Enora hocha la tête quand Rim prit la faute à son compte, mais en même temps, il avait aussi raison de dire qu'elle n'était pas obligée de suivre. Vivant il aurait pu savoir tellement plus. Elle n'y avait même pas pensé, c'était aussi ça un problème de son autoflagellation, elle l'avait rendu encore plus aveugle. Merde que la vis pouvait être compliquée.
Ne pas se mettre en danger, par contre, elle était presque amusante. Leur vie était pratiquement faite entièrement de danger. C'était comme de demander à un lémure de ne pas se jeter ne bas d'une falaise. Mais elle comprit quand même ce qu'il voulait dire. Les prendre vivants ne valait pas sa vie. Enfin, pas la plupart du temps.
L’autre comparaison était vraiment crade par contre, et Enora aurait vraiment préféré qu'ils s'abstiennent, mais en même temps, ils avaient cette discussion à cause d'elle, alors elle n’allait pas se peindre. Ce n’était pas un sujet amusant, même très gênant, mais elle s'abstint de tout commentaire.
La suite l’horrifia. Elle ne pensait pas à la torture proprement dite quand elle avait parlé, mais plutôt à quelque échange de point, ou une mort peut-être un tout petit peu plus douloureux, mais jamais la torture. Ça ne lui avait jamais traversé l'esprit une seule seconde.
"Je... non ! Jamais!"
Mais s'il en parlait, ça devait être parce que des gens l'avait fait, et juste d'y penser sa la rendait presque malade. Heureusement que la présence de Jorel dans son esprit était apaisante. Elle prit une bonne grosse gorgé de sa bière, comme pour faire passer le gout horrible que cette pensée laissait dans son esprit.
"Donc, la prochaine fois je ne perds pas de temps, je ne tue pas sans savoir, et même ensuite, au cas ou on pourrait les ramener vivants et récupéré des infos...."
Parler l'aidait en quelque sorte à faire entrer tous sa plus que juste dans sa tête. Elle se sentait encore mal, mais c'était comme si la blessure était propre et plus suppurante dans son âme.
"Et au fait... je sais que tu as dit que c'était pas entièrement ma faute, et je sais que ça ne la ramènera pas... mais je suis vraiment désolée pour mon erreur, tu as perdu une bonne amie, et je n’ai pas assuré. Je ne l’ai pas dit parce que j'avais peur de te faire plus de peine, ou de ne pas le mériter, mais je suis désolée pour tout ça."
Ça aussi c'était l'autre chose qui l'avait rongé, ne pas savoir quoi dire, ne pas savoir quoi faire pour montré qu'elle compatissait ou quelque chose. Qu'elle était vraiment désolée. Elle avait espéré que ses petits gestes avaient aidé, mais elle ne se sentait pas vraiment digne d'en parler avant.