Enguerrand, Mercenaire au service de Sertan de Girier, 38 ans
6eme décade d'Hiver 1481L'artère principale du quartier des artisans était bien encombrée en cette belle après-midi d'hiver. Malgré les importantes congères repoussées contre les murs, le temps était plutôt clément. Il faisait plutôt doux (pour la saison) et le travail des mages météorologue empêchait une trop grande formation de verglas. Une journée idéale pour le shopping en avaient déduis nombre de citadins.
Une journée particulièrement tendue donc, pour les deux mercenaires de garde ce jour-là à la boutique De Girier. Le froid hivernal avait tendance à pousser les gens à rentrer dans les boutiques pour se tenir au chaud et quand vous êtes chargé de veiller à la sécurité des très couteux et très petits objets présents dans ladite boutique... ce n'était pas une configuration que vous aimiez. Enfin... Enguerrand, au moins, était à l'intérieur. Ce Pauvre Ogier, ayant encore perdu à pile ou face, avait droit de jouer les plantons dehors. Jamais Enguerrand n'avouerais utiliser à l'occasion (genre quand ses vielles blessures l'en suppliaient) une pièce truquée. Cela dit, ce petit con d'Ogier le savait sans doute et fermait les yeux par pitié pour les vieux os de son collègue.
Enguerrand montait donc la garde à l'intérieur de l'élégante boutique au charme huppé, bien que discret et sobre. Il n'aurait pas fallu que la pièce ou ses meubles ne volent la vedette aux magnifiques parures d'or, d'argent, de bronze... savamment rehaussé des pierres les plus pures. Ces merveilles étaient soigneusement mises en valeur... dans des cages de verres magiquement traitées pour résister aux chocs.
Un coup d'œil appuyé d'Auriac, le vendeur, attira l'attention du vétéran sur un jeune homme ébouriffé qui semblait observer une vitrine. Un coup d'œil à sa mise, de qualité mais néanmoins bien en dessous des critères de la clientèle locale et Enguerrand s'approcha de lui, légèrement inquiétant.
"Je peux t'aider, gamin...?"