Auteur Sujet: [Kalaïd] Vendeur de larmes...  (Lu 6267 fois)

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[Kalaïd] Vendeur de larmes...
« le: 17 avril 2012, 19:07:30 »
Nom: Davel
Profession: Marchand

Davel errait. Perdu. Terrorisé. Ses genoux et ses mains en sang n'en étaient pas la cause. A chaque personne qui l'arrêtait, il racontait son histoire.
Le récit ne variait jamais. On aurait pu le croire appris par cœur. Il n'en était rien. A force de répéter son histoire, les mots s'étaient inscrits en lettre de sang et de larmes dans son esprit. Sa bouche était sèche, sa voix brisée, son ton monocorde. Mais il ne pouvait s'empêcher de raconter encore et encore.
Les gens qui le croisaient oscillaient entre le dégoût et la pitié. Ce qu'il racontait ne pouvait être vrai. C'était trop... invraisemblable. Trop effrayant. Personne ne pouvait accepter que la situation ait dégénéré à ce point.
Le marchand marchait mécaniquement. Un pied... le second... Parfois, il butait sur un pavé plus haut que ses voisins et s'étalait lamentablement. Il restait alors couché de longues minutes, jusqu'à ce que quelqu'un le relève. Il reprenait alors sa route, remontant lentement vers le Palais et la garde.

Davel trébucha encore. Mais cette fois, personne ne vint le relever. Il resta donc là, pleurant et gémissant. Une petite vieille qui l'avait repéré avait appelé la garde, effrayé par ce cadavre ambulant qui venait de s'échouer dans ses plantes.
L'homme revivait encore et encore les horribles événements de ces derniers jours. Il était prisonnier de ses souvenirs. Ceux-ci l'empêchaient de penser. Pourtant, au fond de lui, il savait qu'il devait en informer la garde, et c'était dans ce but, qu'à peine rentré, il s'était élancé en direction du Palais, bien vite ralenti par la peur et la douleur.
Il ne comprenait pas, il s'en voulait. Lui, si courageux, lui, si fier de ses talents de combattants, lui, si confiant envers sa patrie et des Hérauts qui la protégeaient, sentait maintenant complètement perdu.
« Modifié: 18 avril 2012, 07:43:25 par Conteur »

Kalaïd

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Re: [Kalaïd] Vendeur de larmes...
« Réponse #1 le: 17 avril 2012, 23:44:34 »
Une main se posa précautionneusement sur l'épaule du jeune homme et tourna ce-dernier légèrement sur le côté, exposant à la vue de tous les plaies qu'il arborait.

- Faites venir un guérisseur..., dit calmement Kalaïd en observant la profondeur des plaies auxquelles il faisait face. Mettez le à l'abri et soignez le...

Il passa sa main sur le corps du marchand, il semblait ne pas être armé à première vue.

- Je suis Kalaïd, Lieutenant de la garde de Haven, dit-il doucement. Nous allons nous occuper de vous si vous l'acceptez, veuillez rester tranquille... Êtes-vous en mesure de me dire votre nom et de m'expliquer ce qu'il vous est arrivé pour vous retrouver dans un état pareil ?

Kalaïd était un homme prudent. L'individu semblait avoir traversé la ville sans rencontrer de résistance ou de contrôle particulier, il n'était pas exclu qu'il puisse s'agir d'une manœuvre destinée à approcher au plus prêt du palais. En tant que Lieutenant de la garde, Kalaïd ne pouvait se permettre de prendre de risques de quelque nature que ce soit, aussi gardait-il un œil attentif sur lui dans l'attente que ses ordres soient exécutés, et que l'homme réponde à ses questions...
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
«Personnellement je ne pense pas que le Commandant Beltran m'ait recruté en fonction de ma capacité à manier un rasoir.»
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Re: [Kalaïd] Vendeur de larmes...
« Réponse #2 le: 18 avril 2012, 07:42:57 »
Nom: Davel
Profession: Marchand

Les blessures de Davel n'étaient pas vraiment profondes. Il s'agissait en fait des écorchures qu'il s'était faites à force de tomber sur les pavés et de se rattraper, éraflant ses paumes au passage. Elles étaient par contre impressionnantes, car le sang s'était diffusé dans le tissu, en imprégnant une large surface.
Davel leva les yeux sur le soldat, et esquissa un faible sourire.

" Je... j'ai atteint la Garde?"

Il tenta de se relever, mais n'y parvint pas. Ce n'était pas ses blessures qui l'en empêchaient, c'était l'épuisement. La terreur avait vidé ses forces. La honte et le désarroi l'avaient empêché de récupérer après l'incident... incident qui dans tout autre pays que Valdemar ne l'aurait peut-être pas tant secoué.

" Je suis Davel... et je suis marchand... Je devais vous prévenir!"

Il fondit en larmes, s'accrochant désespérément à la main du soldat qui l'avait secouru. Il était parvenu jusqu'à la Garde. Il en était heureux. Il ne se rappelait pas avoir parcouru un tel chemin. Mais les dernières journées n'étaient pour lui que quelques images floues, mêlant le gris de la route, et le rouge du sang.

" La frontière... les gardes... puis ensuite les bandits!"

Autour de lui, un petit attroupement s'était formé. La petite vieille qui avait alerté la garde écoutait elle aussi. Tout le monde attendait de connaître l'histoire de cet homme. D'ailleurs, il paraissait familier à certains passants. Peut-être l'avaient-ils vu au marché, ou dans une échoppe quelconque. Mais personne ne bougeait. Ils voulaient des détails.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Kalaïd

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Re: [Kalaïd] Vendeur de larmes...
« Réponse #3 le: 18 avril 2012, 10:39:16 »
Kalaïd écouta les paroles de l'homme qui lui faisait face. Le discours était plutôt vague pour l'instant et si message il y avait, il n'était pas encore évident. Transpirait tout de même l'annonce d'une nouvelle peu aguichante...

- Dégagez-moi tout ça, intima Kalaïd à ses gardes en désignant les badauds qui s'agglutinaient déjà autour d'eux. Nous n'avons pas besoin d'un vent de panique dans la ville, surtout avec les temps qui courent... Tâchez de voir si quelques uns d'entre eux disposent d'informations sur ce marchand, et faites passer le mot aux autres postes. Essayez de voir ce qu'on peut trouver sur lui...

Pendant que le gros des gardes exécutaient les ordres et repoussaient puis dispersaient la foule, deux d'entre eux saisirent le marchand et l'emmenèrent au poste de garde où un guérisseur les rejoindrait. Les blessures de l'individu ne semblaient pas graves, mais il paraissait fatigué, et Kalaïd avait déjà vu des hommes mourir de fatigue. Il n'était pas question que celui-ci fasse de même avant d'avoir pu délivrer son message.

Une fois assis dans la pièce principale du petit poste de garde, Kalaïd reprit ses questions. Il devait essayer de faire retrouver sa cohérence et sa mémoire à son interlocuteur.

- Donc, Davel, marchand, et vous devez nous prévenir..., reprit-il calmement. Mais nous prévenir de quoi ? De quels bandits parlez-vous ? Ils sont ici, sur le territoire de Haven ?

Kalaïd ne voulait pas submerger l'homme de questions, il ne fallait pas le stresser ou le brusquer. Il attendit donc simplement que celui-ci réponde à celles-ci, tandis que le guérisseur se portait à leur rencontre...
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Re: [Kalaïd] Vendeur de larmes...
« Réponse #4 le: 18 avril 2012, 11:05:28 »
Nom: Davel
Profession: Marchand


Davel se sentit bouger, sans trop comprendre ce qui lui arrivait. Il s'en fichait... il voulait juste faire son devoir... prévenir...
Quand il "reprit" conscience, il avait été installé dans une petite pièce. Il ne savait pas où il était, mais l'homme en face de lui était toujours le même.
Davel dut faire un effort pour comprendre ce qu'on attendait de lui. Le soldat reprenait les quelques points qu'il avait compris. Et il avait compris de travers.

" Non... pfff"

Il eut un frisson. Il avait froid.

" Ma caravane... on... partait pour... Reth...Rethwellan... On a pas pu passer. Ils voulaient pas, les gardes. Je comprends pas..."

Il se prit la tête dans les mains. Il n'était pas certain d'être très clair, mon son cerveau semblait bourré de coton. Les événements étaient totalement flous dans sa tête. Parfois, il lui semblait avoir rêvé. Ça ne pouvait être réel... Valdemar, inviolable... ne l'était plus.
Il retomba dans le silence.

N'importe quel Guérisseur, voyant le jeune homme, aurait diagnostiqué un état de désorientation extrême, sans doute dû à un choc. C'est d'ailleurs ce qui fit le Guérisseur qu'on avait été cherché. Celui-ci recommanda du repos avant tout, mais rassura le lieutenant, la vie du jeune homme n'était pas en danger.
Il se contenta de soigner les plaies superficielles du marchand et lui donna une potion calmante. Il recommanda encore au soldat de conduire le malheureux à la Maison de la Guérison dès qu'il aurait terminé son interrogatoire.

"Parler l'aidera... mais ne le brusquez pas. Et n'oubliez pas de nous l'amener..."
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

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Re: [Kalaïd] Vendeur de larmes...
« Réponse #5 le: 18 avril 2012, 11:41:01 »
Kalaïd laissa le guérisseur faire son office, et pris bonne note de ses conseils. Il semblait effectivement que l'homme soit particulièrement perdu.  L'interrogatoire ne durerait pas longtemps, tout simplement parce que Davel ne semblait de toute façon ne pas être à même de mener une conversation bien longue. Il serait conduit à la maison de la guérison à l'issue de son récit...

Pour l'heure, Kalaïd entreprit de le faire couvrir pour faire cesser ses tremblements, et reprit lentement ses questions, avec un débit de parole permettant à son interlocuteur de s'imprégner de ses propos.

- Ne vous inquiétez pas. Vous êtes dans un poste de gardes de Haven, en sécurité. Vous pouvez parler sans crainte. Tout d'abord est-ce que vous savez quel jour nous sommes ? Vous faisiez partie d'une caravane, dites-moi quand est-elle partie ? Sont-ce les gardes de Valdemar qui vous ont stoppé à la frontière ? Que s'est-il passé là-bas...
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Re: [Kalaïd] Vendeur de larmes...
« Réponse #6 le: 18 avril 2012, 13:11:47 »
Nom : Davel
Profession : Marchand

Trop de question à la fois... Davel essaya de suivre. La potion lui avait fait du bien, il se sentait moins oppressé. Par contre il peinait toujours à rassembler ses pensées. Plutôt que cotonneux il se sentait maintenant brumeux.
La date... la date...

"Je crois que nous sommes parti... trois semaines... il y a trois semaines... On s'est arrêté en route plusieurs fois, pour la marchandise... et nous sommes arrivées..."

Il compta sur ses doigts.

"Arrivés à la frontière il y a... euh... 9 jours... "

Il regarda le soldat d'un air désespéré. Il avait l'air totalement perdu. Le voyage aller était très clair dans sa tête. Le temps avait été agréable, la route en bon état. Les affaires promettaient d'être bonnes. Ils étaient d'ailleurs lourdement chargés, les chariots remplis à raz-bord de marchandises les plus variées.

"La guerre... on n'y croyait pas... On pensait pas... Juste des rumeurs..."

Il se remit à pleurer. La guerre... quelle horrible perspective... Rethwellen, n'avaient-ils pas été alliés? Que se passait-il? On les avait mis en garde... mais pas contre ça! C'est d'ailleurs pour ça qu'il avait accompagné la caravane, armé.
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Re: [Kalaïd] Vendeur de larmes...
« Réponse #7 le: 18 avril 2012, 21:39:42 »
Kalaïd regardait l'homme s'enfoncer et se perdre dans sa propre mémoire. Il lui semblait réellement difficile de parvenir à mettre de l'ordre dans ses idées. Néanmoins il y parvenait au moins un peu. La manœuvre du Lieutenant visant à faire en sorte que l'homme arrive à se situer dans le temps semblant avoir porté ses fruits, il pouvait envisager de pousser plus avant.

- Calmez-vous Davel, dit Kalaïd doucement. Votre récit est légèrement confus, c'est normal. Vous avez vraisemblablement subi un choc important. Mais si vous voulez que je vous aide à aller mieux, il va falloir m'expliquer plus clairement ce qu'il s'est passé à la frontière. Alors voyons, essayez de me décrire la situation de manière chronologique à partir du moment où vous êtes arrivés au poste frontière...

Attendant que l'homme réussisse à aboutir à des déclarations cohérentes, Kalaïd fit porter un verre d'eau au marchand, ainsi qu'une couverture. Apporter un certain confort, même désuet, pouvait mener à une certaine stabilité psychologique dans ce genre de situation. Stabilité momentanée évidemment...
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Re: [Kalaïd] Vendeur de larmes...
« Réponse #8 le: 19 avril 2012, 08:06:08 »
Nom: Davel
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Davel but l'eau avec reconnaissance. Il se blottit sous la couverture, et releva les genoux sous le menton. Il prit quelques instants pour remettre de l'ordre dans ses souvenirs, pour tenter de préparer un discours clair. Mais, malgré tous ses efforts, les événements ne s'enchaînaient pas logiquement dans sa tête. Tout s'était brouillé pendant leur fuite.

"Nous étions un grand groupe... pour faire face aux bandits qui profitent parfois d'attaquer les caravanes de marchands... Arrivés à la frontière... On a pas pu passer. Ils ne voulaient pas... les gardes..."

Il ne se rappelait pas vraiment les paroles des soldats, mais il était question de guerre... pourtant...

" Mais... je croyais qu'on était allié avec eux... enfin avant... c'est vrai... on héberge une traitresse maintenant... Mais je pensais qu'elle était juste en disgrâce... pas que cela avait déclenché une guerre... On serait pas parti là-bas si on avait su..."

Sa voix, d'abord désespérée, avait maintenant des accents de colère. Il se sentait trahi par son pays qui n'avait pas su protéger ses ressortissants, qui avait préféré une étrangère à ses propres habitants.

"Alors, on a fait marche arrière... et puis... et puis... les bandits..."

Il fondit en larmes. C'était tellement difficile de parler... de se remémorer ces affreux événements.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

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Re: [Kalaïd] Vendeur de larmes...
« Réponse #9 le: 02 mai 2012, 21:11:08 »
Kalaïd regardait attentivement l'homme qui lui faisait face. Il tentait de déceler chez lui le moindre signe qui aurait pu lui permettre de clarifier la situation. Les indices étant bien minces, il continua ses questions avec calme et sans brusquer son interlocuteur.

- Vous étiez plusieurs Davel, que sont devenus les autres ?

S'il y avait des personnes à secourir, il devait savoir combien pour organiser les secours. D'autres éléments devaient lui être révélés...

- Où les faits se sont-ils passés précisément ? Avez-vous pu opposer une résistance à l'ennemi, et si oui quelles sont les forces qui lui restent ? Rassurez-vous, je ne vous demande pas d'être précis, me donner une approximation sera suffisant pour le moment...
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Re: [Kalaïd] Vendeur de larmes...
« Réponse #10 le: 05 mai 2012, 13:43:29 »
Nom: Davel
Profession: Marchand


Davel poussa un gémissement. Les larmes continuaient d'inonder ses joues, sa voix, tremblante, refusait de s'élever suffisamment pour être audible.

"Huit."

Il renifla, se racla la gorge, et reprit.

" Nous étions huit... j'étais le plus jeune... trois ont été pris... les autres... tous été blessés... sauf moi...Parti devant... mon cheval est mort... fini à pied. "

Le soldat lui posait encore des questions. Trop de questions... Il n'avait pas les réponses. Il ne se souvenait plus. Il voulait juste dormir maintenant.
Mais, il n'avait pas encore accompli son devoir.

"Juste après la frontière... De notre côté..."

Il regarda le soldat d'un air désespéré.

" Essayés. Pas pu. Pourtant, je sais me battre moi... mais pas réussi à les repousser. "

Il tenta de compter les assaillants d'après ses souvenirs. Mais, plus il replongeait dans sa mémoire, plus leur nombre grossissait, plus les événements lui semblaient tragiques.

" Chais pas combien...."
« Modifié: 11 avril 2020, 23:19:00 par Conteur »

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Re: [Kalaïd] Vendeur de larmes...
« Réponse #11 le: 07 mai 2012, 17:25:49 »
- Bien, merci beaucoup pour votre patience Davel, je vous laisse vous reposer ici pour le moment, nous aurons peut-être d'autres questions pour vous un peu plus tard...

Kalaïd s'écarta de l'homme pour se rendre dans un coin de la pièce, appelant à lui un sergent d'un geste de la main.
- Courez rendre compte de ces faits au Capitaine Beltran, puis au Lieutenant Fitz. Je pense que le Capitaine pourrait vouloir faire passer notre ami au sort de vérité, il pourrait s'agir d'un piège... Pourquoi serait-il le seul à s'en être tiré, et aussi peu blessé ? Si on s'en tien à son seul message, l'ennemi serait sur nos terres apparemment... Faites dépêcher des éclaireurs à proximité de la frontière, nous devons avoir une idée des forces potentiellement en présence et de la menace qu'elles représentent. Allez !

Kalaïd jeta un oeil à Davel, puis plaça deux gardes à proximité pour veiller sur lui jusqu'au retour de consignes du Capitaine...
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Re: [Kalaïd] Vendeur de larmes...
« Réponse #12 le: 30 mai 2012, 12:45:12 »
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Davel se sentit bizarrement abandonné quand le lieutenant s'éloigna de lui. Il se demanda ce qui allait lui arriver… et ce qu'il allait advenir de sa compagnie de marchands. Il ne se douta pas un instant d'être suspecté. Il était à des lieues de réaliser que son récit présentait des incohérences et des bizarreries. Pourtant, il avait été parfaitement honnête et avait tenté d'aider en répondant au mieux aux questions.

Aussi fut-il surpris quand deux soldats l'encadrèrent. Il se sentit instantanément agressé et se recroquevilla sur sa chaise. Qu'avait-il donc fait pour qu'on le traite ainsi? Lui qui espérait se reposer dans un bon lit était obligé de rester sur cette vilaine chaise, dans ce sordide poste de garde.

***

Après seulement deux marques, un soldat revint. Il s'adressa au lieutenant à voix basse.

" Un soldat a rencontré une caravane de marchand pendant sa ronde habituelle. Ils sont à quelques lieues de la ville et devraient être arrivés d'ici ce soir. Notre marchand ici devait être parti depuis quelques marques tout au plus quand ils ont croisé la route de notre soldat.Iils sont vraiment mal en point. Des blessés, plus ou moins grave. Mais surtout, ils sont complètement perdus. Dois-je envoyer une escorte?"
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

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Re: [Kalaïd] Vendeur de larmes...
« Réponse #13 le: 04 juillet 2012, 13:21:05 »
Les dires du jeune marchand étaient donc vrais...

- Envoyez une escorte à leur rencontre. Dites leur d'être prudents à l'égard de tout, le moindre signe doit les alerter... Nous avons déjà eu affaire à des hommes qui n'en étaient pas, je ne veux pas que l'on fasse l'erreur de sous-estimer un ennemi dont on ne sait presque rien... Qu'ils portent assistance aux blessés autant que possible pendant leur rapatriement. Le plus important est de les ramener saufs. Rendez compte de cet état de fait au Capitaine Beltran.

Il s'avança près de Davel qui semblait émotionnellement fragilisé. Il fit signe aux deux gardes qui étaient derrière lui de quitter les lieux.

- Davel, vous nous avez bien aidé, nous avons trouvé votre caravane... Ils ne sont plus très loin d'ici, et des secours font dors et déjà route vers eux... Certains d'entre eux sont mal en point, tout comme vous... Je pense que vous avez mérité votre repos dès à présent. Vous pouvez quitter ce lieu, mais ne quittez pas la ville dans l'immédiat s'il vous plaît, nous pourrions encore avoir besoin de vos précieux témoignages pour évaluer le danger que pourraient courir d'autres caravanes comme la votre...

Au fond de lui, Kalaïd se demandait bien ce qui avait pu arriver à cette caravane, et qui était cet ennemi qu'ils n'avaient pu repousser...
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Re: [Kalaïd] Vendeur de larmes...
« Réponse #14 le: 06 juillet 2012, 20:22:30 »
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Le soldat salua avant de repartir. Davel, lui, semblait rassuré que la caravane soit maintenant escortée par des soldats. Certes, ils n'avaient pas été poursuivi à plus de quelques kilomètres à l'intérieur des frontières. Mais depuis cette attaque, il avait peur.
Il acquiesça à tout ce qui lui dit le soldat, l'air un hébété. Il ne comprenait pas pourquoi on le traitait comme un criminel potentiel, alors qu'il s'était hâté pour rejoindre la ville et prévenir la garde.
Il se releva. Le Guérisseur avait dit qu'il devait se rendre à la Maison de la Guérison, il irait donc, bien qu'il n'était pas certain d'y parvenir seul.

"C'est ma ville ici, je ne compte pas la quitter..."

Un garde vint bien vite le soutenir et il fut conduit auprès d'un Guérisseur.

[Le témoignage des autres marchands de la caravane et des soldats qui les ont escortés te permet de mieux comprendre ce qu'il s'est passé:
- Les marchands allaient vers Rethwellan.
- Une fois à la frontière, les gardes de Rethwellan ne les ont pas laissé passer.
- Des bandits les ont pris en chasse à partir de la frontière et les ont poursuivi à l'intérieur même de Valdemar.]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »