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[RP Libre] Le cercle du poete à la hache

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Héraut Irmingarde:
Irmingarde était une femme d'honneur. C'était même un des principes qui régissait sa vie. Quand elle s'engageait, elle ne le faisait pas à la légère, quel que soit l'importance de l'engagement.
Mais ce matin, par tous les Dieux ce matin, elle n'avait jamais eu autant de mal à tenir une promesse.
Chaque pas lui semblait être le dernier tant il demandait d'effort, et le soleil matinal lui brûlait les rétines comme au travers d'une loupe.

"On appelle ça la gueule de bois mon élue..." ricana son Compagnon.
"Je sais que la situation t'amuse énormément, mais c'est la dixième fois que tu me répète de quoi je souffre, j'ai trop bu hier - encore, je sais! - mais je ne suis pas idiote" [/color]ronchonna Mina.
"Oh, quelle belle humeur! Un vrai plaisir!"
"N'en rajoute pas..."
"Allons, ça te fais tellement de bien ces soirées. Tu devenais vieille avant l'heure!"
"Dit le Compagnon qui donne des leçons comme une grand-mère..." répondit-elle avec humeur.

Sérieusement, un cours de combat, dans cet état? Elle n'allait jamais survivre!
Oh, finalement, ce serait peut-être pas une mauvaise chose, elle n'aurait plus à s'inquiéter de la guerre...

Roh, Mina! La jeune femme se donna une claque mentale et finit la route qui le menait vers les autres en pensant à sa promesse. Elle avait promis à Beltran de mettre toutes les chances de son cotés. Elle avait le faire, même si elle risquait de se ridiculiser.
Elle était venue avec l'épée que le Capitaine lui avait offert, même si elle se doutait qu'elle n'allait pas pouvoir s'en servir.

Elle fut heureuse de trouver des personnes connues, dont la Princesse Consort en personne, Saskia. Elle parlait avec Enora et Irmingarde s'approcha d'elles en essayant de se donner un visage avenant.

"B'jour..."

Moui, ce n'était pas encore ça, mais avec un peu de chance, elle pourrait faire croire qu'elle n'était juste pas réveillée.
Il y avait aussi une Guérisseuse qu'elle ne connaissait pas, et une petite apprentie Barde qui semblait perdue.
D'un oeil torve, elle observa Fitz en se demandant à quelle sauce elle allait être mangée.

Fitz:
Une partie des étudiants étaient arrivés, moins qu’il ne s’y attendait, mais connaissant la ponctualité de mise au collégium, il ne doutait pas que certains débarqueraient en retard.

Premièrement une jeune grise de troisième année, qui ne devait pas être encore complètement sortie de l’adolescence. Visiblement la jeune femme avait apporté sa propre arme. Tant mieux elle devait déjà savoir s’en servir, il pourrait pousser le vice un peu plus loin avec celle-là. Et alors que le lieutenant aller lui répondre (tout en prenant soin de poser ses propres armes), la deuxième apparition le laissa légèrement dépourvu.

Feuillemalice débarquait dans son cours, et là tout de suite tout ce que le lieutenant voyait c’était les courbes de son corps qu’il avait pu caresser il y a peu, la douceur de ses baisers, la chaleur de sa peau…. Le lieutenant fut pris d’un rouge aux joues aussi improbable que si une pucelle venait de croiser un terrain d’entrainement rempli de soldats torses nus.

"Dame Enora ravi de vous rencontrer, je vois que vous avez emmené votre arme avec vous ! Et dame.. heu.. Et Feuille… Humm…. Je ne pensais pas te… Vous… Te revoir si vite ! C’est une très agréable surprise."

Il ne savait même pas comment l’appeler, pour la discrétion ça tombait à plat. Fitz se reconcentra un instant, non sans avoir lancé un clin d’œil à son amante, et alors qu’il allait engager la conversation, une autre apparition le laissa légèrement sur le… Bha sur le cul en fait, il n’y a pas vraiment d’autres termes, il n’eut le temps que de penser à une chose : la princesse consort était de sortie (oui la blague était facile, mais nous parlons de Fitz, vous ne vous attendiez pas à mieux quand même ?).
Quand elle eut fini de se présenter (était-ce vraiment nécessaire, nul ne le sait) Fitz lui adressa un grand sourire. C’était donc à cause d’elle qu’il avait une nuit de garde croisé le roi en vadrouille, et eu une discussion des plus enrichissantes sur l’amour et le reste, comme deux vieux copains de chambrée autour d’un verre. Il faut dire qu’elle méritait amplement les risques qu’Arthon prenait pour elle. Par contre il espérait réellement que le roi ne lui tomberait pas sur le râble, car princesse ou pas, elle n’aurait aucun traitement de faveur. D’ailleurs il regarda Feuille une fois de plus…. Il faudrait qu’il arrive à lui faire comprendre qu’aussi dure qu’il soit lors du cours, cela ne l’empêcherait pas d’être d’autant plus tendre après.

Il était là pour leur apprendre à survivre. Et survivre n’était pas une chose aisée. Le lieutenant surprit le regard un peu interloqué de Saskia, et le sourire de Fitz fut deux fois plus grand. Au moins cela avait l’impact attendu.

"Dame Saskia c’est un honneur de vous avoir parmi nous. Mais promettez-moi de ne jamais raconter au capitaine ou au roi quel horrible professeur je suis, cela m’embêterait de devoir m’échapper des cachots du palais !"

Le professeur du jour souriait de toutes ces dents (et contrairement à beaucoup de soldat, il ne lui en manquait pas une seule). Non Fitz n’était pas doué pour le protocole. Pour lui Saskia était une femme qui cherchait à apprendre à se défendre, et vu comment le monde tournait, c’était la meilleure chose qu’on pouvait lui enseigner !

Alors qu’il allait commencer deux nouveaux élèves se présentaient. Une jeune demoiselle qui semblait pouvoir se plier en deux au premier coup de vent, et la galante qui avait provoqué chez son capitaine la désertion soudaine de son poste lors de l’accueil des troupes. Il se souvenait l’avoir déjà rencontré, mais il dut chercher un instant dans sa mémoire son nom… Humm…

"Dame Irmingarde, ravi de vous revoir, j’espère que vous n’êtes pas ici cette fois pour « botter mes fesses » ? Quoique cela pourrait donner un cours intéressant !"

Il lui adressa un franc sourire, et avisa l’épée qu’elle avait emmené avec elle.

"Je vois que vous disposez de votre propre arme, tout comme dame Enora ici présente. C’est une bonne chose il est important d’avoir une arme avec laquelle on se sent bien !"

Puis se tournant vers la jeune femme qui était arrivé juste avant.

"Ravi de vous avoir parmi nous aussi ma chère, même si par contre je suis désolé je n’ai pas la politesse de me souvenir vous avoir déjà rencontré. "

Il lui adressa un semblant de révérence, plus singé que réel, étant donné qu’en fait... Bha il donnait des cours de défense, mais n’avait jamais pris de cours de bonnes manières. Il avait déjà dit que lui et le protocole c’était comme mettre une chemise à un âne et espérer qu’il soit élégant lors d'un bal de la haute société ?

"Mesdames, pour commencer, permettez-moi de m’excuser par avance pour le cours que vous allez subir. L’ennemi ne vous fera pas de cadeau dans le futur, et souffrez donc d’apprendre que je ne vous en ferai pas non plus. Je me présente pour celles qui ignorent encore mon nom : Lieutenant Fitz, de l’armée de Valdemar. Que vous soyez Héraut, apprentie, princesse, ou compa… Guérisseuse, les choses seront les mêmes. Il y a un instant dans vos vies où vous serez égales les unes aux autres quel que soit votre rang :
lorsque la décision que vous êtes sur le point de prendre, fait à elle seule la différence entre votre vie et votre mort. A cet instant, plus rien d’autre ne compte."

Oui sa langue avait fourché encore. Mais il se disait que si il faisait comme si de rien n’était personne ne remarquerait quoique ce soit. Il savait pertinemment que c’était faux, mais comme on dit l’espoir fait vivre, et finalement nous étions dans un cours de survie non ?

"En ces temps troublés, nos vies tiennent toutes à une seule chose : ce que nous savons, et ce que nous sommes capable d’appliquer pour survivre. Il y aura dans ce cours plusieurs types d’ateliers. Bien sûr le maniement des armes est obligatoire, votre arme sera votre première défense. Mais il y a une autre réalité. Une fois que vous aurez frappé votre ennemi, que vous l’aurez tué, et puis frappé encore pour être sûr qu’il est bien mort, que vous aurez survécu, si vous êtes loin de chez vous, perdu dans un lieu que vous ne connaissez pas, ou pire qu’il n’y a plus de chez vous, quelle qu’en soit la raison. Une fois que vous serez seul, votre arme aussi affutée soit elle, ne vous permettra pas de survivre. Il faudra apprendre à placer des collets, à cuire votre viande, à dépecer votre nourriture, reconnaitre les plantes comestibles et les autres, les lieux pour vous réchauffer, savoir vous déplacer de nuit, et cela sans vous perdre. La survie en milieu hostile ce n’est pas que l’ennemi, on peut tuer l’ennemi, on peut s’en débarrasser, on peut le faire fuir, mais il est difficile de se séparer de la faim, de la fatigue, et du froid, par le fil de votre épée."

Le lieutenant se déplaça vers les armes.

"Vous aurez forcément des affinités avec certains domaines. Certaines s’y connaissent en plantes …"

Il désigna la belle, l’envoûtante, la magnifique, guérisseuse... Il s’égarait encore… Cela allait être plus compliqué que prévu…

"… De par vos métiers, vos passions, ou votre culture, votre première force sera le partage de ces informations. Mon métier est de vous protéger, il l’a toujours été, et aujourd’hui je donnerai volontiers ma vie pour chacune d’entre vous, sans même hésiter un instant, comme tout soldat de l’armée, mais une fois que cela sera fait, que nous aurons donné nos vies…. Alors vous devrez survivre, et survivre à tout prix. Cela doit rester, et devra toujours rester, votre seule et unique préoccupation. Les cimetières sont pleins de bonnes âmes qui ont voulu devenir des héros."

Il laissa un instant à ces apprentis du jour pour méditer cette dernière phrase.

"Avant toute chose, je voudrai que chacune d’entre vous se présente aux autres, et surtout donne son point fort.
Même quelque chose qui peut vous paraître infime peut avoir une importance. Par exemple, une couturière, saura facilement créer une nasse pour pouvoir pêcher et survivre quelque temps au bord d’une rivière.
Vos lieux de vies, vos coutumes, vos croyances, pourraient un jour vous sauver la vie, sans même que vous en ayez conscience. Durant cette présentation, je voudrai que vous me parliez de l’arme avec laquelle vous ressentez une affinité. N’ayez pas honte surtout, j’ai connu des femmes qui maniaient des haches bien plus énormes que la mienne. Ensuite seulement nous commencerons les ateliers, et je tacherai de vous apprendre quelques prises, techniques de combat, mais aussi des pièges, comment faire du feu, se repérer dans des bois, trouver de l’eau, et tout cela pourrait, du moins je l’espère, vous sauver la vie un jour. "

Il avait réussi à dire tout cela d’une traite. C’était long, c’était douloureux (surtout pour lui) et il imaginait très bien Aed en train de se moquer de lui… Fitz professeur ? Franchement la personne qui lui aurait dit ça il y a quelques mois se serait retrouvée avec une hache en travers du visage, balancé par un gars plié en deux de rire. En même temps le même sort été réservé à une personne qui lui aurait parlé d’une déesse choisissant des élus grâce à un vent…. Alors franchement, au point où il en était, il pouvait bien leur enseigner quelques trucs.

Héraut Enora:
Alors que le soldat allait la saluer en retour, une autre élève entra dans la salle, elle le sut au changement radical d'attitude de l'homme en face d'elle. Le regard avec lequel l'homme semblait détaillé la nouvelle venue, comme un amant ou un homme fou amoureux, la fit se retourner par curiosité. Une shin'a'in, Kaled'a'in ou thayledras venait de passer la porte. Sans l'avoir entendu parlé au préalable, Enora était incapable de déterminer auquel de ses trois peuples frère la femme appartenait et ce malgré tout ce qu'elle savait des Shin'a'in en particulier. Il était tout simplement physiquement trop semblable au premier abord. Le cours allait sans doute devenir ce que certain qualifierait d'intéressant, Enora cependant, plaignait un peu les deux protagoniste. Il n'allait certainement pas être facile pour l'un de donner le cours avec son amante et la seconde de suivre son amant comme un professeur. Néanmoins, cela ne la regardait pas et elle se fit simplement une note mentale de faire de son mieux pour ne pas envenimer la situation. Elle se passa donc de commentaire quand il la salua et qu'en se retourna elle remarqua la rougeur au joues du berseker.

La confusion ne semblait pas avoir quitter le pauvre fitz quand il vint temps de saluer sa belle car il bégaya plus qu'autre chose, mais fidèle à elle-même et à sa résolution, Enora ignora tout simplement le trouble de son professeur et se mit à étudier les armes autour de la salle pour donner un semblant d'intimité aux deux amants. C'est à ce moment que Enora fut surprise, mais heureuse, de voir Saskia entré. Depuis son couronnement, les deux jeunes filles ne s'étaient presque plus vues, et avec l'arrivée de son fils, c'était devenu encore plus rare. La grise n'en tenait pas rigueur à la princesse consort cependant, toutes deux avait des obligations et celle de Saskia était encore plus prenante que les cours d'une simple élève-héraut. Elle était donc heureuse d'avoir une occasion de revoir son amie dans un cadre où elles seraient quand même en train de faire quelque chose de vitale. Elle fut d'autant plus joyeuse quand Saskia se dirigea vers elle après s'être présenter comme si de rien n'était. La cadette retourna son sourire à son aîné avec sincérité et elle promena un regard scrutateur et pensif sur les armes assemblé avant de répondre à la question.

"Je ne crois pas Saskia, je pense surtout qu'elles sont là pour nous permettre de trouver ou de nous exercer avec celles qui nous seront le plus adaptées. Cependant, je crois que le mieux serait de poser la question directement à celui qui est sensée nous donner le cours."

Ce n'était aucunement une manière de mettre fin à la conversation, mais simplement une manière diplomatique, et oui, la jeune idéaliste avait appris à tourner ses phrases et concédé au bienfait de ne pas toujours être complètement directe, qu'elle ne savait pas la réponse à la question posée.

Une autre jeune fille qui était inconnue à la grise entra alors et comme elle ne semblait pas à l'aise de venir les rejoindre, Saskia et elle, Enora se contenta de lui sourire amicalement.

La prochaine à entrée fut Mina et son teint vert inquiéta Enora. Dès qu'elle s'approcha et tenta d'avoir l'air avenante, l'albinos lui demanda tout bas.

"Tu vas bien ? Tu as l'air malade..."

Elle n'eut cependant pas le temps d'avoir une réponse que déjà le professeur prenait la parole et le cours sembla sur le point de commencer. Elle rangea donc son inquiétude dans un coin de son esprit, mais se promi de conserver un oeil sur la boute-feu. Fitz salua chacune des dernières arrivés et se lança dans les explications de son cours. C'était le discours habituel des bons maître d'armes et Enora en fut satisfaite. Il n'allait pas les traités comme des bibelot et laissé de mauvaise habitude prendre. Beaucoup de maître d'arme servant des nobles préférait apprendre des trucs fleurit et parfaitement inutile en combat pour satisfaire l'ego de leurs protégées, ce dont Enora s'était d'ailleurs rendu compte lors de ses premiers entrainement avec Ann'dra. Elle fut aussi heureuse qu'il parle d'autre situation de survie qu'uniquement le combat. Elle en connaitrait sans doute beaucoup, étant donné qu'elle avait commencée à aborder le sujet au collégium, certains professeurs ayant même laissé entendre qu'elle serait bientôt prête pour sa probation. Néanmoins avoir un professeur différent lui apporterait certainement des idées et des points de vue nouveau sur ce qu'elle savait déjà et très certainement de nouveau apprentissage aussi.

Finalement, il demanda à ce que chacune parle un peu de son parcourt, de ses forces et de l'arme qu'il maniait. Enora se lança donc, autant en finir tout de suite. Et peut-être que cela allait donner confiance à certaine qui semblait mal à l'aise. Elle savait qu'elle n'était pas la seule à avoir une expérience des combats, ou à tout le moins du terrain.

"Pour ceux qui l'ignore je m'appelle Enora, je suis en troisième année au collégium des hérauts. Je ne saurais sans doute dire un "véritable" point fort me concernant. Comme tout élève héraut approchant sa probation, j'ai été formé au maniement des armes, ma favorite est une épée longue et fine" Elle tapota celle qui était à sa taille " je sais aussi tiré à l'arc acceptablement et survivre en milieu sauvage, mais ce n'est pas ma force, et je sais qu'il y a toujours quelque choses que l'on peu apprendre.  Je suis donc certaine que j'en apprendrai certainement tout autant que tout un chacun" Elle enchaîna alors avec une partie que seule elle, Ann'dra, Jorel et quelque professeur au collégium savait. "Je dirais que ce qui me caractérise le plus, c'est que je sais ce que c'est que de défendre sa vie ET sa vertue face à un ennemi plus fort et sans honneur. Je sais ce que c'est que de faire face à des pillards qui ne veulent pas seulement ta bourse... mais qui veulent aussi prendre leur plaisir avec toi. C'est en me sauver d'un tel homme que Jorel m'a élu. Je sais aussi ce qu'est la vision du sang et de la mort. Premièrement parce que Jorel à piétiné le-dit individu jusqu'à une bouillis informe, ensuite parce que j'ai moi-même blessé certain des autres brigands de cette bande et finalement parce que lors de mon retour des plaines il y a un an, nous avons rencontré un bande de pillards et seul quelques uns ont réussi à fuir, les autres sont morts sous les lames de notre troupe."

Elle avait fait la paix avec ce qui s'était passé à ce moment-là. Elle n'était plus la jeune fille trop naïve et idéaliste de l'époque. Les brigands choisissait leur destins et lorsqu'il était possible de les amener à la justice c'était bien, mais tenter de capturer quelqu'un te rendait beaucoup plus vulnérable et mettait en danger ta vie plus grandement que de simplement tenter de le tuer. Elle ne pouvait pas sauver tout le monde, et ses brigands avait surement tué, pillé et provoquer bien des souffrances, ils avaient combattu et donc sceller leur destins. Elle n'aimerait sans doute jamais le sang et la mort, mais elle avait compris qu'il était parfois nécessaire de le faire, et ses derniers mois, plus souvent qu'autrement.

Elle préféra cependant ne pas parler de son "expertise" à l'épée plus que nécessaire. Ses professeurs la disait douée, mais elle aurait eu l'impression de se vanter que de le verbaliser devant tout un chacun.

Feuillemalice:
[justify:1tgz86aa]Un rire mental explosa dans la tête de Feuille quant au trouble de son amant et un sourire moqueur apparut sur ses lèvres, qu’elle tenta tant bien que mal de dissimuler sous un sourire poli… C’est vrai que pour la discrétion c’était hum… à revoir. Elle répondit alors :

-Surprise agréable partagée cher Lieutenant.

C’est alors qu’une personne fit son apparition pour le moins inattendue. La princesse (ou la reine ?  Elle ne savait pas quel terme était juste), se présentait au cours. Eh bien, déjà deux apprenties-hérauts, le niveau allait être assez haut finalement. Elle se fendit donc d’une révérence pour saluer la nouvelle-venue copiant le titre de Fitz :

-Bonjour Dame Saskia, je suis Feuillemalice, enchantée.

Une petite grimace déforma ses lèvres à la réflexion de cette dernière sur l’utilisation des armes. Il est vrai que certaines armes pouvaient… faire peur. A la fois de se retrouver face et de les utiliser contre… Heureusement Fitz détendit l’atmosphère et elle l’imagina enfermé dans un cachot pour mauvais traitement sur la reine… Il aurait l’air malin ! Bref, si ce début de cours se voulait léger, le contexte pesant se rappelait à eux sans cesse, histoire qu’on l’oublie pas, des fois que… Une nouvelle jeune (très jeune !) fille se présenta à son tour. Elle avait l’air timide et restait en retrait. La jeune femme l’invita donc d’un geste et d’un sourire avenant à les rejoindre. Elle n’avait pas l’air d’être du coin, sa peau hâlée pouvait laisser deviner qu’elle était étrangère aussi.

Enfin une autre femme arriva, apprentie héraut également, une épée à son côté. L’air un peu fatiguée. HAN ! Mais oui ! C’était elle que le Capitaine Beltran était allé voir avant même la délégation venu l’accueillir, la veille ! Elle la salua et se présenta rapidement avant que Fitz ne prenne à nouveau la parole. Il était marrant à tenter de faire preuve de protocole, elle aimait bien. Sa présentation de cours était presque parfaite… Mais elle ne put cacher son sourire alors qu’il avait failli dire compagne à la plage de Guérisseuse… Hum. Ben ça allait donner une fois sur le front. Il faudrait qu’elle se rende invisible histoire de ne pas le déconcentrer. Elle irait voir un mage à l’occasion…

Ce qu’il dit ensuite était dur, mais vrai. L’ennemi ne se résumait pas seulement à l’armée d’en face. Beaucoup d’autres choses pouvaient constituer un danger, parfois plus grand que l’homme. Elle apprécia le fait qu’il ne les materne pas. Elle espérait également qu’il serait aussi dur avec elle qu’avec les autres, car c’était comme ça qu’elle apprendrait le mieux.  Il proposa alors à chacune de prendre la parole sur ce qu’elles pouvaient apporter au groupe. Encore un bon point pour lui, il ferait sans aucun doute, un excellent professeur. OUI elle était parfaitement objective.

La première apprentie héraut, Enora prit alors la parole. Son histoire toucha Feuille, qui se dit qu’elle avait dû s’endurcir d’une manière douloureuse. Ce n’était sûrement pas la meilleure des façons de se former au combat… Car le débat de conscience ensuite devait être difficile. Enfin, elle avait l’air d’être en paix avec cette histoire aujourd’hui, si on pouvait l’être un jour avec ce genre d’événement.  La jeune femme décida alors de prendre la suite et se présenta :

-Je suis Feuillemalice, Guérisseuse au Palais depuis quelques années à présent. Comme l’a souligné tout à l’heure Fitz… euh… le Lieutenant, j’ai des connaissances dans tout ce qui est plantes et compagnie, mais également soins d’urgences, les premiers gestes qu’on peut faire soi-même pour éviter de se vider soi ou une tierce personne, de son sang par exemple. Sinon, j’ai voyagé de ma vallée, jusqu’à Valdemar, ce qui a été un long trajet. Je sais les bases de la survie dans la nature, genre faire du feu, quelles plantes on peut manger. Et j’ai appris un peu à chasser à l’arc, même si je ne suis pas une excellente tireuse. Voilà. Par contre je n’ai jamais manié d’épée et je ne sais pas ce que c’est que de tuer une autre personne. Alors honnêtement, je ne sais pas comment je réagirai la première fois que ça arrivera… si ça doit arriver.

Parce qu’elle préférait largement que ça n’arrive pas. S’il fallait se défendre, elle savait qu’elle le ferait. Surtout maintenant que Fitz était entré dans sa vie. Elle aurait sans doute moins de scrupules à tenter de garder la vie sauve. Mais tout de même, devoir ôter la vie à une personne qui pensait sûrement comme vous, à sauver sa peau, voir ses yeux devenir froids et son corps tomber… Cela lui faisait peur. Un frisson lui parcouru l’échine et elle revint à l’instant présent pour voir qui allait prendre la parole à présent…[/justify:1tgz86aa]

Héraut Saskia:
[justify:3pi6iwsm]Saskia sourit à Fitz à sa remarque, et eut un sourire en coin :

- Je ne peux, hélas, rien vous promettre ! A vous de ne pas me frapper trop fort afin que je n'ai pas trop de bleus, ou qu'ils soient invisibles à l'oeil de mon royal époux ! (Elle redevint sérieuse et haussa les épaules) Je suis une élève parmi les autres, Lieutenant. Essayez de voir les choses ainsi.

Et c'était tout ce qu'elle demandait, en réalité : qu'on arrête de ne voir en elle uniquement la princesse consort. Si cela pouvait présenter de nombreux avantages, elle aurait aimé parfois n'être qu'une apprentie Héraut parmi les autres.

*Il faut savoir ce que tu veux, mon Élue...*, murmura Antéa dans son esprit.

Saskia fronça le nez à cette remarque, avant de saluer Feuillemalice d'un sourire et d'un hochement de tête : qu'elle était belle ! Pas étonnant que le Lieutenant ait bafouillé en la voyant ! Puis elle se tourna vers Enora qui répondait à sa question. Hochant la tête, elle avisa Irmingarde qui les approchait et murmura à son tour :

- Tu sais, ce n'est pas parce que Aranel essaye d'imposer les cernes comme nouvelle mode qu'il faut rivaliser avec elle... Tu as une tête de déterrée : tu es sûre que ça va aller ?

Après cela, leur instructeur du jour se lança dans un long discours. Saskia grimaça plusieurs fois alors que le souvenir douloureux de la mission du nord lui remontait à l'esprit. Aah, la survie en milieu hostile ! Quand Saskia devait troquer un bain chaud contre un brin de toilette dans une eau glaciale ! Quand elle avait vomi tripes et boyaux quand on lui avait demandé  de dépecer un lapin ! Quand elle avait été incapable d'allumer un feu, et que monter une tente lui avait pris deux fois plus de temps que les autres !

*Tu n'étais pas préparée à tout cela, Saskia.*
"Certes... Mais même en y étant préparée, j'espère sincèrement ne jamais avoir à recommencer. Je suis la future reine, je dois rester au palais, et défendre les installations qui me fournissent vêtements propres et eau chaude !"

Antéa eut un rire mental.

*Tu t'en es quand même sortie, Saskia.*
"Oui, parce que j'avais des tas de choses qui me motivaient à mettre un pied devant l'autre. J'étais persuadée de te trouver au bout du chemin, au début. Puis il y a eu Adrian, ma grossesse... J'avais toujours l'esprit occupé, finalement.
*Il n'y a pas que ça. Je suis sûre qu'on te lâcherait dans la nature, tu arriverais à survivre au moins quelques jours.*

Antéa était optimiste ! Saskia leva les yeux et soupira, pas du tout convaincue par ce que disait son Compagnon. Ecoutant les autres se présenter, elle attendit son tour :

- Je suis Saskia, apprentie héraut de deuxième année. J'ai... beaucoup de défauts, je pense, pour oser prétendre pouvoir survivre en milieu hostile, même si on l'a plus ou moins fait en allant à Sironis... Cependant, je sais coudre, et plutôt bien je crois, et vite. Et j'ai un don de Prémonition qui m'a déjà permis de voir des choses qui allaient se passer très rapidement. Je ne le maîtrise pas complètement, mais je m'améliore. Je me suis déjà retrouvée avec une épée dans les mains, mais... Mais je ne sais pas m'en servir. J'ai déjà eu à me défendre face à des nobles éméchés, et de faux bandits.

Elle pouffa à se souvenir : aah ! La mise en scène de sa fausse élection avec Guerren ! Elle avait eu peur, et avait vraiment du se défendre au début... Bref. Le regard de Saskia se dirigea vers Irmingarde, espérant que celle-ci arriverait à survivre si elle devait parler longtemps...[/justify:3pi6iwsm]

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