix de se servir de leurs outils de travail pour se défendre. Cette arme serait toute indiquée pour toi, malheureusement je ne vais pas pouvoir t'enseigner son maniement pour le moment... Pour être tout à fait honnête, l'usage des Kamas nécessite un niveau martial très élevé, car mal employés ils sont presque plus dangereux pour celui qui les utilise que pour son adversaire. Correctement utilisés ce sont des armes redoutables... Te concernant nous allons voir quelque chose de plus simple, à savoir la dague, et un peu de maniement du couteau également.

Ce disant il saisit une dague sur un râtelier proche, et tira son propre couteau de sa ceinture.

- La dague présente un avantage certains, c'est que tu pourras l'emporter partout, c'est suffisamment petit, léger et fin, pour que tu puisses l'avoir sur toi sans être gênée dans tes mouvements. Avec elle à la ceinture, tu peux te baisser pour préparer tes soins, t'accroupir, te mettre à genoux, courir... Elle ne te gênera que peu, comparé à n'importe quelle lame longue qui a un battement plus important logiquement.

Tout au long de ses explications, Kalaïd avait joint le geste à la parole en passant l'arme à sa ceinture et en exécutant tous les gestes décrits avec aisance. Puis il saisit son couteau.

-... Celui-ci quant à lui te sera utile une fois au contact. Tu peux par exemple parer ou dévier les attaques avec ta dague, et frapper avec ton couteau en visant certains points importants. Toi, jeune Thalyana, tu es guérisseuse... Cela te confère un avantage par rapport aux autres combattants : tu n'as pas besoin d'apprendre les emplacements des organes vitaux ni des artères ou des tendons. Tu sauras mieux que quiconque où frapper... Sinon, le couteau est très utile dans certains cas, car il peut également servir d'arme de jet...

Le Lieutenant retourna alors l'arme dans le creux de sa main et la saisissant par le manche l'envoya se planter dans une cible proche.

- C'est beaucoup moins facile de faire ça avec une dague crois moi..., reprit-il avec un clin d'oeil à sa compagne. Mais ça se fait quand même... Bon allez, prends les en mains, il faut que tu t'habitues à leur contact... Ensuite nous verrons quelques positions de gardes, des parades et des attaques...
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Thalyana

Re: Je voudrais te voir [libre]
« Réponse #8 le: 15 janvier 2012, 18:44:33 »
Thalyana reconnaissait le soldat en Kalaïd. Et en l'écoutant, elle avait l'impression de revenir plusieurs années en arrière, quand son père tentait de lui transmettre son savoir. Elle savait qu'elle devait apprendre, que envisager dès le départ le pire n'était pas le bonne philosophie. Mais elle savait aussi, pour l'avoir déjà expérimenté, que blesser autrui était sans doute plus difficile pour elle que se blesser elle-même. Elle voulait apprendre à se battre, mais elle devait envisager dès le départ que cela ne lui serve à rien, car elle serait sans doute incapable de mettre en pratique son savoir.
Évidemment, elle maîtrisait bien mieux son Empathie, et théoriquement, elle devrait être capable de bloquer presque entièrement les "émanations" de son adversaire. Mais dans l'agitation d'une bataille, avec la peur au ventre, elle doutait de pouvoir maintenir ses barrières si on l'attaquait soudainement.
Elle choisit de garder toutes ses réflexions pour elle. Elle devait, par ordre royal, apprendre à se défendre un minimum. Alors soit, elle apprendrait. Et puis que Kalaïd soit son professeur rendait la chose plutôt agréable.

Elle écouta donc les explications, acquiesça aux paroles de Kalaïd.

" Oui, je connais les points vitaux... et comment déboiter une épaule... et aussi quelles zones..."

La suite de ses paroles se révéla inaudible, mais elle rougit fortement. Il fallait qu'elle surveille sa langue, où elle finirait par dire quelque chose de déplacé. Se voir traiter de "jeune" à chaque phrase l'exaspérait, et elle avait eu envie de lui faire savoir qu'elle n'était pas si "jeune" et "innocente" que cela... Bien qu'objectivement, elle soit effectivement.

Finalement, il l'invita à se saisir d'une arme. Thalyana alla se débarrasser de sa cape en la lançant sur un banc. Elle choisit ensuite de commencer par la dague. Mais, ce faisant, une question lui vint à l'esprit.

" Ma question va te paraître stupide mais... la différence entre une dague et un couteau? C'est une question de tranchant, non...oh grand ancien?"ajouta-t-elle rougissant et riant à la fois.

Elle reprit son sérieux pour écouter la réponse. Elle savait que la différence était évidente, mais elle-même ne la voyait pas. Elle se rappelait juste que ça avait un rapport avec le tranchant. Son père aurait eu honte de l'entendre poser une telle question.

L'arme était froide dans ses mains. Elle n'aimait pas tellement le contact avec les armes. Cela lui rappelait de mauvais souvenirs. Et à son avis, un Guérisseur ne devrait jamais avoir à tuer. Ceux qui avaient le pouvoir de sauver une vie ne devrait pas avoir à en reprendre une autre.
Cependant, elle se mit en garde, comme on le lui avait appris, se sentant légèrement ridicule.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Kalaïd

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Re: Je voudrais te voir [libre]
« Réponse #9 le: 16 janvier 2012, 00:47:03 »
Kalaïd sourit à la réponse de la jeune femme. Elle, à peine majeure, voulant montrer qu'elle avait un meurtrier savoir, dans ce lieu, entouré de tous ces guerriers... Pour le jeune Lieutenant c'était particulièrement... Mignon. Craquant même... Elle ne manquait pas de courage et de caractère, et Kalaïd ressentit un puissant élan d'amour pour elle. Il s'approcha et déposa un léger baiser sur son front.

- Pardonnes-moi de t'avoir sous-estimée..., murmura-t-il à son oreille.

La jeune guérisseuse saisit alors la dague, et interrogea le guerrier.

- Ah... Voilà une question intéressante..., répondit Kalaïd en se passant la main dans les cheveux, non sans avoir relevé la boutade de la guérisseuse... Le développement risque d'être un peu fastidieux, mais c'est que la réponse n'est pas aussi évidente qu'il y paraît en fait... La différence tient à certains critères particuliers et finalement assez libres d'appréciation. Ainsi, une dague est censée être un peu comme une épée miniature, pour simplifier... La lame d'une dague comporte donc théoriquement deux tranchants, bien que ce ne soit pas systématiquement le cas. La lame est plus épaisse que celle d'un couteau, plus large également. La dague est affublée d'une garde, à l'instar d'une épée, ce que ne compte pas un couteau. Enfin, la plupart des dagues ont un manche en fusée, qui peut donc tourner dans la paume de la main, alors que les couteaux ont un manche plus ergonomique, avec un sens de latéralité pour sa position dans la main. La dague comportant le plus souvent deux tranchants, elle n'est pas soumise à ce genre de contraintes... En fait il est plus facile de confondre une épée et une dague, qu'un couteau et une dague. La différence avec une épée n'est pas flagrante généralement, et la plus grande différence tient... A sa longueur. La dague est plus courte. Là encore, il y a de troublantes exceptions, lorsqu'on compare une dague longue à une épée courte par exemple..., conclut le jeune homme en observant son interlocutrice se mettre en place.

Puis il s'approcha de sa compagne et se plaçant à ses côtés et très près d'elle, corrigea légèrement sa position de garde en posant ses mains sur les siennes.

- C'est une bonne garde, mais une garde d'épée que tu as là. Ta dague est plus courte... Baisses un peu l'arme, il faut éviter qu'elle ne soit trop loin de toi, sans quoi tu exposes ton bras et tes côtés. Baisses également ton centre de gravité en fléchissant les jambes et rapproches légèrement ton pied droit. Tu dois avoir l'écart de tes épaules reporté au sol entre tes pieds... Là c'est bien, tu as une position correcte. Elle t'offre normalement équilibre et stabilité...

Il s'éloigna légèrement pour avoir une vue d'ensemble de la jeune femme. Il avait fait des choses bien plus désagréable dans cette salle d'arme que de passer le corps de la jeune femme au crible pour détecter tout défaut dans la position...

- Parfaite... murmura-t-il avec un air malicieux. La position autant que la combattante...

Il reprit à voix haute.

- Bien que tu puisses effectivement manier indépendamment la dague du couteau, plus tard il faudra que tu allies les deux pour gagner en efficacité. Ta dague va te servir à occuper l'arme de l'ennemi, pendant que ton couteau se frayera un chemin dans sa garde pour aller frapper. N'oublies pas que tu n'es pas obligée de tuer ton adversaire, toi qui connaît son corps, tu peux également le neutraliser efficacement sans pour autant qu'il en résulte un mal trop grand... Je t'admires d'ailleurs si tu y parviens, car il est bien plus simple d'ôter une vie en combat rapproché que de l'épargner...

Il tira alors son épée et se plaça face à elle.

- Tu veux commencer par l'attaque ou la défense ?
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Thalyana

Re: Je voudrais te voir [libre]
« Réponse #10 le: 16 janvier 2012, 08:23:08 »
Thalyana ne savait pas qu'un cours de maniement des armes pouvait être aussi... sensuel? Excitant? Elle se souvenait plutôt des tapes avec le plat de l'épée qui laissaient de jolis bleus.
Immobile de la position de garde, elle eut grand peine à retenir un fou rire. Elle n'avait pas une idée très précise de comment devait se dérouler un rendez-vous amoureux, mais elle était persuadée qu'un cours de maniement des armes n'en était pas une étape habituelle.
Réprimant un sourire, elle tenta de répondre sans donner l'impression qu'elle se moquait de Kalaïd.

" La défense d'abord... excuse-moi, je ne me moque pas de ta question... juste que... eh bien, notre second rendez-vous est pour le moins original."


Elle dut se redresser pour laisser passer la crise de rire. Après quelques instants elle réussit à se calmer suffisamment pour reprendre l’exercice. Se remettant en position de garde - correcte cette fois - elle constata que son vêtement l’entravait un peu dans ses mouvement.
Heureusement pour elle, elle avait mis une jupe qui se boutonnait sur toute la longueur. Elle tendit la dague, par la lame, à son bel enseignant.

" Peux-tu me tenir ceci? Je vais tomber si je n'ouvre pas ma jupe. "


Elle se pencha et déboutonna le vêtement jusqu'à mi-cuisse. Elle en profita pour retirer ses chaussures et ses bas de laine. Pour expliquer son geste, elle montra les souples chaussons fourrés qu'elle avait enfilé pour venir ici.

" Je n'avais pas prévu qu'on ferait ça, alors j'avais mis des chaussures chaudes et confortables, mais elles ne sont pas très... stables. Je risquerais de me blesser bêtement. Alors je préfère encore rester pied nu. Après tout, j'ai appris le maniement de l'épée dans cette tenue, donc ça ne devrait pas me poser de problème ici. "

Elle se sentit rougir sous le regard de Kalaïd. Après tout, les jeunes filles aux cuisses découvertes ne devaient pas être un élément habituel du décor de cette salle. Pour se donner contenance, elle ramassa son barda qu'elle déposa sans grand soin à côté de sa cape et revint se mettre en position.

" Si je dois utiliser la dague pour me défendre, je dois donc la prendre à gauche, non? Autant m'habituer tout de suite."

Elle fit passer l'arme dans sa main gauche. Elle lui sembla plus lourde qu'avant, preuve que son bras gauche était plus faible.

" Tu me donnes un couteau aussi? Ou tu préfères voir l'un après l'autre?"

Elle se sentait un peu bizarre à tenir une arme dans la main gauche, et aucune dans la main droite.
Toujours en garde, elle se mit à réfléchir à quelle zone elle pourrait toucher pour immobiliser un adversaire sans le tuer. Elle connaissait des tas de zones où un coup ne serait en aucun cas mortel, mais en trouver un qui stopperait l'adversaire était plus complexe. L'articulation du genou? Aucun veine importante ne passait là. L'épaule? Il lui faudrait bien viser, car elle pourrait sectionner l'artère axillaire, il faudrait plutôt passer par l'arrière. Pas évident donc. Elle pouvait bien évidemment assommer l'ennemi, avec une arme, c'était facile, il suffisait de frapper avec le pommeau.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Kalaïd

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Re: Je voudrais te voir [libre]
« Réponse #11 le: 16 janvier 2012, 15:20:29 »
Kalaïd comprenait parfaitement la réflexion de la jeune femme quant à la nature de leur seconde entrevue. Il était évident que ce n'était pas forcément ce à quoi elle s'attendait... Mais le jeune homme ne s'était pas vraiment posé la question. Avec Thalyana, les choses se faisaient naturellement, il n'avait pas de plan particulier dans le déroulement de leur relation, certain au fond de lui que quoi qu'ils fassent ensemble, leurs coeurs s'accorderaient...

Il sourit donc en réponse à la jeune femme, l'observant alors qu'elle se remettait en position, semblant gênée... Il saisit l'arme qu'elle lui tendait et, détaillant sa compagne, n'en perdit pas une miette lorsque celle-ci entreprit de se dévêtir...

Il tenta de garder une contenance alors qu'il entrevoyait de plus en plus le corps nu de sa compagne, mais ce n'était pas chose aisée. Alors il décida de s'occuper de ceux qui comme lui devaient avoir du mal à quitter la belle des yeux... C'est à dire tous les autres occupants de la salle.

Il se tourna donc vers eux pour les rappeler brièvement à l'ordre.

- Vous savez, si je dois en venir à vous faire pratiquer tous les entraînements d'aujourd'hui les yeux bandés, ça ne me posera pas vraiment de problème... Et ça vous apprendra ce qu'est la concentration au moins... Par contre après je pense que oui, après ça effectivement, vous irez en voir des guérisseuses...

Puis, se retournant vers Thalyana, il reprit à voix plus basse :

- ...Mais ce sera certainement moins agréable que maintenant...

Bref, il se frotta les yeux pour revenir à la réalité, et acquiesça à la remarque de la jeune femme quant au fait qu'elle devait d'ores et déjà s'exercer à tenir la dague en main gauche.

En revanche il ne lui donna pas le couteau tout de suite.

- Nous allons d'abord voir la défense, puis l'attaque à la dague seule. Il est en effet possible qu'au cours d'une attaque tu n'ai pas le temps de sortir les deux. Il faut que tu saches quoi faire avec une seule de ces deux armes. Ensuite nous verrons le couteau, puis nous combinerons les deux, pour faire de toi une guerrière aguerrie, conclut-il avec un sourire plein d'amour pour la jeune femme.

Comme la température montait, et qu'il n'y avait pas de raison qu'elle soit la seule à jouer ce petit jeu, Kalaïd déboutonna sa chemise de lin, et l'envoya voler près des affaires de la jeune femme... Il se plaça alors à ses côtés et pris la même garde qu'elle, mais avec son épée.

- Tu as appris l'épée tu me disais, tu verras que les gardes successives à la dague reprennent les mêmes formes pour la défense, adaptées toutefois à la longueur de cette arme.

Il lui montra alors les différentes gardes, en laissant de côté les gardes statiques telles que celles du fou, du toit, ou de la barrière, mais en lui apprenant les gardes qui enchaînées menaient au combat dynamique. Ils virent ainsi toutes les gardes de la prime à la septime, adaptées au maniement main gauche avec une arme courte. Après une vingtaine de minutes, ils avaient passé en revue toutes les gardes de base du maniement d'une telle arme blanche...

Kalaïd lança quelques assauts très calmes, au ralentit, pour permettre à la jeune femme de voir tous les cas de défense que ces gardes permettaient de couvrir. Il lui faudrait bien sûr un peu plus d'exercice pour pouvoir accélérer la cadence,d'autant qu'il devait être compliqué pour quelqu'un d'avoir appris la maniement d'une arme main droite, et de devoir répercuter cet enseignement sur sa main gauche...

- Comme tu peux le constater, la dague que tu possèdes aujourd'hui est assez longue, donc également lourde. Cela te confère un avantage, de par sa longueur, tu peux maintenir ton adversaire à plus longue distance, mais le poids risque de fatiguer ton bras, vu qu'elle se tient du côté opposé au bras fort. Ce dernier te servira à tenir ton couteau. Veux-tu faire une pause ? Ou bien enchaîner directement sur cette seconde arme ? Nous la verrons seule, comme pour la dague. Ensuite nous verrons les deux ensemble... Bien sûr aujourd'hui c'est un entraînement surtout théorique, il faudra que tu reviennes d'autres fois t'exercer..., conclut-il avec un clin d'oeil et un sourire en disant long sur l'envie qu'il avait de la voir revenir, et se dévêtir pour s'entraîner à ses côtés...
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«Personnellement je ne pense pas que le Commandant Beltran m'ait recruté en fonction de ma capacité à manier un rasoir.»
Kalaïd, 7e décade de printemps 1481

Thalyana

Re: Je voudrais te voir [libre]
« Réponse #12 le: 16 janvier 2012, 16:10:41 »
Thalyana n'était pas particulièrement pudique, elle n'avait donc pas envisagé l'émoi qu'elle provoquerait en ouvrant sa jupe et en retirant ses bas. Elle rit à la réprimande de Kalaïd. Visiblement, reluquer les jeunes filles était le privilège du lieutenant. En tout cas il ne semblait pas s'en priver.
Elle acquiesça à l'explication. Apprendre l'un après l'autre lui convenait parfaitement. Elle se sentit quand même obligé d'intervenir sur un point.

" Apprendre est un bien grand mot. Disons que mon père a essayé, et que j'ai fini par retenir une ou deux choses. Il est par exemple impossible d'oublier la position de garde qu'on a maintenu pendant des marques et des marques, surtout quand on rectifiait ta position à coup de plat d'épée. Les bleus aident à retenir, visiblement."

Il avait ôté sa chemise, et s'était placé près d'elle. Elle en profita pour admirer l'anatomie du lieutenant. Il possédait une jolie musculature, parfaite pour réviser les cours d'anatomie, en fait. Des muscles bien visibles, bien différenciés, une belle peau. Il faudrait qu'elle le recrute pour travailler ses examens finaux... ou pas, car de fait, elle risquait de ne pas être capable de se concentrer longtemps.
Sentant le rose lui monter à nouveau aux joues, elle se récita le nom des différents os des bras et des mains, jusqu'à reprendre contenance.

Elle tenta de reproduire du mieux qu'elle pouvait les différences figures qu'on lui montrait. L'arme lui semblait de plus en plus lourde et elle se dit qu'il serait peut-être temps qu'elle fasse un peu d’exercice. A l'époque où elle vivait dans son village, elle pouvait soulever sans peine des charges très lourdes.
Il l'attaqua ensuite plusieurs fois de suite, au ralenti bien sûr, pour qu'elle applique ce qu'elle avait appris. Deux marques s'étaient écoulés depuis le début de l'entraînement, et elle était en nage. Elle regrettait de ne pas pouvoir faire comme Kalaïd et retirer le haut.
A la place, elle remonta ses manches, s'essuyant le front au passage. Elle ne dirait pas non à un bon bain...

" Je veux bien faire une petite pause. Elle me parait bien lourde cette dague. Pourtant, avant, je l'aurais soulevée sans peine. Je crois que je me suis ramollie en vivant ici. Et la mission n'a rien arrangé. Chevaucher ne muscle pas vraiment les bras."


Elle alla sans attendre s'assoir sur le banc, poussant le tas de vêtements par-terre. Tant pis, elle ramasserait plus tard. Elle posa la dague à côté d'elle, avant de s'appuyer contre le mur en soupirant. Elle en profita pour défaire autant de boutons à sa chemise qu'il était décent de le faire, c'est-à-dire trois ou quatre. Elle s'étira ensuite une ou deux fois.

" Tu sais que je vais être bonne pour tout laver? Pffff... La prochaine fois, je viens en pantalon et en chemise à manche courte. "

Elle observa la salle autour d'elle, cherchant des yeux une autre femme. Elle n'en vit aucune. Visiblement, ce n'était pas très courant de voir une femme à la caserne. En même temps, le Collégium des Guérisseurs ne possédait à sa connaissance aucun terrain d'entraînement, donc si elle voulait apprendre, il lui faudrait revenir.
Elle avait soif, mais elle n'osait pas demander de l'eau. Après tout, un soldat n'allait pas boire toutes les marques quand il s'entraînait. Elle attendra la fin du cours.
Elle se tourna vers Kalaïd, un petit sourire aux lèvres.

" Visiblement, tu n'as pas souvent dû amener de fille ici. Ils n'ont pas l'air habitué à te voir avec une femme...Pffff. Tu me laisses encore souffler quelques instants, et je m'y remets. Et après l'entraînement, j'espère que tu me laisseras... euh... rester avec toi. Si je ne te dérange pas. "
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Kalaïd

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Re: Je voudrais te voir [libre]
« Réponse #13 le: 16 janvier 2012, 20:45:09 »
Kalaïd suivit la jeune femme qui allait s'asseoir sur le banc. Il saisit un chiffon posé près de ses affaires, et entreprit de nettoyer la lame de son épée. La transpiration était acide, et il retrouverait bientôt les marques de ses doigts dans l'acier s'il ne faisait pas ça. La seule chose à attaquer plus les lames était le sang, en raison de sa grande teneur en oxygène, qui oxydait les lames à grande vitesse. Heureusement, aujourd'hui était un bon jour, il n'y en avait pas sur son épée...
Il s'occupa ensuite de l'arme de la jeune femme, alors qu'elle lui reprochait l'état de ses vêtements.

- Oui, je suis désolé répondit-il avec une grimace. Il est vrai que la prochaine fois il te faudra une tenue plus adéquate, mais cet exercice n'était pas prévu... Mais en tout cas j'appréciais celle que tu avais revêtue aujourd'hui, bien qu'elle ne se prêta pas à ce genre d'activité...

Il lui tendit sa serviette (encore propre hein ! ) afin qu'elle éponge sa sueur. Puis il alla chercher sa gourde personnelle, qu'il lui tendit.

- La déshydratation est le premier ennemi du soldat, lui expliqua-t-il en lui souriant.

Puis il répondit à sa remarque sur les femmes.

- Tu sais, à ma connaissance la seule femme à part toi à venir ici doit être le lieutenant Lamétoile. Et elle n'est pas de celles que les soldats ont envie d'approcher... Trop... Impressionnante peut-être... Je ne sais pas. Quoi qu'il en soit, il est effectivement peu courant de voir une femme ici. Alors du coup, je suis très content que ce soit toi qui soit là..., conclut-il plus bas à l'intention de sa compagne.

Il déposa gentiment un léger baiser dans le cou de la jeune femme, n'oubliant pas bien sûr de laisser son regard glisser vers son décolleté à présent suffisamment... Marqué.

- Je te laisse quelques instants bien sûr... Voudras-tu revoir ce que nous avons fait ou bien passer directement au couteau pour en avoir un petit aperçu ? En tout cas oui, bien sûr que tu restes avec moi après, je n'ai aucune envie de te laisser partir. Il faudra même peut-être que tu fasses parvenir un mot à tes professeurs pour leur expliquer ton absences dans les jours... Que dis-je les semaines, à venir...
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
«Personnellement je ne pense pas que le Commandant Beltran m'ait recruté en fonction de ma capacité à manier un rasoir.»
Kalaïd, 7e décade de printemps 1481

Thalyana

Re: Je voudrais te voir [libre]
« Réponse #14 le: 17 janvier 2012, 08:17:27 »
Thalyana but avec reconnaissance, mais se contenta d'une ou deux gorgées. Elle savait que si elle buvait trop, elle serait incapable de se remettre en route. Elle en avait une fois fait l'expérience, grâce à cela, elle avait compris – ou du moins le pensait-elle - pourquoi on empêchait les chevaux de trop boire.
Elle s'essuya ensuite sommairement le front avant de rendre la serviette.

«  Lamétoile ? Elle est Taleydras ? En tout cas, si elle fait partie de la garde, son nom est très approprié. Je me demande quel nom j'aurais pris si j'avais été Taleydras... Briselégère ? Non... C'est pas facile... Mais toi, je t'aurais bien vu avec un Trancheglace, ou peut-être ... hum... Loupnoir...Pas mal ça... mhhh... je vais retenir. »

Elle lui fit un clin d'oeil en réponse à son baiser.

«  Je crois qu'on peut passer à la suite. Je sais très bien qu'une nuit de sommeil me sera nécessaire pour vraiment assimiler... voire deux car je ne suis pas sûre que... enfin... que... »

Ce qu'elle tenta de dire resta coincé dans sa gorge tant elle rougit.

«  Enfin, si je passe la soirée avec toi je ne suis pas sûre de réellement euh... dormir ? »

Elle baissa les yeux tant ses paroles lui semblaient osées. Pourtant elle n'avait pas été élevée par une mère prude, elle ne devrait donc ressentir aucune gêne à parler de ce genre de choses. Mais elle n'y pouvait rien, tant que ça restait clinique, aucun problème. Mais dès qu'il s'agissait de sentiments, elle trouvait vraiment très difficile d'aborder la question.
Elle changea délibérément de sujet

« Et je ne crois pas que mes professeurs remarqueraient mes absences, car je n'ai plus vraiment de cours maintenant. J'ai des gardes à la Maison de la Guérison, et je dois juste continuer à travailler mon Don. Sinon, en fait, je suis censée réviser mes examens finaux... En tout cas, je suis sûre d'avoir la note maximale en anatomie, avec un modèle comme toi sous les yeux.»

Elle parvint cette fois à aller au bout de sa phrase, et le rouge n'ayant toujours pas quitté ses joues, son trouble passa quasiment inaperçu.

Elle se leva de son banc et regretta instantanément de s'être appuyée contre le mur. Sa chemise lui collait au corps et c'était vraiment très désagréable. Tant pis, elle ferait avec.

«  Bon, allez, je suis prête à recommencer. Tu me montres le couteau alors ?»
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »