Annexe: Douce grand mere...
Sourcedésert avait une grand-mère Shin’a’in, Ehva shena Liha’sedrin. Une drôle de bonne femme qui avait manifesté un don de Magie vers ses 15 ans alors qu’elle venait de finir de débourrer son cheval. Intrinsèquement individualiste (pour une Shin’a’in), elle avait violemment refusé de prêter un quelconque serment à la Déesse. Par conséquent elle avait été priée d’aller planter sa tente ailleurs, chez les Frères du faucon, précisément. Là où le bas blessait, c’était dans ce « précisément ». Ehva n’avait rien contre le fait de quitter les plaine, mais franchement, elle était plus tentée par l’école des Vents Blancs de Kethry shena Tale’sedrin que par une autre secte de mouton de la Déesse.
En effet, la bonne femme ne se sentait absolument pas engagée par les serments prêtés par des ancêtres d’il y a 2500 ans. Zut ! Elle voulait voyager. Voir le monde. On lui avait bien dit que les Tayledras voyageaient pas mal, mais franchement, voyager dans des vallées magiques avec tout le confort, euh…
Mais on ne lui avait pas laissé le choix. Elle était arrivée à K’Sheyna un peu avant le catastrophique déménagement de ce clan, ce qui avait été une plutôt bonne chose pour eux. Transportée dans une région sauvage et hostile des Pélagirs, Ehva s’était rendu très utile. Elle maniait (un peu) l’épée, elle tirait à l’arc… Et surtout, elle savait monter un campement les yeux fermés. Malheureusement pour elle, deux jours avant que le contact soit rétablit, elle avait été méchamment mordue au bras droit par un Truc et on avait dû le lui amputer. Fini les rêves d’aventure ! Elle avait donc dû, bon gré, mal gré, resté au sein du clan.
Mais elle n’allait pas céder à cette foutue Déesse interventionniste pour autant. (Oui, elle était persuadée d’avoir vu des yeux étoilés au truc plein de dents qui avait emporté son bras) Elle bourra donc le crane de ses (nombreux) descendants contre celle-ci. Pas « Crachez donc au visage des chamans, mes petits » hein ! Elle était tout de même bien plus subtile que cela. C’était plus « Laissez pas cette vielle chouette décider pour vous sous prétexte que vos arrières-(arrières)beaucoup-arrières-grand parents ont promis il y a longtemps ».