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[Scénario] Jouons à la bataille!

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Conteur:
3e jour de la 3e décade d’été 1481, à l’aube - Dell's Valley

Depuis le début de la guerre et la première bataille, Rethwellan n’avait lancé aucune attaque d’envergure. Les officiers s’étaient contentés d’envoyer leurs soldats ça et là pour semer le désordre. Ils avaient aussi commandé à leurs mages de faire quelques dégâts dans le camp adverse. Les escarmouches et les petits accrochages s’étaient succédés. Souvent, les officiers s’étaient demandés pourquoi on n’engageait pas réellement le combat. Mais ils n’avaient reçu nulle réponse. Enfin, Wethalogys avait décrété qu’ils lanceraient une attaque massive au début de la troisième décade, à l’aube. Les troupes, dispersées dans trois zones, se rassemblèrent à l’endroit de la bataille à venir.

Le matin du 3e jour de la 3e décade d’été 1481, les troupes de Rethwellan s’alignèrent devant le fort de Dell’s Valley. Valdemar n’avait pu manquer de remarquer les mouvements de troupe, et ils s’étaient forcément préparé à une attaque. Mais ils n’avaient pas connaissance des nouvelles troupes arrivées les derniers jours par le Peigne.

Wethalogys se réjouissait de cette bataille, car il en comprenait toutes les implications. Les officiers et les soldats, par contre, semblaient inquiets et silencieux. Le bruit avait couru que les mages ne seraient pas là pour les soutenir aujourd’hui, et qu’ils devraient se débrouiller seuls face à la terrible magie mentale des Hérauts. Mais le général s’en moquait. Il savait que ses soldats feraient ce qui était attendu d’eux: affaiblir Valdemar.

Sabre au clair, Wethalogys, général haï de Rethwellan, sonna le début de la charge.

Beltran:
Beltran montait Epée, le visage mortellement sérieux. Sans casque mais en tenue de combat, il fixait droit devant lui, le dos raide, les poings serrés sur les rênes. Il était revenu depuis quelques jours au camp principal de la frontière et il n'avait pas arrêté de se pencher sur des cartes, des cartes et encore des cartes, avant qu'on ne lui signale (enfin?) des mouvements suspects. Il comprenait la technique rethwellane. Des escarmouches de test, tout de même mortelle, afin d'inquiéter l'armée. Valdemar avait répliqué comme il se devait, il n'avait pas à rougir de leur tactique. Plus le temps passait, plus Rethwellan était acculé et devait se préparer à une vraie offensive. La question était: avaient-ils trouvé un autre moyen de retarder une confrontation en face à face? Rethwellan ne semblait pas pressé. Et puis enfin, alors que Beltran faisait le tour des troupes, un éclaireur était venu porter les nouvelles: les armées ennemies se mettaient en marche. Le fort de Dell's Valley était visé. Ainisi, la matin du 3e jour de la 3e décade d'été 1481, Beltran était sur son cheval devant le fort, accompagné de deux soldats. Il regardait au loin les troupes s'installer. Du haut des remparts il avait déjà pu voir leur nombre et son inquiétude avait grandi: il y avait devant eux plus de soldats que prévu.

D'un geste, Beltran donna le signal. A l'exception de quelques hommes, les troupes valdemarannes, prêtes depuis les premiers rayons du soleil, sortirent sans un mot du fort pour s'aligner à leur tour face à l'ennemi. Personne ne parlait sauf les officiers donnant les ordres. Le bruit des hommes en marche résonna comme l'écho des hommes à cheval. Sur les remparts les archers et arbalétriers étaient prêts. Ils étaient accompagnés de Mages et de Hérauts. Bientôt - trop vite? - l'armée de Valdemar fut en place. Un petit contingent de Hérauts rejoignit Beltran à l'avant.

En face, un cor résonna. Beltran, toujours raide sur Epée, entouré de ses deux capitaines, leva son arme. Le choc allait bientôt avoir lieu. Quelque part au milieu de son ventre, l'excitation grandit. Il avait décidé de participer à la charge. Son bureau avait été mis en ordre, les instructions données, les préparations en cas de décès terminées. Si Beltran mourrait au combat, Valdemar n'aurait pas tout perdu et le Capitaine avait veillé à une bonne succession. Cette fois, il pouvait se montrer à ses hommes. A la porte arrière du Fort, une jeune Héraut était prête à rejoindre Haven avec les nouvelles les plus fraîches. Il savait qu'il allait au devant de la mort - savait qu'Irmingarde s'en doutait - mais il était rempli de cette exultation farouche qui le prenait toujours avant les combats. Le Capitaine Beltran de Greenhaven défendrait Valdemar à la pointe de son épée. Et ses hommes étaient portés par lui.

Quand la charge ennemie commença, Beltran attendit. Puis son épée s'abbatit et les valdemarans partirent au combat.

Conteur:
Wethalogys ne participerait pas lui-même à la bataille. Il se tenait sur une petite éminence d’où son regard pouvait embrasser tous les combats à venir.

Suite à son signal, une ligne de cavaliers s’élança vers l'ennemi. En face, un petit contingent de Hérauts, reconnaissables grâce à leur chevaux blancs. Parmi eux, quelques officiers. Wethalogys plissa les yeux. Il lui semblait reconnaître l’un des cavaliers. De Greenhaven? Le responsable des armées ennemies se tenait-il en premier ligne? Difficile d’en être certain. Il se fit apporter une lunette qu’il pointa sur le camp adverse. Oui, c’était bien lui. Un sourire amusé passa sur ses lèvres. L’homme avait-il si confiance en sa victoire ou souhait-il mourir?

Les cavaliers de Rethwellan arrivèrent à proximité de l’avant-garde ennemie sans encombre*. Aucune flèche ne parvint à trouver le chemin de ses soldats. Rien ne les arrêta et les deux armées arrivèrent au contact, grâce à leurs cavaliers respectifs. Une lutte féroce débuta. Ses cavaliers engagèrent vivement le combat**. Ils se défendaient bien contre les Hérauts, dont les montures étaient bien plus puissantes et expérimentées. Wethalogys regarda son semblable repousser une attaque avec facilité, puis désarmer le cavalier qui l’attaquait***.

A l’arrière, les fantassins avancèrent à leur tour, en rang serré. Mais ils étaient encore loin des lignes ennemies. Ils comptaient sur les cavaliers pour ouvrir les lignes ennemies afin d’atteindre les piétons de Valdemar, et ensuite, la forteresse.

Toujours aucun mage n’était visible dans le camp de Rewthwellan, mais les soldats étaient maintenant trop occupés pour s’en soucier.




* 1d10: 9
**1d10: 7
*** 1d10: 2

Beltran:
Contrairement à Wethalogys, Beltran avait décidé de participer à la charge parce que ses hommes avaient besoin de savoir que Valdemar en entier était avec eux sur le champs de bataille. Les Greenhaven ne craignaient pas la mort - et le Capitaine savait que sa présence au milieu des hommes les gavalniseraient et leur donnait une chance plus grande d'avoir le coeur au combat - sans croire que les gradés se planquaient derrière les murs épais du fort. Il était cependant aussi conscient que tous les autres qu'il pourrait mourir, dès la première attaque.  Et alors? Tant que la victoire allait à Valdemar? Il écarta Irmingarde de son esprit alors qu'Epee s'élançait pour la charge.

Salve de flèches. Beltran ne pouvait savoir si elles avaient fait mouche mais le mouvement s'accéléra. Le choc eut lieu. Armée contre armée. Le bruit était terrifiant. Aucun animal ne devait être à proximité - ou alors terré dans un coin, paralysé par les hurlements, les bruits d'acier, les armes, les râles. Du coin de l'oeil, il vit les Hérauts s'engager contre un contingent qui les visait spécialement. Puis il dût se concentrer car ses premières passes d'arme prirent toute son attention. Il se défit de ses attaquants sans difficulté, s'économisant, tuant sans état d'âme ceux qui attaquaient son pays.

Alors que les fantassins s'avançaient dans chaque armée, Beltran fit se dresser Epee. Il donna le signal. Les cavaliers se séparèrent en deux formations en tentant de se désengager pour prendre des groupes à revers. Un seul eut du succès (1) mais la deuxième formation fut bloquée avant la fin de la manoeuvre et recommença à y aller puissance contre puissance.

Les Hérauts se regroupèrent près de Beltran. D'un signe de tête Beltran acquiesça à la question muette du chef en blanc. Ils s'enfoncèrent de concert dans la masse grouillante pour aider à désengager l'équipe de cavaliers bloqués mais (2)le Héraut se prit un coup d'épée dans le dos et s'effondra, son uniforme prenant la couleur écarlate qui ne laissa aucun doute sur son état. Beltran ne se laissa pas déconcentrer - pas plus que les autres en uniformes.

Les soldats à pieds arrivèrent à portée de combat. Leur intervention permit à certains cavaliers de finir d'écharper leurs adversaires et d'ouvrir une brèche aux piétons vers l'arrière et le camp rethwellanais mais la résistance des soldats rethwellanais fut telle qu'ils restèrent bloqués, ne pouvant ni avancer ni reculer (3).

Nouvelle pluie de flèches et de projectiles. (4) Cela aida un peu car le combat se rapprochait des murailles mais cela ne donna absolument pas l'avantage aux valdemarans.
Par contre (5) les Hérauts restés à couvert utilisèrent leurs Dons. Les Boutefeux - si rares et précieux qu'ils n'étaient pas dans l'équipe se battant - créèrent quelques mouvements de panique. D'autres vinrent épauler les arbalêtriers qui eurent des traits plus meurtriers.

Le combat continua, aucune armée ne gagnant sur l'autre. Beltran se battait de toutes ses forces... Puis un éclair tomba vers lui. Il esquiva, Epée s'écartant d'un pas et lui sauvant la vie. La hache s'enfonça dans son bras mais son porteur eut la tête sectionnée en travers par l'épée vengeresse de Beltran. Le bras désormais inutile, le Capitaine vérifia rapidement l'état de son bras. Il n'était pas entièrement sectionné mais nécessitait des soins immédiats. Un de ses officiers lui fit signe: il prenait le relais. Beltran se désengagea et se précipita vers la sécurité des murailles, ramassant un soldat, fantassin, blessé, au passage.

Quand le Capitaine rejoignit la porte, près à tomber dans les pommes, il donna le commandement à son subordonné le plus gradé. La bataille continua avec le petit groupe commandant en haut, sur les remparts.

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(3) 1D10: 4
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(5) 1D10: 3

Conteur:
On conduit le Capitaine Beltran à la Guérisseuse Namirille, qui ne put retenir une exclamation devant la plaie impressionnante mais aussi l’endurance de l’homme qui était encore conscient. Sans perdre de temps, elle fit déshabiller Beltran et procéda sans attendre à une Guérison, avec l’aide d’un second guérisseur. Il fallait absolument stopper le flux de sang et refermer au moins partiellement la plaie. Heureusement, la coupure était particulièrement nette et la Guérison se déroula sans problème [exp:25rcikcy]1[/exp:25rcikcy]. Le sang ne coulait plus, la fissure dans l’os avait été partiellement ressoudée et la plaie était beaucoup moins grande. La Guérisseuse confia le Capitaine à son assistant pour qu’il lui fasse un pansement et s’occupe de la suite des soins.

« Vous avez eu de la chance. L’os n’est que fissuré, et la lame était propre. Ça devrait bien cicatriser. Mais cela prendra du temps. Maintenant reposez-vous. »



Wethalogys admira le choc des deux armées. Après l’attaque initiales de cavaliers contre les Hérauts, les fantassins arrivèrent enfin au contact. Les cavaliers ennemis tentèrent une manœuvre d’encerclement, mais ils en furent empêché par les fantassins de Rethwellan. Seuls la moitié parvinrent à s’échapper par les flancs. Les cavaliers de Rethwellan se désengagèrent en partie pour tenter de retenir la formation ennemie, mais ils arrivèrent trop tard et durent laisser le soin de retenir les ennemis à d’autre[exp:25rcikcy]2[/exp:25rcikcy]. Les fantassins prirent le relais et s’interposèrent aux prix de leur propre vie[exp:25rcikcy]3[/exp:25rcikcy]. La formation de cavaliers ennemis avait maintenant profondément enfoncé les lignes.

Wethaloys pesta contre l’incompétence de ses soldats. Puis il reporta son regard sur De Greenhaven. Celui-ci avait le bras en sang et semblait se retirer du champs de bataille. Comment avait-il été blessé si vite? Le général de Rethwellan fut à la fois déçu et ravi du départ de son semblable. Déçu car il avait apprécié le spectacle dispensé par le général de Valdemar. Ravi car il repartait gravement blessé.

Après son retrait, le commandement resta prudemment cantonné derrière les murailles, ce qui semblait bien plus raisonnable. Les cavaliers de Rethwellan tentèrent d’avancer en direction du camp ennemi, mais les volées de flèches et de carreaux les ralentissaient et ils progressaient avec difficulté [exp:25rcikcy]4[/exp:25rcikcy]. Finalement, un petit groupe parvint à se détacher et à avancer dans les lignes, semant la mort parmi les fantassins [exp:25rcikcy]5[/exp:25rcikcy].

Wethalogys chercha du regard le groupe de cavaliers valdemaran qui contournait ses troupes [exp:25rcikcy]6[/exp:25rcikcy]. Il finit par les repérer tandis qu’ils accéléraient[exp:25rcikcy]7[/exp:25rcikcy] et faisaient de nombreux ravages parmi l’arrière-garde de l’armée de Rethwellan [exp:25rcikcy]8[/exp:25rcikcy] qui se défendait comme elle pouvait [exp:25rcikcy]9[/exp:25rcikcy].

Le général rethwellanais pesta et regretta l’absence des mages.

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