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Ailes des Hérauts / Inspection des travaux finis
« le: 23 décembre 2016, 10:03:47 »
Précédemment
Dreyan avait laissé partir la dame Héraut sans faire de commentaire sur le ton employé au sujet de son entraînement privé, ni même sur sa remarque au sujet de son absence de muscles. Il souriait pourtant avec une joie sincère lorsqu'elle l'abandonna avec la maison de poupée. Il allait pouvoir mettre son savoir-faire au service d'une vraie tâche, pour une fois ! Et il gagnerait un tour à dos de Compagnon pour salaire !
Le page promis se présenta peu après le départ du Héraut Méra. Pas de doute, le petit garçon et lui même feraient une paire de crevettes assortie. Néanmoins un peu plus confiant en sa propre force qu'en celle du jeune page, Dreyan préféra confier ses propres affaires au page et utiliser ses bras un peu plus longs et un poil plus forts pour porter la maison jusque dans sa chambre. La tâche ne fut pas simple, c'est le moins que l'on puisse dire. Encombrante aussi bien que lourde, la maison contraignit le Bleu a faire plusieurs halte en cours de route. Mais le duo parvint à destination sans rien perdre, pas même un peu de dignité.
Dreyan récupéra ses affaires des bras du page et le congédia en le remerciant. Alors, il se mit au travail. Comme il l'avait expliqué à la dame Héraut, l'apprenti architecte étaya la structure en rajoutant des cloisons. Malheureusement, si le maquettiste avait toujours dans sa chambre un peu de matière pour construire les bases d'une maquette dans sa chambre, il ne possédait pas la même palette qu'il avait rassemblée à la maison. Le bois qu'il utilisa pour cloisonner était plus épais, plus solide aussi, ce qui était bien d'un point de vue purement structural, pour le maintien, mais problématique pour l'unité visuelle. Dans le même esprit, il lui fut impossible de trouver un tissu d'une teinte proche de celui d'origine, il fallut se contenter d'une couleur qui n'insultait pas celle déjà en place. Remplacer la cloison qui s'était écroulée fut bien plus simple en comparaison, même si là encore le bois n'était pas de même nature.
L'ensemble lui parut correct lorsqu'il chapeauta la maison de son toit. Plutôt fier de son travail, le garçon espérait bien qu'il plairait au Héraut Méra. Dreyan se chargea du lourd et volumineux objet et entama le chemin vers l'aile des Hérauts. Ce fut comme la dame le lui avait dit : il expliqua à un Héraut étonné de le voir passer qu'il venait voir le Héraut Méra. L'homme en blanc lui indiqua alors comment trouver sa chambre et le laissa s'en aller sans autre forme de procès.
En toquant à la porte après avoir posé la maison par terre devant lui, Dreyan se demanda soudain pourquoi un Héraut essayait de réparer une maison de poupée. Étonné de ne pas s'être posé la question plus tôt, il se demandait aussi quel usage pourrait bien en faire la dame Héraut.
Dreyan avait laissé partir la dame Héraut sans faire de commentaire sur le ton employé au sujet de son entraînement privé, ni même sur sa remarque au sujet de son absence de muscles. Il souriait pourtant avec une joie sincère lorsqu'elle l'abandonna avec la maison de poupée. Il allait pouvoir mettre son savoir-faire au service d'une vraie tâche, pour une fois ! Et il gagnerait un tour à dos de Compagnon pour salaire !
Le page promis se présenta peu après le départ du Héraut Méra. Pas de doute, le petit garçon et lui même feraient une paire de crevettes assortie. Néanmoins un peu plus confiant en sa propre force qu'en celle du jeune page, Dreyan préféra confier ses propres affaires au page et utiliser ses bras un peu plus longs et un poil plus forts pour porter la maison jusque dans sa chambre. La tâche ne fut pas simple, c'est le moins que l'on puisse dire. Encombrante aussi bien que lourde, la maison contraignit le Bleu a faire plusieurs halte en cours de route. Mais le duo parvint à destination sans rien perdre, pas même un peu de dignité.
Dreyan récupéra ses affaires des bras du page et le congédia en le remerciant. Alors, il se mit au travail. Comme il l'avait expliqué à la dame Héraut, l'apprenti architecte étaya la structure en rajoutant des cloisons. Malheureusement, si le maquettiste avait toujours dans sa chambre un peu de matière pour construire les bases d'une maquette dans sa chambre, il ne possédait pas la même palette qu'il avait rassemblée à la maison. Le bois qu'il utilisa pour cloisonner était plus épais, plus solide aussi, ce qui était bien d'un point de vue purement structural, pour le maintien, mais problématique pour l'unité visuelle. Dans le même esprit, il lui fut impossible de trouver un tissu d'une teinte proche de celui d'origine, il fallut se contenter d'une couleur qui n'insultait pas celle déjà en place. Remplacer la cloison qui s'était écroulée fut bien plus simple en comparaison, même si là encore le bois n'était pas de même nature.
L'ensemble lui parut correct lorsqu'il chapeauta la maison de son toit. Plutôt fier de son travail, le garçon espérait bien qu'il plairait au Héraut Méra. Dreyan se chargea du lourd et volumineux objet et entama le chemin vers l'aile des Hérauts. Ce fut comme la dame le lui avait dit : il expliqua à un Héraut étonné de le voir passer qu'il venait voir le Héraut Méra. L'homme en blanc lui indiqua alors comment trouver sa chambre et le laissa s'en aller sans autre forme de procès.
En toquant à la porte après avoir posé la maison par terre devant lui, Dreyan se demanda soudain pourquoi un Héraut essayait de réparer une maison de poupée. Étonné de ne pas s'être posé la question plus tôt, il se demandait aussi quel usage pourrait bien en faire la dame Héraut.