« le: 05 mai 2021, 23:44:41 »
3ème décade d'hiver 1486
Isabeau,
J'ai promi des nouvelles, je suis pas une bonne épos épits épitsa écrivain comme tu le sais, mais pour toi je peus faire un effort. Et puis ça me donne l'occasion de te raconter ce que je vois, et ce que je vis, d'une autre façon. Pas que je ne pourrais pas me confié à Beltran, mais je ne veux pas risquer de le froisser avec mes remarques qui me sembles anodines à moi, mais pas à lui ? Mes commentaires pendant le voyage et notre arrivé étaient déjà parlant, je crois.
Le voyage a été agréable, même si long. Tu te souviens de notre périple pour allé à Waymeet, imagine à allure normale ? Pire même, puisque nous devions suivre le convoi des Greenhaven. Même Ezarell en avait assez à la fin.
Sur la route, j'ai eu l'occasion de régler quelques soucis mineurs et retrouver mon rôle de Héraut, après toute cet convlal convalesence, j'ai apprécié arbitrer de simples querelles de village. J'étais aussi contente que Beltran puisse me voir dans ce rôle-là, plutôt qu'en militaire, cela change, et je suppose que c'est moin effrayant de me voir décidé de l'avenir d'une vache que de quel soldat je vais brûler.
Je me suis rendue ridicule, alors que l'arrivé était proche, en m'exclamant devant la grandeur d'un chateau au loin, demandant à qui il appartenait. Tu te doutes de la réponse...
Isabeau, le Manoir des Greenhaven est immense ! Je n’arrive toujours pas à me convaincre que cet endroit m’appartiendra un jour. Beltran a totalement perdu la tête en pensant que j’aurai un rôle à jouer là-dedans. Et puis tout le monde nous attendait, en grande pompe, comme l'a dit la mère de Beltran, très à cheval sur ça.
Ce serait difficile de résumé. C'est moin effrayant que prévu, et plus à la fois.
Même si c'est trop très grand, ça reste une maison, une intendance, une organisation. Avec du bon sens, ça se gère, non ?
Mais tous ces gens du domaine dépendront un jour, peut-être, de Beltran et moi... Nous avons l’habitude, toi et moi, en tant que Héraut, d’avoir des vies à protéger, mais là c’est différent. Je sais pas comment l’expliquer. Tous ces gens qui attende de moi que je me comporte comme une Dame, ou comme ma belle-mère, je peux te dire que plus d’un a été surpris.
Imagine, j’ai une chambre, enfin des appartement, à moi. Je veux dire, je suis mariée à Beltran, et nous avons des appartements séparés. C’est tellement… stupide à mes yeux. Beltran m’a expliquer que pour beaucoup de noble, partager le même lit ne se fait qu’à des fins ditas dytan dynastiques, et chacun est heureux de vivre sa vie de son côté. Je trouve ça triste. Je ne sais pas ce que tu en penses ?
Et, à mon service, il y a plusieurs personnes dont le travail est de satisfaire le moindre de mes désirs et de mes ordres. Je comprend mieux l’indolence de certaines nobles de Haven. Si je voulais, je n’aurai rien à faire, tout juste à respirer pour resté en vie. C’est ça, la vie de certaines ? Ca dont elles rêves ?
J’ai une femme de chambre. Une femme de chambre, moi !
Le premier soir, elle a voulu m’aider à m’habiller pour la nuit. Pour enfiler une chemise de nuit, Isa ! Comme si porter une alliance rendait stupide au point de ne plus savoir enfiler une chemise !
Je l’ai vexé, à mon grand désarroi. Je sais m’occuper de moi, je n’ai jamais eu besoin de personne, pourquoi ça changerai ? Je l'ai finalement laissé me préparer un bain, et me coiffer, parce que je ne voulai pas la blesser. Je n'ai plus aucun noeud dans mes cheveux.
L’intimité a l’air d’être un concept totalement surfait ici. Je dois avoué avec peine sur ça a occasionné mes première ram remontrances envers les domestiques. Mais ils ont du s’y faire. Quand je suis dans ma chambre avec Beltran, personne d’autre ne rentre sauf si je les sonne. Quand je partage un lit avec mon mari, il n’y a de place pour personne d’autre, même pour allumer un feu, surtout ça d’ailleurs. Beltran a essayé de m’expliquer qu’ils n’en on que faire, et que leur métier leur a appris à se faire le plus invisible possible, je ne peux pas. Il s’est aligné à ma décision.
Beltran est différent ici. Pas en mal, ni en bien, il est juste... chez lui ? L'héritier. Les métayers ont remplacer les soldats. C'est intéressant à voir. Les terres sont vastes, et il m’en a fait faire le tour. Tous ces gens, Isa, qui ne me regardent pas comme un Héraut, ou un danger inflammable, mais leur future maîtresse… Je sais pas si je m’y ferai. Si les choses tournent mal, je n’en aurai peut-être pas besoin remarque. C’est horrible d’écrire ça, et de le penser. Mais je ne le souhaite pas, bien sûr.
Je ne devrais peut-être pas écrire ça ? Je vais arrêter là d'ailleurs, tu n'imagine pas combien de jours ça ma prit d'écrire autant !
Je ferai voyager cette lettre par une Flèche, je sais qu'un Héraut doit passer les jours prochains, ce sera l'occasion d'aller galoper à une allure normale quelques heures.
J'ai hâte de rentrer, mais je passe du bon temps.Mina
« Modifié: 05 mai 2021, 23:46:14 par Héraut Irmingarde »
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