Auteur Sujet: [Scénario] Jouons à la bataille!  (Lu 6692 fois)

Conteur

  • Plume de scénario
  • Messages: 334
    • Voir le profil
[Scénario] Jouons à la bataille!
« le: 11 juillet 2014, 11:45:27 »
3e jour de la 3e décade d’été 1481, à l’aube - Dell's Valley

Depuis le début de la guerre et la première bataille, Rethwellan n’avait lancé aucune attaque d’envergure. Les officiers s’étaient contentés d’envoyer leurs soldats ça et là pour semer le désordre. Ils avaient aussi commandé à leurs mages de faire quelques dégâts dans le camp adverse. Les escarmouches et les petits accrochages s’étaient succédés. Souvent, les officiers s’étaient demandés pourquoi on n’engageait pas réellement le combat. Mais ils n’avaient reçu nulle réponse. Enfin, Wethalogys avait décrété qu’ils lanceraient une attaque massive au début de la troisième décade, à l’aube. Les troupes, dispersées dans trois zones, se rassemblèrent à l’endroit de la bataille à venir.

Le matin du 3e jour de la 3e décade d’été 1481, les troupes de Rethwellan s’alignèrent devant le fort de Dell’s Valley. Valdemar n’avait pu manquer de remarquer les mouvements de troupe, et ils s’étaient forcément préparé à une attaque. Mais ils n’avaient pas connaissance des nouvelles troupes arrivées les derniers jours par le Peigne.

Wethalogys se réjouissait de cette bataille, car il en comprenait toutes les implications. Les officiers et les soldats, par contre, semblaient inquiets et silencieux. Le bruit avait couru que les mages ne seraient pas là pour les soutenir aujourd’hui, et qu’ils devraient se débrouiller seuls face à la terrible magie mentale des Hérauts. Mais le général s’en moquait. Il savait que ses soldats feraient ce qui était attendu d’eux: affaiblir Valdemar.

Sabre au clair, Wethalogys, général haï de Rethwellan, sonna le début de la charge.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Beltran

  • Gardes et Mercenaires
  • Même à poil sans reproche
  • Messages: 546
    • Voir le profil
  • Fiche: Rapport de troupe
  • Âge: 40 ans
Re: [Scénario] Jouons à la bataille!
« Réponse #1 le: 14 juillet 2014, 11:45:14 »
Beltran montait Epée, le visage mortellement sérieux. Sans casque mais en tenue de combat, il fixait droit devant lui, le dos raide, les poings serrés sur les rênes. Il était revenu depuis quelques jours au camp principal de la frontière et il n'avait pas arrêté de se pencher sur des cartes, des cartes et encore des cartes, avant qu'on ne lui signale (enfin?) des mouvements suspects. Il comprenait la technique rethwellane. Des escarmouches de test, tout de même mortelle, afin d'inquiéter l'armée. Valdemar avait répliqué comme il se devait, il n'avait pas à rougir de leur tactique. Plus le temps passait, plus Rethwellan était acculé et devait se préparer à une vraie offensive. La question était: avaient-ils trouvé un autre moyen de retarder une confrontation en face à face? Rethwellan ne semblait pas pressé. Et puis enfin, alors que Beltran faisait le tour des troupes, un éclaireur était venu porter les nouvelles: les armées ennemies se mettaient en marche. Le fort de Dell's Valley était visé. Ainisi, la matin du 3e jour de la 3e décade d'été 1481, Beltran était sur son cheval devant le fort, accompagné de deux soldats. Il regardait au loin les troupes s'installer. Du haut des remparts il avait déjà pu voir leur nombre et son inquiétude avait grandi: il y avait devant eux plus de soldats que prévu.

D'un geste, Beltran donna le signal. A l'exception de quelques hommes, les troupes valdemarannes, prêtes depuis les premiers rayons du soleil, sortirent sans un mot du fort pour s'aligner à leur tour face à l'ennemi. Personne ne parlait sauf les officiers donnant les ordres. Le bruit des hommes en marche résonna comme l'écho des hommes à cheval. Sur les remparts les archers et arbalétriers étaient prêts. Ils étaient accompagnés de Mages et de Hérauts. Bientôt - trop vite? - l'armée de Valdemar fut en place. Un petit contingent de Hérauts rejoignit Beltran à l'avant.

En face, un cor résonna. Beltran, toujours raide sur Epée, entouré de ses deux capitaines, leva son arme. Le choc allait bientôt avoir lieu. Quelque part au milieu de son ventre, l'excitation grandit. Il avait décidé de participer à la charge. Son bureau avait été mis en ordre, les instructions données, les préparations en cas de décès terminées. Si Beltran mourrait au combat, Valdemar n'aurait pas tout perdu et le Capitaine avait veillé à une bonne succession. Cette fois, il pouvait se montrer à ses hommes. A la porte arrière du Fort, une jeune Héraut était prête à rejoindre Haven avec les nouvelles les plus fraîches. Il savait qu'il allait au devant de la mort - savait qu'Irmingarde s'en doutait - mais il était rempli de cette exultation farouche qui le prenait toujours avant les combats. Le Capitaine Beltran de Greenhaven défendrait Valdemar à la pointe de son épée. Et ses hommes étaient portés par lui.

Quand la charge ennemie commença, Beltran attendit. Puis son épée s'abbatit et les valdemarans partirent au combat.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Conteur

  • Plume de scénario
  • Messages: 334
    • Voir le profil
Re: [Scénario] Jouons à la bataille!
« Réponse #2 le: 16 juillet 2014, 11:07:07 »
Wethalogys ne participerait pas lui-même à la bataille. Il se tenait sur une petite éminence d’où son regard pouvait embrasser tous les combats à venir.

Suite à son signal, une ligne de cavaliers s’élança vers l'ennemi. En face, un petit contingent de Hérauts, reconnaissables grâce à leur chevaux blancs. Parmi eux, quelques officiers. Wethalogys plissa les yeux. Il lui semblait reconnaître l’un des cavaliers. De Greenhaven? Le responsable des armées ennemies se tenait-il en premier ligne? Difficile d’en être certain. Il se fit apporter une lunette qu’il pointa sur le camp adverse. Oui, c’était bien lui. Un sourire amusé passa sur ses lèvres. L’homme avait-il si confiance en sa victoire ou souhait-il mourir?

Les cavaliers de Rethwellan arrivèrent à proximité de l’avant-garde ennemie sans encombre*. Aucune flèche ne parvint à trouver le chemin de ses soldats. Rien ne les arrêta et les deux armées arrivèrent au contact, grâce à leurs cavaliers respectifs. Une lutte féroce débuta. Ses cavaliers engagèrent vivement le combat**. Ils se défendaient bien contre les Hérauts, dont les montures étaient bien plus puissantes et expérimentées. Wethalogys regarda son semblable repousser une attaque avec facilité, puis désarmer le cavalier qui l’attaquait***.

A l’arrière, les fantassins avancèrent à leur tour, en rang serré. Mais ils étaient encore loin des lignes ennemies. Ils comptaient sur les cavaliers pour ouvrir les lignes ennemies afin d’atteindre les piétons de Valdemar, et ensuite, la forteresse.

Toujours aucun mage n’était visible dans le camp de Rewthwellan, mais les soldats étaient maintenant trop occupés pour s’en soucier.




* 1d10: 9
**1d10: 7
*** 1d10: 2
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Beltran

  • Gardes et Mercenaires
  • Même à poil sans reproche
  • Messages: 546
    • Voir le profil
  • Fiche: Rapport de troupe
  • Âge: 40 ans
Re: [Scénario] Jouons à la bataille!
« Réponse #3 le: 03 août 2014, 16:46:14 »
Contrairement à Wethalogys, Beltran avait décidé de participer à la charge parce que ses hommes avaient besoin de savoir que Valdemar en entier était avec eux sur le champs de bataille. Les Greenhaven ne craignaient pas la mort - et le Capitaine savait que sa présence au milieu des hommes les gavalniseraient et leur donnait une chance plus grande d'avoir le coeur au combat - sans croire que les gradés se planquaient derrière les murs épais du fort. Il était cependant aussi conscient que tous les autres qu'il pourrait mourir, dès la première attaque.  Et alors? Tant que la victoire allait à Valdemar? Il écarta Irmingarde de son esprit alors qu'Epee s'élançait pour la charge.

Salve de flèches. Beltran ne pouvait savoir si elles avaient fait mouche mais le mouvement s'accéléra. Le choc eut lieu. Armée contre armée. Le bruit était terrifiant. Aucun animal ne devait être à proximité - ou alors terré dans un coin, paralysé par les hurlements, les bruits d'acier, les armes, les râles. Du coin de l'oeil, il vit les Hérauts s'engager contre un contingent qui les visait spécialement. Puis il dût se concentrer car ses premières passes d'arme prirent toute son attention. Il se défit de ses attaquants sans difficulté, s'économisant, tuant sans état d'âme ceux qui attaquaient son pays.

Alors que les fantassins s'avançaient dans chaque armée, Beltran fit se dresser Epee. Il donna le signal. Les cavaliers se séparèrent en deux formations en tentant de se désengager pour prendre des groupes à revers. Un seul eut du succès (1) mais la deuxième formation fut bloquée avant la fin de la manoeuvre et recommença à y aller puissance contre puissance.

Les Hérauts se regroupèrent près de Beltran. D'un signe de tête Beltran acquiesça à la question muette du chef en blanc. Ils s'enfoncèrent de concert dans la masse grouillante pour aider à désengager l'équipe de cavaliers bloqués mais (2)le Héraut se prit un coup d'épée dans le dos et s'effondra, son uniforme prenant la couleur écarlate qui ne laissa aucun doute sur son état. Beltran ne se laissa pas déconcentrer - pas plus que les autres en uniformes.

Les soldats à pieds arrivèrent à portée de combat. Leur intervention permit à certains cavaliers de finir d'écharper leurs adversaires et d'ouvrir une brèche aux piétons vers l'arrière et le camp rethwellanais mais la résistance des soldats rethwellanais fut telle qu'ils restèrent bloqués, ne pouvant ni avancer ni reculer (3).

Nouvelle pluie de flèches et de projectiles. (4) Cela aida un peu car le combat se rapprochait des murailles mais cela ne donna absolument pas l'avantage aux valdemarans.
Par contre (5) les Hérauts restés à couvert utilisèrent leurs Dons. Les Boutefeux - si rares et précieux qu'ils n'étaient pas dans l'équipe se battant - créèrent quelques mouvements de panique. D'autres vinrent épauler les arbalêtriers qui eurent des traits plus meurtriers.

Le combat continua, aucune armée ne gagnant sur l'autre. Beltran se battait de toutes ses forces... Puis un éclair tomba vers lui. Il esquiva, Epée s'écartant d'un pas et lui sauvant la vie. La hache s'enfonça dans son bras mais son porteur eut la tête sectionnée en travers par l'épée vengeresse de Beltran. Le bras désormais inutile, le Capitaine vérifia rapidement l'état de son bras. Il n'était pas entièrement sectionné mais nécessitait des soins immédiats. Un de ses officiers lui fit signe: il prenait le relais. Beltran se désengagea et se précipita vers la sécurité des murailles, ramassant un soldat, fantassin, blessé, au passage.

Quand le Capitaine rejoignit la porte, près à tomber dans les pommes, il donna le commandement à son subordonné le plus gradé. La bataille continua avec le petit groupe commandant en haut, sur les remparts.

(1) 1D10: 6
(2) 1D10: 2
(3) 1D10: 4
(4) 1D10: 5
(5) 1D10: 3
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Conteur

  • Plume de scénario
  • Messages: 334
    • Voir le profil
Re: [Scénario] Jouons à la bataille!
« Réponse #4 le: 15 août 2014, 09:56:51 »
On conduit le Capitaine Beltran à la Guérisseuse Namirille, qui ne put retenir une exclamation devant la plaie impressionnante mais aussi l’endurance de l’homme qui était encore conscient. Sans perdre de temps, elle fit déshabiller Beltran et procéda sans attendre à une Guérison, avec l’aide d’un second guérisseur. Il fallait absolument stopper le flux de sang et refermer au moins partiellement la plaie. Heureusement, la coupure était particulièrement nette et la Guérison se déroula sans problème [exp:25rcikcy]1[/exp:25rcikcy]. Le sang ne coulait plus, la fissure dans l’os avait été partiellement ressoudée et la plaie était beaucoup moins grande. La Guérisseuse confia le Capitaine à son assistant pour qu’il lui fasse un pansement et s’occupe de la suite des soins.

« Vous avez eu de la chance. L’os n’est que fissuré, et la lame était propre. Ça devrait bien cicatriser. Mais cela prendra du temps. Maintenant reposez-vous. »



Wethalogys admira le choc des deux armées. Après l’attaque initiales de cavaliers contre les Hérauts, les fantassins arrivèrent enfin au contact. Les cavaliers ennemis tentèrent une manœuvre d’encerclement, mais ils en furent empêché par les fantassins de Rethwellan. Seuls la moitié parvinrent à s’échapper par les flancs. Les cavaliers de Rethwellan se désengagèrent en partie pour tenter de retenir la formation ennemie, mais ils arrivèrent trop tard et durent laisser le soin de retenir les ennemis à d’autre[exp:25rcikcy]2[/exp:25rcikcy]. Les fantassins prirent le relais et s’interposèrent aux prix de leur propre vie[exp:25rcikcy]3[/exp:25rcikcy]. La formation de cavaliers ennemis avait maintenant profondément enfoncé les lignes.

Wethaloys pesta contre l’incompétence de ses soldats. Puis il reporta son regard sur De Greenhaven. Celui-ci avait le bras en sang et semblait se retirer du champs de bataille. Comment avait-il été blessé si vite? Le général de Rethwellan fut à la fois déçu et ravi du départ de son semblable. Déçu car il avait apprécié le spectacle dispensé par le général de Valdemar. Ravi car il repartait gravement blessé.

Après son retrait, le commandement resta prudemment cantonné derrière les murailles, ce qui semblait bien plus raisonnable. Les cavaliers de Rethwellan tentèrent d’avancer en direction du camp ennemi, mais les volées de flèches et de carreaux les ralentissaient et ils progressaient avec difficulté [exp:25rcikcy]4[/exp:25rcikcy]. Finalement, un petit groupe parvint à se détacher et à avancer dans les lignes, semant la mort parmi les fantassins [exp:25rcikcy]5[/exp:25rcikcy].

Wethalogys chercha du regard le groupe de cavaliers valdemaran qui contournait ses troupes [exp:25rcikcy]6[/exp:25rcikcy]. Il finit par les repérer tandis qu’ils accéléraient[exp:25rcikcy]7[/exp:25rcikcy] et faisaient de nombreux ravages parmi l’arrière-garde de l’armée de Rethwellan [exp:25rcikcy]8[/exp:25rcikcy] qui se défendait comme elle pouvait [exp:25rcikcy]9[/exp:25rcikcy].

Le général rethwellanais pesta et regretta l’absence des mages.

1. 1d10: 8
2. 1d10: 2
3. 1d10: 1
4. 1d10: 5
5. 1d10: 8
6. 1d10: 6
7. 1d10: 7
8. 1d10: 7
9. 1d10: 2
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Beltran

  • Gardes et Mercenaires
  • Même à poil sans reproche
  • Messages: 546
    • Voir le profil
  • Fiche: Rapport de troupe
  • Âge: 40 ans
Re: [Scénario] Jouons à la bataille!
« Réponse #5 le: 15 août 2014, 20:56:06 »
Si Beltran tenait encore debout c'était principalement a) parce que son cheval l'avait porté jusqu'à des soutiens humains et b) que lesdits soutiens lui faisaient un mal de chien à le tenir pour le trainer jusqu'à l'infirmerie et qu'il c) refusait de tomber dans les pommes devant ses hommes. Déjà qu'il devait y avoir quelques uns à l'avoir vu se faire trucider un bras et que le moral des troupes risquaient d'en prendre un coup... Enfin, devant la Guérisseuse, pâle comme un linceul, il continua à serrer les dents, des étoiles noires dans les yeux, refusant de céder à la douleur. Il s'effondra cependant lorsque la Guérison commença. Sa dernière pensée fut qu'heureusement que ce n'était que le bras, sinon Irmingarde serait de mauvaise humeur. Ca et qu'heureusement que les tactiques étaient déjà bien établies et qu'on n'avait pas un besoin immédiat du Capitaine en personne.
Réveillé mais vraiment mal, Beltran accepta le diagnostic et l'ordre médical. Même lui n'était pas de taille à se battre contre un Guérisseur en fonction. Il se reposerait. Un peu. En attendant, il avait bien le temps de remuer le couteau dans la plaie (... pas physiquement) en se demandant comment il s'était fait avoir comme un débutant en plein début de combat.



Au dehors, la disparition du Capitaine n'était pas passée inaperçue non plus du côté valdemaran. Pourtant, les officiers reprirent le cri de ralliement, y ajoutèrent un "Pour le Capitaine" bien senti, et les hommes de Valdemar remirent toutes leurs forces dans la bataille.

Les tactiques avec les cavaliers avaient des succès mitigés. Derrière les remparts, cela discutait ferme. Puis le signal fut donné: retraite, rassemblement, pique contre le front de nouveau. (1) Les soldats survivants réussirent presque tous à se rassembler avant d'attaquer de plus belle des ennemis affaiblis mais peu surpris par la manoeuvre. Cependant, les lignes rethwellanes étaient profondément enfoncées, et c'était les fronts latéraux qui allaient porter le reste de la tactique. Pourtant, au même moment, les fantassins valdemarans furent attaqués par les cavaliers ennemis, malgré la menace des flèches encore à portée. Cependant, craignant de blesser leurs camarades, les tirs s'étaient concentrés sur les rethwellanais les plus proches (2) éclaircissant encore les rangs de ceux qui croyaient pouvoir rejoindre les murailles ou prendre les fantassins à revers. Pendant ce temps, un détachement de cavaliers valdemarans semait la mort dans l'arrière-garde de Rethwellan, étant passé par les flancs sans grande résistante devant lui.
Tenue en tenailles, l'armée rethwellanaise aurait bien eu besoin d'aide magique cette fois-ci. D'autant plus que Valdemar n'hésitait pas à se servir des Hérauts. Cependant, ceux-ci, trop loin de l'épicentre de la bataille, devaient se contenter des quelques soldats ennemis à leur portée pour les crâmer ou les éventrer d'un tir d'arbalète "porté" par l'Esprit. (3)

Du détachement de tacticien vint un nouvel ordre. Les portes s'ouvrirent. Un nouveau détachement de Hérauts vint rejoindre, mêlé à des mercenaires, les quelques uniformes blancs qui étaient déjà au centre du champs de bataille. Ils rejoignirent leurs collègues sans trop de difficultés mais leur ajout ne changea pas la donne dans les environs. (4)

Un long bruit de corne retentit. Beltran, dans sa cellule de condam... de blessé, sut ce qui se passait. Tous les soldats de Valdemar redoublèrent d'efforts (5) pour enfoncer le reste des lignes ennemies. Ils y perdirent beaucoup d'hommes. Dans le détachement des Hérauts, le Glas à Haven sonna pour cinq d'entre eux, fauchés par les lames, puis piétinés dans le feu de l'action (6). Chez les fantassins qui tentaient de se rassembler pour repartir en formation à l'attaque de leurs alter ego, la manoeuvre était plutôt brouillonne et solda par des morts inutiles et un temps précieux perdu. (7) Puis finalement ils repartirent vers l'avant et le contact reprit avec violence (8) diminuant encore les rangs valdemarans de ce côté.

Du haut des remparts, les collègues de Beltran durent se décider. Les portes se rouvrirent sur un contingent de soldats supplémentaires - qui avaient l'air bien jeunes. Ils firent honneur à Valdemar en rejoignant le champs de bataille au pas de course, pour renforcer l'aile défaillante. (8) Leur apport compliqua quelque peu les choses face aux rethwellanais car ils brisèrent la fin de la formation en place au lieu de s'y ajouter simplement, puis tout le monde retourna à son ennemi à trucider.


1. D10: 6
2. D10: 7
3. D10: 4
4. D10: 5
5. D10: 4
6. D10: 1
7. D10: 3
8. D10: 6
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Conteur

  • Plume de scénario
  • Messages: 334
    • Voir le profil
Re: [Scénario] Jouons à la bataille!
« Réponse #6 le: 16 août 2014, 13:32:45 »
Les cavaliers valdemarans semblaient décidés à décapiter l’armée de Rethwellan. Ils traversaient vivement les rangs de l’arrière-garde, semant la mort, mais ne s’attardant pas plus que nécessaire. La chance était de leur côté, car ils tombèrent nez à nez avec un groupe d’officiers[exp:32gednof]1[/exp:32gednof]. Ceux-ci se défendirent vivement[exp:32gednof]2[/exp:32gednof] et parvinrent à contenir l’assaut. L’arrière-garde arriva en renfort, mais ne fut pas d’une grande aide pour les officiers[exp:32gednof]3[/exp:32gednof]. Ils rendirent la situation plus compliquée encore. Finalement, la bataille de l’arrière-garde s’équilibra[exp:32gednof]4[/exp:32gednof]. Mais la ligne de commandement était coupée[exp:32gednof]5[/exp:32gednof].

Pendant ce temps, à l’avant, les cavaliers de Rethwellan cherchaient à tout prix à créer un passage pour les fantassins et les sapeurs en direction des murailles. Les forces de Valdemar sacrifièrent énormément de troupes, mais parvinrent à perturber l’avancement des troupes de Rethwellan. Le massacre de nouveaux hérauts redonna du courage aux cavaliers de Rethwellan, qui s’élancèrent en avant, pris d’une frénésie guerrière dangereuse. Une volée de flèches stoppa net la charge et de nombreux cavaliers périrent [exp:32gednof]6[/exp:32gednof].

À cause de la bataille menée dans l’arrière-garde et de la chaîne de commandement coupée, les soldats ne savaient plus quelle manœuvre tenter. Ils se contentèrent alors de tenir leurs positions[exp:32gednof]7[/exp:32gednof] sans oser ni avancer ni reculer. Malgré la perte de la majeure partie de la cavalerie, ils parvinrent à tenir tête aux nouvelles troupes arrivées sur le champ de bataille [exp:32gednof]8[/exp:32gednof]. Mais rapidement, le manque de consignes força les soldats à reculer[exp:32gednof]9[/exp:32gednof] et à céder un peu de terrain.

Dans l’arrière-garde, la bataille faisait rage. Les rethwellanais semblaient reprendre le dessus[exp:32gednof]10[/exp:32gednof]. Mais une mauvaise manœuvre de la part des fantassins[exp:32gednof]11[/exp:32gednof] permit aux cavaliers de Valdemar de reprendre pied parmi les officiers. Du haut de sa colline, Wethalogys put assister au massacre systématique de ses officiers[exp:32gednof]12[/exp:32gednof]. Si le cerveau de l’armée était intact, sa bouche en revanche avait été bâillonnée. À partir de ce moment, ce furent des sous-officiers inexpérimentés qui durent reprendre le commandement[exp:32gednof]13[/exp:32gednof].

À l’avant, les fantassins de Rethwellan se trouvaient dans une impasse. Les cavaliers n’étaient plus assez nombreux pour ouvrir les rangs ennemis, et les tirs des archers traçaient une ligne presque impossible à franchir. Petit à petit, ils cédaient du terrain [exp:32gednof]14[/exp:32gednof]. Le porte-drapeau et le sous-officier furent tués l’un après l’autre[exp:32gednof]15[/exp:32gednof] et en laissant les soldats sans plus personne pour prendre les décisions.

1. 1d10:10
2. 1d10 : 8
3. 1d10 : 3
4. 1d10 : 5
5. malus sur tous les résultats pour la suite : -3
6. 1d10:4
7. 1d10 : 9 (-3) = 6
8. 1d10 : 10(-3)=7
9. 1d10 : 7(-3)=4
10. 1d10 : 9(-3)=6
11. 1d10 : 6(-3)=3
12. 1d10 : 3(-3)=EC
13. malus sur tous les résultats pour la suite : -4
14. 1d10 : 8(-4)=4
15. 1d10 : 4(-4)=EC
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Beltran

  • Gardes et Mercenaires
  • Même à poil sans reproche
  • Messages: 546
    • Voir le profil
  • Fiche: Rapport de troupe
  • Âge: 40 ans
Re: [Scénario] Jouons à la bataille!
« Réponse #7 le: 26 août 2014, 17:23:24 »
La technique de combat de Beltran était efficace et en général inventive lorsqu'il s'agissait de réduire une armée ennemie en bouillie. Mais pour lui, la vie de ses propres hommes comptait également - une de ses rares faiblesses tactiques - et il n'aurait sûrement pas approuvé ce qui se passait à ce moment même sur le champ de bataille. Heureusement (?) il était cloué au lit en plein milieu d'une Guérison - et ses adjudants ne pensèrent pas nécessaire de réclamer son avis alors que les choses commençaient à tourner en leur faveur.
Les cavaliers de Valdemar traversèrent les lignes ennemies comme du beurre encore un peu froid mais finirent par atteindre leur but: un groupe d'officiers de l'armée ennemie. Groupe qui put témoigner de la légendaire vigueur valdemarane car même l'arrivée de l'arrière-garde ne sauva pas toutes les têtes (1). Coupés de la ligne de commandement de base, ils durent y aller au corps à corps - avec un léger avantage pour les têtes brûlées de Valdemar qui souhaitaient venger leur Capitaine (2).

Un peu plus loin, l'avancée des troupes rethwellane était ralentie par le sacrifice des troupes valdemaranes, et enfin par les flèches et attaques héraldiques dès que les hommes arrivaient à portée d'arbalète. Une fois cette attaque stoppée, la bataille sembla stagner un moment, par manque d'ordres de part et d'autres. Puis des murailles vint le signal attendus par Valdemar. Regroupés, galvanisés par le groupe d'arbalétriers qui sortirent des murailles pour avancer de front derrière leurs camarades et les appuyer de leurs traits mortels, l'armée de Valdemar fit reculer celle de Rethwellan (3).

Au même moment, tout se décantait entre les cavaliers et les officiers de Wethalogys: il en restait très peu pour tenter de rejoindre les arrières. Une fois libérés de la tâche d'éliminer la bouche de Rethwellan, les cavaliers vinrent prendre en tenaille les fantassins qui reculaient. Le massacre était imminent. (4) Il fut bientôt très clair que Rethwellan avait perdu trop d'hommes pour espérer gagner cette bataille. L'étau se resserra sur les derniers résistants. Du haut de la muraille, les dirigeants valdemarans, Hérauts en tête, jubilaient déjà.

1) 1D10: 6
2) 1D10: 6
3) 1D10: 9
4) 1D10: 10
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Conteur

  • Plume de scénario
  • Messages: 334
    • Voir le profil
Re: [Scénario] Jouons à la bataille!
« Réponse #8 le: 02 septembre 2014, 08:23:46 »
Les soldats coincés devant la forteresse de Valdemar se rendirent bien vite. Ils ne recevaient plus d’ordres de l’arrière du front, et leurs officiers avaient été tués un peu plus tôt. Valdemar avait, semblait-il, jeté toutes ses forces dans la bataille et les fantassins de Rethwellan n’étaient pas en mesure de résister.

Plus en arrière, les troupes recevaient encore des ordres sporadiques, souvent contradictoires et toujours absurdes. Avec le haut commandement décimé, c’était des officiers sans expériences qui devaient prendre des décisions, et dans la panique, ils ordonnaient tout et son contraire, laissant les troupes perplexes. Finalement, un consensus sembla s’établir parmi les soldats qui se contentèrent de tenir leurs positions, sans avancer ni reculer[exp:2y0ie6ov]1[/exp:2y0ie6ov].

Depuis sa colline, Wethalogys admirait le carnage. Ses plus proches conseillers le regardaient, inquiets, guettant le moindre signe de sa part pour sonner la retraite. Mais il restait immobile, à regarder ses hommes se faire massacrer.

De fait, les combats ne duraient pas depuis assez longtemps, et Wethalogys craignait, en les arrêtant trop tôt, de compromettre toute l’opération. Finalement, sous le regard insistant de ses officiers les mieux gradés, il se retira un bref instant sous sa tente. Là, il fit fonctionner le téléson et il apprit bien vite que l’autre pan de l’opération ne se déroulait pas avec plus de succès. Il ressortit, soucieux. Puis il fit sonner la retraite.

Ceux qui l’entendirent semblèrent trop heureux de pouvoir prendre leurs jambes à leur cou. Malheureusement, sans officier pour coordonner le mouvement des troupes, cela se fit dans un chaos tel que de nombreux fantassins furent piétinés par leurs camarades[exp:2y0ie6ov]2[/exp:2y0ie6ov].

Du haut de sa colline, Wethalogys regarda avec dédain ceux qui s’étaient rendus quelques instants plus tôt, et qui tombaient, presque soulagés, dans les bras de leur ennemi. Il avait perdu cette bataille, un nombre d’hommes considérables. Il commençait maintenant à réaliser les implications de ce qu’on lui avait demandé de faire. Et il n’était plus certain d’approuver.


1.  1D10 : 8(-4) : 4
2. 1d10 : 7(-4) : 3
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Beltran

  • Gardes et Mercenaires
  • Même à poil sans reproche
  • Messages: 546
    • Voir le profil
  • Fiche: Rapport de troupe
  • Âge: 40 ans
Re : [Scénario] Jouons à la bataille!
« Réponse #9 le: 29 juin 2016, 18:15:44 »
Beltran se ... reposait de force dans sa tente, surveillé de près par la Guérisseuse qui savait bien qu'il courrait vers la bataille si on lui laissait le choix. Il fallut qu'on lui administre, presque de force, un calmant puissant afin qu'il accepte de suivre les événements de son lit de camp où il finit cependant par céder à la potion et par sombrer dans un sommeil agité. LE reste de la bataille se fit donc sans son Général principal et malgré tout, les Dieux semblaient être du côté blanc.

Après avoir décimé les fantassins, les Valdemarans continuèrent sur leur lancée et achevèrent rapidement le reste de cavalerie qu'il restait encore sur le champs de bataille. Vint alors le moment que tous attendaient: face à la retraite de l'ennemi, deux options se posaient. La première était de lancer avec magnanimité les dernières forces dans la bataille sans trop de motivations, juste histoire de faire courir plus vite les vaincus; la deuxième était de viser le commandement encore hors de portée et d'écraser définitivement l'armée ennemie sans espoir de revanche pour au moins un bon moment.
Les Hérauts présents étaient pour la première option. Ce fut cependant Beltran qui prit la décision. Encore inconscient, il eut du mal à se réveiller quand on vint lui annoncer la nouvelle. D'un bref "coupez la tête si vous voulez que le corps s'arrête", il ordonna donc le massacre qui allait avoir lieu.

Les Hérauts furent regroupés devant le champ de bataille. C'était à leur tour de reprendre les choses en main même si lesdites choses ne leur plaisait pas. Chacun se posta en fonction de ses capacités de bretteur et de magicien de l'esprit. Les premiers à partir en direction du groupe de commandement ennemi étaient les plus rapides et maîtrisaient les armes à corde tels que les arcs avec une dextérité digne d'un jongleur. Ils occupèrent le devant de la scène pendant que les Hérauts suivants, plus puissants mais moins mobiles, se retrouvaient à tenter d'encercler le haut commandement de Rethwellan. (a) Aussi désemparés que leurs soldats au sol, les derniers officiers restants se tournèrent vers Wethalogys. Que faire? Les premiers coups d'épée tombèrent et achevèrent la carrière des résistants. Presque aussitôt une lame se posa sur la gorge de Wethalogys. Il avait perdu. Face à la magie des Hérauts et à la veine de cocu de Beltran, cette bataille était perdue. Malheureusement pour Wethalogys, les ordres du Capitaine étaient très clairs. Lorsque l'homme tenta vainement une fois de s'échapper, il se fit couper proprement la tête par un soldat accouru aux côtés des Hérauts. (b)

"Bien débarrassé." ferait Beltran d'un ton morne quand on lui rapporterait l'épisode. Il mit plusieurs jours à se remettre assez pour faire autre chose qu'administrer son royaume de son lit de fortune. Puis il décida qu'il était assez fort pour aller faire son rapport à Haven à son tour. Il avait peut-être d'autres motivations que le simple devoir de soldat, mais cela l'inquiétait déjà plus que la réaction d'Arthon face aux récits de bravoure de son blond à épée.

[(a) 1D10: 8
(b) 1D10: 2]

Conteur

  • Plume de scénario
  • Messages: 334
    • Voir le profil
Re : [Scénario] Jouons à la bataille!
« Réponse #10 le: 29 juin 2016, 19:12:28 »
[RP CLOS]