Auteur Sujet: Où l'on croule sous les devoirs [ Isabeau ]  (Lu 4427 fois)

Riannon

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Où l'on croule sous les devoirs [ Isabeau ]
« le: 29 mai 2010, 00:14:11 »
La bibliothèque bruissait. Plusieurs dizaines d'élèves, bleus, gris et apprentis bardes, travaillaient: les livres s'ouvraient, se fermaient, les plumes abreuvaient les vélins. Ce matin là, le professeur d'Histoire des religions avait donné un devoir ardu à faire, et la soirée semblait belle et bien réservée à résoudre l'ardue dissertation.

Il ne restait qu'une place de libre pour la nouvelle arrivante, tout juste arrivée au Palais et qui venait tout juste de prendre les cours en plein milieu de l'année [Isabeau je parle de toi ].
La place était en plein milieu d'une tablée, et un manteau semblait la garder au chaud. Des livres empêchaient qu'on s'installe pour écrire là. Mais les filles, des Bleues et une Grise, ne semblaient pas être de celles qui mordent trop fort. Peut-être y avait-il moyen de s'installer là?

[Isabeau]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Isabeau d'Armentières

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Re: Où l'on croule sous les devoirs [ Isabeau ]
« Réponse #1 le: 29 mai 2010, 08:46:30 »
Des visages, des visages, des visages! De toutes les formes, de tous les ages,... Il y a avait vraiment de quoi s'y perdre!
Il y avait les visages a retenir absolument (les profs), les visages a retenir éventuellement (ses camarades de classe) et les visages a oublier le plus tôt possible. Genre sa "tutrice". Qui lui avait vaguement montré sa chambre et le réfectoire puis qui s'était tirée. La demoiselle, d'une noblesse a peine plus haute que la sienne, avait décidée que ce n'était pas de son rang de guider une fille d'artisans dans le dédale du palais. elle avait donc a peine assuré le minimum syndical avant de retourner faire des rond de jambe au sang bleu.

Ça commençait bien...

Heureusement, en suivant le mouvement général et en interrogeant judicieusement quelques domestiques, la nouvelle bleu avait finit par réussir à comprendre le plan du bâtiment. Non sans mal.


Ah puis bien sur, arrivant en plein milieu d'année, en cour, elle avait du mal a maintenir la tête hors de l'eau. Elle aurait maudit son père pour ca. Il aurait pas pu la laisser venir quoi?... Quelques mois plutôt?  elle avait toujours été plutot bonne éleve avec leur percepteur a Micha et a elle. Mais d'abord, les programmes n'étaient évidemment pas coordonés, et puis ensuite, la somme de connaissances exigée d'une future maitresse de maison, meme curieuse, n'avait rien a voir avec les programmes du Collegium.

Donc, forcément, Isabeau était complètement larguée. Mais elle était trop fière et trop cabocharde pour laisser les choses dans cet état. Aussi étudiait elle jours et nuit dans l'espoir de rattraper son fichu retard. Depuis quatre jours qu'elle était ici, elle avait du dormir plus ou moins... trois heures par nuit? Un truc comme ca. Pas plus de quatre en tout cas. Alors je vous arrête tout de suite. Évidemment elle ne tiendrait pas éternellement comme ca; D'ailleurs les effets s'en faisaient déjà ressentir: elle avait le teint cireux, les yeux cernés, le cheveux terne... Elle ne pourrait pas se passer de dix bonnes heures de sommeil cette nuit.

Mais d'abord elle devait au moins essayer de vaincre cet horrible devoir d'histoire des religions! Pas le choix! En un moment comme celui la, la jeune fille se disait que finalement, un pays comme Karse, avec une seule religion, ca devait être pas mal... sauf que non, même avec une seule religion y devait y avoir une histoire. Dommage!

En attendant son devoir l'attendait toujours. Bon. direction la bibliothèque. En priant pour qu'il n'y ait pas trop de monde...

Il y avais trop de monde.

*Mince! J'aurai du venir plus tot!*

Restait-t-il au moins une petite place pour une petite nouvelle? Pffff... au premier abord... Non. au second non plus d'ailleurs. Sauf si... Là! Y avait des livres mais personne. avec un peu de chance...
Isabeau se dirigea vers la place "libre". Bon. Mais heureusement les filles autour ne semblaient pas trop hostiles.

"Euh... excusez moi. cette place est libre ou?..."
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Re: Où l'on croule sous les devoirs [ Isabeau ]
« Réponse #2 le: 29 mai 2010, 09:50:47 »
Une des Bleues releva la tête et toisa la nouvelle arrivante. C'était visiblement son manteau sur la chaise, et ses affaires qui s'étalaient sur la table. Mais alors que d'un air peu amène, elle allait répondre que "la place est prise" ou une phrase agréable de ce genre, la Grise releva la tête à son tour et d'un air naturel répondit:

"Bien sûr que tu peux t'asseoir."

Elle fusilla la Bleue du regard qui, le plus lentement et le plus de mauvaise grâce possible, enleva son manteau et ramena ses livres à elle.
La Grise sourit à Isabeau et s'excusa:

"Je ne me rappelle plus ton prénom... Tu es arrivée il y a peu non?"

Elle testait la nouvelle Bleue. Serait-elle du groupe des Nobles pèteux, ou de celui des gens normaux et fréquentables? Une nouvelle recrue de la DeFeriel ou une camarade potentiellement agréable? On verrait bien.
A ce moment, une jeune Barde, d'environ seize ou dix sept ans, comme la Grise, s'approcha et vint embrasser l'élève Héraut dans le cou en lui chuchotant un "Je t'aime" bien perceptible pour Isabeau. Elle lui sourit gentiment avant de rejoindre un autre groupe d'élèves Bardes.
La Grise revint à ses moutons, c'est à dire la nouvelle, et s'excusa:

"Lise est mon amie ( le ton laissait entendre clairement amante), et je m'appelle Elsa."

Elle fit signe à Isabeau de s'asseoir et de parler bas.
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Re: Où l'on croule sous les devoirs [ Isabeau ]
« Réponse #3 le: 29 mai 2010, 14:13:05 »
Aie... de toute évidence, elle dérangeait effectivement. Si les regards pouvaient blesser, La jeune fille serait tombée raide morte sous le regard noir de l'autre bleue. Elle allait partir et se débrouillée autrement quand la grise leva a son tour la tête et décréta que la place était libre. Pendant une seconde, Isabeau hésita: Était il très judicieux de s'aliéner la bleue? Mais le temps qu'elle décide, l'hostile retirait déjà son manteau. Bon, si elle partait maintenant, ce serait encore pire. Et puis, elle vexerais aussi la Grise. Elle choisit donc de faire un large sourire d'excuse a la bleue:

"Merci beaucoup, désolée!"

Puis elle déposa devant elle ses livre et une longueur de vieux parchemin brouillon. Ça et la on y distinguait encore quelques restes de précédentes utilisations mal grattée. Chez les De Girier, on était certes riches, mais ce n'était pas une raison de jeter un vieux parchemin qui pouvait encore être gratter et réutilisé. ca faisait d'excellents brouillons pas chers. Mais bon... Isabeau n'en était pas très a l'aise tout de même car elle ne tenait pas du tout a passer pour radin. Elle sauta donc sur la question de la Grise avec bonheur, espérant que si elles discutaient, l'autre ne remarqueraient pas son brouillon de récup.

"Ça ne m'étonne pas! Je ne connais presque personne ici. Effectivement je suis arrivée en début de semaine. Je m'appelle Isabeau."

Le manège de l'élève barde mit un peu la nouvelle bleue mal a l'aise. Elle avait entendu parlé de ces mœurs... particulières mais n'y avait jamais jamais été confrontée. Le plus surprenant pour elle fut qu'elles ne s'en cachaient pas du tout. Elle n'avait pas vu d'autres réactions, aussi calqua-t-elle son attitude sur l'indifférence ambiante:

"Ah bon? Euh... enchantée! Tu es au Collegium depuis longtemps?"

Au signe de la Grise, Isabeau s'assit précipitamment. La démonstration d'affection des deux filles l'avait assez interloquée pour qu'elle en oublie de s'assoir.... La honte...
Puis elle reporta son attention vers Elsa qui était, après tout, la première personne avec qui elle discutait vraiment depuis son arrivée, tant elle était absorbée par le rattrapage de son retard.
« Modifié: 29 mai 2010, 20:33:26 par Isabeau de Girier »
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Re: Où l'on croule sous les devoirs [ Isabeau ]
« Réponse #4 le: 29 mai 2010, 20:15:23 »
La petite nouvelle semblait assez gênée de ce quelle venait de voir. Elsa en sourit malgré elle. Elle aimait bien choquer les gens, voir leur réaction, pour savoir à qui elle s'adressait. Le résultat lui plut: Isabeau, telle qu'elle se présenta, ne fit pas de commentaire désobligeant ni eut de regard méprisant. Elle était simplement étonnée et gênée. Elsa acceptait donc de continuer à faire connaissance.
Isabeau semblait avoir la même idée et osa une question. La jeune Grise lui sourit et expliqua à mi-voix, ignorant les "chuts" énervés des bleues:

"J'ai été Choisie à quatorze ans... Ca fera quatre ans dans deux mois que je suis au Collegium. Je pense qu'on m'enverra en mission de probation bientôt."

Désignant les parchemins, elle ne fit aucun commentaire sur l'état des brouillons, parce que les siens étaient pires que ça... et surtout son écriture n'était pas des plus belles!

"Tu as une belle écriture... Si je t'aide à finir ton devoir, tu veux bien recopier un poème pour moi?"

Elsa lui offrit un sourire charmeur en faisant sa petite proposition. Le coup d'oeil vers Lise ne laissait aucun doute sur la destinataire. Elle précisa, se rendant compte de son attitude:

"Je suis désolée si on te gène... On a un Lien pour le Vie et c'est parfois dur à gérer..."
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Re: Où l'on croule sous les devoirs [ Isabeau ]
« Réponse #5 le: 29 mai 2010, 22:05:15 »
Le petit sourire en coin d'Elsa mit légèrement mal a l'aise Isabeau: C'était quoi, ca? il venait d'où ce sourire? Elle avait l'air si bête que ca? Elle avait dit une bêtise? Elle...

*Calme toi, ma vielle. La fatigue te rend Parano. Pfffff...  J'ai vraiment besoins d'une bonne nuit de sommeil*

La bleue se frotta les yeux dans l'espoir d'en chasser un peu la fatigue. C'était évidemment peine perdu, mais le geste était machinal. Et elle avait au moins l'impression d'être un peu plus alerte. Suffisamment pour entendre la réponse de sa voisine en tout cas.
Choisie... Bien sur, elle était apprentie Héraut. Étrange quand même quand on y pense: Le pays était indirectement dirigé par... des chevaux. Certes de très beaux spécimen, mais...  cette histoire restait bizarre. Isabeau ne comprenait pas bien et toutes les légendes autours de ces blanc destriers se contredisaient plus ou moins... avec un peu de chance, son séjour ici lui permettrait de mieux comprendre le système.
En clignant des yeux, La jeune fille interrompit sa rêverie et en revint a Elsa, parlant elle aussi a mi-voix:

"Tu as donc presque finit tes études? C'est bien."

Super... une presque diplômée. Avec ses difficultés, Isabeau ne s'en sentait que plus nulle encore. Mais bon. Elle devait rester optimiste. D'ici quelques semaines, elle aurait bien vite rattrapé sont retard et elle cartonnerait comme personne!
D'ailleurs, la déesse était apparemment avec elle puisque la grise lui proposait un peu d'aide! Ce n'était pas de refus. Avec un peu de chance, elle pourrait dormir plus vite que prévu!

"Avec plaisir! Mais je ne le ferais pas ce soir. Je suis épuisée et je ferais des bêtises. Demain, ca ira?"

Elle ne rougirait pas. Elle ne serait pas gênée, par le regard qu'Elsa lança à son amante. Cette... relation, c'était leur affaire. Elle ne voulait rien savoir, rien voir. Elle ne pouvait donc pas être gênée. enfin, un tout petit peu, peu être. Mais a peine.
Par contre, l'évocation de Lien pour la Vie lui attira l'oreille. Bien qu'elle ne veuille rien savoir des mœurs de l'étudiante héraut, cette histoire de lien titillait sa curiosité:

"Un Lien pour la Vie? Comme dans les Ballades?"
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Re: Où l'on croule sous les devoirs [ Isabeau ]
« Réponse #6 le: 30 mai 2010, 22:37:54 »
Elsa se rendit compte qu'elle avait mis mal à l'aise la petite nouvelle. Elle eut un sourire un peu contrit et passa à autre chose. Elle remarqua les cernes de fatigues, le teint pâle, et les gestes de fatigue. Pauvre gamine. A peine arrivée, déjà croulante sous les devoirs. C'était étonnant, parce que ce n'était pas si chargé que ça... pour les habituées. Mais la petite ... Noble? Bourgeoise? Elsa ne savait pas trop, ne devait pas avoir eu les mêmes cours qu'ici avant, c'était normal.

"J'espère les avoir bientôt finies en tout cas. J'aimerai pouvoir commencer à réellement travailler maintenant. Tu veux faire quoi ensuite? Te marier? Reprendre la suite des tes parents? Pourquoi tu es ici?"

Le ton était curieux, loin du regard méprisant que leur jeta une des Bleues. Elle proposa son aide contre un petit service et Isabeau accepta... avec une petite réticence.

"Bon, on fait ton devoir, et demain quand tu as un temps tu me recopie ce poème?"

Elsa glissa vers elle un poème d'amour presque griffoné. Effectivement son écriture n'était pas des plus belles, et presque illisible. Presque.
Et soudain, la mention du Lien pour la Vie réveilla la nouvelle. Elsa sourit, amusée:

"Comme dans les légendes. Je lui suis ... tombée dessus. Littéralement. On a dû aller à l'Infirmerie... On ne s'est plus quittées. Au début j'avais honte... On était deux filles. Maintenant, je sais que l'amour c'est l'amour c'est tout."

Elle sourit:

"Bon, voyons ce devoir. Les Petits Dieux. C'est simple."

[ Alors que la Grise t'explique, tout devient clair dans ton esprit, comme si les choses s'imbriquaient l'une à l'autre jusqu'à en faire un tout clair... SAuf que la fatigue n'aide pas, et tu as rapidement la migraine. Il te semble voir les choses à travers un voile. Tu vois la Grise s'effondrer, comme si une attaque foudroyante la terrassait. Un clignement d'oeil plus tard, tout est redevenu normal à part ton mal de tête. La fatigue te donne de drôles d'idées, décidément. ]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Isabeau d'Armentières

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Re: Où l'on croule sous les devoirs [ Isabeau ]
« Réponse #7 le: 31 mai 2010, 14:54:28 »
Reprendre l'affaire familiale, hein? Les Wyrsa seraient de gentils petits animaux de compagnie avant que Sertan daigne la considérer comme capable de prendre sa suite. Pourtant, ca lui aurait pas déplut fondamentalement, l'orfèvrerie. Plus que de tenir sagement une maison en tout cas...La jeune fille ignora les regards méprisants et répondit a la grise:

"Je... J'aimerais devenir fonctionnaire. Travailler au service du roi, tu vois? J'aimerais être utile à Valdemar, et je me suis dit que pour ca... Bah... ca m'étonnerais que, sur un champ de bataille, je suis utile à n'importe qui d'autre qu'un aveugle cul de jatte perclus d'arthrite, il ne me reste donc plus que ma tète a mettre a profit, tu vois ce que je veux dire? Et j'ai l'impression qu'elle a besoin d'une sacrée remise a niveau..."

La dernière phrase avait été prononcée un ton plus bas, teinté d'autodérision et de détermination. Certes, la nouvelle bleu avait de fortes difficultés pour le moment, mais elle n'avait pas dit sont dernier mot. Bientôt elle rattraperait les autre et la ils verraient l'étendu de ses capacités. Elle leurs en ferait voir! En voyant ses brillantes capacités, ils ne la laisseraient pas rentrer chez son père! Elle...
Bref. Retour sur terre s'il vous plait-merci bien.
Elle mit quelques secondes à reconstituer ce qu'Elsa venait de dire et ce fut donc avec un temps de retard qu'elle saisit le poème et le parcourut, pour voir si elle comprenait bien l'écriture de l'apprentie héraut:

"Très bien, je te ferais ca dés la fin des cours demain. J'ai un peu de matériel de calligraphie dans ma chambre...tu a écris quoi la?"

Elle voulait être sure de ne pas copier de bêtises.
La description du lien pour la vie lui sembla un peu... spéciale. Ça n'avait rien de romantique en fait. ,,On choisit pas sa famille'' disait l'adage. Apparemment, les liés pour la vie ne choisissaient pas du tout leur conjoint non plus. Ça semblait un peu... contraignant. Surtout quand ca allait dans une orientation sexuelle non prévue... Isabeau ne voulait même pas imaginer la tète de son père si elle lui ramenait une fille a la maison, liens pour la vie ou pas...
Mais bon, apparemment, Elsa semblait heureuse, ca ne devait donc pas être si pire que ca. Pour le pas froissé, Isabeau sortit une banalité:

"Oui, l'essentiel est que vous soyez bien ensemble."

Finalement elles se mirent au devoir d'Isabeau. Rapidement, les choses devinrent plus claires. Les connaissances, jusque la éparse et incomprises s'emboitèrent l'une après l'autre pour enfin former un tout cohérent. La jeune fille aurait volontiers qualifié les explications de la grise de "passionnantes", sans le mal de tête qui se développait parallèlement a sa compréhension du sujet. La migraine était telle qu'Isabeau se sentit comme déconnectée de la réalité. Un voile douloureux la séparait de son corps et de cette horrible migraine. Mais soudain, Elsa s'effondra. Inquiète, La nouvelle bleue tendit la main vers la grise et prononça:

"Ça..."

Elle avait eu l'intention de lui demander si ca allait, mais avant même que la syllabe ai fini de passer sa gorge, tout était normal de nouveau:

"Je... Non, rien, désolée."

Elle baissa la tête et s'appuya sur les tempes et les orbites, dans un geste désespéré pour chasser cette damnée migraine qui finissait par lui coller des hallucinations; décidément, le manque de sommeil ne la réussissait pas. C’était bien la dernière fois qu'elle se poussait à bout de la sorte!
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Re: Où l'on croule sous les devoirs [ Isabeau ]
« Réponse #8 le: 01 juin 2010, 22:38:00 »
La jeune Héraut regarda Isabeau qui semblait avoir des vertiges.

"Ca va?"

Elle semblait plus perturbée que fatiguée, et Elsa ne put s'empêcher de lui toucher la main.

"Il faut peut-être mieux que tu ailles voir un Guérisseur et que tu dormes une nuit complète, Isabeau. Ca n'a pas l'air d'aller... Ce devoir est quasiment fini. Je t'ai noté les idées principales, il m'a semblé que tu avais compris. Tu peux rédiger maintenant ... ou le faire demain matin, après une vraie nuit de sommeil."

Lise, la barde, avait quitté ses amies, et prit une place d'une Bleue qui avait décidé qu'elle avait assez travaillé. Elle aussi regarda Isabeau avant de lui dire:

"Franchement tu n'as pas bonne mine. On va te raccompagner."

Elsa lui effleura la main puis revint sur la petite nouvelle aux yeux cernés. Les deux filles se levèrent et la jeune élève Héraut suggéra:

"Quittons au moins la bibliothèque. Prendre un peu l'air te fera du bien, on dirait que tu vas tomber..."

[ Tu as toujours mal à la tête, tu es de plus en plus fatiguée. Tu commence à avoir des nausées, et à trembler un peu, comme si tu avais froid. Le ton de la barde te semble très convaincant, et tu te range à son idée. Les filles t'aident à rassembler tes affaires, et vous sortez de la bibliothèque. Dans le couloir, ton hallucination te semble très loin, et tu reprends un peu de poil de la bête. Les filles te laissent devant la chambre qu'on t'a donnée, et te font promettre de te reposer avant de promettre à leur tour de te venir en aide si tu as besoin. Elsa te fait un clin d'oeil et te dit à demain... Elle viendra prendre de tes nouvelles, et de celles du poème. ]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

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Re: Où l'on croule sous les devoirs [ Isabeau ]
« Réponse #9 le: 02 juin 2010, 11:33:44 »
Isabeau offrit un grand sourire a la grise quand elle lui demanda si ca allait:

"Oui, oui, t'en fait pas..."

Si son interlocutrice était dotée de la plus petite étincelle d'empathie, ou même d'un minimum de sens de l'observation, l'immensité de ce mensonge allait lui sauter aux yeux: La nouvelle bleue était plus pale que jamais, elle commençait à trembler... et ca ce n'était que la partie visible de l'iceberg! Par dessus le marché, sa migraine était loin de se résorber, elle avait l'impression qu'une horde de buffles fous couraient d'un bout a l'autre de son crane. Sans oublier une nausée qui montait...

Elle mourrait d'envie de se rendre aux arguments d'Elsa. Apres tout, quelle importance qu'elle rédige ce soir ou demain, au contraire, elle ferait du meilleur boulot demain! Et elle était tellement épuisée... Malgré tout, elle répugnait à laisser son devoir inachevé.
Cher lecteur, si tu pense qu'elle est un peu dingue, j'ai bien peur d'être d'accord avec toi...

Une nouvelle fois elle se jura de ne plus déconner de la sorte. Cette fois elle craquait assise dans la bibliothèque, entourée de gens attentionnés. Qui sais ce qui se passerait la prochaine fois. Elle était bien capable de s'effondrer dans un escalier... et de se briser le cou.

La demoiselle de Girier leva les mains et constata leur tremblement. Pffff... Comment voulait-elle écrire avec ca. Elle allait être forcée de se ranger aux cotés de sa voisine. Franchement, l'idée ne lui plaisait pas plus que ca... Sur ce revint l'amie barde.

*Et puis zut! Je suis bonne a rien de toute façon. Autant profiter de leur gentillesse et éviter le possible dévalage d'escalier*

"Très bien, allons-y!"

Avec l'aide du couple shaych, La jeune fille rassembla ses affaires et elles quittèrent la bibliothèque. Aussitôt, la non-affiliée se sentit mieux, plus... mieux. Elle pouvait aligner trois pensées sans que les buffles ne s’amusent à jouer les ballerines. Ou pire. Les crapaud buffles. Peut etre simplment parce qu'il y avait moins de monde, et donc moins de bruit. Ou juste parce qu'elle rendait enfin les armes et que son corps savait qu'il aurait enfin droit a sa dose de sommeil.
Quoi qu'il et soit, a savourer le fait qu'elle aille mieux, le trajet jusqu'a sa chambre passa plus vite qu'une tranche de charcuterie dans les mains de Micha et elle retrouva avec bonheur son domaine. Elle promis a ses deux amies qu'elle dormirait avant meme qu'elles n'aient atteint le bout du couloir et répondit au clin d'oeil d'Elsa: Tiens tiens? Elle viendrait juste prendre de ses nouvelles? Bah tiens! Elle avait un intérêt bassement matériel dans l'histoire!

Isabeau referma la porte avec un sourire goguenard, puis; pour ne surtout pas oublier, elle épingla le petit poème au mur. Là! Elle était sure d'y penser de cette manière! Puis elle s'effondra sur sa chaise de bureau. Elle était partagée entre le désir de ranger ses affaires et celui de tout de suite aller dormir;

Elle resta là, à hésiter, avec sur le visage cet air bovin des gens aux limites du sommeil.
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Re: Où l'on croule sous les devoirs [ Isabeau ]
« Réponse #10 le: 03 juin 2010, 20:58:11 »
Alors que tu es au bord de l'endormissement, tu sens que ta migraine diminue pour te laisser dans une sorte de flou cotoneux. Tu entends la voix d'Elsa qui résonne dans tes oreilles : "jolie écriture", "lien pour la vie", " les petits Dieux", "religion d'amour"... Tout se mélange, et tu sens que quelque chose d'important t'échappe.

Tu finis par te secouer et te préparer pour dormir. Lorsque tu te couche, la voix des filles t'empêche de t'endormir un moment.
Mais le sommeil vient enfin te libérer. [ Tu dors toute la nuit. Au réveil tu as oublié tes visions hallucinées et ton bizarre rapide apprentissage. Rp d'intro fini. Considère que tu as bien écrit le poème, que tu as été remercié. Les deux filles peuvent devenir ou pas des amies à toi. Ton devoir a eu une bonne note et on t'a aidé à essayer de rattrapper ton retard.]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

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Re: Où l'on croule sous les devoirs [ Isabeau ]
« Réponse #11 le: 04 juin 2010, 00:36:38 »
Isabeau avait d'autant moins envie de bouger qu'elle avait l'impression que sa migraine s'envolait. Il lui semblait que si elle bougeait un muscle, ca repartirait. Mais la migraine était de plus en plus loin, peu a peu remplacée par un flou étrange. elle avait l'impression de flotter dans un univers cotonneux. En bande sonore, elle avait Elsa. Il lui semblait réentendre out ce que lui avait dit la grise, bride par bride, comme si on lui repassait la scène, fragmenté en une infinité de morceaux éparts.  

La voix venait de partout et de nulle part a la fois, elle commençait a avoir le vertige. elle se semblait comme piégée, a ne pas saisir ce qui se passait. Quelque chose se passait. et elle n'arrivait pas a déterminer quoi. Ca la frustrait. Elle voulait savoir! le fin mot de... de... de ca! Elle ne savait même pas précisément ce qui se passait!

Finalement, elle se leva. Brutalement. Pour couper court a ses interrogation. elle rangea rapidement ses affaire, se changea et se mit au lit. elle s'endormit avant même de toucher l'oreiller.

Le lendemain, fut normal. Elle ne se souvenait pas vraiment des bizarres évènements de la veille. Elle reprit un rythme normal, demanda et obtint de l'aide pour rattraper ce fichu retard... Mais son premier geste fut bien sur, en sortant des cours, de copier de Poème pour Lise, dont Elsa fut très contente.

Finalement, ses études au Collégium ne s'annonçaient pas si mal...
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
Moi, dans ma tete, on est trois. Et on s'étonne de ma consommation d'anti-migraineux...
Je traite la paperasse du heraut du Roi et le la Magicienne Sourcedésert. Par ici les mp!